J'arrive, Ben! [fe]

Quelle joie ! Une fièvre d’hippogriffe clouait Angel sur un lit d’hôpital. C’était bien sa veine que l’on essaye de sauver celle qui ne le voulait pas !
Après son bain volontaire quasi catastrophique sans le dévouement du jeune Poufsouffle Yuki Lee, Miss Grisham avait bavardé longuement, trop longuement, sur la berge en compagnie du garçon. Il avait lancé un sort destiné à les réchauffer mais le mal s’était insinué dans l’organisme de la demoiselle.
Elle avait été un peu réconfortée par cette conversation sous la lune au bord du lac mais son moral n’avait pas retrouvé toute sa vigueur, loin de là.
Revenue au château, Angel avait grelotté toute la nuit. Elle aurait tant souhaité les bras rassurants de Ben autour de ses épaules transies. Même la chaleur de sa chatte angora n’arriva pas à arrêter ses tremblements.
Au matin, elle grimaça devant de miroir de la salle de bains tant elle se voyait aussi moche qu’elle se sentait. Un sourd mal de crâne se pointait, la Serdaigle ne s’en soucia pas. Elle descendit déjeuner… façon de parler puisqu’elle n’avala qu’un seul verre de lait.
Assister aux cours fut un calvaire. Les mots des profs résonnaient bizarrement à ses oreilles, comme si elles étaient bourrées de coton. Son esprit aussi, était en opacifié, du reste. Mal en point, elle rata sa potion. Miss Baddream - ou fallait-il dire Mrs Akizuki Shima ? – ne la fustigea que du regard. Il est vrai qu’une certaine amitié les unissait depuis qu’Angel avait été la demoiselle d’honneur de ce professeur.
Celle-ci tint à la retenir après le cours, ce qui embarrassa fortement Grisham.
Apparemment, si la tentative de suicide n’avait pas encore atteint les chroniques de la rumeur, Desdémone s’inquiétait de la santé de son élève. Elle avait lu l’encadré de la gazette et, puisqu’elle s’intéressait à Angel elle savait également qu’elle avait séjourné à l’infirmerie pour dépression profonde.
La Serdaigle mentit en affirmant aller bien. Elle devait juste être un peu grippée.
Dess lui lança un regard perçant qu’elle soutint sans rougir. Elle alla même jusqu’à promettre de passer voir Mrs Pomfresh histoire de rassurer la prof de potions.
Filant rapidement une fois libérée de Dess, Angel s’était fait attraper en Métamorphose.
Quoique très gentille avec elle, Minerva lui flanqua un T à son exercice. En temps normal, Angel aurait fondu en larmes. Là, elle s’en moqua, preuve indiscutable que ça n’allait pas.
La journée s’étira avec un accroissement de ses maux. Vidée, Angel ne déjeuna ni ne dîna. Une oppression de respiration couvait. Le mal, trouvant un terrain parfait pour se développer, en profita grandement.
Toute la nuit, Angel toussa copieusement, soulevant l’énervement de ses compagnes de dortoir. La Serdaigle fit la sourde oreille, s’appliquant un sort de mutisme très réussi. Si elle continua à tousser, nul ne l’entendit ni ne se plaignit.
Au matin, la fièvre était déclarée. Claquant des dents, elle s’entêta à refuser de consulter.

*Le bain m’aura finalement tuée, c’est tout aussi bien.*

La dérive la guettait, elle était prête à assumer les conséquences. Ben serait au bout du chemin, elle voulait le rejoindre par tous les moyens.
Ce fut Desdémone qui la coinça dans le couloir en la houspillant copieusement de n’avoir pas suivi ses conseils, de se laisser aller à… Deux minutes plus tard, Angel lui tombait dans les bras, vaincue par les microbes voraces.
Consultée dare-dare, Pomfresh déclara le cas très grave, l’hospitalisation s’imposa.
Emmenée par Dess aux urgences de Ste Mangoustes, potions, onguents, sortilèges, la jeune fille subit tout sans réagir. Les médicomages se montrèrent alors extrêmement pessimistes. Si la patiente refusait de revenir de son semi-coma, l’issue serait… fatale.

Deux jours plus tard , Davis qui été maintenant officielement l'époux de Joyce (donc madame Burningham) , reçut une lettre en fin de week-end lui indiquant qu'Angel se trouvait actuellement dans un mini-coma. Les causes n'avaient pas été révélées , mais le serpentard avait un mauvais pressentiment sur le pourquoi du comment de cette situation. S'habillant de pied en cap (en comptants les divers capes ...^^ XD) , pour faire face à un gel assez désagréable par ce mois de septembre , le jeune sorcier transplana jusqu'à l'hopitâl de Sainte-Mangouste. Il lui revint en tête que dans le papier on n'avait aucunement dianostiqué une maladie dûe à un mauvais sort , cela devait venir de sa propre volonté. Mais pourquoi aurait-elle voulue se faire quelque chose , à moins que... Notre ami revit en plusieurs fois , le baiser d'aurevoir que lui avait donné la serdaigle , pensait-elle déjà à quelque chose de grave??? Arrivant devant la porte principale de l'hôpital , Davis passa à travers les protections anti-moldus d'un air pressé . Le sol était d'un blanc très clair , visiblement , les femmes de ménage passait avec le plus grand soin le balais d'un coup de baguette deux à trois fois par jours. D'ailleurs , les baskets de notre vert et argent ne tardèrent pas à protester contre un sol glissant , couinant à chacun de ses pas. L'infirmière de garde à l'acceuil (sans blague il était déjà 21 heures pardi) , jeta un regard féroce contre le jeune homme et ses chaussures , mais bon , hein il ne faut pas non plus être trop maniaque. . Quoique dans un hôpital c'est assez normal remarque. Mais passons ses futilités , d'un ton poli , Davis demanda le numéro de la chambre d'Angel , ainsi que l'étage , vu qu'il n'y avaient pas beaucoup de services traitant de maladies , ou du moins de baisse de morale dans la clinique la plus célèbre des sorciers. Ainsi voyant la gentilesse et le visage séduisant du sorcier qui attendait sa réponse , la femme d'une quarantaine d'année lui pardonna le crissements de ses chaussures sur un sol presque sec mais qui restait en partie encore mouillé dans certains endroits.

- Mlle Grisham , ah oui , elle est dans la chambre 15 , rez de chaussée.

