La Gryffondor en question n'était nul autre qu'une camarade de chambre de Yuna. Celle-ci, sous le coup de la fatigue certainement, se tenait prête à attaquer un pauvre Serdaigle sans défense. Heureusement, [superYuna mdr] Yuna arriva avant que le premier sort ne soit jeté. Elle rappela sa camarade à l'ordre en lui hurlant dessus:

"Ne commence pas à faire des conneries, toi. Je ne suis pas préfètes ni rien mais ce n'est pas une raison pour que je laisse quelqu'un se battre avec un autre élèves. Et puis en plus t'es à Gryffondor, je ne te laisserai pas faire perdre des points à notre maison."

Et sans hésiter, elle poussa le jeune Serdaigle que l'autre Gryffondor allait attaquer. Elle se mit devant la baguette et dit:

"Maintenant, si tu veux attaquer quelqu'un vas-y. Mais ne croie pas que je vais te laisser faire."

Sur ces mots, elle sortit sa propre baguette prête à attaquer.

Rodolphe était ce jeune Serdaigle pret se battre. Cette Gryffondor s'était amusé à rire de lui, car il était toujours seul, mais elle ne le connaissait pas ! Elle ne savait pas ce qu'il avait vécu. Il lui avait alors lancé son regard noir et froid dont il avait le secret, et la Gryffondor, sentant la un affrontement, s'était levé et avait sorti sa baguette, prête à se battre. Rodolphe n'avait pas eu peur! Il n'aimait pas beaucoup se battre, et il n'était pas orgueuilleux au point d'en arriver aux sorts pour sauver son honneur, mais il ne se serait certainement pas laissé faire si cette fille avait lancé son sort. Mais Yuna avait intervenu. Yuna ... Une des seules personne qu'il connaissait un peu à Poudlard, depuis leur rencontre dans la Foret Interdite. Elle était intervenu pour empêcher la Gryffondor d'engager le combat.

"Merci, Yuna, mais ne t'inquiète pas! Je ne vais pas me battre pour ça, ça n'en vaut pas la peine."

Puis, il dit tout bas: "Elle ne peut pas comprendre ... "

Il décida de retourner dans son dortoir, et se dirigea alors vers les escalier. Seulement, il n'avait pas vu Ness! Ayant retrouvé son calme, il ferma les yeux quelques secondes, il n'avait pas besoin de voir pour monter ces marches, qu'il connaissait par coeur. Mais quelque chose n'était pas à sa place, et Rodolphe trébucha sur Ness ...

Yuna, prête à se battre contre sa camarade, dit alors devant son hésitation:

"T'es sûre que tu veux te battre. J'en ai marre des gens comme toi. Tu cherches la bagarre et tu n'attaques même pas. Tu penses pas que tu t'es assez ridiculisée comme ça? Allez, dégages tu m'énerve."

Et Yuna tourna les talons sans même attendre de réponse. Elle s'était tourné vers les escaliers et vit Rodolphe marchait sur un autre élève. Elle pensa *Putain, je viens de lui éviter une baston et il la cherche de nouveau*. Elle s'approcha d'eux et quand elle fut assez près, l'autre élève se leva - là, elle put reconnaître le garçon qu'elle avait rencontré dans les cachots - et il poussa Rodolphe en arrière, tout droit sur elle. Elle voulait esquiver mais trop tard et elle tomba à terre dans un "Ouch" sonore. Déjà qu'elle était sur les nerfs, là elle va "tuer" ce gars-là.

Les yeux de Rodolphe s'étaient ouvert, humides, comme à leur habitude, quand il avait senti que qu'il avait marché sur quelqu'un. Un Serpentard, en plus ! Et avant même qu'il ait le temps de réagir, le Serpentard s'était levé et l'avait violemment poussé en arrière ... Et derrière se trouvait Yuna. La pauvre s'était retrouvé projectée elle aussi, et Rodolphe continua sa route en débaroulant jusqu'en bas des escalier, sans se faire vraiment mal. Néanmoins, sa cape était resté sur son lit, et il avait bien senti les marches sur son dos.
Il se demandait ce qu'il fallait faire. Repartir simplement comme si de rien n'était ? Non, ce n'était pas son genre. Rendre la pareille au Serpentard ? Oui, c'était une idée, mais il préfèrait s'éviter tout souci à l'avenir, aussi décida-t-il de préférer la parole aux gestes. Après avoir aidé Yuna à se relever, et lui avoir murmuré un mot d'excuse, il lança au Serpentard :

