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| Sujet: À la campagne (FE) Mar 17 Juin - 17:36 | |
| Une fois les fenêtres ouvertes, la maison reprenait un aspect clair et accueillant. Aylinna De Brent sourit. L'ambiance paisible, presque bucolique des alentours se prêtait parfaitement à ses desseins. Ici, l'air était pur et le paysage d'une grand beauté. La solitude de l'endroit lui convenait aussi.
Elle pensa, avec satisfaction à la jeune femme qui dormait, confiante, dans la belle chambre réservée pour elle. Mais ce qui rendait Aylinna vraiment heureuse était la présence des deux enfants...de ses petits enfants. Elle n'avait pas envisagé se voir convertie en grand mère d'une façon aussi inespérée mais considérait ce fait comme un véritable don du ciel.
Michael. Son Michael adoré était le père des ces deux adorable bébés. Elle voyait déjà en eux, la continuation d'une lignée prestigieuse. Elle avait de nouveau une famille et comptait bien la guider mieux que celle que le Destin lui avait, si brutalement, enlevée.
Oh, oui! Aylinna avait des merveilleux projets pour le futur. Une fois que Michael serait liberé d'Azkaban, il viendrait les rejoindre ici, dans cette maison où s'étaient écoulés des jours heureux, dans le passé...Il oublierait vite sa lubie avec l'américaine et reprendrait une vie paisible et heureuse avec sa femme et ses enfants...et elle, bien entendu.
Un peu plus tard, lorsque l'après midi déclinait doucement, la dame de la maison monta les escaliers et se dirigea vers la chambre de celle qu'elle entrevoyait déjà comme sa belle fille, la mère des petits De Brent.
La jeune femme ne dormait plus. Aylinna s'approcha du lit, un sourire aux lèvres. Vous avez déjà meilleure allure, mon enfant. Comment vous sentez vous? Je suis sûre que l'air de la campagne vous siéra à merveille. Ici, les enfants grandiront heureux..rien de mieux que cette paix.D'une main rassurante, elle caressa le front de Kendra, en souriant de nouveau. Il faudra oublier les mauvais moments du passé, quand Michael sera avec nous. Tout ira à nouveau bien, j'en suis sûre. En plus, vous allez adorer cette maison...elle est parfaite!
Dernière édition par Aylinna De Brent le Sam 21 Juin - 16:04, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Jeu 19 Juin - 23:04 | |
| Elle ne voulait pas dormir. Elle devait surveiller les enfants et elle ne connaissait pas encore les lieux mais la fatigue et les émotions eurent raison d'elle et elle s'endormit calmement.
Quand elle se reveilla quelques heures plus tard, le soleil commençait à décliner à l'horizon et un calme régnait sur la batisse. Aylinna entra dans la chambre et se dirigea vers elle en souriant. La caresse de la main de la femme ainsi que ses paroles douces eurent raison du caractère rebelle de la jeune femme. Elle avait l'impression de redevenir une petite fille. Elle qui n'avait jamais connu l'amour d'une mère, se prennait à aimer cela. Elle sourit et se redressa.
Je vais mieux. Dormir m'a fait le plus grand bien. Je vais aller voir les enfants.
Elle se leva et ouvrit la porte de communication. Les deux bébés dormaient à poings fermés. Kendra se pencha sur le berceau du petit garçon et lui caressa la tête.
C'est Michael qui devait lui donner son nom mais je ne veux pas l'appeller n'importe comment.
Elle soupira et prit plusieurs minutes pour réflechir. Le choix du prénom de Sarah s'était imposé de lui-même. C'était le prénom de sa mère, celle qui l'avait mit au monde seule avant de mourir.
Lucas. oui, c'est ça. Voici Lucas et Sarah DE BRENT.
Elle se tourna vers Aylinna et lui jeta un regard inquiet.
J'espère que ça vous dérange pas qu'ils portent votre nom. Je sais qu'on est pas marier avec Michael mais je souhaite faire ce plaisir à Michael.
Elle reporta son attention sur la petite Sarah qui venait de se reveiller et sourit. Elle était heureuse d'être mère et d'avoir maintenant une personne auprès d'elle pour l'aider. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Sam 21 Juin - 16:38 | |
| Aylinna suivit les mouvements et gestes de Kendra avec grande attention, en fait elle la jaugeait des pieds à la tête en essayant de mesurer son potentiel.
La jeune femme n'était pas d'une beauté époustouflante mais ses traits étaient corrects. Il suffirait d'exploiter adéquatement ce que l'on avait sous la main...Aylinna était sûre de pouvoir la transformer en un être exquis, capable d'attirer et retenir l'attention. Elle se demandait qu'avait pu lui trouver Michael. Kendra n'était pas du tout le genre de femme avec laquelle Aylinna De Brent imaginait son fils. Il lui fallut reconnaître qu'elle connaissait mal le Michael adulte avec qui elle avait à faire.
Vous avez déjà des noms pour vous enfants, Kendra?
La jeune femme se redressa et la regarda avec un sourire un peu timide en disant que la petite fille s'appelait Sarah, en souvenir de sa propre mère.
Oh! Joli nom...et le petit?
Michael devait lui donner son nom...je ne veux pas l'appeler n'importe comment, elle caressa tendrement la petite tête couverte de duvet blond, plongée dans une intense réflexion avant de dire, Lucas...c'est ça, Lucas et Sarah De Brent.
*Vite fait, ma fille, vite fait...tu aimerais bien le porter ce nom! On verra bien!*
Kendra sembla préoccupée par son silence et se dépêcha d'ajouter:
J'espère que ça ne vous dérange pas qu'ils portent votre nom. Je sais qu'on est pas mariés, avec Michael...mais je souhaite faire ce plaisir à Michael.
*Apprendre à parler correctement, ma belle...ce en sera pas facile. Que lui a trouvé Michael...Hum! elle devait bien se débrouiller au lit...sinon...*
Aylinna sourit, toute douceur.
Bien sûr que cela ne me dérange pas, ma petite chérie, c'est tout à fait désirable que ces chérubins portent le nom qui leur revient de droit, ce sont des De Brent, on ne peut pas le douter. Ils sont parfaits!
La petite Sarah se réveilla et son frère ne tarda pas à l'imiter. Devançant Kendra, Mme. De Brent se pencha sur le berceau de son petit fils et le prit dans ses bras, avec une immense tendresse.
Ton père sera très fier de toi et tu seras aussi beau que lui, mon petit Lucas...
Elle caressa doucement la petite joue de son doigt puis regarda Kendra, qui la contemplait sans mot dire.
C'est un enfant merveilleux, Kendra. Je l'adore déjà...bien sûr aussi à la petite Sarah.
Aylinna avait ajouté cela sans véritable conviction mais s'approchant de l'enfant que la mère tenait dans ses bras, caressa mollement sa petite tête.
Elle sera rousse, comme vous, je le crains...tandis que Lucas sera blond comme son père...oh, oui! il sera blond et aussi beau que son père.
Elle ponctua cette déclaration en déposant un baiser sur le front de son petit fils, puis sourit de nouveau à Kendra.
Je crois que les enfants ont faim, nourrissez les. Après, venez me rejoindre à mes appartements. Nous devons parler, Kendra, nous devons beaucoup parler.
Elle déposa le petit Lucas dans son berceau et après un dernier sourire, quitta la chambre d'enfants, en laissant Kendra plongée dans des profondes réflexions. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Dim 13 Juil - 0:35 | |
| Kendra était surprise par l'attitude de la femme. Sa façon d'agir avec Lucas, laissait entrevoir une grand-mère affectueuse tandis que sa façon d'agir avec Sarah était complètement différente. Elle la regarda quitter la salle et serra plus étroitement la petite fille dans ses bras.
Je t'aime ma puce, si ta grand-mère ne veut pas de toi, je te donnerais plus d'amour.
Elle nourrit Sarah puis Lucas, les changeant et les recoucha. Puis elle se dirigea vers les appartements privés d'Aylinna et frappa à la porte. Une voix un peu sèche lui répondit et elle entra doucement.
Vous désiriez me parler ?
Elle s'avança de quelques pas puis s'arrêta, les mains croisées dans le dos. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Dim 13 Juil - 23:18 | |
| Des coups brefs frappés à la porte la firent abandonner ses intenses réflexions. D'une voix sèche elle signifia la permission d'entrer. Kendra Zalinski passa à l'intérieur du petit salon et resta, debout face à elle, dans l'attitude d'une enfant sage.
Aylinna se força à sourire amène et lui montra un fauteuil face au sien.
Venez, mon enfant, asseyez vous. Parlons un peu, après nous pourrons prendre le thé.
La jeune femme obéit docilement . Mme. De Brent laissa échapper un soupir et sembla chercher inspiration avant de commencer à parler.
Dans quelques jours aura lieu l'audience de Michael. J'ai peu de doutes quant à sa libération, j'ai engagé pour cela les meilleurs avocats qui soient mais on n'est jamais libres de surprises...de nos jours, on peut s'attendre à tout.
Elle remarqua l'expression angoissée que prit la jeune femme et sourit, compatissante.
Ne craignez rien, Kendra, tout ira pour le mieux et quand Michael aura recouvré sa liberté , je l'appellerai à mes côtés. Il ne saura pas refuser cela à sa mère. C'est alors que vous entrerez en jeu, mon petit. Vous avez les meilleurs atouts pour le retenir près de vous...vous êtes la mère de ses enfants. Si vous suivez mes indications, il ne sera qu'affaire de temps pour que mon fils sa lubie passagère pour cette américaine et revienne à vous, tout comme il se doit.
Kendra ne semblait pas trop convaincue de la facilité de ces plans, pourtant on ne peut plus simples. Aylinna sourit de nouveau, rassurante.
Je connais mon fils, il a été sans doute dérouté par la rupture de votre relation et est tombé, tête baissée dans les bras de cette aventurière. La raison lui reviendra, vous verrez bien. Vous êtes une jolie fille, Kendra chérie, mais il faudra s'efforcer un peu pour mettre en valeur tous vos atours...il me semble que vous n'êtes pas trop coquette. Vous êtes comme un diamant en brut...je vous polirai et vous donnerai tout l'éclat nécessaire...
Elle passa allègrement au dessus des possibles sentiments de la jeune femme en ce moment. Son plan, si simple dans l'ensemble, ne pouvait réussir que si Miss Zalinsky mettait tout de sa part... or la récompense ne pouvait être que trop alléchante. Michael. L'avoir comme mari ne pouvait que décider n'importe quelle femme à tenter le tout pour le tout. À grands traits, elle expliqua à la rebelle ce qu'on attendait d'elle et put lire dans ses yeux la totale acceptation, mêlée peut être à un certain éclat dément, mais elle passa rapidement outre ce détail minime.
Maintenant, mon petit, je veux que vous me parliez de vous. En détail. Je veux connaître tout sur vous.
Aylinna De Brent écouta d'une oreille attentive l'histoire de Kendra Zalinsky, sans montrer en aucun instant la moindre émotion. Elle enregistrait et analysait l'information fournie avec un esprit scientifique. À la fin, quand Kendra se fut tue, Mme. De Brent la considéra avec une expression indéchiffrable . Ses yeux bleus, si semblables à ceux de son fils, demeuraient froids.
Une vie mouvementée mais sans aucun glamour. Il faudra améliorer sensiblement cela. Michael est un homme de goûts raffinés. Cette existence de bohémienne qui vit au jour le jour doit être reléguée au passé, mieux encore, oubliée complètement. Mon fils doit avoir à ses côtés une femme digne de porter le nom De Brent...vous le serez. Vous êtes prête à m'obéir en tout, Kendra? Je veux votre parole. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mer 6 Aoû - 22:31 | |
| Sous l'ordre de la femme, Kendra s'installa docilement sur le fauteuil et posa ses mains sur ses genoux. Elle avait une petite appréhension face à la mère de Michaël. Pourtant cette personne l'avait accueilli chez elle mais cela n'empêchait pas la jeune rebelle de se poser quelques questions.
Quand cette dernière entamma son monologue, Kendra se sentit génée. Elle grimaça à l'évocation de l'audience. Même si Aylinna lui disait que tout irait bien, elle doutait encore. De toute façon, dès sa sortie, il rejoindrait l'autre. C'est ainsi que Kendra appelait la jeune femme qui partagait la vie de Michaël.