Il était donc à quelques encablures du bon couloir. Regardant du coté droit puis du coté gauche , Davis vit marqué sur la gauche service des "maladies inexplicables magiquement parlant" . Remerciant avec un sourire charmeur l'infirmière , notre protagoniste avançant donc inquiet dans les couloirs clinquants de l'hôpital. Rapidement il observa les chiffres des différentes portes de chambres qu'il croisait sur son chemin: 2,4,6,8,10,12, 14 .... et 15 , c'était la dernière chambre qui se trouvait au fond du couloir. Frappant , pour la bienséance , notre ami n'eut bien sûr aucune raison. Angel était seulement allongée dans un lit , coincée entre quatre murs blanchâtres , le visage pâle . Elle semblait être parfaitement calme et étrangement détendu . Enlevant sa cape noire contre le froid , le beau brun la posa contre une chaise et la rapprocha du lit de la patiente. A sa hauteur , il murmura:

- Désolé de ne pas avoir été là , avant ton accident Angel... Je ne pensais pas que tu plongerais dans ce lac.

C'était plus une certitude qu'une information donnée que le jeune homme avait eu , mais il savait qu'Angel pouviat s'attacher avec facilité aux gens , et si son petit ami avait disparu , elle auraît très bien pû attenter à ses jours. D'une voix rauque Dvais continua donc , posant sa main sur le lit en touchant celle de la jeune prude qui était froide , peut-être la main de son meilleur ami la réchauferait-elle un peu???

- Tu voulais donc quitter tes amis ???

L'homme ne savait pas si ses paroles auraient un quelconque effet sur le subconscient de la jeune fille , en effet au contraire des hôpitaux moldus il n'y avait aucune "machine" pour mesurer les évolutions cérébrales d'Angel. Il espèrait qu'au moins elle viendrait à se réveiller , le plus vite possible , luttant contre l'obscurité qui s'était emparé d'elle , auparavant elle l'avait conduite içi. Dans ce lieu de désolation.

Aucune envie de s’éveiller, Angel flottait sur un nuage tout gris. Ce ton terne l’attristait. Elle avait souhaité gagner le paradis sur du bleu ou rose.
C’était assez amusant malgré tout de se sentir aussi léger qu’une plume au vent.
Emportée par un doux zéphire, elle dérivait sans heurts. Au moins dans un premier temps. La demoiselle eut l’impression de remonter le temps. Sensation déjà vécue au fond du lac, donc elle se rasséréna : elle partait pour l’ultime voyage.
Tel un film à rebours, les images défilaient lentement. Elle s’entrevit chez Davis Burningham, son grand ami de longue date et un sourire se dessina sur ses traits.
Ce repas en tête-à-tête avait été aussi réussi que plaisant.
S’ajoutèrent les scènes avec Méredith, sa jumelle. Là, son cœur se serra. Méré… a peine retrouvée depuis un an, elles devaient se quitter. Ça, ça ennuya Angel qui fronça les sourcils, navrée. Elle souhaita que sa sœur trouve enfin le bonheur avec un gentil garçon qui lui donnerait plein de bébés en remplacement de celui perdu faute d’une chute au Quidditch. Remontant le cours du temps, la Serdaigle se revit avec son Benjamin…
Baisers fous, enlacements divins sans pour autant aller trop loin. Il était si doux et tendre avec elle.
Jaxon pointa sa tête ; Angel se crispa. Un voile de regrets ombra son visage aussi blanc que les draps qui l’entouraient sur son lit d’hôpital. Elle aperçut Opal, sa dynamique amie australienne. Elle allait gueuler quand elle saurait.
Puis succédèrent les tableaux familiaux où ses parents adoptifs l’entouraient de tout leur amour.

* Eux non plus ne seront pas contents…, surtout mamy Rose.*

Une larme perla sous ses paupières closes. C’est dur de quitter ceux que l’on aime mais comment survivre à une perte aussi cruelle.

* Tu es folle Angel ! Eux aussi vont être désespérés…*

Curieusement le nuage ralentit sa progression. La jeune fille se posait des questions.
Réflexion faite, avait-elle le droit d’imposer ça à son entourage ?

* Oui ! J’ai droit au bonheur, moi aussi ! Et mon bonheur, c’est Ben !*

Hop ! Le petit morceau de coton reprit son allure de croisière. Il fila gentiment jusqu’à ce qu’une sorte d’écho ne le freine à nouveau :

- Désolé de ne pas avoir été là , avant ton accident Angel... Je ne pensais pas que tu plongerais dans ce lac.

Tiens ? Davis était venu assister à son trépas ? Il n’aurait pas dû ; elle devait être affreuse à voir ! De plus, il insistait :

Tu voulais donc quitter tes amis ???

La sensation d’une chaleur contre sa main lui prouva qu’elle ne rêvait qu’à moitié. Davis était réellement à ses côtés et paraissait sincèrement navré.

*Bien sûr que non ! Je ne veux pas vous quitter, je veux retrouver Ben, c’est différent !* pleura l’esprit d’Angel.

L’accélération reprit.
Extérieurement, Angel pâlissait encore plus, si possible. Une mauvaise sueur envahit tempes et front. Le cœur se fatiguait, même si l’organisme luttait encore. Un battement manqua à l’appel. Le corps de la Serdaigle se cabra brutalement.
Un cri perça la brume où elle s’enfonçait…

Malgré les paroles de Davis , la main d'Angel restait froide et elle semblait de plus en plus pâle. Pourquoi voulait-elle partir??? Son esprit était-il en train de la conduire vers la mort , doucement , si progressivement , qu'elle ne se sentirait pas partir , ni s'éloigner des gens qui comptaient pour elles??? Etaient-ils donc si insignifiants aux yeux de la jeune fille. Voulant vérifier le poûl de la jeune femme , le serpentard quelque peu une couverture et posa sa tête à hauteur du coeur de la serdaigle , en prenant soin à ne pas l'écraser . Son rythme cardiaque baissait fortement , sans se préoccuper du reste , Davis dit d'une voix fortement inquiète:

- Je ne te laisserais pas partir Angel , tu m'entends???

Aussi tôt dit , aussitôt fait , le jeune homme se mit à enlever la couverture protégant Angel et qui était revetue d'une chemisière blanche , comme tout patient et posa ses mains sur son sternum . Il commença à appuyer sur le ventre 10 fois sur le coeur de la jeune femme , avant de commencer le bouche à bouche pour réguler son rythme cardiaque. Il y mettait toutes ses forces , le vert et argent n'avait pas l'intention de rester impuissant devant son amie inconsciente , il ne souhaitait pas la voir disparaître devant ses yeux. Continuant le massage caridiaque il écouta les battements , toujours rien . Il réessaya toujours avec plus de conviction. Cela faisait maintenant 8 fois que Davis insufflait de l'air à la jeune femme en pinçant son nez et en gardant l'air dans ses poumons avant des la transmettre à mademoiselle Grisham. 10 pulsations manuelles supplémentaires remurent en route les activités cardiques d'Angel. Un peu essouflé , par l'effort et par la peur de voir Angel mourir , la tête de Davis était restée appuyé contre sa poitrine ... Enfin si elle l'avait vu Angel ne lui en aurait pas voulu , après tout il venait de la renvoyer dans les cordes de la vie. Relevant la tête vers le visage de la jeune femme , le jeune adulte remarqua que même ses pupilles fermées semblaient avoir récupérées un peu de couleur. Un peu de rose s'étaient installées sur les joues de la jeune femme , ce qui le fit sourire vue que la bleue et argent avait toujours été d'une timidité surprenante mais tellement véritable. Ne pouvant résister à ce charme , Davis déposa tendrement un baiser sur le front de la jeune femme , en murmurant.

