Incognito? [PV]

Lars marchait dans le cimetière. Contrairement à son habitude il était vétu comme un moldu, habillé d'un jean bleu délavé, d'une veste en cuir noire, et portant de grosse bottes de villes, noire, elles aussi. De son apparence de sorcier ne restait rien, hormis un petit bout de bois qui dépassait de sa poche droite. Et chose, rare il était sortis le visage non dissimulé. Ses cheveux noirs et sales retombaient sur ses épaules, certains lui cachaient la vue. Ses yeux noirs, étaient plissé tandis qu'il se promenait parmi les tombes. Les nombreuses cicatrices sur son visages lui odnnaient un air de guerrier moyennageux, et au millieu des tombes, on aurait dit qu'il venait saluer la mémoire de ses frères, tombés au combat.

L'habituelle odeur de whisky qui l'accompagnait habituellement avait totalement disparu, peut-être avait-il pris une douche et cessé de boire, ou alors il cherchait à passer inaperçu. La deuxième hyposthèse était la plus probable, non pas que Larsen ne prenne pas de douche - il se lavait deux à trois fois par semaine- mais le fait qu'il ait arreter de boire, était tout bonnement impossible. Surtout qu'il rentrait d'Ecosse, un pays où l'on savait boire, ou les pubs étaient nombreux et où il avait de nombreux amis qui, eux aussi, aimaient l'eau-de-vie.

Le Mangemort attendait quelqu'un, un jeune Mangemort avec qui il voulait s'entretenir. "De choses et d'autres" avait-il dit. Le jeune homme n'avait pas intèret à lui mettre un rateau, Lars n'aurait pas aprécié et dans ce genre de situation, un éclair de lumière verte perdu était vite arrivé. Il s'arreta enfin et s'assit sur un banc qui autrefois avait été vert, aujourd'hui la peinture avait du subir les caprices du temps, la pluie était passée et avec elle la neige, le vent. Il avait l'air d'etre pret à tomber à tout instant, cependant il supporta le poids du Mangemort.

Ou plutot de Larsen, car sous cet apparence de moldu, rares étaient ceux qui pouvaient reconnaitre le Mangemort à la Cape, car en effet, il aurait pu paraitre, seduisant, beau, élégant s'il n'avait eu cet air refrogné. Le vent soufflait fort, et Lars baissa la tete, il aimait les condition difficiles, le vent, la pluie, les tempetes, les orages, tout cela, il conaissait. Celà ne voulmait pas dire qu'il n'en avait pas peur, juste qu'il savait les cotoyer. Au centre du cimètière non loin du banc de Lars se trouvait un grand chêne, dréssé haut et fer, cependant son ecorce était grise, il respirait l'air maudit de la mort trop souvent.

Le cimetière était pratiquement désert en cette heure sombre. Les rues désertes jetaient un froid encore plus profond que celui de la température, et leur pénombre encore plus de peur que celle du temps désastreux. Seuls quelques passants se risquaient aux alentours des grilles du sinistre lieu, sans pour autant oser y rentrer, plus pressés de rentrer chez eux au chaud et au sec, que de fouiller les tombes.
Des bruits de pas retentirent sur le dallage du trottoir trempé. Un visage fin, aux cheveux longs bruns plaqués sur sa peau, et aux yeux noirs froids au moindre regard étaient les seules traces visibles de la personne. Recouvert d'une longue cape noire fourrée lui descendant jusqu'aux pieds placés dans des bottes de la même couleur, le mangemort Petrov Valingaï venait de faire son apparition, alors que de sa cape dépassait encore une lame de couteau aux quelques taches rouges se diluant sous la pluie battante...

-Flash Back-

C'était il y a quelques heures, dans l'allée des Embrumes. Le Russe aimait beaucoup s'y promener pour le nombre de victimes qui y venaient, avec parfois son lot de surprises. Comme d'habitude, il obéissait aux ordres de son Seigneur, qui lui avait ordonné de surveiller la rue, et de glaner des informations "de n'importe quel moyen", même si cela n'était que des rumeurs. Caché dans l'ombre d'une maison, il attendait, lorsqu'une femme passa dans son champ de vision. Blonde aux yeux bleus, c'était le parfait stéréotype du top-model, qui semblait égaré d'ailleurs, vu les regards effrayés qu'elle jetait autour d'elle. S'approchant d'elle, Petrov put voir qu'elle venait certainement de finir sa scolarité. Sous la menace de sa baguette, elle avoua certaines choses qui intéresseraient fortement le Lord, comme un possible transfert de prisonniers mangemorts vers Azkaban le lendemain. Après un long interrogatoire dans l'ombre, il avait fini par utiliser le couteau qu'il lui avait mis sous la gorge, avant de transplaner, laissant là le corps.

