Je n'y crois pas [fe]

Des jours et des heures enfermée seule dans cette grande bicoque déserte énervaient la blafarde Alix. Elle était fichée par les autorités et ne pouvait plus se montrer à visage découvert au dehors sous peine d’être reconnue par une de ces saletés d’Aurors.
Elle n’avait pas admis, pas toléré cette idiotie qui s’était produite au repaire et qui l’avait envoyée dans cet horrible endroit d’Azkaban. Ils étaient intervenus pour la tirer de leurs pattes, c’était déjà ça. Mais depuis… Elle avait espéré un signe, un geste… et rien. Pas un n’avait écrit, pas un ne l’avait appelée. Le Maître ne l’avait toujours pas convoquée pour la pose de la marque : Alix était désorientée.

Ils m’ont délivrée ; au moins je ne pourris pas là-bas.

N’empêche que la pilule était amère à avaler. Pour les uns elle était Mangemorte, pour les autres elle n’était rien. Ce séjour en prison l’avait marquée plus qu’elle ne l’aurait admis. Elle était devenue plus sensible à son environnement. Une certaine fragilité l’habitait. Elle se sentait comme dépendante de la société dont elle était sevrée pour l’instant.
Un besoin impérieux l’anima : voir des gens, parler. Pour quelqu’un qui se complaisait dans la solitude, voilà du neuf.

Sans plus réfléchir, Alix prit sa cape, s’y enveloppa et transplana.

L’allée des embrumes s’ouvrit à ses yeux bleu nuit. Elle s’y était rendue d’instinct puisque c’était à peu près le seul endroit où elle pourrait circuler anonymement. Le petit bar où elle avait conversé avec la jeune Ellinger était proche, elle y entra.
Toujours aussi miteux, il offrait cependant le couvert de la discrétion. Des rares consommateurs attablés pas un ne se retourna sur cette trop élégante jeune femme vêtue de velours émeraude. Elle se dirigea vers le bar où elle commanda une eau-de-vie de griottes avant d’aller s’asseoir, à l’écart près de la cheminée.

"Aujourd'hui, tu as quartier libre, provites-en pour connaître la ville !"

Julian soupira. Le maître en avait de bonne ! Ok, il venait d'arriver et ne connaissait pas Londres, mais il aurait préféré participer à une mission ! Celle de Gringott par exemple !
Enfin ... il était arriver la veille et le maître voulait très certainement qu'il se repose pour être en pleine possession de ses pouvoirs pour sa mission.
Sa lourde cape noire posée sur ses épaules, le regard fixé devant lui, il marchait dans l'allée des Embrumes.
Voilà maintenant deux bonnes heures qu'il déambulait ainsi. Il aperçut un bar et décida de s'offrir une boisson. Il entra et parcourut la salle du regard quelques personnes étaient assises. Des hommes surtout et une femme au coin du feu. Il s'approcha du comptoir et commanda un whisky. Il se retourna et jeta un coup d'oeil à la femme. Elle était pas mal.
Il prit son verre et s'avança vers elle.

Bonsoir mademoiselle, que fait donc une femme dans un bar pareil ? dit-il en s'asseyant en face d'elle.

L’ennui la gagnait lorsqu’un homme à la carrure impressionnante fit son entrée dans le bar miteux. Elle ne lui jeta qu’un œil distrait, préférant contempler le fond de son verre d’eau-de-vie en réfléchissant à sa vie et sa précarité. L’inconnu la fit soudain sursauter en s’asseyant très cavalièrement en face d’elle.
Peu de temps avant, Alix l’aurait vertement rembarré en lui rappelant les us et coutumes du savoir-vivre.
Pourtant là, elle se sentait si désespérément seule qu’elle ne put que dire, assez froidement comme de coutume :

Je vous en prie, asseyez-vous.

