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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Jeu 15 Jan - 20:12 | |
| Improviser! Improviser et vite!!! Art sublime dans lequel Opal excellait et auquel elle s'adonnait en toute joie de cœur. Surtout que cette fois, c'était pour une très bonne cause: distraire son Viking pour qu'il ne tombe pas en état de choc!
Sans lui laisser même le temps de penser, elle l'avait embarqué dans un taxi. Cela faisait un bon temps qu'elle souhaitait retourner au Claridge. Sans être une fanatique du luxe et des chichis qui s'y collent, Miss McLane avait le gout des bonnes choses même si on avait du mal à le deviner à simple vue...elle pouvait sembler si rustique la plupart du temps!
À l'arrêt à King's Cross où elle somma Erik de rester dans le taxi, Opal s'amusa comme peu de fois avant, en faisant surgir du néant des beaux bagages qui devaient, selon ses sortilèges très précis ( pour une fois!), être remplis d'une garde robe digne du rang qu'elle s'octroyait pour cette soirée voulue inoubliable: jeune millionnaire australienne et jeune noble suédois...bah! on ne perdait rien à corser un peu la note... après tout elle était loin d'être une pauvresse et Erik avait décidément l'air d'un prince!
L'arrivée au Claridge fut très réussie. Déjà dans le taxi, avec consommée discrétion, elle avait modifié un peu leurs vêtements...sûre que son Erik ne remarquerait rien...il était encore sous les effets de leur découverte et ne cessait de marmonner qu'il avait 818 ans. C'est ainsi, que ce furent des jeunes gens très chic qui firent leur entrée dans le somptueux lobby de l'hôtel. Rien ne fait plus d'effet que la jeunesse et la fortune conjuguées . Exhiber la fameuse carte dorée ne fit qu'accentuer encore plus la délicieuse sensation de pouvoir qui l'envahissait.
Comme une parfaite habituée au grand monde, l'australienne se chargea de donner des ordres très précis et ce fut très satisfaite qu'elle entra dans la suite demandée. Son prince viking avait été sollicitement convoyé vers la sienne . Un rendez vous était fixé une heure plus tard...à la porte de communication!
Restée seule, Opal se laissa tomber dans un fauteuil avec un énorme soupir. Si tout allait selon ses vœux, ils ne seraient pas près d'oublier cette soirée! Il est des choses dans la vie qui trouvent leur moment précis pour se passer...Cela faisait un certain temps que l'idée hantait un peu l'esprit pratique quoique un peu innocent de la demoiselle de Kelamera...elle se savait aimée et aimait à son tour, avec cette sincérité née d'une âme noble, qui ne saurait faillir et qui avait la certitude d'avoir trouvé l'être parfait pour partager ses rêves. L'amour n'était pas pour Opal une affaire de turbulences outrancières, de passions déferlantes ni de délires impossibles. Elle était trop sensée pour cela. Sa relation avec Erik durait depuis assez longtemps comme pour savoir exactement où elle en était avec ses sentiments et ceux de son Viking. Elle lui avait signifié maintes fois qu'il saurait exactement quand elle serait prête pour faire un pas de plus...Ce pas de plus!
*S'il ne devine pas...je bouffe mon chapeau!*
Animée par cette édifiante pensée, elle passa immédiatement à l'action. Peu amie des longues immersions dans la baignoire, elle prit une douche d'effet revigorant puis procéda à choisir soigneusement sa toilette...l'embarras du choix lui fit perdre du temps. Le temps filait. Une robe rouge retint son attention et fut enfilée en un ouf! Le résultat de se voir emboutie dans ce joli modèle de Valentino qui laissait son dos à découvert fut un sourire de satisfaction totale...manquait seulement qu'elle n'ait pas l'air d'une fille de campagne déguisée en demoiselle de société. Merci McGo! La métamorphose est un truc bien utile en ces cas...avec une chevelure soyeuse, enfin en ordre, relevée en un chignon à la française et un maquillage discret...elle aurait comblé les rêves de sa mère.
Juste à temps...Room service. Elle laissa aux employés de l'hôtel le soin de mettre la table pour deux, d'allumer les bougies, de laisser le champagne au froid et de s'occuper des menus détails pour faire que ce dîner en tête à tête soit la plus parfaite des expériences.
Des coups discrets frappés à la porte de communication la firent jeter un coup d'œil à la petite horloge ancienne qui ornait une table basse.
*Mince...il a avalé un coucou suisse ,ce Viking!*
Le voir là, vêtu de son parfait smoking, tira à Opal un soupir ravi.
Je suis prêt.
Moi aussi!, elle le prit de la main et le conduisit jusqu'au divan, mais nous n'irons pas bien loin...pas ce soir, mon chéri. Nous allons rester ici et dîner au calme...seulement toi et moi. L'idée te plait?
Comme si elle avait fait ça toute la vie, elle prit la bouteille de champagne et en fit sauter le bouchon sous le regard quelque peu surpris de son aimé.
*Il pense à coup sûr que je suis devenue folle...il ne se trompera pas trop!*
Deux coupes furent vite remplies, elle en tendit une à Erik et prit place prés de lui.
À nous!
Une gorgée la remit d'aplomb. Normalement très désinvolte et sûre d'elle même, Opal était un peu nerveuse...ce n'était pas tous les jours que Miss McLane se livrait à ce genre d'excentricité et encore moins avait le très louable but de séduire l'homme de sa vie mais décidée à ne pas s'encombrer d'états d'âme superflus, elle opta pour laisser que les choses suivent leur cours naturel.
J'ai pensé que tu n'aurais pas trop envie d'aller courir les rues, ce soir...on aura le temps de découvrir Londres demain...après tout ça fait un bail que ça existe, pas de risque que ça aille ailleurs. J'ai commandé le dîner et on va venir nous servir ici même...tu vois, pas d'elfes mais ça marche aussi sur des roulettes.
Cela ne tarda guère à être démontré, avec une efficience silencieuse, le repas fut amené sur un chariot et servi, cérémonieusement. Opal attendit que l'employé se fut enfumé après un très poli "Bon appétit!" pour se tourner vers Erik qui continuait d'observer tout avec une fascination émouvante.
Voilà, ce n'est qu'un petit aperçu du monde des moldus...pas besoin de baguette pour que tout marche. Je crois qu'il va te plaire, mon monde.
Elle ne se ferait jamais à l'idée que ce fut autrement. Sorcière avec une baguette magique mais moldue jusqu'à la moelle, Opal McLane jonglait allègrement entre ces deux mondes sans aucun sursaut de conscience...et espérait de tout cœur que son Viking serait capable de le faire aussi.
Tu sais, Erik Nielsen...j'ai décidé que tu étais l'homme de ma vie.
Un aveu comme n'importe quel autre tout en goûtant l'entrée.
Mon Dieu...ce soufflé est sublime!!!
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Ven 16 Jan - 17:53 | |
| La tête d’Erik devait valoir de l’or. Fasciné, il dut se forcer à fermer la bouche tant il était saisi par la lumineuse apparition qui lui ouvrit la porte de communication entre les suites. Il savait Opal très belle mais ne l’avait jamais vue si… si… féminine. Un instant il crut s’être trompé de porte et tourna la tête à la recherche de la bonne. C’était la bonne. La splendide créature moulée de rouge ne lui laissa pas le temps de se remettre que déjà elle lui prenait la main pour l’entraîner jusqu’au divan sur lequel il s’assit lourdement car, révélée par la découpe du tissu, la chute de reins d’Opal le troubla énormément.
...nous n'irons pas bien loin...pas ce soir, mon chéri. Nous allons rester ici et dîner au calme...seulement toi et moi. L'idée te plait?
Ben, euh… oui…
Encore sous le choc des révélations d’internet, en voici un autre à lui couper le souffle. Il préférait nettement ce second au premier. Il n’avait pas du tout pensé à un tête-à-tête mais le trouvait non seulement charmant et très rassurant. Peu habitué aux mondanités, il aurait eu l’air d’un garçon de ferme au milieu du restaurant. Très habile, Miss McLane déboucha du Champagne qu’elle leur servit. Elle but si vite qu’Erik s’étonna :
*Elle est nerveuse. Très nerveuse. Pourquoi ?*
En effet, s’ils devaient dîner rien qu’eux d’eux, elle n’avait pas à redouter qu’il fasse des gaffes alors qu’est-ce qui se passait ? Tracassé, le jeune Suédois observa le balai du service d’étage. Rapidement on les invita à prendre place à la table dressée où on les servit comme des princes. Dès qu’ils furent seuls, Opaline dit :
Voilà, ce n'est qu'un petit aperçu du monde des moldus...pas besoin de baguette pour que tout marche. Je crois qu'il va te plaire, mon monde.
Son monde ? Elle semblait oublier qu’il avait passé son enfance chez les moldus, lui. De simples boutiquiers désargentés mais qui lui avaient appris ce qu’ils pouvaient avant d’être envoyé à Durmstrang. Puis…
Tu sais, Erik Nielsen...j'ai décidé que tu étais l'homme de ma vie.
*Ah ? Parce que je ne l’étais pas déjà ?* songea-t-il, très déçu.
Mon Dieu...ce soufflé est sublime!!!
Pour être soufflé, c’était lui qui l’était depuis un moment. Il mangea lentement s’attendant à tout bout de champ à ce qu’elle se mette à rire de sa gaucherie. Il dut s’en tirer honorablement puisqu’elle n’émit aucune remarque, se contentant de lui lancer des œillades jugées… incendiaires.
*Elle joue avec toi, mon gars… comme sa comédie d’amnésie. Fais gaffe.*
Le room service était décidément réglé comme une horloge. A peine les couverts posés, un garçon d’étage vint les débarrasser et servir une autre entrée : du saumon en croûte. Erik attendit qu’Opal utilise le bon couteau pour l’imiter. Il batailla un peu avec la pâte feuilletée qui devait cacher quelque chose et fut surpris d’y découvrir du poisson. Opal, elle babillait gaiement… trop peut-être ? Ils en furent aux tournedos quand une idée germa dans l’esprit du jeune homme :
*Elle fait tout pour te changer les idées… Elle sait que tu en as pris un coup et tente de te distraire*
Pour être distrait, il l’était. Le décolleté d’Opal était affolant. Il éprouvait des difficultés à ne pas le lorgner entre deux bouchées se contentant de répondre bêtement par onomatopées aux phrases que la divine créature débitait d’un ton badin. Cependant, le vin l’aida beaucoup à se dérider. Peu porté sur les boissons alcoolisées, Erik sentit une douce euphorie l’envahir au second verre de Bourgogne. Euphorie… ? Plutôt audace. Il bouillait de tendres aveux, tout en se retenant afin de ne pas être encore plus minable. Le vin le libéra :
Opaline, je suis un rustre. Je te demande pardon, je ne suis pas un hôte très agréable ce soir, tu te doutes pourquoi. *Au moins à moitié* Dans mon abattement *Ton ahurissement* total après ces révélations singulières sur mes origines, j’ai oublié de te dire à quel point… tu étais sublime. Tu es la plus exquise des créatures que j’ai pu fréquenter, et je suis très * Très quoi ? idiot* très heureux * T’as rien de mieux ?* très fier aussi que tu… Tu daignes me considérer comme… comme l’homme de ta vie.
Il était lancé, prêt à vider son cœur quand on s’immisça dans leur intimité pour flamber sous leurs yeux une omelette norvégienne.
*Tu te casses vite fait* grommela intérieurement Erik au garçon d’étage. *Tu me scies mes effets, DEHORS*
Les tranches de glace meringuée dans leur assiette, le serviteur éclipsé, Nielsen reprit :
Je disais donc que si je suis l’homme de ta vie, tu ne peux pas douter que tu es celle que j’ai choisie pour le restant de mes jours.
Sa main agrippa celle d’Opal et la serra fortement :
Erik, je.. tu vois ça me reprend. Je suis fou de toi, Opal McLane. Je n’ai pas grand-chose à t’offrir pour le moment. Je travaillerai dur, sois-en sûre. Epouse-moi vite, je t’en conjure. Et cesse ton jeu, tu veux ?
Il laissa un silence s’installer avant de reprendre :
Tenue de vamp, chandeliers, service discret… Tu veux quoi ? Je ne suis pas de bois, moi.
Elan du cœur mêlé à celui du corps, Erik se débattait avec ce dilemme. Il la désirait depuis longtemps. Elle s’était toujours refusée à lui de gentille façon ; il s’était résigné à attendre son bon vouloir. Mais qu’elle s’offre comme ça semblait le cas, pour de mauvaises raisons, ne le tentait absolument pas.
J’encaisse très mal le fait d’avoir 818 ans. Qui le pourrait ? Ne cherche pas à être une autre que toi-même, mon amour, juste pour me faire oublier mes débours.
Il se leva, alla derrière elle et défit le chignon magiquement composé, tout en lui baisant doucement la nuque.
Je n’exige rien de toi, ce sera comme tu voudras. Aujourd’hui, demain, dans dix ans, je m’en fous. Tu es à moi. |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Ven 23 Jan - 19:10 | |
| Oups! Voilà une soirée qui ne tournait pas exactement comme Opal se l'était imaginée...Se trouver face à Erik vêtu comme un prince alors qu'elle même jouait le rôle de quelqu'un qu'elle était loin d'être, la rendit presque abruptement à une réalité...quelque peu absurde pour le moment.
La robe rouge avait fait son effet...un peu trop à son goût puisque le jeune homme semblait ne pas pouvoir détacher les yeux du décolleté. Elle fut tentée de se nouer la serviette au cou mais pensa que ce serait ridicule et essaya de se donner un peu de contenance en avalant sa coupe de vin comme si c'était de la limonade. Tout comme elle l'avait fait avec le champagne...
*Minimum il pense que je suis alcolo!*
Nerveuse? Dire le contraire aurait été se méprendre de bout à bout. Elle parlait trop en disant à peu prés n'importe quoi en espérant qu'Erik serait aussi énervé qu'elle comme pour le remarquer...mais non...ou oui!? La seconde coupe de Bourgogne était à point de suivre le même chemin que les autres quand soudain il s'empara de sa main.
