Collision latérale[FE]

Rien n’est plus agréable que de sentir la pluie tomber goutte après goutte sur votre peau, sur votre visage… Summer en avait fait maintes fois l’expérience… Plus l’eau est froide plus la sensation est puissante… La jeune femme entrait justement du parc où une pluie glaciale et presque glacée tombait, sous l’influence de nuages gris et inquiétants qui menaçait l’établissement… Ce matin là, tout semblait aller bien pour la jeune femme…

*tout va bien mais pour combien de temps encore?*

Pour s’encourager, elle était sortie sous la pluie, dans le parc désert, sentant chacune des gouttes lui tomber sur le visage, le cou, les bras, les mains… Tout allait pour le mieux… elle s’était remise les idées en place grâce à la pluie simple mais présente… Il faut parfois retourner à la base pour comprendre, pour se donner confiance, pour mieux se sentir… Un sourire sur les lèvres, détrempée des pieds à la tête, elle était entrée dans le hall, se rendant jusque dans le dortoir, souriante… C’était son petit manège pour aller mieux… Elle faisait avec ce que la météo lui laissait… Le soleil, elle profitait du moindre de ses rayons, la pluie lui replaçait les esprits, la nuit, lorsque la lune n’était pas à son point culminant, dans sa rondeur magnifique et meurtrière, elle savourait la lumière stérile de la lune, lorsque l’astre lunaire était dans sa phase cruelle, Summer s’adonnait au meurtre libre et gratuit, à la cruauté véritable et sans remords… Elle passa une serviette dans ses cheveux, les sèchant rapidement avec un sort… Elle montait les marches vers les salles de classes lorsqu’elle heurta une jeune fille dans l’esaclier, lui faisant échapper ses livres et parchemins dans l’escalier…

-Non mais, regarde où tu va!

Sumemr lança un regard noir à l’étudiante qu’elle avait heurté…

Isabella, originaire d'Italie et nouvellement Poufsouffle dans l'école Poudlard où elle venait d'arriver, aimait le chant de la pluie, la poésie, le vent soufflant dans les feuillages un soir d'été, une brise fraîche ébouriffant les cheveux de chacun se trouvant dehors dans le parc ou autour du lac.. Bref, comme d'habitude, Isabella se perdait dans ses pensées, à la recherche peut-être d'un monde idéal qu'elle se créait elle-même. Cela faisait un mois environ qu'elle était arrivée et, ne connaissant pour ainsi dire personne, la jeune fille de Poufsouffle passait ses journées à la bibliothèque. Depuis le temps, elle ne sentait plus la solitude. Déjà, en Italie, elle préférait rester très loin de sa famille... Et surtout de ses cousines.. Surtout l'une d'entre elles. D'ailleurs, selon les brèves nouvelles qu'elle en avait eue, elle avait été répartie à Serpentard. Ce qui ne l'étonnait pas. Et oui, à Serpentard car, comme ses parents à elle, les parents de sa cousine avaient trouvé bien d'éloigner également leur fille de leur famille... "maudite".

Songeuse, Isabella marchait lentement dans les couloirs. D'une main, elle fouilla son sac, en sortit le livre qu'elle venait d'emprunter à la bibliothèque et l'ouvrant, elle sortit un morceau de parchemin sur lequel elle avait griffonné quelques vers qui lui était venus d'un coup... Elle les relut, ne prêtant pas forcément attention autour d'elle...

L’étau pesant se ressert sur mon cœur.
Envahissante, je laisse cette étrange langueur,
Étreindre ce qui me reste de l’ingénu espoir.
Ni plus ni moins, il ne me reste que mon Désespoir.

Le soir s’éveille, le Soleil se fait ombre à l’horizon.
Auprès d’un feu crépitant, ne me parvient aucunes des douces chansons,
Répandues dans les rues, par les enfants là-bas.
Seule et isolée, mon regard las se fait brume ce soir-là.