-Fin du Flash-Back-

Le Mangemort était donc maintenant arrivé aux abords du cimetière. Les tombes grises ou noires selon leur usure étaient ruisselantes, et l'orage ne tombait que peu loin de ce lieu, sur une maison proche. S'avançant silencieusement mais d'un pas rapide, il repensa au pourquoi de sa venur dans ce lieu qu'il ne connaissait que peu. Un mangemort, surnommé le Mangemort à la Cape, lui avait adressé un message, comme quoi il voulait lui parler de choses et d'autres. Cela suggérait peut-être des instructions, ou des ordres. Ne sachant exactement à quoi s'attendre, le Russe avait décidé de prendre sa baguette, et n'avait même pas pris le temps de nettoyer son arme, pour ne pas être en retard.
De loin, il vit un homme, qu'il pensa d'abord être un Moldu, mais il était le seul présent, et il décida de s'en approcher, pour avoir la certitude de son identité. Silencieusement, il s'assit sur le banc usé, avant de s'en relever, le sentant ployer sous le poids des deux hommes. Le fixant d'un oeil sombre, le Mangemort décida enfin de lui poser la question.

C'est vous qui m'avez demandé ?

Silencieux, calme, les nerfs froids, le visage inexpressif, Larsen n’avait rien dit ou fait pour faire remarquer à Petrov que c’était bien lui qui lui avait donné un rendez-vous. Non il attendait, le regard comme perdu au loin, son regard si noir, si terrifiant habituellement qui était là, aujourd’hui, inoffensif. Lars était passé maître dan l’art de faire croire des choses aux gens, par un simple geste, ou alors par la façon de s’habiller. Car oui, Petrov était arrivé, à l’heure, parfait, un bon Mangemort répondait toujours présent. Il était arrivé le premier, car Lars n’avait pas attendu que le jeune Valingaï, il attendait également la venue d’autres jeunes Mangemorts, Ryan Carter et Lily Stanford.

Calme, posé, muet, toujours, toujours ! Le Mangemort à la cape ne bougeait pas, Petrov le cherchait, puis il s’approchait, le vieux Mangemort le savait, sans même le regarder, ce qui été étrange quand même, étant donné l’habit singulier que portait l’homme. D’ailleurs, rien ne prouvait qui l’avait vu. Petrov marchait sur le sol mouillé. Il pouvait entendre chacun de ses pas, et même l’entendre respirer, et ce même alors qu’ils étaient quand même relativement distants. Plus l’autre Mangemort se rapprochait, plus Larsen sentait qu’il était là, présent. Le russe approchait encore, encore, toujours plus, comme une échéance que l’on ne repousse plus.

Enfin il fut là, Lars sentait, entendait, devinait tous ses faits et gestes, les moindres battements de cils, clignements d’oeils, la respiration, les tics, les claquements de langue, les cheveux qui tombaient et retombaient, soufflés par le vent. Parfait ! il avait réussi à intriguer l’homme en le faisait venir, dans un tel secret. Petrov hésitait, il ne savait pas si c’était lui, ou un simple moldu. Faire douter, quelle joie ! Pour Larsen en tous cas, mais il fallait préciser, que la plupart des choses qu’il aimait faire, étaient illégales. Evidemment vu sous cet angles, on commençait à se demander pourquoi, il tenait tant à le mettre dans une tel situation déconcertante. Par folie ? Par plaisir ? Parce qu’il y avait ce sentiment de maîtrise, de contrôle de la situation ? Peut être tout cela. Peut être pas.

Toujours est-il qu’au moment ou Petrov s’assit sur le banc, Lars se mit à entonne une chanson, il avait a peine finit le premier vers que celui-ci, constatant que le banc était sur le point de s’écrouler, s’était mis debout.

Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là c'est notoire

Chose rare sa voix n’était pas aussi grave qu’à l’ordinaire, il fredonnait une chanson, et plus jamais l’on aurait un simple moldu, inintéressant qui fredonnait de vieilles chansons. Cependant il avait quelque chose d'attirant, de captivant. Pareil à Zeus, il attendait, le temps passait. Puis la voix de Petrov s’éleva une nouvelle fois, la réponse fut courte. Mai tellement inattendue, que n’importe qui aurait n’aurais pas sur cacher sa surprise à moins d’être un maître dans l’art de cacher ses pensées et sentiments, et Larsen ignorait si s’était le cas de Valingaï. Toujours est-il qu’il répondit de sa voix doucereuse, traître, lâche et machiavélique de Mangemort. Une voix qui semblait traverser le temps et l’espace, une voix pleine de cruauté, de haine et de colère, une vois pleine de sang, de meurtres.

-Te voilà, Valingaï !

Sautillant, ici et là, dans ce décors morbide, la petite silhouette enfantine d'Iliana se rendait là où il le fallait, son petit rire aigü s'élevant dans l'air morosse qui entourait l'endroit qu'elle venait de pénétrer. Vêtue d'une petite robe qu'arborent les poupées de porcelaine de collection, d'une couleur si blanche que le décors semblait la rendre un peu plus irréelle qu'elle pouvait déjà l'être à l'avance, Iliana avait le pas léger en se rendant vers le lieu de rencontre. Lieu de rencontre de ses conpatriotes. Certains qu'elles devait connaîtres, et d'autre qui ne sauraient tarder à connaître la petite Iliana.

Elle s'arrêta quelques instants de sautiller, et leva son regard aux couleurs du ciel d'orage, son visage neutre, froid, glacial, regardant le travail qui avait été fait sur le grillage qui séparait les tombes et ses âmes du monde de l'extérieur. Le fer y était vieux et rouillé, tel que dans les souvenirs lontains qu'Iliana conservaient. Posant l'une de ses mains gantées de dentelle sur le métal dur et froid, un fin sourire se glissa sur ses traits de porcelaine, énigmatique, enfantin. Dans un bruit quasi-innaudible, sa petite silhouette se mit à gambader à l'intérieur du cimetière, comme un enfant qui cours avec de ses petits amis insouciants dans un parc ensoleillé. Mais le décors, avec ses pierres tombales et ses arbres rares et tombants, était tout autant que ce que les gens pourraient le penser.

''hiHI!''

Ricannant, la petite silhouette frêle et enfantine scrutait l'endroit à la recherche d'une silhouette, ou peut-être plus. Iliana devait sans doute être l'une des seules adulte qui n'utilisait pas le transplanage, ou aucun autre transport en commun. Non... Elle préférait de loin marcher, courir... gambader... Et répendre le sang sur son passage. C'était la fabuleuse vie d'un mangemort :

''Tout doucement, dans les ténèbres... Tadadadaaa... Lentement, en silence... Tadadadadaaaa... La nuit fait le silence, les larmes renferment la mort... tadadada''

Une contine funèste s'éleva de ses lèvres pâles, signalant par le fait même sa position aux deux silhouettes qu'elle venait tout juste d'apperçevoir au loin, près d'un banc, entourés de tombes qui n'étaient plus agrémentés de fleurs depuis longtemps sans doute. Sa voix avait été cristalline, claire, enfantine. La voix d'un enfant innocent qui cherchait à amadouer un petit animal... Malgré qu'il en était tout autre.

Toujours en gambadant d'un air quasi-joyeux, ses petites jambes tout aussi blanches que sa robe la portant vers les deux personnes déjà présentes, ses traits, alors qu'elle s'approchait davantage, étaient de glace, des traits gravés dans le marbre, aussi dûrs qu'eux, tout aussi doux, aussi, que pouvait l'être cette matière. Son coeur représentait-il la même chose?

L'enfant finit par arrivé aux côtés des deux mangemorts, non couverts, et immédiatement, ses petits yeux rougis scrutèrents les moindres détails que ces personnages arboraient. Au bout de quelques secondes à peine, ses traits prirent une toute nouvelle expression. Une flamme anima son regard grisâtre, tandis qu'un sourire enfantin, mais qui révélait des dents pointues. Sa voix se porta, susurée, alors qu'elle faisait une légère courbette vive, et orchestrale :

''Iliana au rapport... Vous n'aviez pas dans l'idée de commencer sans moi, j'espère? hiHI!''