- Qu'est ce que tu m'a fais peur mais qu'est-ce qu'il t'a pris mon amie???

Et là en tournant doucement sa tête vers la droite en signe de soulagement , avant de replonger son regard dans celui d'une Angel toujours endormie , il vit brièvement une chose accrochée à une chaise en face à l'opposé de la sienne . Il s'agissait de la petite blouse qu'aimait porter la jeune femme en dessous de sa robe de sorcière. La solution de cet acte manqué de la part de mademoiselle Grisham était peut-être à l'intérieur d'une des poches??? Cherchant dans la poche haute d'une chemise blanche (vous savez genre celle des étudiantes britanniques sorties lors d'étés chauds) il trouva un élément potable. Il s'agissait d'un papier plié en plusieurs parties , quatre pour être clair. En le dépliant , il compris qu'il s'agissait à la couleur un peu brûnatre du papier d'un bout de la Gazette du sorcier . Dessus un beau jeune homme souriait en photo , et là ce fut le choc. C'était Benjamin Kohl , le fiancé d'Angel , cherchant avec fébrilité le titre , il vit marqué en sommet de page "Disparition mystérieuse de l'auror Benjamin Kohl en mission " . Oui il se souvenait , elle lui avait parlé de son métier , elle était encore rayonnante à l'évocation des ses projets de vie avec son conjoint. Ainsi depuis la dernière fois , le jeune homme avait quitté potentiellement la surface de la terre??? Dire qu'il avait suffit de quinze jours pour que monsieur ne soit plus là... Ceci était la cause de la situation actuelle. Davis en était sûr , Angel avait cherché à se suicider , sans lui paler de son malaise , son chercher à lui dire aurevoir. Eh bien même dans le coma , Angel entendrait la vérité qu'elle le veuille ou non. Se dirigeant vers le lit , Davis sureleva l'oreiller de la jeune femme et l'appuya sur un oreiller avant de la secouer un peu pour la réveiller. Trois quatre mouvements pas trop brusque , lui redonnerait sûrement la raison.

- ANGEL !!! Ecoute moi , Ben n'est pas mort , il n'est que disparu , crois tu que mourir t'aideras à le retrouver??? T'es tu demandée , une seule seconde comment il prendait ton acte si lui était vivant ??? Je vais te répondre tu l'abandonerait voilà tout. Alors reprend tes esprits , et ne le laisse pas avoir ce faux sentiment. La Angel que je connais ne laisserait pas son petit ami pensait ça d'elle alors qu'elle ne l'aurait pas voulu.

Prononcée sur un ton d'appel , ses paroles feraient sûrement un certain effet à la jeune femme . Ok , elle ne léverait peut-être pas tout de suite , mais si elle l'entendait la réfléxion l'aiderait enfin à ouvrir les yeux sur les circonstances de cette séparation illusoire , vu que Ben n'était pas déclaré comme officiellement mort. Certains disent que quand il y a de la mort il y a de l'espoir , mais ont-ils compris la situation dans laquelle ils étaient exactement plongés??? L'espoir serait la rame qui aiderait Angel à prendre à contre courant le fleuve du paradis pour retourner vers la terre.

La nouvelle l'avait laissée sans paroles..ce qui est beaucoup dire dans le cas d'Opal McLane. Son amie, sa seule et véritable amie se trouvait à Ste. Mangouste...dans le coma!

*Franchement...on se voit pas quelques jours et il lui arrive un malheur!*

Sans le penser deux fois, elle laissa Erik vaquer à ses affaires et fila vers l'hôpital comme si elle avait dix dingos enragés à ses trousses. Encore heureux qu'elle se soit trouvée à Londres sinon quitter Poudlard aurait été tout une histoire. Béni soit Davis qui lui avait envoyé le message!

Se fichant des règlements et regards outrés de patients et personnel, Opal cavala dans les couloir jusqu'à parvenir à la chambre n° 15. La discrétion n'était pas la vertu la plus éclatante de l'australienne ce fut en coup de vent qu'elle s'engouffra dans la pièce.

Davis Burningham s'y trouvait. Pendant un instant, le temps de reprendre un peu son souffle, Opal jaugea la scène d'un regard nerveux.
Le Serpentard avait l'air passablement préoccupé et Angel...ah, elle! Belle madone endormie...placide et lointaine.

Mais que diables s'est il passé? Pourquoi elle est dans cet état? Je ne savais pas qu'elle ai été malade...Allez, Davis, toi, tu sais quelque chose...raconte!

S'il avait l'intention de jouer les discrets, le regard flamboyant de la demoiselle de Kelamera se chargea de le remettre sur la voie de la raison. Connaissant quoique ce soit un peu Opal, il devait savoir qu'elle serait capable de le battre sans aucune arrière pensée afin de lui tirer la vérité.

En peu de mots, le jeune homme la mit au courant de la situation. Un véritable kaléidoscope d'émotions passa sur le visage de la Poufsouffle. La colère l'emporta. D'un bond, elle fut à côté du lit.

Alors là, Grisham, chapeau! J'aurais crû n'importe quoi de toi mais que tu sois lâche...alors là, non! Pas du tout! Gentille façon de faire les choses! Tu devrais avoir honte...Bravo! Mademoiselle a un gros chagrin, mademoiselle est seule au monde...alors mademoiselle se défile comme une idiote...

Elle s'empara de la main inerte de son amie. Luttant rageusement contre les larmes.

Écoute moi bien, Angel Grisham...parce que je sais que tu m'entends...tu n'as pas le droit. Tu m'entends bien!? Pas le droit! C'est contre le code des bonnes amies...aussi contre celui des bonnes filles...tu n'as aucun droit de balancer ce que tout le monde sent pour toi et nous lâcher comme à des vieilles chaussettes. Tes parents, ta grand mère, ta sœur...tes amis...et bon...moi...tu fais quoi de tout ça!?