(...)

Alors qu'elle descendait les marches pour se rendre dans le hall d'entrée, tout en lisant, elle se sentit heurtée de plein fouet par quelque chose et, de surprise, elle lâcha le livre qu'elle tenait dans sa main. Celui-ci sauta en l'air et atterrit sur le sol, à l'envers, tandis que le parchemin se mettait à voler par-dessus sa tête et atterrissait un peu plus loin. Au même moment, elle entendait :

-Non mais, regarde où tu va!

La personne qu'elle venait de heurter était une jeune fille blonde qui appartenait à la maison Serpentard, à en juger par son blason.
C'était bien sa veine tiens. Elle pensait à sa cousine qui avait été répartie dans cette maison et sur qui elle tombait? Justement une Serpentarde. Pourtant, elle n'était pas très accoutumée encore à ce qui définissait telle ou telle maison ici, ni habituée encore aux quelques dualités entre maisons. Pourtant, le ton de la jeune fille qu'elle venait de heurter ne portait pas à confusion. Elle reconnaissait le même ton autoritaire que dans celui de cette chère cousine qu'elle n'avait pas vue depuis plusieurs années. Absence dont elle se portait très bien pour tout vous dire. Isabella se pencha et se précipita de ramasser son livre puis le parchemin qu'elle glissa entres les pages de son livre. Livre qu'elle fourra ensuite dans son sac.

- Je suis désolée, répondit-elle d'une même ton, car elle assimilait cette voix à celle de sa cousine.

Ses yeux se posèrent sur la serviette que la Serpentarde tenait et ses sourcils se froncèrent.

- Dans un accident, il n'y a pas qu'un seul coupable. Mais deux. Cependant je suis désolée de ne pas avoir été attentive.

Summer soupira… Si jamais elle arrivait en retard, elle ferait passer ça sur le dos de la jeune poufsoufle ignorante qui l’avait heurtée dans les escaliers… Son soupir, même s’il exprimait le découragement semblait exprimer, tout comme son regard, un dédain certain envers celle qui avait osée se mettre dans son chemin… Elle ramassa ses quelques parchemins qui jonchaient le sol et regarda la tête haute et le regard hautin et dédaigneux la poufsoufle au sol qui ramassait un stupide bout de parchemins… Des gribouillages enfantins sans aucun doute… Les couleurs que portait la jeune élève, une nouvelle sans aucun doute, était propres à la maison ornée du blaireau… Summer avait remarqué que la jeune fille lisait durant la collision aussi la jeune blonde décida-t-elle de s’aventurer sur ce terrain…

-Quand on est une pouffy il faut faire attention.. Faire deux choses à la fois ça doit être dur, alors tu devrais n’en faire qu’une.. Soi lire soi marcher…

Elle n’aida pas Isabella à ramasser ses livres ou plutôt son livre et son ridicule morceau de parchemin qui traînait dans les escaliers…

*Tu devrais faire vite avant qu’un pauvre gryffy ne se rompe le cou…*

Cependant, ce fut le ton que la jeune fille employa qui mit le plus la jeune milles en colère.. Comment pouvait elle oser lui parler sur un tel ton, elle qui n’était reléguée qu’à une maison secondaire, insipide… Les loyaux, et puis quoi encore? Les peureux, les lâches oui… Summer n’avait jamais compris cette espèce d’alliance entre les poufousfle et les Serpentards à une époque qui lui semblait si reculée… Après tout, les Poufsoufle étaient inutiles, de simples marionnettes rejetées par LA maison dominante… Rejetés de la véritable guerre ni du côté des Gryffondors ni du côté des Serpentard… Néanmoins, pour la plupart des Serpentard, tout comme pour le jeune blonde, vous êtes avec ou contre eux… Aucune demi-mesure n’était et ne serais jamais tolérée. À l’aide d’un sortilège de Cracbadabum informulé, la Serpentarde coupa les lanières qui retenait le sac de la jeune Poufsoufle... Aussitôt, le contenu se déversa sur le sol…
-Les sacs ne sont plus ce qu’ils étaient…

Avec un air meurtrier dans les eyux et le sourire, Summer reprit les paroles de la jeune brune…

- Un accident, il n'y a pas qu'un seul coupable. Mais deux. Nia nia nia… Arrête tu va me faire pleurer.

