Au Fond Du Gouffre [FE]

Tristesse, désespoir, anéantissement. Des mots si simples, et pourtant si destructeurs. Fred venait de quitter le Terrier, ou plutôt ce qu'il en restait, et avait transplané jusqu'à son appartement. Il était seul, George était suremment parti travailler, ne se doutant même pas de ce qui avait pu se produire.

Alors que Fred lui, était là, seul, totalement anéanti. Il avança de quelques pas, trainant des pieds, jusqu'à arriver devant un miroir. Il vit alors son reflet dans la glace. Il était sale, le visage et le corps noirci par la terre, la fumée, tout ça mélangé à la sueur et au sang. Ses vêtements, aussi sales que son visage, étaient déchirés à quelques endroits.

Mais les dégats physiques n'étaient rien à ce qu'il ressentait à cet instant. La haine et la rage qu'il avait ressentit durant tout le combat n'étaient plus là, seul la peine, le chagrin, la détresse l'envahissaient. Et c'est ainsi que, sans crier gare, le rouquin donna un rageux coup de poing dans la glace de sa main valide dans le miroir. Quelques morceaux se brisèrent, tandis qu'il sentait une douleur dans son poignet, le sang coulant doucement.

Il se laissa tomber à genoux et fondit littéralement en larmes, frappant le sol de son poing, laissant le désespoir l'envahir. Voldemort avait tué ses parents, il avait tué sa mère sous ses yeux. Pourquoi? Mais pourquoi? Ils formaient une famille tellement heureuse tous les neuf, comment cela avait-il pu arriver? Qu'allaient tous devenir maintenant qu'ils n'avaient plus de parents, qu'allait-il se passer?

Criant, hurlant à n'en plus pouvoir, il restait au sol ainsi, totalement brisé, anéanti. Jamais, jamais il ne pourrait se le pardonner. Si c'était lui qui avait été ouvrir la porte, sa mère serait encore là à cette heure ci! Ne trouvant plus la force de se défouler, le jeune homme recroquevilla dans un coin de la pièce et ramena ses genoux contre lui, tout en continuant à pleurer à chaudes larmes.

C'était fini, plus rien ne serait comme avant désormais. La si belle famille qu'ils formaient avait été brisée à jamais. Il n'y aurait plus de repas en famille, sa mère ne viendrait plus lui faire la morale pour lui dire d'arrêter ses bétises, il ne verrait plus jamais son père lui sourire ... Le remord s'empara alors du rouquin. Cela faisait près de dix huit ans qu'il avait eut l'occasion de leur dire qu'il les aimait, mais il ne l'avait jamais fait, et ne pourrait jamais le faire ...

Son regard se porta alors sur les beaux de miroir brisés. Il resta sans bouger pendant quelques secondes, avant d'en attraper un et l'examiner sous tous les angles, pleurant toujours autant. C'était tentant, tellement tentant ... Ce petit bout de verre était capable de mettre fin à ous ses problèmes, il n'avait qu'un seul geste à faire et sa peine le quitterait bien rapidement ...

HJ: Voilà Deb' pour la peine, Fredou y va se suicider :?:

Lara n'osait pas ouvrir la porte qui se trouvait devant elle. Celà faisait dix, voir vingt minutes qu'elle était dehors, fixant cette barrière qui la séparait de celui qu'elle aimait. Elle était encore faible, le regarde vide et les bras tombants, le long de son corps, sans force. Elle avait hésité à venir le rejoindre, elle ne savait pas comment elle allait pouvoir s'y prendre afin de lui expliquer ce qu'il devait comprendre, afin de lui dire à quel point elle se sentait mal, perdue, salie.
Elle ferma ses yeux un instant et revit Fred, étendu près de la maison dans laquelle il avait vécu toute son enfance, entourré de sa famille, entourré de ses parents. Ses parents? A présent, il n'en avait plus. Lara versa quelques larmes, abbattue par cette perte qu'elle jugeait si injuste...Elle même avait perdu les siens, mais pas comme ça, pas si vite, pas si brusquement.

Et s'en vraiment s'en rendre compte, elle s'agenouilla, désespérée, le visage en pleurs. Elle n'avait rien su faire pourtant elle aurait peut-être pu...La jeune femme ne se sentait même pas capable de réconforter celui qu'elle avait épousé, de peur que ses mots ou gestes ne soient pas assez fort pour effacer la tristesse qu'il éprouverait sans doute à jamais.
Pour la première fois , elle avait peur d'affronter le regard de Fred, cette appréhension de se voir craquer devant lui au lieu de lui donner le réconfort dont il avait besoin. Cette peur de ne pas pouvoir lui dire les mots justes,...Elle avait tellement envie de se sentir contre lui, que tout soit oublié. Si seulement elle pouvait rentrer sans crainte, enl'embrassant pour lui dire bonjour et en l'enlacant le reste de la soirée...

Mais tout celà était impossible. D'un geste brusque, elle se leva. Fred n'avait pas besoin d'une âme meurtrie à l'instant présent, il avait besoin d'elle et il ne fallait pas qu'elle craque. Elle prit soin d'essuyer les larmes le long de son visage pâle et tourna la poignée de la porte après avoir inspiré un bon coup. Lentement, elle entra dans la pièce, une pièce calme et presque morte. Lara avançait, avec cette peur au ventre et en même temps la volonté et l'envie de retrouver celui qu'elle aimait, de s'assurer qu'il allait bien, de savoir qu'elle allait enfin pouvoir le toucher sans craindre qu'un sort quelconque vienne à les séparer de nouveau.

-Fred...

Sa voix était presque inaudible, comme si elle avait peur de n'entendre aucune réponse, comme si elle avait peur de voir quelque chose d'horrible. En effet, quelques instants plus tard, Lara entendit un gémissement, un gémissement de douleur. Elle ne put s'empêcher de stopper sa démarche, les lèvres serrées , essayant de retenir les larmes qui ne cessaient de vouloir inonder son visage marqué de brulures légères. Malgré elle, elle recommença à avancer prête, la bouche tremblante mais l'esprit convaincu de vouloir retrouver Fred.

L'image qu'elle percut un temps plus tard lui fit un effet de poignard dans le coeur. Fred était là, recroquevillé dans un coin, un bout de verre dans la main. L'effet de stupeur ne pouvait se dissiper, Lara avait peur, sa respiration devint plus saccadée. Qu'avait Fred à l'esprit? Pensait-il à mettre fin à ses jours? Ca Lara ne le supporterait pas. Après tout ce qu'ils avaient endurés, les pires choses mêmes, il ne fallait pas baisser les bras, pas maitenant. Elle l'aimait, elle l'aimait tellment...

- Fais pas ça...

Elle avait tenté de dire ces mots avec disctinction et assurance mais sa voix tremblait tellement...Elle avait si peur, peur de perdre le garçon qu'elle avait épousé et qu'elle aimait, peur de perdre l'unique amour de sa vie. Pas comme ça, pas maitenant.

- Je crois que tu n'en as pas envie, tu sais que ce n'est pas ce qu'il faut faire. Fred...

Mais elle n'en pouvait plus, elle ne voulait plus rester sur place à le regarder. Il avait l'air si faible, si anéanti. Lara aurait pourtant voulu garder cette assurance, pour lui prouver que l'espoir existait mais c'était trop dur. Vous vous imaginez? Voir la personne qui vous est le plus cher prêt à se donner la mort devant vous? Anéantie et perdue dans ses pensées les plus sombres? Horrible n'est-ce pas?
Et c'est pourquoi, comme prise d'une soudaine pulsion, Lara traversa la pièce comme folle, les idées bousculées dans sa tête. Elle n'avait rien fait de mal non non mais elle s'en voulait pourtant tellement...

Elle se retrouva agenouillée devant lui, le regard dans les yeux du jeune homme. Elle baissa les yeux vers sa main dans laquelle se trouvait ce morceau de verre.

- Me laisse pas , s'il te plait me laisse pas...Me laisse passs!

Comme si ces mots n'arrivaient pas à atteindre ses tympans, elle le répètait, pour elle comme pour lui. Parce qu'elle avait peur...

Fred était toujours assis au sol, le morceau de verre entre les mains, partagé entre deuxs solutions. Vivre ou mourrir? A quoi bon rester quand on ne se sentait plus le courage de continuer, de se battre? A quoi bon rester si ce n'était que pour être l'ombre de soi même désormais? A quoi bon rester quand on en voyait tout simplement pas l'utilité?

