Haine ! (PV avec Armand Leste)

Aujourd’hui, ce n’était pas un jour comme les autres. Cela faisait exactement quatre ans que sa famille avait disparut.
Méredith avait décidé de passer la journée loin de tout le monde pour être tranquille.
Elle alla donc du côté du saule cogneur. Très peu de personne osait s’aventurer près de celui-ci.
Méredith s’installa donc à quelques mètres du grand arbre et sortit son médaillon. Elle l’ouvrit et contempla sa famille.
Des larmes lui vinrent aux yeux et elle ne fit rien pour les empêcher de couler. Elle s’en fichait, elle était seule et pouvait donc se lâcher.
Après plusieurs minutes de silence, elle referma son pendentif et le replaça à son cou.
Un bruit de pas se fit entendre derrière elle. Elle s’essuya les yeux rapidement et se retourna.

C'était une belle journée. Armand avait eu la journée de libre étant donné qu'il avait fini ses devoirs bien avant les autres. Il avait donc préféré s'aérer les poumons par une petite promenade en dehors du chateau. Perdu dans ses pensées, il se surprit à marcher en direction du Saule Cogneur. Il allait faire demi-tour lorsqu'il entendit des pleurs, de jeune fille apparemment, venir du côté de l'arbre ensorcelé. Il crut d'abord à un accident, la réputation du Saule Cogneur étant déjà faite. Il accourut dont en direction des bruits, mais il s'aperçut qu'il s'agissait simplement de la Méredith Gloss. Cette demoiselle qu'Armand n'avait jamais fort appréciée et quel euphémisme. Il constata qu'elle pleurait -encore une fois- la disparition de famille. Gloss s'était aperçue que quelqu'un l'espionner, mais au lieu de partir lorsqu'elle se retourna dans sa direction, il préféra se laisser aller à son plus mauvais et acerbe esprit, et déclara avant qu'elle ne dise quoi que ce soit :

"Magnifique spectacle, Gloss ! " Armand souriait. "La prochaine fois, évite donc de te montrer si démonstrative, on ne peut que constater un manifeste manque de tenue et de grâce. Tes parents ne t'ont-ils donc jamais éduquée ?" Il avait touché le point sensible.

Armand était cruel et il le savait, mais il avait toujours éprouvé une profonde aversion pour cette jeune demoiselle. A vrai dire, c'est depuis leur première rencontre dans le Poudlard Express de cette année. Elle n'avait rien fait de spécial, mais c'est son tempérament écoeurant d'immuable dépression qui l'exaspérait. Armand avait toujours eu en horreur ce genre de comportement. S'apitoyer sur son sort était un état régressif pour une personne qui ne permet donc aucunement d'évoluer. A ses yeux, si elle ne changeait pas, Méredith Gloss sera toujours une sorte de caisse à déprime ambulante. Il connaissait la perte d'un être cher et il savait également qu'il ne servait à rien de le pleurer indéfiniment. Bref, c'est pour son manque de maturité et pour sa disposition à la régression qu'Armand pouvait prétendre ne pas aimer la jeune fille. Mais il fallait avouer que c'était également parce que celle-ci s'emportait facilement qu'il prenait un perfide plaisir à la pousser à bout.

C'était Armand, un serpentard que Méredith méprisait. A vrai dire, elle ne savait pas comment cela avait commencer mais ils étaient de véritables ennemis.
Méredith se leva rapidement, ses yeux brillant de colère.

Tu n'as rien d'autre à faire que de m'embeter. Laisse-moi donc tranquille !
Mes parents m'ont au moins appris la discrétion contrairement à toi !

Elle s'approcha de lui, sa main sur sa baguette.

Tu ferais mieux de rentrer travailler ! Les Serpentard sont réputer pour avoir besoin de trois fois plus de temps pour faire un seul devoir !

"Sans doute, ceci dit, il parait que les Serdaigle sont des personnes intelligentes. Pourtant, force est de constater que poser ta main sur ta baguette, avec un vague air menaçant, avec moi n'est pas vraiment la plus grand preuve d'intelligence. De plus, je ne vois absolument pas en quoi je serais constraint d'user de discrétion avec toi."

Armand sourit intérieurement. Il se tenait bien droit et affichait un air supérieur qu'il aimait cultiver pour agacer. Il jubilait à l'idée qu'elle s'emporte, d'autant plus que peu d'élèves étaient à proximité et comme à côté du Saule Cogneur un accident est si vite arrivé...

Désolée de te dire cela, mais je me méfie de toi !
D'abord, je ne sais même pas pourquoi tu ne m'apprecie pas.
Quant à mon intelligence, elle me dit que tu essaye de faire ton intéressant parce que personne ne t'aime !

Pendant tout ce temps, Méredith le regardait droit dans les yeux, les bras croisés sur sa poîtrine. Elle faisait tout pour garder son calme, mais rien que la présence d'Armand l'exaspérait.

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» Quand la haine ne s'exprime plus qu'ainsi...

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