" Pourquoi t'as fais ça ? T'as bien vu que j'avais pas fait exprès ! "

C'était sans doute un peu idiot de demander ça. Le garçon était un Serpentard, et cela suffisait comme réponse. Rodolphe le regarda dans les yeux, avec ce même regard noir, froid et intense qu'il avait lancé à la jeune Gryffondor. Apparament, ce n'était pas sa journée, quoi que les autres n'étaient pas forcément plus heureux ...

Mon Dieu, quel spectable lamentable ! Mais si si c'était vraiment pitoyable, on poussait un élève maladroit pour le réprimander et voila que cela se transformait en vértiable jeu de quilles ! Le garçon sur lequel il était tombé ne semblait en plus de ça pas très vif d'esprit. Lui qui rêvait de tranquilité venait de voir cet idéal brisé par deux élèves qui avaient l'air de deux parfaits tocards. Et à son grand malheur, Ness connaissait l'un des deux : Yuna, qui venait de se faire misèrablement écrasé par Rodolph. Le garçon de Serdaigle, après s'être relevé, semblait d'ailleurs avoir oublié les courtoisies :

" Pourquoi t'as fais ça ? T'as bien vu que j'avais pas fait exprès ! "

Vous voyez bien qu'il n'était pas vif d'esprit, le pauvre homme ! Il venait de poser la question sans doute la plus stupide du monde. Ness battit des paupières quelques instants avant de lui répondre, se demandant à lui-même si Sir Lender était véritablement idiot, ou simplement moqueur à son égard. Il daigna enfin répondre :

_Malheureusement oui, j'ai bien assisté malgrès moi à ce pathétique spectacle. C'est vrai que, je n'ai donc aucune excuse qui puisse justifier mon acte. C'est bien dommage, dit-il, d'un air ennuyé. Ha au fait ! Ness Fury ajouta-t-il, la main tendue, toujours un air légèrement embêté sur le visage de ne pas s'être trouvé de prétexte. Bah, maintenant que le mal était fait et qu'il estimait avoir rendu la pareille, autant mettre à profit son talent de diplômate et faire les présentations. Le Serpentard n'aimait pas qu'on saute les formules de politesse élémentaires.

Yuna se releva avec l'aide de Rodolphe. Apparemment il n'avait pas fait exprès. Le Serpentard l'avait poussé mais il ne semblait pas vouloir se battre. Elle s'approcha pour dire à Rodolphe:

"Laisse. C'est un Serpentard, y a rien à faire c'est dans sa nature. T'inquiète pas pour moi."

Elle se retourna vers le Serpentard, elle réfléchit mais pas moyen de se rappeler comment il s'appelait, qui se présenta comme étant Ness Fury. Yuna avança vers lui, elle en avait ras le bol, ça allait être sa fête à celui-là. Quand elle fut assez près de lui, elle lança d'un air méchant:

"Je crois qu'on a déjà eu le plaisir de se parler. T'as vraiment rien dans le crâne ou t'as envie de te foutre de la gueule des gens? Si t'as envie de te marrer, viens te battre!"

En joignant le geste à la parole, elle sortit sa baguette. Elle était prête à lancer un sort mais...

Il se comportait bien étrangement, ce Serpentard. Mais, durant ces cinq années de solitudes, Rodolphe n'avait pas eu le loisir d'en croiser un, ni de mesurer le comportement et leur ruse, aussi ne pouvait-il se méfier. De plus, doté d'une naïveté naturelle, Rodolphe crut que le Serpentard disait cela sincèrement. Après tout, il avait l'aur bien élevé, et Rodolphe en oublia tout de suite qu'il l'avait poussé.
Mais Yuna avait fait des siennes avec son tempérament de feu. Elle s'était tout de suite préparé au combat, alors que Ness, car c'est ainsi qu'il s'était présenté, avait apparament décidé de ne pas poursuivre les hostilités.
Aussi, quand la jeune Gryffondor sorti sa baguette, il l'abaissa de sa main gauche. Ce n'était pas un affront contre Yuna, il ne prenait pas la défence de Ness, mais il ne voyait pas de raison de se battre!
De sa main droite, il serra celle de Ness.