Touts ces pleurs, tous ces morts, toutes ses souffrances. Est-ce que ça en valait vraiment la peine au fond? Souffrir de ceux qu'on a perdu, qui nous ont quittés, alors que tout pouvait se résoudre là, maintenant. Un geste, un seul geste à faire pour tout oublier, pour enfin pouvoir s'échaper. Alors pouquoi hésiter? Pourquoi hésiter quand la réponse se trouvait devant nous?

Peu à peu, il se laissait tenter, à ce jeu dangereux, approchant de plus en plus le bout de miroir. Mais une vois retentit soudain dans le silence de l'appartement, une voix qu'il ne connaissait que trop bien, et qui l'appelait, lui. Lara. Pourquoi était-elle venue? Tout était déjà si difficile, pourquoi fallait-il qu'elle lui complique encore plus la tâche?

Il l'entendit approcher et leva les yeux vers elle, le regard vide de toute expression. Il resta comme figer pendant quelques instants, sans faire le moindre geste, se contentant de la regarder, les larmes coulant abondamment le long de ses joues. Il ne savait pas combien de temps il était rester ainsi à la regarder, sans même bouger. Une minute, une heure peut-être? Cela n'avait plus d'importance.

Mais alors qu'il la voyait s'approcher, il baissa lentement la tête, fixant l'objet qui allait paut-être pouvoir l'aider à s'évader, à quitter ce monde, mais quel monde? Tout n'était que douleur et déchirement, à quoi bon continuer à se battre? A quoi bon être fort lorsque les personnes qui comptaient le plus cher à nos yeux tombaient petit à petit, alors que lui était encore là, bien vivant.

Enfin, vivant était un bien grand mot. Il se sentait vide, totalement vide. Il n'avait plus la force, plus le courage. Plus l'envie non plus, plus envie de rien, juste de partir, loin, très loin. Que tout se finisse, que le cauchemard prenne fin. Les paroles de la jeune femme retentissait dans son esprit, bien qu'il n'en comprenait pas le sens.

Après tout, comment pouvait-elle savoir que ce n'était pas la meilleure chose à faire? Comment pouvait-elle savoir ce qu'il ressentait en cet instant? Lui même ne trouvait pas de mots assez forts pour exprimer sa peine et sa soufrance. En un simple geste, il pouvait les rejoindres, rejoindre ses parents, ceux qui lui avaient été cruellement arrachés.

Il sentit alors la petite brune s'agenouiller près de lui. Il plongea son regard dans le sien, n'ayant toujours pas décrocher un mot. Les mots qu'elle ne cessait de lui répéter parvinrent alors jusqu'à son cerveau. Ne pas la laisser ... Ses quelques paroles prirent alors un tout autre sens pour le rouquin. Il serra le morceau de verre dans sa main, des gouttes de sang coulant à nouveau. Puis il le lacha, le laissant tomber par terre.

Durant ces quelques instants, il n'avait pas cessé de regarder Lara, bien que son regard soit toujours aussi vague, aussi vide, comme s'il ne ressentait aucune émotion. Les larmes coulèrent à nouveau, tandis qu'il essayait de se donner du courage, le courage d'ouvrir la bouche, de lui dire ces quelques mots. Il ferma les yeux, ne supportant pas de la regarder, regrettant déjà ce qu'il allait dire.

"Va t'en ... s'il te plaît ..."

Il sentit son coeur se déchirer après ces quelques mots, mots qu'il avait murmuré de façon suppliante. Il venait sans doute de prendre la pire décision de sa vie, mais il ne pouvait pas faire autrement. Ses parents étaient morts, il ne supporterais pas de la voir mourrir elle aussi, par sa faute.

Il rouvrit alors les yeux et posa sa tête contre le mur, n'espérant qu'une seule chose: qu'elle s'en aille, le plus rapidement possible. Plus elle resterait, plus il lui serrait difficile de la repousser, alors il priait intérieurement pour qu'elle parte, qu'elle le laisse seul. La savoir loin de lui était inconcevable, mais pas autant que la voir tomber à son tour. Il fallait qu'elle parte ...

Lara était toujours assise, le regard implorant. Elle ne pouvait supporter l'idée de quitter Fred, il était pour elle, sa moitié, une force. Elle aurait voulu craquer elle aussi, c'était si facile de mourir...Mais elle ne voulait même pas y songer, elle pensa à Jenna et puis à lui. Il ne fallait pas qu'il fasse cette erreur, de se laisser emporter par le désespor et l'injustice. Elle ne trouvait pas les mots, elle ne les avait même pas. Fred n'avait rien dit, mais la jeune femme remarqua sa main doucement devenir rougeâtre, il ne fallait pas que ça continue. Mais les mots qu'il lui lança ensuite lui fit comme l'effet d'une eau glacée dans laquelle elle aurait plongé. S'en aller? Comment pouvait-elle partir après avoir vu une telle scène? Comment pouvait-elle partir en le sachant aussi proche de la mort? C'était tout simplement impossible pour elle, même si il devenait violent, même si il perdait ses moyens , elle ne le laisserait pas là, assis.

Lara baissa les yeux. Il voulait qu'elle parte. Pourquoi? Pour pouvoir achever la tâche qu'il avait prévue d'accomplir seul ou pour l'épargner de quelque chose? La jeune fille connaissait bien l'homme qui se trouvait devant elle, elle le savait courageux et fort mais elle le savait tout aussi bien aimant. Il pensait à elle, à sa protection avant tout, Lara le savait et celà ne fit qu'approfondir son amour et son affection pour lui. Elle savait également qu'il était sincère quand il lui avait dit ces quelques paroles. "Va-t-en", non elle ne pouvait pas, non elle ne voulait pas.

D'un mouvement presque brusque, elle se releva, ne quittant pas le regard de Fred. L'atmosphère devenait froid, galciale, dépourvue de toute couleur, presque de tout espoir. Mais elle ne devait pas rester taciturne, il fallait qu'elle parle, qu'elle lui dise quelque chose, qu'elle lui partage ce qu'elle devait lui partager. Elle avait tellement peur de se retrouver seule, qu'il l'abandonne afin d'allr rejoindre ceux qu'il venait de perdre. Elle ne pouvait pas le comprendre comme si elle avait vécu la même chose mais elle avait déjà vu ce regard vide, elle savait à quel point il était douloureux.

- Je ne crains rien Fred...

Elle aurait voulu ajouter "pour le moment" mais le fait de faire sortir des mots de sa bouche était tellement difficile...Le silence était dur à briser. Elle ne pesait même pas les mots qu'elle venait de prononcer. Elle ne craignait rien. Comment pouvait-elle en être aussi sure? Peut-être parce qu'elle le ressentait, peut-être parce qu'elle c'était ce que lui disait son esprit. Mais elle le savait, elle n'allait pas tomber, elle ne pouvait pas même si il elle ne comprenait toujours pas la source de ces croyances. Elle avait vécu la même situation que les autres, elle avait combattu au même endroit mais pourtant, elle s'était sentie étrangement différente.

Elle ferma les yeux, les bras toujours le long de son corps. Fred ne pouvait pas la laisser, mais il ne servait en rien de le supplier, elle le savait. Le voir ainsi lui faisait tellement mal qu'elle avait envie de crier fort, de laisser éclater sa peine.

-Tu peux pas faire ça Fred.

Elle avait beau lui dire ça des centaines de fois, elle savait que c'était inutile mais elle ne pouvait pas ne rien dire, et surtout elle ne voulait pas partir.

-Pas comme ça, j'veux pas, j'pourrais pas.
Et lui non plus.

Fred restait là, adosser contre le mur, les larmes ruisselant sur son visage. Il n'attendait qu'une chose: qu'elle s'en aille. Loin de lui, très loin. C'était la seule solution, le seul moyen qu'il avait de la protéger. Qu'elle parte, qu'elle s'éloigne le plus possible de cette guerre, qu'elle l'oublie, qu'elle l'oublie lui.

L'idée de la perdre lui était abominable, mais le fait de la savoir en sécurité ne pourrait que le rassurer. Il pourrait se dire qu'au moins, elle, était sauvée, qu'il ne lui arriverait rien. Elle pourrait reconstruire sa vie, loin d'ici, et tirer un trait sur le passé, tout oublier. C'était si évident, alors pourquoi était-elle encore là? Pourquoi n'avait-elle pas encore quitté l'appartement?

Il sentit alors la jeune femme se relever, précipitamment. Pendant quelques instants, il cru qu'elle avait compris, que ce qu'il lui demandait de faire était le mieux pour elle, que pour une fois dans sa vie, elle allait l'écouter. Puis elle prit à nouveau la parole. Les mots qu'elle avait prononcé aurait sans doute doucement fait rigoler le rouquin dans un autre contexte.

