Promenons nous dans les bois[...] (Pv Maylea )

« Ce ne sont pas nos aptitudes qui montrent ce que nous sommes, ce sont nos choix. »

Ces derniers mois , la vie defilait plus vite que jamais pour moi, je n’avais même pas conscience que les sournois effet du temps agissaient sur moi. Je ne faisais que subirs, subir et encore subir. J’avais appris à m’ouvrir aux autres élèves, du moins à une exception près, et voila que desormais je sombrais à nouveau, me renfermant sur moi même. Certes, je n’étais pas aussi desagréable que je pouvais l’être autrefois, mais la méprise s’était une nouvelle fois installée dans mon regard bleu et froid comme la glace.Je devais à tout prix me changer les idées, je ne pouvais pas rester comme cela eternellement. Et même si cela relevait de l’impossible, j’avais envie de rencontrer de nouvelles personnes dans ma vie, afin d’y ajouter un peu de piment.
Ce matin là je m’étais levée ( exceptionnellement ) de bon pied. Et une terrible envie de danger grandissait en moi.J’avais toujours eu un goût très prononçé pour le risque.Aujourd’hui il fallait que je calme mes pulsions, et le seul moyen pour ça était sans doute d’avoir une bonne frayeur.La forêt interdite ? Rien de mieux que ce sombre et inaccueillant endroit.Etais-je folle ? Inconsciente ? Par moment je me demandais même si je n’étais pas suicidaire.Mais après tout, qu’avais-je à craindre ? J’étais bien assez grande pour me debrouiller toute seule, j’excélais dans le cours de défense contre les forces du mal.

Bien décidé à m’y rendre, je m’étais habillé en quatrième vitese, et un quart d’heure plus tard, je m’enfonçait parmis les nombreux arbres de la forêt.C’était si...excitant.La mort ne m’avait jamais effrayé, aujourd’hui elle m’attirait carrément.Envie de mourir ? Non bien au contraire, simplement envie d’être confronté à la mort et de pouvoir avoir le dessus sur cette dernière.Oui, je devais l’avouer, j’étais cinglée.
Cela faisais maintenant une bonne demie heure que je ne cessais de marcher, les yeux rivés sur le sol.En fait, il n’y avait rien de bien interessant ici.C’est seulement au moment où je me resignais à partir, que j’entendis un imperceptible bruit.L’adrhenaline commençait à grimper en flêche.Je deguenais ma baguette, et prononçais un faible :

« Qui est là ? »

L’adolescente dévalait les marches de la Salle Commune, son sac en bandoulière étrangement léger en ce jour où elle était censée réviser. Il n’y avait qu’une plume, de l’encre et son fameux cahier qu’elle avait reçu lors de son anniversaire. Au début de l’année, elle s’était dit qu’elle écrirait dans ce cahier et qu’à la fin, lorsqu’il ne restait plus une place pour une lettre, elle donnerait ce cahier à quelqu’un. Tobey peut-être. N’importe qui. Et en ce jour, elle avait envie d’écrire. Enfin…elle avait eu envie d’écrire depuis le début de l’année. Mais l’inspiration ne venait pas et les pages restaient blanches. Rien, si ce n’est le « Propriété privée de Maylea » écrit en lettres rouges sur la couverture du journal.

Elle continua de courir, laissant son esprit vagabonder au fil des pensées qui entraient et partaient. Et puis soudain, boum : retour à la réalité. Elle était arrivée en face de la forêt interdite. Depuis combien de temps courrait-elle ? Depuis combien de temps pensait-elle ? Elle n’en avait aucune idée. Elle n’y était jamais entrée dans cette forêt. Elle s’était toujours dit, depuis la première fois qu’elle était arrivée à Poudlard, qu’elle allait y entrer un jour. Mais elle ne l’avait jamais fait. Derrière ce caractère têtu se cachait une peureuse. Mais elle y était là. Elle était devant par un stupide concours de circonstances. Laisser son esprit vagabonder, quelle mauvaise idée. Allait-elle retourner dans le parc ? Mais le destin l’avait amené jusque là. Fuyait-elle son destin si elle partait ? Elle cligna des yeux. Une fois. Puis deux. Puis, passant sa langue sur ses lèvres (signe d’une peur naissante), elle entra. Tout était clair au début. Les minutes s’égrenaient, les pas de Maylea ne s’arrêtaient pas. Et tout à coup, le noir. D’un coup sec. Comme si quelqu’un avait éteint la lumière.