"Rodolphe Lender!"

Bien entendu, il n'avait pas l'habitude de faire connaissance avec des gens, mais sa rencontre avec Yuna lui avait montré, et rappelé, à quel point la compagnie de quelqu'un était bonne.

[T'as de la chance d'être caché derrière ton ordinateur, sinon je t'aurai déjà exterminé. Et puis, t'exagères c'est toi qui m'a cherché la dernière fois. Et je cherchais pas à t'impressionner.]

Yuna était vraiment étonné, pourquoi Rodolphe l'avait empêché d'exterminer ce débile? Après tout, peut-être avait-il raison elle aurait peut-être fait une connerie. Elle abandonna toute ostilité et dit à Ness:

"Ok, je m'excuse. Je suis désolée. Si tu veux bien faire table rase de tout ce qui s'est passé entre nous, j'en ferai de même."

En disant ça, son regard s'adoucit et elle fit un immense sourire.

Rodolphe ressentait l'exhaspèration du jeune Serpentard. Un de ses sixièmes sens sûrement, il était un peu empathe. Ce n'était pas vraiment un pouvoir, mais dans une situation comme celle-ci, en se plongeant dans le regard de Ness, il avait réussi à capter ce sentiment qui le traversait.
Ness approuva d'un signe de tête lorsque Rodolphe empêcha Yuna d'utiliser sa baguette, et Rodolphe en fut content. Il connaissait bien sûr la réputation des Serpentards, mais il n'avait pas la même animosité à leur égard que pouvait avoir un Gryffondor, comme Yuna. Il ne les connaissait pas, mais peut-être que Ness était un peu différent des autres Serpentard, et qu'il savait se montrer sympathique lorsque rien ne lui suggèrait l'antipathie.
Yuna fit alors ses excuse au jeune homme. Rodolphe en fut très content, et il savait que cela avait du quand même coûter à Yuna que d'abandonner le combat, même si ce n'était pas une défaite à part entière. Mais ils redoutait la réaction de Ness, dont le regard glacial était demeuré impassif.
Au centre de cette tension à demi-apaisée, il ne savait que dire, et préfèra rester silencieux.

Yuna se montra patiente, chose inhabituelle chez elle, elle voulait se montrer raisonnable, pour la première fois de sa vie elle réfléchissait avant d'agir n'importe comment (mdr). Elle essayer de suivre ce qu'elle se répéter inlassablement *Montrer de l'intelligence et rester maître de soi*. Elle ferma les yeux, elle n'aurait pas dû s'excuser c'était lui qui l'avait chercher. Mais ce qui était fait était fait. Autant faire comme si elle voulait vraiment faire la paix.
Ness lui lançait un regard froid, toujours distant malgré ce qu'elle venait de dire. Elle ignora son regard et lui tendit une main pour qu'il la serre et qu'il scelle leur nouvelle amitié, du moins la fin de leurs hostilités.
Il lui demanda si elle et Rodolphe ne devaient pas partir. Elle avait presque oublié la lettre qu'elle avait reçu le matin même et qu'elle avait laissé sur son lit, elle devait monter en vitesse elle avait hâte de savoir. Mais elle ne bougea pas d'un pouce, attendant d'abord que Ness fasse quelque chose.