Aylinna semblait sûre d'elle. Et surtout, sûre que Kendra pouvait prétendre à retrouver l'auror. Celle-ci lui expliqua ce qu'elle attendait de la jeune femme et Kendra écouta avec attention. Au fur et à mesure qu'Aylinna parlait, la rebelle sentait un peu d'espoir pointait. Se pourrait-il qu'elle puisse espérer ? Une lueur d'intêret passa dans son regard. Elle aimait toujours Michaël. De cela, elle était certaine et le plan d'Aylinna lui plaisait beaucoup.
La mère de Michaël lui demanda de raconter toute son histoire. Elle poussa un leger soupir et commença.
Je suis née en pleine tempête de neige, ...
Kendra s'arrêta enfin et regarda la femme en face d'elle. Elle baissa les yeux devant le regard froid et perçant d'Aylinna. Elle se mordit les lèvres aux paroles qu'elle prononça. Allait-elle accepter ? Le désir de revoir Michaël et la possibilité de l'avoir pour elle, l'aida à choisir sa réponse. Elle releva la tête d'un air décidé et fixa son regard dans celui de Mme De Brent.
Oui. Oui, je suis prête !
Elle redressa les épaules et soutient le regard pourtant troublant d'Aylinna. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mar 26 Aoû - 19:07 | |
| Oui. Oui, je suis prête!
Un demi sourire sec plissa la bouche d'Aylinna en voyant la jeune femme redresser les épaules et soutenir son regard.
*Bien sûr que tu es prête...penser que tu peux avoir mon fils te donne des ailes, Rebelle. Seigneur, qu'a pu lui trouver Michael?*
Parfait, Kendra, je vous vois très bien disposée. Bien entendu je ne vais pas prétendre que ce sera une tâche facile mais je suis sûre que vous ferez tout ce qui sera entre vos mains pour y parvenir....j'y veillerai.
Aylinna De Brent n'avait pas menti. Elle soumit Kendra à une routine éreintante, lui laissant à peine de temps pour s'occuper des enfants et se reposer un peu. Elle se montra inflexible, dure, voire cruelle. N'admettant aucune faiblesse ni relâchement. Elle sut vaincre l'obstination de la rebelle et la faire se plier aux besoins de leur mission.
Décidée à faire de la jeune femme une créature parfaite, Aylinna n'épargna aucun effort, au détriment même de son propre bien être. Rompue dans les arts sociaux, Mme. De Brent ne se déclara pas satisfaite jusqu'à voir la mère de ses petits enfant se comporter comme une véritable lady. Ses manières furent raffinées, sa démarche assouplie, sa voix éduquée. Aylinna se sentait comme un moderne Dr. Higgins, à la sorcière, modelant, sans en être toutefois complètement consciente, Kendra à sa propre image.
...
Comme prévu par Aylinna, Michael ne tarda pas à être remis en liberté mais au lieu de se tourner vers sa mère chérie, il avait résolument pris la décision de rester avec son américaine.
Bien, ma chérie...vous êtes prête à affronter votre nouvelle situation.
Aylinna fit cette déclaration pendant que Kendra servait le thé, de façon parfaite, sans aucun faux pas, en gardant un maintien digne d'une duchesse.
Voilà qui est parfait, mon petit...venez, asseyez vous près de moi.
Elle vit avec satisfaction la jeune femme évoluer jusqu'à sa place avec élégance et s'asseoir, sans croiser les jambes.
*Impeccable. Elle est devenue une véritable dame...un peu pâlotte, il est vrai mais ce doivent être les nerfs.*
Ma chère Kendra, je dois vous féliciter...vous êtes parfaite, vous ne m'avez pas déçue...je pense qu'il est grand temps d'appeler mon chenapan de fils à mes côtés...en vous voyant vous et les enfants, je ne doute pas qu'il oubliera de sitôt ses lubies. Qu'en dites vous? Vous sentez vous prête à le rencontrer...et à le retenir? |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Ven 3 Oct - 14:43 | |
| Quelque temps après...
Avec un profond soupir, Aylinna De Brent entra dans la chambre desenfants. Un calme soyeux, abrité dans la demie pénombre douce, y régnait...à peine dérangé par les légers gazouillis qui provenaient d'un des berceaux.
Mon petit Lucas...tu es réveillé!
D'un geste plein d'amour Aylinna se pencha vers l'enfant et le prit dans ses bras. Une empathie parfaite existait avec son petit fils, comme jadis avec Michael. Lucas n'avait aucun besoin de pleurer à se suffoquer, comme sa sœur, pour se faire remarquer.
Bonjour, mon ange!
L'enfant sourit...un sourire d'ange. Elle déposa un baiser sur son front et Lucas gazouilla d'aise mais aussi de faim. Aylinna fit apparaître un biberon et prenant place dans la bergère, commença à alimenter le gourmand. Ce faisant son expression altière s'adoucissait considérablement et ses yeux s'éclairaient d'une merveilleuse tendresse.
Avec un sourire satisfait, elle pensa aux étranges tours du destin...quand elle avait crû que son travail avec Kendra aboutissait enfin à des résultats satisfaisants, la jeune femme avait, du jour au lendemain, tout envoyé au diable et sans préavis, quitté le manoir. Seulement restait une succincte note:
"Je n'en peux plus. Les De Brent m'étouffent. Je reviendrai chercher mes enfants."
La candeur de cette fille était à briser le cœur! Que pensait elle? Qu'Aylinna jouerait le rôle de grand mère bienveillante à son bon vouloir? Qu'elle pouvait aller et venir à sa guise comme si vivre là lui était un droit acquis? Elle n'avait vraisemblablement rien compris à leur arrangement...sa mission, l'unique qui lui ai été confié, était celle de faire revenir Michael...et la voilà qui se comportait comme une parfaite folle. Aylinna s'était dit qu'après tout son fils n'avait rien exagéré en lui parlant de la stabilité mentale de Miss Zalinsky.
*Si cela ne tient qu'à moi, Kendra Zalinsky ne reverra jamais ses enfants.*
Pour étrange que cela puisse paraître, la froide dame De Brent jouissait pleinement son rôle de grand mère. Cela la rapprochait de ces merveilleux jours, bien d'années auparavant, quand Michael n'était qu'un bébé aussi parfait que Lucas...quand il n'appartenait qu'à elle, quand elle pouvait le chérir à s'en éclater le cœur d'amour...quand...
*Le passé ne revient pas, Aylinna...le passé n'est que ça...passé!"
Une larme coula sur sa joue. Passé. Fini. Révolu.
*Tu as le présent dans tes bras, Aylinna...*
Pour une fois la petite voix insistante de sa conscience ne la gêna pas, au contraire, parvint à secouer ce voile gris et incertain qui semblait s'être emparé de son esprit depuis la terrible nuit au cimetière.
Elle tapait doucement le dos de Lucas tout en bavardant avec lui. C'était un rituel institué...elle se plaisait à lui parler de tout et de rien, certaine que parler aux enfants normalement les aide à développer plus rapidement leur conscience...quoi que ce soit, Lucas De Brent s'accommodait douillettement aux lubies de sa grand mère en émettant de temps à autre un rot poli, comme on l'attendait de lui.
C'était le tour à Sarah de se réveiller. Contrairement aux autres jumeaux du monde, ces deux là ne partageaient pas le même tempo, ils étaient, depuis leur naissance, parfaitement indépendants l'un de l'autre. Sarah commença à pleurnicher et à s'agiter vigoureusement en réclamant attention. Aylinna appela la nanny et dès que elle ci se matérialisa, lui mit Lucas dans les bras et alla s'occuper de la petite.
Sarah n'avait aucune empathie avec son auguste grand mère. Il existait entre elles une relation de tendre tolérance sans aller plus loin. Elle avait droit aux même soins et câlineries que son frère mais un bon observateur n'aurait pas douté à dire que le cœur n'y était pas totalement...cela se devait peut être à cette naissante chevelure cuivrée qui ornait son crâne ou qui sait si à son caractère impatient et à la puissance inclémente de sa petite voix!
Bien alimentés, frais changés, les jumeaux étaient prêts pour aller faire un petit tour dans le jardin avec grand-mère. Il faisait bon pour cette fin Septembre et autant profiter de la douceur du climat avant le long hiver... La promenade n'eut pas lieu ce jour là.
Aylinna et les enfants se trouvaient dans le hall quand la porte d'entrée fut brusquement ouverte, livrant passage à un comité inespéré, à la tête duquel l Mme. De Brent identifia...Justin Davenport, tenant en laisse l'énorme chat doré de Michael et accompagné de deux femmes qu'elle ne connaissait que trop bien. Aylinna qui avait sorti sa baguette la pointa sur les intrus, blême de colère.
Mais de quel droit entrez vous chez moi de la sorte!?
Apache émit un grognement peu engageant. Sarah choisit ce moment pour se mettre à hurler contrairement à son frère qui resta placidement calme.
Les jeunes gens dévisageaient Aylinna sans la moindre aménité. Un terrible pressentiment l'atteignit, comme un coup de poignard.
Qu'est il arrivé à Michael? S'il ne lui était pas arrivé un malheur vous ne seriez pas ici...où est mon fils!?, sa colère tombait soudain laissant place à une angoisse sans nom, que...que se passe t'il? |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Ven 3 Oct - 23:07 | |
| Voir Justin de retour, sans avoir subi plus de mal que le mauvais moment suffit pour que Nate retrouve tout son entrain et joie de vivre. Se retrouver dans ses bras et pouvoir l'embrasser à en perdre haleine la comblait...même si la situation s'y prêtait très mal...Michael avait disparu...pire que cela...il avait été enlevé par quelqu'un assez roublard comme pour se faire passer pour son meilleur ami. L'intrigue était de taille!
La suspecte préférée restait la mère du disparu. Son comportement plus qu'erratique, ce qu'elle avait fait subir à Victoria et toutes les manigances qui avaient précédé suffisaient largement pour lui octroyer cette première place de choix.
Ils se mirent en chemin vers la résidence de campagne de la dame en question accompagné du cougouar de Michael. L'idée avait été à Justin et la jeune néo-zélandaise se dit que sous ses dehors pacifiques son fiancé pouvait se montrer très tortueux quand il le voulait...quelle était son intention? Épouvanter de telle façon la dame pour qu'elle passe séance tenante aux aveux?...Évidemment, c'était bien de cela qu'il s'agissait.
Transplanage direct! Utile de connaître l'adresse exacte comme c'en était le cas...le trio plus le gros chat se matérialisa dans le parc d'un somptueux manoir de campagne...même si la dénomination de manoir restait un peu courte devant les murs impressionnants de ce petit château fort datant sûrement des bon vieux temps de Guillaume le Conquérant.
*Ben dis donc...les De Brent n'habitent pas des chaumières!*
Justin n'y allant pas par quatre chemins, ne se donna même pas la peine de sonner à la porte...il l'ouvrit à toute volée moyennant un simple Alohomora...inutile d'ailleurs, puisque le fameux portail n'était même pas verrouillé. Juste en ce moment Nate commença à héberger un certain doute...une coupable de rapt ne laisserait pas sa porte ouverte...
Aylinna De Brent se trouvait dans le hall, pas qu'elle les eut attendu mais parce qu'elle semblait s'apprêter à sortir en promenade...et pas toute seule, si on en croyait à la belle poussette double avec bébés inclus, qui se trouvait prés d'elle.
Nate eut un coup au cœur. Les autres sûrement aussi. La maîtresse de maison, agissant par pur réflexe les pointa de sa baguette, pâle de colère mal contenue.
Mais de quel droit entrez vous chez moi de la sorte?
*Par Merlin, comme son fils lui ressemble...la même allure, la même arrogance!*
Il fallut retenir le gros chat qui à la vue de la dame s'était littéralement hérissé mais celle ci, contrairement à l'idée de Justin, l'ignora vertement alors qu'un des bébés se mettait à hurler.
Devançant Justin qui écumait de rage, Nate prit la parole, essayant de se montrer le plus mesurée possible. Sa dernière entrevue avec Aylinna De Brent n'avait été en rien agréable.
Madame...
Mais Aylinna ne lui donna pas le loisir de poursuivre. Devenue soudain très pâle, elle parla, d'un rien de voix:
Qu'est il arrivé à Michael? S'il ne lui était pas arrivé un malheur vous ne seriez pas ici...où est mon fils?, elle chancela en portant une main au cœur, devinant une mauvaise nouvelle.
Vous ne savez donc rien?
L'émoi de la dame semblait parfaitement légitime. Son semblant s'était décomposé de telle façon que Nate, craignant la voir s'évanouir accourut la soutenir.
Mme. De Brent...
Elle lui adressa un regard noyé d'angoisse. Apache gronda de nouveau. Un des bébés hurlait à plein poumon. L'autre, d'une sagesse exemplaire regardait les nouveaux venus avec curiosité.