Elle souria d’une façon cruelle, un éclair bleu électrique passant rapidement dans son regard…

-À ta place je ferais attention à qui je parle avec un tel ton Poufsoufle! La prochaine fois tu pourrais perdre plus qu’un stupide sac…

Isabella sembla se pétrifiée en apparence, le regard fixé sur celle qui se tenait face à elle. En réalité elle bouillonnait véritablement intérieurement. Sa nature profonde était celle de quelqu'un d'extrêmement calme, patiente, posée mais cette impertinence et le ton dédaigneux que la Serpentarde avait employé lui donna envie de lui vomir un flot d'injures en continue jusqu'à ce que sa soif de lui rendre ses répliques dédaigneuses, fut atténuée. Elle détestait plus que tout ces personnes qui se croyaient pour ainsi dire au-dessus de toutes autres personnes. Supérieure en quoi, il fallait vite le dire? Tout ce qui la différenciait de quelqu'un d'autre, était tout simplement un blason avec un serpent dessus, une façon de penser tout aussi méprisante, des répliques cinglantes pour tout ce qui semblait différent d'elle et... Elle dévisagea la jeune fille devant elle d'un oeil furibond, malgré encore son tempérament calme. Elle se contint cependant au calme et entreprit de ramasser ses affaires tombées lorsque les remettant dans son sac, elle sentit les coutures aux lanières de celui-ci craquer. Et peu après, elle entendit la réplique suivante :

-Les sacs ne sont plus ce qu’ils étaient…

Ses yeux se posèrent sur son sac lentement, remontèrent sur le profil de la Serpentarde. Elle ne crut pas en son air innocent. Sans aucun doute que c'était elle qui en était la responsable. Son air apparemment "angélique" ne pouvait tromper personne. Et en tous cas, pas Isabella. Bien qu'elle n'avait pas entendu de sortilège être prononcé, elle était certaine que c'était elle. Son sac qui plus est, était pratiquement neuf. La jeune Poufsouffle sortit sa baguette, répara son sac en murmurant un sortilège de réparation puis ignora complètement les répliques précédentes de la Serpentarde, les jugeant complètement insipides, mesquines et non dignes de son attention car elle les savait seulement provocatrices et vides de sens véritables. Remplies de simples préjugés également. Un Serpentard ne valait pas mieux qu'un Poufsouffle. C'était simplement une question de valeurs et, pardonnez-moi mais, les valeurs des Serpentards (même si certaines étaiennt nobles)... Hum... Pour rien au monde, elle n'aurait voulu appartenir à cette Maison !

Après avoir ramassé son sac, elle répondit d'un ton sec en ne lâchant le regard de la Sepentarde pour rien au monde. C'était passé le temps où elle se laissait faire avec sa cousine Serpy. Ce temps était révolu :

- Je ne m'attendais certainement pas à émouvoir d'une quelconque manière, la "sensibilité" d'une de ta maison... Si celle-ci existe du moins...

La Serpentarde avait émit un rire cruel, le temps d'une seconde un écair bleu électrique sembla être passé dans son regard qui aurait fait frissonner n'importe qui et Isabella le ressentit aussi bien entendu. Elle était "humaine"... Puis, une lueur lasse passa dans le regard d'Isabella, cette Serpentard l'ennuyait déjà d'un ennui qu'elle n'avait jamais connu auparavant...