Opaline, je suis un rustre. Je te demande pardon, je ne suis pas un hôte très agréable ce soir, tu te doutes pourquoi...Dans mon abattement... total après ces révélations singulières sur mes origines, j’ai oublié de te dire à quel point… tu étais sublime. Tu es la plus exquise des créatures que j’ai pu fréquenter, et je suis très ... très heureux ... très fier aussi que tu… Tu daignes me considérer comme… comme l’homme de ta vie.
Le flambage de l'omelette norvégienne coupa court ces idylliques aveux même s'il ne lâcha pas sa main, ce qu'Opal remercia de tout cœur...seule façon de ne pas s'apercevoir qu'elle tremblait!
Elle ne fit même pas attention au serveur qui sortait, ni au dessert servi, toute son attention se portait sur le blond garçon de ses rêves.
Je disais donc que si je suis l’homme de ta vie, tu ne peux pas douter que tu es celle que j’ai choisie pour le restant de mes jours...Je suis fou de toi, Opal McLane. Je n’ai pas grand-chose à t’offrir pour le moment. Je travaillerai dur, sois-en sûre. Épouse-moi vite, je t’en conjure. Et cesse ton jeu, tu veux ?
Dieux bienveillants de l'Uluru! Une douce rougeur colora les joues de la demoiselle...elle qui ne rougissait jamais et avait la langue bien pendue...son cœur qui de toutes façons battait à cent à l'heure accéléra encore un peu plus.
Je...je...Erik..euh! qu'est ce que tu...veux dire?
Comme si jouer les innocentes allait donner des bons résultats! Tout aurait été autrement si elle n'aurait pas eu des idées si saugrenues...
T'épouser?, décidément elle prenait du retard pour les réponses mais tout tournait à des vitesses folles dan sa tête...le vin y devait être pour quelque chose quoiqu'en y pensant bien...pas trop, c'étaient ses sentiments lancés dans une sarabande endiablée, je...t'aime à la folie, Erik...tu le sais...et euh! ce n'est pas un jeu...
Lui, ne semblait pas trop convaincu...non sans raison. Le comportement de la jeune australienne était assez erratique depuis le début de cette étrange soirée.
Tenue de vamp, chandeliers, service discret… Tu veux quoi ? Je ne suis pas de bois, moi.
Je...suis une idiote!
Ce n'était certainement pas l'aveu auquel il s'attendait même si elle ne faisait qu'exprimer tout haut ses pensées mais le jeune homme ne lui laissa pas le loisir d'en dire plus...en plus qu'il semblait s'être fait une idée, tout à fait erronée, sur ce petit manège. Le pauvre encaissait mal le fait d'avoir 818 ans au lieu de 18...ça Opal pouvait quand même très bien le comprendre même si à ses yeux cela ne faisait aucune différence...on n'a pas l'esprit pratique pour rien!
Ne cherche pas à être une autre que toi même, mon amour, juste pour me faire oublier mes débours...je n'exige rien de toi, ce sera comme tu voudras. Aujourd'hui, demain, dans dix ans, je m'en fous. Tu es à moi.
Et voilà le chignon défait. La bouche chaude d'Erik sur sa nuque la fit frissonner de plus belle...les idées encore plus en folie que deux minutes auparavant. Elle ferma très fort les yeux puis prenant une profonde inspiration, se retourna pour le regarder.
Je t'aime...je te l'ai dit...je le dirai tous les jours de ma vie...et je me fiche comme d'une guigne que tu ais 818 ans ou 2.000. Oui. Je veux me marier avec toi...Demain, si tu veux... mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée, mon père nous arracherait la peau et ce n'est pas le genre de futur que j'envisage avec toi...
Elle se leva lentement, en faisant attention de ne rien renverser et se rapprocha d'Erik pour lui mettre les bras autour du cou.
Tu dois penser que j'ai perdu la tête...oui...un peu! Tu as raison...ça ne vaut rien essayer de prendre la peau d'un autre...je me sens très à l'aise dans la mienne en fait...tout comme toi dans la tienne...vois tu, mon chéri, ce soir je me suis laissée un peu aller à la folie des grandeurs..à moi aussi les évènements de la journée m'ont un peu chamboulé la jugeote...tu as dû le remarquer, je dis n'importe quoi...
Sans presque sans s'en rendre compte elle défaisait la cravate du jeune homme pour juste après l'embrasser sur le menton avant de continuer à parler.
Ben...je suis nerveuse...juste un peu. Je ne suis pas devenue folle...enfin, pas trop...pas folle de folie dangereuse en tout cas...folle de toi...mais ça tu le savais déjà...
Elle se mordilla la lèvre et fixa la cravate défaite à laquelle elle finit par avouer, d'une petite voix étranglée.
Je ne veux pas attendre dix ans...même pas à demain...je suis à toi, mon prince...et toi...à moi!
Relevant la tête, elle sourit, les yeux étincelants de délicieuse audace...et sa main caressa doucement la nuque blonde.
Je t'aime... |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 25 Jan - 12:40 | |
| Cette soirée était vraiment étrange. Erik ne reconnaissait plus son Opaline chérie. Il savait parfaitement qu’il la ferait frémir en lui baisant la nuque mais ne s’attendait pas à ce qu’elle se tournât vers lui avec un minois rougissant : Je t'aime...je te l'ai dit...je le dirai tous les jours de ma vie...et je me fiche comme d'une guigne que tu ais 818 ans ou 2.000. Oui. Je veux me marier avec toi...Demain, si tu veux... mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée, mon père nous arracherait la peau et ce n'est pas le genre de futur que j'envisage avec toi... Le cœur du jeune homme lui fit l’effet d’être un yo-yo. Il le reçut dans la gorge puis dans l’estomac avant de retrouver sa place quoiqu’il battît à plus vive allure. Elle acceptait de l’épouser ? Il n’en revenait pas. Ne voilà-t-il pas qu’elle se levait et lui passait les bras autour du cou. Elle avait beau eu dire que ce n’était pas un jeu, il se sentait franchement mal à l’aise, surtout sous la ceinture. Tu dois penser que j'ai perdu la tête...oui...un peu! Tu as raison...ça ne vaut rien essayer de prendre la peau d'un autre...je me sens très à l'aise dans la mienne en fait...tout comme toi dans la tienne...vois tu, mon chéri, ce soir je me suis laissée un peu aller à la folie des grandeurs..à moi aussi les évènements de la journée m'ont un peu chamboulé la jugeote...tu as dû le remarquer, je dis n'importe quoi...*Ah ! Je me disais bien que c’était trop beau pour être vrai.* Ses palpitations reprirent un rythme normal jusqu’à ce que Opal entreprenne de dénouer sa cravate.*Si elle dit n’importe quoi, elle fait aussi n’importe quoi.*Bisou sur le menton, Opal semblait dans un état second. Je ne veux pas attendre dix ans...même pas à demain...je suis à toi, mon prince...et toi...à moi! Je t’aime !Elle levait vers lui un regard si audacieux que les battements cardiaques de Nielsen s’emballèrent à nouveau. Il n’osait pas y croire. Pourtant les signes étaient présents : caresse sur le cou, mirettes pétillantes, corps splendide lové contre le sien… Il se pencha légèrement et déposa un baiser délicat sur les douces lèvres de la jeune fille avant de l’écarter un peu sèchement pour attraper son verre de vin qu’il vida d’un trait. Odin, il tremblait, il faillit s’éclabousser ! La nervosité était-elle contagieuse ? Sûrement. Embarrassé, il fixa le bout de ses Richelieu. L’expérience des filles, Erik l’avait entamée à l’âge de seize ans. C’était une femelle des plus expérimentées qui l’avait déniaisé avec une science dont il avait gardé les leçons. Il n’était pas un coureur de jupons mais ne dédaignait jamais celui qui s’offrait depuis. Là, il ne voulait pas brusquer les choses, ni que des regrets surgissent… après. Je t’aime tellement, mon Opaline, finit-il par dire en triturant gauchement les pans de sa cravate dénouée ce qui le faisait ressembler à un certain Hardy moldu ancien. Ne nous lançons pas là-dedans si tu n’es pas sûre de toi. Je voudrais… Je préférerais ( glubs) que tu me présentes à ta famille… avant. C’est désuet de nos jours, je sais mais… j’ai 818 ans ( il pouffa tristement) alors si je te semble rétrograde ou anachronique… c’est naturel. N’empêche que…Coin moldu ou pas, la magie pouvait jouer ici. Il sortit sa baguette, une chanson française s’épanouit dans la suite. http://fr.youtube.com/watch?v=PYVNO0750ukA pas lents, sous la mélodie, il s’avança pour enlacer fortement Opal :Je suis à toi, tu es à moi.Sa bouche trouva celle chérie. Il savait qu’il se prendrait un gnon s’il estimait mal la situation. Délicatement, sa dextre s’enhardit en dénudant davantage les épaules musclées de la jeune Australienne. Avec une lenteur consommée, ses lèvres descendirent la ligne du cou soyeux s’arrêtant à la base palpitante avant de remonter, gourmandes, entrouvrir celles d’une Opal tremblante tandis que ses doigts déliés furetaient joyeusement dans le décolleté tant convoité. Les baisers échangés devinrent plus appuyés, ardents, conquérants. Malgré son émoi grandissant, la voix rauque, Erik voulut encore laisser à la jeune fille une chance de s’échapper :On peut tout arrêter mais, dans un moment, je ne sais pas si j’y arriverai. Il la serra plus étroitement, dévoilant ainsi la vigueur qui l’envahissait intensément. |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Ven 30 Jan - 19:01 | |
| Elle allait fondre...elle fondait! Ce ne pouvait être autrement. Son être tout entier frémissait de sensations nouvelles, totalement inconnues auparavant. Était ce possible que tant de douceur se concentre en un seul instant? Douceur, tendresse, émerveillement et cette affolante chaleur qui l'envahissait, délicieuse sensation de se diluer dans ces yeux bleus.
Je t'aime, mon Opaline.
Cela lui suffisait largement pour aller jusqu'au bout du monde!
Ne nous lançons pas là dedans si tu n'es pas sûre de toi.
Erik...
La tentative de placer un mot n'alla pas trop loin. Il semblait assez nerveux, sinon pourquoi il triturait si bellement sa cravate et avait bu le vin comme si son salut s'y trouvait?
Je voudrais...je préfèrerais que...tu me présentes à ta famille...avant.
Elle faillit soupirer et lui dire que...mais il continuait à parler et elle sentait que ses jambes tremblaient de plus belle.
C'est désuet de nos jours, je sais mais...j'ai 818 ans..alors si je te semble rétrograde ou anachronique...c'est naturel.
Opal aurait voulu pouvoir lui dire qu'elle se fichait comme d'une guigne qu'il fut désuet ou anachronique. Elle l'aimait tel quel et ne l'aurait changé pour rien ni personne au monde.
N'empêche que...
La musique envahit la suite et la jeune australienne en eut le souffle tout simplement coupé...ses connaissances de français suffisaient largement pour comprendre tous et chacun des mots...plus qu'une chanson, c'était la plus belle et inattendue des déclarations d'amour qu'elle ait jamais pu imaginer. Et si chaque parole disait passion, le regard d'Erik, lui, était d'une éloquence fougueuse et absolument irrésistible.
Quand il la prit dans ses bras, Opal sentit que le peu de bon sens qui pouvait lui rester chavirait irrémédiablement. Ses baisers eurent un effet magique sur ses sens et elle cessa de trembler pour frémir simplement...d'un plaisir qui se répandait comme de la lave en fusion dans ses veines. Son cœur battait à tout rompre mais elle savait que cela 'avait rien à voir avec de la crainte...elle désirait chaque seconde de cette étreinte délirante autant que lui.
On peut tout arrêter mais, dans un moment je ne sais pas si j'y arriverai.
Opal ne put que lui adresser un regard qui disait plus que mille mots (en plus elle n'aurait su quoi dire!) avant de l'embrasser à son tour et commencer à murmurer:
Je t'aime...je t'aime...je t'aime...
Serrée dans ses bras forts elle ne voulait plus un instant de répit, pas plus que l'ombre d'un doute. Était ce normal de sentir sombrer dans cette sorte de délicieuse folie? Dans cette spirale magique de sensations et sentiments?
Pas un mot de proteste ne franchit ses lèvres face à ses caresses, chaque fois plus hardies sans perdre en rien de leur délicatesse. Elle oublia son ignorance, son manque total de la plus élémentaire expérience et se laissa aller, émerveillée dans ce tourbillon enivrant.
Je...suis à toi, Erik...apprends moi à te rendre heureux! |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 1 Fév - 15:44 | |
| La baffe redoutée ne vint pas, au contraire. Malgré les caresses audacieuses du jeune homme, Opal ne renâclait pas. Ses mots d’amour enhardirent davantage Erik qui sut le jour attendu venu lorsqu’elle lui déclara un peu haletante :
Je...suis à toi, Erik...apprends-moi à te rendre heureux!
Entre deux baisers, il ne put que répliquer :
Je suis déjà heureux par le fait même que tu veuilles de moi.
Son étreinte se resserra encore et, dans un geste vigoureux, il la souleva dans ses bras. Si leurs suites étaient identiques, la chambre devait se trouver quelque part par là. Il l’y amena sans cesser d’embrasser les lèvres veloutées qui cherchaient les siennes. Elle ne se défendait plus. Erik aurait été un idiot fini de ne pas reconnaître sa reddition complète. Etendue en douceur sur le dessus du lit, il s’allongea près d’elle lui prodiguant mots doux et gestes audacieux. Zips, boutons, ceinturon, toutes les barrières cédèrent d’un côté comme de l’autre. La faire frémir en jouant avec son épiderme soyeux, découvrir de tendres replis si longtemps interdits, rendait Nielsen quasi fou de bonheur et… de peur. La trouille… Ben oui ! Peur de la blesser, de ne pas être à la hauteur des espérances, de ne pas réussir… Il est des choses qui ne s’apprennent pas. Même novice, Opaline participait joyeusement en trouvant d’instinct les gestes à accomplir. Il dut à peine la guider dans cette découverte mutuelle de leur corps. Les sens de Nielsen s’affolaient mais il voulait patienter jusqu’à la mener, elle, au paroxysme avant l’assaut final. Quand il la sentit prête à l’accueillir, il poussa un dernier « je t’adore », et plongea dans l’intimité la plus secrète de son aimée. Balade éternelle des amants, Erik se laissa glisser dans le délire du plaisir partagé. Elle était à lui à présent, entièrement. Leur union était totale ; il savoura les cris d’Opal mêlant les siens dans un duo parfait où l’amour les absorbait. Un peu plus tard… L’enlaçant toujours, Erik n’en revenait pas de sa chance. Il la contemplait dans la lueur du chevet, calme, apaisée, endormie au creux de ses bras. Il le lui avait cent fois répété et même si elle ne l’entendait pas, il lui susurra :
Opal McLane, je t’aime à en mourir.