Le regard transperçant de Ness lui fit l'effet d'une douche froide. Pourquoi un regard aussi tranchant ? Un frisson parcourut son dos, ce qui fut sans doute visible. Il fut à ce moment pris d'une envie de retourner dans sa cachette, son lieu de tranquilité, dans la Foret, pour se protèger des autres, et notament des regards comme celui-là.
Puis, il leur demanda s'ils ne devaient pas partir. Rodolphe ne savait pas comment interprêter ça ... Une invitation à continuer la conversation, ou une façon polie de dire qu'il aurait aimé qu'ils partent? C'était d'autant plus difficile qu'il ne savait pas comment réagir, ni quoi faire, si bien qu'il fut soulagé lorsque Yuna tendit sa main à Ness. Mais le jeune Serpentard avait semblé vraiment excèdé par le comportement de Yuna, et Rodolphe se demandait s'il accepterait. Bien sûr, il lui avait paru très respectueux et poli, mais il ne connaissait pas vraiment le garçon.
Rodolphe passa une main dans ses cheveux, sans doute sa nervosité le tracassait-elle, et c'était perceptible pour les autres. Son inexpèrience en matière de recontres, amicales ou non, le désavantageait, et si Ness l'avait déjà vu auparavant, il avait pu voir qu'il ne parlait a personne, et que cet air de peine intense était toujours gravé sur les traits de son visage.

Rodolphe avait noté l'hésitation de Ness au moment ou Yuna lui avait tendu la main. Mais le Serpentard l'avait finalement serré en retour, ce qui prouvait bien là qu'il n'était pas moins poli qu'un autre, et surtout pas moins fréquentable ! Bien sûr, il n'avait pas beaucoup parlé aux autres ces dernières années, mais cela ne l'avait pas empêché d'écouter. Les Serpentards ... Une bien mauvaise réputation ... Qui martirisent les autres maisons ... Tous destinés à devenir Mangemorts ... Que de bêtises! La preuve était là, avec Ness. Bien sûr, il possèdait certainement les qualités - et défauts - qui l'avaient mené à sa maison, mais il n'avait pas manifesté d'hostilité injustifiée à l'égard de Rodolphe.
Rodolphe sentait le regard fuyant de Ness, mais le sien aussi était fuyant. On l'avait bien trop souvnet jugé faible à cause de ses yeux, toujours au bord des larmes. Il est vrai qu'il était extra-sensible émotionellement, et cela le gênait toujours quand quelqu'un le regardait et qu'il pouvait dénoter cette touche de son caractère ...
Puis, Ness lui parla des Sombrals, qu'il pensait impatients. Rodolphe ne saisit pas tout de suite le lien entre les conversations, mais peut-être voulait-il seulement raviver la conversation ou se changer les idées. Puis, il s'était retourné pour l'attendre. Rodolphe descendit les marches à son tour, rejoignant le jeune Serpentard dont il avait fait la connaissance.

"Et pourquoi en es-tu aussi sûr ?"

Rodolphe observait le regarde de Ness du coin de l'oeil, et il y décela encore d'autres pensées antipathiques, qui s'ajoutaient à la froideur et à l'agacement qu'ils manifestaient déjà. Si Rodolphe l'indisposait tant que ça, pourquoi continuer à parler avec lui? Ses paroles portaient, volontairement ou non, la marque d'un mépris à l'égard de Rodolphe, qui en fut troublé, mais qui n'en laissa rien paraître. Ils se dirigeaient vers la porte du chateau. Peut-être que ce n'était pas perceptible pour les rares autres élèves autour, mais la tension qui émanait du corps de Ness, Rodolphe pouvait la sentir. Peut-être de l'agacement, la mauvaise humeur, un mépris, ou peut-être tout à la fois, tout cela envers Rodolphe. Il ne comprenait pas vraiment ... Pourquoi manifester tant de ressentiment alors qu'ils ne s'étaient dit en tout et pour tout que quelques mots ?
Puis, Ness lui parla des Sombrals. Si il s'y connaissait ? Beaucoup plus que Ness pouvait le penser! Le reste du temps, quand ils ne tiraient pas les diligences menant au chateau, les Sombrals se trouvaient dans la foret interdite, le lieu ou Rodolphe avait passé tant de temps. Mais maintenant, il avait bien l'intention d'en passer beaucoup moins, et de ne pas se laisser abattre, comme tous ceux qui baissaient les bras ... Quoi qu'il en soit, il avait passé beaucoup de temps en compagnie des Sombrals, et il avait appris à les connaître, à avoir leur confiance, et à décrypter leur comportement, et contrairement à ce qu'avait dit Ness, ils étaient tout ce qu'il y a de plu patient!

