Petit mais ... Confortable ! (Fe)

Un torchon noué à la taille, Benjamin finissait de nettoyer son petit appartement. Quand la dernière poussière fut enlever, il se dirigea vers sa chambre pour se préparer.
Le repas était déjà au four, la table était mise, il ne restait plus que lui à préparer.
Une demi-heure plus tard, il était enfin prêt. Il refit le tour de son appartement, arrangea ici ou là un objet. Il voulait que tout soit parfait.
Quand la sonnerie de la porte retentit, il se regarda dans le miroir, et poussa un soupir en portant la main à sa poche. Il s'avança vers l'entrée et ouvrit la porte en souriant.

Le week-end était enfin là ! Toute la semaine Angel avait décompté les heures et les jours qui la séparaient de ce moment tant attendu. Préparée avec soin, sans trop de chichis selon son naturel, elle avait filé à toute vapeur. Un petit coup de transplanage, un saut chez le pâtissier, et elle était devant la porte. Sans hésiter, elle sonna joyeusement. Un instant plus tard, le panneau s’ouvrait.
Devant elle apparut Benjamin, son Benjamin.

Salut, toi ! dit-elle en se jetant à son cou.

Un petit bisou d’accueil sur le seuil afin de ne pas choquer les passants. Dès la porte refermée, ce fut tout autre chose. Le paquet contenant le gâteau fut expédié sur la chaise proche, un long baiser s’échangea :

Tu m’as tellement manqué.

Si elle recevait des hiboux quotidiennement, rien ne remplaçait la présence en chair et os de celui à qui elle avait donné son cœur.
L’étreinte ne dura pas trop, le jeune homme l’entraîna plus avant dans son nouveau nid.

C’est vraiment chouette, dit Angel admirative. Tu m’as l’air bien installé et… en forme. Ça a été ta semaine ? Pas trop dur, si j’en crois tes lettres.

Sans façon, Angel parcourut les lieux du regard. Elle trouvait l’appartement tout à fait correct pour un jeune homme célibataire aux études.

J’ai apporté le dessert. Ça sent rudement bon, qu’as-tu préparé ?

Il avait à peine ouvert la porte qu'Angel se jeta dans ses bras. Ils échangèrent un baiser avant de rentrer dans l'appartement.
Le second baiser dont le gratifia Angel fut beaucoup plus passionné. Il la fit pénétrer dans le salon et sourit devant ses remarques.

J'essaie de tenir correct mais après le travail, je suis assez fatigué. C'est vrai que le travail n'est pas trop dur mais les journées sont longues. Surtout sans toi ! dit-il avait de déposer un baiser sur son front.

Elle avait apporter le dessert ? Parfait !
Il prit la main de la jeune fille et la conduisit à la cuisine où il la fit asseoir. Il mit un tablier décoré de multitudes de fleurs et se tourna vers la Serdaigle et lui dit d'un air sérieux.

Ce soir, au menu, émincé de volaille au curry accompagné de son riz.

Il prit le plat et l'apporta sur la table. Il s'installa face à Angel et la servit.

J'espère que ça te plaira, j'ai tout cuisiner façon moldue. C'est ma mère qui m'a apprit.

Il porta sa fourchette à sa bouche et goûta. Ouf, c'était succulent.

Voir Benjamin revêtu d’un tablier à fleurs fit sourire Angel. Il était tellement chou ainsi. Lui qu’elle avait connu si… cavaleur ! Quel changement depuis une certaine aventure. Elle aimait penser que son contact y était pour beaucoup et s’en réjouissait. Elle aussi avait évolué. Comment ne pas craquer face à tant de gentillesses déployées. Avec elle, Ben se montrait passionné mais courtois. Il l’écoutait, lui demandait son avis sur des petits détails ou sur de grandes idées.
Avec Ben, Angel se sentait une personne. Ils partageaient tant de points communs !
Là, ils allaient partager le plat cuisiné que pour eux ; Angel le jugea savoureux.