Un baiser sur le front, il se laissa aller au sommeil réparateur, le sourire aux lèvres. Driiiinnnnn ! Hein ? Quoi ? Nielsen émergea brusquement du songe affolant qu’il venait de vivre. Une chape de plomb s’abattit sur son torse.
*Triple buse ! Tu prends tes rêves pour des réalités*
Il en aurait pleuré quand il perçut des clapotis venant de la salle de bains proche. Son œil ne rata pas le désordre des lieux, les vêtements éparpillés partout. Son cœur rebondit d’allégresse. En tenue d’Adam, il se leva et frappa à la porte :
Je peux ? |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Sam 7 Fév - 1:45 | |
| Opal ouvrit un œil et puis l'autre. Encore enchevêtrée dans ses rêves, Opal eut un certain mal à se fixer entre la fantaisie et la réalité. Elle ne fut que trop vite fixée sur la teneur de cette dernière. Elle était bel et bien aussi nue qu'Eve et Etik, dans une tenue pareille que la sienne dormait, du sommeil des justes, à ses côtés...
*Oups...*
Bien entendu ...oups! était un expression très propre à la demoiselle de Kelamera quand elle se retrouvait dans une situation inexplicable...mais pour cette situation cela ne s'appliquait pas...en deux secondes elle était parfaitement consciente...et ravie!
Mon Erik!, susurra t'elle mais le beau dormeur ne bougea pas d'un pouce, je t'aime tant...je t'aime tant!
Les émotions de la veille avaient été suffisantes pour avoir raison d'une légion...n'empêche qu'Opal ne se trouvait plus d'esprit à rester dans cet énorme lit, à attendre que son amour se réveille. Son énergie naturelle et son esprit plus que pratique eurent le dessus et apres un baiser rapide sur le front du dormeur, elle fila dans la slle de bains.
Là, face au miroir, elle procéda une analyse de sa personne...rien n'avait changé en apparence..elle était la même de toujours sauf peut être l'éclat de ses yeux...c'était comme si les étoiles y avaient choisi résidence...mais ce fut pour la première fois de sa vie que Opal Mc Lane de Kelamera prit conscience de son corps...de sa peau satinée et dorée malgré le manque de soleil, de la courbe gracieuse de ses seins, de la fermeté de ses cuisses, de son cou qui n'était ni trop court ni trop long...donnant en tout un ensemble gracieux et assez bien réussi.
Un frisson de plaisir la parcourut...satisfaite, elle conclut qu'un bon bain ne serait que la meilleure chose à jouir pendant que son Erik finissait de reprendre ses forces après cette nuit inoubliable.
Le bain était coulé et elle y était dedans, plongée dans la mousse, se prélassant en tout calme, révisant consciencieusement les souvenirs de la nuit dernière.
*Que va dire Papa.?..ce ne sera pas facile...et pas dire les autres...Jarrod va le trucider...Matt et Luke ne vont pas...l'aimer non plus...mon Serpy!*
Et puis au milieu de ces vaporeuses réflexions voilà qu'on entrouvrait la porte.
Je peux?
Plongeon dans la mousse. Manque de souffle. Cœur à 250 à l'heure.
Sûr...entre.
Il valait une statue de da Vinci, son Erik.Il était si parfait. Si beau. Et elle demeura submergée sous la mousse en attendant qu'il la rejoigne.
Je ne suis pas du tout habituée à ce genre de situations...
Elle rougissait presque avec ces mots....et son coeur battait si fort qu'elle aurait jurer que ca faisait encore plus mousser le bain.
Tu sais, Erik..c'est la première fois de ma vie que je prends un bain avec quelqu'un...mais je crois...que je ne vais pas oublier cela du restant de ma vie...tu veux que je fasse un shampoing?
Elle manipula tous le flacons à sa portée...tout y passa jusqu'à ce qu'elle trouve ce qui sembla lui convenir...deux minutes pus tard son Erik n'avait plus façon d'y échapper... |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Mar 10 Fév - 19:37 | |
| Entendre la réponse derrière la porte rassura le jeune Suédois. Il avait craint, un moment, qu’Opal n’oppose un refus à cette intrusion. La voir rayonnante plonger sous la mousse avec un soupçon de timidité le transporta de joie. Qu’elle l’invite à la rejoindre ne le surprit qu’à moitié et, sans embarras aucun, il accepta. Ils jouèrent comme des gosses à qui savonnera mieux l’autre jusqu’à ce qu’un tourbillon de passion ne déferle à nouveau, les emportant loin… très loin. Il fallut pourtant sortir du bain. Erik tint lui-même à éponger ce corps parfait dont ses yeux ravis admirèrent chaque courbe. Il l’enlaça à nouveau étroitement et balbutia des mots d’amour entre deux baisers fougueux. Puis, soudain grave, il déclara :
Nous devons aller en Suède, ma mère doit connaître sa future belle-fille. Je suppose que l’Australie voudra aussi me connaître. Comment nous organisons-nous ?
Ils se vêtirent des peignoirs de bain que l’hôtel réservait à la discrétion des clients avant de commander un solide petit déjeuner. Opal, plus habituée que lui à ces contraintes moldues de la haute société, se chargea des formalités. Tout en dégustant la foison de viennoiseries, marmelades et autres, les tourtereaux peaufinèrent leurs projets.
On peut prendre un portoloin, suggéra Erik plein d’entrain. Tu verras mon bled n’a rien de comparable à… ceci ! (Il désigna la chambre) mais ma mère t’accueillera à bras ouverts. J’ai essayé de lui envoyer un peu d’argent, de temps en temps, mais n’ai réussi à la voir que trois ou quatre fois en deux ans. On n’y restera pas longtemps… Juste la journée, ensuite on revient ici, si tu veux ?
Présenter sa condition de pauvre ne gênait pas Nielsen. Il redoutait juste un peu que le dépaysement soit si total qu’il n’offusque un peu sa chérie. Les choses se réglèrent facilement. Il leur suffisait de s’habiller plus chaudement car la Suède, en février… Une course rapide plus tard dans un magasin ignoré du jeune homme, ils se retrouvèrent équipés quasi comme pour le pôle Nord. Dans une ruelle, ils trouvèrent une boîte de conserve qu’Erik transforma en portoloin. Ensemble, ils la touchèrent et l’affreuse sensation du crochet dans le nombril les prit d’un coup. Tourbillon de couleurs, sifflements aux oreilles, ils décollèrent avant d’atterrir un peu lourdement sur un tapis de neige. Situé dans la région des lacs, entre Stockholm et Göteborg, le village d’Erik paraissait minuscule en comparaison de la capitale d’où le couple venait. En riant, Nielsen épousseta le manteau doublé de fourrure de sa compagne, lui passa un bras autour des épaules avant de la guider dans les rues peu passantes. Les maisons, quasi identiques par leur devanture en rondin et leur toit pentu, n’intéressèrent pas le Suédois jusqu’à ce que l’une ne retint plus son attention.
C’est ma maison, dit-il aussi fièrement que s’il avait indiqué un château prestigieux. A cette heure, mère n’y est pas ; elle est au magasin, viens !
Tout en faisant attention à ne pas s’enfoncer dans la poudreuse, ils gagnèrent un petit établissement propret d’alimentation générale. La sonnerie de la porte poussée fit jaillir de l’arrière-boutique une petite femme aux cheveux emprisonnés d’un foulard rouge. D’abord étonnée de l’intrusion de ce couple si richement vêtu, elle ne sembla reconnaître son fils une fois qu’il eût ôté sa taque de fourrure. Quelles effusions émues ! Dans sa langue, Erik débita compliments et questions sur la santé de sa mère adoptive avant de se tourner vers Opal dont il prit la main.
Mère, je te présente Miss Opal McLane, ma future épouse.
Il traduisit tout ce que raconta sa mère afin que l’Australienne capte ses dires; l’accolade qu’elle reçut ne démentit pas l’accueil prévu. Toute excitée, la petite bonne femme baragouina un tas de trucs avant de repartir dans la pièce de derrière.
Maman dit qu’elle était ravie. Elle va fermer la boutique et nous ramener à la maison. Tu vois, j’avais raison : elle t’aime déjà.
Ils attendirent sagement le retour de la dame âgée. Souriante, elle paraissait bien frêle dans son manteau usé mais trotta vaillamment jusqu’à l’habitation entrevue à l’aller. Un tour de clé, ils entrèrent à la suite des uns et des autres. |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 15 Fév - 1:12 | |
| Ce premier bain en commun fut, comme prédit par la propre Opal, une expérience inoubliable. Vaincue la barrière d'une certaine timidité, elle s'en donnait à cœur joie...avec Erik, tout était facile, merveilleusement spontané, délicieusement doux à la fois que passionné. Avec lui, elle se sentait encore plus à l'aise dans sa peau, plus sûre que jamais d'avoir trouvé l'âme sœur avec qui partager le restant de son existence.
Quand il lui proposa, entre deux baisers, d'aller en Suéde, pour connaître sa mère, cela lui sembla la chose la plus normale du monde.
Je suppose que l’Australie voudra aussi me connaître. Comment nous organisons-nous ?
Elle acquiesça en souriant. C'était une façon très délicate de formaliser leur relation et elle ne l'adora que plus pour cela.
Mais comme les émotions avaient la vertu d'éveiller son appétit, Opal se préoccupa d'abord de commander un solide petit déjeuner puis de faire les plans pertinents pour leur voyage.
On peut prendre un portoloin! Tu verras mon bled n’a rien de comparable à… ceci ! (Il désigna la chambre) mais ma mère t’accueillera à bras ouverts. J’ai essayé de lui envoyer un peu d’argent, de temps en temps, mais n’ai réussi à la voir que trois ou quatre fois en deux ans. On n’y restera pas longtemps… Juste la journée, ensuite on revient ici, si tu veux ?
Elle le regarda, émue et ne put s'empêcher de lui caresser la joue.
Mon chéri, ça m'est égal si tu habites dans une chaumière. Si ta mère a fait de toi un homme si merveilleux, je ne doute pas un instant qu'elle soit elle même la plus parfaite des mères...et puis mon amour, je te l'ai déjà dit...pauvre ou riche...pour moi, tu es l'homme que j'aime et ça, crois moi...rien ni personne au monde ne va le changer!, elle lui fourra amoureusement une tartine dans la bouche sans arrêter de parler, c'est bon pour le portoloin, ça ira plus vite mais il faudra s'habiller chaud...là haut, c'est pas les Tropiques...et pourquoi veux tu rester un seul jour? Tu n'as pas vu ta mère depuis si longtemps...à moins que tu penses qu'elle puisse se sentir gênée par ma présence...je n'ai aucun problème pour rester le weekend...après on peut retourner à l'école...
Cette idée lui tira une moue. Elle avait hâte d'en finir avec ses études et décider que faire de sa vie...même si d'ores et déjà, Opal savait que ce serait ce que voudrait Erik, avec lui...l'horizon n'était pas la limite!
Un tour rapide à Harrod's les équipa dûment pour leur aventure. Erik, bien plus habile en magie que sa fiancée, se chargea du portoloin . personnellement Opal détestait les moyens de transportation sorciers...ils étaient désagréables même si offrant l'avantage d'être rapides. Un joli atterrissage dans la neige et une bonne inspiration d'air glacé, Miss McLane de Kelamera, découvrit un paysage de carte postale qui la ravit d'immédiat.
Le village était petit mais charmant. Ils passèrent devant la maison d'Erik, sans s'y arrêter, allant trouver sa mère directement à son magasin.
Une petite femme menue, aux yeux clairs et le sourire franc les accueillit, sans reconaître son fils au premier abord...pas de quoi s'étonner, vêtu comme il l'était, Erik avait plus que jamais l'allure d'un prince.
Les retrouvailles furent émouvantes et le moment arrivé, le jeune homme se tourna vers l'australienne qui s'était tenue à l'écart et lui prit la main.
Mère, je te présente Miss Opal McLane, ma future épouse.
Si dignement affirmée dans sa position de future Mrs. Nielsen, Opal sourit aux anges et reçut, en toute joie de cœur, la sincère accolade de sa future belle-mère qui se pressa de fermer boutique pour les emmener chez elle.
La maison était petite mais rutilante d'ordre et netteté. La bonne cire d'abeille embaumait, faisant reluire les vieux meubles. Les cuivres étincelaient dans la cuisine. La poussière n'avait aucune chance et Opal se convainquit facilement que même en cherchant il lui serait difficile de dénicher une araignée...et si la trouvant ce serait une araignée tout proprette, sentant bon l'encaustique.
Elle se demandait quelle serait la réaction d'Erik en découvrant Kelamera, quand une exclamation de la dame, la fit retomber abruptement sur terre. Ne comprenant pas un mot de leur langue elle s'était distraite à observer cette agréable demeure où son chéri avait grandi, sans prêter trop d'attention à leur conversation...à présent Mme. Nielsen semblait très agitée...tout en soutenant la main de son fils...celle où il portait la fameuse bague.
Que se passe t'il, Erik? Ta mère semble vraiment choquée par...ta bague? Qu'est ce qu'elle a...dis moi à la fin!
En effet, la gentille dame examinait la bague avec véritable émoi en proférant des commentaires, auxquels bien entendu, elle n'y comprit pas mot...mais il ne fallait pas être surdouée pour comprendre que la mère d'Erik savait plus long sur ce bijou de ce qu'ils auraient pu soupçonner!
Et alors!?