Elle ne craignait rien ... Etait-ce une façon de lui faire comprendre qu'elle ne l'abandonerait pas, qu'elle ne l'écouerait pas? Sans doute, du moins c'était ce qu'il pensait, sans savoir à quel point il se trompait. Il leva à nouveau son regard vers la jeune femme, osant à peine la regarder. Ne se rendait-elle pas compte à quel point il souffrait de la savoir près de lui, de savoir qu'elle pourrait à tout instant, mourrir par sa faute?

"Lara, sors d'ici ... je t'en prie."

Ces mots, ces simples mots qui ne faisaient qu'augmenter son chagrin à chaque seconde. Plus il les répétaient, plus il sentait son coeur se déchirer, comme si quelqu'un s'entêtait à lui donner de violents coups de poignards. C'était si dur de lui dire ça, si douloureux. Pourquoi s'entêtait-elle à rester, à lui faire répéter inlassablement ces mots qui ne faisianet que le détruire un peu plus à chaque fois?

Il n'en pouvait plus, ne supportais plus de la voir là, devant lui. Qu'elle parte, c'était tout ce qu'il demandait, qu'elle s'en aille loin d'ici, loin de lui, qu'elle le quitte, qu'elle ne cherche plus jamais à le revoir. Alors pourquoi est-ce qu'elle ne l'écoutait pas? Pourquoi elle ne franchissait pas cette maudite porte sans même se retourner, sans même lui adresser un dernier regard?

C'était pourtant simple, elle n'avait que quelques pas à faire ... mais elle ne les faisaient pas. Est-ce qu'au moins elle se rendait compte à quel point ce qu'il lui demandait lui coûtait? Lui demander de partir, c'était comme ... lui enlever une partie de lui. Il l'aimait, il l'aimait tellement. Ne comprenait-elle pas que c'était par amour pour elle qu'il lui demandait de partir?

A cet instant, le rouquin comprit l'erreur qu'il avait fait. Lui demander de l'épouser ... avait-il été assez égoïste pour la demander en mariage? Avait-il été assez idiot pour ne pas comprendre qu'en l'épousant, il détruirait sa vie? Qu'en l'épousant, ce serait presque comme une obligation à rester près de lui jusqu'au dernier jour? Avait-il pris conscience de tout cela le jour où il lui avait demandé de l'épouser? Non, bien sûr que non. Il n'avait penser qu'au bonheur de l'instant présent, sans même se soucier du futur.

"J'aurais jamais dû te demander de m'épouser" dit-il entre deux sanglots.

C'était cru, et direct. Lui même n'en revenait pas d'avoir dit une telle horreur. Mais après tout, si c'était le seul moyen de la faire partir ... Il replongea à nouveau son regard dans celui de la jeune fille, la suppliant intérieurement de s'en aller, rapidement, de le laisser seul, de l'oublier.

Ne pouvant en supporter d'avantage, il enfoui son visage dans ses bars, laissant les larmes couler de plus belle. Qu'attendait-elle pour quitter l'appartement? Ca l'amusait de le voir dans un tel état, de s'auto-détruire en la suppliant de partir? Elle n'avait que quelques pas à faire, alors pourquoi ne les fesaient-elle pas?

Ces dernières paroles le laissèrent sans voix, et il releva la tête, scrutant son visage avec incompréhension. Lui? Mais de qui parlait-elle? Lui cacahait-elle quelque chose où cherchait-elle désespérément à gagner du temps pour qu'il change d'avis? Il se sentait totalement perdu, il n'y comprenait strictement rien. Il prit alors la parole à son tour, dans un murmure à peine audible.

"Mais de qui tu parles?"

Lara était essouflée comme si elle avait courru pendant des heures et des heures, c'était parti si vite...Mais elle ne pouvait imaginer la situation en le quittant comme ça, en fermant la porte qu'elle avait franchi quelques minutes auparavent et en lui disant Adieu. Elle savait qu'il pensait bien agir mais Lara ne pensait pas que c'était la meilleure façon de faire, bien au contraire. Le laisser seul, sans soutien moral, abandonné de tout espoir de vie futur et d'amour? Il n'en était pas question. Elle imaginait les pires choses qui pouvaient traversé l'esprit de l'homme qu'elle aimait, elle voulut chasser toutes ces idées de sa tête mais elle savait qu'il fallait passer par bien des paroles blessantes avant de pouvoir essayer d'arranger ne serait-ce qu'un peu les choses.

Mais Fred ne semblait pas vouloir lacher l'affaire, il voulait qu'elle parte, il souhaitait vraiment qu'elle s'en aille de sa vie, comme ça. Mais il ne se rendait pas compte de ce que tout celà pouvait infliger? Il pensait sans doute qu'elle allait pouvoir tout oublier, comme un éclair et refaire sa vie comme si il n'avait jamais existé? Il ne comprenait donc pas, que c'était lui sa vie et que sans lui, elle serait certainement la jeune femme la plus malheureuse. Même si...

-Fred, je ne partirai pas.

Elle avait prononcé cette phrase avec toute la volonté qu'elle pouvait. Nan, elle ne partirait pas. Fred était mal, il était très mal, il ne pensait pas ce qu'il disait, c'était pas possible! Qu'allait-il faire si il se retrouvait seule avec son ombre, avec ce morceau de verre, avec lui-même? Lara n'osa même pas imaginer la situation et tout serait de sa faute. Elle ne voulait pas l'abandonner dans son chagrin.

*Ensemble jusqu'à ce que la mort vous sépare..*

Le regard de la jeune femme se fit alors comme inexistant. Un mariage se résumait-il à ça? A dire des paroles en l'air, à oublier de se faire confiance l'un et l'autre et à perdre toute stabilté lorsque la vie n'avait pas été clémente? Un silence horrible règna que le jeune rouquin rompit, rompit très douloureusement.
Il regrettait de l'avoir prise en mariage...c'était ce qu'il disait. Il n'aurait pas du, il s'était trompé. Baf c'était l'effet d'une claque dans la gueule.

La jeune femme ne pleurait pas, son regard était vide comme si on lui avait jetté un sort mortel. Pourtant, elle avait conscience de ce qui était en train de se produire, elle savait que quoi qu'il arrivait, elle n'oublierait pas. Elle serra les poings, pour s'empêcher d'hurler et de laisser s'exprimer à la fois sa haine et sa douleur.

-D'accord...D'accord....Tu veux que je m'en aille ? Oké...D'accord.

Elle ferma les yeux, aucune larme ne coulait, pourtant sa douleur n'avait jamais été aussi forte. Elle ne savait même plus ce qu'elle disait tellement les mots se mêlaient dans sa têtes, elle n savait plus quoi penser, elle ne savait plus quoi faire tout simplement. Elle recula doucement, vacillant légèrement , elle ne voulait pas quitter la pièce sans l'avoir bien regarder une dernière fois...

Mais Lara savait. Elle le connaissait, il aurait voulu savoir. Lara reculait toujours, son esprit mélangé par la peur et l'angoisse. Pourquoi avait-elle fait ça dans un moment aussi tragique que celui-ci? Si Fred voulait vraiment qu'elle le laisse seul, il fallait qu'il sache sinon Lara ne s'en serait jamais remise.
Ca aurait pu être moins difficile à dire si il en avait été autrement.

-Lui ?

Sa voix était cassée, presque comme attendrie à présent. Elle ferma les yeux en l'espace d'un instant, et un flash la parcourrut aussitôt. Une scène qu'elle avait déjà vécue, Lord Voldemort qui lui parlait, qui lui parlait de Lui.

La respiration de Lara se fit un peu plus lente, elle déssera les poings. On lui avait toujours dit de ne pas perdre son sang froid quand on n'était pas seul, quand on portait quelqu'un, quand on portait un enfant.

-J'aurais aimé qu'il puisse grandir à tes côtés.

Elle posa une main sur son ventre. Mais même si Fred prenait une tout autre décision, elle savait que ça n'aurait pas été possible. Elle ressentait quelque chose de bizarre en elle, comme si ce n'était pas normal...
Et puis,...il y avait autre chose.

"Fred, je ne partirai pas."

Ces mots retentissaient inlassablement dans sa tête, se répercutant en écho. Pourquoi ne comprenait-elle pas? Pourquoi ne comprenait-elle pas que c'était pour elle, pour la protéger qu'il lui demandait de s'en aller? Il ne voulait pas qu'elle connaisse le même sort que ses parents, rien que l'idée d'y penser lui était tout bonnement impossible.