Magnifique, s’extasia-t-elle. Ta maman a réussi ses leçons. Attends de me céder les fourneaux, tu verras ce que Mamy Rose m’a enseigné.

Joyeux, ils ne laissèrent pas un grain de riz traîner. Angel expédia la vaisselle sale se laver au bac prévu. Elle récupéra son paquet et déballa de magnifiques éclairs au café et au chocolat.

Inutile de dire lesquels sont pour toi, rit-elle. Mon allergie ne s’arrange pas mais je fais attention.

Complices, ils savourèrent le dessert tout en bavardant. Angel raconta les derniers potins de Poudlard, Ben narra sommairement ses cours personnels.

Tu crois que j’aurais un chance d’être acceptée ? J’ai beaucoup réfléchi. Faire des potions à longueur de temps comme ma mère… Je n’en ai plus envie.

C’était dur à avouer car ses parents croyaient l’affaire réglée : Angel travaillerait avec sa mère au chemin de traverse, point final. Elle… elle ne voulait plus mais n’osait pas encore le leur dire.

Il lorgna Angel pour voir sa réaction et fut soulagé de la voir appréciée.

Je te laisse ma place quand tu veux. Tu sais bien que tu es ici chez toi !

Le repas fut avaler dans sa totalité. Benjamin était heureux de voir que sa cuisine était autant aimée. Angel n'aurait pu faire plus plaisir à Benjamin qu'avec un autre désert. Des éclairs au chocolat. Il se retint de les engloutir en quelques secondes et mangea posément. La discution roula sur divers sujets, depuis le temps, jusqu'à leurs boulots. Il s'essuya méticuleusement les lèvres ne vouant créer de soucis, s'il venait à embrasser Angel.
Il souria en entendant les questions de la jeune fille.

Pourquoi ne le serais-tu pas ? Tu es une excellente élève et tu feras une très bonne auror. Ne t'en fais pas ! En plus je serais là, à tes côtés.

Il se leva et prit la main de la Serdaigle pour la conduire dans le salon. Il la fit assoir sur le canapé et se dirigea vers la radio moldue où il mit une musique douce.
Il se retourna vers la jeune fille et alla s'installer à ses côtés. Doucement, il la prit dans ses bras et l'embrassa.

Le dessert fut apprécié autant que le repas. Que Ben s’essuie soigneusement les lèvres amusa Angel qu’un souvenir fugace frôla. Son ex-copain, Jaxon Lown, n’avait pas pris cette précaution avant de l’embrasser, ce qui déclencha une crise d’allergie dont la jeune fille se serait bien passée. Pour sa défense, la Serdaigle reconnaissait qu’elle aurait dû le prévenir. Avec Benjamin, pas de souci. Il était au courant et s’en souvenait.
La vaisselle rangée, le futur Auror entraîna Angel vers le divan où des baisers tantôt tendres, tantôt passionnés s’échangèrent joyeusement.

Tu es merveilleux, mon amour. Je n’en reviens toujours pas que tu aies délaissé toutes les autres filles qui te tournaient autour, pour ne te consacrer qu’à moi.

Il est vrai qu’au moment de leur première rencontre, un soir d’hiver, la réputation de Benjamin avait tout de celle d’un coureur de jupon. Sa propre cousine, Cathialine Andria, avait mis Angel en garde contre lui. La jeune fille n’avait jamais rien eu à déplorer dans la conduite du Poufsouffle, au contraire. Entre eux, les choses avaient évolué en douceur au plein cœur d’une aventure peu banale. La force tranquille du garçon qui se coupait en quatre pour lui éviter les désagrément l’avait séduite progressivement. Le résultat était là : ils s’aimaient profondément.
C’était jour de fête aujourd’hui puisqu’ils se retrouvaient enfin.
Le départ de l’école les avait attristés autant l’un que l’autre. Mais les courtes séparations ne faisaient que renforcer la joie qu’ils éprouvaient à se retrouver.
Là, dans les bars de celui qui avait conquis son cœur, Angel rayonnait de bonheur.

