Sérenna ne dormait pas. Comme d’habitude. Il ne devait pas être loin de minuit. Elle n’était pas du tout fatiguée et elle avait décidé de faire une escapade. Dans le dortoir, tout le monde dormait. Sérenna se leva doucement, sans faire le moindre bruit. Elle s’attacha les cheveux et, munie de sa baguette, sortit du dortoir. Le feu de la cheminée brûlait dans son âtre. Les flammes vacillaient joyeusement. C’était d’ailleurs la seule chose qui bougeait dans la salle commune. Elle était déserte, se qui ne l’étonna pas, vu l’heure. La plus silencieusement possible, elle fit pivoter la porte d’entrée. La Grosse Dame ne se réveilla pas, une chance. Une fois sortit, elle pointa sa baguette devant elle. Elle souffla.
-Lumos !
Presque aucun son ne sortit de sa bouche. Malgré ça, le bout de sa baguette s’illumina et éclaira le couloir. Sérenna marchait vite, le plus vite possible pour ne pas se faire remarquer. Au moindre bruit, elle éteignait la lumière et se cachait derrière un mur. Elle avait bien trop peur de tomber sur le concierge et de se prendre des heures de colle.
Après avoir cherché pendant environ une demi heure la porte qui menait au parc, elle s’y engouffra. Il faut rappeler que Sérenna na pas du tout le sens de l’orientation. Dès qu’elle eu mit un pied dehors, un vent frais souffla sur son visage, faisant en même temps voler sa queue de cheval. Malgré le froid, elle avait besoin d’air. Elle avait fait un rêve très étrange qui mettait en scène Vanessa, son amie perdu, déguisé avec une longue cape noire et un masque. Elle avait un serpent et une tête de mort tatoué sur son bras Sur cette scène, on voyait aussi pleins d’autres personnes, déguisé comme elle. Au centre, il y avait un bonhomme avec un drap noir sur lui qui empêchait la vue de son visage. Ensemble, il parlait d’une façon de capturer Sérenna. Mais après tout, ce n’était qu’un rêve, non ? En y repensant, Sérenna fut parcouru d’un frisson. Elle avançait toujours. Elle arriva à la lisière de la forêt interdite. Depuis son arrivée à Poudlard, elle avait très envie d’y aller. Aujourd’hui, ou plutôt cette nuit, était le moment idéal. Elle avait ralentie la cadence, ses pas étaient moins assurés que d’ordinaire. Mais elle progressait toujours. Elle entendit une branche se rompre. Elle pensa que c’était elle. Donc elle baissa les yeux et ne vit aucune branche sous ses pieds. Elle fit volte face et distingua une silhouette humaine dans l’obscurité. Pour mieux voir qui c’était, elle leva sa baguette.