Son petit rire aigu, si caractéristique, finalisa ses paroles, alors que son expression redevint ce qu'elle était : Du marbre indifférent. Malgré le silence qu'elle s'efforça à laisser en place, son regard, lui, n'était pas réduit à ce stade. Il remarquait, prenait en note.

Sans demander plus, elle émit un nouveau ricannement, puis vint s'éloigner de quelques pas, en s'assoyant sur un pierrre tombale légèrement trop grande pour la si petite silhouette d'Iliana. Laissant ses pieds balancer dans le vide, un sourire tout aussi hystérique que sa silhouette incongrue fut au rendez vous.

Ah, le hall bondé du ministère, toutes ces petites fourmis qui cours de droite à gauche, qui sortent des cheminées, qui accourent vers l'ascenseur de peur d'être en retard... Le quotidien de Ryan...Palpitant non? Il se trouvait dans le département des mystères, en compagnie de deux de ses collègues. Des collègues qu'il méprisait totalement d'ailleurs, des pro-Dumbledor, froussards comme pas possible, et complètement inintèressant par dessus le marché. D'ailleurs ils étaient entrain de débattre sur le prix élevé des plumes... Belle preuve des nombreux sujets soporifiques qu'ils abordaient toute la journée.

"Hum...Escusez moi mais je dois partir." Ryan leurs fit un signe de la tête en signe d'aurevoir, puis se dirigea vers l'ascenseur les yeux écarquillés.

*Mon dieu...*

(HJ: Ne me tapper pas pour ce que j'ai écrit moi aussi je trouve ça nul, mais il est tard^^)

On pourrait se demander pourquoi Ryan ne les laisse pas avec leurs discussions, leurs débats? Eh bien pour une seule raison, cela fait juste une semaine qu'il a commencé son travail au département des mystères, et on lui a donné cette belle brochette de François Pignion pour se familiariser avec le service... Quelle joie!...
Bref, Ryan était maintenant sortit du ministère, il avait employé la grande porte du hall, située à l'extrême opposée de l'ascenseur. Le mangemort fonctionnaire se dirigea vers une sombre petite ruelle, il était très tard, la nuit avait déja recouvert tout Londres, il aurtait même pu transplaner dans à la sortie du ministère, qui donnait sur une rue moldue, vu qu'il n'y avait personne dans les rues.
Ryan devait se rendre au cimetière, il avait reçu un message de Lars la veille. Bon il aurait trois-quatre minutes de retard, cela ne plairait peut être pas au mangemort à la cape qui était très à cheval sur la ponctualité mais tant pis. Un petit "plop" sonor se fit entendre dans le calme Londonien, et la silhouette de Ryan disparut dans un nuage de fumée grisâtre. En quelques secondes il réapparut dans le cimetière de Pré au Lard, Iliana était déja au rendez vous accompagnée de deux hommes qu'il n'avait jamais rencontré.
Il s'avança vers le banc ou étaient assis les deux hommes.

"Bonsoir" Dit-il.

L'immobilité de l'homme commençait à inquiéter légèrement Petrov, qui se demandait même si il n'était aps assis aurpsè d'un cadavre immobile, tué d'un coupe de couteau dans les cervicales. Rien de plus rapide et invisible de loin ce coup mortel ! Toujours est-il qu'une fois assis, et aussitôt relevé, il entendit l'homme fredonner une vieille chanson :

Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là c'est notoire

C'était maintenant Petrov qui regardait les yeux semblant dans le vague cet homme face à lui, alors que la pluie ruisselait encore sur son visage, lui créant de petites rivières sous les yeux, sans qu'il pleure, non, un Valingaï ne pleure jamais ! Maintenant, il pensait vraiment que cet homme n'était qu'un vieux moldu fou, chantonnant juste comme cela, pour le plaisir. Lui aussi connaissait cette chansonnette, et l'avait chantonné plus d'une fois à sa bien-aimée, au temps de leurs amourettes initiales, qu'est-ce qu'ils s'étaient amusés dans ces temps-là ! Ce n'était plus comme maintenant, où tout le monde se tuait, et où même des amis se défiaient de lui, sous prétexte qu'il était marié à une Auror ! Et alors ? Qu'avait-il à faire de cela ? Ils s'aimaient, mais gardaient leurs renseigneemnts cachés, mettant leur travail de côté dans leur vie. Quels beaux, bons souvenirs, aussi acidulés que les bonbons qu'ils mangeaient tous deux sur ces fameux bancs verts ! Alors, en souvenir de ces temps, et pour attendre le Mangemort qu'il croyait encore absent, il continua la chanson, en omettant le refrain, passant à leur couplet préféré, à sa femme et lui

Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement
Elle cousant, lui fumant
Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé

Puis une voix sadique, froide et sanguinaire, une vois digne du vrai Mangemort idéal du Seigneur. Elle venait de cette personne, que Petrov avait pris pour un vulgaire moldu. L'apostrophe sèche stoppa le Russe dans sa chanson, alors qu'il essorait ses longs cheveux bruns qui dégoulinaient sur le sol du cimetière, achevant de peindre ce tableau déjà sombre, encore plus sinistre. Le Mangemort pouvait se débrouiller autrement pour cacher tout aux yeux des autres, mais cette voix... Non, il ne pouvait pas face à celle-ci... La stupeur se fixa sur ses traits, alors qu'il répondis enfin.

Oui, enfin là... Quand un Mangemort m'appelle, je suis toujours là...

Alors qu'il allait poser plus de questions, une petite voix enfantine, douce et claire s'éleva dans le cimetière, chatonnant. Cette chanson aurait du être une comptine, mais c'était plutôt un chant funèbre, constrastant avec sa jeunesse du ton. Cette Alice au pays des ténèbres se montra enfin après plusieurs minutes, avec ses cheveux noirs flottant dans son dos et encadrant un visage blanc de marbre fin. Tout en elle respira le froid, la mort, tel une émissaire de la Faucheuse, elle venait les voir. Sa robe toute blanche, sa peau de la même couleur, tout aurait du pourtant faire penser à un petit ange joyeux, mais il manquait décidement les ailes et l'auréole ! Alors qu'il allait l'interpeller, sa voix retentit de nouveau, leur disant qu'elle, s'appelant Illiana apparemment, était au rapport, et qu'elle espérait qu'ils n'aient pas commencé sans elle. Hochant en signe de bonjour la tête, son visage de marbre également, il fit signe que non, rien n'avait commencé alors que ses cellules grises étaient en pleine réflexion. Ainsi, la jeune...femme ?... était une Mangemort, comme eux ? Un léger sourire éclaira son visage, alors qu'une légère fumée grise, annonçait une autre arrivée, le faisant détourner le regard de l'intriguante demoiselle.
C'était un jeune homme blond, qui venait tout juste de transplaner. Lui aussi était Mangemort, vu qu'il saluait toutes les personnes présentes, salut rendu par Petrov. Sa cape de sorcier montrait également un badge du Ministère, ce qui arracha un autre sourire fugace au père Valingaï. Le Mangemort à la Cape, une jeune fille lugubre un peu démoniaque, et un espion, quoi de mieux pour une réunion de Mangemorts ? Lui qui ne connaissait personne s'assit légèrement à l'écart du banc, en vue de tous, sur une pierre tombale, autre que celle choisie par la jeune sorcière. Le silence devenant pesant, Petrov se décida à ouvrir la bouche.

Pourquoi nous avoir appelé ? Car c'est vous qui nous avez tout réunis ici n'est-ce pas ?

L’œil noir de Lars ne bougeait pas, tandis que Petrov Valingaï le fixait. Immobile, il semblait profond, d’une profondeur infinie, tel le puit de Hel, puit dans lequel elle jetait les hommes qu’elle avait torturé. Mais de cet œil ne jaillissait ni les cris d’horreur, ni les supplications infinies, pas moins encore les mains putréfiées des victimes qui tentaient désespérément d’échapper à leur funeste sort. Pourtant cet œil était étrange, il avait comme une histoire, longue très longue. Une histoire oubliée, qui reparaissait de temps à autre, troublant un regard que l’on surprenait rêveur, perdu au loin, regardant presque avec envie le feuillage du grand chêne. Ce fut à cet instant que Petrov Valingaï lui répondit en chantant, d’une voix qui semblait nostalgique, d’une voix presque défiante, d’une voix qui semblait affronter on ne savait qui et en même temps qui semblait parlé comme de souvenir. Car cette chanson, en son temps il avait du se l’approprier, lui et une jeune et jolie jeune fille. Lars remarqua dès les premiers mots qu’il avait omis le refrain et chantait avec entrain le second couplet.