Ce fut comme un sanglot déchirant. Aylinna De Brent s'appuya sur Nate et la regarda, droit aux yeux.
Que...que se passe t'il?
Michael a été enlevé ce matin, Mme. De Brent...il allait se marier avec Victoria et on l'a enlevé... au Ministère! Vous êtes naturellement notre première suspecte...ne me demandez pas pourquoi!
La jeune néo zélandaise dut la retenir, sinon la dame De Brent se serait tout simplement étalée par terre, terrassée par la nouvelle.
Justin...lâche la petite bête et viens m'aider à porter Mme. De Brent...Vic, ma chérie...est ce que tu pourrais t'occuper des enfants?
Chose surprenante, dés que Davenport lâcha Apache, celle ci se calma et trottina vers les bébés..et fourra son gros museau humide contre la joue du petit garçon qui gloussa de bonheur.
Je suppose, dit Nate, que c'est le fils de Michael...même affinités! Et je vous dis d'avance, je mange ma baguette si Aylinna De Brent a quelque chose à voir dans cette embrouille...cette fois...on va devoir chercher plus loin...je me crains que...beaucoup plus loin! |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Dim 5 Oct - 15:39 | |
| Le retour de Justin avait vraiment satisfait Victoria. Elle appréciait beaucoup ce grand jeune homme qui était l’ami le plus fidèle de Michael. Elle s’en voulait de l’avoir soupçonné de félonie ; seul son cœur avait parlé quand elle l’avait accusé. Ils avaient tous discuté autour d’un verre et Davenport avait pris les choses en main, comme d’habitude. Il décréta qu’ils devaient se rendre chez la mère de Michael ce qui fit frémir Vic intérieurement. Sans détester cette dame, tout ce qu’elle lui avait fait subir ne pouvait s’effacer du jour au lendemain. L’Américaine gardait une rancune tenace suite aux manigances d’Aylinna à son encontre. Faisant taire ses sentiments outragés, Vic accepta ce voyage. Elle faillit éclater de rire lorsque Davenport amena Apache en laisse tel un gros toutou bien sage alors qu’il s’agissait bel et bien d’un fauve dans toute sa splendeur dorée.
* Au moins une qui n’aime guère ma future belle-mère*
L’entente avec « minet » avait été immédiate et, cette fois encore, les retrouvailles furent assez délirantes. Aucune hésitation ne freina Vic pour emporter le cougouar dans l’aventure. Tous les quatre se retrouvèrent dans le parc d’une demeure somptueuse. Malgré elle, Vic admira ce décor rustique mais parfaitement entretenu.
* Comme chaumière campagnarde, les De Brent ne font pas dans la dentelle.*
Ses réflexions s’arrêtèrent là : Justin ouvrait le portail. Face à la porte, le quatuor ne s’attendait pas à ce que celle-ci s’ouvrit d’elle-même sur une grande Dame poussant gentiment un landau. Le cœur de Vic se serra à la vue des marmots exposés. A n’en pas douter, il s’agissait bien de la progéniture de Michael. Inconsciente du débat entre Nate et Aylinna, Vic n’avait d’yeux que pour les bébés. Sortie de sa contemplation, Miss Standford constata :
*Tiens, Aylinna se décompose sur place. Se pourrait-il que... ?*
La proposition de Nate la fit tressaillir. S’occuper des gosses ? Elle s’y préparait depuis des mois. Depuis que Michael et elle envisageaient de les reprendre par n’importe quel moyen, et voilà qu’ils étaient à portée de main. Elle sourit vivement :
Bien sûr ! Rentrez Mrs De Brent * plus loin j’en serai mieux je me porterai* Je prends Apache avec moi ; on va faire le tour du parc.
Fondre… Comment ne pas fondre face aux frimousses juvéniles qui la dévisageaient avec intérêt. Si le gamin était le portrait vivant de son père, la fillette semblait plus renfrognée mais assez curieuse devant la jeune femme qui lui souriait.
Venez mes poussins, tati Vic vous emmène en promenade.
Sentiments étranges… Inusités. A pousser le landau, Miss Standford éprouvait une joie sans partage, une sorte de fierté aussi. Pas un instant elle ne pensa à la mère biologique de ces enfants ; déjà, elle se les appropriait. Ils étaient issus de Michael, l’amour de sa vie, alors rien d’autre ne comptait. Tout doucement, elle entreprit la balade. Bavardant sans discontinuer histoire de bercer les bébés. Elle ne connaissait rien en puériculture mais une sorte d’instinct l’obligeait à discourir même en vain.
Regardez ! Il y a un joli étang. Peut-être y a-t-il des poissons ? Vous voulez voir les beaux poissons ?
Lucas, à sa façon, manifesta une sorte d’enthousiasme à être promené de la sorte. Sarah ne gazouillait pas, dormirait-elle ? Ils arrivèrent près de la pièce d’eau. Vic hésita un peu. Il n’était pas très prudent de s’aventurer sur cette berge. Si les roues s’embourbaient… Sortir les enfants, les prendre dans ses bras était pourtant très tentant. Le ciel était clément, un doux soleil réchauffait l’atmosphère. Elle avisa un coin de gazon propice à une halte bucolique. Le plaid glissé sous la poussette lui parut idéal. Elle le déplia, le posant sur l’herbe tendre. Chacun de ses gestes empreints de tendresse infinie, Vic libéra le garçonnet. Sentir contre sa poitrine ce petit corps grassouillet l’émut profondément. Elle embrassa la tête blonde avant de déposer l’enfant sur la couverture. Sarah, elle se raidit à son contact mais le babil qu’employa Vic parut satisfaire la fillette qui ne pleura pas en subissant le même sort que son frère. Les contempler côte à côte qui fixaient les nuages, provoqua un large sourire attendri chez la jeune femme qui, baguette en main, s’apprêtait à se joindre à eux.
Qui sait ? Bientôt vous aurez un petit frère ou une petite sœur pour jouer avec vous ?
C’était son vœux le plus cher : porter l’enfant de Michael.
Un rugissement féroce la secoua. Apache avait repéré quelque chose. Une voix glaciale retentit dans son dos :
Grosdodo ! Voilà, minet est endormi. Ne faites pas un geste. J’ai des ordres précis. Laissez-moi prendre les enfants, il ne vous sera fait aucun mal.
Qui était-ce ? Comment était-il venu ? L’esprit en ébullition, l’Américaine gambergea à toute vitesse. Elle n’avait vu personne dans les environs, ni perçu le moindre bruit de transplanage. La pauvre Apache l’avait pressenti, mais… Prendre les gosses ? Ce type rêvait.
De qui émanent de tels ordres ? répondit-elle en serrant sa baguette.
Peu vous importe. Je dois ramener ces enfants, écartez-vous.
Cours toujours, cria Vic en se retournant brusquement.
Son Stupéfix vola droit vers… Vers quoi ? Elle ne distinguait rien.
* Cape d’invisibilité ? *
Un ricanement sardonique vibra non loin, elle visa cette direction :
Petrificus totalus.
En réponse vint :
Endoloris !
Pouvait-on résister à pareille douleur ? Vic s’écroula en hurlant. Ses pensées ne se tournèrent que vers les enfants. Il ne fallait pas que ce salaud y touche. Elle se redressa sur un coude, pointant sa baguette sur une silhouette encapuchonnée qui s’approchait d’elle. Pas le temps d’agir, un expelliarmus la priva de son arme. Qu’importe ! Vic se leva et se rua sur l’intrus, toutes griffes dehors. Il ne s’attendait pas à ça, celui-là. Une belle rixe s’engagea. Elle griffa, mordit, seulement… elle n’était pas de taille. Le coup de poing dans l’estomac lui coupa le souffle, celui à la mâchoire la mit KO. Un voile noir descendit. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Dim 5 Oct - 21:27 | |
| Face à Aylinna, Davenport ne pouvait dissimuler sa rancœur pour cette toquée qui avait failli assassiner Vic après une tentative de les impliquer, elle comme lui, dans des débauches que Michael n’aurait pas tolérées. Il réalisa cependant que la grand-mère défaillait proprement lorsque Nate lui raconta le but de leur visite. Ou cette femme était la reine des comédiennes ou elle n’était pour rien dans l’enlèvement de De Brent. Comme le suggéra sa fiancée, ils devraient chercher ailleurs. En attendant, il y avait urgence en la demeure. Pratique, ( sans doute percevait-elle l’aversion de Vic pour sa belle-mère) Nate expédia Victoria dehors avec les enfants tandis qu’elle réclamait son aide pour aider Aylinna à rentrer au domicile. Lâchant Apache, il réceptionna la dame dans ses bras vigoureux. Elle ne se débattit pas, Justin devint inquiet. Il s’introduisit dans le hall en beuglant comme un tordu :
Eh, La maisonnée ! Votre maîtresse a un malaise. Où êtes-vous, B****l !
Se présenta une sorte de soubrette à la mine effarée. D’une main hésitante, elle invita Davenport à entrer dans une pièce latérale. Un beau salon, large et richement décoré reçut ses hôtes particuliers. Justin visa un canapé confortable où il déposa le corps pantelant de Mrs De Brent. Un revigor plus tard, celle-ci ouvrait des yeux paniqués. Toute aménité semblait avoir disparu, elle s’enquit du sort des enfants :
Victoria s’en occupera très bien, assura-t-il. Vous sentez-vous mieux ? Devons-nous vous escorter à Ste Mangouste ?
Remise d’aplomb, Aylinna reprit du poil de la bête, exigeant, sur le champ, toutes les explications possibles sur la disparition de son fils. Justin s’exécuta, narrant par le menu ce qui s’était produit :
Quelqu’un, sous mon apparence, à endormi Vic avant d’emporter Michael. J’ai eu droit aux honneurs cellulaires du ministère. Maître Albermale a fait diligence auprès de ces empotés, je suis innocenté. Alors, vous n’êtes pour rien là dedans… Dommage.
Là, Justin plongea dans des réflexions aussi sombres que profondes. Qui diable en voulait à Michael pour avoir échafaudé un tel stratagème ? Qu’importe le bout par lequel il sondait le problème, à chaque fois, il retombait sur la même triste conclusion : un Mangemort.
Il toussota pour se donner contenance devant les deux femmes assises à ses côtés :
Michael s’est fait de nombreux ennemis dans le rang adverse. Je suis désolé mais je crois sincèrement que l’un d’eux est responsable de l’enlèvement.
Il ne fut pas sans remarquer l’effet couperet de ses dires sur la mère du disparu.
Nous allons nous en occuper, Aylinna. Nous vous tiendrons au courant.
Par où devaient-ils poursuivre leurs investigations ? Justin n’en avait pas la moindre idée. Il gambergeait à fond lorsque Mrs De Brent le ramena à des considérations plus terre à terre en s’informant à nouveau sur ses petits-enfants. Il tiqua, constatant l’heure qui avait filé à la vitesse d’un éclair.
Vic les promène, elle ne devrait pas tarder à les ramener.
Une sourde inquiétude le prit aux tripes.
* Non, tu divagues, pourquoi lui serait-il arrivé quelque chose?*
Un regard échangé avec sa fiancée le convainquit qu’elle partageait les mêmes angoisses. D’un bond, il se leva :
Restez ici, barricadez-vous. On file au parc.
Empoignant Nate par la main, il l’entraîna à sa suite dans une course folle vers l’extérieur. Il balaya l’horizon : aucune trace de Vic ou du landau.
Va à gauche, fouille ce coin ; je vais de l’autre côté.
S’il y avait un record à battre dans le sprint, Davenport aurait remporté la palme. Criant à plein poumon le nom de Victoria, il arriva en vue d’une pièce d’eau. Directement il aperçut la poussette privée d’occupants. Son cœur faillit rater un battement en s’approchant davantage.
*Elle ne les a quand même pas noyés, et elle avec ?*
Des gazouillis et des pleurs audibles, le rassurèrent à demi. La gorge étrangement contractée, le jeune homme exhala un soupir d’aise en découvrant deux bambins sagement installés sur un plaid. S’ils paraissaient en pleine forme, aucune trace de Victoria n’était visible.
* Elle ne les aurait pas abandonnés sans que…*
Habitué de par son métier à examiner l’environnement, il se figea devant un coin d’herbe endommagé. Un peu de sang teintait la verdure, une baguette abandonnée... Justin se décomposa.
