Interview de Miss Ollivander [FE]

Rita venait juste de sortir de sa longue période de retraite forcée. Si elle pouvait avoir Miss Granger en face d’elle, en ce moment,à coup sur, elle l’étranglerait ou lui ferait manger une Pastille de Gerbe. Ah oui, tient, une pastille de gerbe ou encore un nougat néansang. Quoiqu’il en soit, elle avait reprit ses fonctions à la Gazette du Sorcier, avec plaisir, et on l’avait accueilli tel un messie. Elle adorait ce genre de flatteries, c’était bien connu… La journaliste, après avoir fait un rapide passage au ministère de la magie où les choses ne semblaient pas s’arranger, congédia son photographe attitré, un dénommé Bozzo. Elle avait autre chose à faire que de se trimballer ce sorcier mentalement attardé, bon qu’à prendre des photos, pas toujours potable. Elle transplana alors jusque Près au lard, tout près de l’adorable salon de thé de Mme Pieddodu. Pourquoi ne pas avoir choisi les trois balais ? Et bien, Rita adorait voir les nouveau couples –parfois plus ou moins célèbres- se retrouver ici. Ce genre d’informations pouvait toujours lui être utile, après tout.

De plus, elle avait rendez vous avec une certaine Catherine Ollivander, la petite fille du marchand de baguette sur le chemin de Traverse. L’ambiance très « dinette de petite fille » lui serait utile pour la mettre à l’aise. Bien sûr, Rita pensait qu’il ne s’agissait pas d’un enlèvement : il était bien connu que ce vieux bougre avait un problème avec la boisson depuis quelques années déjà (a). Il devait simplement avoir abusé sur le whiskey pur feu, et transplanné à l’autre bout de la planète sans s’en rendre compte.

Une table lui était évidemment réservée. Rita alla s’y asseoir et fit signe à Mme Pieddodu qu’elle prendrait sa commande qu’une fois Miss Ollivander arrivée. Et elle avait intérêt à faire vite, car Skeetter avait un emploi du temps surchargé, à faire pâlir le ministre de la magie lui-même.

Depuis le portail du parc encadré de sangliers ailés jusqu'aux premières maisons annoncant l'entrée dans Pré-Au-Lard, Catherine se demanda si elle avait bien fait d'accepter cet interview de Rita Skeeter.
Sur le coup, elle l'avait fait sans réfléchir. Elle n'en pouvait plus de rester là a attendre des nouvelles des autorités sans pouvoir rien faire pour aider a retrouver son grand-père. Certes, une interview n'était pas grand chose, et son père allait sans doute l'éttriper vive d'apprendre que sa fille unique s'était ainsi mise a découvert; mais si ça pouvait au moins donner un coup de fouet sur le dos des autorités et les forcer a s'activer un peu plus...

Catherine ne mis pas beaucoup de temps à trouver le salon de Mme Piedodu. Depuis six ans qu'elle fréquentait Poudlard, et trois qu'elle venait à chaque sorties dans le petit village sorcier, même si elle n'avait jamais eut de petit ami avec lequel venir, elle avait tout de même reperé l'enseigne fleurie a souhait où grouillait un dose d'angelots à vous donner la nausée. Dans le vent glacé de février, la neige s'incrustant malgré tout dans les insertices de son écharpe et de son bonnet, la jeune fille entra rapidement dans le salon de thé.
La chaleur qui y régnait fit rosir violemment ses joues et le bout de son nez, rajoutant un touche enfantine à son visage deja bien innocent. Elle n'eut aucun mal à se faufiler entre les tables, étant d'une taille bien inferieure a la moyenne de son âge, et alla s'asseoir devant la célèbre journaliste. Elle la reconnu a ses boucles surfaites et ses lunettes incrustées de pierreries: Catherine l'avait souvent croisée dans les couloirs lors de sa quatrième année, pour le Tournoi des Trois Sorciers...

_Bonjour Mme Skeeter. dit-elle d'une voix un peu faible mais néanmoins assurée en enlevant son bonnet et son echarpe. J'espere ne pas vous avoir trop fait attendre...

C'était bien sûr simple politesse, Catherine avait cinq minutes d'avance. Mais elle avait deja lu pas mal d'article de la journaliste, en particulier ceux portant sur Harry Potter ces dernières années. Elle ne portait pas Mme Skeeter dans son coeur... Mais elle n'en montra rien, affichant un petit sourire enfantin sur ses lèvres sans couleur, ses yeux noirs brillants d'une curiosité polie.