Il ne voulait pas la perdre, il ne voulait pas la voir tomber à son tour. Il ne le supporterais pas, il ne s'en remettrais pas. Qu'elle parte, qu'elle le laisse, c'était tout ce qu'il lui demandait. Qu'elle parte, sans même se retourner, sans même le regarder une dernière fois. Qu'elle s'éloigne de lui le plus possible, qu'elle soit en sécurité.

Les paroles qu'elle prononça ensuite l'aurait sans doute achevé s'il n'avait pas déjà la sensation d'être vide, détruit, anéanti. Lara se décidait enfin à partir, surement dû au fait qu'il lui dise qu'il regrettait de l'avoir épousé. Elle semblait croire qu'il était sincère, qu'il le pensait véritablement. Si elle savait à quel point elle se trompait.

Mais il ne tenta pas de la retenir, bien que l'envie ne lui en manquait pas. Il essayait de rassembler son courage pour ne pas la rattraper, la supplier de rester ... il n'avait pas le droit de faire ça, il fallait qu'il pense à elle avant tout. Alors il restait là, au fond du gouffre, la regardant partir, s'éloigner de lui, peut être était-ce même la dernière fois qu'il la voyait?

Ne pouvant d'avantage supporter de la regarder, il tourna la tête. Il fallait qu'il soit fort, qu'il reste là, qu'il la laisse s'en aller. Le contraire aurat été égoïste de sa part. Mais c'était dur, beaucoup trop dur. Comment avoir le courage de laisser s'échaper la personne qui comptait le plus cher à ses yeux? Celle avait qui il aurait désiré tout construire?

Encore un peu de courage ... juste un peu ... elle serait bientôt partie, loin de lui, pour toujours. Il n'aurait plus à se soucier de devoir la protéger, elle serait loin de lui, en sécurité, du mois il l'espérait. Malheureusement, tout cela était loin de lui apporter un quelquonque réconfort, mis à part le fait de la savoir à l'abris.

Etait-il assez lâche pour lui demander de rester? De rester à ses côtés? Allait-il prendre le risque de la perdre elle aussi, juste pour l'avoir près de lui? Non ... non ... il ne pouvait pas, il n'en avait pas le droit ... pas le droit. Les larmes augmentèrent, tandis qu'il était parcourru de tremblements. Il allait la laisser partir, elle, la femme, l'amour de sa vie, celle pour qui son coeur n'avait cessé de battre depuis plusieurs mois ...

Mais alors qu'il la croyait partie, il l'entendit murmurer d'une voix à peine audible, un "Lui?". Et là, BAM! Il eut l'impression de s'être pris un coup de massue sur la tête. Il se tourna vivement vers la jeune fille, l'apercevant faire ce geste de la main, sur son ventre. Il resta figé quelques secondes, n'arrivant pas à ouvrir la bouche, pas même à respirer.

Etait-ce vraiment possible? Etait-ce vraiment possible que cela arrive maintenant, d'un coup comme ça, alors que tout allait de travers? Alors que tout s'éfondrait autour de lui? Alors qu'il y avait encore quelques minutes, il était prêt à en finir? Etait-ce vraiment possible? Qu'une lueur d'espoir arrive comme ça, alors qu'il se sentait sombrer, petit à petit?

Non. C'était impossible, tout bonnement impossible. Il avait sans doute rêver les dernières phrases de la jeune femme. Il tourna à nouveau la tête, comme pour l'encourager à partir. Il resta ainsi, quelques instants, avant que la réalité ne lui éclate à la figure, comme si l'on venait tout juste de le réveiller.

Sans même s'en rendre vraiment compte, il se leva précipitamment et se mit à courrir après elle, bien décidé à la rattraper. Il fallait qu'il sache, qu'il en ai le coeur net. Car au fond, il savait bien que l'impossible ne l'était pas tant que ça, puisqu'ils n'avaient jamais véritablement fait attention. Il fallait qu'il sache ... qu'il sache ...

"Lara!"

Il avait hurlé son nom, comme si elle était déjà parti très loin, alors qu'en réalité, elle n'était pas si éloigné. Il s'approcha d'elle, jusqu'à arriver à sa hauteur. Il resta à la regarder, sans oser ouvrir la bouche, pendant plusieurs minutes. Il était effrayer, effrayer de ce qu'il allait sans doute apprendre. Après tout, comment ne pas l'être lorsque l'on s'engageait sur une voie inconnue? Alors doucement, sans trop savoir comment s'y prendre, osant à peine y croire, il prononça ces quelques mots.

"Tu es en ... enceinte?"

Ca y est, elle l'avait dit, du moins elle l'avait fait comprendre. Elle ne le savait pas depuis longtemps non plus...et quand elle l'avait découvert , ça lui a fait un choc énorme. Un bébé en elle, quelqu'un vivait à l'interieur de son corps, elle allait donner naissance à un petit bout dans quelques mois. Elle aurait pu le dire avant oui, mais ce n'était pas si simple, il fallait trouver le bon moment. Et là, c'était certainement loin d'être le bon moment mais elle n'avait pas vraiment le choix, Fred était sur le point de commetre la plus grosse connerie de sa vie, elle ne pouvait pas partir sans lui dire ce qui était à avouer.

Dès qu'elle eut prononcé ces quelques mots, elle vit le regard de Fred changer totalement, il se leva et courrut vers elle en criant son nom. C'était trop dur pour elle, elle avait envie de le rejoindre et de sauter à son cou en lui murmurant des mots rassurants, en lui offrant tout l'amour qu'elle lui portait. Mais il y avait comme un mur qu'il l'empêchait de le rejoindre, peut-être était-ce ce lourd aveu qu'elle devait partager. Elle aurait voulu ne rien dire, parce que ce qu'elle avait peur, peur de sa réaction, peur d'un éventuel doute.

Mais ce n'était pas sa faute. Pas sa faute. Nan, elle n'avait rien à se reprocher, elle avait agi au mieux, elle ne pouvait pas reculer à présent. Elle n'avait pas envie de pleurer, de montrer qu'en ce moment présent, elle était faible et lâche. Lâche parce qu'elle savait qu'il allait la retenenir à cause de l'enfant. Et elle eut honte.
Mais c'était tellement vrai ce qu'elle avait dit. Elle avait vraiement cette envie de faire grandir l'enfant entre elle et Fred. Construire une famille, une famille qui n'aurait pas de faille, une famille aimante et heureuse, simple et tranquille. Tout simplement une famille.

Mais les circonstances de la situation portaient à croire qu'une telle situation paraisse presque impossible. Fred avait souhaité son départ...Le voulait-il encore? Lara imposa un regard supliant à l'homme qu'elle aimait. Elle ne voulait pas partir, elle avait tellement d'amour à lui donner. Elle aurait pu donner n'importe quoi pour qu'il lui dise "Je t'aime" à ce moment précis même si elle savait qu'il l'aimait, même si elle percevait dans ses yeux cette lueur qui voulait tout dire bien qu'elle soit presque inexistente à l'oeil nu. Lara avait toujours su comprendre Fred, allait-il faire de même à présent?

-Fred...Je..Oui je suis enceinte.

Elle voulait s'excuser de n'avoir rien dit plus tôt. Elle n'avait pas vraiment d'excuses, où plutôt si elle en avait une. Une excuse de lâche, elle avait tellement peur que ces mots ne parviennent pas oreilles de Fred comme elle le voulait. Elle avait été tellement inconsciente ce jour là.

Ses mots se perdirent dans le lourd silence, les marques sur le visage de Fred faisaient mal à la jeune femme. Si seulement elle avait une bonne nouvelle à lui anoncer, si seulement elle pouvait lui dire des choses qui empêcheraient Fred d'agir sans réellement penser.

-On est ensemble depuis 4 mois environ hein...

Parmis les larmes qui coulaient le long de ses joues, un sourire naquit sur ses lèvres. Ce n'était pas un sourire exprimant la joie, c'était un sourire vide, qui était né juste par l'évocation de cette première rencontre avec lui, mais Lara savait que ce sourire allait devoir se dissiper...
Quatre mois de bonheur pensait-elle. Et puis, elle revit les images comme si ils étaient des flash, le mariage, les nuits, la douleur mais surtout cet amour qui les unissait et ne semblait jamais vouloir les quitter.