* Il y a eu lutte, Vic… *
D’un geste, il agita sa baguette qui lança aussitôt de belles gerbes d’étincelles rouges. Nate saurait le localiser. Elle allait arriver, lui se sentait vidé. Ses longues jambes ployèrent sous le poids du chagrin et de l’amertume. Il s’assit, anéanti, auprès des bambins inconscients du drame qui se jouait.
* Si Michael réapparaît, je suis foutu*
Jamais son frère d’armes ne lui pardonnerait de ne pas avoir veillé judicieusement sur celle avec qui il avait décidé d’unir sa vie. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mer 15 Oct - 19:19 | |
| Davenport demandait de l'aide à grands cris, ameutant la maisonnée. La jeune femme rousse lui offrait son appui...le monde d'Aylinna De Brent basculait.
*...pas mon fils...pas Michael*
Son cœur endolori se refusait à entendre raison. Sa raison elle, demeurait lucide...trop en fait, puisqu'il lui fallait se plier à cet atroce caprice du Destin.
Mais comment?...
On lui répéta l'histoire de bout à bout avant qu'elle ne parvienne à en capter l'envergure.
Où sont les enfants de Michael?, s'enquit elle enfin en jetant un regard désespéré aux alentours. On lui indiqua que Victoria les avait emmenés faire une petite promenade.
Elle tarde trop...rappelez la...elle ne doit pas être seule dehors avec mes petits enfants!
Justin Davenport et Nate Sommerby ne se le firent pas trop répéter et filèrent comme le vent. Restée seule dans le petit salon, Aylinna se laissa aller à son désespoir...et à terrible angoisse qui venait de la saisir. Si ces soupçons qu'elle avait s'avéraient vrais...
Merlin, sois miséricordieux avec moi...épargne mon enfant de cette horreur...je ferai n'importe quoi...j'aimerai même celle qu'il a choisie...je t'en supplie, Ô Sage!
Sans s'en rendre compte elle était tombée à genoux et les mains jointes, implorait grâce...
Combien de temps se passa t'il jusqu'au retour des jeunes gens? Elle n'en sut rien...mais rien qu'en voyant la mine défait du jeune Davenport, elle sut que quelque chose de terrible s'était passé.
Les enfants? Mes petits enfants...où sont-ils?...quel nouveau malheur...
En peu de mots, Miss Sommerby la mit au courant de la disparition de Victoria.
Ils l'ont emmenée pour faire pression sur Michael, dit elle d'une voix brisée, ils savent...parce que ce peut être qu'eux, que mon fils ne cèdera jamais à leurs désirs...il ne sera jamais l'un d'eux...!
Éclatant carrément en sanglots, elle se laissa aller dans un fauteuil.
J'aurais dû le savoir...après la mort de Demetrius et Simon...et celle d'Ariana...ils n'allaient pas laisser les choses ainsi...ils voulaient vengeance...Michael a toujours été l'élu...Il le voulait dans ses rangs...il a patienté pendant toutes ces années pour prendre revanche de sa désertion...et maintenant, il est à sa merci...s'il a tué sa sœur pour amour à moi...il se laissera tuer pour elle, pour sa Victoria...ou ce qui est pire...il acceptera la pose de la Marque!
Elle fit un effort pour se reprendre et en se redressant elle était de nouveau l'altière Dame De Brent.
Justin, je sais que nous n'avons jamais été dans les meilleurs termes mais en ce moment, nous devons oublier nos querelles. Unissons nos connaissances...pour Michael et Victoria. Il faut les retrouver avant que l'irrémédiable ne se produise. Je vous prie de pardonner mes erreurs d'antan...erreurs d'une mère trop orgueilleuse..., elle tendit ses mains fines vers lui, je vous en prie...pour Michael, je sais qu'il est votre ami et que lui vous considère le frère qu'il aurait dû avoir...
Jamais elle n'aurait pu s'imaginer en train de supplier de la sorte, de ravaler son arrogance et s'abaisser à demander de l'aide à cet enfant de Moldus qu'elle avait tant méprisé. Le moment était certainement venu de réviser sa conscience et rédimer ses erreurs. Baissant les yeux, elle attendit la réaction de Davenport, priant pour qu'il montre une pitié quelconque envers elle...
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Lun 20 Oct - 0:01 | |
| Les gerbes d'étincelles rouges la firent retourner sur ses pas. Elle courut, pressentant le pire.
Découvrir Justin assis, à côté des enfants faillit le détromper sur ses craintes mais aussitôt l'expression de son fiancé se chargea de lui faire savoir le contraire.
Justin...mais que...que se passe t'il? Regarde moi...Justin!!!
S'agenouillant à ses côtés, elle lui releva doucement le visage...il pleurait.
Justin...mon amour? mais que se passe t'il? Les enfants sont bien là...et..., un regard effaré aux alentours lui signifia l'absence de Victoria, Oh non! Non...non, ce n'est pas possible...pas Victoria.
Pour combler son désespoir, elle vit la pauvre Apache, abandonnée sur l'herbe Se relevant d'un bond elle courut vers le cougouar. Un bref examen lui assura que la bête avait été surprise par un sort de sommeil profond mais qu'elle vivait. Sans rien dire, la jeune néo-zélandaise la pointa de sa baguette.
Somno suscito!
L'effet fut immédiat. Avec un grognement Apache ouvrit ses yeux dorés puis se releva d'un bond...avant de lancer un étrange feulement, long et douloureux. Nate lui entoura le cou de ses bras en caressant son doux pelage.
Ma pauvre Apache...nous allons les retrouver...viens!
Elles rejoignirent Justin et les enfants.
Allons, mon chéri. Rentrons le plus vite possible. Plus vite nous commencerons et mieux ce sera.
Sa voix sonna le suffisamment énergique pour le faire réagir. Une des qualités de Nate Sommerby était de garder la tête froide quand tout semblait indiquer le contraire. Elle mit les enfants de Michael dans leur landau et entreprit de le pousser rapidement vers le manoir. Justin suivait avec le gros chat, en silence.
Ce fut ce singulier cortège qui entra dans la demeure pour donner la nouvelle à Aylinna De Brent. L'auguste dame fut mise au courant de la disparition de Victoria . Accablée, elle déduisit que les ennemis de Michael l'avaient emmenée pour faire pression sur celui ci.
Pression pour quoi, Mme. De Brent?
La dame regarda Nate comme si elle était foncièrement tarée...juste avant d'éclater en sanglots et débiter une histoire qui eut l'effet de faire que leurs cheveux se hérissent d'épouvante.
Voldemort veut que Michael reçoive la Marque!!?
Nate n'avait pas pu éviter de crier, perdant un peu son apparent calme, elle ne pouvait presque pas donner crédit à une infamie pareille mais il fallait bien se remettre face à la cruelle réalité. Le Seigneur des Ténèbres réclamait son dû et ne laisserait pas que la dette reste impayée.
Où en donner de la tête en un moment pareil? Qui appeler au secours? Le Ministère, en mains d'Ombrage ne serait d'aucune aide. La femme crapaud ne se ferait qu'une trop grande joie en sachant l'arrogant De Brent en mains de son pire ennemi.
Nous comptons avec l'Ordre, Justin...Minerva n'hésitera pas un moment à nous venir en aide. Ce n'est pas le moment de vaciller. Mettons tous nos recours en branle bas de combat...et vous Mme. De Brent, s'il vous reste encore un seul ami loyal en ce bas monde...appelez le! Justin, mets toi en contact avec Lord Cavendish et avec tous ceux, susceptibles de nous venir en aide. Je vais envoyer mon patronus à McGo.
Sans l'ombre d'un doute. Comme si elle avait fait cela toute sa vie, Nate Sommerby prit en charge le début des opérations et mit tout le monde en mouvement. Peu après maints hiboux quittaient le manoir en différentes direction. Un magnifique doberman argenté s'élançait vers Poudlard.
Je pense qu'il serait bon que les parents de Victoria viennent ici. Pas besoin de laisser des opportunités éparses par là. Tout le monde réuni en un seul point pour qu'on n'ait qu'un front compact.
Aylinna assumait son rôle de maîtresse de maison et un moment après le manoir ressemblait à une rûche d'activité. Nate s'absenta un moment et revint accompagnée du couple Standford, au comble de l'ahurissement, dépassés par les évènements et par la panique du trasplanage auquel Miss Sommerby, sans aucune arrière pensée, les avait soumis.
M. et Mme. Standford j'ai l'honneur de vous présenter Mme. Aylinna De Brent, la mère de Michael... désolée que vous deviez faire connaissance en ces circonstances.
Elle leur avait expliqué la malencontreuse disparition de leur fille en essayant de minimiser les risques qu'elle pourrait courir, n'empêche qu'ils étaient passablement altérés. Discrètement elle leur envoya un petit sort tranquillisant et ils finirent par accepter, de bonne grâce de prendre un thé avec la dame de céans.
Les hiboux envoyés, les ordres pertinents donnés. L'attente commençait. Angoissante, incertaine. Alors, Nate alla à la recherche de son fiancé et le trouva, dans la bibliothèque sombre en train de broyer du noir. S'approchant de lui, Nate l'entoura de ses bras et l'embrassa tendrement.
Je t'aime, Justin Davenport...tu es le meilleur des hommes.
Elle se refusa à dire que tout irait bien, parce qu'y croire devenait à chaque instant plus dur. Nate préférait supposer que tous leurs efforts ne feraient que minimiser les dégâts...et encore... |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Lun 20 Oct - 13:01 | |
| Quelle triste journée. Assise à son bureau, face à une pile de dossiers en attente de vérification, Mrs McGonagall n’avait pas la pêche. Directrice ! Elle avait si souvent joué à la sous-direction, qu’elle avait cru que tenir les rênes de Poudlard lui serait aisé ce en quoi elle s’était fourvoyée. Trop tard pour reculer. Quand une écossaise promet, elle tient. Alors… Malgré l’ennui de la paperasserie, Minerva s’attela à la tâche. Elle en éplucha des parchemins. Fournitures scolaires, bougies, provisions de la semaine, salaire des elfes libres, elle commençait doucement à somnoler lorsqu’un choc à la fenêtre lui fit relever la tête.
Qu’est-ce que…
Un peu perturbée, elle fit pivoter son fauteuil en tapisserie vers la source sonore et eut la surprise de découvrir un hibou collé à la vitre. Preste pour son âge, Minerva se leva afin d’ouvrir au volatile qu’elle libéra de son message. La lecture la décomposa. Une main crispée sur son cœur affolé, elle dut relire deux fois avant de se convaincre de l’urgence.
Merlin ! De Brent disparu ? Probablement aux mains de l’ennemi. Sa fiancée aussi… l’affaire est grave.
Machinalement, elle récompensa le hibou d’une friandise puis se mit à arpenter le précieux tapis d’Orient qui étouffait si bien les craquements du parquet séculaire. De Brent… Cet étudiant fougueux lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il était devenu un Auror strict et fidèle à la cause malgré tous les ennuis que les uns ou les autres lui cherchaient. Elle se souvint du procès auquel elle avait témoigné en faveur du jeune homme. C’était tellement ridicule de la part d’Ombrage d’avoir enfermé ce garçon. Heureusement, tout c’était bien terminé. Emue par l’évocation de ces souvenirs, Minerva soupira :
Michael… et sa fiancée américaine…
Le baiser qu’ils avaient échangé à la fin du procès, elle n’était pas prête de l’oublier. Que ce Don Juan se soit enfin casé l’étonnait mais là n’était pas le problème. Le message réclamait de l’aide pour retrouver les disparus. Naturellement, la vieille dame se porterait immédiatement volontaire. N’empêche que l’on ne part pas en campagne ( ou à la campagne) sans provisions. Toute à ses considérations, elle faillit crier en voyant une forme argentée se matérialiser. Un magnifique dobberman la toisait en délivrant un message::
C'est Nate Sommerby qui m'envoie. Mrs McGonagall, Michael De Brent a disparu et sa fiancée Vic Standford a été enlevée. Aidez-nous, de grâce.
Pas à dire, il y avait urgence pour être contactée ainsi deux fois de suite. Un éclair traversa l’esprit de la directrice qui, aussitôt, cessa de tourner en rond pour filer à l’escalier en colimaçon. Belle course ! Certains élèves tirèrent de drôles de tête au passage en coup de vent de la noble dame. Qui aurait cru qu’elle pouvait encore galoper ainsi dans les couloirs ? Et pourtant ! Profitant des raccourcis connus des seuls initiés ( les élèves croyaient tout connaître de Poudlard, ces ignares) elle ne tarda pas à déboucher au sommet de la tour Nord. Du plat de la main, elle frappa le panneau communiquant avec la salle de classe la plus enfumée de tout le collège :
Sybille ! J’ai besoin de toi tout de suite.
