Tiens, un beau bateau ( FE)

C'est ici que les passagers clandestins se regrouperont Wink

Paul était content. Il avait eu l'autorisation de sortir et une de ses camarade l'accompagnait.
Il jeta un regard à la jeune fille et souria. Cynthia était très sympa et ils étaient tout de suite devenus amis. Oui, amis et rien de plus ! Une complicité les unissait et ils passaient tous leurs temps libres ensemble.
Aujourd'hui, Paul l'emmenait voir le bateau où travailler son oncle. D'origine moldue, Paul avait toujours beaucoup aimé naviguer. D'ailleur, c'était avec son oncle qu'il avait apprit beaucoup de chose. Celui-ci était un des rare à savoir que Paul était un sorcier et jamais il n'en avait fait de cas.
A peine arrivés sur le port, Paul prit la main de Cynthia et courut pour grimper sur l'un des beaux bateaux.

Viens vite, je vais te faire visiter ! Il ne doit y avoir personne aujourd'hui, mon oncle m'a dit que l'auror à qui appartient ce bateau ne vient pas souvent.

Ils descendirent jusque dans les cabines où Cynthia s'extasia sur la taille des lits et des baignoires.
Paul s'assit sur une chaise et regarda son amie en souriant.

Cynthia souriait. Au côté de son ami, elle marchait le long des quais de Londres. Elle n'avait pas l'habitude de voir des bateaux. Là où elle habitait avant, elle ne voyait que des montagnes et de la neiges.
La visite d'un beau voilier, que lui avait promis son ami, la ravissait. Elle marchait d'un pas joyeux, regardant autour d'elle et découvrant les merveilles du port.
Paul lui prit la main et la força à courir. Elle se mit à rire et le suivit sans l'ombre d'une hésitation.

Paul ! Il est splendide ! Waou, par Merlin, il est vraiment grandiose ! dit-elle en admirant les escaliers luxueux.

Bientôt, ils arrivèrent dans une cabine et elle put observé à loisirs.

Paul ! Tu as vu la taille de la baignoire ! On y rentre à 6 !!

Elle courait d'un coin à l'autre de la salle, les yeux brillant d'excitation.

S'il était question de discrétion Opal n'était pas précisément la personne la plus indiquée. Elle était arrivée sur le quai en compagnie de son ami suédois après un hasardeux voyage en train moldu, qui les avait amenés à Londres.

J'aime les bateaux, toi pas? Ça me donne des idées d'aventure, elle soupira , ravie et se tourna vers Erik qui essayait de suivre sa péroraison, j'aimerais pouvoir monter sur un de ces bateaux magnifiques et partir voir le monde...au lieu d'être enfermée à l'école...regarde celui là, par exemple...il est superbe!

Ils étaient face à un somptueux yacht, qui se détachait sur les autres par ses lignes parfaites et sa taille. Amarré au quai, il semblait absolument désert, mais la passerelle était bien là, invitante.

On pourrait monter à bord et jeter un coup d'œil, qu'est ce que tu en penses?, et joignant le geste à la parole, sans aucun souci pour l'avis de son compagnon, l'australienne avança, intrépide, sur la passerelle et aboutit sur le pont au moment où deux autres personnes y arrivaient.

Le pourquoi du comment est assez difficile à saisir. Toujours est-il qu'une fois sortie de l'infirmerie avec une cheville tout à fait normale, Angel se posait maintes questions. Ce Benjamin était terriblement craquant. Mais Jaxon l'était tout autant. Pourquoi la vie était-elle si compliquée?
La Serdaigle n'en savait fichtrement rien.
Le hasard voulut que ce soit Benjamin qu'elle croisa en premier ce jour-là. Elle lui sourit et le remercia pour l'aide apportée.
Coquine, elle le poussa dans un recoin:

Dis, j'ai eu connaissance d'un truc de fou. Il y aurait un bateau extra amarré à Londres. Opal y va. Tu m'accompagnes?