Opal leva un regard de noyé vers Davis en quête d'aide. Jamais elle ne s'était sentie aussi malheureuse et impuissante de sa vie. Son amie, celle qu'elle considérait presque comme sa sœur, était là et se laissait mourir. Davis lui répéta ce qu'il savait sur l'affaire Ben, ce qui la fit enrager encore plus.

Ah, bon! Parce qu'en plus il n'est pas mort?!? Elle le sait? ouais...je parie mon chapeau...Dis donc, Grisham...arrête le cirque, veux tu!?...Tu fais le ridicule de ta vie. Tu sais ce que tout le monde va dire?...Ouh! Miss Grisham, ça ne tient pas un soupir...pauvre petite faible femme...t'es fichue, ma belle. Je te croyais plus brave! Allez, ouvre les yeux et rougis, ça te va si bien...pour une fois que tu devrais le faire...Par tous les démons de l'Averne, si ce n'était pas contre le règlement...et puis je m'en fous du règlement moi...

Avant que Davis puisse l'en empêcher elle avait empoigné Angel par les épaules et la secouait mieux qu'à un prunier.

Si on veut aller chercher l'amour de ta vie, faudra marcher , ma jolie...foi de McLane, vais pas te porter sur mon dos...alors...donne toi feu vert et démarre!!!

Puis se tournant vers Davis.

Ben...si ça marche pas, faudra envoyer des fleurs...les chrysanthèmes les plus moches que je pourrai trouver...pas la peine de mieux! On perd plus le temps...viens, allons prendre plutôt un thé là dehors...ça lui donnera le temps de réfléchir...ou de crever...au choix!

Lâchant Angel et l'oubliant comme si rien, elle se dirigea vers le beau Serpentard et le prit par le bras avec un sourire resplendissant.

On m'a dit que tu t'étais marié...Félicitations, mon cher...je parie qu'avec cette chanceuse de Joyce, hein!? Faut que tu me racontes tout...

C'est alors qu'Angel eut une sorte de spasme qui freina le couple sur le seuil de la porte.
Interdite, Opal regarda Davis se précipiter sur le corps de son amie et entreprendre une réanimation musclée.
Choquée quelques secondes, elle réagit enfin. Ouvrant la porte à la volée elle hurla:

Au secours! Bougez vous, bon sang...mon amie se meurt ici!!!

Des voix ? Quelles étaient ces voix ? Opal ? Ralala, manquait qu’elle pour l’engueuler pire qu’un chiffonnier.
Oui, Angel entendit tout le discours de celle qu’elle pensait être son amie.
Qu’Opal la rejette était bien la dernière chose à laquelle la mourante s’attendait. Elle s’en moquait donc de la voir partir ? Eh bien tant pis pour elle.
Avec un éclat de rire amer, la Serdaigle força son nuage à accélérer la cadence.
Un vague truc la turlupinait. Avait-elle bien entendu ? Ben ne serait pas mort ? On essayait vraiment de la faire douter de sa résolution ! Disparu et mort équivalait au même. S’il ne s’était pas manifesté depuis des semaines, c’est qu’il était parti et elle voulait le rejoindre à tout prix.
Son cœur lâchait enfin. Les ratés se multipliaient.
Qu’est-ce que c’était que ça ? ça faisait mal ! Nom d’un gnome, quelqu’un labourait son sternum à coups de butoir.

* Aïe, espèce de malappris, ôte tes pattes de là.*

Un cri résonna à ses oreilles :

Au secours! Bougez vous, bon sang...mon amie se meurt ici!!!

Tiens son cas préoccupait donc Opal malgré tout. Puis il y eut ces lèvres sur les siennes.
Une bouche compatissante tentait de lui insuffler la vie qui s’enfuyait.

* Ben… il n’y a que toi pour m’empêcher de mourir. Je t’aime tant.*

Tout son être n’aspirait qu’à cet instant : revoir Benjamin. Il était là et l’embrassait.
Le nuage s’évapora, Angel referma les bras autour du corps penché sur le sien.
Dans un élan de bonheur ineffable, elle prolongea volontairement ce bouche-à-bouche salvateur.
Apaisée, elle étreignit son amour :

Ben chéri, je te croyais mort. Pardonne-moi.

Puis, elle ouvrit les yeux.
Opal avait parlé de rougeur… Celle qui empourpra les joues de la Serdaigle battit des records jamais atteints. Ce n’était pas Ben qui était contre elle et à qui elle venait de décerner un baiser foudroyant.

Dav… Davis ? bredouilla-t-elle totalement confuse. Où est Ben ? Il est là, n’est-ce pas ? Ne me dis pas que j’ai rêvé tout ça, par pitié. Opal… Tu es là aussi, hein ?
Que se passe-t-il, où est Ben ? Je veux voir Ben.

Un torrent de larmes déferla. Elle serrait toujours le Serpentard dans ses bras, secouée de sanglots incoercibles, s’accrochant à lui comme à sa planche de salut.

Je ne veux pas vous quitter, je vous aime trop. Mais où est Ben ?

Tout doucement l’étreinte se relâcha. Parfaitement lucide, elle affronta le regard navré de ses amis. Sa tête retomba sur l’oreiller avec un soupir à fendre l’âme :

Merci de m’avoir ramenée. Partir n’est pas une solution, j’ai compris la leçon.
Je résisterai à la tentation, je ne fuirai plus.

Un sursaut d’espièglerie naquit :

Davis, si j’ai bien entendu, tu es marié avec Joyce ? Vilain ! Tu devais m’inviter à tes noces.

Une tape amicale s’abattit sur la joue du jeune homme assis au bord du lit. Ils se sourirent.

Après l'excitation d'Opal à réveiller son amie inerte pour le moment . Mademoiselle Mc Lane , en colère plus que tout amena Davis vers lui pour lui poser des questions sur son mariage . Visiblement quelqu'un avait observé de près sa main droite , qui portait à la main droite la bague que Joyce lui avait offerte . Encore une fille bavarde qui fantasmait sur lui et en avait parlé à toute l'école . Enfin le vert et argent n'avait pas honte de le dire , oui il était fier d'avoir épousé sa petite amie. Cependant avant qu'il ait le temps de dire un seul mot , une main le tira contre lui avec une assez grande force. Angel agissait selon son subconscient .
Seulement ses mains se posèrent ensuite sur sa nuque , et attirèrent progressivement vers son visage celui de Davis . Leur lèvres se touchaient maintenant , et cela était plus qu'un simple baiser d'ami. Ce baiser venait d'une vrai sentiment , d'un sentiment d'amour passioné. Ouvrant sa bouche la jeune femme embrassait son meilleur ami avec une grande tendresse, lui procurant de douce sensation , bien qu'il avait été "enlevé" contre sa volonté. Un sorte de bien être envahissait le corps du jeune sorcier. Ce lien était chaud , seulement , ses lèvres n'étaient pas liées à celle d'Angel par un sentiment , au contraire des baisers qu'il donnait à sa femme . Et soudain , une sorte de rougeur apparut sur ses joues. C'était ce qu'avait entendu Anegl en reprenant ses esprits , car le visage de Davis était maintenant de la même couleur que celui d'Angel qui était assez génée d'avoir tiré un smack à son ami de toujours. Peut-être en avait-elle eu envie un jour dans le passé sans lui en parler??? Mais le fait qu'elle est prononcée le prénom de Ben dans son sommeil exprimait le manque qu'elle ressentait vis à vis de la disparition de son fiancé depuis peu. Voyant que la jeune femme avait eu assez d'émotions pour l'instant , le sorcier recula un peu son visage de celui de la serdaigle en lui disant d'une voix amusée et douce.