Rongeant son frein, McGo attendit que des bruits furtifs s’approchent de la porte. La tête ébouriffée de la prof de divination s’encadra bientôt devant elle.
Seigneur ! Tu es encore en pyjama ? Allez, du nerf ! De Brent a disparu et sa fiancée aussi. Davenport nous appelle. Dépêche-toi.
Secouée, aidée, Miss Trelawney émergea des brumes de ses deux bouteilles vidées dans la soirée. Sous la houlette d’une directrice énergique, la voyante fut bientôt habillée comme il se devait et apte à capter de quoi il retournait. La remorquant jusqu’à Pré-Au-Lard, McGo lui bassina les oreilles :
On va chez Aylinna De Brent. La mère de Michael. Elle est terriblement à cheval sur l’étiquette. Tiens-toi droite !
Un instant plus tard, elles transplanaient.
Sans attendre d’invitation, Mrs McGonagall poussa Sybille vers la demeure qui n’avait de modeste que le nom. Un elfe les reçut et les conduisit dans un coquet salon où, sans équivoque, Minerva reconnut Davenport qui enlaçait une jeune femme. Assise sur une bergère, Aylinna paraissait bien pensive.
Bonjour, Aylinna. Justin, j’ai fait aussi vite que possible. Où en sommes-nous ?
Débarrassée de sa cape et de son chapeau pointu, Minerva accepta le siège proposé. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Lun 20 Oct - 14:10 | |
| Les jours avaient passés dans l’ambiance animée créée par les bébés. Même si la gamine était des plus remuantes, Dess ne l’en aimait pas moins pour autant. Little boy poussait gentiment, sans engendrer le moindre souci. Mère comblée, Dess avait remisé ses états d’âme au grenier des souvenirs à effacer. Son message n’avait reçu aucun écho auprès d’un époux définitivement absent. Presque une année s’était écoulée depuis la dernière fois où elle l’avait serré dans ses bras, lui, son Hiro adoré. Peut-être dans quelques temps, lorsque les enfants seraient plus grands, demanderait-elle l’annulation de ce mariage qui n’avait été effectif que quelques mois. Même si elle n’y croyait plus vraiment, Dess espérait qu’un zéphire lui ramène son doux amant. Elle restait fidèle à un fantôme, et alors ? Loin de se plaindre, Dess goûtait une sorte de tranquillité intérieure. Sa couche était désertée… Bah. Le sexe ne lui manquait absolument pas malgré sa vigueur de jeunesse. La vie avait poursuivi son cours, voilà tout. D’ailleurs, Dess avait repris ses cours à Poudlard et ça, ça lui plaisait beaucoup. Enfin ce stupide ministère lui avait accordé sa licence en potions, sa matière de prédilection ! Cela lui permettait de s’évader du giron familial sans que les enfants n’en souffrent puisque Charlie ou les elfes veillaient toujours si bien sur eux. Cet après-midi là, tout semblait devoir se passer le plus normalement du monde. Pourtant, plus ébouriffée que jamais, c’est une Charlie très énervée qui déboula à l’arrivée du professeur rentré de quelques courses au village. Un hibou la suivait de près. Les messages reçus étaient similaires : un appel au secours émanant de Justin Davenport. Il n’y avait pas à tergiverser. Si son ami réclamait de l’aide, c’est que l’affaire était sérieuse. Charlie régla les détails domestiques en un tour de main ou plutôt de baguette tandis que Dess courait à l’étage embrasser les mioches avant de se changer rapidement. Quelques instants plus tard, elles étaient devant les grilles du château De Brent. Un elfe répondit à leur coup de sonnette ; il les mena dans une vaste pièce déjà bien occupée. Dess salua tour à tour Mrs McGonagall et Trelawney plus que connues, à ses yeux. La noble dame assise sur une bergère ne pouvait être autre qu’Alynna De Brent. Dess s’avança vers elle :
Bonjours, Mrs De Brent. J’espère être utile. Je suis Desdémone Baddream, professeur à Poudlard et collègue de Michael.
Elle se tourna ensuite vers Justin qui lâcha la taille d’une belle jeune femme pour s’approcher d’elle et l’enlacer mieux qu’une bouée de sauvetage. Cette étreinte si virile troubla un bref instant Dess qui se recula vivement :
Où en êtes-vous ? A-t-on des nouvelles ?
Elle ne fut pas sans remarquer le regard perçant que lui expédia Miss Sommerby. Qu’avait-elle fait de travers ? Cela fut très bref, ils n’étaient pas là pour faire joli. Devant l’urgence tout renseignement serait le bienvenu. Davenport narra les événements tels qu’il les avait vécus. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Lun 20 Oct - 17:22 | |
| Quel cadre somptueux! Le manoir de campagne des De Brent ressemblait plutôt à un petit château fort, ce qu'il avait dû être dans les bons vieux temps. Ah, ces anglais, si attachés à leurs bonnes vieilles pierres. En avançant vers l'entrée, à la suite de Dess, le Dr.Wolff pensait à l'effet que ferait une demeure comme celle ci dans la verte campagne du Connecticut. L'idée l'amusa...mais le moment était certainement trop sérieux comme pour le perdre en divagations ridicules.
La porte leur fut ouverte par un elfe à la mine consternée. Sans mot dire, ils conduisit les jeunes femmes vers un salon d'où provenaient des voix pas du tout inconnues pour Charlie.
En effet, là se trouvaient la nouvelle directrice de Poudlard, Minerva McGonagall, avec laquelle la new-yorkaise entretenait une relation si non d'amitié, pour le moins de mutuelle sympathie. Sa présence résultait rassurante. Par contre celle de Sybille Trelawney lui sembla quelque peu déplacée...qu'allait elle faire? Ouvrir son 3ème œil? Mais enfin...oh oui, Justin Davenport! Le pauvre ne payait pas de mine, il avait l'air si abattu que Charlie en sentit le cœur serré. À ses côtés, une très jolie fille rousse qu'elle avait croisé quelques fois...Sanderly? non...Sommers?...presque...Sommerby, c'était bien ça...Elle remarqua la main de Justin à la taille de la jeune femme...amoureux?...Ça en avait tout l'air. Et finalement, assise dans une profonde bergère, hautaine comme une reine recevant sa cour, une femme dans la fleur de l'âge, très belle malgré l'expression de douleur et angoisse peinte sur son visage. Pas de doute, la mère du disparu.
En attendant que Dess finisse de se présenter, elle salua à son tour la ronde, d'un gracieux sourire puis se dirigea vers la maîtresse de maison.
Mme. De Brent, je suis Charlotte Elinor Wolff, auror et pour autant collègue de votre fils, soyez assurée que je ferai de mon mieux pour que mes compétences soient utiles.
La dame se contenta d'un sourire éteint et un bref hochement de tête.
*Elle maitrise ses émotions. Force d'esprit...une femme dure comme il y en a peu. Pas commode sûrement de lui tenir tête. Intéressante personne.*
Une petite heure sur son divan et...
L'accueil que fit Justin à Dess faillit lui faire relever un sourcil en accent circonflexe. Qu'est ce qu'il lui prenait à celui lá? Il avait lâché la rousse et serrait Dess dans les bras comme un noyé sa planche de salut. Va sans dire que la demoiselle Sommerby fut aussi surprise qu'elle.
*Étrange réaction. Il est à bout, on peut comprendre...*
Justin, mon cher Justin.
Charlie péchait parfois d'être bruyante et en ce moment il fallait à tout prix créer distraction. Arrivée près du jeune auror elle l'enserra dans une étreinte plus maternelle qu'autre chose et l'octroya d'une énorme bise sur chaque joue...à la mode des européens continentaux.
Bon...trêve de cajoleries...mettez nous au courant de ce qu'il se passe!
Justin s'acquitta. D'une voix non exempte d'émotion, il exposa les faits, tels qu'ils s'étaient succédés.
*Évidemment, une tragédie en bonne et dûe forme...quelle horreur!*
Pas de nouvelles? Pas de demande de rançon ni rien de semblable? D'autres indices, pour petits qu'ils vous semblent?
Ayant parfois collaboré avec le NYPD, Charlie connaissait les procédures moldues pour ces cas là...bien entendu, elle ne soucia pas que les autres la regardent comme si elle venait de descendre d'une soucoupe volante.
Des indices, on n'en avait pas besoin. Le mobile du crime était connu. Restait le plus dur...
*Personne ne sait où se tapit le grand méchant?*
Elle s'interrompit en découvrant un couple, vêtu très à la moldue, sur le seuil du salon. Ils avaient l'air passablement impressionnés par les personnages là réunis....tous étaient, sas exception revêtus de leurs atours sorciers. Charlie esquissa son meilleur et plus chaleureux sourire en avançant vers eux.
M.et Mme. Standford, je présume? (Nate venait de lui souffler l'information), je suis Charlie Wolff, auror, psychiatre et travaillant aussi pour le NYPD, occasionnellement.
Si elle avait dit être agent du FBI, ils n'auraient pas pu être plus heureux. Trouver quelqu'un venant de leur monde, comprenant leurs lois et besoins rassura assez les époux Standford comme pour vouloir prendre part à leur réunion mais Charlie ne le jugea pas convenable. Elle craignait que quelques détails sur les agissements sorciers puissent choquer profondément les parents de Victoria...pas question qu'ils aient vent de leurs soupçons quant au destin de leur fille. C'était assez déjà choquant comme ça.
Allons plutôt faire un petit tour dans le parc...il fait si beau!
Elle les prit, chacun par un bras et quitta le salon...prévoyant une longue session. Le soir tombait presque à leur retour. Les Standford semblaient beaucoup plus tranquilles et Charlie expliqua plus tard, en faisant une grimace, qu'elle les avait tout gentiment soumis à un petit Impero de rien du tout...et leur avait ordonné de dormir jusqu'à ce qu'elle les reveille.
Ce n'est pas très correct mais on ne veut pas avoir des parents moldus hystériques nous courant entre les jambes, non?...et puis, la fin justifie les moyens.
Lord Cavendish qui était arrivé pendant son absence éclata de rire et dit quelque chose qui ressembla à : Sacrée américaine!
Les informations parvenaient au compte goutte, au grand désespoir de tout le monde. Des informateurs il y en avait, pas tous fiables...
Dernière édition par Charlie Wolff le Mar 21 Oct - 0:06, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Lun 20 Oct - 23:21 | |
| Des baffes, il s’en serait données et pas des moindres. Effondré, ouais, Justin l’était quand Nate le rejoignit. Il avait perdu Victoria ! Jamais Michael ne lui pardonnerait ça. Le sang-froid de sa fiancée fit des merveilles. Elle l’obligea – gentiment – à se bouger les fesses pour contacter le plus de monde possible capable d’aider aux recherches. En deux temps trois mouvements, des hiboux furent lâchés tout azimut. Déterminé, Davenport n’avait pas lésiné. Cavendish fut ciblé de même que Mrs McGonagall. Il possédait une confiance aveugle en ces deux-là de même qu’en… Ecrire le parchemin destiné à Desdémone ennuya quelque peu Justin. Il lui fallut plus de concentration que prévu pour parvenir à établir deux parchemins similairement dénués de sentiments. C’était assez réussi dans sa banalité urgente. Nate envoya même son patronus à McGo. Si elle ne réagissait pas, c’est qu’elle était plus décrépite que prévu. L’attente de réaction débuta sous l’œil éteint d’Aylinna. Coincé près de la cheminée par une Sommerby aux petits soins pour lui, Davenport sursauta avec l’arrivée de son ex-prof de métamorphose. Elle remorquait Trelawney ce qui le surprit mais pas trop. Bien sûr, on réclamait des explications. Justin allait s’exprimer quand la porte s’ouvrit à nouveau. Deux jeunes femmes débarquaient, le choc fut beaucoup plus puissant qu’il ne l’escomptait. Desdémone Baddream n’était pas qu’une charmante amie. Elle l’ignorait sans doute elle-même mais elle était le portrait vivant de l’amour de jeunesse perdu par Justin âgé de 18 ans. Aussi blonde que Léanor était brune, traits pour traits, elles se ressemblaient à un point tel que Justin avait tout fait pour s’écarter de cette jeune femme trop tentante. Mariée de surcroît à un individu de la pire espèce, il s’était contenté de lui servir d’ami fidèle quoique éloigné. Déstabilisé par les pertes fraîches subies, il se laissa aller à une étreinte par trop appuyée. Serrer Dess dans ses bras, c’était un peu retrouver Léanor. Il goûta cet instant fugace quasi plus choqué que les autres assistants à ces retrouvailles. Il devait éclaircir la situation qui réunissait tout ce beau monde chez Aylinna. Les uns s’assirent, Charlie préféra s’occuper des Standford qu’elle conduisit au parc. Lui parla. Il ne cacha rien des circonstance du rapt de Michael en plein hall du ministère ni de la découverte de l’enlèvement de Victoria.