Il sembla emballé.
Discrètement, ils s'écartèrent des autres. Ben savait transplaner. Il la serra fortement et un instant plus tard, le couple se matérialisait non loin d'Opal flanquée d'un blond inconnu.

T'as vu cette pointure! Mazette, c'est du grand luxe. Opal! Je suis là. Regarde qui j'amène. C'est Benjamin. Vous... vous êtes Erik, non?

Une poignée de main plus tard, les deux couples s'enfonçaient dans les méandres de ce bateau de luxe.

Jamais il n'aurait cru revoir si vite la Serdaigle. A peine quelques heures après avoir aider la jeune femme, voilà qu'il tombait sur elle.
Il lui souria quand elle le remercie et fut surprit de sa réaction. Quand elle le bloqua dans un recoin, il se dit qu'il allait passé à la casserole et sourit. Il n'aurait jamais cru cela de la jeune fille. Au lieu de cela, elle lui proposa de l'accompagner dans une excursion. Il n'hésita pas longtemps. Cela lui permettait d'être en sa compagnie.
Quelques minutes plus tard, il la serrait dans ses bras pour transplaner. A peine arrivés, Angel se dirigea vers un autre couple.
Benjamin salua Opal qu'il connaissait un peu et regarda le jeune homme qui l'accompagnait.
Sans un mot, il suivit Angel et le couple, à la découverte du bateau.

Cette Australienne avait décidément la bougeotte. Pourquoi la suivait-il? Erik n'aurait su le dire.
Toujours est-il qu'elle le mena en train pour arriver sur un quai où une foule de curieux se pressait. Pour un joli bateau, c'en était un.
Quelqu'un héla la jeune fille. Erik ne la connaissait que de vue. Elle était accouplée avec un grand garçon d'une autre maison. ça faisait deux Poufsouffle, une Serdaigle et un Serpentard. Curieux mélange. Lorsque personne ne les regarda, ils montèrent à bord. Etrange sensation que de pénétrer dans un lieu inconnu. Nul ne les arrêta, ils fouillèrent ce luxueux navire de fond en comble pour tomber sur deux autres individus totalement inconnus.

Vous quoi faire là? Pareil que nous, crois?

On le regarda bizarrement. Erik n'était pas à ça près.

Il prit la main d'Opal:
Nous... on visite plus, ok?
Il entraîna son amie vers le fond de l'embarcation

Puisque tous avaient des envies de jouer les explorateurs, pourquoi pas?

En riant, Angel entraîna Benjamin derrière ce couple assez étrange formé par le grand blond et sa meilleure amie.

Ce navire était un labyrinthe. Il leur fut impossible d'entrer dans certains endroit mais descendirent toujours plus bas jusqu'à ce qui ressemblait à une calle. Des caisses, du matériel, des vivres peut-être?
Tous les six se regroupèrent à cet endroit en riant et papotant. Puis... Il y eut un bruit sourd. La porte laissée ouverte claqua. Une vibration secoua les parois.

Si vous voulez mon avis, on devrait s'en aller, pâlit la Serdaigle.

Benjamin... fais-nous transplaner hors d'ici, tout de suite.

Sa voix laissait percevoir des accents de panique intense. Elle savait que le bateau bougeait.
Accrochée au bras du garçon, elle attendit et... rien ne se produisit.

La main dans celle d'Angel, Benjamin suivait tout ce petit monde. La visite était agréable et les autres jeunes amusants.
Alors qu'ils cherchaient à deviner le contenu de certaines caisses, une secousse ébranla le navire.
Benjamin surprit le regard légèrement inquiet d'Angel.

Benjamin... fais-nous transplaner hors d'ici, tout de suite. dit la Serdaigle avec peur.

Benjamin se concentra mais ... rien ! Il essaya une nouvelle fois mais toujours rien.
Il regarda Angel en secouant la tête.