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 15 Fév - 18:22 | |
| Revoir sa mère après tant de temps émut profondément Erik. Il n’avait aucun doute quant à sa réaction face à la future belle-fille qui lui présentait mais là aussi l’émotion l’étreignit. Il devait tout à cette petite femme, si menue, si frêle d’apparence, au caractère de fer et au cœur d’or. Opal avait suggéré de rester tout le week-end pour favoriser les retrouvailles, lui ne le souhaitait pas. Imposer deux bouches à nourrir à sa mère alors qu’elle trimait si durement pour s’alimenter elle-même tout en payant ses études ne lui semblait pas correct. Miss McLane aurait sûrement ouvert son large portefeuille sans sourcilier, cependant il est des choses qu’un orgueil ne peut tolérer. Erik trouvait déjà la situation suffisamment humiliante ainsi sans en rajouter. Retrouver sa maison, si modeste soi-elle, l’emplit de bonheur. Sa mère pétillait d’allégresse en les installant au petit salon, s’informant du pourquoi du comment des événements. Tant bien que mal, Erik joua les interprètes, traduisant pour Opal le doux babil de sa mère.
Elle veut savoir où on s’est connu, comment on est tombé amoureux… , lui murmura-t-il à l’oreille en y posant un baiser. Je lui résume notre histoire, elle ne nous croirait pas si j’entrais dans les détails.
Très accorte, Mme Nielsen s’affaira aux fourneaux, ravivant le feu, y plaçant un petit ragoût de renne, elle revint près des tourtereaux et son visage blêmit à la vue des mains dégantées de son fils. Avec une agitation folle, elle s’empara de la dextre de son fils, le bombardant de questions :
Où as-tu trouvé ça ? Qui te l’a donnée ?
C’est Opal… après une rencontre avec… le père Noël…
Pour un peu, il se prenait une baffe. Et Opal qui en rajoutait :
Que se passe-t-il, Erik? Ta mère semble vraiment choquée par...ta bague? Qu'est ce qu'elle a... dis-moi à la fin!
Pris entre deux feux, Nielsen ne savait plus trop quoi. Il se tourna vers la jeune fille à qui, perdu, il demanda de patienter. Un long conciliabule eut lieu. Plus sa mère parlait, plus Erik se sentait troublé. Il apaisa la fougue de sa mère pour rapporter à Opal la traduction de l’échange :
Maman connaît la bague ! Elle est légendaire. Seul un descendant des Aegir est capable de la porter sans… en mourir.
Il vit Opal pâlir et lui serra plus fortement la main :
Ne t’inquiète pas ! Tu ne savais pas, moi non plus. Mais puisque je suis là c’est que la légende est réelle. Mère désire que l’on aille immédiatement chez le notaire Svensson. Je ne peux pas t’en dire plus ; on dirait qu’elle est devenue folle.
Le ragoût fut mis de côté, chacun se rhabilla et tous sortirent. Par chance, Maître Svensson habitait le quartier voisin, plus cossu mais sans outrance. Les pavillons y étaient vastes et riches, une boniche répondit aux coups répétitifs que porta Admée au lourd panneau de bois. Une vive conversation s’engagea entre la petite femme et la domestique. Toujours interprète, Erik traduisit à Opaline :
Elle insiste pour que l’on soit reçu toute de suite ; l’autre ne veut pas et…
Il dut s’interrompre car sa mère venait de lui prendre la main baguée pour la mettre sous le nez de la boniche qui en passa par un arc-en-ciel de couleurs avant de les introduire dans le vestibule. La neige de leurs semelles eut à peine le temps de mouiller le paillasson que déjà un homme replet en veste d’intérieur accourait. Nouveau dialogue acharné, un œil lunetté examina la bague, Erik commenta :
Il n’en revient pas ! Cette bague est disparue depuis plusieurs centaines d’années mais tous connaissent sa valeur. Il dit que nous devons absolument aller à Stockholm. Il est… des nôtres et nous invite à transplaner depuis son bureau.
Laissant la domestique en plan, le quatuor s’enferma dans l’étude. Un portoloin fut fabriqué avec une agrafeuse. Dès qu’il eut mis son manteau, au signal du notaire, les quatre la touchèrent. Stockholm… Ville magnifique dont aucun n’eut le temps d’apprécier quoique ce soit. Au pas de charge, Svensson les mena à un immeuble moderne où il réclama le droit d’entrée. Le vigile faisant la sourde oreille, la magie joua ; l’autre obtempéra. Il veut que l’on convoque de toute urgence le directeur de cette banque - un dénommé Olaf Mälhammar – pour une affaire de la plus haute importance.
On parqua le quatuor dans une salle très confortable ; l’attente débuta. Erik avoua en anglais :
Je ne sais pas du tout ce qui se mijote. Mère refuse de m’en dire plus ; idem pour Svensson. Ils sont focalisés sur la bague comme si c’était la révélation du siècle.
Pressant la main d’Opal, déboussolé de jouer les interprètes de part et d’autre, Erik soupira d’aise en voyant le directeur se pointer. Celui-ci n’y alla pas par quatre chemins en exigeant de voir l’anneau de Nielsen. Dès qu’il le vit, il se troubla puis tenta de le lui enlever. Il tira, poussa, Erik rouspéta :
Vous allez m’arracher le doigt ! Cessez ! Ce truc me colle à la peau depuis que je l’ai enfilé.
Décomposés, notaire et directeur se consultèrent du regard avant de se soumettre :
Vous êtes sans conteste le dernier héritier des Aegir, veuillez me suivre, s’il vous plaît.
Ma fiancée peut-elle nous accompagner ?
Le directeur ne s’y opposa pas. Ils laissèrent Admée et Svensson en tête-à-tête pour suivre Mälhammar dans son bureau. Là, il indiqua les sièges pour que le jeune couple s’assît, puis pianota l’ordinateur. Il rajusta ses lunettes avant de conclure en fixant Erik :
Vous êtes, sans contestation possible, le dernier descendant de la lignée Aegir éteinte depuis 800 ans avec le décès du prince Sven Aegir. Ses avoirs ont été préservés. Au fil du temps et des intérêts, Monsieur Nielsen… vous voici à la tête de…
Il tourna l’écran vers Erik qui faillit s’évanouir devant la multitude de chiffres qui s’affichaient.
O… Opaline, dis-moi que je ne rêve pas.
Fabuleux, insensé ! Il y avait de quoi acheter le village complet et la banlieue avec sans compter une foule d’autres trucs.
C’est vraiment à moi, tout ça ?
A la confirmation du directeur, sans souci de l’offusquer, il enlaça Opal dans un baiser délirant :
Je suis enfin digne de toi ! On installe mieux maman puis on file chez tes parents. Tu veux ?
Il savait qu’elle se fichait de ses conditions de vie. Sa famille ne serait pas nécessairement du même avis. Autant mettre tous les atouts du bon côté. |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 1 Mar - 19:43 | |
| Par les puissants dieux de l'Uluru!...Par le monde des rêves qui régissait celui de la réalité! Opal n'en revenait pas! Ce qui venait de se passer dans le bureau du banquier la laissait sans paroles, ce qui dans le cas de Miss McLane était déjà beaucoup dire!
Le baiser, plein de fougue, dont l'octroya un Erik délirant ne fut pas pour améliorer l'efficience de ses idées! S'il fallait en croire à ce qu'elle venait d'entendre et de voir, son Erik adoré était exactement ce dont il avait l'air: un prince...et un prince très riche, par surcroit.
Je suis enfin digne de toi ! On installe mieux maman puis on file chez tes parents. Tu veux?
Vouloir? Il en avait des idées...c'était la seule chose qu'elle désirait au monde! Lui montrer son monde, à elle de venait impératif .
Tu as toujours été digne de moi, Erik, toujours! Que tu sois un prince ou pas, ça ne change rien..tu es l'homme que j'ai élu!
Installer belle maman ne fut qu'un tour d'énorme plaisir et Opal y aida de bon cœur. La mère d'Erik l'avait conquise et elle s'y prit de son mieux pour aider Erik l'installer comme ils se devait à la mère d'un Aegir. ... Le retour à l'école ne fut qu'un petit interlude...vite passé. Opal n'en garda presque aucun souvenir, tout aux préparatifs de la rencontre avec sa famille...et le jour arriva...
Quels que soient les griefs qu'Opal pouvait avoir contre les moyens de locomotion sorciers, ce voyage éclair via portoloin eut la vertu de la réconcilier avec.
Kelamera leur apparut dans toute sa splendeur...La maison, nichée au creux d'un parc soigné, aux senteurs délicieuses, dont celles du jasmin du Cap qui peuplaient les souvenirs d'Opal.
L'après midi finissait, éclatant de couleurs...
M'man! Je suis là!!!
Avertie d'avance par le patronus de sa fille, un grand kangourou assez encombrant, Mrs.McLane ouvrit largement la porte. Sa petite Opal n'avait pas changé son style d'arriver...mais cette fois, elle n'était pas seule.
Ma chérie!!!
Il n'en fallut pas plus, se défaisant de l'étreinte de son prince Opal bondit vers sa mère. Carreen Abernathie n'était pas exactement ce qu'on pouvait s'imaginer comme mère d'Opal. Élégante, délicate, une véritable dame. Ces alentours hauts en couleurs s'accordaient mal avec son allure, si anglaise, pourtant, elle s'y était bien adaptée et y avait, très bien, fait sa vie. Opal avait peu de sa mère, peut être la couleur des cheveux ou le vert changeant des yeux...à part cela, elles étaient le jour et la nuit...mais ne s'accordaient que mieux pour autant.
Maman...je suis si contente d'être ici...Tu m'as tellement manqué. J'ai tant à te raconter mais avant...voici Erik.
Elle tendit la main vers son chéri et serra la sienne dès qu'il fut à se côtés.
Nous allons nous marier!
Normalement on donne ce genre de nouvelles après certains préambules mais Opal entendait faire les choses à sa façon. Sa pauvre mère eut donc droit à un de ces faits, directs et sans anesthésie auxquels sa fille semblait si affecte. Elle coula un regard poli mais inquisiteur envers l'élu et ne put, au premier abord, lui trouver un défaut quelconque. En plus le garçon se comportait comme un vrai lord et était définitivement très mignon!
Mais bien sûr, la vie n'est pas toujours une partie de plaisir. Il fallait encore entendre l'avis des hommes de la maison...et chez les McLane, ce n'était pas ce qui manquait.
Jarrod, père et fils, furent les premiers à débarquer. Deux grands bonshommes bruns, tannés de soleil, semblables à s'y méprendre. Papa McLane, toujours bel homme, la cinquantaine à peine dépassée en beauté, bâti en athlète rompu aux arts de la vie campagnarde. Son fils, réplique exacte, avec 25 ans de moins. Opal ne semblait pas le moins amoindie devant ces deux là, elle se lanca à leur cou , tout à son bonheur. L'accueil ne fut pas moins chaleureux. Pas doute, on l'aimait à la folie Miss McLane.
Luke et Matt arrivèrent un peu plus tard. Opal avait prévenu son chéri sur ces deux là. Le premier, un grand gaillard blond, à la mine souriante mais bâti en bûcheron et l'autre, aussi grand mais l'air plus élégant et convivial...certainement le seul à avoir hérité le charme délicat de la mère. Ils eurent droit à un accueil délirant de la part de la petite sœur prodigue et ne restèrent pas en moins au moment de démontrer leur joie...ils adoraient Opal et pour ne pas manquer à ce qu'on attendait d'eux, décochèrent un regard suspicieux vers le jeune homme blond ,qui aux dires de leur petite chérie allait, sous peu, ils le veuillent ou pas (elle avait été très claire sur ce point!), se convertir en leur beau frère.
Matt fut le premier à réagir, convenablement et se dirigea vers Erik, un sourire franc aux lèvres, pour lui serrer la main.
Faut dire que pour un Serpentard tu n'as pas l'air si mauvais!
Opal eu un sourire de travers et fusilla son frère du regard mais déjà Luke arrivait à la rescousse.
Alors, tu envisages te marier avec notre sœur...tu sais au moins monter à cheval, toi?
Luke, tu n'as pas le droit de te montrer si odieux...et toi, Matt...si Erik est à Serpentard, ça ne veut pas dire qu'il soit un crétin comme Malefoy!!!
Elle n'avait pas de mal à s'imaginer ce que réservaient ses frères à son fiancé mais ce qui comptait à ses yeux était l'accueil de ses parents. Sa mère semblait très satisfaite de son élection...Erik répondait parfaitement à son idée du jeune lord dont elle avait rêvé ( sans beaucoup d'espoir!) pour son unique fille. Son père, plus mesuré, parlait de la pluie et du beau temps...très McLane... |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Lun 2 Mar - 15:11 | |
| Son Opaline, son adorée, accepta bellement la nouvelle condition d’Erik. En fils respectueux, maintenant qu’il était nanti d’un portefeuille quasi démesuré, il tint d’abord à installer dignement sa mère. La magie aidant, le déménagement ne prit que quelques instants. Une belle villa tout confort accueillit Mrs Nielsen malgré ses réticences. Habituée à vivre chichement depuis des années, un tel changement ne l’agréait qu’à moitié.
Le magasin ne sera plus pour toi qu’un amusement et pas un gagne pain, lui affirma Erik avant de la quitter.
Le jeune couple n’était venu que pour la journée ; ils devaient déjà se séparer.
Je te préviendrai quand nous aurons fixé la date du mariage. Ça ne devrait pas trop tarder.
Là, le jeune homme ne pouvait que l’espérer. Une grande épreuve restait à surmonter. Opal avait beau se montrer confiante et rassurante… Il était vraiment dans ses petits souliers à l’idée de rencontrer la famille de sa belle. Retour express à Poudlard de quoi faire quelques devoirs en retard puis… Bienvenue à Kelamera. Jamais Erik n’avait tant voyagé. Le dépaysement total le scia. Passer du froid intense à cette chaleur torride, le décomposa légèrement. Sensation hautement désagréable de se présenter en sueur auprès de ses futurs beaux-parents… Gazelle bondissante, Opaline s’échappa de ses bras pour courir appeler sa mère avertie de son arrivée par patronus. Wow…
*Voilà une véritable Lady*
Pas le temps de penser plus loin, Opaline engageait les présentations :
Maman...je suis si contente d'être ici...Tu m'as tellement manqué. J'ai tant à te raconter mais avant...voici Erik. Nous allons nous marier!