Qui est derrière tout ça, nous n’en savons rien. Nous vous avons appelés en renfort car la partie adverse est sûrement très bien gardée. Tous les avis sont les bienvenus, d’ailleurs…
Un arrivant de dernière heure s’excusa de son léger retard. Lord Cavendish salua la cantonade en s’attardant auprès d’Aylinna à qui il distribua des courbettes respectueuses en s’enquerrant de ses états d’âme. Force fut pour Justin de recommencer son discours.
* Pourquoi ai-je tant de mal ! Je n’arrive pas à la regarder en face*
Piteux, il chercha la main de Nate. Elle, elle était sa force, la seule, l’unique. Il venait d’en prendre plein la figure avec cet échec dans la sauvegarde de Vic et la perte de Michael. Il se faisait l’effet d’un équilibriste perché sur un échafaudage très branlant. La présence de Dess ne faisait qu’aggraver les choses. Elle était si belle avec ces rondeurs inhabituelles. Il n’osa pas lui demander des nouvelles des enfants, ni de son époux baladeur ; la situation ne s’y prêtait pas. Son regard se perdit dans les eaux calmes des yeux de Nate. Il se raffermit alors qu’un elfe distribuait des liqueurs.
Quelqu’un a-t-il des suggestions ? Des suppositions ? Les ennemis de Michael sont nombreux. Nous supposons que Vic a été enlevée pour faire pression sur lui. Malheureusement, depuis notre dernière intervention au repaire du Lord Noir, celui-ci a encore déménagé.
Il ne savait pas trop ce que donnerait cette réunion, finalement. Avalant son verre de whisky, il surprit l’air profondément inspiré de Trelawney.
*Elle va pas nous faire le coup d’une prédiction à la noix, celle-là ?*
Moins de deux minutes plus tard, Sybille se dressait… |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mar 21 Oct - 11:59 | |
| Conserver le calme et une apparence digne s'avérait de plus en plus difficile à mesure que passaient les heures..et des inconnus envahissaient sa maison.
Jamais elle n'aurait pensé que son fils fut capable d'attirer tant de sympathies chez des personnes hors de son monde...pas un Serpentard n'était présent. à part quelques exceptions, très limitées, tous étaient Sang-mêlé, à moins que quelqu'un veuille prétendre que ces deux américaines qui venaient d'arriver étaient aussi Sang-pur qu'elle...ou cette gamine rousse qui venait Merlin sait d'où et qui semblait attachée à ce moldu de Davenport . Oh, celui là! Il est vrai qu'elle avait demandé son aide...mais de là à transformer son beau et calme manoir en centre d'opérations!!!
L'arrivée de McGonagall n'avait en rien contribué à la paix de son âme, elles se connaissaient de très longue date sans se professer aucune affection. Aylinna Wallace ne pouvait pas être l'amie d'une Gryffondor...aussi simple que cela. Mais voir débarquer, à la saga de Minerva, cette folle de Sybille Trelawney, mit ses nerfs à rude épreuve.
La goutte qui avait été sur le point de déborder le vase avait sans doute été le couple de moldus , que la rouquine avait présenté comme étant les parents de Victoria. Seulement le fait d'être rompue aux arts sociaux avait permis à Aylinna de serrer, compatissante, les mains de ces parents aussi désespérés qu'elle et de murmurer quelques paroles inaudibles, censées d'être de réconfort. Elle avait espéré, de toutes ses forces, que la femme n'aurait pas l'idée de se jeter à son cou en pleurant mais il n'en avait été rien. Lyse Standford avait maintenu son air composé, malgré son angoisse...très dame, presque aussi pincée qu'elle même. Son mari, le semblant fermé s'était contenté de sembler affligé, sans plus...
*Qui sait? Après tout ce ne sera pas si mauvais que ça...*
Le salut arriva sous la personne de Lord John Cavendish. Mme. De Brent ne put éviter sourire en le voyant s'incliner devant elle. Toujours si élégant et altier et n'empêche si chaleureux et rassurant.
Cher John.
Il avait baisé sa main tendue et pendant deux brèves secondes leurs regards s'étaient croisés.
Chère, très chère Aylinna.
Que cela faisait du bien entendre cette voix profonde et riche. Cette même voix qui, bien longtemps auparavant, lorsqu'elle n'était qu'une jeune fille insouciante lui avait parlé d'amour...mais elle avait choisi Demetrius...et bâti sa destinée.
Je suis heureuse de savoir que mon fils peut compter avec ton aide, John.
À présent, il se tenait sollicite, debout derrière son fauteuil. Attentif à ses moindres désirs.
Un repas léger fut servi. Personne ne semblait avoir trop d'appétit en ces circonstances . L'échange d'hypothèses et possibles informations se poursuivrait toute la nuit, si besoin était, mais les chambres d'hôte étaient prêtes à recevoir qui jugerait bon un peu de repos. De temps en temps, l'arrivée d'un nouvel hibou les surprenait et tous se penchaient sur une nouvelle possibilité. Mais à minuit de ce jour fatidique, personne n'avait encore idée d'où pouvait se trouver Michael De Brent et pour autant sa jeune fiancée.
Elle accepta de prendre un peu de cognac que lui présentait Lord Cavendish, en le remerciant d'un petit sourire. Tous, Minerva McGonagall inclus avaient un verre à la main. Cela aiderait sans doute à relâcher un peu les nerfs de la journée....quelques uns plus que d'autres. Aylinna secoua lentement la tête en regardant Sybille Trelawney, celle ci s'était soudain raidie à sa place et fermant les yeux derrière ces fonds de bouteille qui lui tenaient lieu de lunettes, rejetait la tête en arrière...
*Donne lui une bonne piste, Merlin...* |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mar 21 Oct - 15:48 | |
| Dans la brume des vapeurs de Xérès ingurgité en force la veille, Sibylle émergea avec l’effraction de la porte de ses appartements. Qui donc osait troubler son sommeil à cette heure… D’ailleurs quelle heure était-il ? Un œil au coucou suspendu dans le coin gauche de sa chambre ne donna rien.
* Mes lunettes, où sont mes lunettes ?*
Elles les récupéra sur la table de nuit, les chaussa et s’ébaubit face aux aiguilles qui indiquaient une heure plus qu’indue. * j’ai dormi tant que ça ?*
Rassemblant pyjama et bonnet de nuit, Trelawney s’approcha de la porte. Sans doute possible, Minerva la demandait. Elle ouvrit, timide et évaporée. Ouille ! McGo n’y Alla pas par quatre chemins. Entraînée de force Syb suivit les directives de sa seule amie en ces lieux hostiles. En quelques tours de baguette, le professeur de divination fut présentable, du moins extérieurement. Son esprit, lui, restait vaseux ; elle se plia pourtant aux exigences de la directrice. L’endroit où elles transplanèrent après un bref passage à Pré-au-Lard, la déconcerta quelque peu. Se coulant dans l’ombre agile de son aînée, Sibylle salua les quelques personnes présentes dans un joli salon, un peu trop austère au goût de la devineresse. C’était assez incroyable, le discours sur les disparitions de De Brent et de sa fiancée. Entendre que ce diable de Michael avait enfin trouvé une compagne fidèle fut un régal pour les oreilles de Sibylle :
* Je le lui avais bien dit qu’il se caserait.*
Heureusement que la pièce où ils étaient reçus était vaste car trois autres personnes débarquèrent aussi. Elle reconnut sans hésiter la femme de ce maudit Shima qui avait berné tout son monde dont cette délicieuse jeune femme maintenant affublée de deux marmots selon la rumeur. La pétulante donzelle qui l’accompagnait ne manquait pas d’intérêt non plus. Syb avait eu l’occasion de s’entretenir à l’occasion avec elle et la jugeait un peu fofolle quoique à l’écoute des autres. Ce Cavendish avait bien fière allure.
* Je jurerais qu’il en pince pour la maîtresse des lieux.*
Si la détresse des parents Standford était quasi palpable, Trelawney s’intrigua de l’attitude de Davenport, bien connu, lui aussi. Il était tourmenté mais pas seulement à cause de la situation présente, le troisième œil du professeur s’ouvrait doucement, percevant des soucis sentimentaux, ceux qu’elle préférait résoudre. Le jeune homme, accroché à une fort jolie rousse, prit sur lui de résumer les faits tels qu’il les avait vécu. Quelqu’un avait donc utilisé du polynectar pour prendre son apparence et enlever De Brent en plein ministère.
* Culotté, le bonhomme.*
Le moment favori de Sibylle arriva enfin avec le passage des liqueurs. Un table-buffet fut également dressée mais elle ne connut guère de succès. Marrant, l’elfe qui passait le plateau de boisson parut outré de voir Trelawney enfiler deux verres coup sur coup avant d’en saisir un troisième. Le xérès était délectable ; Sibylle se détendit. Le babil des uns et des autres ronronnait doucement, la menant dans un état proche de la somnolence. Des échos parvirent à son cerveau ralenti puis, sans crier gare, les images s’accélérèrent. La respiration précipitée, Sibylle se redressa d’un coup sur son siège. Sa lourde tignasse bouclée partit en arrière tandis qu’une sorte de râle franchissait sa gorge.
UN FOUET ! Du Sang ! La vipère est dans sa forêt. Elle frappe encore. Oh la pauvre enfant. Je…
Avec un grand cri, Sibylle retomba, en larmes. Davenport accourut vers elle et la secoua sans ménagement, la bombardant de questions auxquelles elle ne savait pas répondre.
J’ai vu… J’ai vu la marque des ténèbres avoua-t-elle en sanglotant.
Minerva vola à son secours en l’entourant de sa chaude sollicitude. Un nouveau verre d’alcool réussit à la calmer un peu. Tout l’entourage paraissait consterné.
* Qu’est-ce que j’ai raconté ? Je ne m’en souviens même pas. *
Tassée dans son fauteuil, elle attendit que la discussion l’éclaire sur son délire. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mar 21 Oct - 19:04 | |
| La nuit s'annonçait longue et stérile en résultats. Tout le monde apportait sa petite idée, on s'emmêlait, on s'égarait. Des hypothèses décousues les unes, plausibles les autres s'émettaient à tour de bras. L'angoisse se faisait de plus en plus palpable, à mesure que les heures s'écoulaient.
Bien entendu, les révélations faites par Sybille eurent des oreilles plus qu'attentives, en ce point on se remettait à n'importe quelle piste...néanmoins comme toutes les informations émanant de cette dame plus que farfelue...celle ci était obscure, tordue et cryptée.
Nate essayait de garder la tête froide mais trop d'émotions se mêlaient comme pour que cela soit possible. Comme tous les présents, elle n'avait pas été insensible à l'arrivée de Desdémone Baddream-Shima. La plupart parce qu'ils l'associaient avec l'homme de néfaste réputation qu'était son mari, elle parce que lire dans les yeux de Justin l'émotion ressentie en la voyant avait été un pincement au cœur.
*Impossible autrement. Cette femme ressemble trait pour trait à Leanor...incroyable, si elle était brune...j'aurais juré...*
Il était très tard. On décida qu'il était grand temps de se retirer prendre un peu de repos. Nate se doutait trop que quelqu'un puisse vraiment dormir mais s'éloigner un peu de cette ruche de réflexions rassérènerait les esprits.
La Maitresse de maison fut la première à se retirer. On ne lui tint pas gré, la pauvre femme avait souffert un choc plus que violent et c'était seulement grâce à sa legendaire arrogance qu'elle avait tenu bon jusque là. Suivirent McGo et Sybille qu'il fallut guider gentiment vers l'étage.
Restaient la Dr.Wolff, Mrs.Shima et Lord Cavendish en plus d'eux mêmes. Justin semblait au bout du rouleau, pas de quoi s'étonner après les évènements du jour...à peine rentré de la Nouvelle-Zélande, il tombait en plein cauchemar.
Lord Cavendish réclama le premier tour de garde, il fallait bien que quelqu'un reste là pour si jamais une nouvelle importante arrivait. Charlie Wolff, débordante d'énergie s'offrit à lui tenir compagnie et expédia son amie Desdémone faire un petit somme, ce que la jeune femme agréa d'immédiat. Nate ne dit ni fit rien en voyant Justin la suivre discrètement des yeux, comme si rien n'était elel se tourna vers lui, souriant tendrement au temps de le prendre du bras.