Désolé ! Je n'y arrive pas, il doit y avoir un sort anti transplanage !

Il regarda ses autres camarades et se dit qu'ils étaient dans de sales draps !

Du bruit se fit entendre et Cynthia se rapprocha de Paul. mais c'était d'autres jeunes qui, comme eux, avaient décidés de visiter le bateau.
Cynthia reconnue deux Poufsouffles qu'elle avait déjà croiser dans la salle commune. Les jeunes décidèrent de poursuivre leurs visites et Cynthia prit la main de Paul pour l'inviter à les suivre.
Quelques temps plus tard, alors qu'ils visitaient les câles une secousse jeta Cynthia à terre, elle se releva et regarda Paul d'un air surprit.

Tu m'avais dit qu'il n'y avait personne !

Elle se rapprocha du jeune Gryffondor et s'accrocha à son bras pour qu'ils puissent transplaner. Mais rien ne se passa et Cynthia jeta des regards affolés autour d'elle.

Paul ! Faut qu'on sorte ! Je suis clautrophobe !

Elle serra ses bras autour d'elle et se mit à trembler comme une feuille.

Paul riait de bon coeur aux phrases de son amie. Elle, qui n'était jamais montée sur un bateau, découvrait avec bonheur.
Quand d'autres jeunes arrivèrent, Paul fronça les sourcils et se demanda ce qu'en penserait son oncle, mais il n'eut pas le temps d'émettre une objection, qu'il fut entrainé vers les câles.
La secousse le surprit autant que les autres. Peut-être même davantage. Son oncle avait bien dit que l'auror n'utilisait que rarement son bateau.

Normalement, il ne devait y avoir personne ! dit-il en haussant les épaules.

Il prit la main de Cynthia et se concentra pour transplaner. Mais comme les autres, il n'eut aucun succès.
Cynthia commençait à paniquer et lui-même ne se sentait pas rassurer. Il prit la jeune fille dans ses bras et la serra.

Mon oncle Yann m'avait dit que personne ne conduisait ce bateau à part lui et le propriétaire. J'espère que c'est juste mon oncle qui déplace le bateau !

Paul venait d'émettre à haute voix, ses appréhensions et, très certainement, celles de ses camarades.

Opal avait suivi le jeune suédois sans protester. Elle aimait bien les gens qui ont des bonnes initiatives et l'idée de découvrir ce magnifique bateau de fond en comble, l'enchantait. Ce qu'elle avait vu jusque là la laissait penser que le proprietaire de ce vaisseau de luxe devait être un vrai nabab. Au dire du garçon appelé Paul, il s'agissait d'un Auror.

En silence, oui! ça lui arrivait de temps en temps, elle marchait docilement, main dans la main, aux côtés d'Erik, qui se maintenait assez silencieux, rien de quoi s'étonner, le pauvre serait sûrement en train de lutter à la construction d'une phrase complète.

La cale ou ils aboutirent était vaste et très bien garnie, de quoi penser que l'auror envisageait un long voyage.
Ce qui se passa ensuite la laissa aussi surprise et décontenancée qu'à ses compagnons d'aventure. Le bateau s'était mis en mouvement.On ne pouvait pas trasplaner. Ils étaient attrapés au fond de la cale. De quoi désespérer.
Angel était pâle, Cynthia sur le point de se mettre à hurler. Paul et Benjamin semblaient un peu affolés. Erik ne se décidait pas vraiment et Opal...elle exultait.

Super, on part en voyage...wow! ce sera génial...ben, ne me regardez pas comme ça, ça nous fait un changement de l'ennui qu'on passe à l'école...qui sait, avec un peu de chance l'auror sentira une profonde pitié pour nous et ne nous jettera pas par dessus bord. Moi, je veux bien m'engager comme partie de l'équipage...j'aime les aventures inespérées...c'est...