- De la part d'une Serpentarde, j'aurai trouvé bien étonnant que tu ne profères pas de menaces. Je suis nouvelle mais même ça je l'ai déjà compris, répondit-elle en ne laissant pas une once de frayeur ressortir de son regard. Elle était déterminée à ne pas laisser entendre que les Poufsouffles étaient une Maison qui regroupait autant les lâches que les peureux. Ce n'était pas vrai ! Les Poufsouffles avaient des valeurs bien plus nobles que ces Serpentards et elle mettait un point d'honneur à ne point faillir en laissant les préjugés sur sa Maison être vérifiés. Même si toutes ces guerres entres Maisons et ces "différences" de supériorités étaient d'un ridicule incroyable (et lassant) selon elle !

- Ce n'est pas la Maison qui détermine si on est lâche ou non, mais seulement nos actions. Je ne vois pas ce qu'à de plus un Serpentard par rapport à d'autres Maisons et, tes menaces ne me font ni chaud ni froid ce qui signifie que la Maison Poufsouffle n'est pas une Maison moins digne qu'une autre...

Son regard n'avait pas cillé alors qu'elle prononçait ces mots et la détermination émanait d'elle, non la peur. Néanmoins, elle ressentait une certaine lassitude quant à disserter avec quelqu'un qui se sentait supérieure par le simple fait qu'elle appartenait à la Maison qui semblait être la Meilleure de toutes...

Depuis la nuit des temps, lorsque deux êtres humains croisent le fer, peu importe le degré d’animosité qui les habite, cela ne demeure toujours que des combats de cape et d’épée où la vitesse d’exécution ne demeure qu’une faible partie de ce que les adversaires doivent détenir pour compter après le combat, sentir leurs poumons s’emplir d’air à nouveau… Dans de tels combats la vie ne tient facilement et rapidement que sur un fil, le fil de la lame. Néanmoins, les temps des valeureux chevaliers, des duels de mousquetaires et de gladiateurs grecs étaient révolus. Tout évolue sans cesse, la mode, les mentalités, les moeurs, les humains…Certaines races devenant plus évoluées que d’autres, les plus faibles sont destinées à disparaître les unes après les autres inévitablement écrasées, supplantées par des races supérieures… Inévitablement, les moldus et les sorciers « bas de gamme » disparaîtront sous le pouvoir des Sang Purs, des races dominantes…

Sous les traits presque neutres de la jeune Poufsoufle, Summer pouvait presque voir le sang parcourir chaque millimètre de ses veines ,de ses artères et de ses capillaires du visage d’Isabella… Ce sang, porteur de vie, porteur d’oxygène mais également de colère, de me meurtre ou plutôt d’envie de meurtre… Summer pouvait voir les globules rouges sous le visage d’Isabella, les sentir… Décidément, être une sorcière frappée par le sceau des lycans n’avait pas que des désavantages. C’est à peine si elle ne sentait pas, entre ses doigts, le sang de la poufsoufle couler, déjà.. Déjà, le ton sec de la Poufsoufle signifiait qu’elle ne savait pas à qui ou plutôt à quoi elle faisait face… Si une sorcière peu être dangereuse en confrontatin, un loup garou l’es d’avantage… Summer croisa les bras regardant d’un air hautain Isabellla… Tandis que cette dernière ‘était mise à parler, Summer avait commencé à jouer avec ses longs ceheveux blonds ondulés par l’humidité… Elle se fichait d’elle, après tout, pourquoi écouter une simple fourmis dans un monde de force et de fourberie? Les mots d’Isabella coulaient sur le dos de Summer comme de l’eau sur les ailes d’un canard. Summer fit mine de pleurer en entendant les mots de la Poufsoufle qui suivirent.