Elle le toisa sans aménité :

Je suppose que je fais la même chose que vous : je bois un verre. Boire seule n’étant pas agréable, cette compagnie en vaut bien une autre.

Alix se doutait que son élégance inédite en ce lieu pouvait en intriguer plus d’un. Qu’à cela ne tienne !
Cet inconnu lui parut aussi déplacé qu’elle dans ce presque bouge. Un léger accent trahissait des origines germaniques.

Seriez-vous nouveau à Londres. Je ne suis pas ici depuis longtemps. Je suis Alix Blackstorm. A qui ai-je l’honneur ?

Puisqu’il la dévisageait avec intensité, elle fit de même.

La jeune femme ne parraissait pas apprécier son arrivée mais il fit l'air de rien.

Merci mademoiselle.

Julian avala une gorgée et grimaça un semblant de sourire.

Pourtant, on dit souvent qu'il vaux mieux être seul que mal accompagné ! Dans un bar comme celui-ci, on trouve plus facilement de la mauvaise compagnie !

Il la dévisagea. Elle était trop bien habillée pour être ici. Sa place n'était pas dans un bar enfumé et sale !

Oui, je suis nouveau. Je viens d'arriver aujourd'hui même. Je m'appelle Julian Trudble. Enchanté de faire votre connaissance Miss Blackstorm. dit-il en inclinant la tête en guise de salut.

Il se présenta enfin comme étant Julian Trudble. Voilà un nom qui n’évoquait strictement rien dans les tiroirs de sa vaste mémoire. Il avait dit quelque chose d’extrêmement sensé, ce qui lui donna un point dans l’estime de la jeune femme.

Il est des cas où il vaut mieux être en mauvaise compagnie que de ne pas avoir de compagnie du tout. J’étais recluse chez moi depuis… longtemps. J’ai eu besoin d’air, de voir des gens. Je ne peux pas me montrer librement au dehors, comprenez-vous ? Comprenez-vous ?

Elle insista sur ces derniers mots en le fixant de ses mirettes bleutées au pouvoir hypnotique. Elle n’avait pas de marque à lui montrer mais espérait qu’il avait assez de jugeote pour capter ce qu’elle essayait de lui transmettre.
En ça, Alix Blackstorm n’avait pas varié d’un pouce : elle détestait toujours autant les imbéciles.
Si celui-ci n’en avait guère l’allure, il faudrait néanmoins qu’il soit à la hauteur pour qu’elle lui accorde un soupçon d’intérêt.

Ainsi donc elle ne pouvait pas sortir ? Il se demandait pourquoi elle ne lui montrait pas directement la marque. Au moins cela aurait le merite d'être clair.
Il posa son verre sur la petite table et se pencha vers la jeune femme.

Je comprend mais la vue de votre poignet aurait été plus clair ! dit-il en montrant doucement le sien.

Voilà maintenant plus de 10 ans qu'il l'avait reçu et il en était fier.
Il la regarda dans les yeux.
*Par Merlin ! Comme elle en avait de beaux !* pensa-t'il en s'y noyant.
Il reprit son verre et l'avala d'un coup. Il fallait qu'il se remette de ses émotions.

Vous êtes en travail ou au repos ?

Sans vergogne, il lui montra sa marque. Alix s’en sentit comme humiliée. Au moins, elle ne s’était pas trompée sur l’individu, il était du même bord que celui qu’elle souhaitait atteindre.
Il demanda si elle était en travail ou au repos. Elle soupira en trempant ses fines lèvres dans son verre :

Ni l’un ni l’autre, je suis en quarantaine. Je sors d’Azkaban. Le maître me punit « gentiment » en m’ignorant totalement. J’ai été capturée bêtement. Heureusement, ils sont venus me délivrer mais je dois payer le prix de ma liberté en restant sur le carreau.
Je devenais folle d’être seule dans mes quatre murs.
Mais parlons de vous. D’où débarquez-vous ? Pourquoi être venu à Londres ?