L’adolescente se retourna. L’entrée, bordée de soleil et de vie, n’était plus qu’un petit point au loin. Comment se faisait-il qu’elle n’avait rien remarqué ? Etait-elle à côté de la plaque aujourd’hui ? Ou bien était-ce fait exprès ? Elle fit quelques pas et les arbres se dispersèrent, laissant passer deux ou trois rayons de soleil. Mais à part ça et quelques buissons, il n’y avait rien. Rien qui aurait pu faire monter la réputation de la forêt en « Bouuuh, je suis dangereuse, venez et vous vous ferez manger tout cru ! ». Alors que Maylea souriait ironiquement en se moquant de la forêt, elle marcha soudain sur une racine. Sans bien le vouloir, elle s’arrêta net. Ce n’était qu’elle qui marchait seule dans une forêt sans grand danger. Et puis tout à coup, une voix :

« Qui est là ? »

Ça, c’était quoi ? Elle n’était plus seule maintenant ? La voix était un murmure et pourtant, ce pouvait être une ruse du nouveau venu. Prise d’une panique venant de nulle part, elle se mit derrière un arbre, pensant naïvement que la personne qui était proche d’elle ne la verrait pas. Elle ôta sa baguette de sa poche. Elle allait se battre. Pour sauver sa fierté. Et pour se sauver aussi. Elle entendit des bruits de pas. La personne approchait. Maylea ne respirait plus, prête à surgir et à attaquer à coups de Stupefix et de Petrificus Totalus.

Decidement, quelle mauvaise idée de s’être aventuré dans cette immense et effrayante forêt, je n’aurais jamais soupçonné qu’elle puisse être aussi impressionante. A vu d’oeil, elle paraissait tout simplement ridicule à mes yeux. De plus j’étais une Gryffondor, la fameuse maison representant le courage, je n’étais donc pas du genre à me laisser impressionner si facilement, non, loin de là. J’étais bien trop fière pour me defiler, et c’est sans aucun doute cette fierté démesurée qui me trahira un jour, comme peut-être aujourd’hui par exemple.
Cependant pour une fois, je devais avouer que j’avais peur, cette sensation était très étrange, je ne la connaissais que très peu, et elle ne manquait jamais de me surprendre.
En attendant, j’étais entrain de fortement regretter d’être venu ici.Quelle idiote je faisais ! Au risque de faire perdre des points à ma maison qui plus est ! Oui, effectivement, je n’aimais pas perdre, et je preferais me couper la langue plutot qu’apprendre que ces sales petites vermines de Serpentards soient passés devant nous. Cependant je vous rassure, mes reactions sont les mêmes lorsqu’il s’agit de quidditch.
Je fis entrer une grande bouffée d’air dans mes poumons, et avançait lentement, lançant de furtifs regards à gauche et à droite afin de voir d’où provenait ce bruit.Mais rien.J’essayais de me donner du courage tout en esperant ne pas faire une mauvaise rencontre, mais j’avais beau me persuader que je ne risquais rien, je n’arrivais pas à attenuer cette sensation d’angoisse.Au contraire, elle ne cessait de s’accroître.Serrant les poings, je me calmais tant bien que mal.
Je suis une Gryffondor, je suis une Gryffondor, je suis une Gryffondor...me repetais-je pour me donner la force d’avançer.

J’étais desormais prète à ouvrir le combat, baguette brandie et regard droit, je n’avais jamais été aussi determiné que maintenant. C’est alors qu’à mon plus grand soulagement, je pus appercevoir une fine silhouette cachée derrière un arbre.Une silhouette , qui tout comme moi, arborait fièrement les couleurs rouge et or, symbolique du lion.Pendant un instant mon coeur avait cessé de batre et par chance, je reprenais du poil de la bête.Et dans l’espoir que cette personne ne m’attaque pas, je rangeais ma baguette et annonçais telle une diplomate :

« Il serait dommage de commencer un combat sans aucune raison apparante n’est-ce pas ? »

« Il serait dommage de commencer un combat sans aucune raison apparante n’est-ce pas ? »

Maylea sursauta et passa la tête à droite du tronc. Elle ouvrit de grands yeux étonnés lorsqu’elle vit…une fille. Une adolescente. Plus grande que Maylea. Enfin, en âge et en taille. Pour la taille, cela était dur de trouver des personnes plus petites qu’elle. Sauf peut-être des premières années. La personne n’avait pas sa baguette brandie comme elle. Elle posa d’ailleurs le regard sur sa baguette. Elle était légèrement ridicule. Pourquoi avait-elle eu peur ? Il n’y avait pas de raison d’avoir peur. Dire qu’elle avait peur que cette fille l’attaque. Elle fit un grand sourire et cacha sa baguette derrière son dos.

- Oui tu as raison.

Elle sortit de sa piteuse cachette et rangea sa baguette dans son sac. Elle aperçut les couleurs de sa maison sur les vêtêments de la fille. Ouf. Heureusement que ce n’était pas un professeur ou un surveillant.
Elle aurait des problèmes sinon. Maylea dit :

- Au fait, je m’appelle Maylea mais tu peux m’appeler May’. Et toi ?