« « Ce n'est pas la Maison qui détermine si on est lâche ou non, mais seulement nos actions. Je ne vois pas ce qu'à de plus un Serpentard par rapport à d'autres Maisons et, tes menaces ne me font ni chaud ni froid ce qui signifie que la Maison Poufsouffle n'est pas une Maison moins digne qu'une autre... » »

-Pauvre chérie. Pardonne moi d’être si méchante avec toi… Ce n’est pas de ta faute si tu n’es ni dans la bonne classe sociale, ni dans la bonne maison… Je devrait compatir…

Elle reprit son sérieux.

-Arrête de rêver du prince charmant, d’un paradis utopique. Je ne sais pas d’où tu viens, ni quel est ton sang… Mais tu es dans la réalité… La guerre est omniprésente ici… Retournes d’où tu viens si tu ne veut pas faire partie du conflit…

La jeune Poufsouffle ne fut pas dupe lorsque la Serpentarde fit mine de pleurer. Elle commençait à connaître la capacité des Serpentards à mimer ce qui n’était pas. Ils avaient une certaine sûreté en eux-mêmes qui faisait qu’Isabella voulait démolir toutes leurs illusions. Pendant un moment, elle se crut être revenue à des kilomètres de là, en Italie… Et ce n’était pas cette Serpentarde présente devant elle, mais une autre… Lui ressemblant pourtant en tous point, du point de vue du moins de la mentalité excessive qui lui procurait l’envie de refouler tous ses problèmes loin d’elle et de s’emparer de la seule arme qu’ont les sorciers : Leur baguette. Il était vrai qu’elle ne connaissait l’un des secrets de la Serpentarde qui était la Lycanthropie [je t’appellerai si je veux un jour transformer mon personnage en loup-garou, promis^^] mais, même si elle l’avait su, elle n’était pas de celle qui avait peur pour un rien. Elle, elle faisait honneur à sa Maison. Les mentalités apparentes de sa Maison n’étaient que prétextes à se moquer d’eux. Elle n’y faisait pas honneur de la même manière que « cette fille », mais elle y faisait honneur d’une manière on ne peut plus noble qui ne considérait pas tous les gens comme incapables de se défendre et qui les rabaissait au plus bas de par ce qu’il pensait, ou seulement car ils n’appartenaient à la « Meilleure Maison », Serpentard. Néanmoins, elle ne se considérait pas non plus comme infaillible, comme la Serpentarde semblait se considérer alors qu’elle fixait Isabella en pensant elle ne savait quoi. Sans doute croyait-elle qu’elle ressentait de la peur à son égard, ou qu’elle aurait dû ressentir de la peur en face d’elle. Ce n’était pas le cas mais, Isabella s’en fichait pas mal de ce qu’elle pensait. Ce détail insignifiant lui passait au-dessus de l’âme et de l’esprit. Ce qu’elle pensait d’elle, elle s’en fichait éperdument. Pendant des années, elle avait appris à ne pas tenir compte de l’opinion des gens à son égard et elle s’était construite une carapace depuis longtemps indestructible. C’était une des seules choses en lesquelles elle remerciait sa famille. Aussi, lorsqu’elle se fut habituée à son regard aussi dur que la pierre, semblable à celui que ses parents portaient sur leurs traits lorsqu’il lui parlait, elle savait que toutes les paroles qu’elle aurait prononcées, lui auraient passé de très loin, au-dessus d’elle. Aussi, lorsqu’elle prononça les paroles suivantes :

-Pauvre chérie. Pardonne moi d’être si méchante avec toi… Ce n’est pas de ta faute si tu n’es ni dans la bonne classe sociale, ni dans la bonne maison… Je devrais compatir…

… « Méchante » ? Elle avait été méchante ? Non, Isabella était tout simplement lassée de cette guéguerre, il y en avait largement assez chez elle mais de toute évidence, les Serpentards appréciaient particulièrement les guerres, et le motif était tout simplement la différence d’opinion de chacun. Mais « méchante » ? Non, pas méchant puisque c’était un caractère tout à faire naturel chez tous Serpentards. De toute évidence en tous cas. Isabella se contenta de la regarder, du plus profond étonnement qui était possible. Les Serpentards avaient-ils un niveau de compréhension si lent que cela ? Ou alors le faisait-elle exprès ???
Elle répondit :