- Bienvenue de nouveau parmi nous , Angel.

Puis vînt le flot de question et le regard déçue de la demoiselle en voyant la tête de ses amis qui indiquaient négativement que monsieur Kohl n'était pas réapparu d'un coup en apprenant la nouvelle de la tentative de suicide de sa petite amie. De toute manière lui disparu comment avait-il pû apprendre la nouvelle. Cela n'était qu'un détail , si l'ancien Don Juan n'était pas là encore , cela ne voulait pas dire pour autant qu'il ne reviendrait pas plus tard. Et le jeune homme le savait , ainsi il chercha à réconforter une Angel toute triste face à lui et qui ne cessait pas pour autant de le serrer. Mine de rien , la force physique d'Anegl avait beaucoup augmentée , à croire qu'Opal présente dans la pièce avait servi de modèle.

- Certes Ben n'est pas là Angel , mais rien ne garantit qu'il ne refera pas surface dans quelques jours , quelques semaines ou quelques mois plus tard. Tu sais que tu deviens aussi balèze qu'Opal niveau force physique.

Davis n'était pas ce qu'on pouvait appeler un gringallet vu que lui avait toute une panel d'abdos caché sous son tee-shirt mais quand force morale et physique était en osmose chez les filles ça donnait des résultats assez surprenants. Riant de bon coeur avec la revenante , Opal fit une fausse moue avant de taper une côte du jeune sorcier pour rassurer son amie elle aussi et participer à la rigolade. Prenant un mouchoir , Davis essuya les dernières larmes qui coulaient des yeux de la bleu et argent . Une excuse sortit de la bouche de la jeune femme , mais ses amis ne lui en voulaient pas réellement , elle était humain de ce fait elle avait des sentiments comme tout le monde et pouvait finir submergée par eux.

- Eh , c'est normal que tu es envie de pleurer , où de t'énerver , où parfois d'être un peu seul en vue des événements... Ce que je n'ai pas compris et Opal aura surêment la même question que la mienne. Pourquoi ne pas nous avoir fait part tout simplement de tes problèmes??? Tu nous fait confiance et tu nous connais assez pour savoir qu'on ne parlera pas de tes secrets alors quelle est la raison de son mutisme???

Il y eut une réponses satisfaisante pour les deux jeunes gens , ainsi Davis décida de répondre aux félicitations des deux jeunes filles après le retour d'Angel parmi les vivants.

- Merci à toutes deux pour vos féliciations , et je dois dire que ce jour à été le plus beau de toute ma vie. Mais vous me connaissez , j'ai toujours voulu faire un truc un peu différent de l'ordinaire et Joyce aime ce coté de ma personnalité , alors on à fait quelque chose de beaux entre nous , unis dans un carrousel géant dorée comme maison de bénédiction , avant de faire une balade en cheval magique blanc , de feux d'artifices , de bal... Mais c'est vrai que j'aurais dû vous inviter tous les deux les filles. Pardon pour cet oubli. Je ne vous laisserais plus en dehors des beaux moments. Vous serez là pour fêter la naissance de mes enfants.

Déclara t-il les dents blanches , prenant les deux jeunes femmes dans ses bras pour leur faire un énorme câlin d'amitié . Voulant faire rigoler Angel , Davis ajouta:

- Tu sais qu'en arrivant Opal m'a presque pris par le haut de ma tenue pour savoir qu'elle était la situation ?? Refait nous encore ce coup et mes enfants trouveront une nouvelle marraine . Si jamais ils suivent l'exemple d'Opal pour obtenir des informations dans l'avenir , je sais à qui je devrais faire des reproches .

Affirma t-il fou de rire , la bonne humeur guidant enfin la joie des trois amis retrouvés.

*Je ne dirai rien !
Puisque c'est comme ça, ENDOLORIS !
Ahhhhh !*

Se redressant vivement, le jeune auror ouvrit des yeux effarés, puis une grimace prit place sur son visage sous la douleur.

Monsieur Kohl ! Vous n'êtes pas raisonnable ! Veuillez rester allongé. Vous sortirez dans quelques jours si vous écoutez.
Je dois voir quelqu'un ! C'est très important.
Je veux bien essayer de joindre la personne si vous me promettez de vous recoucher.

Le jeune homme se réinstalla doucement, cachant quelques grimaces de douleur.

J'aimerais voir ma fiancée, Angel Grisham. Ça fait trop longtemps que je l'ai pas vue. J'ai pas pu avant ...

Une ombre passa dans le regard de l'auror avant qu'il se reprenne et jette un regard implorant à l'infirmière.

Mademoiselle Grisham ? Elle est justement hospitalisée ici.
Quoi !

Benjamin se leva d'un bond mais dût se rasseoir avant de s'étaler au sol.

Que dites-vous ? Angel est à l'hôpital mais ... pourquoi ?
Une forte fièvre mais elle est sortit d'affaire.

L'auror poussa un long soupir avant de se recoucher, complètement lessivé. L'infirmière sortit de la chambre 31 et descendit au rez de chaussée avant d'entrer dans la chambre d'Angel.

Mademoiselle Grisham ? Nous avons un patient chambre 31 qui demande à vous voir. Un certain Benjamin Kohl.

Ça allait en vitesse! De mourante Angel passait à séductrice! Wow!...pauvre Davis! Tout nouveau marié et voilà que cette ex agonisante lui sautait au cou...si Opal n'avait pas vraiment connu Angel Grisham elle se serait fait des idées.

Bien sûr, Davis, tout chou qu'il était ne demeurait pas moins un homme de bien.Il écarta gentiment Angel et se paya un peu sa tête. Opal déplora en cet instant ne pas avoir une camera....l'arc en ciel de couleurs qu'arbora sa meilleure amie pendant ce retour à la vie était digne d'un Oscar!