Ils se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement
Elle cousant, lui fumant
Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé

Lars se laissa joyeusement entraîner, bercer par les mots. Lui aussi, il avait jadis, avec une jeune et jolie femme, partagé cette belle chanson. Le second couplet était leur préféré et Lars le reprit plusieurs fois dans sa tête, nostalgique. Il aurait pu verser une larme, mais non, le Mangemort à la cape, l’homme qui avait tué le célèbre « Tom » du Chaudron Baveur ne pleurait jamais, fier, il savait que seuls les plus faibles pleurait. N’avait-il pas vu sa belle se retourner vers lui, sous un beau soleil d’été ? Faire confiance à une femme c’était verser du poison dans son propre verre. Cependant, il regrettait de l’avoir tuée… Peut-être était-ce la seule fois qu’il avait eu des remords dans sa vie. Et si c’était lui qui avait été tué, son unique amour aurait-il eu des remords ? Probablement pas. Hélas … En souvenir, il entonna le troisième couplet :

Quand la saint’ famill’ machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris
Ell' leur décoche hardiment des propos venimeux
N'empêch' que tout' la famille
Le pèr', la mèr', la fille
Le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduir' comme eu

Puis il se releva, et il reprit son apparence moldu disparut peu à peu, laissant place à l’insaisissable Mangemort à la cape. Bientôt, ses yeux ne furent plus perdus, étoiles solitaires dans l’immensité astral, mais menaçants, dur, noirs, agressifs. D’une poche de sa veste, Larsen, sortit une boule de linge noir. Quand il l’eut dépliée cela se révéla être, la célèbre cape délavée qu’il mit et referma de façon à ce que l’on voit plus ses habits moldus. Puis il mit la paire de gants, qu’il gardait dans sa poche. D’un geste fort de la tête il secoua ses cheveux, puis fixait longuement Valingaï il entonna le refrain pour lui montrer qu’ils pouvaient, s’il le souhaitait, entonner, ensemble, le dernier couplet.

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
Ont des p'tit's gueul' bien sympatiques

Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
Qu' c'est au hasard des rues
Sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour

C’est alors qu’il remarqua les deux autres. Ils correspondaient parfaitement à la description que lui avaient ses « renseignements ». La poupée de porcelaine, frêle, faisait froid dans le dos. Le contraste était foudroyant, une jeune et angélique enfant qui chantait en gambadant gaiement en même temps mais les paroles des chansons parlaient de morts, de sang, de haine, pas le genre de mélodie avec laquelle on berçait son rejeton. Et pourtant cette poupée, n’était pas une enfant... loin de là. Il y avait aussi Ryan, un jeune mangemort blond, travaillant au ministère, il le connaissait un peu mieux que les autres, car ils s’étaient déjà rencontrés. Il y avait deux nuits, dans ce même cimetière Lars n’était pas, alors dans une telle position. Laissant un instant s’imposer le silence, il prit enfin la parole d’une voix dure et forte, aux intonations graves et puissantes. Une voix qui semblait venir de la terre elle-même, ne voix qui était le roc, montagne, le vent, la pluie et le froid. Une voix rugueuse de montagnard.

-Tout d’abord, merci à vous d’avoir répondus présents !

Son regard balaya les trois Mangemort qui avaient tous trouvé leur coin, bien à eux, ils étaient comme séparés par les frontières d’un autre monde, chacun le sien. Si Iliana était l’hiver, Ryan était l’été, Petrov le printemps et Lars, qui n’avait fait que des voltes faces par rapport à l’effet qu’il produisait l’automne, morne et gris qui commence pourtant si beau, mais se termine par la pluie, les maladies et le cafard qui ronge l’être humain.

-Si je vous aient réunis aujourd’hui, c’est pour vous informer d’une chose importante !

De la poche de sa robe, il tira un journal froissé daté de l’avant-veille. La une était claire, et tous purent la voir lorsqu’il jeta l’hebdomadaire à terre.

« Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom faiblit ! »

L’article disait s’appuyer sur des bases sures qui affirmaient que les Mangemorts tomberait les uns après les autres… Que bientôt, ils seraient tous en prison, et que le Seigneur des Ténèbres serait seul. Lorsque le Mangemort fou, connu pour ses colères dévastatrices, reprit la parole, sa voix tremblait de rage, ne rage qui semblait prête à entrer en éruption. Et qui dévalerai les pentes du volcan, detruisant sur son passage les villages, tuant hommes, femmes, enfants, betes, jusqu'a ce que le temps soit passé... et que la lave se soit asséchée.

-Mais ce n’est pas tout ! Regardez !!!

Ayant pointé sa baguette sur le journal, les pages se tournèrent et s’arrêtèrent à la numéro 9. Sur celle-ci on pouvait lire, un court article qui assurait qu’un espion, peut-etre plus étaient infiltré parmi les disciple du Seigneur des Ténèbres. A coté de cet article, on pouvait voir une silhouette encapuchonnée, et autour d’elle des silhouettes semblables. Cependant elle était blanche et les autres était couleurs de jais. Lars ne dit plus rien, un lourd silence s’installa dans le cimetière, seul les corbeaux crossaient.

Ryan n’attendit pas de réponse et partit s’installer contre le mur où était assise Iliana. L’un des inconnus habillé en moldu se leva, et sortit une étoffe noire de sa poche. Tous les regards étaient tournés vers lui, il déplia l’étoffe qui était en fait sa cape et s’habilla. Ryan reconnaissait la silhouette dure, froide, athlétique de l’homme qu’il avait rencontré deux jours auparavant dans ce même cimetière. Enfin quand ce dernier ouvrit la bouche pour les saluer et les remercier d’avoir répondu présent à son invitation il fut sur de son identité. La voix grave, caverneuse prenait de plus en plus d’ampleur à force qu’il parlait. Comme si sa colère et sa rage s’accentuaient à chaque mot qu’il prononçait. Enfin il sortit un journal de sa poche, la colère caractéristique et légendaire du mangemort à la cape semblait avoir atteint son paroxysme, il semblait atteint d’une folie destructrice et totalement incontrôlable, Ryan toucha de sa main la baguette rangée dans sa poche intérieure, prêt à la sortir, au cas ou la folie du mangemort le pousse à attaquer ses compagnons. Le titre et l’article prêtaient quand même à la colère, ils énonçaient la fin prochaine du seigneur des ténèbres et de tous les mangemorts ! Ryan avait déjà lu cet article, qui l’avait lui aussi, mais d’une manière beaucoup plus sobre, mis en colère.
Le mangemort fou pointa de sa baguette sur un article, un article qu’il n’avait pas vu…Ryan pencha sa tête pour lire. Il révélait la présence d’un espion parmi les disciples du seigneur des ténèbres. Ryan n’avait pas lu cet article, il avait déchiré son journal juste après avoir le premier article. Sans même se poser de questions il comprit pourquoi Lars les avait amené dans le cimetière et non dans le quartier général des mangemorts, pourquoi il avait organisé cette « réunion », et aussi pourquoi cette réunion ne concernait que quelques membres. Il pensait que les espions, ceux qui avaient affirmé l’affaiblissement du maître étaient parmi eux…
D’un coup de baguette très rapide, en formulant son sort dans sa tête, il fit voler le journal au-delà du cimetière. Il n’était pas en colère, il n’était presque jamais en colère, même durant ces combats il adoptait un ton neutre, préférant déstabiliser ses adversaires par son sang-froid que par des insultes qui au final ne valaient rien. Son esprit sarcastique, sa façon naturelle de trouver une vanne, n’importe quoi qui puisse blesser, heurter ses adversaires l’aidait également à déstabiliser ses adversaires, à les faire douter, et les faire attaquer sans réfléchir. Bref pour en revenir au cimetière il se contenta de répondre avec beaucoup de mépris.

« Mensonges…Ce torchon n’est rempli que de purs mensonges inventés de toutes pièces pour essayer de déstabiliser les… » Il ne finit pas sa phrase, se contenta d’émettre un ricanement sarcastique avant de reprendre.
« Si c’est juste pour cette raison que tu nous as appelé je préfère repartir tout de suite plutôt que d’assister à tes colères, ou que de t’entendre porter des accusations totalement fausses » Il avait parlé d’un ton neutre, presque froid, mais sans aucune colère ni haine envers l’accusateur. Enfin il balaya du regard les deux autres mangemorts accusés et reprit la parole avec la même neutralité dans sa voix.