Directe, telle qu’il l’aimait, la jeune demoiselle n’y allait pas par quatre chemins. L’œil inquisiteur posé sur lui n’affecta pas le moins du monde Erik. Ce qui le dérangeait était cette chaleur d’enfer. Mrs McLane le comprit-elle ? Elle convia le jeune couple à l’intérieur où régnait une atmosphère raisonnable. Pas le temps de se retourner, voilà que deux McLane se pointaient. D’après ce qu’Opal lui avait raconté, il les identifia aussitôt : Jarrod père et Jarrod fils. Pas à dire, ils adoraient la petite dernière vu les accolades qu’elle reçut. Erik fut jaugé mais sans plus jusqu’à l’arrivée des deux autres frères de son aimée. Là… malgré les efforts déterminés d’Opal, le Suédois en prit plein la figure.
Faut dire que pour un Serpentard tu n'as pas l'air si mauvais!
Tout le monde ne peut pas aller à Serdaigle ou à Gryffondor…
Alors, tu envisages te marier avec notre sœur...tu sais au moins monter à cheval, toi?
Je n’envisage pas, c’est décidé ; crâna Erik. Pour le cheval… c’est quand tu veux.
Opal tenta de baisser le feu mais le défi était lancé. Avec une bourrade dans le dos à faire craquer les os, Matt entraîna Erik dehors.
*Qu’est-ce qui t’a pris Nielsen ? Tu n’es jamais monté à cheval de ta vie.*
Le frère d’Opal le guida à l’arrière de la bâtisse où une prairie clôturée s’ouvrit à ses yeux. Plusieurs montures y broutaient calmement sous le ciel déclinant.
Choisis celui que tu veux. Moi, je prends Phébus.
Un sifflement plus tard, un étalon caracola vers son maître qui lui flatta les naseaux en rigolant :
Je te conseille Anabelle… elle est très docile. Pas comme Tornado… c’est un démon.
L’allusion était trop forte, Erik sentit ses joues se colorer.
*Je suis le dernier des Aegir , je dois y arriver.*
Il enjamba la clôture et se dirigea droit vers le cheval incriminé. Ruades, ébrouements n’émurent pas Erik. La langue de ses ancêtres parla pour lui. Lentement, il marmonna une ballade issue de merlin sait où. Son babil intrigua l’étalon qui stoppa tout mouvement. Sans aucune appréhension, Erik tendit la main en avant. Le cheval accepta sa caresse, le Suédois s’enhardit. Flatteries, murmures, tout en douceur le jeune homme convainquit le rebelle à l’accepter sur son dos. Une fois juché en hauteur, fier comme Artaban, Erik se tourna vers Matt :
On la fait cette course ?
L’autre semblait estomaqué. Il enfourcha Phébus et se lança au galop aussitôt suivi par un Nielsen hilare. S’accrocher à la crinière de sa monture lui parut aussi naturel que de prendre un balai. Le saut de la clôture fut un bel amusement. Erik riait et chantait en même temps. Tornado était maté ; Matt l’était-il ? Vu la façon dont ce dernier l’éteignit après leur galop fou, aucun doute là-dessus. Que dire du regard d’Opal… Une once de reproche mais un tel sourire suivi d’un baiser dévorant… devant ses parents… wow, cela valait le déplacement. |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Mer 4 Mar - 11:24 | |
| Quel retour en beauté! Kelamera l'accueillait dans toute sa splendeur et pas à dire...ses frères aussi. Bien sûr, Jarrod, avec son calme proverbial n'y prenait pas part mais Luke et Matt s'en donnaient à cœur joie. De rien ne valaient ses regards assassins, les sieurs McLane entendaient l'affaire à leur façon.
Erik avait relevé le défi de Luke. Opal trembla, d'autant qu'elle sache son chéri n'avait, de sa vie, approché un cheval et les choses pourraient tourner à l'aigre, là. Mais Erik semblait si calme et ravi de la vie, que la demoiselle de Kelamera supposa qu'il avait plus d'un tour dans son sac et suivit la procession jusqu'au pré où se trouvaient les chevaux.
Tu sais comme sont tes frères, ma chérie...ils vont le mette à preuve, mais ne crains rien...je décèle chez ce jeune home une force qui lui permettra de s'en sortir sans problèmes.
Opal se tourna vers sa mère, qui souriait mystérieusement, en arquant le sourcil à sa façon.
Vraiment, Maman?
Carreen McLane acquiesça, en souriant toujours. Elle avait toujours été très douée pour reconnaître certains faits qui pour d'autres ne semblaient pas évidents. L'impression première sur ce jeune homme avait été très bonne, elle en était ravie, et normalement...les premières impressions sont toujours les bonnes.
Ne t'en fais pas.
Opal n'attendit pas à en savoir plus. Matt venait de choisir Phébus et offrait, noble âme, Annabelle à son prince mais celui ci ignora cela et se dirigea, sans hésiter, vers Tornado.
*Il est devenu fou. Ce cheval est un vrai démon!*
Mais le dernier des Aegir semblait savoir bien s'y prendre. Que murmura t'il à l'oreille de Tornado? L'étalon devait comprendre la langue de anciens dieux du Walhalla parce qu'il se plia à la volonté de ce prince blond venu du Nord et ne renacla presque pas quand celui ci sauta sur son dos.
Que Matt monte sans rênes ni monture n'avait rien de particulier...il le faisait depuis sa plus tendre enfance, mais qu'Erik fasse de même tira un Oh! plein de stupeur aux spectateurs de ce singulier pari et encore plus quand le Serpentard, narquois, piqua les flancs de sa monture.
On la fait cette course?
Opal aurait voulu bondir dans l'arène mais la poigne de son frère Luke la retint.
Laisse le. Matt ne lui fera aucun mal...et Tornado non plus, si j'en crois à mes yeux.
Quelle fière allure! Juché sur cet étalon , réputé comme le plus rétif, Erik s'élançait comme cavalier accompli. Sauter la clôture ne sembla qu'un jeu d'enfants, la course à travers la prairie baigné du soleil couchant...un rêve. Le retour...un triomphe!
Sans pouvoir s'en empêcher, tant pis pour la famille, Opal sauta au cou de son prince, dès qu'il eut mis un pied à terre et que Matt, qui lui faisait craquer les os lui en laisse l'opportunité.
Tu m'as fichu une drôle de trouille...mais wow! Tu as été superbe!
Un baiser à en perdre le souffle s'en suivit. La tribu McLane garda un silence respectueux jusqu'à ce que Papa ne se racle discrètement la gorge, les ramenant abruptement à la réalité. Opal se sépara du jeune homme et se tourna vers sa famille.
Je vous l'avais dit...Il est unique!
Elle passa son bras sous celui d'Erik et celui de son père, en souriant, ravie.
Ça vous dirait de rentrer à la maison et boire une bière...Il fait une chaleur d'enfer...à Poudlard, il a neigé, ce matin.
Miss McLane savait sciemment que ça ne finirait pas là. Le lendemain, ses frères se feraient un plaisir en mettant Erik à l'épreuve mais elle n'avait aucun doute qu'il saurait s'en tirer de maitresse façon.
Ce soir, par contre, son monde était complet. Kelamera et Erik...que demander de plus. En entendant ses frères se lancer des blagues, son prince bavarder avec son père et voir sa mère sourire tranquillement, Opal se dit que la vie était belle...absolument parfaite! |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Lun 16 Mar - 1:59 | |
| Grimper sur cet étalon réputé indomptable gonfla le cœur d’Erik d’une joie sans borne. Sauter la barrière, courir et dépasser le frère de son Opaline furent un plus grand plaisir encore. Pas autant que ce qu’il reçut en retour quand il mit pied à terre. Cette étreinte à couper le souffle devant tout ce monde… Wow, géant. Le père, un peu embarrassé, mit fin à cet échange torride en conviant tout le monde à l’intérieur. Les émotions, ça creuse, le jeune Suédois s’y prêta joyeusement sans lâcher la taille de l’élue de son cœur. La table dressée en un clin d’œil, Erik s’assit au côté d’Opal qui rayonnait de satisfaction. N’avait-il pas suffisamment prouvé sa bravoure et sa dignité ? Manifestement… non aux yeux de certains. Matt le railla très vite ; à peine le premier plat sur la table, il attaqua :
Qu’as-tu raconté à ce diable de Tornado ? Une berceuse de chez toi ?
Là, Erik réfléchit. Deux options s’ouvraient… Vérité ou mensonge. Il eut envie de dire « Tornado ne répond pas aux ordres d’un idiot » ce qui était une vérité. Il tourna la pique de cette manière :
Pas de berceuse. J’ai usé de la langue des anciens de chez moi. Je lui ai simplement assuré que je ne lui voulais aucun mal, que je le trouvais superbe et que je serais honoré de le monter.
Rire des uns, scepticisme des autres. Nielsen n’éprouvait désormais plus aucune crainte. Il avait conquis l’amour d’Opal, le reste lui importait peu. Il avait hésité, un moment, à jouer son rôle d’abruti qui ne pigeait pas la moitié des mots et répliquait tout aussi mal. Sa dulcinée n’aurait pas apprécié, il l’aurait juré, aussi se comporta-t-il du mieux qu’il pouvait. Il pressentit que les frères McLane n’en resteraient pas là… avec raison. Si Erik avait convaincu les parents de son Opaline, les trois aînés désiraient encore le tester. A peine le potage terminé, Jarrod fils désira tâter le goujon. Erik le savait cracmol. User de magie contre lui serait sûrement considéré comme une attaque vile, aussi subit-il son défi avec défiance. Rien de moins qu’un bras de fer…
Je parie que je te fais rompre en moins de deux minutes, ricana Jarrod.
Les frères rirent, Opal semblait sur le point d’éclater ; sa mère la retenait. Lorsque l’on constatait la différence de gabarit… tout le monde aurait ri. Nielsen n’était pas à la hauteur de ce costaud. Fin et musclé, devant un tel costaud, il faisait figure de poids plume ou mouche. Il ne pouvait pourtant se dérober. Avec un regard navré vers son Opaline, il accepta la joute proposée. Deux mains se nouèrent, coudes sur la nappe immaculée. Erik connut immédiatement sa douleur sous la poigne d’un Jarrod goguenard.
*Costaud, le mec. Pourquoi dois-je subir ça,*
Il en avait presque les larmes aux yeux tant l’autre lui broyait les phalanges. Utiliser un sort informulé le tenta mais Erik résista :
*Si je fais ça, autant m’avouer vaincu*
Jamais, pour les doux yeux d’Opal, il ne dérogerait. Que sa famille le mette à mal, il s’y était résigné dès le départ. Devoir se comporter tel un moldu pur souche l’étonnait lui-même mais que n’aurait-il pas fait pour la femme de sa vie ? Diable, le Jarrod ne le ménageait pas. De la sueur vint perler son front dans la résistance qu’il tenta d’opposer à ce malabar. La chute était inévitable. Ce futur beau-frère lui menait la vie dure. Impitoyablement, le poignet d’Erik se rapprochait de la nappe.
*Distrais-le, c’est ta seule chance*
Dans un éclair de lucidité, soutenu par le doux regard de celle qu’il adorait, il feignit l’épouvante :
Une nuée de doxis !, Là- bas !
Le lourdaud tourna la tête ; Erik en profita pour rompre cette joute inutile en abattant le revers de la main de Jarrod sur la nappe. Un silence pesant suivit cet exploit. Opal dérida la scène à sa façon explosive. On put passer au second plat. Agneau aux lentilles… Pourquoi pas ? Ayant toujours possédé un solide appétit, Nielsen ne rechigna sur rien. Sauf quand…
Allez, faut que tu passes aux godets ! déclara Luke.
Euh… C’est-à-dire ?
L’agneau et son accompagnement furent délectables ; la suite beaucoup moins… Presque religieusement, Luke aligna des petits verres en face d’Erik et de lui-même. Un sourire aux lèvres, le frère d’Opal les emplit d’un liquide clair comme de l’eau :
Spécialité locale ! A ta santé !
Erik aurait donné n’importe quoi pour éviter ça. Lui et l’alcool, ça faisait deux. Il s’était bien enfilé des verres sans rouler sous la table mais ce que proposait Luke lui sembla insurmontable.
*Si je les transformais en douce en thé…*
L’idée était tentante mais ce serait de la triche, or pas question d’être roublard même en étant serpentard. Un œil de chien battu vers Opal, Nielsen prit le verre :
hälsa
ce qui signifie « Santé »
Il avala d’un trait ce « jus » local. La tête lui tourna. Luke goba verre sur verre. Erik prit du retard. Au troisième, Nielsen chanta « la vie en rose » de piaf ; au sixième, des chants paillards animèrent l’assemblée. Au dixième verre, le jeune homme rit beaucoup avant de regarder ses mains :
Je vois double, ? j’en vois quatre. Eh…. Oh… HELP.
Onze, douze, treize… Il se sentit honteux d’abandonner. Il le dit dans sa langue natale à laquelle personne ne comprit goutte. Puis…. Il sentit son siège tourbillonner. Quelque chose de plus fort que lui l’emportait et, malgré son ivresse, il comprit que quelque chose de bizarre se passait.
Opaline !!! hurla-t-il terrorisé.
Il se dissolvait, s’évaporait. Lorsqu’il se rétablit, il n’en crut pas ses yeux. Une foule de gens habillés étrangement l’acclamait :
Longue vie au roi !
Totalement déboussolé, Erik vit une cour complète de notables se prosterner à ses pieds. Une jeune fille, blonde et bien moulée, se jeta sur lui, l’embrassant passionnément :
Mon aimé est de retour ! Je t’adore. Nos noces seront superbes, demain.
Demain ? Non, NOOOOON ! Lui, il voulait Opal, et rien d’autre. Il la chercha parmi ces étrangers. Il était perdu, paumé. Elle devait être là, quelque part… |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Jeu 19 Mar - 13:35 | |
| Franchement ses frères n'avaient pas de manières! Opal était sur le point de se fâcher pour de bon, ce qui pouvait résulter épique mais encore une fois sa mère la calma.
Tu les connais, ma chérie, ils n'en feront qu'à leur tête jusqu'en avoir le cœur net sur ton fiancé.
Erik va penser qu'on est des sauvages!