Elle sourit. La fille était blonde et ses yeux était noirs. Elle dégageait quelque chose de légèrement sombre, de froid bien que sa phrase d’accueil prononcée il y a quelques secondes plus tôt était tout sauf méchante. Puis, elle détourna son regard de la fille et regarda les arbres.

- Je me demande ce qu’il y a de dangereux dans cette forêt pour qu’elle soit si interdite…

Son esprit resta rêveur pendant…une seconde. Puis, elle se retourna vers la fille et lui proposa tout en souriant :

- On va la découvrir ?

La jeune personne cachée derrière l'arbre s'était alors décidée à sortir de sa piètre cachette. C'était une demoiselle, plutot méfiante d'ailleurs, car elle pris d'abbord le soin de regarder à qui elle avait à faire avant de s'aventurer à se decouvrir. Elle devait être sans aucune doute plus jeune que moi, autant de par sa taille que de part son âge. Cela se voyait à son visage qui avait encore une bouille et une moue enfantine. Elle possédait de longs cheveux bruns, tirant en partie vers des reflets roux.Elle avait egalement de fins et petits yeux verts, qui donnaient, je dois le dire, un air assez malicieux à son visage.
Elle était très mignone et simple pour son âge. Je remarquais alors qu'elle avait encore sa baguette en main, elle s'était sans doute préparé à recevoir un ennemi, tout comme moi je l'avais fait. Elle s'empressa d'ailleurs de la cacher dans son dos. Je ne put m'empêcher d'esquisser un leger sourire de soulagement.
Je remarquais ensuite qu'elle portait les couleurs rouges et or. J'étais d'autant plus réjouie d'avoir rencontré une jeune Gryffondor.On s'entendrait surement bien.

Declarant egalement qu'il n'y avait aucun danger apparant, la jeune demoiselle sortit finalement de sa cachette et se présenta aussitôt.Decidement avec toutes ces peripeties, j'en avais oublié mes bonnes manière, aussi je decidais d'y remedier en lui adressant un petit sourire et en répondant simplement :

" Enchantée May' , je m'appelle Illyasviel, mais tu peux m'appeler Illya, c'est plus simple."

J'achevais ma phrase et croisais mes bras sur ma poitrine en regardant les alentours.Je n'avais pas la moindre idée de l'endroit où nous nous trouvions, mais je ne m'inquiètais pas trop à ce sujet là, la magie nous aiderait sans doute à retrouver notre chemin, il fallait juste que je me rapelle du bon sortilège que j'avais appris cette année.
Maylea m'interrompit alors dans mes pensées, se demandant ce qu'il pouvait bien y avoir d'effrayant dans cette forêt pour qu'on y interdise l'accès aux élèves. En effet, elle n'avait pas tort, je pensais exactement la même chose.
Cependant je lui répondis :

" Elle n'est peut-être pas effrayante, mais sans doute dangeureuse, c'est ce qui fait toute la différence."

La jeune fille prit alors une bonne initiative en me proposant d'aller decouvrir cette illustre forêt. Allais-je reffuser ? Biensur que non , je n'allais pas me degonfler si facilement. D'un signe de tête affirmatif j'approuvais, puis lui répondit :

" Biensur. Hé bien...tu es une vraie Gryffondor toi. Tu es courageuse."

- Enchantée May' , je m'appelle Illyasviel, mais tu peux m'appeler Illya, c'est plus simple."
« Ravie de faire ta connaissance, Illya. »

Le sourire de Maylea ne mourrait pas. Il lui semblait bien que l’adolescente avait aperçu son ainée dans la salle commune. Pas dans les couloirs car elle ne faisait jamais attention quand elle marchait en direction de ses cours mais dans la salle commune, oui. Elle entendit sa camarade des Gryffondor dire :

- Elle n'est peut-être pas effrayante, mais sans doute dangeureuse, c'est ce qui fait toute la différence.

Dangereuse ? Maylea ne voyait pas pourquoi et lorsqu’elle proposa d’aller découvrir les aspects secrets de la forêt, elle eut pendant une seconde peur qu’Illyasviel refuse. Peut-être la promenade de celle-ci était terminée et qu’elle avait le désir de rentrer dans la salle commune ? Mais ce n’était apparemment pas le cas car elle répondit :

- Biensur. Hé bien...tu es une vraie Gryffondor toi. Tu es courageuse.

« Courageuse…Peut-être pas autant que tu le croies, répondit Maylea en souriant malicieusement. Plutôt curieuse et bornée. »

N’empêche, elle était heureuse que sa nouvelle copine ait acceptée sa proposition. Il était beaucoup trop tôt pour rentrer, non ? Elle se tourna ensuite vers le chemin où se tenait Illyasviel et commença à reprendre son chemin. Elle réalisa qu’elle tenait toujours sa baguette. Elle la rangea. En réalité, même si elle ne se connaissait pas réellement bien, il semblait qu’elle était une peureuse. Une stupide peureuse qui se laissait guider soit par son instinct soit par le hasard. Maylea leva la tête et se rendit compte qu’Illyasviel était à ses côtés.