Après quelques baisers échangés avec passion, Benjamin regarda Angel dans les yeux.

Toutes ces filles n'étaient rien pour moi. Dès que je t'ai vu, j'ai su que tu étais celle que j'attendais.

Il l'embrassa tendrement puis se leva et fit face à la jeune fille. Il sortit une petite boîte de sa poche et s'agenouilla devant la Serdaigle.

Je t'aime Angel, je sais que ma vie n'est pas encore très stable et je ne peux pas te promettre une vie sans problème mais je sais une chose. C'est que je désire passer le reste de ma vie avec toi.

Il ouvrit la boîte et sortit une bague.

C'était la bague de fianciaille de ma mère et j'aimerais que tu la porte en gage de notre amour.

Les yeux rivés dans ceux de sa compagne, il attendait une réponse, le coeur battant.

Les baisers de Benjamin… comme elle les avait attendus toute cette longue semaine ! Ce garçon était adorable et… adoré. Sa déclaration au sujet des autres filles fit un peu rougir les oreilles d’Angel. Mais ce qui l’attendait la prit de court.
Très sérieux, un genou à terre, Ben lui présentait un petit écrin où reposait une magnifique bague sertie de petits diamants. La Serdaigle eut le souffle coupé en entendant les paroles qui accompagnaient cette offrande :

je désire passer le reste de ma vie avec toi.
C'était la bague de fiançailles de ma mère et j'aimerais que tu la portes en gage de notre amour.

Des larmes d‘émotions perlèrent sur les cils de la jeune fille dont la lèvre inférieure se mit à trembler.

Ben… haleta-t-elle, c’est magnifique. Si… Si tu m’en juges digne, je la porterai avec joie et fierté.

L’anneau changea de position et s'adapta parfaitement au fin annuaire présenté pour le recevoir.
Un long, très long baiser s’échangea.

La réaction d'Angel lui fit chaud au coeur. Il sortit la bague et la passa à son doigt avant de faire lever la jeune fille pour la prendre dans ses bras et l'embrasser.
A la fin de leur baiser, il la garda serrer contre lui et la regarda en souriant.

Ma toute belle, jamais je ne t'aurais proposer cela si je ne t'avais pas juger digne de mon amour. D'ailleurs, c'est plutôt moi qui est de la chance de t'avoir.

Il lui caressa doucement la joue.

Maintenant tu es ici chez toi. Tu peux venir habiter avec moi si tu le désire.

Il l'embrassa tendrement, heureux de savoir qu'il allait partager le reste de sa vie avec la femme qu'il aimait.

Qu’il était bon de se savoir aimée à un tel point. Angel, dans les bras de Benjamin, flottait sur un petit nuage.
En fait, tous les deux pensaient la même chose : ils avaient eu de la chance de se croiser et de se reconnaître comme parfaits compléments. Jamais Angel n’oublierait le soir d’hiver où à la recherche de son angora fugueur, elle avait rencontré le grand amour. Ben s’était montré si chevaleresque alors qu’elle s’était bêtement foulé la cheville. Tout était parti de là. Puis il y eut ce voyage extraordinaire pendant lequel, la promiscuité aidant, ils s’étaient encore rapprochés.
Entendre Ben lui déclarer qu’elle pouvait venir vivre avec lui amena un petit sourire contrit :

Mon chéri… Tu sais que s’il ne tenait qu’à moi, je serais déjà venue avec mes bagages. Mes parents sont cools mais pas à ce point-là.

Elle baissa la tête :

Je n’aurai 17 ans que dans 6 mois. Là, je pourrai faire ce que je veux et tu peux être sûr que tu devras me supporter sous ton toit.

Elle éclata de rire en se nichant plus étroitement contre le torse puissant du jeune homme.

Il l'embrassa sur le front en souriant.

Je saurais être patient. Je t'aime assez pour attendre encore quelques mois.