Tu dois te reposer, mon chéri...quelques heures de sommeil ne te feront aucun mal. Je suis sûre que Lord Cavendish se chargera de te faire réveiller au cas où on aurait quelque nouvelle.
Lord C. acquiesça avec un sourire et ils quittèrent la bibliothèque.
La chambre était éclairée par le feu de la cheminée et une lampe de chevet. Nate ne perdit aucun temps à détailler la décoration, avec des gestes très doux mais sûrs, elle poussa Justin vers la salle de bains.
Et surtout, ne t'y endors pas, mon amour...
Elle sourit attendrie quand cinq minutes plus tard il réapparaissait avec une allure de zombie...adorable mais zombie enfin. Sans lui laisser le loisir de dire quoi que ce soit, elle le mit au lit et el borda amoureusement.
Dors, mon amour. Moi, je vais prendre un bain puis je viens me coucher près de toi...ferme tes beaux yeux!
Qu'il pense qu'elle était autoritaire, Nate s'en fichait..en cet instant précis elle avait un besoin fou de réaffirmer la réalité de leur amour. Justin l'aimait, ce soir...Desdemone n'avait été qu'une fugace vision du passé.
Si elle avait prévu trouver Justin profondément endormi, la jeune néo-zélandaise fut très surprise en le découvrant, parfaitement éveillé quoique apparemment fasciné par le baldaquin qui surplombait leur lit. Sans rien dire, elle se glissa auprès de lui et mettant la tête sur son épaule, regarda à son tour le baldaquin...une scène de chasse? En tout cas, une femme, Diane chasseresse, entourée d'une végétation foisonnante, pointant sa flèche vers un lion...qu'est ce que ça pouvait être d'autre?
C'est bizarre...mais ça me dit quelque chose...mais je pense que nous ferions mieux de dormir un peu...au moins essayer de le faire.
Un baiser plus tard, Nate se dit que ça allait tarder un peu mais ne s'en plaignit point... |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Mer 22 Oct - 14:04 | |
| Quel spectacle ! Cette Sibylle l’avait fait sursauter en se mettant à crier telle une possédée. Il était en train de broyer du noir, perdu entre son inaptitude à progresser et ses tourments du passé lorsque cette demi-folle avait hurlé des choses incompréhensibles. La colère s’empara de Justin que ne put contenir Nate. Il s’échappa à sa tendre étreinte pour se ruer sur la devineresse qu’il secoua comme un prunier :
Qu’est-ce que c’est que ce charabia ? Vous avez vu Michael ? C’est lui qui est fouetté ? Qui saigne ? Qui est cette vipère où est la forêt ?
La pauvre Sibylle ne put que le regarder avec des yeux effarés derrière ses grosses lunettes. Il se retint de la gifler malgré l’envie qu’il en avait. Finalement, il haussa les épaules, la laissant se faire consoler par une Minerva empressée. Pas très fier de son éclat, Davenport retourna près de Nate. Un nouveau whisky fut expédié derrière le col. Peu à peu, des langues se délièrent ; chacun tentant de traduire les paroles de la prof de divination mais la fatigue brouillait les esprits. Rien ne concret ne fut émis. Aylinna s’excusa auprès de la cantonade, assurant que tous trouveraient des chambres prêtes à les accueillir. On parla de tours de garde ; après tout pourquoi pas ? D’autres travaillaient aussi à retrouver De Brent. Des informations pouvaient débarquer à n’importe quel moment. L’exemple étant donné par la maîtresse de maison, Charlie Wolf expédia Dess au lit. Nouveau déchirement interne que Nate ne fut pas sans constater. Après tout, elle pouvait comprendre puisqu’elle avait vu la photo de Léanor dans sa splendeur de jeunesse. Elle le poussa gentiment vers l’étage où ils choisirent la première chambre venue. Un peu autoritaire, Miss Sommerby l’obligea à prendre un bain auquel il se plia en silence. L’eau était délicatement parfumée d’une essence à calmer les nerfs. Pour un peu, il se serait endormi dans la baignoire mais Nate veillait. Il ressortit de la salle de bains, aussi vanné qu’avant d’y entrer. Toute tendresse, sa fiancée le borda puis s’éclipsa à son tour. Les paupières lourdes, Justin ne les ferma pas pour autant. Pas que la scène de chasse tissée sur le baldaquin le fascina particulièrement, il était seulement enfermé en lui-même. Rêveur… Si…
Si Léanor n’avait pas été tuée, il ne serait pas là en train d’attendre qu’une autre le rejoigne. Il en avait mis du temps avant de laisser aller son cœur s’ouvrir à de nouveaux sentiments. Si Dess n’avait pas été aussi amoureuse de son étrange mari, peut-être que…
Le fil de ses pensées fut interrompu avec la douce chaleur du corps parfumé de Nate contre le sien. Il ne se sentait guère en état de lui prouver à quel point il était fou d’elle. Pourtant, les mains mutines de Miss Sommerby parvinrent à le réveiller tout à fait. La passion les emporta dans des sommets vertigineux, parfaits pour oublier les tracas actuels. Comblé, Justin s’endormit du sommeil du juste. Le repos du guerrier fut cependant écourté avec des grattements furtifs à la porte de la chambre.
Reste, dit-il à Nate en l’embrassant sur le front. C’est probablement Cavendish. J’y vais.
Enfilant pyjama et robe de chambre gracieusement prêtés par la maisonnée, le jeune Auror ouvrit à son vieil ami. Celui-ci semblait d’humeur joyeuse, assurant qu’il avait passé une délicieuse soirée en compagnie de Miss Wolf. Rien de neuf à signaler. Justin pouvait descendre prendre sa garde. Les deux se saluèrent, l’Auror referma doucement derrière lui avant d’emprunter l’escalier. Encore un peu ensommeillé, il pénétra dans le salon. Là, il pila net devant le tableau inattendu qu’il découvrit. Magique beauté, reflet du passé, Desdémone contemplait le foyer. Par un effort de volonté, Justin parvint à dominer son premier réflexe qui était de faire demi-tour.
* Je dois surmonter ça. Elle n’est pas Léanor. Nate ne mérite pas que j’en regarde une autre qu’elle.*
Prudent, tentant de se fabriquer une contenance qu’il ne ressentait pas, il s’avança.
Bonsoir Dess. Comment vas-tu ? Je suis heureux de ce hasard qui nous permet de converser en tête-à-tête.
C’est quand même un peu tremblant qu’il s’approcha de la table où un samovar trônait afin de s’y servir une boisson chaude. Il en proposa une à la jeune femme puis s’installa sur le divan.
Tes enfants vont-ils bien ?
Le sourire qu’elle lui renvoya l’éblouit. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Jeu 23 Oct - 21:50 | |
| Leur hôtesse malgré elle, vu la tête qu’elle tirait à leur entrée, se montra à la limite de la courtoisie. Dess reporta ça sur le fait que cette noble dame était Serpentarde dans l’âme et devait détester l’intrusion de plusieurs né-moldus ou sang-mêlés sous son auguste toit. Trois autres personnes se joignirent au groupe. Avec un sourire amusé, la nouvelle prof de potions de Poudlard vit débarquer Sibylle Trelawney et Minerva McGonagall. Quel beau couple ! La réputation de Lord Cavendish ne lui était connu que par des on-dits. Si Davenport l’avait appelé, c’est qu’il pouvait s’avérer utile. Charlie ne tarda pas à emmener les parents de la fiancée enlevée se balader dans le parc tandis que l’ami de De Brent racontait tout depuis le début. Cette histoire de Polynectar était embarrassante selon Dess. Aurait-on préparé ce plan machiavélique depuis plus d’un mois ? Ou alors, celui ou celle qui tirait les ficelles était ou connaissait quelqu’un capable de conserver la potion pour l’utiliser n’importe quand. La jeune mère tint ses cogitations secrètes pendant tout le discours de Davenport. Elle trouva celui-ci changé. L’amour, peut-être ? Il était indéniable qu’une intrigue couvait entre lui et la jolie rousse à ses côtés. Mais là n’était pas le propos. Lorsque Charlie rentra en ayant expédié les Standford au lit avec un petit sortilège à la clé, le débat se poursuivit. L’auteur des méfaits avait bien préparé son coup et brouillé les pistes. Les ennemis de Michael devaient être légion. Le soir tomba. Un dîner léger fut présenté mais peu goûté. L’alcool, lui, coula gaiement surtout pour le professeur de divination qui enfila plusieurs verres d’affilée avant de somnoler. Pourtant, elle fit sursauter tout le monde avec des déclarations fracassantes lancées dans une sorte de transe. C’était impressionnant. Davenport eut beau s’ingénier à lui arracher des explications sur ses dires, il sembla que Trelawney ignorait elle-même ce qui s’était passé. Les voilà fins ! Tous, peu à peu, émirent diverses hypothèses qui ne les mena nulle part ailleurs qu’au lit pour la plupart. Selon toute vraisemblance, Miss Wolf n’avait nullement sommeil, Dess non plus d’ailleurs mais puisque le repos s’imposait... Pourtant, elle ne voulait pas dormir sans un coup d’œil aux jumeaux. C’était plus fort qu’elle. Même en les sachant en parfaite sécurité avec les elfes, Mrs Shima ne put s’en empêcher. Discrète, elle gagna le dehors d’où elle transplana. Chez Charlie, la maisonnée ronflait joliment. Nulle trace de pagaille quelconque. Dans les berceaux séparés, elle embrassa chacun de ses enfants avec une égale tendresse. Tsunami grogna mais ne s’éveilla heureusement pas. Little boy souriait, heureux dans ses songes. Apaisée, la jeune mère fila s’emparer d’un nécessaire de toilette ; vêtements de nuit, de rechange pour elle et son amie complétèrent un petit sac qu’elle emporta à la campagne où nul ne s’était aperçu de sa brève incartade. A pas de loup, elle monta chercher une chambre disponible. Aux bruits perçus depuis le couloir, elle sut ce qui se passait derrière cette porte-là.
* Il y en a qui ont de la chance* soupira-t-elle intérieurement.
Elle aussi en avait connu des nuits agitées… Une belle pièce n’attendait qu’elle. Dess fit une toilette rapide avant de se glisser dans des draps bien frais fleurant bon la lavande. Parfaitement détendue, elle s’assoupit. Peu de temps, hélas car bientôt Charlie la secouait gentiment. A elle de prendre le prochain tour de garde ? Soit.
Ne m’en veux pas ; j’ai été voir les enfants. Tout va bien. J’ai aussi apporté quelques trucs pour nous. C’est dans la salle de bains.
Quelques minutes plus tard, en robe de chambre douillette et élégante, elle contemplait les flammes de la grande cheminée. Un bruit de pas l’obligea à tourner la tête vers le seuil sur lequel semblait pétrifié Justin.
* Pourquoi diable me regarde-t-il ainsi ?*
A diverses occasions où ils s’étaient croisés, déjà elle avait surpris chez Davenport cette sorte d’intérêt… douloureux. Oui, il paraissait alors comme regretter quelque chose. Néanmoins, le jeune Auror s’était toujours montré plus qu’aimable avec elle, voire trop aimable. Il l’avait gâtée plus d’une fois mais ses présents n’étaient rien d’autres que des preuves de la franche amitié qui les unissait. Gentleman jusqu’au bout des ongles, Davenport lui servit un café puis demanda des nouvelles des enfants. Là, Dess fondit dans un sourire radieux.
Ils poussent à merveille ! J’en profite pour te remercier encore du cadeau de naissance que tu leur a fait. Ils sont encore trop petits pour utiliser ces poneys en peluche qui volent mais ils adoreront, j’en suis sûre. D’ailleurs, je voulais te demander quelque chose qui me tient à cœur.
Elle ne rata pas une sorte de rougeur empourprant les joues de son ami. Intriguée, elle n’osa pas de suite formuler sa requête qui l’embarrassait, elle aussi. Remis, Justin lui offrit un sourire condescendant. Il était prêt à écouter. Prenant une large respiration, Dess se tourna vers le foyer avant d’annoncer :
Ça ne plaira peut-être pas à mon mari mais je veux baptiser nos bébés. Charlie sera une marraine idéale, je souhaiterais que tu acceptes d’être leurs parrains.
