Fin de vie...? [Fe]

Cathialine Andria, Si forte que ça ?

Sainte-Mangouste était bêtement calme cet après midi la. Quelques médicomages prenaient des cafés
bien forts et discutaient tranquillement de leurs dernières interventions, toutes plus délicates les unes
que les autres.

Dans quelques secondes, des cris retentiraient dans le hall, et une jeune femme serait envoyée au
"bloc opératoire".

Tout était allé très vite, d'une douleur foudroyante et exceptionnelle. La maladie avait elle finit par avoir
raison du petit ange ? Certains n'arrivaient pas a ce rendre a l'évidence, que l'ange s'était endormi.
Les sorts de réanimation fusaient de toutes les baguettes, mais rien ne faisait.

Pendant ce temps, la rumeur de la mort de Cathialine se répandait comme une trainée de poudre dans
l'école. Mais était ce vraiment vrai ? Est ce que quelqun qui l'aimait vraiment dégnerait venir jusqu'ici ?

Morte? Elle est morte? vraiment??
Il était dans un état pire que la douleur, il en était au stade de l'hébétitude, l'incompréhension la plus totale. Lorsqu'un de ces foutus Serpentard s'était mis à propager cette rumeur dans toute la Salle Commune, sachant pertinemment que Selmy était le petit ami de Cathialine, et voulant justement lui faire mal. On peut dire qu'il du regretter ses paroles lorsque le sortilège de Stupefixion avait jailli de la baguette de Selmy, le propulsant contre un mur, innanimé.
Selmy partit, arrivé devant le portail de Poudlard, ou il pouvait à nouveau transplaner, il fut devant Ste Mangouste, y entra, complètement désorienté. La sorcière d'accueil lui dit qu'elle était au bloc, il n'avait donc plus qu'à attendre... le visage caché dans les mains, qu'on vienne lui donner des nouvelles.
Il revoyait en répétitions constantes les pires périodes de sa vie...
Quand ces foutus médicomages allaient ils l'autoriser à entrer?

La médicomage qui s'occupait de la jeune femme, voyant que malgré tous ces sortilèges, la belle ne se
réveillait pas, jetta ses gants contre un mur en proférant un juron. Et sortit de la salle, ou l'ange reposait,
plus belle que jamais. Une fois arrivée devant le jeune homme qui attendait dans la salle d'attente, le visage
caché par ses mains, elle se dut de lui dire, d'une voix douce.

-Monsieur Barristan...Votre amie nous a quittés...Je suis vraiment désolée.

Cependant, ce qu'elle ne savait pas, c'est que la Belle Cathialine ne comptait vraiment pas partir tout de
suite.

Benjamin était dans la grande salle quand la rumeur se propagea. Il ne resta pas longtemps sans bouger.
En moins de deux, il était à la porte de la salle, bouscullant tout le monde sur son passage.
Il enfila sa cape en sortant de Poudlard et transplana directement à St Mangouste.
A l'accueil, on lui dit de patienter dans la salle d'attente. Il entra et fit une médicomage avec un jeune homme. Il se précipita, le coeur battant.

Monsieur Barristan...Votre amie nous a quittés...Je suis vraiment désolée.

Il s'approcha et ouvrit des yeux effarés.

Pas Cathy ! Non, c'est pas possible ! Pas elle !

Selmy regarda le nouvel arrivant, sans pour autant le voir; il décida qu'il n'était rien, l'ignora complètement. D'un pas calme, glacé, il avança vers la salle, bousculant par la même le médicomage, et entra.
Ce fut lorsqu'il s'approcha du lit que tout controle l'abandonna pour de bon. La vision de sa Cath, étendue sur ce lit d'hopital avait quelque chose d'irréel, d'improbable... et quelque part elle semblait si... reposée. Un ange véritablement.
Barristan tomba à genoux près de son lit, lui attrapant une main qu'il commença à caresser machinalement, une larme perlant du coin de son oeil... La première larme qu'il avait versé depuis l'enterrement de... NON, il ne pouvait pas repenser à ça!
Il avait refoulé ces souvenirs justement pour ne plus en souffrir, et la, on venait lui infliger la perte de celle qui lui avait fait goûter au bonheur...

" Tu n'avais pas le droit ma douce, pas le droit! Je...On devait trouver la solution ensemble; tu ne peux pas mourir! je te l'interdis!!! Tu m'entends?? tu ne peux pas mourir!! Revigor!"

Le sort de soin sembla complètement inéfficace, elle reposait toujours la, et lui perdait un peu plus le contrôle de ses nerfs, sentant poindre une haine envers cette vie qui lui prenait tout ce qu'il aimait, cette vie qui le condamnait au malheur...
La vue de son visage si paisible fit s'évaporer cette haine, ses larmes coulant à présent librement... Il ne voulait pas la quitter maintenant qu'il l'avait connu...quel qu'en soit le prix...

Cathialine sortit peu a peu de ce drap noir et froid qui l'avait empéchée de bouger jusqu'a présent,
mais au prix d'un énorme effort, qui lui arracha un gémissement de douleur, elle ouvrit ses belles billes
turquoises avant de souffler.