Un bruit se fit entendre derrière eux. Benjamin se retourna et vit une chouette sur la fenetre. Il libera Angel de son étreinte et alla prendre la lettre que lui tendait l'animal.
Le jeune homme ouvrit et parcourut rapidement le courrier avant de se laisser tomber sur une chaise.

Pour une surprise ...

Il releva la tête et regarda sa petite amie.

J'ai tenté les examens la semaine dernière sans penser réussir et ...

Il sourit et se leva.

J'ai réussit ! Je suis auror !

Il prit la jeune femme dans ses bras et la fit tournoyer avant de l'embrasser tendrement.

Son Benjamin était extraordinaire : sans sourciller, il acceptait de patienter quelques mois avant la grande aventure qui ferait d’eux un vrai couple.
Quel moment unique ce serait ! Souvent, dans son dortoir, Angel y pensait souvent. Sans regret ni remords, elle quitterait le château pour habiter avec celui qu’elle avait choisi comme compagnon de vie.
Décidément, ce jour était celui des surprises ! Un hibou arriva porteur d’un message qui transporta de joie un Ben hilare. Dans son enthousiasme, il souleva la jeune fille qu’il fit tournoyer en riant aux éclats. Il était reçu à ses examens et devenait Auror !

Quelle bonne nouvelle, applaudit Angel reposée à terre. Il faut que nous fêtions ça de suite ! On va aller le dire à maman, c’est juste à côté. Elle sera sûrement heureuse.

Cela faisait déjà plusieurs mois qu’Angel avait présenté Benjamin à sa famille. Il y fut accepté tel un nouveau fils.
Quoi de plus normal que d’informer Mrs Grisham de la bonne aubaine de son futur gendre?
En riant, les tourtereaux se ruèrent dehors.

Par Merlin que de bonheur ! Jamais il n'aurait cru être prit aussi facilement. Bien sûr faire partie des aurors ne voulait pas dire de faire des missions mais c'était un grand pas en avant.
Il acquiesca devant la volonté d'Angel de fêter les évènements. Il prit la jeune fille par la taille et la garda contre lui en sortant de l'appartement.

C'est vraiment fabuleux. Ma journée est une véritable réussite.

Il se pencha vers la jeune Serdaigle et l'embrassa tendrement.

Je t'aime Angel.

Il était à la fois content et effrayé d'annoncer les nouvelles aux parents d'Angel. D'accord, il avait été bien accepter mais là, il devait leurs faire comprendre que, dans six mois, leur petite fille quitterais le nid pour vivre avec lui.
Lui, un auror ! Cette dernière nouvelle serait très certainement la plus facile à digérer pour eux.

Serrés l’un contre l’autre, Benjamin et Angel allèrent gaiement au Chemin de Traverse où se tenait l’officine de potions Grisham. A cette heure, peu de clients ; la jeune fille s’en réjouit.
Derrière son comptoir, la robe surmontée d’un tablier repousse-taches, Mary Grisham sourit à l’entrée du couple.
D’un clin d’œil, elle leur demanda d’attendre qu’elle termine de servir la petite sorcière âgée qui lui présentait une assez longue liste de préparations émanant de Ste Mangouste.
Dociles, les jeunes gens se casèrent dans un coin en se couvant des yeux.
Sitôt la cliente partie, Angel lâcha Ben, contourna le comptoir et embrassa sa mère :

Maman, regarde ! dit-elle en exhibant son doigt nouvellement bagué. N’est-elle pas magnifique ? De plus, Ben vient de recevoir des nouvelles du Ministère : il est promu Auror.

Mrs Grisham félicita le couple. Elle n’était pas sans savoir que ces informations annonçaient le départ proche de sa fille chérie, mais Mary se contenta d’appeler Ben : mon fils, en guise de bénédiction.
Son père serait peut-être moins ouvert ? Angel ne désirait pas l’affronter de suite.

Tu le diras à papa, et à Mamy. Nous, nous allons fêter ça… en dévalisant les boutiques !