Quatre mois. Mais avant celà, il y avait eu ce jour, où plutôt cette nuit. Cette nuit que Lara n'aurait jamais pu oublier parce qu'elle avait été horrible. Soudain, la jeune fille vit Fred de manière floue, comme si elle perdait tout moyen, comme si elle ne se sentait pas la force.

-Je suis minable Fred. Je sais...Je sais que ce n'est pas ce que tu crois!

Elle avait crié, un cri de désespoir.

-Oui j'ai un goss oui! Mais je l'ai pas voulu, Nan! Je l'ai pas voulu...Je savais pas, Je te jure je savais pas mais ce salaud...

Elle s'était écroulée s'en vraiment s'en rendre compte. Fred avait dissipé son malheur en étant venu à elle cette après-midi d'automne dans le parc...Mais il y a des choses qui ne peuvent pas s'oublier. Et cet être, dans son ventre, en était la preuve.

Il restait là, à regarder Lara, sans oser dire quoique ce soit d'autre, attendant sa réponde. Réponse qui tardait à venir. Pourquoi? Avait-elle peur de sa réaction? Ou peut-être avait-il mal compris après tout. A vrai dire, il n'osait pas y croire, non ... pas tant qu'elle ne lui ai dit elle même.

Et là soudainement BAM! Il eut à nouveau l'impression qu'une massue s'était abattue sur lui. Avait-il bien entendu? Avait-il réellement bien entendu? N'était-ce pas un simple effet de son immagination? Apparamment non. Il fallait regarder la réalité en face, Lara était ... enceinte. L'information monta alors jusqu'à son cerveau.

Lara ... enceinte ... enceinte ... elle attendait un enfant. De lui? Question qui semblait tout de même stupide. Il essaya alors de respirer, lentement, calmement, tandis qu'il commençait peu à peu à se rendre compte de ce que tout cela signifait. Ils étaient à peine majeurs, on était en pleine période de guerre, et elle était ... enceinte. Impossible.

"Je ... euh ... m'asseoir ... m'asseoir ..."

Oui c'était sans doute la meilleur chose à faire. S'asseoir, reprendre ses esprits et réfléchir à tout cela calmement. Réfléchir ... comment pouvait-il réfléchir alors qu'il se sentait totalement perdu, qu'il ne comprenait même pas ce qui lui arrivait? Ce qui leur arrivait? Tout cela n'avait strictement aucun sens.

Il se laissa alors glisser contre le mur, enfouissant son visage dans ses mains, partagé entre deux sentiments. Deux sentiments totalement opposés, différents ... Deux sentiments qu'il était habituellement impossible d'éprouver en même temps. Partagé, partagé entre la peur, et la joie.

La peur, peur de se retrouver face à une situation nouvelle, et encore inconnue. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir à la protéger, à les protéger. On était en pleine guerre, chacun pouvait perdre soudainement la vie à chaque instant. Leur vie était pleine de dangers et d'imprévus, alors un enfant dans ces circonstances ...

La joie, la joie d'avoir un enfant tout simplement. De le voir naître, grandir, faire ses premiers pas ... de pouvoir l'élever. La joie de pouvoir construire une famille, de pouvoir avoir la chance d'être heureux, après tout les malheurs qu'ils avaient vécu ... la joie de devenir père tout simplement ...

Il releva alors la tête vers la jeune femme, ne sachant que dire, que penser. Il l'écoutait, sans pour autant répondre ... pour dire dire quoi? Il était totalement perdu. Lui même ne savait pas comment réagir, alors comment pouvait-il même simplement essayer de la réconforter? Lui dire que tout se passerait bien, qu'il serait à ses côtés?

Quatre mois oui ... Quatres merveilleux mois, qutre mois de pur bonheur. Il se souvenait encore de leur rencontre, cette après midi dans le parc, alors qu'il doramit, et qu'elle l'avait accidentellement réveillé. Puis le bal, une soirée inoubliable, bien qu'elle avait vite été écourtée. Et puis plus rien, pendant des semaines ...

Avant de la voir débarquer dans sa boutique à l'improviste. Il avait quitté Poudlard, sans même lui dire aurevoir, et elle était venue lui demander des explications. Vint alors alors leur première dispute, peut-être même la seule ... avant qu'il ne finisse par lui avouer ses sentiments, et qu'elle vienne lui sauter dans les bras.

Ils avaient ensuite été chez lui, et vint alors alors leur première fois, sa première fois ... C'était surprenant, mais il était vrai que Fred n'avait connu qu'une seule femme, et elle se tenait là, devant lui, avec un enfant dans le ventre. Il l'avait ensuite demandé de l'épouser, comment oublier ce moment?

Et pour finir, il y'avait eu le mariage. Mariage qu'ils avaient célébrés avec Sirius et Noami, s'était alors ensuivie une grande fete, jusqu'au petit matin. Et depuis, juste du bonheur, simplement du bonheur ... Tous les deux avaient traverser les épreuves la tête haute, main dans la main, unis un jour, unis pour toujours.

Jusqu'à aujourdh'ui. Il lui avait demandé de partir, de s'en aller, de le laisser seul. Il avait failli la perdre, peut-être même que c'était déjà le cas? Comment avait-il pû être aussi bête? Il ne pouvait pas la laisser partir. Pas seulement à cause de l'enfant qu'elle portait, mais parce-qu'il l'aimait, tout simplement ... Il n'était pas capable de vivre loin d'elle, pourquoi avait-il tout simplement essayé? En quelques mots, il avait peut-être tout fouttu en l'air.

"Pardonnes-moi ... pardonnes moi d'avoir été aussi con."

Il avait relevé la tête, les larmes coulant à nouveau le long de ses joues. Il la regarda à nouveau dans les yeux, la suppliant du regard, la suppliant de le pardonner ... de le pardonner. Etait-il déjà trop tard? Avait-il gâcher leur amour en l'espace de quelques minutes? Avait-il, tout simplement, commis l'irréparable?

Il l'entendit alors crier, lui dire que oui, elle était enceinte, oui elle attendait un enfant ... Un enfant qu'elle n'avait pas souhaité ... un enfant qui ... Ce ne fut pas l'effet d'une baffe dans la gueule qu'il ressentit, ni même celui d'une massue qui s'abattait sur lui. C'était tout simplement comme si ... comme s'il venait de comprendre ce qu'il ne voulait pas, surtout pas, comprendre.

Cet enfant, celui qu'elle portait, celui qui faisait partit d'elle, n'était pas le sien ... à lui. Il eut alors l'impression de s'être pris un cognard en pleine tête, et de faire une chute de plusieurs mètres, s'en pour autant atteiendre le sol. Il tombait ... tombait ... tombait ... indéfiniment. La bouche entrouverte, il n'osait même plus respirer.

Il se releva alors, lentement, très lentement. Il ne comprenait pas. L'avait-elle trompée? A l'évidence, non. Elle parlait d'un salaud, mais quel salaud? Qui était-il, et que lui avait-il fait? La réponse, il avait peur de déjà la connaître, bien qu'il ne voulait pas y croire. Lara n'avait pas été ... non, c'était impossible, il y'avait forcémment une expliquation, oui voilà, une expliquation!

"Lara, expliques moi ... Je ... je comprend pas ... c'est qui ce mec? Qu'est-ce qu'il t'as fait?"

Sans le vouloir, il s'était presque mis à crier, refusant de croire ce qui avait pourtant l'air d'être bien réel. Qu'il sache, il fallait qu'il sache, qu'elle lui explique. Tout.

Fred avait l'air complètement déconcerté et Lara le comprenait plus que tout. Elle venait de lui annoncer une nouvelle qui allait changr sa vie, qui l'avait fait prendre un tournant tout à fait différent. Bien sûr, elle n'avait pas voulu que celà se passe de la sorte, pas après ce qu'il venait de lui dire et qui lui avait fait mal, très mal même si elle comprenait ce qu'il avait essayé de faire. Elle ne savait pas comment il avait pris la chose, une bonne nouvelle? Sans doute, être papa c'était quelque chose de beau, de fort mais aussi d'apeurant lorsqu'on avait dix-huit ans.

Elle aurait voulu le rattraper, lui dire qu'elle souhaitait plus que tout l'élever à ses côtés et former une famille. Mais c'était délicat, très délicat. Les mots provenant de la bouche de Fred la firent davantages trembler. Il regrettait ces paroles, il regrettait de l'avoir blessé, Lara le sentait et elle accueillait ses excuses avec un certain soulagement quelque part. Le pardonner? Lara n'y pensait même pas, le pardon n'était-il pas donner que lorsqu'une faute avait été commise? Fred avait agi comme il pensait le mieux agir, il avait dit ces choses..horribles pour la bonne cause, selon lui. Lara ne lui en aurait jamais vraiment voulu.