Le pauvre devait en être plus que convaincu en fait. Sous leur air bonhomme, les jeunes McLane étaient des démons d'iniquité quand l'envie leur en prenait. Elle savait qu'ils feraient n'importe quoi pour ridiculiser son aimé et le faire désister de l'idée de l'épouser...ou tout au moins lui faire comprendre que leur monde à eux était exclusivement pour hommes...comme eux.
*Ouais...sûr qu'ils veulent me voir mariée avec Alex...ou encore avec Nick...comme ça la chose reste entre copains...et à toi de te débrouiller comme la gentille petite femme du grand fermier du coin!...Qu'ils aillent se faire voir...*
Elle ne s'était pas attendue à voir Jarrod prendre part aux frasques des deux autres et le voilà qu'il s'y pliait de bon cœur. Un bras de fer! Il n'y pensait pas...Erik n'était pas un gringalet mais face à Jarrod McLane il faisait faible figure.
Je parie que je te fais rompre en moins de deux minutes!
Ne sois pas brute, Jarrod, fulmina t'elle, tu devrais avoir honte!
Mais son frère aîné n'avait que faire de ces arguments et le défi commença. Depuis le premier instant, il resta clair qu'Erik était en franc désavantage. Opal fut tentée de lancer un sort à son frère mais seul son sens de l'équité l'en empêcha...son chéri n'aurait pas apprécié qu'elle intervienne, de toutes façons, pas Serpentard pour rien Erik se débrouilla brillamment opposant ruse à force. Il créa distraction et vainquit Jarrod en dernière instance.
*Et dire que Jarrod n'a vu une doxy de sa vie!*
Yeah!!!, clama t'elle en rompant le silence qui suivit à cet exploit jamais vu. Jarrod était réputé d'imbattable dans le bras de fer. Elle nargua son frère en lui tirant la langue et octroya Erik d'un bien mérité baiser...faudrait s'y habituer à cette Opal si ...amoureuse!
On put continuer à manger en paix mais ça ne dura pas trop longtemps...voilà que Luke déclarait d'un air empreint d'innocence qu'il était heure de passer aux godets.
Ah non...pas ça!, se rebella Opal.
Proteste inutile, le tortionnaire de service alignait déjà devant le jeune suédois les petits verres qu'il emplit d'un alcool de sa perfide création.
Sympa ça, vous avez aussi une distillerie clandestine...on aura tout vu!, marmonna Opal, outrée du traitement auquel son amour avait droit.
Pour alors les parents avaient quitté la table et la salle à manger laissant la jeunesse débrouiller ses différences, sachant que ça n'irait pas plus loin qu'une beuverie effrénée et le lendemain une gueule de bois inoubliable...
On n'y alla pas de main morte. Verre après verre, l'ambiance se detendit...à sa façon! On chanta, on récita, manque de peu pour qu'on danse. Opal avait elle aussi goûté à la création alcoolique, la trouvant forte mais agréable même si ça mettait le feu aux tripes. Matt la secondait bellement et au bout d'un moment, alors que Luke et Erik enfilaient verre après verre, eux ils chantaient des balades nostalgiques du terroir. Jarrod se marrait comme un fou en faisant la troisième voix...le belle fête.
Bien sûr au dixième verre d'enfilé, Erik semblait avoir tout le mal du monde à se montrer cohérent mais n'avait pas l'air particulièrement malheureux. Luke tenait mieux la boisson mais avait déjà la langue lourde et débitait plus d'âneries qu'à l'habituel.
Matt et Opal avaient entamé la balade du pendu borgne de Ballarat quand le drame se déchaina...Un étrange tourbillon semblait faire valser le siège d'Erik qui commença à...s'estomper, englouti par une phénomène inexplicable.
Opaline!!!
Le hurlement du jeune homme était de terreur et Opal comprit en une seconde que quelque chose de terrible était en train d'emporter son chéri.
Ginnungagap!, hurla t'elle à son tour en bondissant vers où Erik disparaissait déjà. Matt qui ne l'avait pas lâchée suivit...et avant d'avoir pu dire ouf...ils avaient disparu eux aussi.
Soudain très lucides Jarrod et Luke se regardèrent...avant de se mettre à hurler comme des déments en demandant de l'aide. Père te mère se précipitèrent vers la salle à manger en pensant que sous les effets de la boisson Matt essayait de tuer le fiancé d'Opal...mais ce qu'ils trouvèrent là les consterna au plus haut point. Jarrod et Luke semblaient terrifiés...et racontaient l'histoire la plus invraisemblable qu'il soit.
Opal a crié un truc bizarre...
Ginnungagap!, assura Jarrod en cherchant appui sur la table, il tremblait.
Oui...c'est ça puis...elle a sauté...dans ce truc où Erik a disparu...et Matt l'a suivie...
Et maintenant...ils se sont enfumés...tous les trois!
Carreen se sentit défaillir...Ginnungagap! Elle avait entendu ce mot...trés longtemps auparavant mais se souvenait clairement de ce que cela signifiait.
Vortex...ils ont été pris dans un vortex temporel...Oh, mon Dieu...ces enfants sont perdus dans le temps!!!
Jarrod, sr, pourtant habitué aux bizarreries des sorciers continuait sans rien comprendre...
...
Aouch...tu m'es tombé dessus, animal!
Opal poussa son frère et se releva. Quel atterrissage en catastrophe. Matt se redressait à son tour en se massant le crâne.
Mais...dis donc...regarde moi ça!!!
La jeune australienne avait presque crié en découvrant ce qui les entourait. Ils se trouvaient un peu en retrait d'une foule bizarre...enfin, bizarre à cause de leurs habits et de leur façon de parler...ou plutôt d'acclamer. Opal fronça les sourcils et prêta oreille attentive aux cris de la masse humaine en liesse.
Matt...ça parle suédois.
Quoi???
Matt...on est fichus!
Il ne l'aurait pas mieux dit mais le moment n'était pas pour perdre la tête. Pour si jamais il se munit de sa baguette et indiqua á sa sœur de faire de même. Celle ci obéit et s'accrocha fermement à son bras. Les idées tournaient follement dans sa tête...des souvenirs revenaient au triple galop. Elle avait déjà vécu une situation semblable et alors...avaient eu affaire à des pirates des Caraïbes, à Christophe Colomb qui s'était fâché parce qu'ils avaient découvert l'Amérique avant lui...
On a voyagé dans le temps...et si je ne me trompe pas on a atterri en plein...dans la Suède il y a...Merlin sait combien de temps...mince et dire que je ne pige pas un mot de cette langue.
J'arrange ça!
Elle s'était toujours émerveillée de la capacité de son frère à l'heure de faire usage de la magie, il marmonna quelques incantations et du coup...elle se trouva en train de comprendre ce qu'on parlait autour d'eux.
Fichtre...ils acclament le Roi!
J'ai compris, assura Matt, taciturne, mais il va falloir ne pas trop se faire remarquer alors..
Discret coup de baguette et leurs habits prirent de la couleur locale...adieu jeans. Opal se trouva vêtue d'une longue robe et coiffée d'une toque dont les voiles prenaient gracieusement son menton. Matt offrait une allure très gaillarde vêtu en gentil homme moyenâgeux...
Super, frérot...tu suis la mode...allons voir ce qu'il se passe.
Ils se frayèrent passage parmi la foule sans trop de mal. Leurs habits plus élégants que ceux du reste des présents, les mettait en avantage et ils arrivèrent sans mal au premier rang rien que pour assister à un spectacle qui les sidéra pour de bon...Face à eux, vêtu de royaux atours, Erik Nielsen se faisait acclamer comme roi...
Par les barbes de Melquiades...ton fiancé est roi.
Je le savais prince...mais là il en a fait du chemin...et...OH!
Outrée au plus haut point elle venait de voir une blonde opulente se jeter au cou de son aimé, qui roi ou pas, était toujours son fiancé...et l'embrasser passionnément avant de déclarer , rayonnante.
Mon aimé est de retour ! Je t’adore. Nos noces seront superbes, demain.
Avant que Matt ne puisse la retenir Opal avait bondi en avant.
Là, ma belle, tu peux toujours courir...le Roi...il est à moi!
Et sans l'ombre d'une hésitation elle avança vers le trône.
*pfft...le mesures de sécurité sont à en pleurer!*
Je suis là, Majesté...ayez la sublime bonté d'éclairer à vos sujets qui je suis et quelle est ma place auprès de vous.
Le tout en coulant à son bien aimé un regard plus qu'expressif et priant tous les dieux de l'Uluru pour qu'il n'ai pas paumé son souvenir chemin faisant...puis pour si jamais, à voix basse et se penchant vers la royale oreille:
Dis quelque chose, Erik...et ne me regarde pas comme ça...oui, je parle suédois. Matt est avec moi.
On les regardait bouche bée. La blonde avait viré au rouge soutenu et si ca n'avait pas été par la providentielle arrivée de Matt à ses côtés, elle aurait sans doute sauté au cou d'Opal McLane, devenue pour le cas la rivale à vaincre..en ce lointain jour de l'an de grâce de ...1199, dans la cour royale de Suède |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 22 Mar - 16:34 | |
| Incompréhensible, illusoire, sonnante ; telle était la situation. Erik avait été repris par le Ginnungagap, ce vortex imprévisible qui basculait le temps. Le temps voulait sa continuité ; lui était une sorte de chaînon manquant que des forces inconnues désiraient raccorder. Que cette fille blonde et opulente lui saute dessus en le traitant d’aimé, le souffla dans tous les sens du terme.
*OPALINE ! *
Confus, il ne pigeait rien à cet accueil grandiloquent, à croire que tous attendaient son retour à cet instant précis. Roi ? Mais non, selon ses dernières informations il était prince… Ces gens se trompaient… Puis, charmante dans des atours qu’elle n’aurait pas voulu porter à un bal masqué, elle se présenta à lui, repoussant la blonde :
Là, ma belle, tu peux toujours courir...le Roi...il est à moi!
Son premier mouvement fut de vouloir étreindre son adorée mais quelque chose d’inattendu se produisit… une sorte d’Impero informulé lui cloua le bec. Opal insista :
Je suis là, Majesté...ayez la sublime bonté d'éclairer à vos sujets qui je suis et quelle est ma place auprès de vous.
Impossible d’émettre un son. Nielsen était sous le joug d’une puissance qu’il n’avait vue venir. Evidemment l’Australienne s’inquiéta :
Dis quelque chose, Erik...et ne me regarde pas comme ça...oui, je parle suédois. Matt est avec moi.
ça, Erik le remarqua. Même attifé à la dernière mode du coin, le frère préféré d’Opal détonnait dans cette foule de visages très blancs. Il avait oublié de décolorer son magnifique bronzage qui le faisait presque paraître Maure parmi ces Suédois. Pas moyen de bouger ni de parler. Nielsen était à la torture car sa tête fonctionnait très bien, elle.
Une sorte d’épouvantail à moineaux surgit sur le devant de la scène. Affublé de colifichet en os (humains ?), grandoloquent dans sa robe rouge aux motifs astrologiques, ce barbu harangua la foule :
Les astres ne mentent jamais. Ils prédisaient le retour du roi et tout a été préparé en fonction de cet heureux jour. Demain, des noces somptueuses se dérouleront entre damoiselle Hilda Mortensen et notre souverain EriK Aegir. Que l’on s’empare des intrus !
Cet homme fit de grands gestes avec sa baguette. Celles d’Opal et Matt s’évaporèrent ; des gardes s’emparèrent d’eux. Inutile de dire (mais je le dis quand même) que les Mc Lane ruèrent dans les brancards. Matt se défendit bien en assommant deux gardes mais un sort fusa, le rendant aussi tranquille que ses moutons. Impavide(en apparence) Erik ne dit rien, se soumit à tout. A l’intérieur, il bouillait :
*Otez vos salles pattes de ma fiancée ; nom d’un troll qu’est-ce qui se passe ? OPALINE….*
La mort dans l’âme il vit s’éloigner l’élue de son cœur. L’épouvantail reprit sa tirade alors que l’on poussait les prisonniers vers leur geôle :
Ce sont des traîtres, ils seront exécutés. Moi, Lennart Bamako, grand mage aux immenses pouvoirs, je vous le dis : une erre nouvelle s’ouvrira demain. L’héritier des Aegir est de retour. 18 ans d’absence étaient prévus avant que se renoue la lignée. Damoiselle Mortensen est la seule et unique épousée que les astres ont désignée. Les accordailles s’effectueront demain à dix heures, qu’on se le dise !
Vivats, Bravos, un tonnerre de satisfaction salua ce roi sous apparent contrôle. Hilda se jeta à nouveau sur lui :
Je suis à toi, le destin nous a unis dès notre naissance. Dès ce soir…. Si tu veux…
Très sérieux, comme robotisé, Nielsen embrassa cette dulcinée tombée de ciel. Il sentit la force qui le retenait diminuer. Il aurait pu immédiatement faire ses revendications mais se doutait qu’aussitôt on le contraindrait à nouveau. Aussi joua-t-il la comédie :
Comment te résister ? Je suis le plus heureux des hommes et toi la plus merveilleuses des jeunes filles. Ne vaut-il pas mieux attendre demain pour… consommer ? Tu as vu cette folle qui me réclamait ? Elle rêve ; je ne la connais même pas. Quand monte-t-on l’échafaud ?
Pas demain ; Du sang entacherait notre Lune de miel, mon doux sire.
Erik savait ce qu’elle réclamait, là, tout de suite. Ecoeuré, il s’y plia. Le baiser dévorant qui suivit déclencha le délire de la foule, quoiqu’Erik demeurât assez rigide, comme envouté. Il ne savait pas jusqu’à quel point on voulait le contrôler. Faire croire à l’amnésie lui parut la meilleure carte à jouer. Les autres se méfieraient sûrement. Il sentait le regard du mage sur lui. Il sourit et salua la foule avant qu’un cortège solennel ne le conduisit dans la cour intérieure du château puis dans la salle des fêtes. De longues tables alignées en U, toutes nappées de blanc, n’attendaient que les seigneurs s’y installent. Evidemment, Nielsen reçut la place d’honneur avec à sa droite la belle Hilda rayonnant de bonheur et, à sa gauche l’incontournable Bamako. Un banquet très animé par acrobates et danseurs débuta. Après avoir été servi de fruits et de salades, le défilé des terrines commença. Chaque plat reçut l’approbation du nouveau roi. En douce, tout en ripaillant des volailles et rôts, sans trop dépareiller en imitant les autres qui dégustaient avec les doigts, il s’enquit des événements le propulsant sur le trône. Le Sieur Bamako ne le quittait pas d’un pouce. Mielleux, il dégoisa :
La prophétie que j’eus l’heur d’émettre s’avère exacte, majesté. Perdu bébé, retrouvé homme, Erik reprendra le trône des Aegir. Ton oncle est décédé, tu es l’héritier. Tu dois épouser la belle Hilda ; c’est écrit dans le ciel même avant vos naissances.