Mrs Grisham rit. De son tiroir-caisse, elle préleva une petite bourse qu’elle donna à sa fille avec pour unique recommandation :

Ne faites pas de bêtises.

Ils savaient ce que cela signifiait ; Ben et Angel embrassèrent Mary puis s’éclipsèrent.

Lorsqu'ils entrèrent dans la boutique, la mère d'Angel leur sourit. Ils patientèrent quelques minutes en se tenant par la main. Quand la femme eut terminé avec sa cliente, Angel s'approcha et lui montra la bague tout en lui annonçant la nouvelle nomination de Benjamin.
Il s'approcha et reçu les félicitation de Mrs Grisham. Il lui adressa un grand sourire et fut vraiment très heureux quans elle l'appella fils. N'ayant plus de parents, Benji espérait retrouver une famille auprès d'Angel et des siens.
Il hocha la tête à la phrase d'Angel. Affronter un membre de la famille Grisham était assez pour la journée ! Il soupira en pensant qu'ils devraient les voir un jour ou l'autre mais pour aujourd'hui, place aux réjouissances.
Angel récupera une petite bourse puis elle embrassa sa mère. Benjamin s'avança et plaqua une bise sur chaque joue de Mary.

Merci belle-maman !

Il prit la main d'Angel et ils sortirent dans la rue. Benjamin passa son bras autour de la taille de sa fiancée et lui sourit.

Où désire-tu aller ? Je suis tout à toi.

Il l'embrassa tendrement sans se soucier des gens qui les entouraient.

A nouveau dans la rue, Ben et Angel se fichèrent des passants en se bécotant allègrement. Le jeune homme s’informa sur les désirs de sa fiancée qui rit :

Allons chez Florian. Une glace m’aidera à digérer tout ce que nous avons avalé.

La petite terrasse était bondée, ils eurent du mal à s’installer. Leur commande passée, ils bavardèrent des projets de l’un et autre pour la semaine à venir.

Tu as dit ne pas devoir participer à des missions en tant que débutant. Je t’avouerai que… j’en suis heureuse. Je tremble déjà de t’imaginer face à ces monstres. J’en ai croisés, une fois… je ne suis pas prête d’oublier ça. Sans une bonne préparation c’est du suicide.

Benjamin, tout excité par sa promotion, tenta de minimiser les risques encourus. La jeune fille fit semblant de taire ses craintes, inutile de gâcher le peu de temps dont ils disposaient.

Ma semaine sera d’une banalité horrible, soupira-t-elle. McGo et ses couvre-feux…

Elle s’anima soudain.

Après la glace, on fera deux ou trois boutiques puis, si tu veux, on transplanera au lac. Pas celui de Poudlard, l’autre où il y a des barques. Ça te dit ?

Va pour une glace ! dit-il en souriant et en prenant Angel par la main.

Tranquillement ils se dirigèrent vers le glacier et trouvèrent une place tant bien que mal. Ils parlèrent de tout et de rien mais le sujet principal fut la nomination de Benji au poste d'auror.
Angel avait des frayeurs par rapport à ce travail, tandis que Benjamin avait hâte de commencer. Il se jura de ne rien lui dire sur sa première mission si celle-ci se révèlait dangeureuse.

Ne t'inquiète pas ma chérie, ils ne nous lachent pas comme ça en pleine bataille sans un minimum de préparation !

Il sourit devant son revirement de situation.

Boutiques puis lac ? Ca me convient parfaitement ! Surtout à tes côtés ! dit-il en embrassant la paume de sa main.