Bravo! Il était temps...dis donc, ma chérie...tu as vraiment besoin d'un traitement intensif pour revenir à la vie! Faut pas lui en vouloir, Davis...je crois qu'elle est toute chamboulée...suppose que ta Joyce elle comprendrait...

Elle était déjà sur sa copine et avant que la pauvre ait fini de récupérer le sens de la réalité, Opal la serrait dans ses bras, mélangeant rires et larmes.

Bon retour, ma belle...tu m'as foutu la trouille de la vie...ne t'avise pas à recommencer...je t'en prie...ne le fais plus...et non! je n'aurais jamais mis les plus moches chrysanthèmes...Diables, Angel...tu es une vraie vache...

Là, elle pleurait à toutes larmes sans lâcher la pauvre Angel qui ne voyait pas trop clair la situation.

Davis parlait de son mariage. Super! Ce qui leur manquait...là Opal commença à pleurer encore plus fort, le nez fourré contre le cou de la ressuscitée. Elle qui rêvait un jour de se retrouver à sa Kelamera bien aimée en train d'épouser Erik...si seulement c'était possible un jour...du coup, ce n'étaient pas les problèmes qui manquaient de ce côté là..elle s'imaginait mal arrivant avec son blond Viking et supposant qu'elle allait se marier avec lui alors qu'il n'avait même pas un mouton à son avoir...

Angel...jure moi que tu ne vas pas recommencer. Ton Ben, on finira bien par le trouver...reste avec nous. Tu Vois, Là, le pauvre Davis il est tout chaviré et moi...ben, moi! je suis à moitié morte de...sais plus de quoi...suis en colère et aussi...par le Dieux de l'Uluru, Grisham...j'ai eu si peur...

Davis parlait déjà de ses futurs enfants, desquels ou au moins du premier, duquel Angel était censée être la marraine...Opal ne voulut pas e entendre plus...son bonheur était parfait. Sa meilleure amie, sa presque sœur était en vie...et resterait ainsi. Elle souhaita de tout cœur que le tant chéri Benjamin refasse surface...Il en avait déjà causé des problèmes, celui là!

La prochaine fois que tu as un problème...on en parle avant que tu ne prennes des décisions aussi drastiques...

Davis les enserrait déjà dans une étreinte de parfaite amitié...à quoi bon se plaindre...tout allait bien, la vie était belle...et Erik l'attendait pour faire la vaisselle au Chaudron Baveur...si ce n'était pas de l'amour ça...quoi donc!?

Et voilà qu'au milieu de cet émoi général, entrecoupé de larmes et rires une infirmière faisait son apparition.

Mademoiselle Grisham ? Nous avons un patient chambre 31 qui demande à vous voir. Un certain Benjamin Kohl.

Regards ahuris de part et part...on avait bien entendu? À en juger par l'expression de l'infirmière il ne s'agissait pas d'une blague. Opal ne put qu'essuyer ses larmes et les remplacer par un sourire resplendissant.

Tu vois bien, Grisham...les miracles...ça existe encore!

_________________

Emotionnée, Angel l’avait été en constatant qu’elle avait embrassé Davis en le confondant avec Ben. Les rires se mêlèrent aux larmes tant elle était heureuse de les avoir avec elle, eux, ses vrais amis. Tous les deux s’ingénièrent à lui remonter le moral mais elle avait compris. Quoiqu’il advienne, jamais plus elle n’essayerait de quitter ce monde qui, s’il était moche, pouvait se montrer magnifique lorsqu’une franche amitié régnait.
Eperdue de gratitude, elle étreignit Opal et Davis dans un bel ensemble en multipliant des excuses pour son attitude débile.
Puis une infirmière déboula :

Mademoiselle Grisham ? Nous avons un patient chambre 31 qui demande à vous voir. Un certain Benjamin Kohl.

Opal réagit immédiatement en s’essuyant les yeux et dit quelque chose qu’Angel ne capta pas tant elle se concentrait sur ce qu’elle venait d’entendre.

* Un certain… Benjamin…Kohl ?*

La foudre aurait fracassé la pièce, que la Serdaigle n’en aurait pas été plus électrisée. Quand son cerveau accepta de fonctionner, elle repoussa ses amis. D’un saut, elle fut hors du lit. Echevelée, pieds nus, en robe de nuit, elle s’engouffra dans le couloir en détaillant chaque porte à la recherche du n°31. Ce n’était pas le bon étage…
Elle agrippa la première infirmière à sa portée, la secouant en la priant de lui donner des indications précises. Au risque de se faire enfermer au service psychiatrique elle démarra un beau sprint. Un étage plus haut, plusieurs chutes plus tard, essoufflée par sa course chaotique, elle la vit cette fameuse porte. Les larmes aux yeux, elle la défonça presque, en criant :

BEEEN !

Elle le reconnut à peine dans ce corps amaigri, affreusement pâle qui gisait dans le lit de droite. Son cœur bondit, elle aussi malgré ses jambes flageolantes.
Se précipitant sur Benjamin, l’étreignant à l’étouffer, Angel picora de baisers le visage exsangue de son fiancé :

Ben, mon chéri, mon amour ! Tu m’as fait une telle peur. Je suis là maintenant. Ne me quitte plus jamais, j’en mourrais.

Ses lèvres trouvèrent celles tant espérées, tentant de redonner un peu de vigueur au rescapé émergeant de…

Que t’est-il arrivé ? Prends ton temps. Si tu ne veux pas parler, ce n’est pas grave. Opal et Davis vont arriver. Eux aussi ont hâte de te voir.

Sans cesser de pleurer, mais de joie cette fois, elle lui caressa doucement le front, trop heureuse pour en déclarer davantage.
L’homme de sa vie, le futur père de ses enfants, avait refait surface, elle ne pouvait s’empêcher de le palper pour s’assurer de sa présence réelle. Sa propre faiblesse ne comptait plus, elle ne pensait plus qu’à lui, son Benjamin.
Dans son dos, des mouvements lui annoncèrent des visiteurs.

Maintenant que tout le monde était remis du choc de voir Angel tenter de quitter ce monde , celui où l'attendait pourtant ses amis , Opal , Angel , et Davis était dans un câlin collectif qui auraient pû ressembler en un certain cas à un poguo. Car avec beaucoup de tendresse , un coup d'épaule dans la mâchoire ça peut aussi arriver hein??? Mais là les trois jeunes gens étaient tellement heureux qu'ils en faisait très attention , c'était leur moment qu'il ne voulait pas voir se terminer. Une attitude qui montrait leur profonde affection que chacun avait envers les deux autres. Le serpentard rigola quand Opal lui dit d'une mine presque dépitée que Joyce comprendrait l'erreur qu'avait faite la jeune serdaigle en le confondant avec son chère et tendre. Car là , notre vert et argent n'en était pas forcément aussi sûr que la jeune femme , ainsi après avoir bien rit à en avoir mal aux côtes , le jeune sorcier ajouta d'un ton comique.