Elle lui offrit alors un vague regard attendri, pour le rassurer. Il avait certainement été con oui, de croire qu'il était préférable de rester seul et d'attendre que la mort vienne le chercher en tremblant. Il avait été con de croire qu'elle serait bien mieux sans lui, en sécurité parce que sans Fred, Lara ne serait presque plus que l'ombre d'elle même. C'était à lui qu'elle avait accordé sa confiance, c'était lui qui l'avait rendue si heureuse, c'était lui qui l'avait faite oublier les horreurs du passé t c'était avec lui qu'elle souhaitait continuer sa route. Sans lui, elle aurait dévié. Lui, c'était son avenir, elle en était convaincue.

-Tais-toi, Je t'en veux pas. Je t'aime..

La voix de Lara avait du mal à être audible tellement elle avait crié quelques secondes avant et tellement la douleur l'empêchait de s'exprimer. Elle l'aimait et quoiqu'il puisse penser, elle refusait toute idée de laisse celui dont elle était amoureuse dans cet appartement alors que la vie continuait malgré tout, comme un tourbillon...
Mais voilà, il fallait aussi passer par d'autres étapes. Il fallait qu'elle replonge dans cette horrible souvenir alors qu'elle l'avait oublié en l'espace de ces quatres mois. Lara ne savait même pas si elle était capable de répondre à ces questions.

Le fait qu'elle sache que Fred ne soit pas le père de cet enfant la répugnait presque. Elle avait penser ne pas lui donner vie, mais cela avait été trop dur pour elle, elle avait laissé parler son coeur. Les questions de Fred se bousculaient dans sa tête. Lara devint comme folle, les mains sur les oreilles et les yeux clos. Il fallait qu'elle se souvienne, il fallait que ça s'éclaire.

-Je sais pas qui c'est!

Et puis les images se regroupèrent petit à petit, comme les pièces d'un puzzle incomplet. Elle ne savait pas de qui il s'agissait, elle ne mentait pas. C'était une nuit froide, elle avait été dans un bar, elle était de mauvaise humeur ce jour-là, elle s'en souvenait très bien. Puis tout devint un peu plus flou, elle voyait une silhouette au loin et le regard du barman. Elle avait pris peur, elle était partie, elle avait fui..

-J'me souviens d'une douleur au bras, on m'avait pris de force. Je voyais pas son visage , Fred!

Les pleurs ne voulèrent cesser. Elle avait fui mais il l'avait rattrapé. C'était qui lui? Lara ne l'avait jamais su et n'avait même pas envie de le découvrir. Elle connaissait son mari, elle savait qu'il n'allait pas pouvoir l'admettre, qu'il allait sans doute tout faire pour le retrouver. Mais à quoi bon? C'était presque impossible de savoir qui c'était..

-Fred, fais pas de bêtises hein. On va vivre...normalement.

Ce qu'elle disait lui paraissait comme impossible. Vivre normalement alors que la guerre était loin d'être finie et qu'elle était enceinte d'un bébé qui n'était pas de l'homme qu'elle aimait, mais d'un violeur sans doute? Lara voulait se prsuader que tout pouvait s'arranger mais c'était tellement dur d'y croire parfois..

Fred restait là, debout, sans rien dire. Il attendait ... attendait. Qu'elle s'explique, qu'elle lui explique, qu'elle éclaire la situation. Il n'osait même pas réfléchir, de peur de comprendre par lui même, de comprendre l'impenssable ... l'impossible. Un silence, un sielnce horrible c'était instalé, le laissant sombrer dans la paranoïa.

Qui était ce mec? Que lui avaiit-il fait? Qu'avait-il oser faire? Rien que le d'idée d'y penser, de se dire que cet enfoiré avait oser l'approcher, la toucher ... Non. Il refusait de le croire. C'était impossible, il fallait qu'il se calme, qu'il destresse et qu'il écoute Lara. Elle allait lui expliquer, lui dire que c'était bien lui le père de cet enfant, et tout doute s'envolerait.

Mais alors qu'il essayait de se convaincre lui même que tout cela n'était qu'un mauvais rêve, qu'il allait bientôt se réveiller, il vit la jeune femme porter les mains à ses oreilles et fermait les yeux, comme si elle était ... effrayée. Les paroles qu'elles pronoça ensuite lui fit comme l'effet d'une douche froide. Il ne rêvait pas, il était là, bel et bien éveillé.

Le rouquin ferma alors les yeux, avalant sa salive avec diffuclté. Qu'il respire, il fallait qu'il respire, qu'il reste calme. Tout cela n'était qu'une mauvaise blague. Il ne pouvait pas le concevoir, non, il ne pouvait pas. C'était ... impossible. Inimaginable. Il ne pouvait pas croire, qu'un salopard avait oser s'en prendre à sa femme, à lui. Non, non, non et non. Impossible. IM - PO -SSI - BLE.

"Tais-toi ... s'il te plait ..."

C'était à son tour de tenir sa tête entre ses mains. Il ne voulait pas, surtout pas ... il ne supporterait pas d'en entendre d'avantage. Il ne voulait pas savoir, il ne voulait pas comprendre. C'était un acte très égoïste de sa part, Lara était sans aucun doute dans un pire état que lui, elle avait besoin de son soutient, mais il ne pouvait pas. En entendre d'avantage l'achèverait, qu'elle se taise, c'était tout ce qu'il désirait.

Et pourtant, elle continuait. Elle lui racontait, le peu de souvenir qu'il lui restait. Et lui restait là, à l'écouter, malgrés lui. L'évidence était là, devant lui. Il ne pouvait désormais plus le nier, c'était imprimé dans sa tête, comme si une force quelquonque cherchait à tout prix à lui faire comprendre ... Violée ... Elle avait été violée ... non ... non ...

"NON!"

C'était sortit tout seul, comme ça, paf! Comme s'il essayait malgrès tout de nier la réalité, cette douloureuse réalité. Il n'avait même plus la force, le courage, de pleurer. Il restait là, comme un con, le regard vide. Il ne savait pas exactement combien de temps il était resté comme ça, comme s'il était tout simplement ... mort.

L'information peinait à monter à son cevreau, comme une bombe à retardement. Les "tic tac ... tic tac" étaient remplacés par les batements réguliers de son coeur, tandis qu'il sentait qu'il perdait ses moyens, peu à peu. Toute bombe se devait d'exploser un jour, et elle explosa ... Sans même réfléchir, il attrapa les poignets de la jeune femme, l'obligeant à lui faire face.

"C'est qui ce mec? Tu te souviens vraiment de rien? Même pas d'un détail, un tout petit détail?"

La haine, la rage ... voilà ce qui se lisait dans ses yeux tandis qu'il la tenait fermement, hurlant ces quelques mots. Il fallait qu'il sache ... qu'il sache qui était ce salopard, cet enfoiré qui avait osé s'approcher d'elle, la toucher ... Il était bien décidé à le retrouver, et quand il le retrouverait ...

Un sentiment nouveau s'éveilla alors en lui. Un sentiment difficile à décrire, mais qui se résumait par un simple mot ... le meurtre. Il avait envie de meurtre, de le tuer, de le voir souffrir, et agoniser devant lui, avec un malin plaisir. Il avait nvie de rire, de rire de voir cette ordure le supplier, le supplier de l'achever, tandis que lui ferait durer ses soufrances le plus longtemps possible.

Fred Weasley avait bel et bien envie de commettre un meurtre pour la première fois de sa vie. Il traquerait ce mec, toute sa vie si c'était nécessaire, il le retrouverait, oui il le retrouverait. Et une fois qu'il l'aurait retrouvé, il le tuerait, de ses propres mains. Même si c'était la dernière chose qu'il ferait dans sa vie.

Tandis qu'il se laisser à cette cruelle envie de vengeance, il ne s'était même pas aperçut qu'il tenait toujours Lara, ses mains étroitements serrées autour de ses poignets. D'un geste, il la lâcha, et se recula de quelques pas. Il bouillonait, il fulminait de rage même, il n'arrivait pas à canaliser toute cette colère.

"Je le retrouverait, tu m'entends? Je le retrouverait! Et je le tuerait!"

Il se mit alors à frapper le murs de ses poings, de toute la force dont il était capable. Sa haine était telle qu'il ne ressentait même plus la douleur, il était comme dans un état secondaire. En clair, il n'était plus maître de lui même. Alors il tapait, tapait ... inlassablement. Il laissait aller sa colère, sa rage, sa haine contre cet homme. Qu'il retrouverait, et qu'il tuerait ...