Ils finirent rapidement leurs glaces puis partirent main dans la main

La glace fut avalée religieusement. Benjamin était intarissable sur ses futures fonctions ce qui désespérait un peu la jeune fille. Si tout allait bien, l’an prochain, ils oeuvreraient ensemble, et ça ce serait vraiment le pied.
Les consommations réglées, le couple enlacé s’aventura sur le chemin de traverse. La boutique d’accessoires de Quidditch retint leur attention mais moins que le magasin de farces et attrapes Weasley.
Pour rire, ils s’y emplirent les poches de quelques gadgets inédits. Angel reluqua les boursoufflets avec envie mais craignit trop les réaction d’Alba, sa chatte angora pour risquer un tel achat. Elle acquit un kit de poudres susceptibles de provoquer des démangeaisons folles sur la victime ainsi qu’un jeu d’osselets magiques qui s’alignaient en diverses formes selon les dispositions d’esprit du joueur. Ainsi, lorsqu’elle les essaya sur le comptoir, la jeune fille n’eut aucune surprise en y découvrant un dessin évocateur : un cœur.

Reprenant leur balade, les amoureux trouvèrent un coin pour transplaner.
Le lac était splendide sous le chaud soleil de cette après-midi. De petites barques mouillaient mollement, Angel rit :

Allez, c’est le moment le démontrer la puissance de vos bras, doux seigneur !

Benjamin sauta dans l’embarcation et lui tendit la main pour qu’elle s’installe sans encombre. Il s’empara des rames et souqua gentiment.

Ils flannèrent dans la rue, s'arrêtant devant plusieurs boutiques pour finalement choisir le magasin de farces et attrapes. Ils rièrent beaucoup devant certains accessoires inédits. Angel fit plusieurs achats tandis que Benjamin se promenait entre les rayons. Il ne pouvait se permettre d'acheter des choses inutiles. Son appartement lui coutait assez cher et son travail ne lui rapportait pas assez pour le moment.
Quand Angel eut fini, ils sortirent et transplanèrent vers le lac. Le soleil brillait et Angel réclama une balade sur le lac.

Rien ne me ferais plus plaisir que de démontrer à la gente dame, la force de mes beaux muscles.

Il sauta dans une barque et lui tendit la main pour l'aider à s'installer. Il commença à faire avancer la barque, puis, arriver au milieu du lac, il posa les rames et regarda Angel.

Votre seigneur est fatigué, il aurait besoin d'un remontant pour l'aider. Un baiser ? dit-il en souriant.

Angel s’étendit dans le fond de la barque. Il faisait si bon. Sentir la douce brise lui caresser le visage, entendre le clapotis des rames qui fendaient l’onde calme, porta Angel vers de tendres rêveries. D’un coup, le jeune homme cessa de manœuvrer, réclamant une récompense pour les efforts fournis. Un baiser… ? Dix s’il voulait.
Lui ouvrant les bras, Angel attendit que Benjamin la rejoigne. La barque dérivait seule ? Qu’importe ! à moins d’une tempête imprévue, rien ne pourrait interrompre les tendres échanges auxquels ils se livrèrent.
De par sa pratique de la gent féminine, le jeune homme savait se montrer très… persuasif. Ses lèvres enflammèrent Angel dont le cœur s’emballa furieusement.
Ce n’était pourtant pas l’endroit idéal, une barque au milieu d’un lac, pour accomplir ce que tous les deux souhaitaient. Lequel des deux formula un sortilège ? Le tout est que l’embarcation accosta gentiment contre la rive d’un îlot isolé du reste du monde.
Benjamin aida Angel à se redresser et à quitter le bord. Entre des bosquets touffus se nichait un havre de mousse aussi épaisse qu’un matelas. C’est là que Benjamin, bafouillant des mots d’amour éperdus, allongea sa fiancée.

Il rejoignit Angel qui lui tendait les bras. De nombreux baisers et caresses plus tard, Benjamin se leva et conduisit sa compagne dans un petit bosquet. Avec beaucoup de douceur, il allongea Angel et se plaça à ses côtés. Il l'embrassa tendrement et reprit ses caresses. Il devint plus aventureux et ils se retrouvèrent rapidement en petite tenue.
Pour une raison inconnue, il pensa à la famille de sa fiancée et se stoppa net. Avec regrêt, il se redressa et regarda Angel.