- L'explication c'est avant ou après que Joyce se soit jeté sur moi pour se venger???

D'autres rires se diffusèrent dans la pièce. Visiblement l'instant de stress c'était complétement effacé de la mémoire des trois jeunes sorciers , enfin plus précisement , des deux jeunes sorcières et du jeune sorcier qui les accompagnait. Puis leur monde tomba dans l'étrange quand une infirmière visiblement inquiète entra dans la picèe en les cherchant du regard . Y-avait-il un nouveau danger à l'horizon , aussitôt nos amis sursautèrent sous la vitesse d'éxécution du débit de paroles émises par la femme en blanc. Puis les mots se mirent en place tout seuls dans leur esprit. Un certain Benjamin Kohl de la chambre numéro 31 venait rendre visite à sa fiancée. D'ailleurs elle venait de quitter la pièce en courant de toutes ses froces pour le retrouver. Etonnant , lui qui n'avait donné aucun signe de vie depuis plusieurs réapparaissait aussi soudainement. Sortant de la pièce avec Opal sur les talons de mademoiselle Grisham. Le serpentard vit l'ex bleu et argent accrochée littéralement au cou de son double. Mais était-ce vraiment lui d'abord??? Il était plus que légitime de se poser la question en vue de sa mystérieuse disparition qui n'avait plus de raison d'être en la présence de la jeune descendant McLane et de mister Burningham. Prudent notre ami sortit sa baguette et la pointa en direction de l'inconnu qui était embrassé par Angle et déclara d'un ton serein mais assez fort pour que la jeune femme et son futur époux , enfin l'être supposé l'être , l'entendent parfaitement malgré les cinq-six mètre qui les séparaient.

- Angel recules-toi , s'il te plaît. Nous devons savoir s'il s'agit bien de Benjamin , et s'il est le vrai il comprendra ma mesure de sécurité. Ne lui dis rien sur moi , car je voudrais vérifier son idendité , qui ne nous dit pas qu'il s'agisse d'un imposteur ayant pris l'apparence du véritable sieur Kohl?

Attendant que la jeune femme s'éloigne de son probable amoureux , Davis repris d'une même voix:

- Par le passé tu as rencontré deux femmes importantes dans ma vie , l'une d'elles me connaissait mieux qu'une autre , je tiens à préciser qu'avant aujourd'hui nous ne nous sommes jamais vus , mais cette femme à dû te parler de moi. D'ailleurs j'ais une certaine réputation dans la maison Serpentard ce qui devrait t'aider. Qui suis-je alors Benjamin. Qui est l'homme qui se dresse devant toi???

Si le vrai Ben était devant lui , il trouverait facilement son identité puisqu'avant avoir connu Angel il avait couché avec la cadette du vert et argent qui était dans les iris foncés de son regard . Forcément à un moment elle avait dû faire allusion à son nom. Quelque temps après il avait dragué celle qui était maintenant l'épouse de Davis dont la preuve était sa bague à son annulaire droit , seulement elle ne connaissait pas encore à cette époque son prince charmant et n'avait donc pâs pû parler de Davis . Si quelqu'un avait relus quelques pensées du jeune garçon il ne pourrait pas accéder à cette information et resterait silencieux. Seul le véritable descendant Kohl serait en mesure de surmonter cette épreuve qui paraissait impossible. La baguette brandie , le descendant male Burningahm attendait un mot de l'homme qui le dévisageait. Mais peut-être s'habituait-il à la vision d'une inconnu dont on lui aurait parlé plusieurs fois comme lui avant leur rencontre en ce jour même. La tension était palpable , mais elle retomberait ou augmenterait vis-à-vis des mots qui sortiraient bientôt de la bouche du dit auror qui serait un jour le père des enfants de mademoiselle Grisham. Bien sûr , Davis auraît pû lui reprocher ce qu'Angel avait essayé de faire , mais ce n'était pas ses affaires , cela était de la vie privée de sa meilleure amie et comme il la respectait il n'avait donc rien à dire. Seule cette interrogation lui permettait de savoir qui était campé solidement sur le sol , les yeux sûrs observant ses signes de faiblesses mais là les deux jeunes hommes étaient comme dans un reflet de miroir , seuls leur physiques différents et même temps assez proches fissuraient cette image isotérique , puisque trop parfaite dans cette circonstance. Les infirmières elles passaient en vitesse craigant un futur conflit dans le couloir pendant que la jaune et noire n'agissait pas , elle avait confiance en Davis , de ce fait elle ne chercha pas à le désarmer. Ben était-il vraiment lui???

Voilà à peine quelques minutes que le jeune homme a fermé les yeux qu'un cri retentit dans la chambre. Il se redresse vivement, juste à temps pour recevoir une tornade dans les bras. Il grimaça un peu mais retint un gémissement de douleur, trop heureux de tenir son aimée enfin dans ses bras.

Ma chérie, tu m'as tant manqué !

Il l'embrassa de plus belle, ne laissant pas la douleur l'empêcher de serrer la jeune femme contre lui. Enfin, ils se séparèrent et Ben remarqua deux autres personnes. Tout d'abord Opal qui paraissait très surprise de le voir, ce qu'il comprenait parfaitement. Puis un homme qu'il connaissait de vue. Celui-ci sortit sa baguette et la pointa sur l'auror.

Angel recules-toi , s'il te plaît. Nous devons savoir s'il s'agit bien de Benjamin , et s'il est le vrai il comprendra ma mesure de sécurité. Ne lui dis rien sur moi , car je voudrais vérifier son idendité , qui ne nous dit pas qu'il s'agisse d'un imposteur ayant pris l'apparence du véritable sieur Kohl?

Un petit sourire éclaira le visage du jeune homme. Il comprenait entièrement. L'homme protegeait Angel comme un ami qu'il était. La Serdaigle lui avait déjà parlé de son camarade aussi ne fut-il pas surprit de sa réaction.

Par le passé tu as rencontré deux femmes importantes dans ma vie , l'une d'elles me connaissait mieux qu'une autre , je tiens à préciser qu'avant aujourd'hui nous ne nous sommes jamais vus , mais cette femme à dû te parler de moi. D'ailleurs j'ais une certaine réputation dans la maison Serpentard ce qui devrait t'aider. Qui suis-je alors Benjamin. Qui est l'homme qui se dresse devant toi???

Benjamin arqua un sourcil à la phrase du Serpentard. Bien sûr qu'il le connaissait, il avait d'ailleurs dû l'éviter plusieurs fois après son "aventure" avec la jeune soeur de ce dernier.

