Invité
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| Sujet: En Quête D'Informations [FE] Sam 3 Nov - 0:21 | |
| "Pop". Quelqu'un venait de transplaner dans la ruelle menant à la Tête de Sanglier, et ce quelqu'un n'était autre que Fred. Il venait à peine de quitter Lara, à l'instant même d'ailleurs. La mine sombre mais déterminé, il avança dans la ruelle d'un pas rapide, baguette en main. Ce pub était son point de départ, le début d'une course contre la montre en quelque sorte.
Alors qu'il s'approchait peu à peu de ce lieu mal famé, il passa devant la vitrine d'une butique. Le rouquin s'arrêta quelques instants. Une bonne douche ne lui aurait pas fait de mal, bien au contraire. C'était limite s'il ne faisait pas peur avoir comme ça, tout sale, plein de sang et de crasse. On aurait pu croire qu'il sortait d'un rude combat.
Réflexion fait, il sortait d'un rude combat! La bataille au Terrier avait été des plus éprouvantes, il en gardait des blessures à la fois morales et physiques. Et les révélations de Lara n'avaient fait qu'empirer la situation. Un gouffre, il avait l'impression qu'un gouffre s'était formé en lui, lui enlevant toute notion de peur et de prudence. A cette heure-ci, la seule chose qui lui importait était de retrouver cet homme, celui qui avait osé s'approcher d'elle, de sa femme.
Rapidement, il reprit son chemin vers la Tête de Sanglier, et quelques instants plus tard, il était devant la porte, l'enseigne du pub se balançant doucement au rythme du vent, dans un cliquetis des plus désagréables. Il ne s'attarda pas d'avantage à cette contemplation et, sans un mot, il poussa la porte en bois, laissant apparaître un rais de lumière dans l'obscurité de la pièce.
Lentement, il se retourna, laissant son regard vagabonder d'un bout à l'autre de la pièce. Il y'avait une dizaine de personnes ce soir là. Certains avaient le visage découvert, d'autres ortaient un capuchon pour que l'on ne puisse pas les reconnaître. Ils étaient là, à s'enivrer comme des ivrognes et à brailler de tous les côtés. Rien n'avait changé depuis la dernière fois qu'il était venu ici.
Le bar était toujours aussi sombre et sale, la poussière y règnait en maître. Il y avait de nombreuses toiles d'araignées au plafond, en clair, cet endroit faisait froid dans le dos et aurait eut bien besoin d'un brin de ménage. Mais le rouquin n'était pas venu ici pour faire un rapport d'hygiène, il connaissait ce bar et savait que c'était l'un des plus mal famés et moins entretenus du coin.
Alors, lentement, il s'avança d'un pas décidé vers le comptoir, attendant que le patron ne daigne s'adresser à lui. Il attendit patiemment, cinq, peut être dix minutes, il commençait peu à peu à perdre patiente. Il tapotait le comptoir de ses doigts, laissant montrer qu'il était pressé, et qu'il voulait qu'on s'occupe de lui au plus vite. Il vit alors une serveuse s'approcher de lui, et venir l'acoster.
"Qu'est-ce que je vous sert?"
Et bien, la politesse était toujours à l'honneur ici d'après ce qu'on pouvait constater. Un petit bonjour ne l'aurait surement pas tuée, mais passons. Fred avait mieux à faire qu'à donner des leçons de courtoisie, surtout quand il était également de mauvaise humeur, pour ne pas dire d'humeur massacrabte. Il lança alors un regard noir à la serveuse, avant de prendre la parole à son tour.
"Le patron, où est-il?"
"Pas là" répondit-elle d'une voix sarcastique.
Super. Il était bien avancé comme ça. Qu'allait-il faire maintenant? Il avait besoin de parler au patron pour savoir s'il avait des renseignements à fournir sur ce fameux soir. La tâche s'avérait plus difficile que ce qu'il ne croyait, il allait lui falloir du temps pour réussir à reconstituer le puzzle qui le mènerait jusqu'à l'agresseur.
Le rouquin fit donc demi tour, il n'avait plus rien à faire ici tant qu'il ne pourrait pas voir le patron. Il repasserait demain, peut-être serait-il rentré d'ici là. Mais alors qu'il s'apprêtait à sortir du pub, une idée lui vint soudainement. La serveuse, peut-être était-elle présente ce soir là. Peut-être avait-elle vu, ou même entendu quelquechose. Il n'avait rien à perdre en lui posant la question de toutes façons, alors autant tenter sa chance. Il refit alors le chemin en sens inverse afin de se retrouver à nouveau près de la serveuse.
"Il y'a quatre mois, une fille est venue dans ce bar. Cette fille, c'est ma femme. Et elle a été droguée, avant que quelqu'un ne s'en prenne à elle. Etiez-vous là le soir où c'est arrivé?"
La bonne femme le dévisagea quelques instants sans rien dire, avant de lui faire un simple non de la tête et d'aller répondre à la demande de trois ivrognes qui se trouvaient un peu plus loin. Cette fois ci, il n'avait vraiment plus rien à faire ici, il fallait qu'il repasse le lendemain, pour essayer d'en savoir plus. Mais quelque chose attira son attention.
A vrai dire, c'était un homme, assis seul, à l'autre bout du comptoir. Il avait écouté d'une oreille attentive les quelques paroles que Fred avait échangé avec la serveuse, et son comportement avait brusquement changé. Il semblait mal à l'aise, presque apeuré, comme s'il avait quelque chose à se reprocher. Le rouquin le voyait regarder dans tous les sens, comme s'il allait s'enfuir à toutes jambes d'un instant à l'autre.
Cet ivrogne n'avait pas un comportement normal, il cachait quelque chose. Fred l'examina du coin de l'oeil, et c'est alors qu'il le reconnut. L'ivrogne au comportement des plus étranges dont Lara lui avait parlé, c'était lui! Il ressemblait parfaitement à la description qu'elle avait tenté de lui faire avec le peu de souvenirs qu'il lui restait.
Sans réfléchir plus longtemps, le jeune Weasley serra bien fort sa baguette entre ses doigts et s'avança vers lui, le dévisageant comme s'il c'était agi d'un insecte indéirable. Cet homme savait quelque chose, et il était bien décidé à le faire parler! Mais alors que Fred se dirigeait vers lui, l'ivrogne se leva d'un bond et se précipita vers la sortie, sans même prendre la pein de refermer la porte.
Ni une ni deux, le rouquin se lança à sa poursuite, s'angoud=ffrant dans la sombre ruelle à son tour, tandis que tous les visages étaient tournés vers eux. Il se mit à lui courrir après pendant quelques instants, avant de finir par le rattraper et de le pousser violament contre le mur. La respiration saccadée, il pointa sa baguette sous le menton de celui qui avait tenté de fuir, pour le dissuader de tenter quoique se soit.
"Pas si vite espèce d'ivrogne!" cracha Fred avec dégout. "Tu étais présent ce fameux soir, dis moi ce que tu sais!" |
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