Entraîner par la mélodie, Noah était à la dérive, se laissant porter par le courant d’une rivière de sons et de sentiments. Tristesse, amertume, douceur, mélancolie se côtoyaient comme autant de poissons sauvage. Bercé par la mélodie, Noah avait fermé les yeux, laissant d’instinct ses doigts glisser sur les touches du piano.
Noire, blanche. Noire. Deux fois. blanche, courte. Pied droit. Blanche. Encore. Alternance. Noire, blanche, noire. Do, do, un si. Encore. Doux refrain d’une tendre allégresse.
Noah avait pas remarquer la présence de Marion, son esprit étant trop accaparé par une multitude de mouvement, d’onde plus douces les unes que les autres. A cet instant, il ne vivait plus que pour la musique. Non ! Il n’était plus que musique, son, onde, variante.
Doucement, bien que trop vite pour Noah, la mélodie perdit de son intensité… se faisant léger remous parmi les eaux calmes. Devenant simple murmure comme la brise d’été caressant le feuillage des arbres. Le dernier accord s’évanoui dans l’air alors que les mains de Noah cessaient de bouger. Le Serdaigle garda les yeux fermé quelques instant encore avant de les ouvrir.