Oui, Alix avait changé. Pour une fois, elle semblait s’intéresser à quelqu’un d’autre qu’à sa noble personne.

Julian écouta calmement le discours de la jeune femme.Voilà déjà une bonne chose, ils étaient du même côté ! Il hocha la tête quand elle expliqua sa phobie d'être enfermer. Il se rappelait les initiations avec son père. Il devait parfois rester dans une pièce plusieurs jours pour apprendre certaines choses et il avait cru devenir fou.
Puis elle changea de sujet et lui demanda de parler de lui.

Je viens de Heidelberg en Allemagne. Toute ma famille adoptive est mangemorte, je suis donc devenu, naturellement mangemort. Je suis à Londres parce que le maître a demandé à me voir. Il souhaite m'avoir à son service rapproché. J'ai dû faire mes preuves pendant près de dix longues années pour enfin parvenir à cela ! Je suis assez fier de moi. J'espère ne pas le décevoir !

Il se redressa et posa son verre vide.

Assez parler ! Que diriez-vous d'un peu d'action ? dit-il en souriant.

Alors là, Alix n’en revint pas. Après lui avoir expliqué sa présence à Londres, voilà que ce Trudble lui proposait de l’action. Elle ne se démonta pas le moins du monde, désirant tirer au clair ce que ce jeune homme avait derrière la tête. De quel genre d’action parlait-il ? Tout de même pas de la bagatelle ? Sûrement pas. Il désirait s’amuser à ses dépens et juger de sa réaction. Très posément, elle le toisa :

Je ne suis pas contre.

Elle laissa sciemment un silence avant de poursuivre :

Auriez-vous repéré quelques individus à châtier dignement ? Je vous préviens, je ne torture ou tue jamais par plaisir mais sur ordre supérieur.

En fait elle ne l’avait jamais fait tout comme beaucoup d’autres choses. Avoir passé 25 années sous un chaperon infernal, vous prive de beaucoup d’amusements si ordinaires aux gens normaux.

Julian se leva et regarda la jeune femme. C'est vrai que sa phrase pouvait être mal intérpreter mais Julian voulait connaître davantage la jeune femme avant de passer dans le second sens de la phrase.

Pourtant, pour être au mieux de ma forme, je n'hésite pas à torturer quelques personnes et j'en ai repérer deux ou trois en venant ici.

Il croisa les bras et la fixa de son regard vert émeraude.

Le maître demande à ce que l'on soit au top pour ses missions alors ce n'est pas quelques tortures qui feront du mal. Venez donc ! dit-il sans la quitter du regard.

L’invitation était trop tentante. Depuis le temps qu’elle végétait, Alix fut enchantée de cette proposition quoiqu’elle le cachât bien.

D’accord, fit-elle d’un ton volontairement las. Si vous y tenez, pourquoi pas ?

Elle se leva avec sa grâce naturelle en terminant son verre d’un coup bref vers le gosier.

Pas une once de sourire n’éclaira ses traits altiers. Sa consommation était réglée, elle ne devait rien à personne.

Où devons-nous nous rendre ? J’espère que le jeu en vaut le candélabre.

L’autre rigola, elle se demanda pourquoi. Son anglais valait bien le sien, après tout.

Je vous suis, allons.

Ils se dirigèrent vers la sortie.

Julian jeta quelques pièces sur la table et se leva à la suite de la jeune femme. Elle était grande mais Julian n'avait rien à lui envier avec son mètre 95.
Il se mit à rire à sa phrase pas trop anglaise.

Suivez-moi, vous n'allez pas le regretter, je vous assure.

Il se dirigèrent vers la sortie. Julian ovrit la porte et laissa la jeune femme sortir en premier puis il désigna une petite ruelle et s'avança en sortant sa baguette.

J'ai hâte de vous voir à l'oeuvre, ma chère.

Il sourit en pensant aux pauvres clochards qui n'allaient pas comprendre ce qu'ils leurs arrivaient.