Elle le vit se décomposer. Vite, elle ajouta :
Pas des deux nécessairement. On dit que le parrain influence le caractère de l’enfant… Pour des raisons que je ne peux pas divulguer sous peine de mort, Tsunami a besoin de ta force tranquille, mon ami. * Ne dis pas non, Justin, je n’ai que toi*
L’embarras de Davenport était si manifeste qu’elle jugea bon d’orienter la conversation sur un autre sujet :
Ne réponds pas de suite. Je comprendrai très bien qu’avec ta « fiancée » vous ayez d’autres projets que d’assumer ce rôle. Pardonne-moi, si je t’ai ennuyé. Parlons plutôt de ces événements qui nous réunis. J’ai beaucoup réfléchi.
Elle lui narra le décours de ses réflexions.
Je pense que quelqu’un manipulant les potions avec art et méthode, comme moi, est derrière tout ça. J’ignore qui ça peut être. Une vipère dans une forêt ? Qu’a voulu dire Trelawney ? Du côté des méchants, la seule capable de m’égaler, sans jouer les fausses modeste, est… Blackstorm. Tu vois qui c’est ? Tu as dû t’en occuper au ministère.
Ouhla ! Si elle pensait calmer Justin, l’effet fut complètement à l’opposé de ses désirs. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Ven 24 Oct - 19:38 | |
| Curieuse soirée… Pour une fois, Minerva préféra boire de la vodka-orange plutôt que son éternel jus d’œillet. Ça ouvrait mieux l’esprit et Merlin sait s’il en avait besoin. On en restait à la décantation des hypothèse, bref nulle part. Le buffet dressé par les elfes ne connut guère de succès. Par politesse, Mrs McGonagall grignota un sandwiche aux concombres, obligeant Sibylle à en avaler un au beurre de cacahuète histoire d’éponger un peu les ravages du Xérès de qualité proposé. D’un sourcil franchement réprobateur, elle constata les abus d’alcool des uns et des autres. Justin buvait plus qu’à l’ordinaire. Pourquoi son regard filait-il si souvent sur Desdémone. Elle était très mignonne, certes mais de là à… La vérité la frappa de plein fouet, des images revenant du passé lui revenant à l’esprit. Quelle incroyable coïncidence… Le professeur de métamorphose les revit tels qu’ils étaient à 18 ans. Justin et Léanor… Un très beau couple voué à un destin heureux si un Mangemort ne s’en était mêlé… Déchirant ! La cruauté démontrée par l’assassin de la douce jeune fille en marqua plus d’un. Et là, à s’y méprendre, Mrs Shima reflétait les traits de la disparue tant aimée.
*Davenport est peut-être casé mais l’image de son premier amour le marque encore.*
Cavendish faisant des ronds de jambe devant Aylinna : marrant ! La vieille dame se souvint encore des galipettes effectuées par ces deux-là avant qu’un Serpentard notoire ne détourne l’attention de Miss…
La vie et ses aléas… La conversation tournait au ralenti lorsque Trelawney se mit en transe. Pour y avoir déjà assisté, Minerva n’en fut pas trop troublée. Concentrée, elle écouta le débit émis auquel elle ne comprit goutte. Que Davenport secouât le professeur de divination ensuite, agaça un poil McGo qui jugea l’intervention trop musclée. Elle excusa mentalement Justin avant de réconforter une Sibylle effondrée. Quoi qu’il se racontassent plus tard, le débat tournait en rond. Force fut de déclarer forfait et puisque la maîtresse de maison s’éclipsait, Minerva jugea utile et prudent d’emmener sa vieille amie se reposer. Elles emboîtèrent le pas à un Davenport gentiment aiguillonné par son « officielle ».
* Heureusement pour Nate, Justin est quelqu’un de sérieux.*
Avec une patience d’ange, elle borda Trelawney que l’alcool avait réussi à calmer. Malgré son âge avancé, Minerva n’était pas disposée au sommeil. Par « respect( ?) » pour ses os usés, on ne lui avait pas demandé de veiller cette nuit étrange. Les insomnies, elle connaissait. Ayant fait apparaître sa chemise de nuit de son peignoir favori, elle se délassa dans un bon bain avant de s’installer dans un des fauteuils face à la cheminée active.
* Aylinna a bien fait les choses. Elle nous déteste copieusement mais adore son dernier-né... Michael… Où est-il, que subit-il, et de qui ? *
Ces questions énervaient la prof de métamorphose.
* Une vipère… dans une forêt… Qui userait de polynectar ? Comment prendre les traits de Davenport ? Un traître chez lui ? Peu crédible. Un autre « polynectarisé » ? Nate Sommerby, qui sait ?*
Tout ça empêcherait quiconque de dormir. Minerva ressassa l’énigme en long, en large puis en travers. Une inspiration subite, l’envie d’une tasse de thé la saisit. Sibylle ronflait gentiment, autant en profiter pour s’éclipser. Sans bruit, la prof de métamorphose quitta la chambre. Au bas du grand escalier, elle perçut des échos de voix. Intriguée, elle s’approcha et écouta :
Desdémone et Justin… intéressant. Toute ouïe, elle observa dans l’ombre. Ça parlait gentiment. Une amitié réelle semblait les unir mais d’après les regards dont la couvait Davenport, autre chose le tracassait et elle, la vieille, savait ce qu’il en retournait. Elle se contenta d’écouter. Parrain ? C’était amusant de voir la tête tirée par Justin.
* Pauvre enfant, quel tourment*
Au vu de ce qui se passait là, de la façon quasi désespérée avec laquelle sa collègue détourna la conversation, afin d’éviter une dérive pressentie, Minerva crut bon de se manifester :
Blackstorm est tout à fait indiquée. Je vous félicite Desdémone. Cette piste est hautement intéressante. Je vous dis pourquoi dès que j’aurai bu mon thé.
Elle gagna le samovar, se servit une tasse et s’installa près de sa jeune collègue :
Je connais cette famille vouée au Lord Noir. Dommage qu’Alix ait été élevée si loin de chez nous et ait fait ses études à Durmstrang. Je crois que nous tenons notre vipère. Sa forêt, il faut la trouver. On pourrait éplucher les registres cadastraux, non ?
Débusquer une Bulgare fraîchement débarquée ne devrait pas être si difficile. Du moins, elle le souhaitait. Avec ses révélations, Justin et Dess semblaient avoir oublié de nouer certains liens, McGo s’en réjouit les laissant gamberger. |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Dim 26 Oct - 15:20 | |
| Ces heures censées de lui apporter du repos lui avaient semblé éternelles. Dans la pénombre de sa chambre à coucher, Aylinna De Brent se débattait entre l'angoisse et la plus totale insomnie. Si elle parvenait à fermer les yeux quelques instants aussitôt des images atroces défilaient dans son esprit. Elle en savait trop long sur les Mangemorts pour ignorer de quoi ils étaient capables.
Enfin, quand les premières lueurs du jour percèrent l'horizon, Aylinna n'y tint plus. Elle se leva et enfilant sa robe de chambre quitta ses appartements.
La maison commençait à s'éveiller aussi...elle en connaissait chaque soupir, chaque craquement. Elle devinait les elfes s'activant, petites ombres diligentes, à mettre tout en parfait ordre, engagés face aux fourneaux pour, dans peu de temps, servir un petit déjeuner digne de ce nom à cette maisonnée en émoi...
Il y avait du monde au petit salon. Aylinna y dirigea ses pas et faillit, sur le seuil, laisser échapper un geste agacé...Justin Davenport, Mrs. Shima et Minerva McGonagall se tenaient là, penchés sur la dernière hypothèse émise. Un nom avait retenu l'attention de la dame de la maison.
Blackstorm?...Il ne peut s'agir que de la petite fille de Calista. Est ce bien d'elle qu'il en est question?
Tout en parlant, elle se dirigea vers la table en cherchant des yeux la cafetière qui aurait dû s'y trouver...à l'instant même où un elfe minuscule déboulait dans le salon en portant la belle pièce d'argenterie, d'où s'échappait l'arôme délicieux d'un bon café frais fait.
C'est pour moi la meilleure façon de commencer une journée, assura t'elle en s'adressant surtout à Minerva qui l'observait d'un œil censeur, cela peut résulter un peu étrange pour une ressortissante britannique...mais je n'aime guère trop le thé!
Avec la grâce d'une reine, elle alla prendre place dans un fauteuil. Dûment installée, elle daigna s'adresser aux autres présents.
Donc, si j'ai bien entendu, vous portez les soupçons sur cette femme Blackstorm...qu'attendez-vous donc? Qu'on se mette à sa recherche! Le temps presse...Mon fils court un danger imminent...
Elle but une gorgée de café en essayant de maitriser les violentes émotions qui la secouaient, c'était à peine si la fragile tasse en porcelaine tremblait entre ses doigts.
Si ce que nous supposons est vrai...et je le crains trop, il ne reste plus beaucoup de temps...si on a soumis Victoria à la torture pour le faire céder...Michael acceptera et sera marqué dans les plus brefs délais possibles...alors, il sera déjà trop tard.
Hélas, tout le monde concordait avec elle sur ce point. Il leur fallait du temps pour cerner la demoiselle Blackstorm...or temps était la seule chose dont ils ne disposaient pas...
*Où est John? Il trouvera certainement une solution rapide...Oh, John...quel bon ami, toujours si fidèle...*
Et tout comme si les pensées de la dame De Brent l'avaient attiré en ces lieux, Lord Cavendish fit une souriante et énergique entrée en scène... |
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| Sujet: Re: À la campagne (FE) Dim 26 Oct - 19:34 | |
| Après le départ de Justin, elle avait pensé s'accorder encore quelques instants de farniente mais voilà que le sommeil l'avait gagnée. Le jour se levait déjà quand Nate ouvrit de nouveau les yeux. D'un bond, elle fut hors du lit et courait vers la salle de bains . Une demie heure plus tard, rafraichie et vêtue de pied en cap, elle dévalait les escaliers de la seigneuriale demeure De Brent.
Il y avait déjà pas mal de monde dans le salon...la plupart encore en robe de chambre, ce qui la fit se sentir un peu coupable, ils étaient tous levés depuis des heures et la voilà débarquant aussi fraîche et pimpante qu'une rose.
*Seigneur...quelle têtes!*
Saluant poliment les présents, la jeune femme s'approcha enfin de Justin, dont les traits tirés disaient long sur ses pénibles pensées. Un regard vers la blonde Mrs. Shima suffit pour deviner vers où allaient beaucoup de ces pensées. Le moment se prêtait très mal à autre chose qu'à réfléchir...chercher une solution...
La conversation versait sur un seul thème. La suspecte favorite jusque là était une mangemorte nommée Blackstorm. Notoire personnage de l'entourage du Lord des Ténèbres. Justin la mit au courant des débats antérieurs à son arrivée...Miss Blackstorm serait une maitresse en potions, ce qui pouvait expliquer beaucoup de choses...polynectar, spray somnifère...la demoiselle en question ne manquait pas d'atouts.
Lord Cavendish dirigeait, de manière très efficiente les discussions, sans laisser de s'occuper de façon charmante, des moindres souhaits de la dame de la maison, l'entourant de prévenances attendrissantes...il resta clair pour tous, qu'il y avait plus que de l'amitié là dessous...mais le moment n'était pas à ce genre de considérations.
Je peux aller au cadastre. Je connais assez bien Millicent Garner, qui y est chef de section.
Nate avait pris la parole , contente de pouvoir faire enfin quelque chose...rester là sans savoir où en donner de la tête finirait par les rendre tous fous. Serrant la main de Justin, elle quêta son approbation et la trouva sous la forme d'un doux sourire.
Tu viens avec moi? J'avoue que l'idée d'éplucher des registres toute seule ne me tente guère!
Après un copieux petit déjeuner, auquel tout le monde fit les honneurs après le jeun de la veille. Nate et Justin trasplanèrent au cadastre général... Millicent Garner s'avéra être une personne sympathique et serviable qui ne douta pas un instant à collaborer avec eux...à la vue de la quantité de registres à réviser, ils se sentirent un peu démoralisés mais la bonne vieille magie aidant, au bout de deux heures ils avaient beaucoup avancé.
Regarde ça, Justin...je crois que nous avons donné en plein dans le mille...
Nate déplaça le gros bouquin et signala à son adoré ce qu'elle venait de découvrir.
C'est un vieux manoir en Écosse...elle...c'est bien son nom, Alexandra Blackstorm, l'aurait acheté il y a plus d'un an...or, d'après ce qu'on sait, c'est vers ces dates là qu'elle est revenue en Angleterre.
Son regard étincelait d'espoir...au moins maintenant, ils avaient une piste tangible à suivre...
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