Qui tu es ? Voyons voir. Tu dis que j'ai rencontré deux femmes importantes de ta vie. Je ne m'en rappelle que d'une. D'ailleurs comment vas Cathy ? Elle doit être bien jolie maintenant. Et ...peux-tu éclairer ma lanterne sur la deuxième femme, Davis ?

L'auror se redressa dans le lit en grimaçant légèrement. L'heure des explications avait sonnée.

Si je n'ai pas donné signe de vie plus tôt, c'est que j'étais dans l'incapacité de le faire. Lors de ma dernière mission, j'ai été pris dans une sorte de vortex temporel et je me suis retrouvé en plein désert moldu sans aucune possibilité de prévenir qui que ce soit, n'ayant plus de baguette. J'ai marché plusieurs jours avant d'être recueilli par une famille nomade qui m'a soigné et aidé à me remettre sur pied. Puis je suis reparti, à cheval cette fois et j'ai pût rejoindre une grande ville. Après encore plusieurs heures, j'ai trouvé des sorciers qui m'ont aidé à passer dans le monde magique. Mais c'était des mangemorts et heureusement que je n'avais pas décliner mon identité où je serais mort à l'heure qu'il est. J'ai quand même eut le droit à un passage à tabac en rêgles et quelques endoloris d'où ma présence ici.

Il releva le tee-shirt dévoilant un énorme bandage.

J'ai plusieurs côtes de cassées mais ça devrait aller d'ici quelques jours.

Il regarda Opal puis Davis droit dans les yeux d'un air très sérieux.

Mademoiselle McLane, Monsieur Burningham, je suis content de voir qu'en cas de gros problème, Angel a des personnes sur qui compter. Ca me rassure. Bien que je n'ai pas prévu de repartir de sitôt.

Il attira la jeune femme à lui et l'embrassa tendrement.

Ah la belle scène ! Opal ne savait si elle devait rire ou pleurer. Voir les retrouvailles des tourtereaux était attendrissant mais constater le scepticisme de Davis ne manquait pas de sel ni… d’un certain… réalisme. Après tout, il n’avait pas tort. Pourquoi serait-ce le vrai Ben et non pas un espion ayant pris ses traits et voulant les berner afin de s’approprier des secrets ? Avec du polynectar, une forte dose de culot et des détails extorqués sous la
torture, tout était possible. Les questions fusèrent. Davis devait tenir rigueur à Kohl sur quelque chose dont elle n’était pas au courant. En retrait, Miss McLane suivit les débats en comptant
mentalement les points.

Wow ! Il y a dû y avoir du grabuge entre cette Cathy et les deux garçons qui s’affrontaient du regard. D’après ses estimations, Benjamin s’en sortait bien. Les bandages qu’il arbora à la suite du discours sur ses malheurs auraient fait fondre âme moins trempée. Aussi, Opal désira-t-elle en rajouter alors que le blessé enlaçait la ressuscitée.

Pas que je mette ta parole en doute mais comme tu le supposes si bien, les intérêts d’Angel nous sont chers. La voir grugée par une copie ne nous siérait guère. Si tu es le vrai Benjamin, dis-nous quand et où, exactement, tu as fait ta demande en mariage à Angel !

Ça c’était la question piège absolue. Angel le lui avait avoué avec des larmes d’émotions aux yeux, lorsque cela s’était produit pas si longtemps auparavant. Elle lui avait montré la bague offerte puis raconté l’agenouillement et tout le toutim.
Ce qu’ignorait le vrai Benjamin, c’est qu’un appartement tout confort attendait le jeune couple pour leur nuit de noces. De ça, Miss McLane tut le moindre mot, des fois qu’elle gâcherait une surprise.
L’œil sévère, elle attendit les réactions du jeune homme, nullement impressionnée par le regard de reproche que lui expédiait Angel, éperdue de bonheur.

Ils étaient fous, marteaux ou quoi ? Comment osaient-ils mettre en doute les paroles de Ben ? Elle, elle ne s’y trompait pas, il n’y avait que lui pour l’embrasser ainsi !

Davis, Opal, merci de votre sollicitude, mais vous déraillez ! C’est Benjamin, mon Benjamin qui est là, tout meurtri, pauvre chéri.

Hop, une embrassade supplémentaire signa son acceptation inconditionnelle sur l’identité du blessé. Merlin, qu’elle était heureuse ! Lui, son Benji était de retour. Si les autres ne voyaient pas la réalité en face, Angel ne leur en voulait pas. Ils désiraient juste la protéger, elle comprenait. Cependant, l’entente particulière qui l’unissait au jeune homme ne pouvait être usurpée. La question d’Opal était une épreuve insurmontable pour tout autre que son vrai fiancé. Confiante, elle lui sourit en lui ébouriffant les cheveux, dans un geste débordant de tendresse.

Réponds, mon amour. Dis-leur ce qui s’est passé où tu sais. Après, ils s’en iront et je resterai à ton chevet.

Elle l’aurait dévoré tout cru s’il n’avait été si mal en point et offert à la curiosité de plus d’un dans cette chambre qui s’emplissait mieux qu’un œuf.
La rumeur circulait déjà comme quoi ou l’on allait assister à la mystification du siècle ou à la conclusion d’une très belle histoire d’amour.

Qu'Angel le reconnaisse comme son fiancé était déjà un point positif mais pour être enfin tranquille, Ben devait encore répondre à la question d'Opal. Question qui fit naître un sourire sur les lèvres de l'auror.

Cette question est des plus faciles, je m'en souvient comme si c'était hier. Surtout que j'ai appris mon acceptation comme auror en même temps.

Se redressant doucement contre ses oreillers et posant une main sur celle d'Angel, Benjamin posa son regard tour à tour sur sa fiancée, Davis puis se termina sur Opal.

J'avais invité Angel chez moi, c'était la fin de mes études et je venais d'acheter un petit appartement dans Londres. Nous avons mangé un excellent repas avant que je conduise Angel sur le canapé. Là, j'ai mis une douce musique avant de m'agenouiller devant le canapé, l'étui de la bague de ma mère à la main. Je me souviens encore de la peur qui m'a pris quand j'ai posé la question. Mais Angel a répondu exactement ce que j'espèrais entendre et elle m'a comblé de bonheur.

Un regard amoureux glissa vers l'élue de son coeur avant de revenir sur la Poufsouffle.

Alors ? Ai-je réussi le test ? Etes-vous convaincu de ma sincérité ? Je suis bien Benjamin Kohl, 19 ans, ancien Poufsouffle, courreur de jupon qui s'est enfin décidé à se ranger au côté de la douce Angel, l'élue de mon coeur.