D’un pouvoir d’occlumens dont il s’ignorait capable, Erik obscurcit volontairement ses pensées :
*Je vois ton jeu félon ! Tu crois pouvoir me manipuler… tu vas rigoler…*
Aucun doute dans son esprit : ce mage et Mortensen étaient de connivence pour régner à sa place.
Veuillez pardonner ma curiosité mais je ne garde aucun souvenir de ma vie antérieure… Est-ce normal ? Et le Ginnungagap… vous l’aviez prévu ou… créé ?
Houlà ! Quel regard pénétrant. Erik s’empara de son hanap empli de vin pour y échapper. Il n’avait aucune raison de se méfier des plats ou boissons, tous partageaient les mêmes. L’autre prit son temps pour répondre ce qui prouvait la question embarrassante.
Le fait d’oublier est une bonne chose. Cela se produit fréquemment dans ce genre de circonstance à cause du déplacement temporel qui brouille l’esprit du concerné. Ginnungagap prend et donne. Seul un mage d’élite peut parfois le provoquer.
*Et tu ne t’en es pas privé dès que ta combine t’a semblé au point…* Je suis très content d’être revenu, mentit effrontément Erik. Surtout que je vais épouser la plus belle fleur du royaume.
Il accompagna sa tirade d’un chaste baiser sur la main de Hilda qui le dévorait des yeux. Après la série de desserts (gâteaux légers accompagnés d’Hypocras) les luths, flûtes et harpes invitèrent les convives à la danse.
*Ah, non ! Pas ça !* Je me sens très fatigué, souffla-t-il au mage. Puis-je me retirer sans que cela dérange nos hôtes ?
Certainement ! Le roi a tous les pouvoirs.
Bamako se leva, tapa dans ses mains et déclara :
Le repos du roi !
La musique se tut, tous se levèrent et s’inclinèrent tandis qu’un serviteur zélé muni d’un chandelier se posta derrière Erik. Il ne lui restait plus qu’à se lever, saluer Hilda, la cour et suivre ce guide. Comme de bien entendu, Bamako lui emboîta le pas :
*Pas une seconde de solitude, à ce que je vois. Tu me surveilles mieux que Rusard…*
Dépité, Nielsen ne put que subir cette escorte. Sans cesse son esprit se tournait vers les McLane. Qu’en avait-on fait ? Allaient-ils bien ? Imaginer son Opaline en train de croupir dans une cellule infâme l’épouvantait.
*S’ils lui ont fait le moindre mal, je raserai ce royaume de la surface de la Terre.* Que de couloirs et escaliers ! Poudlard n’avait rien à envier à cette forteresse… Des tapisseries animées ornaient les murs, seule différence apparente. Une chambre assez douillette accueillit le trio. Un bon feu flambait dans l’énorme cheminée, de quoi réchauffer ces lieux assez humides. Des candélabres furent religieusement enflammés par le serviteur qui s’éclipsa sitôt sa mission remplie.
Vos appartements vous satisfont-ils, sire ? Le coin d’aisance est derrière ce paravent. Votre chemise de nuit est sur le lit que je vous souhaite confortable. Afin d’assurer votre sommeil, je vous saurai gré d’avaler ceci.
Un claquement de doigt du mage fit apparaître une coupe d’argent au liquide brunâtre qu’il donna à Erik.
*Cours toujours pour que je boive ça !* Oh ! Mais qu’est-ce ? dit-il en pointant un index vers un meuble mouluré.
Le temps que Bamako se retourne, Nielsen vida la coupe dans le pot de fleur le plus proche. Il feignait de boire quand le mage le dévisage à nouveau :
C’est le coffre à linge. Vous y trouverez de quoi vous changer si l’envie vous en dit. Un domestique viendra vous aider à vos ablutions de grand matin. Vos atours de cérémonie seront prêts.
*Je n’en doute pas un instant*
Il baya bruyamment :
Je vais me coucher, je suis réellement fatigué. Cette potion va bien m’aider. Merci infiniment mon*Comment dois-je l’appeler ? Mon guignol ?* ami.
Une révérence, deux pas en arrière, Bamako se retira. Enfin seul ! Se doutant que l’espionnage dont il était l’objet ne tarderait pas à se manifester, Nielsen fit une toilette rapide, enfila la robe de nuit par-dessus chemise et chausses en pensant qu’Opal mourrait de rire en le voyant ainsi, puis souffla les bougies et fila sous ses draps doctement bassinés. Il ferma les paupières, en attente. Comme prévu, moins de cinq minutes plus tard le grincement caractéristique de la porte de sa chambre se produisit. Imitant le dormeur qu’il était censé être, le jeune homme émit de soigneux ronflements réguliers. Dès que la porte se referma, Erik sauta du lit. On lui avait laissé sa baguette !!
*ça vous le regretterez…*
D’un traversin et de sa chemise de nuit, Erik confectionna une effigie à qui il donna ses traits grâce au « gemino ». Appliquant un silencio aux gonds de la porte, il l’entrouvrit en douceur. Jetant un œil à gauche et à droite, il repéra le mage juste comme il obliquait dans un couloir latéral. Pieds nus, marchant sur des œufs afin d’éviter tout craquement, Erik suivit le bonhomme qu’il vit franchir une porte. Telle une souris, il se faufila jusqu’au panneau et y colla l’oreille. Ce qu’il entendit l’édifia :
Cet idiot dort ; nous sommes tranquilles jusqu’à demain. On fait comme prévu : tu l’épouses et tu te fais engrosser vite fait. Tu as pris les potions que je t’ai données ? Avec ça, tu seras enceinte immédiatement la chose exécutée. Ne te plains pas, il n’est pas si moche. Dommage pour lui, cette nuit de noce sera sa dernière mais on ne va pas revenir là-dessus.
Il me plaît cet Erik, on ne pourrait pas…
Pas question ! Il nous mettrait de bâtons dans les roues tôt ou tard.
Mais je pourrais perdre ce premier enfant… On serait fins, alors…
Je t’en ferai un autre, le peuple n’y verra que du feu. On s’en moque des Aegir. Nous devons régner.
Et les deux débarqués d’on ne sait où, on leur coupe la tête sitôt Erik empoisonné ?
Je pense les laisser croupir au cachot. On les oublie, et puis c’est tout. Viens là ; j’ai besoin d’un câlin après cette journée à surveiller ce roi à la noix.
Aux bruits perçus, Erik comprit ce qui se passait dans cette chambre. Pas besoin d’un dessin. Il n’était pas voyeur, il était enquêteur. Où avaient-ils mis les McLane ? Il avait beau être le roi, il n’était pas sûr que sa domesticité lui obéisse. Selon lui, le seul moyen de les trouver était de transplaner. Ses pensées entièrement focalisées sur Opal, il tenta le coup en direction des cachots. Plop ! Crac ! Matérialisé dans une geôle putride, Nielsen alluma sa baguette d’un « Lumos » volontaire. Il ne tarda pas à repérer deux corps endormis serrés l’un contre l’autre.
Opaline, Matt, debout, les secoua-t-il d’un murmure. On doit filer. Ils veulent notre mort à tous. Je…
Avec horreur, Erik entendit le bruit d’un verrou que l’on tournait. Elle, elle devait être sauvée. Il lui fourra sa baguette dans la main et, les yeux humides il implora :
Allez-y. Fuyez. Je trouverai une solution *Peut-être*. Je t’aime, Opal mais pars, pars!
Des mains lui accrochèrent l’épaule alors que les McLane s’évaporaient. |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Dim 5 Avr - 0:44 | |
| Soit, fallait bien l'admettre, comme entrée en scène...ça avait été du raté total! Et il faut dire que Matt et elle en avaient fait, des efforts. Pas évident se nipper à la couleur locale. Opal s'emmêlait avec la longue jupe, ne savait que faire avec les amples manches et sa toque faisait n'importe quoi...il y avait sûrement un cours à suivre pour porter ces trucs là! Matt avait beau se voir très beau et fringant dans sa tenue médiévale...un petit détail, minime, avait été oublié...vie au grand air des Outbacks oblige, il ressemblait plus au petit frère de Saladin qu'au frère de la supposée fiancée du roi...un mignon maure tout blond qu'il fut!
La magie avait même réussi qu'ils parlent suédois ce qui leur avait permis de comprendre ce qu'il se passait. Erik, devenu, par une obscure manœuvre du destin, Roi et son peuple l'acclamait. La liesse générale tourna presque au délire quand on annonça le mariage de Sa Majesté avec une...blonde inconnue, qui, très suédoise elle, lui sauta au cou et le dévora à baisers... Inutile de dire que cela déclencha chez Opal une folie meurtrière qui , lui faisant oublier toute précaution et mesure, la fit bondir face au Roi et la cour pour défendre son bien...c'est à dire :Erik.
Pendant quelques secondes elle demeura sidérée par la réaction de son bien aimé. Son silence résulta insultant, un poignard en plein cœur, puis, elle put lire au fond de son regard adoré une supplique muette. Elle ne fut pas longue à comprendre qu'il était jouet d'une puissante magie. Ce qui fut confirmé à l'instant même par une apparition qui, en d'autres circonstances, l'aurait fait rire. Ce mage de la cour avait soit très mauvais goût pour s'attifer de la sorte, ou son conseiller de la mode était un taré...la chose est que celui là ressemblait à un hybride entre un Merlin de film à trois sous et un sorcier de tribu africaine en mal d'imagination.
Les astres ne mentent jamais. Ils prédisaient le retour du roi et tout a été préparé en fonction de cet heureux jour. Demain, des noces somptueuses se dérouleront entre damoiselle Hilda Mortensen et notre souverain EriK Aegir. Que l’on s’empare des intrus !
Et voilà que d'un coup de baguette il faisait disparaitre les leurs. Pas besoin d'un dessin, les intrus, c'étaient eux. Pas McLane pour rien, Matt et elle se défendirent comme des lions. Son frère assomma deux gardes à la bonne façon des Outbacks mais un sort plus tard, il s'effondrait. Ceci décupla la rage assassine de l'australienne qui jouait des poings, des pieds, griffes et dents avec sublime adresse avant d'être, elle aussi mise hors combat de la même traitre façon.
Une odeur à moisi la prit à la gorge en reprenant connaissance. Avec une plainte, Opal parvint à se redresser du sol de pierre où on l'avait larguée comme un fardeau. La terreur la paralysa un instant en se croyant seule mais, à la lueur tenue entrant par une lucarne placée très haut, elle aperçut son frère, affalé dans un coin, encore inconscient. Les larmes aux yeux et la peur lui tordant l'estomac, Opal rampa jusqu'à lui et le secoua doucement puis tapota ses joues.
Matt...Matt...dis moi quelque chose!!!
Il ne bougea pas. À grands maux, grands remèdes. Toujours en pleurant, elle ne trouva rien de mieux que le gifler avec un peu plus de force, ce qui eut, béni soit Merlin, l'effet de lui faire entrouvrir les yeux avec un grognement.
Qu'est ce qu'il se passe? Encore trop bu?
La belle question! Non, tu n'as pas pris une cuite chez le vieux Todd...on a un problème...
Là, Matt McLane ouvrit tout grand ses beaux yeux bleus et regarda autour de lui, hébété.
On est où?
À ton avis, frérot? Dans un cachot du palais royal de Suède et on est bons pour la hache du bourreau.
Pas si je peux l'éviter!
Opal avait une confiance aveugle en son grand frère et c'est avec un soulagement évident qu'elle se serra contre lui pour se laisser aller u peu au désespoir. Il la laissa pleurer un moment en lui tapotant le dos et lui murmurant des mots rassurants jusqu'à ce qu'elle se calme.
Tu as une idée de comment on va se tirer de ça!?, s'enquit elle après un dernier hoquet.
On va attendre que le geôlier vienne et on lui saute dessus. Je l'assomme et on fiche le camp.
Et quoi...s'il ne vient pas?
Bien sûr, cette hypothèse là n'avait pas été envisagée et cela les plongea dans des sombres élucubrations qui durèrent...bien longtemps. Pour alors le cachot n'était qu'un trou sombre où ils ne parvenaient même pas à voir le bout de leurs nez.
Tu as une idée de ce qu'il se passe?, demanda enfin Matt, ennuyé de tant penser.
Je pense que l'épouvantail à moineaux tient Erik sous son pouvoir...Un Impero ou un truc dans le genre. Il l'a fait revenir, sûrement pas parce qu'il l'adore mais plutôt parce qu'il a besoin de lui pour quelque chose...et il me vient à l'idée de quoi il s'agit.
Quoi donc?
La bague!, c'est le seul moyen d'accéder au trésor des Aegir.
Tu veux dire que le mage de la cour a...
Matt, c'est une très longue histoire!
Celui ci soupira en serrant sa petite sœur contre lui.
Ma puce...je crois que ce qui ne nous avons largement de temps...j'écoute!
Évidemment rien n'avait préparé le jeune homme à l'étrange histoire que lui conta sa sœur...
Tu veux dire que...
Oui...Erik a, en ce moment, 19 ans...à Kelamera...818. Fou mais voilà, c'est comme ça!
Wow! Sœurette, ça veut dire en peu de mots que tu veux te marier avec une momie!
Cela la fit rire puis de nouveau pleurer jusqu'à ce que la fatigue et les tensions accumulées eurent raison de sa résistance et elle s'endormit bercée, comme lors de sa petite enfance, dans les bras rassurants de son grand frère.
Une légère secousse la tira du sommeil.
Opaline, Matt, debout!
Erik...mon chéri...
Matt plus alerte et moins amoureux fut plus rapide à réagir. Il se leva en entrainant sa sœur. Son futur beau frère semblait passablement affolé.