Je suis désolé ma chérie mais je crois qu'on devrais attendre pour ça. Ce n'est pas parce qu'on est fiancé qu'on doit obligatoirement faire cette étape. Je ne veux pas te presser, je veux que ce soit parfait et je ne pense pas que ce soit le lieu idéal.

Il la prit dans ses bras et l'embrassa tout en lui caressant l'épaule.

Je t'aime Angel, je peux patienter jusqu'au mariage pour que tu m'appartienne totalement. Mon coeur et mon âme sont déjà entièrement dévoués à toi. Mon corps est moins important.

Il garda la jeune fille dans ses bras, espérant ne pas la décevoir. Il l'aimait trop pour profiter d'un moment comme celui-ci. Il ne voulait pas faire comme avec les autres filles. Elle n'était pas les autres, elle était sa future femme, la future mère de ses enfants.

Le caresses de Benjamin se firent plus précises, plus audacieuses. Angel ne pensait plus à rien d’autre qu’à la volupté extrême qui l’envahissait. Chemises, pantalons s’envolèrent, laissant des épidermes surchauffés se découvrir dans de délicieux attouchements.
Soupirs, mots doux, baisers fous, tout les entraînait vers des sommets encore inexplorés.
L’image fugace du visage réprobateur de sa grand-mère refroidit brutalement Angel. Au même instant, Benjamin se redressait en balbutiant des… excuses.

Je suis désolé ma chérie mais je crois qu'on devrais attendre pour ça. Ce n'est pas parce qu'on est fiancé qu'on doit obligatoirement faire cette étape. Je ne veux pas te presser, je veux que ce soit parfait et je ne pense pas que ce soit le lieu idéal. Je t'aime Angel, je peux patienter jusqu'au mariage pour que tu m'appartiennes totalement. Mon coeur et mon âme sont déjà entièrement dévoués à toi. Mon corps est moins important.

Angel ne l’enserra que plus follement contre elle.

Benjamin, Ben… je suis dingue de toi. Merci, mon amour. Merci de ne rien forcer. Tu es l’être le plus merveilleux qui soit. J’ai hâte de voir le jour qui m’unira à toi. Je pense… qu’il nous faut sérieusement fixer une date.
Si tu es prêt à attendre jusque-là, notre mariage sera vraiment l’apothéose de notre amour.

Des baisers langoureux scellèrent cette promesse. Tant pis si ça faisait rétro. Si tous les partis s’accordaient, pourquoi une pucelle n’avancerait-elle pas vers l’autel de ses noces ?
Blottis l’un contre l’autre, ils se murmurèrent les serments et mots doux qui, s’ils étaient communs à tous les amoureux, étaient comme inventés juste pour eux.

Il poussa un soupir de soulagement quand la jeune Serdaigle l'embrassa avec passion. Son interruption ne l'avait pas blesser mais plutôt rassurer sur leurs amours.

Je suis d'accord avec toi, fixons une date. Nous aurons ainsi un but à atteindre, à attendre.

Il la serra contre lui et l'allongea à nouveaux. Puis il l'embrassa tendrement et la garda dans ses bras. Il était heureux ainsi et ne souhaitait que le bonheur de sa fiancé même s'il devait prendre régulièrement des douches froides. Il lui murmura des mots tendres à l'oreille tout en lui caressant l'épaule.

Le temps passa ainsi et il fut bientôt l'heure de rentrer. Avec regret, ils se levèrent et se rhabillèrent sans se quitter des yeux. A peine fini, Benjamin aida sa compagne à grimper sur le bateau et ils repartirent vers l'autre rive.

Benjamin semblait aussi heureux qu’elle de cette décision d’attendre avant de passer à l’acte, même s’il leur coûtait.
Le temps s’écoula en douces étreintes sans arrière-pensées aucune.
Le jeune homme soupira en déclarant qu’ils feraient bien de rentrer. Angel accepta de se rhabiller avant de remonter dans la barque qui fut ramenée au mouillage.
Ils venaient de passer de magnifiques heures ensemble et aucun ne désirait se séparer de l’autre si vite.