Lara savait que Fred allait mal réagir, qu'il allait prendre l'annonce comme un coup de poing dans la figure mais elle ignorait qu'il puisse à tel point changer l'expression de son visage, sa manière de respirer, sa façon de la regarder. Lara avait peur, elle ne l'avait jamais vu comme ça, comme sur le point de faire une chose horrible sans prise de conscience. Lara aurait peut-être du se taire, ne pas risquer de voir Fred perdre ses moyens aussi violemment.
Il voulait qu'elle se taise, qu'elle mette fin à toutes ces révelations, qu'elle garde encore pour elle ce qu'elle n'avait jamais voulu réveler, ce qu'elle souhaitait oublier. Mais c'était impossible, il fallait qu'il sache, elle ne voulait plus lui cacher quoi que ce soit, maitenant il faisait partie de sa vie, Fred était sa vie. Les mensonges, les secrets...elle n'avait plus envie d'en avoir mais elle ne voulait pas que l'enfant soit impliqué dans ce tournant, elle ne voulait pas qu'il souffre, à cause d'elle...et de lui.

Pourtant, elle ne se souvenait de rien. Juste cet homme encapuchonné et toutes ces personnes qu'elle avait vu floues. Elle se souvenait d'avoir bu un verre et d'avoir croisé ce regard, mais tout cela semblait tellement peu clair. Puis, elle était partie et avait sombré dans un cauchemar. La jeune femme tremblait juste en y repensant et le fait de tout déballer comme ça, ce soir alors que la situation était déjà des plus dramatiques, ne l'avait pas aidé. Mais au moins Fred ne lui avait plus demander de le quitter. C'était peut-être pour celà qu'elle avait pris la décision de lui faire part de tout ça? Non, non...Lara n'avait plus envie de lui cacher quoi que ce soit.

Le cri de Fred lui fit mal, très mal. Il souffrait autant qu'elle et elle s'en voulait quelque part de lui infliger une telle douleur. C'était comme si elle avait été déchirée. L'enfant qu'elle portait n'était pas de lui pourtant lle voulait qu'il soit élevé comme si ils l'avaient tout deux voulu mais elle savait que jamais il n'allait le regarer comme tel. Cet enfant était le fruit d'un viol, d'un crime qu'elle ne parviendrait jamais à effacer. Ses pleures ne voulurent cesser, elle avait l'envie que tout se termine maitenant, tout était tellement affreux.

Puis elle sentit une douleur dans son bras. Fred l'avait aggripé, elle sentait sa haine dans la manière avec laquelle il s'était empris d'elle. Aucun mot ne sortit de la bouche de Lara, comme si elle avait été paralysée. Mais elle ne trouvait pas quoi répondre, elle avait tout dit, elle ne souvenait de rien d'autres...Elle avait été tellement bête ce soir là, elle aurait pu se débattre, elle aurait du faire quelque chose. Si seulement elle se souvenait...

- Il avait quelque chose qui lui cachait le visage, Je me rapelle de rien. Dès que j'ai bu ce truc, tout est devenu flou..

Son regard devient alors fixe. On l'avait droguée, c'était comme évident à présent. Cet homme avait prévu son cou, il savait qu'il allait agir de la sorte cette nuit là, il savait et Lara avait été prise au piège. Tout devint vide en elle, son corps ne bougeait presque plus. Elle n'osait même plus regarder le jeune rouquin, affronter son regard assassin et pourvu d'une haine énorme.

Il lui faisait mal, il ne s'en rendait certainement pas compte mais elle avait mal. Lara ferma les yeux. Elle avait déjà ressenti cette douleur. Cette main qui la retenait, qui lui avait laissé une trace rouge ce fameux soir. Lara rouvrit les yeux.

-Lache moi! Lache moi..Tu m'fais mal, Lache moi s'il te plait, Lache moi!

Lara était parcouru comme de spasmes. il l'avait laché, elle resta bouche-bée en l'espace d'un instant, un instant qui parut long, trop long. Elle posa ses yeux sur son bras, le cachant par réflex en rabaissant la manche de son pull. Elle ne savait que dire, que faire. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait réagi de la sorte. Fred l'aimait, elle le savait mais pourtant en cet instant, elle avait peur.

La jeune femme le regardait cogner les murs, hurler sa rage. Elle, restait les bras sans forces, le regard vide, les larmes coulant le long de ses joues sans qu'elle en prenne vraiment conscience.
Fred voulait tuer celui qui lui avait fait autant de mal. Lara aussi voulait qu'il soit puni, qu'il paye pour ce qu'il avait fait mais cette idée lui était comme impossible puisqu'elle n'avait aucune idée de qui il était.

Face aux menaces du jeune homme, Lara ne bougea pas, ne parla pas. Si Fred faisait vraiment ce qu'il entrepenait de faire, il allait se tuer, et c'est ce que Lara cherchait à tout prix à éviter.

- J'ai peur, Fred. J'veux pas que tu partes...Comment veux-tu le retrouver hein? Tu vas risquer ta vie c'est ça!? C'est de ma faute..

La douleur fit alors place à la rage, de la rage contre elle-même parce qu'elle n'avait pas été assez forte, elle avait été trop faible, trop bête. Et elle l'était encore...

Il frappait, frappait, frappait ... inlassablement. En cet instant, la douleur physique ne signifiait plur rien, rien du tout. Elle était même totalement futile comparée à ce qu'il ressentait intérieurement. Il était totalement soumis à un trop plein d'émotions, il fallait qu'il se libère, qu'il se libère de tout cela. Alors il frappait.

Malgrès ses cris de rage et de désespoir qui retentissaient dans la pièce, il parvenait à attendre chaque mot de ce qu'elle lui disait. De rien, elle ne souvenait de rien, strictement rien. Mis à part ce qu'elle lui avait déjà dit. Comment était-ce possible? Comment pouvait-elle n'avoir garder aucun souvenir de ce qu'il s'téait passé? C'était impossible, tout simplement. Subir un acte aussi horrible ne s'oubliait pas comme ça, d'un claquement de doigts.

Elle avait bu ce soir là. Combien de verre? Un seul apparament. Elle avait donc l'esprit plutôt clair lorsque c'était arrivé. Du moins, elle aurait dû. Et pourtant, ce n'était pas le cas. Elle avait eu les idées floues après avoir son verre à ce qu'elle disait. BAM! Une nouvelle claque dans la gueule, celle de trop.

Droguée, elle avait été droguée. Ce salopard avait tout prévu, il savait depuis le début ce qu'il allait faire. Il avait tout prémédité. Non, là c'était sur, Fred ne pouvait pas tomber plus bas. En l'espace de quelques heures, c'était comme si toute sa vie s'était écroulée. La mort de ses parents, les déclarations de sa femme, c'était trop pour lui.

Il s'arrêta soudainement de frapper les murs, et se passa une main sur le visage. Il était totalement détruit, anéanti. Sa famille, son couple, tout était entrain de voler en éclats. Il était entrain de mourrir à petits feux, lentement, très lentement. C'était un sentiment désagrébale, douloureux, horrible. Il n'avait pas de mots assez forts pour expliquer le gouffre qui était entrain de se faire en lui.

Alors, lentement, avec un calme déconcertant, il se rassit par terre, sans un mot. Son regard était fixé au sol, tandis qu'il réfléchissait, qu'il essayait de rassembler le tourbillon d'informations qui s'était formé dans sa tête. C'était sans doute étrange, peut-être même effrayant de le voir changer d'une émotion à une autre comme cela, mais c'était pourtant ce qu'il se passait.

Il était là, assis, le visage extrêment calme, le souffle à nouveau régulier. Il réfléchissait, à ce qu'il allait faire, ce qu'il allait entreprendre. Par où pouvait-il bien commencer? Comment allait-il retrouver ce salopard? Comment allait-il réussir à lui faire payer ce qu'il avait osé faire? La réponse lui apparut soudainement, il fut même surpris de ne pas y avoir pensé plus tôt.

"T'es allée dans quel bar ce soir là?"

Il avait relevé la tête, plongeant son regard dans celui de la jeune femme. Il avait posé sa question avec tellement de calme qu'on aurait pu croire qu'il lui demndait de lui passer le sel. Et pourtant, à l'intérieur, il fulminait toujours autant. Pire que tout, la voir pleurer le rendait mal au plus haut point.