Son enthousiasme butta contre un mur d'implacable silence et mines renfrognées. Seul Erik, qui n'avait sûrement pas tout compris, lui offrait l'appui d'un regard de sympathie.

Vous n'avez aucun sens de la spontanéité , vous les anglais, grommela t'elle, boudeuse.

Les vibrations qui secouèrent les parois ne pouvaient signifier qu’une chose : le navire bougeait.
Apparemment, impossible de transplaner. Plusieurs essayèrent en vain. Erik maintint Opal près de lui avec un sourire ravi :

Je connais bateaux. Ça être marrant, non ?

La mine des autres le fit franchement rigoler.

Pourquoi vous verts ? Ici, réserves. On a quoi manger et boire. Je ( se gratta la tête) je propose concert.

Pourquoi diable le regardaient-ils comme E.T ?

Concert de hurlements. Vous connaître ?

Il ne leur laissa pas le temps de réagir avant d’entonner de sa voix de basse :

HHELLLLLLLLPPPPP us ! Allez, ensemble !

Il se rua sur la porte qu’il tambourina en cadence.

Allez ! Venez ! Plus bruit, plus d’effet.

Paul regarda le Serpentard tambouriner la porte et se mettre à hurler. Il aida Cynthia à s'asseoir puis se dirigea vers la porte.

Il faut qu'ils nous entendent avant qu'on soit en pleine mer sinon on est condamner à vivre ici !

Paul se mit à taper très fort sur la porte et à crier.

Au secours ! A l'aide ! Laissez-nous sortir !

Paul se retourna vers les autres.

Venez nous aider ! Plus on crie, plus on a de chance !

Il recommença sans regarder si les autres le suivaient.

Cynthia écouta Erik s'exprimer et sourit. C'est vrai que son anglais n'était pas parfait mais on le comprennait.
Paul la fit s'asseoir pour aller aider le suedois. Cynthia ne voulait pas rester à rien faire. Elle se le va et s'avança vers les deux garçons.
Elle s'adressa d'abord à Paul.

Je suis d'accord avec toi ! Il faut faire beaucoup de bruit et à nous six, on peut y arriver.

Puis elle se tourna vers Erik et lui parla en suédois bien sûr.

Bonne idée ton concert de hurlement, on va voir si tu as plus de voix que moi ! dit-elle en souriant.

Elle commença à taper sur la porte en poussant des cris stridents.

Aidez-nous ! Help !!!

S'il s'agissait de faire du boucan, Opal était toujours partante. L'idée de rester enfermer là ne l'enchantait pas trop de toutes façons. Voir Erik crier comme un forcené avait augmenté sa sympathie pour le jeune suédois et c'est pleine d'un salutaire enthousiasme qu'elle se joignit aux jeunes gens.

Eho! ceux du pont...y a du monde ici!!! Heeeeeelp!!!!

Elle mettait au profit de tous, son inestimable savoir faire pour crier après les moutons, vaches, chiens et autres de son lointain chez soi. La jeune australienne avait en effet développé une voix puissante, qui si bien ne donnait rien à l'heure d'une chanson, s'avérait très utile au moment d'ameuter les foules.
Après un mini concert de hurlements sur tous les tons, elle se retourna vers Angel et Benjamin qui étaient restés à l'écart.

Et vous pensez rester là tant qu'on se déchire le gosier à crier comme des malades?...Allez! Bougez vous, plus on crie et on tape, plus vite on sort...je ne veux rien rater du voyage, moi! HEEEEEEELP!!!...oh la! ils sont sourds, là haut!

Benjamin tenait encore Angel dans ses bras quand Opal s'avança vers eux. La remarque de la Poufssouffle était juste pourquoi ne les aidaient-ils pas ?
A regrêt, il lâcha la jeune fille et s'avança vers la porte.

Dit-moi les gars, on a même pas essayer de sortilège ! Peut-être qu'on peut sortir par nous même ? dit-il en sortant sa baguette.