-Je t'aime...

Elle referma les yeux, mais elle n'était plus en danger.

Penché sur le corps de sa bien aimée, les larmes coulant à flot, il entendit à peine le murmure presque imperceptible qui s'échappa d'elle, mais ce qui était clair dans sa tête, c'est qu'il y avait eu un murmure. Il releva brusquement la tête, la regarda, vit que ses yeux étaient toujours fermés...
Il crut avoir rêvé, mais pour s'en assurer, lui prit le pouls...
*Bordel de...*

"DOCTEUUUURR!!!! VENEZ VITE! IL Y A UN POULS! ELLE VIT! BON DIEU DEPECHEZ VOUS!!"

Ne voulant pour rien au monde lacher la main de son aimée, il se retourna vers elle:

"Tu as fait le plus dur, tout ce qu'il te reste à accomplir c'est de t'accrocher jusqu'à ce qu'ils viennent t'aider, d'accord? Tu t'accroches, je t'aime Cath, reste la!"

En a peine une demie heure, la belle espagnole fut remise son perfusion de médocs, sous tranfusion de
sang et surtout dans une chambre avec Selmy. Lorsque la douleur fut calmée par la morphine elle ouvrit
ses belles billes turquoises et regarda son ange.

-Oh...Je suis vraiment désolée...

Benjamin se laissa tomber sur une chaise et regarda le jeune homme partir en courant voir Cathialine.
Il avait du mal à réaliser que sa cousine était entre la vie et la mort.
Bientôt des médicomages passèrent en courant devant la salle d'attente. Benjamin se leva et en intérrogea un.

Elle s'est réveillée ! On vient de la transferer dans une chambre. C'est par là.

Benjamin soupira.

Merci Merlin ! dit-il en fermant les yeux.

Puis il suivit la direction que lui avait indiquer le medecin et entra doucement dans la chambre.
Cathialine paraissait si fragile entourée de ces appareils. Benjamin s'approcha et lui prit la main. De l'autre côté du lit, le jeune homme avait fait de même.

Eh ! Ma Cathy ! Tu m'a fait une de ses peurs !

Pour le moment, Selmy ne voyait absolument pas l'intérêt de s'intéresser à ce type qui l'indifférait pour le moment; c'est pourquoi il porta son attention sur sa Cath.

" Désolée ma belle? désolée de quoi? L'essentiel c'est que tu ailles mieux..."

Bon d'accord, il aurait peut être pu mettre plus de chaleur dans le ton de sa voix, cependant il ne voulait pas dévoiler de failles devant ce type...bien qu'il essayât de l'ignorer. Il était juste heureux certes, mais savoir ce qui le touchait pouvait devenir une arme pour quelqu'un d'autre. C'est pourquoi il se contenta de caresser la main de son aimée, afin de tenter de la calmer.

Cathialine sursauta en entendant la voix affolée de son cousin. Toujours les yeux mi-clos, elle serra
doucement les mains de ses deux anges gardiens. Elle referma un instant ses billes turquoises, pour retrouver
la force de parler...

-C'est tellement...horrible...

Les larmes recommencèrent a rouler sur ses joues, sans raison apparente...

*Ne t'inquiètes pas mon coeur, tu n'as plus rien à craindre, tout est fini, je suis la maintenant, tu es en sécuritée*
Autant de mots doux qu'aurait voulu lui souffler Selmy s'il n y avait pas eu ce "témoin gênant". Au lieu de laisser apparaitre sa tendresse, il affichait son masque figé... Qui était il? Que faisait il ici? Un ex? un parent? un simple ami? Selmy ne pouvait se décider sur son identité, mais décida au final de les laisser un peu ensemble...Après tout, il n'avait pas le monopole d'elle, elle devait être aimée par tous... Il serra un peu plus la main de Cath, avant de la lacher, de lui essuyer du pouce les larmes qui recommençaient à couler de son visage. Se penchant à son oreille, il lui murmura:

"C'est fini, tu es en sécurité ma douce"

Puis, se tournant vers le nouveau venu, et le toisant de son regard glacé, il lui dit de sa voix la plus menaçante:

"Je ne sais pas qui tu es, mais tu as l'air de tenir à elle autant que moi...alors dans ton intérêt, assure toi qu'il ne lui arrive plus rien. Si elle a besoin, je suis dans le couloir compris?"

Il n'avait pas, cependant, totalement réussi à faire disparaitre l'inquiétude de sa voix, et il se rendit compte que ses mains tremblaient. D'un geste agacé, il fourra celles-çi dans ses poches; et resta planté à attendre que "l'intrus" réponde.

Elle vit Selmy se lever dans l'incompréhension la plus totale. Elle avait autant besoin de lui que de son cousin.
Elle voulut protester, lui dire de rester prés d'elle, mais son ton glacial l'en empecha. Et elle le regarda sortir.

Elle leva son regard turquoise vers son cousin, et le prit dans ses bras, tant bien que mal et l'embrassa sur la
joue, avant de lui souffler.

-Je suis désolée Benji...Je ne sais pas ce qu'il a, il n'est pas comme cela,d'habitude.