On doit filer. Ils veulent notre mort à tous. Je…
On tournait le verrou. On venait. Erik ne le pensa pas deux fois et fourra sa baguette dans la main d'Opal.
Allez-y. Fuyez. Je trouverai une solution . Je t’aime, Opal mais pars, pars!
Erik...non...Erik, viens avec...
Une ombre apparue derrière l'amour de sa vie l'empoigna par les épaules, la dernière chose qu'elle vit furent ses yeux noyés de désespoir avant que Matt qui s'était emparé de la baguette les fasse transplaner hors de l'endroit.
Ils vont le tuer!, gémit elle, le front appuyé contre l'épaule de Matt.
Crois pas...si tu ce que tu dis est vrai...ils ne peuvent pas le faire! où diables sommes nous?
La manœuvre du transplanage les avait menés à un autre coin du château, ce qui, bien entendu, ne les avançait pas grand chose.
On ne peut pas aller par là, transplanant de chambre en chambre, argumenta Opal, vaudrait mieux que l'un de nous reste ici...enfin, toi tu restes ici...je me transforme en chat et vais faire un tour dans le coin...
Fais attention, Opal...c'est pas évident un abyssin en Suède au 13ème siècle.
S'ils ont ripaillé comme c'est à supposer...qui va regarder un chat de près!
Sitôt dit, sitôt fait, transformée en félin, après un dernier câlin au grand frère, Opal fila agilement ver ce qu'elle supposa était la sortie la plus proche. Pour si jamais, elle préféra prendre les chemins détournés, aptes aux chats et dans ce vieux château ce n'était pas cela qui manquait, poutres et cloisons, vieux meubles, tout devenait point d'observation et pour voir, elle en vit des choses...le banquet loin de finir offrait la triste image d'une cour d'ivrognes se livrant à toute classe de débauche...elle préféra passer de large...pas trace du mage ni de la blonde...
Et puis tout à coup, le dernier outrage...on la prenait par la peau du cou! Mais où avait elle la tête pour se laisser piéger ainsi!? Avec un miaulement ulcéré et des coups de griffe rageurs, elle chercha à se défaire de la poigne.
Du calme, mon joli chat...du calme. Je ne suis qui pour te vouloir du mal!
Tiens, on lui caressait le dos à présent. Sensation apaisante, manquait qu'elle soit tombée sur un amateur des chats qui veuille l'adopter comme animal de compagnie. Les paroles qui suivirent se chargèrent vertement de la détromper:
Sans crainte, petite sorcière, je suis un ami qui ne te veut que du bien.
On la reposa par terre, invitant ainsi à une transformation, chose qu'elle fit. Retrouvée son apparence normale Opal put enfin regarder l'étrange personnage qui la dévisageait avec bienveillance, lui trouvant une certaine ressemblance avec Mrs. McGonagall, barbe en sus. Un vieillard au regard doux à la fois qu' aigu dont elle le devina, il n'y avait rien à craindre.
Mon nom est Magnus Olafsson et le tien, étrangère?
McLane. Opal McLane...mais comment avez vous su? Je veux dire que...
Le vieil homme sourit, rassurant.
Il y a certaines choses qui sont assez évidentes pour un mage avisé...comme par exemple un chat d'étrange apparence, jamais vu dans ces contrées et qui semble si attentif aux conversations humaines comme pour oublier son instinct.
Zut...ça m'arrive tout le temps! Mais alors...vous êtes un mage...comme...l'épou...
...vantail à moineaux, compléta t'il en souriant, se nomme Bamako et est un puissant mage.
Qui retient prisonnier le Roi et qui en ce moment est peut être en train de le tuer.
Bamako ne tuera pas le Roi avant d'avoir obtenu de lui ce dont il a besoin, assura posément Olafsson.
La bague des Aegir?
Et un héritier.
À cet aveu, Opal blêmit en s'imaginant son fiancé obligé à engendrer, Merlin sait par quels moyens, un enfant qu'il ne désirait pas...du moins avec une autre femme qui ne fut elle même.
Mais je vais vous aider, toi et l'autre étranger, à ramener le jeune Roi là où il appartient désormais. l'ère des Aegir s'est éteinte et ne renaitra que de ton temps, nous savons bien pourquoi. C'est écrit ainsi dans les étoiles, tout ce que ce traitre de Bamako puisse dire n'est que mensonge vil dans le but unique de s'emparer du trésor des princes des Orcades.
Magie opérant, ils se rejoignirent Matt qui les reçut avec surprise. Il ne s'était pas attendu à voir sa sœur revenir accompagnée. À trois, un plan fut vite échafaudé. Olafsson leur apprit qu'il avait été le mage attitré de la cour du temps du Roi Sven, sûrement assassiné par l'intrigant Bamako mais que celui ci fut déjoué dans ses desseins car la bague, unique élément nécessaire pour atteindre le trésor tant convoité, avait disparu mystérieusement à la mort du Roi.
*Na! C'est le Père Noël qui l'avait!*
J'ai vécu des longues années caché au fin fond de ce château. Bamako, si sûr de sa victoire, s'est auto proclamé Gardien du Royaume jusqu'à la venue du jeune Roi. Il a berné la cour à force de fausses promesses. Il vit installé comme le Roi lui même, tenant tous sous sa gouverne grâce à la magie mais il ignore que je veille...j'ai veillé jusqu'à ce jour où je le verrai déchu de sa gloire...venez!
Nous devons récupérer nos baguettes!, pressa Matt.
Tout en son temps, mon garçon. Pour le moment nous allons nous déplacer sous un sort de Désillusion pour parvenir aux appartements royaux. Le jeune Roi doit être soumis à la domination de ce monstre et nous devons rompre l'enchantement.
Sans un mot, ils obtempérèrent aux dictées du vieux sage et ainsi, invisibles aux possibles rencontres, par des chemins détournés ils parvinrent au lieu des faits.
La porte était évidemment fermée à double tour mais rien d'impossible pour un mage comme Olafsson. Le lourd panneau de bois délivré du verrou glissa silencieux sur ses gonds.
Bamako, assis dans un grand fauteuil surveillait le sommeil du Roi...lui même un peu endormi mais son esprit était vif comme un serpent et même sans les voir pressentit leur présence...Bondissant sur ses jambes il braqua sa baguette sur le dormeur.
Un geste et le Roi meurt cette nuit!
Sans perdre le calme, Olafsson mit fin au sortilège, les découvrant, lui et Matt, aux yeux de Bamako.
Ose, traitre et tu ne vivras pas pour savourer ton triomphe!, clama Magnus d'une voix à faire trembler les murs. Profitant de la distraction, Opal fila se cacher près du lit. Elle scruta la chambre d'un regard attentif et finit, chose inouïe par voir sa baguette et celle de Matt posées négligemment sur une commode. Un accio plus tard et elles atterrissaient dans sa main.
Finite Incantatem!!!
Bénie soit la bonne magie. Erik cilla à plusieurs reprises avant de se tourner vers elle...et sourire. Elle lui fourra la baguette de Matt dans la main avant de surgir de sa cachette, comme un diable de sa boite, en pointant la sienne vers un Bamako qui pris de court fit un bond d'un demi mètre.
Nouveau sursaut éperdu en voyant le roi se redresser sur le lit alors qu'il était censé de dormir comme une souche et le pointer lui aussi avec une baguette...Du coup, il ne semblait plus savoir où donner de la tête...ses colifichets tintaient à chaque sursaut, son regard de fou s'égarait...
Tu es pris à ton piège, Bamako!!!
Quatre baguettes contre une...Fallait y penser! |
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| Sujet: Re: Si tu veux...[FEOpal] Lun 6 Avr - 13:29 | |
| Misère de misère, où étaient-ils tombés ? Pourquoi fallut-il que des gardes lui sautent sur le râble juste comme il comptait les faire transplaner à trois. Il n’eut que le temps de donner sa baguette à Opal en la suppliant de partir. Bien sûr, elle ne voulait rien entendre. Matt eut du bon sens pour deux et l’obligea à le suivre.
Maître Bamako veut vous voir, grogna un des gardes baraqué comme une armoire à glace.
*Le contraire m’eut étonné* râla Erik.
Bien proportionné, le jeune homme ne ferait cependant pas le poids face aux deux cerbères qui le guidèrent à la torche dans des corridors glauques et suintants d’humidité. Inutile donc de tenter une échappatoire. Résigné, le dernier des Aegir remonta du sous-sol jusqu’à une salle chauffée par un âtre avivé et fortement éclairée de flambeaux. Dans toute sa splendeur furibonde, le grand mage rouge apostropha les matons :
Et les autres ? Partis ? J’ordonne que l’on fouille tout le château et ses dépendances !
Il délégua un planton de service alerter les soldats. S’approchant d’Erik, il lui souffleta les joues à la volée :
Crétin ! Petit imbécile !
La rage emplit le cœur d’Erik, mais les gardes le tenaient solidement pas les coudes, empêchant toute rébellion autre que verbale :
Je connais vos plans, immonde individu ! Ne comptez pas sur moi pour y participer. Engrossez vous-même Hilda, et fichez-moi la paix.
Tu te marieras d’abord ! Que tu le veuilles de plein gré ou pas. J’ai les moyens de t’y contraindre.
Le doloris qui frappa Nielsen le fit s’écrouler sous l’œil goguenard de l’assemblée. Jamais le Suédois n’avait ressentit un tel déchirement. Ses muscles et ses os semblaient la proie à des écrasements épouvantables. Quand Bamako releva sa baguette, Erik put respirer plus librement.
*Résister, à tout prix, pour Opal et pour l’honneur des Aegir.*
Il commença à se redresser lentement ; la torture reprit aussitôt, le clouant au sol de longues pénibles secondes. Au répit suivant, Erik tremblait de tous ses membres tentant d’organiser des pensées cohérentes :
*Il ne peut pas trop m’amocher. Pas tout de suite ! Résiste !*
Fort de cette intuition, Nielsen trouva l’énergie pour relever la tête, et défier son tourmenteur :
Vous n’arriverez à rien, avec ce procédé. Si j’étais vous, je commencerais mes valises parce que…
IMPERO ! Lève-toi. Tu feras tout ce que je te dirai de faire.
Erik se raidit et se dressa. L’œil flambant, un sourire narquois aux lèvres, le grand barbu savourait déjà sa victoire quand, contre toute attente, le jeune roi sourit :
Ça a du bon d’étudier en Ecosse. On nous apprend à résister à ce genre de truc. C’est raté !
Ce qui ne le fut pas ce fut le poing qu’il se prit dans l’estomac :
Tu me paieras ton sale orgueil, bâtard. DORMITUM.
Pris de court, Nielsen ne sut contrer le sortilège qui le frappa. Ses paupières s’alourdirent instantanément, il perçut juste quelques bribes de paroles :
Ramenez-le dans sa chambre, je le surveillerai personnel…
Le reste se perdit dans le voile noir descendu sur son esprit. Point de rêves ne hantèrent ce sommeil artificiel aussi efficace que du chloroforme. Assez brutalement il eut l’impression de recevoir un seau d’eau en pleine figure. Prêt à rouspéter, il battit des cils et lorsque sa vision redevint nette, il vit le visage lumineux de son Opaline tout près du sien. D’un regard, il engloba la situation : Bamako était cerné par trois baguettes. Celle fourrée dans ses doigts par sa fiancée, ne manquait plus qu’à entrer en lice. La tête du grand mage lorsqu’il le vit se lever valait la splendeur du trésor des Orcades. Seulement vêtu d’une chemise de nuit, Erik ne démentit pas sa condition royale. Il sortit du lit, pointant le traître avec un sourire mauvais :
Ton règne est terminé : Expelliarmus !
Désarmé, le mage parut rapetisser :
Je n’ai jamais voulu autre chose que la grandeur du royaume !
Et la vôtre en particulier… ricana Erik qui se tourna vers le barbu inconnu afin de réclamer son identité.
Les choses mises au point, Nielsen entrevit la solution au problème du retour :
Je suppose que vous pourriez très bien créer le Ginnungagap pour qu’il nous ramène là où nous étions ? (Olafsson s’inclina, positif) Alors nous allons repartir tous les trois mais, avant, je crois que quelques corrections s’imposent.
D’une détermination jamais éprouvée à lancer un sort impardonnable, Erik frappa Bamako d’un Impero imparable :
Asseyez-vous et écrivez : moi, Lennart Bamako grand maître et régent du pouvoir, avoue avoir abusé le bon peuple et la cour durant la dernière décennie. J’ai fait revenir le roi dans l’unique but de l’asservir et de m’emparer du trésor des Aegir. Je renonce à toutes mes prérogatives et nomme Magnus Olafsson comme seul régent digne de gouverner le royaume. Signez !
L’autre se soumit à tout avec la docilité d’un automate. Erik le remplaça à l’écritoire où sa plume gratta vigoureusement le parchemin :
Mon bon peuple, Honorable cour, votre roi vous quitte. Non qu’il ne vous aime pas ou vous dénigre mais il se juge incompatible avec la fonction attendue en vertu des divergences d’éducation. Je vous prie donc d’honorer et respecter le sage Magnus Olafsson qui saura assurer la prospérité de tous. Gloire au royaume des Orcades !
Il signa, sabla le parchemin. Un tube de cire rouge fondu à la flamme scella le document. La bague des Aegir s’y enfonça. Se relevant, Erik tendit le rouleau au sage.
Je crois que tout est en ordre. Nous n’attendons plus que vous. Vous saurez quoi faire de celui-là.
Le vieil homme sourit en acceptant sa nouvelle fonction.
Si telle est votre volonté, altesse.
Il s’inclina puis agita sa baguette dans les airs. Il sembla que le plafond voûté s’éclairait d’une lumière tourbillonnante. Elle descendit vers le trio qui se donna la main. Tout bascula.
Aïe ! Matt fais gaffe tu m’écrases, gémit Erik.
Les voilà tous les trois roulant sur le carrelage de la maison McLane. Sans souci des regards effarés posés sur eux, les fiancés s’embrassèrent à faire chavirer le Titanic.
Le premier qui dit un mot contre l’union de ces deux-là aura affaire à moi, gronda Matt qui expédia à Nielsen une bourrade à assommer un bœuf dans le dos de son futur beau-frère. Tout le monde éclata de rire. |
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