Tout le monde connait la Foret Interdite, cette foret mythiquement connue pour abriter des loups-garous et autres bêtes tout aussi dangereuses et féroces. Elle fait peur a certain, envie a d’autre mais au delà de cette foret, se trouve un petit bosquet, pour le trouver, c’est un peu comme un jeu de hasard, il suffit de prendre le bon chemin. Au cœur de ce bosquet, je trouve une magnifique clairière. Autrefois, une tour de guet y trônait, à présent il n’en reste que ruines et cendres.

Le peu de personnes qui s’y étaient aventurées disaient l’endroit hanté par le spectre le plus beau qu’ils n’aient jamais vu. Seulement, ils n’avaient pas prit le temps de voir, de bien voir, et de se rendre compte que la personne qu’ils avaient aperçu était bien vivante. Kamijo ne pourrait surement pas blâmer les gens de se poser des questions et de prendre peur. Son physique était d’une beauté à faire peur : une prestance de roi, un charisme d’empereur, un visage aux traits doux et fins, pale, des cheveux bruns tirant sur le caramel lui tombant doucement dans les yeux. Des yeux…Inqualifiables… c’était surement ce qu’il y avait de plus effrayant chez lui…D’une pâleur absente, d’un bleu s’étirant en spectre de couleur, et d’une brillance vive…Si quelqu’un avait été assez téméraire par s’approcher, il se serait senti envahi par la confiance et la douceur, car il ne faut jamais se fier aux apparences.

Une longue cape cuivrée recouvrait ses épaules, il portait un simple costume en dessous. Ce n’était pas un élève de Poudlard, il venait d’entrer dans sa dix neuvième année. Kamijo était en fait un homme tout ce qu’il y a de plus normal, ce partageant entre le monde moldu qui l’avait vu naitre et le monde sorcier qui l’avait vu grandir. Chez les moldus, il était un leader de groupe aimé et très reconnu, mais aussi un dresseur de rapace agile et a l’aise. Chez les sorciers, il était un membre de l’ordre auquel l’on faisait très facilement confiance. Bref, il n’avait rien d’un spectre, il était juste un gamin sorti trop tôt de l’enfance, un poète torturé et passionné, et la voix d’une beauté magistrale.

Une buse fendit l’air a toute vitesse, et se dirigea vers son maitre (Kamijo) qui l’esquiva au dernier moment, un petit sourire satisfaisait aux lèvres. Chacun de ses gestes étaient calculés, et étaient d’une grâce sans pareille. Il tendit son bras droit protégé par un épais gant de cuir. La buse vint y refermer ses cerres. Le jeune homme ne cilla pas, et se contenta de caresser le plumage du rapace. Un soudain craquement de feuillage le fit se retourner. Non loin de lui, une silhouette, féminine. Il s’attendait a la voir détaler…Mais elle n’en fit rien, elle osa même soutenir le regard transperçant du jeune japonais….

L'ombre était toujours la, immobile, comme pétrifiée et pas le moins impressionnée par le regard si perçant et sans scrupule du jeune chanteur. Une sorte d'alarme a mangemorts se mit en marche instantanément dans sa tête, et il tira sa baguette d'un geste si vif, que la buse, effrayée, s'envola d'un battement d'ailes dans le buisson le plus proche.

-Lumos...

Le halo de lumière blanche, n'était pas superflu pour parfaitement voir la silhouette. Le soleil commencait lentement a disparaitre a l'horizon, et seul quelque rayons d'un orange soutenu, percèrent a travers les arbres, protégeant l'endroit des regards indiscrets. Lentement il s'approcha, et put voir les traits de la prétendue mangemorte.

Petite, des cheveux bruns lui tombant doucement dans le dos en fines anglaises, telle une petite fille. Des grands yeux en amandes d'une couleur aussi profonde que les yeux de Kamijo étaient intimidants, magnifiques et perçants.

Se souvenant de la réunion qu'avait organisé le chef des aurors, il la reconnut. Pauline Adamsberg Azizuki. A vrai dire, il n'aurait pas pu l'oublier, ses traits l'avaient terriblement
marqués lorsqu'elle était venue a cette relation, et ou Alidor Beia, l'avait présentée comme "ex-mangemort, reliée a leur cause et tout a fait digne de confiance" il n'en avait pas douté une seule seconde.

-Que fais tu ici ? C'est dangereux pour toi...Il baissa la voix. Tu es recherchée.

Il baissa sa baguette, et posa une main sur son épaule.

-Ca ira ?

Il se souvenait aussi qu'elle était enceinte. Enceinte de Nii Gata, un de ses amis les plus proches a l'Ordre, mort il y a quelques semaines, peut etre un mois de cela. Il comprenait qu'elle puisse etre détruite par cette mort. Et il pensait vraiment que rejoindre leur camp avait étée la meilleure chose a faire, meme si elle risquait tous les jours sa vie.

Elle était d'une tristesse a faire pleurer un roc.Les beaux yeux de la jeune femme brillaient de larmes, elle semblait bien plus petite que la jeune femme qu'il avait vu a la réunion d'accueil. Dans le noir, elle semblait avoir moins peur se laisser, aller. Et puis, le jeune homme lisait en cette jeune femme comme dans un livre ouvert, il avait encore du mal a le croire, mais il n'avait même pas eu besoin d'utiliser son pouvoir pour la comprendre instantanément. Comme si il se sentait tellement proche d'elle.

Rien! J'avais besoin de me changer les idées depuis...

Il la regarda d'un air plein de compassion. Cette jeune femme l'émouvait. Elle avait besoin de toutes sortes d'attentions. Elle les méritait. Qui aurait eut le courage de quitter une sécurité garantie ? Alors, sans plus de cérémonies, il l'entoura de son bras et la mena dans un endroit inconnu...

Pour le moment...

Je m'en fiche d'être retrouvée... Nii est mort... et j'ai rien pus faire..;C'est de ma faute!

-Ecoute...Tu ne pouvais rien faire, je...

Elle ne lui laissa pas le temps de continuer sa phrase :

Ca ira mieux lorsque son assassin sera mort.... Je le tuerais...

Elle avait énormément de courage refoulé, cette jeune femme. Elle aurait put faire une très bonne gryffondor. Il écarta une branche avec son bras, et ils continuèrent leur chemin. Tant qu'il pouvait l'emmener dans un endroit plus tranquille et sur..

-Je sais que l'on a dut te le dire cinqs cent fois, mais ce n'aurait pas été ce que Nii aurait voulu. Du moins, pas seule. Tu es enceinte, bon sang ! N'as tu vraiment aucune conscience ? L'important, c'est que tu veille a la bonne santé de ton enfant. Tu peux venger Nii, mais je t'en prie, ne fais pas ca seule.

Il ne l'a connaissait pas vraiment, mais lui parlait comme a une vieille amie, et ca n'avait pas l'air de déranger la future maman.