Galant, cet homme qui lui cédait le passage. Alix huma l'air frais du dehors avec un bonheur ineffable.
Si on lui avait dit qu'une goulée d'air frais la réjouirait quelques jours plus tôt, elle aurait ri au nez de l'impudent personnage émettant ça.
Emoustillée par une action prochaine, elle s'enquit:

Où allons-nous? J'espère ne pas vous décevoir, mon ami.

Elle insista légèrement sur ce dernier mot, y laissant flotter comme un parfum impalpable.
Elle sortit sa baguette, un petit sourire aux lèvres.

Julian sourit et se plaça au côté de la jeune femme.

Un peu plus loin, il y a une sorte de tunnel où vivent plusieurs sorciers vagabonds. Je trouve qu'ils envahissent de plus en plus nos vies et les maisons abandonnées où l'on pourrait élire domicile !

Il joua avec sa baguette puis regarda la mangemorte.

Quelques sorciers de moins nous ferraient un peu plus de place ! dit-il avec un petit sourire narquois.

L’entendant parler d’éliminer des sorciers vagabonds fit piler net la grande femme. Elle expira bruyamment :

Non ! Ne comptez pas sur moi pour ce genre de jeu. Je vous l’ai dit, ce me semble, je n’agis que sur ordre, jamais par plaisir. Or, je n’ai aucun ordre à recevoir de vous.

Que cela paraisse bizarre à cet homme ne lui importait guère. Jamais Miss Blackstorm ne s’abaisserait à tuer des innocents sauf si le Maître le demandait.

Je puis vous paraître une curieuse Mangemorte mais le suis-je seulement ? Je ne pense pas gagner ma marque en pratiquant des actes aussi vils que ceux que vous comptez exercer. Si vous y tenez, allez-y mais ce sera sans moi.

Altière, elle le salua d’un coup sec du chignon et tourna les talons.

Julian regarda la jeune femme montée sur ses grands chevaux. Il sourit et la laissa s'exprimer. Bien sûr qu'il n'allait pas tuer des innocents, il avait juste voulu tester la jeune femme et il était servi ! Il ne pensait pas qu'elle lui répondrait d'un ton si sec.
Puis il vit la jeune femme faire demi-tour. Sans hésitation, il se jeta derrière elle et l'attrapa par un bras.

Pas si vite ma belle ! J'ai proposer cette sortie pour voir ta réaction et tu m'a gâter !

Il lâcha la mangemorte et croisa les bras.

Jamais je n'aurais fait ça, c'est indigne d'un bon mangemort !

Cette jeune personne l'intriguait fortement et il avait décider de voir si elle était digne de confiance.

J'espère que tu me pardonneras mais je devais savoir ton dévouement auprès du seigneur.

Il dévisagea la jeune femme. Il était attiré par cette beauté comme un ours sur un pot de miel.

Un test de fidélité au Maître ? Alix papillonna des paupières en fixant le jeune homme qui avait osé la retenir par le bras. Heureusement, il l’avait lâchée car elle n’appréciait toujours pas qu’on la touche sans son accord.

Bien, dit-t-elle. Vous voilà donc… rassuré ? J’ai craint que vous ne soyez un de ces tortionnaire dément comme il y en a beaucoup de par chez nous.

Elle ne voulait plus partir, mais ne savait pas non plus qu’entreprendre avec ce séduisant mâle. Autant s’enquérir de ses intentions.

Si occire ces vagabonds n’est plus au goût du jour, ce dont je me réjouis, que m’offrez-vous comme réjouissance ?]

Elle voulait parler et voir du monde, était-ce un crime ? Azkaban avait laissé de profondes traces qui n’étaient pas prêtes de s’effacer.

Julian sourit.

Oui, je suis rassuré, vous êtes parfaite !

Il la dévisagea longuement et émit un petit gloussement.