« Et sinon, tu es en quelle année ? »

Non, finalement je ne regrettais absolument pas d'être venue ici, j'étais partie à la recherche du danger, et à la place je trouvais une jeune et sympathique demoiselle avec qui je pourrais converser tranquillement. C'était plutot agréable de parler avec d'autres élèves tout compte fait. D'habitude je n'en ressentais pas le besoin mais là...je me rendais compte que je devais plus d'effort pour m'integrer aux autres desormais. Surtout que c'est ma dernière année ici, alors il serait temps que j'apprenne à me faire des amis non ? Du moins c'était conseillé.
D'ailleurs, à part Hecate et Jeffrey, je n'avais jamais vraiment fait attention aux autres avant. C'était regrettable comme situation, surtout qu'il devait y avoir des personnes merveilleuses dans l'enceinte du chateau.

En attendant, je pouvais dire que j'appreçiais beaucoup cette compagne Gryffondor, elle était courageuse comme les lions, et elle pouvait être fière de porter les couleurs rouge et or.Elles lui correspondaient parfaitement, même moi j'étais capable de le voir.
Pourtant elle essaya de me contredire en me disant qu'elle n'étais pas si courageuse que ça et qu'il ne fallait pas se fier aux apparances.En revanche elle avouait être bornée et plutot curieuse. La curiosité est une bonne chose non ? Même si parfois elle peut conduire à des situations assez gênantes ou complexes ...

" C'est vrai, moi non plus je ne suis pas aussi courageuse que ce que j'aimerais l'être. " lui répondis-je avec un leger sourire en coin.

En effet, parfois ma peur me tetanisait, et j'étais alors incapable de dire un mot ou de bouger.Donc courageuse ...je ne l'étais qu'à moitié.
Une nouvelle fois perdue dans mes songes, je mis à avançer, continuant l'intinéraire que j'avais choisis au début.Le chemin serait d'autant plus facile à retrouver.Aussi je ne pensais même plus à la jeune fille qui se trouvait à mes côtés, elle intervînt alors en me demandant en quelle année j'étais.Decidement, il ne se passait pas une journée sans que l'on fasse allusion au fait que c'est ma derniere année dans ce collège.Hé oui, cela me rendait tout particulièrement triste et melancolique. Mais je ne voulais pas montrer mon malaise cette fois, je me contentais donc de répondre :

" Je suis en septième année et toi, en quelle année es-tu ? "

Erf…Septième année. Elle se disait bien qu’Illyasviel était grande mais elle ne se doutait pas qu’elle était dans sa dernière année à Poudlard. Sinon, elle n’aurait jamais posé la question. Beaucoup d’élèves considéraient l’école comme leur deuxième maison. Maylea en faisait parti. Peut-être qu’Illya aussi ? Dire qu’elles n’avaient que quelques mois pour faire connaissance. Et encore. Le temps passait trop vite au goût de l’adolescente. Elle était déjà en quatrième année. L’an prochain, elle passerait des examens. Zut de zut. C’était pas bon, ça. Maylea posa son regard sur son ainée et dit :

« Je suis en quatrième année. »

Elles marchaient depuis quelques minutes déjà. Maylea se demandait si cela se faisait de demander ce qu’Illya voudrait faire plus tard. Normalement, elle le savait, non ? Concernant l’adolescente, elle ne savait pas du tout. En fait, elle ne s’était pas du tout posé la question de son avenir. Peut-être finirait-elle comme son père, bricolant toutes sortes de gadgets moldus à longueur de journée ? Mais elle aimait tellement l’adrénaline…C’était fascinant le sentiment d’avoir peur. Ça l’était encore plus lorsque l’on faisait tout pour oublier cette peur .Soudain, alors que Maylea avait son regard posé sur les arbres, elle entendit un bruit de pas étrange. Non ce n’était pas un bruit de pas. C’était un bruit de sabots. Allaient-elles enfin voir ce que cachait la forêt ? Etait-ce quelque chose de dangereux qui avait fait ce bruit de sabots ? Peut-être aurait-elle dû se renseigneur sur les habitants de cette forêt avant d’y pénétrer…

« Dis, tu as entendu ? »

Sans s’en rendre compte, l’adolescente sortit sa baguette magique. Par pur reflexe. Elle se demanda si la chose qui avait fait ce son pouvait les attaquer. Et là, Maylea donnerait raison à sa camarade : la forêt était bel et bien dangereuse.

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