Il avait envie de se lever, de la prendre dans ses bras, de la réconforter, de lui murmurer des je t'aime ... Mais il ne pouvait pas. Il devait retrouver cet homme, lui faire payer, le tuer de ses propres mains. Et là seulement, il pourrait prendre soin d'elle, comme elle en avait besoin, comme elle le méritait. Mais avant tou, il devait retrouver cet homme, il ne serait pas tranquille avant d'avoir réussi.

Oui, il allait risquer sa vie, comme elle le disait si bien. Mais ça n'avait pas d'importance. A cet instant, rien n'avait moins d'importance pour lui que d'y laisser sa peau. Ce qui comptait, c'était qu'il le retrouve, et qu'il le tue. Qu'il le fasse soufrir, qu'il l'entende crier, agoniser, le supplier et qu'il l'achève. Après seulement, il se soucierait du reste. Lentement, il se releva. Il s'avança vers elle et prit son visage dans ses mains, délicatement.

"Je vais retrouver ce type. Et après je reviendrais. Je prenderais soin de toi ... de vous" ajouta-t-il avec un petit sourire.

Lara ne supporterait pas une minute de plus de regarder Fred agir de la sorte pour exprimer sa haine et sa rage. Elle avait même peur de peur de regarder son poing, sans doute meurtri par les effort qu'il endurait contre ces murs. Il ne servait à rien de lui dire d'arrêter, Fred était comme dans un monde à part, refusant d'accepter la réalité. Mais c'était encore plus pour la jeune femme, tous ces cris, ces bruits, la rendaient malades au sens propre comme au figuré. Elle avait besoin de calme mais elle-même n'arrivait pas vraiment à le conserver.

Pourtant elle le comprenait. Elle venait de gâcher sa vie au lieu de le persuader de rester. Maitenant, il n'avait plus qu'une bsession, retrouver celui qui avait fait cet enfant à Lara, ce salaud. Elle ne pouvait pas lui dire non, elle savait que celà n'en valait pas la peine vu l'obstination apeurante du jeune rouquin. Elle avait pourtant envie que tout celà soit fini, qu'on ait retrouvé l'homme en question et qu'on l'est justement tué la veille. Mais non, apparement c'était Fred qui devait s'en charger, c'était lui qui se devait de prendre de tels risques pour elle, pour l'enfant.

Fred cessa alors d'agir violemment. Il se calma, le visage encore pâle et livide, et s'assit comme à bout de force. Il avait trop reçu en si peu de temps...Lara fut rassurée de le voir ainsi, même si elle savait que ce repos ne durerait qu'un temps beaucoup trop court.
A la question de Fred, Lara resta une minute silencieuse, rassemblant chaque détail du bar dans sa tête. Cette odeur bizarre et cette saleté sur les tables...cet isolement...

-A la tête de Sanglier...

Son regarda fixait le sol. Qu'est-ce qu'elle avait été foutre là toute seule ? Elle n'était pas bien ce jour là, non elle allait mal et elle avait cru que se rendre dans un bar allait lui remonter le moral. Quelle conne! Tout ça avait été prémédité, le serveur le savait-il aussi? Etait-ce lui qui avait placé la drogue dans sa boisson? Lara fut alors prise par l'envie pressante de retourner là-bas, de poser chaque question dont les réponses l'interessait. Mais cet homme avait certainement prévu son cou afin de ne pas être retrouvé traqué. Fallait-il pour autant baisser les bras?

Lara releva les yeux et ceux-ci rencontrèrent ceux du jeune homme. Elle avait presque oublié à quel point le regard de Fred rendait son corps moins froid et son visage moins terne. A ce moment précis, elle aurait voulu qu'il l'enlace pour la rassurer et qu'il ne mette jamais fin à son étreinte mais ce n'était pas le cas, il avait un but et il ne voulait que personne ne l'arrête, que personne ne l'attendrisse. Lara comprenait.

Elle comprenait mais elle se sentait tellement coupable. Si Fred venait à perdre la vie pour elle, elle ne s'en remettrait jamais, elle deviendrait folle, elle se tuerait. C'était sans doute égoiste pour le petit qui grandissait peu à peu dans son ventre, mais comment l'élever sans le soutien de son mari, de celui qu'elle aimait plus que tout ?
Mais rien n'était joué, il fallait justement avoir confiance en lui, lui donner la force dont il avait besoin, le soutien qu'il méritait. Elle aurait tellement souhaité l'accompagner. Après tout, c'était avant tout elle qui avait subi ces horribles choses, mais elle pensait surtout à l'enfant qu'elle portait, il ne valait mieux pas prendre de risques pour lui...

Fred s'avança alors vers elle, la main tremblante. Lara retient son souflle, voulant céder de toute ses forces à l'envie de poser ses lèvres contre les siennes. Mais lorsque la main du jeune homme toucha son visage rendue humide par les larmes, elle ne put retenir sa main touchant celle de Fred. Ce contact la rassura alors, c'était une façon de lui dire que quoi qu'il puisse arriver, elle serait toujours avec lui.

-Dépêche toi. Reviens-moi, surtout Reviens-moi.

Elle se détacha peu à peu de lui, ne voulant pas le retenir davantages. C'était pour lui qu'elle faisait ça, parce qu'elle savait qu'il aurait été impossible de vivre bien si Fred ne partait pas entreprendr sa tâche. Si elle avait pu, elle l'aurait garder auprès d'elle mais il était impossible de le supplier, il fallait qu'il parte.

Elle se retint de le regarder à nouveau, elle n'était pas assez forte pour celà. Elle se contenta de rester debout, le visage enfoui, les bras croisés. Elle détestait les aurevoirs, surtout quand ils se mêlaient à l'adieu...

La Tête de Sanglier ... la Tête ... de Sanglier?! Mais qu'est-ce qu'elle avait été faire toute seule dans un endroit pareil? C'était sans doute le pub le plus mal famé du coin! Inconsciente, elle avait été totalement inconsciente d'aller là bas. Mais ce qui était fait était fait, on ne pouvait malheureusement pas retourner en arrière.

Il irait donc là bas dans un premier, pour requérir le plus d'informations possible, et pour retrouver cet homme. Et une fois qu'il l'aurait retrouvé ... il le tuerait. Oui, il le tuerait. Mais ce n'était pas le moment de s'emporter à nouveau. Il fallait qu'il ai les idées claires s'il voulait réussir à mettre la main sur ce salopard.

Son regard se perdit alors alors dans celui e la jeune femme, tandis qu'il sentait le contact de sa main sur la sienne. Pendant un cours instant, il eut envie de rester, de la prendre dans ses bras, de la réconforter. Mais il ne pouvait pas, il n'aurait pas la conscience tranquille tant qu'il n'aurait pas retrouvé cet homme.

Il fallait qu'il parte, le plus rapidement possible. Avant de ne plus en avoir le courage. Car plus il la regardait, plus son envie d'être à ses côtés en un moment si tragique grandisqait en lui. Alors, doucement, il l'a vit se reculer, s'éloigner de lui. Il avait envie de l'embrasser, de la sentir contre lui, mais c'était impossible. Il n'en avait pas le droit.

Lara le laissait partir, il lui en était reconaissant, reconaisant de ne pas essayer de l'en empêcher. Après tout, à quoi cela aurait-il servi? Elle se serait égosillée pour rien, puisque sa décision était prise. Il allait aller dans ce bar, et commencer ses recherches. Jusqu'à ce qu'il l'ai retrouvé. Et là seulement, il reviendrait auprès d'elle. Pas avant non, pas avant.

"Je ferais mon possible ..."

A quoi bon lui mentir? Lui dire qu'il serait de retour rapidement, alors que ce ne serait peutêtre pas le cas? Alors qu'il ne reviendrait peut-être, pas du tout? A quoi bon se cacher la vérité, alors que tous les deux savaient bien ce qu'il pouvait arriver? Mais il essayerait, oui. De revenir vite, le plus vite possible. Pour elle ... pour eux.

Il fallait qu'il parte, maintenant. C'était déjà dur, devoir la quitter ne faisait qu'empirer cet effet de vide, de gouffre qui c'était formé en lui. Mais plus il partirait, plus vite il reviendrait. Du moins, il l'espérait ... Alors, dans un dernier regard, un regard rempli d'amour envers celle qui avait fait de lui le plus heureux des hommes ces derniers mois, il transplana.

» Quand l'eau et le froid ne fond qu'un... (FE)
» La cabane au fond du parc [FE]
» Assise au fond du bar, dans un coin sombre [OU]

Au Fond Du Gouffre [FE]

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