Enfin, son « invitée » arriva. Ria la toisa de haut en bas, sans aucune retenue. Elle n’avait rien du physique de son grand père, quoi qu’il y avait un léger air de famille dans son regard. La journaliste ne prit pas la peine de se lever : qu’importe, elle n’avait pas affaire à l’une des personnes hauts placées du ministère. Quoiqu’il en soit, Catherine Ollivander fit preuve de politesse, malgré son retard (a). Et oui, quiconque arrivant après elle-même est considérée en retard. Rita ne répondit pas à sa salutation : elle se contenta de regarda sa montre, les lèvres pincées, et lui dit :

-Vous avez trois minutes de retard Miss Ollivander. Cette interview commence bien…

Elle adorait ce genre de chose : faire des remarques pour rien, leur mettre la pression dès le début. Il y avait une certaine sorte de jouissance dans cela, et elle adorait. Rita baissa quelque peu la monture de ses lunettes sur le bas de l’arrête de son nez. Voilà qui était mieux.

-Bien, tutoyons nous. Je veux installer une certaine complicité, pour que cela se ressente dans l’article… Commença-t-elle, changeant de comportement du tout au tout. Ça ne t'ennuie pas que j'utilise une Plume à Papote? Comme ça, je pourrai te parler sans avoir besoin de prendre de notes...

Sans même attendre de réponse de sa part, elle plongea la main dans son sac en crocodile et en sortit une longue plume d'un vert criard, ainsi qu'un rouleau de parchemin qu'elle déroula et posa entre eux, sur la table dressée d’une nappe d’un adorable rose pâle. Le sourire de Rita Skeeter s'élargit, dévoilant ces trois dents en or.

-Essai... dit-elle en tapottant doucement la plume à Papote. Je m'appelle Rita Skeeter, reporter à la Gazette du sorcier.

Dès que Rita eut fini de parler, la plume verte se mit à écrire toute seule, glissant d'un bord à l'autre du parchemin. Comme toujours, la plume écrivait la même chose : « Séduisante blonde de quarante-trois ans, Rita Skeeter, dont la plume acérée a dégonflé bien des réputations surfaites...»

-Vous avez trois minutes de retard Miss Ollivander. remarqua Mrs Skeeter. Cette interview commence bien…

Catherine, froncant ses sourcils d'un air perplexe, regarda sa montre. Il lui semblait être en avance... Ou bien, peut-être n'était-elle plus à l'heure...

_Je suis dés...

-Bien, tutoyons nous. la coupa Mrs Skeeter. Je veux installer une certaine complicité, pour que cela se ressente dans l’article. Ça ne t'ennuie pas que j'utilise une Plume à Papote? Comme ça, je pourrai te parler sans avoir besoin de prendre de notes...

Catherine n'avait pu retenir une expression peu flatteuse. Un de ses sourcils s'étaient haussé sur son front blanc, et ses lèvres s'étaient étirer en un sourire en coin...
Mrs Skeeter semblait être une personne de goût des plus rafinées... Ne serait-ce que l'horrible monture de ces luunettes et le choix du lieu du rendez-vous, bon, Catherine pouvait encore comprendre. Mais les dents en or digne de son arrière grand-mère, et cette plume verte jurant affreusement avec le rose pale de la nappe. Tiens, la plume justement!

-Essai... Je m'appelle Rita Skeeter, reporter à la Gazette du sorcier.

« Séduisante blonde de quarante-trois ans, Rita Skeeter, dont la plume acérée a dégonflé bien des réputations surfaites...»

L'air amusé de Catherine se renforca. De toute évidence, c'était cette plume qui était à l'origine de tous ces mensonges: Catherine était certaine que Rita Skeeter était bien plus agée que 43 ans...
Elle se pinca les lèvres pour se retenir de rire, puis se repris vite pour réafficher son sourire poli. Néanmoins, derrière ses yeux ténébreux et pétillants de malice, Catherine se préparait aux questions de la journalitse. Il lui faudrait être réactive, directe et précise, afin qu'aucun de ses propos ne puisse être déformés... Elle n'était pas certaine d'y arriver. En y repensant, Catherine ne se souvint pas avoir jamais eut un don pour l'éloquence...

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