Les jeunes le regardèrent et s'écartèrent légèrement.

ALOHOMORA !

Benjamin s'approcha et tira la porte. Rien ne se passa. Il essaya une deuxième fois sans plus de succès. Sans un mot, il rangea sa baguette puis il regarda ses camarades en grimaçant.

Au moins on aura essayé ! dit-il avant de se mettre à cogner sur la porte en criant de toutes ses forces.

Voir tout le monde s’exciter et s’énerver sur la porte après avoir tenté de transplaner navra la jeune fille.
A six dans cette soute, elle avait l’impression de suffoquer déjà. Benjamin essaya un Alohomora mais celui-ci foira aussi. Que leur restait-il comme solution pour sortir de là ? Faire un trou ? Ce serait peut-être risquer de faire couler le bateau. Froidement, Angel avisa la situation. La porte était blindée, apparemment. Pas une fente n’était visible. La magie semblait abolie sur ce navire qui appartenait pourtant à un sorcier. Après tout… que risquait-elle ? Les autres hurlant toujours, la jeune fille se concentra avant de jeter un formidable « Spero Patronum » qui fit sursauter tout le monde
Une hermine argentée se matérialisa aussitôt.

Va, dit-elle. Trouve quelqu’un, n’importe qui qui puisse nous sortir d’ici.

L’hermine bondit joyeusement avant de se dissoudre.

Assez fière, Angel sourit aux autres.

Ça a marché. On sera bientôt libre.

Le regard admirateur de Benjamin lui fit baisser les yeux, troublée.

Hurler, frapper ce panneau armé fatigua le garçon même si les autres mirent du leur dans sa tentative d'alerter du peuple.
Soudain, Erik se tourna vers la brunette qui venait de faire apparaître... une petite bête adorable.
Un partonus, pourquoi n'y avait-il pas pensé? Il applaudit des deux mains:

Idée bonne, très.

Enthousiasmé, il distribua des tapes amicales à tout le monde.

On va sortir bientôt, dit-il en suédois à Cynthia.

Cynthia commencait à fatiguer. Elle avait toujours aussi peur d'être enfermé mais la présence des autres élèves et surtout la perspective de sortir sous peu, la maintenait. Sans cela, elle serait très certainement évanouhi au sol !
Benjamin tenta d'ouvrir la porte avec un sortilège et Cynthia sourit en pensant que personne n'en avait eu l'idée.
Elle sursauta en entendant la Serdaigle prononcer la formule du patronus. Elle regarda l'apparition argentée et se mit à rire. Quelle bonne idée !
Erik était joyeux et souriait à tout le monde. Quand il s'adressa à elle en suédois, elle n'hésita pas à lui répondre.

Avec le patronus, j'en suis certaine !

Elle le regarda en souriant puis retourna s'asseoir sur une caisse.

Benjamin s'était donc joint aux autres pour faire le plus de bruit possible quand il entendit Angel derrière lui. Il se retourna et la vit en train de faire apparaitre son patronus. Celui-ci était magnifique.
Il regarda la Serdaigle donner ses recommendation à l'animal puis celui-ci disparut.
Erik montra immédiatement son enthousiasme et lui donna une grande tape dans le dos. Benjamin grimaça à cette marque d'amitié. Puis une discution, dans une langue qu'il ne comprennait pas, s'engagea entr'Erik et Cynthia.
Benjamin s'approcha d'Angel avec un regard admiratif. Celle-ci baissa la tête comme si elle était génée.

Et bien ! Tu es douée en sortilège. Pas une seconde, je n'y aurais pensé !

Il la prit dans ses bras, lui leva le visage et déposa un baiser sur son front. Puis il s'écarta, ne sachant la réaction de la jeune fille.

