Moment de vérité (PV avec Angel)

Méredith grimpa les dernières marches la séparant de la volière. Elle poussa la porte et entra dans la pièce. Des centaines de chouettes et de hiboux dormaient sur leurs perchoirs.

Méredith s'avança doucement vers la grande fenêtre la plus proche et s'accouda. Angel devait la retrouver ici pour envoyer un hibou à ses parents.
Comment allaient-ils le prendre ? Méredith haussa les épaules. Elle ne les connaissait pas mais les aimer déjà. Ils avaient prit soin de sa soeur et c'était tout ce qui l'intéressait.
Elle se retourna en entendant du bruit dans les escaliers.

Que tout cela était étrange et difficile à admettre. Une soeur jumelle! C'était... incroyable.
Angel était sortie de l'infirmerie dans un état second. Tout se bousculait encore dans sa tête.
Elle avait tourné et retourné ça des heures durant. Elle devait demander des explications à ses parents pour confirmer ses doutes.
Elle vit Méredith qui l'attendait à la volière et sourit un peu tristement:

Je... je n'ai pas encore su écrire une ligne. Tu vas devoir m'aider. Tu veux?

Elle sortit son nécessaire d'écriture et attendit.

Méredith lui adressa un sourire et s'approcha.

Bien sûr que je vais t'aider.

Elle réflechit quelques instants.

Tu pourrais peut-être commencer par ton accident ?

La jeune fille était perdue. Tout s'était enchaîné si vite.
Elle avala sa salive:

Tu crois que je peux mettre: chers parent je suis tombée sur la tête et ça m'a donné l'idée que vous n'êtes pas mes parents? Ils vont hurler s'ils lisent ça. Je peux pas écrire ça. Ils ne le méritent pas. J'ai été aimée pendant douze ans. Des trésors d'affection qu'ils m'ont prodigués. Ils vont t'aimer aussi, j'en suis sûre. Le tout est de bien présenter les choses. Mais j'y arrive pas.

Les épaules d'Angel s'affaissèrent. Un profond désarroi l'habitait.

Méredith prit Angel par les épaules et la serra contre elle.

Si tu n'arrive pas à leurs écrire, il faut que tu les voie. Donne leur un rendez-vous. A Pré-au-Lard par exemple. je viendrais avec toi et on leur racontera tout. Ils comprendront j'en suis sûr !

Elle soupira. Il ne fallait pas que sa famille lui tourne le dos, il fallait la ménager.

Sa soeur avait raison. Tôt ou tard, de toute façon, il faudraient qu'ils se rencontrent.
Angel hésita puis prit sa plume auto-encreuse. Sa main tremblait. Elle gribouilla:

Très chère Mamy,

il est arrivé quelque chose d'étrange. Je vais très bien, je te rassure tout de suite. Il faudrait que l'on se voie rapidement. J'ai quelqu'un à te présenter. Pas Jaxon dont je t'ai déjà parlé. Il faut que tu viennes, à Pré-Au-Lard, demain à 15 heures, aux trois balais.

Ta petite-fille qui t'aime,

Angel.

La jeune fille se tourna vers sa jumelle:

Tu crois que ça ira? Je préfère la voir, elle. Elle saura comment faire pour ménager papa et maman.

Méredith laissa Angel écrire sa lettre et la lut.

Oui, ça ira très bien. Ne t'en fais pas, tout va bien se passer ! dit-elle en souriant.

Son coeur battait la chamade de savoir qu'elle allait faire la connaissance de celle qui avait élever sa soeur.

Maintenant qu'on est ensemble, plus rien ne peut nous arriver.

Angel sourit à sa soeur. Elle reprit la lettre qu'elle roula puis choisit un hibou.
Elle en repéra un qui lui plut aussitôt. Jeune et vigoureux, il porterait vite sa missive qu'elle lui attacha à la patte. Un miamhibou plus tard, elle laissa l'oiseau s'envoler. Elle le regarda longtemps ne pouvant s'empêcher de prier:

* Qu'ils ne soient pas fâchés que je sache la vérité.*

Lorsqu'il fut impossible de suivre les battements d'ailes de son messager, Angel se tourna vers Méredith.

On y va? Nous n'avons plus rien à faire ici.

Elle lui prit le bras.

Méredith resta aux côtés d'Angel à regarder le hibou disparaitre au loin.
Elle sourit à sa soeur.

Oui, allons-y.

Un gargouilli se fit entendre et Méredith fit la grimace.

Je ne sais pas pour toi mais moi j'ai faim et l'heure du repas est passé depuis longtemps. Toi qui connais si bien Poudlard, tu sais comment se rendre aux cuisines ? dit-elle d'un air malicieux.

Angel se rendit compte qu'elle aussi avait grand faim ce qui prouvait qu'elle allait mieux.

Je connais le truc de la poire, je vais te montrer, suis-moi!

Elle riait toute seule en imaginant la tête de sa soeur lorsqu'elle se mettrait à chatouiller un tableau.

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