« Voila, si quelqu’un d’autre à quelque chose à ajouter…Moi je n’ai plus rien à dire»

Ryan s’en retourna vers son pan de mur et s'y adossa, le regard rivé sur Lars, attendant sa réaction.

L'oeil froid de l'homme le fixait toujours, aussi froid que les enfers d'Hadès, ou même comme le Tartare, alors qu'il chantait le couplet de la célèbre chanson dite "des amoureux", et voyait son interlocuteur se laisser emporter par ces paroles justes et tristes à la fois... Lui aussi avait dû faire comme Petrov, se l'approprier avec une belle jeune femme. Sortant une cape et des gants de sa poche, ses yeux redevenant froids comme à l'habitude, il resta, après les avoir revêtus pour redevenir le vrai mangemort à la cape tristement célèbre, immobile en le fixant droit dans les yeux, avant d'entonner le refrain de la chanson. De sa voix assez grave et légèrement cassé roulant les r, Petrov enchaîna à sa suite les mêmes paroles, en finissant le troisième couplet également, alors qu'un léger sourire fugace apparut sur ses lèvres desséchées.

Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
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En s'fouttant pas mal du regard oblique
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Les amoureux qui s'bécott'nt sur les bancs publics
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En s'disant des "Je t'aime" pathétiques
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Quand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus
Qu' c'est au hasard des rues
Sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour

Les deux autres ayant fini par venir, Petrov s'installa donc après sa question, laissant s'exprimer le chef de cérémonie qu'était Lars. Le silence s'étant fait instantanemment, le Mangemort fou commença son discours peu de temps après. Sa voix, dure, froide, rocailleuse, contrastait avec celles qu'il avait entendues précédemment, et faisait frissonner le mangemort, peu habitué à ce genre de tons presque inhumain, à part celle du Seigneur. Le remerciant d'être venu, il les fixa tour à tour, semblant réfléchir à leurs véritables personnalités. Petrov trouvait, lui, que Lars, était la feu, pouvant être dangeureux et calme, passant de l'un à l'autre rapidement, Ryan, la terre, calme ne s'énervant que rarement, et Illiana, c'était bien sûr l'eau glaciale. Lui trouvait qu'il semblait à l'air, intenable, au comportement parfois surprenant, mais souvent prévisible.

Soudain, d'une autre proche de son manteau, à se demander si le vêtement n'était pas formé que de cela, il sortit un papier froissé mais propre, qui s'avéra être un journal. Petrov ne les lisait jamais, les trouvait trop influencé par les pouvoirs dominants menés par ces foutus Aurors. Lars le jetait au sol, et il put lire que c'était la Gazette du Sorcier de l'avant-veille, avec une première page annonçant la fin imminante du Seigneur et de ses mangemorts. Les sourcils froncés, le regard à la fois froid et furieux, il se pencha et prit le journal au sol, afin de lire le fameux article à la une. Annonçant l'emprisonnement des Mangemorts un par un et la chute du Lord, il disait se baser sur des sources sûres. Le redonnant à Lars qui le lui demandait, leur chef du soir leur montra également un autre article avec sa baguette, beaucoup plus petit, placé très discrètement, alors que le ton du Mangemort devenait de plus en plus sanguinaire, comme si il allait exploser et partir dans l'une des colères pour lesquelles il était connu dans leur groupe. S'approchant lentement, Petrov parcourut rapidement l'article, avant de reculer, pour revenir à sa place, tournant et retournant les phrases dans sa tête. Selon le journal, il y aurait un ou plusieurs traîtres dans leur ordre... Soudain, le rouage se mit en place : Lars savait l'identité d'un des traîtres, et c'était une des trois personnes ! Il savait que ce n'était pas lui, il supportait trop le Seigneur pour cela ! Fixant alors d'un air furieux les autres, il prit la parole après l'autre Mangemort.

Je doute que cet article soit fondé, ils disent même qu'il peut y en avoir un ou plusieurs ! A part vouloir nous diviser, il n'y a pas d'autres destinées de cet article !