C'était un samedi en début de soirée. Une Gryffone avançait sans se dépêcher dans les rues de Pré-Au-Lard. Son but? Les Trois-Balais. Sa chevelure descendait en cascade le long de son dos, éclairée par les lampadaires qui venaient à peine de s'allumer. Un magnifique blond de blé dont les boucles révélaient un jeu d'ombrage et de variations de teintes fort joli.

Ses talons résonnaient le long du chemin qui l'approchait toujours d'avantage vers l'endroit où elle s'engouffra bientôt. La porte aurait grincé que personne ne l'aurait entendu. Il y avait foule et l'entrée de Sophia passa sûrement inaperçue.

Une table au centre demeurait innocupée. Tirant une chaise pour s'y asseoir, on vint lui demander ce qu'elle souhaitait. Finalement, quelqu'un l'avait remarqué en la personne de la serveuse. Ce qui était excellent puisque c'était effectivement la seule personne pour l'instant qui l'intéressait.

- Une Bièraubeurre s'il-vous-plaît. demanda la Gryffone en promenant son regard dans le bar. Personne de connu en vue. Son verre arriva et c'est d'un sourire presque reconnaissant dont elle gratifia la serveuse, qui repartit vacquer à son travail.

Sophia mourrait d'envie de bouger, de voir des gens. Surtout en cette année qui devenait de plus en plus étrange... Un homme au bar pourvu d'une longue cape qui n'en finissait plus de finir l'observait d'un regard oblique et effrayant. Elle ne s'en préoccupa pas au premier abord et sirotait son verre en posant ses yeux sur l'extérieur. Par la fenêtre, des gens arrivaient...

Mais qu'est ce que je fais ici, Merlin.
Trop de bruit, trop de monde. Rosmerta revient avec ma bierre-au-beurre. Alléluia. Je la remercie d'un hochement de tête et me dépêche de m'éloigner du bar. Je trébuche sur une cape et manque de m'étaler lamentablement.
C'était juste. Je me retourne et fusille du regard celui qui a failli ruiner ma réputation de glaçon. Quelle idée de porter des capes aussi longues.
je fronce les sourcils. Il n'a même pas réagi alors que je viens de lui déglinguer le pied. Ce gars a vraiment l'air louche. Et malsain. Je baisse les yeux et le voit jouer avec sa baguette. Et esquisser un sourire sadique. Je jette un coup d'œil derrière moi, repérant l'objet de sa folie furieuse. Prenant soin de percuter une nouvelle fois son pied sans ménagement, je me dirige vers la sortie. Lorsque je passe devant la gryffondor, je lâche discrètement:
- prépare tes sorts, ma belle, t'as une touche avec un mangemort.