Si nous allions au cinéma ? Nous passerions aisément pour de simples Moldus.

Le nouvel Auror était prêt à lui passer toutes ses fantaisies ; ils transplanèrent au cœur de la capitale.
L’Odeon leur fournit une salle prévue pour les grands spectacles. Munis de sacs de pop-corn et de soda, ils s’amusèrent des tribulations d’un monstre gigantesque attaquant la ville de New York.
La salle obscure était aussi très adaptées aux baisers discrets dont ils ne se privèrent pas même si cela dérangeait les voisins arrière.
En sortant, ils riaient comme des petits fous :

Ces Moldus ne savent plus quoi inventer pour jouer à se faire peur ! rigolait Angel. J’aimerais voir leur tête s’ils étaient confrontés à un vrai Magyar à pointes.

Serrée contre le torse de son fiancé, Angel se sentait merveilleusement bien. La soirée débutait, ils décidèrent de manger un bout dans un snack populeux.
Installé dans un coin leur hamburger en main, ils bavardaient de petits rien lorsqu’un groupe assez bizarre entra. D’emblée, ces garçons déplurent à Angel qui plongea le nez dans son gobelet de carton afin de ne pas les fixer.
Habillés de noir, cheveux en pétard, piercing multiples et tatouages… du beau monde.

* Il sont peut-être gentils malgré leur dégaine ? *

D’autres clients semblaient redouter quelque chose, ils furent plusieurs à se lever et filer discrètement. Les yeux d’Angel lancèrent des SOS à Benjamin qui lui sourit en acquiesçant.
La porte était assez loin, ils rassemblèrent nourriture et boissons pour les emmener avant de traverser la salle déjà bien vidée.
Pourquoi fallut-il que l’un de ces types ait envie de barrer le passage à Angel.

Laissez-moi passer, s’il vous plaît, demanda la Serdaigle très poliment.

L’autre refusa en rigolant grassement. D’un signe de tête à deux de ses sbires, il leur commanda de se charger de Ben qui voulait déjà intervenir.
La panique gagna la jeune fille. Sortir sa baguette lui vaudrait une sanction mais… quelle autre solution ?

A la demande d'Angel, ils se rendirent au cinéma. Ils s'amusèrent devant un film typiquement moldu, échangèrent beaucoup de baisers et riant de la médiocrité des dialogues. A la sortie, ils donnèrent chacun leur avis, étant entièrement d'accord pour juger le film hilarant.

Il est vrai que leur monstre fait figure pâle à côté de nos dragons !

Ils partirent dans un fou rire et continuèrent pendant plusieurs minutes, indifférents aux regards noirs de certains passants.
Ils décidèrent de continuer la soirée dans un fast-food et ils s'installèrent au fond de la salle pour plus d'intimité. Leurs discutions roulèrent sur diverses sujets jusqu'à ce que leur attention soit attirée par l'entrée assez violente d'une bande de jeunes.
Benjamin sourit au regard un peu apeuré d'Angel et ils remballèrent leurs affaires. Laissant la jeune fille passait devant, le jeune auror vérifia qu'ils n'avaient rien oubliés. Quand il se retourna un des jeunes était en train d'empêcher Angel de passer.
Benji s'avança mais fut immédiatement stopper par deux autres gars. Il voulut les éviter mais un coup de poing dans l'estomac le plia en deux. Puis il fut immobilisé et il ne put que jeter un regard désoeuvré à sa fiancée.

Angel ...

Un regard appuyé, plein de sous-entendu fut adressé à la jeune fille. Il fallait qu'elle agisse, lui ne pouvait rien faire.

» Mais c'est pas possible .... [Fe]
» C'est dur mais c'est comme ca [Fe]

Petit mais ... Confortable ! (Fe)

Petit mais ... Confortable ! (Fe)

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