"Oui, je m'y connais un peu ... Mais je ne pense pas que ça t'interesse beaucoup, je me trompe ?"

Rodolphe continuait de marcher aux côtés de Ness. Il n'était pas vraiment très à l'aise, avec lui, pour la simple raison qu'il se sentait jugé, méprisé, et même presque un peu repoussé. Il lançait des regards en coin au jeune Serpentard. Il le surpris d'ailleurs en train d'observer son visage. Rodolphe en ignorait la raison, mais ce n'était certainement pas pour compter ses grains de beautés ... Cet air méprisant à l'égard de Rodolphe, qu'il portait dans ses yeux, s'était mêlé avec une note d'appréhension, comme s'il cherchait quelque chose qu'il n'aurait pas voulu voir dans le regard de Rodolphe. Rodolphe, lui, baissa les yeux, ces yeux doux qui n'exprimaient, contrairement à ceux de Ness, aucune antipathie, mais une infinie tendresse, et une peine infinie aussi. Cette tristesse était encrée dans ces yeux, pas juste en surface, mais dans la profondeur du noir des yeux ... Néanmoins, il essayait de se reprendre, et de faire des efforts, pour retrouver un regard normal, même s'il savait qu'il ne perdrait jamais cette sensibilité à fleur de peau ... Mais il redoutait une chose, c'était qu'en réussisant à se reprendre, à ne plus être triste, il ne se montre arrogant et méprisant avec tout le monde, sans raison, et qu'il devienne un garçon tout sauf agréable ...
"Quitte à rentrer dans l'ininteressant " ? Rodolphe n'avait jamais dit que parler des Sombrals était interessant, et il n'avait manifesté aucune envie de parler de ça. Pendant un instant, Rodolphe fixa lui aussi Ness avec un regard noir, lui aussi un peu agacé par le comportement désinvolte du Serpentard. Il devança un peu Ness dans sa marche puis ralentit le pas pour lui répondre.

"Visiblement, tu n'as pas plus envie que moi de parler des Sombrals, alors ce qui est inutile, c'est de me remballer à chaques paroles que tu prononces !"

Bon, d'accord, il s'était un peu emporté, peut-être avait-il exagéré, mais il voulait bien montrer qu'il ne se laissait pas marcher sur les pieds non plus.

Rodolphe fut étonné. Ness semblait ... comme content de ce que Rodolphe lui avait dit, comme s'il avait attendu qu'il dise quelque chose du genre. Rodolphe avait simplement laissé parler son coeur. Il en avait assez qu'on le juge pour quelque chose qu'il n'était pas. Personne ne pouvait vraiment savoir qui il était, il était comme surgi de nulle part, personne ne le connaissait, personne ne l'avait vraiment apperçu, ou remarqué, et aujourd'hui, voilà qu'il se mêlait de plus en plus aux autres. C'était très étrange, ce qu'il ressentait. A la fois, il était ce qu'il était, et qu'importe ce que pouvait penser les autres, cela ne changerait rien, mais il était toutefois très affecté par le regard que les autres pouvaient porter sur lui. Le problème était déjà là, ce qui lui faisait peur dans le fait de se "re-socialiser" était déjà là : s'il commencait à se renfermer, à cause des autres, il deviendrait un jeune homme méprisant, détestable ... Et c'était inévitable, il en avait conscience.
A force de penser à tout cela, il en avait presque oublié qu'il était accompagné. Mais évidemment, il aurait été dûr pour Ness de deviner ce que redoutait le jeune Serdaigle. Comment aurait-il pu imaginer qu'un élève si naïf et si doux, si gentil et si sensible puisse devenir haïssable ... ?
Ah oui! Ness lui avait posé une question!

"Ni l'un ni l'autre! Pourquoi un mensonge bien paré? Contrairement à toi, je n'ai pas l'habitude d'envoyer ballader tout le monde quand je parle !"

Et pourtant, c'était ce qu'il commençait à faire, sans même s'en rendre compte ...