Comme réjouissance !

Aussitôt des images de leurs deux corps enlacés vinrent à l'esprit du mangemort. Il se passa une main sur le visage.

Eh bien, que peux donc faire un homme et une femme ensemble ? dit-il avec un sourire narquois.

Il se mit à rire et leva les mains en signe de paix.

Désolé, c'était trop tentant. D'ailleurs j'ai une folle envie de vous embrasser mais je n'en ferais rien sans votre accord.

Peut-être que la jeune femme le trouverait trop direct mais Julian était comme ça franc et rapide.

Par Merlin que racontait ce type ? Ils venaient de se rencontrer et il parlait de l’embrasser après lui avoir fait passer un genre de test ? Il la trouvait parfaite ?
Alix était estomaquée, offusquée. S’il avait envie de l’embrasser, elle avait plutôt envie de lui flanquer une gifle en pleine figure, voire son poing.

Il était… pas mal, selon ses critères personnels. Sûrement un homme à femmes pour se comporter de la sorte avec la première venue.
Aucun homme n’avait posé ses mains sur elle, jamais. Pas qu’ils n’essayèrent pas mais ils furent toujours mal reçus. Elle ne croyait pas en à l’amour et ses bêtises. Comment l’aurait-elle pu ?

Mr Trudble, fit-elle, glaciale. Un homme et une femme peuvent faire beaucoup de choses ensembles sans qu’il soit nécessaire de s’embrasser pour ça. ( Elle eut un rictus de dégoût) Nous pouvons jouer aux cartes, observer les astres, étudier des grimoires que sais-je ! Je passe le clair de mon temps enfermée dans mon laboratoire : je suis spécialiste en … poisons. ( là, un sourire revint) Cela vous agréerait-il de profiter de mon hospitalité un moment ? Je vous montrerai mes vrais talents.

La balle était dans le camp de Julian. S’il voulait la bagatelle, il venait de se prendre une douche des plus réfrigérantes.

Julian écouta la jeune femme qui lui répondait sèchement. Il se mit à rire doucement.

Je suis désolé si ma demande vous à troubler mais je dis toujours ce que je pense. Il faut quand même que je vous dise que ce n'est pas mon truc de dire cela à une femme. A vrai dire, vous êtes la première !

Il plongea les mains dans ses poches et jeta un coup d'oeil autour de lui.

Spécialiste en poison ? Eh bien ! Je n'ai jamais été très doué là dessus alors je serais très honoré de visiter votre antre.

Cette jeune femme l'intriguait énormément. Le maître lui avait présenté de nombreux mangemorts mais il n'avait jamais parler d'Alix. Peut-être était-elle sa carte secrete ?

* Hum ! La première ? Et il voudrait que je le croie ?*

Elle l’observa attentivement et fut assez étonnée des conclusions de son analyse mentale.

* Le pire est qu’il est sincère. Je ne me trompe jamais, là-dessus.*

Elle se détendit d’un cran en lui tendant un bristol sur lequel était inscrite son adresse. Pas question de se placer dans les bras du gaillard pour transplaner avec lui.

Voilà. Je vous y attends, si vous le désirez.

Un crac plus tard, elle réintégrait sa demeure.

Julian prit la carte et baissa les yeux pour la lire.

Merci ! Je vais voir ça !

Un craquement se fit entendre, il releva la tête et vit qu'Alix avait transplaner. Qu'allait-il faire ? La suivre ?
Le maître lui avait laisser le champs libre alors autant en profiter ! Il voulait connaître un peu plus la juene femme qui l'intriguer tant.
Il lut l'adresse et se concentra. Quelques secondes plus tard, il transplanait devant la demeure de la mangemorte.

» Finallement je crois qu'on peut s'entendre. [Evae]
» Londres est le berceau de mes espoirs... enfin je crois... [Fe Nick]

Je n'y crois pas [fe]

Je n'y crois pas [fe]

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