Opal en se perdit miette de ce déploiement de pouvoir de la part de sa meilleure amie. Elle s'émerveillait toujours de l'aisance qu'avait eu celle ci pour s'assimiler à cent pour cent dans le monde sorcier. Elle, ca faisait six ans que Poudlard l'avait accueillie et rien, elle continuait de penser et d'agir comme une moldue quelconque.

Bravo, toi...tu en as du talent...enfin, ton hermine est si jolie et discrète, elle rit, ça fera un effet moins tapageur que mon Kangourou! Je n'y ai même pas pensé...

La seule chose qui la consolait d'une déconfiture totale est qu'Angel avait été bien la seule à y penser, à son Patronus. Elle soupira et alla s'asseoir dans un coin. Si on attendait qu'on vienne les sauver, au moins que ce soit sans se fatiguer...en plus, personne ne semblait prendre attention à elle. Angel restait toute contente avec le tel Benjamin. Paul semblait repasser en silence ce qu'il dirait à son oncle et Cynthia flirtait en suédois avec le viking en service, qui pour une fois semblait jouir pleinement d'une conversation.
Pour une raison inconnue, Opal se trouva en train de faire la moue et quand Erik jeta un coup d'œil dans sa direction, elle lui adressa un sourire mi figue, mi raisin, boudeur à souhait.
Qui sait si leur aventure finirait dans quelques minutes, avec engueulade par surcroît. Ils pourraient s'estimer heureux si on ne les mettait pas en mains des autorités locales et on se contentait de les débarquer n'importe où...

Paul regarda la jeune fille faire apparaitre un superbe patronus. Malgré son jeune âge par rapport à lui, elle était vraiment doué.
Paul soupira en pensant à ce que dirait son oncle. Il allait se faire tuer ! Il espérait seulement que le propriétaire du bateau ne renvoyrait pas son oncle !
Il regarda autour de lui et remarqua le couple Benjamin/Angel en plein câlin, tandis que son amie Cynthia discutait avec Erik. Il sourit en voyant le déploiement de gestes qu'elle utilisait. Il connaissait bien son amie et savait qu'elle était en train de draguer.
Enfin, il repera la dernière Poufsouffle, assise seule sur une caisse. Il s'approcha et se posa à côté d'elle.

On va enfin sortir, c'est bien non ? dit-il en regarda la jeune fille.

*Par Merlin ! Drôle de façon d'engager la conversation !*

Il tourna son regard en direction de la porte, s'attendant à la voir s'ouvrir d'une minute à l'autre.

Pour ne pas changer, Angel rougit sous les compliments des uns et des autres. Benjamin la gratifia même d'un bisou sur le front accompagné d'un drôle d'air qu'elle n'analysa pas.
Pourquoi Opal semblait-elle bouder dans son coin? Peut-être parce que le garçon qui était avec elle au départ parlait avec Cynthia?
Mentalement, la Serdaigle croisait les doigts. Si tout fonctionnait, ils seraient bientôt libres. Mais... Libres de quoi? D'être flanqués par dessus bord? Débarqués au premier port? Il y allait avoir une engueulade, sûr.
Elle soupira.

Le patronus émis par la petite Angel sidéra Erik qui n’y avait pas pensé le moins du monde. Il en parla vivement à Cynthia avant de se rendre compte qu’Opal avait l’air de bouder tout en se faisant "consoler » par Paul. Heureusement, cela donna un pincement de cœur au Suédois qui s’empressa auprès de l’Australienne :

Hey ? Toi chose, non ? Viens de trouver fille qui parle langue à moi. Pas importance, juste amitié. Erik aime toi, toi le sais.

Boum, Opal se prit un baiser sur la bouche.

Long, appuyé, le garçon prolongea son effet jusqu’au moment où un clic incongru se produisit. La porte ? Se pourrait-il que… ?

Libre nous, je crois, dit-il en relâchant son étreinte. Viens voir, tu veux ?

Yeux et sourire auraient fait fondre un iceberg. Opal serait-elle insensible à ce déploiement de charme ?

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