- Je suis désolée de te décevoir ma pauvre fille mais tes mots me sont réellement passés par-dessus la tête, tel de vulgaires murmures ou de simples sottises qui ne méritent guère d’attention de la part de quelqu'un de censé. Mais cela ne m’étonne pas de la part d’une Simple Serpentarde... Et qui plus est, je ne voudrai même pas de ta compassion alors garde-la pour d'autres et ne la gaspille pas. Tu ne dois déjà pas en avoir beaucoup.

Puis, se redressant légèrement, non pas qu’elle était fière de ses origines mais c’était tout simplement pour la lui boucler une bonne fois pour toutes…

- « La bonne classe sociale »… Tu me fais bien rire avec tes discours de ceux qui se sentent supérieurs à tout… Et je te ferai dire que mes origines ne sont pas plus déshonorantes que les tiennes. Ma pauvre, si tu savais de quelle famille je tiens ! Mais étant donné que tu me passes bien au-dessous de mes pieds, l’histoire de ma famille ne te regarde aucunement et je doute que de toute manière, tu aurais la patience et assez d’intérêt pour l’écouter…

Sur ce discours, peut-être avait-elle repris l’air hautain et noble que sa mère prenait pour s’adresser lors des réceptions ayant lieu chez la maison familiale et bien qu’elle répugnait à ressembler en quoique que ce soit à elle, elle dût admettre que, sa colère aidant, elle s’était fait rattraper par ses origines. Ce qui lui fit soudain un peu peur car jamais au grand jamais, elle ne tolèrerai qu’elle devienne comme le reste de sa famille. Elle avait depuis longtemps décidée d’un autre chemin pour elle, elle voulait le poursuivre et non retourner en arrière.

Alors que la Serpentarde reprenait d’un ton plus sérieux… Isabella se contenta de hausser un sourcil en écoutant ce discours de petite fille qui croyait que la guerre se limitait à un seul territoire…

-Arrête de rêver du prince charmant, d’un paradis utopique. Je ne sais pas d’où tu viens, ni quel est ton sang… Mais tu es dans la réalité… La guerre est omniprésente ici… Retournes d’où tu viens si tu ne veut pas faire partie du conflit…

Ne se laissant pas démonter, Bella rétorqua :

- Tu prends tes rêves pour la réalité. Peut-être toi, as-tu déjà rêvé au prince charmant mais moi-même, je n’y ais jamais cru : Cela fait tout juste partie des contes de fées. Et de toutes les manières, il est certain qu’avec des personnes comme « toi », un monde plus égal paraîtrait utopique comme tu le dis si bien et irréel et ce, même si on « espère » qu’il y a quelque part des personnes « censées ». Je crois vraiment que les Serpentards ont des capacités à tout comprendre de travers ce que l’on dit. Ou alors est-ce seulement leur manière d’interpréter qui est différent des gens « normaux » ?... Et pour ton information, dit-elle encore du ton le plus méprisant qu’elle put. Ma famille est peut-être d’un sang plus pure que la tienne, ou du moins autant, et si tu crois que je ne sais pas ce qu’est la guerre, laisse-moi te dire que tu te trompes fortement… La guerre est déjà présente au sein de ma famille, et je suis certaine qu’elle y était présente avant même que tu ne viennes dans ce monde, alors laisse-moi rire avec tes « la guerre est omniprésente ici ». La guerre est partout, pas seulement ici. Et je te retourne le compliment, tu n’as qu’à retourner toi-même chez toi si tu ne peux supporter les personnes de Sang-Purs qui, voulant rompre la tradition familiale, s’en vont dans une autre Maison !

Sur ce, elle se tut et commença à penser doucement à ce qu’elle ferait après cette rencontre plus qu’imprévue. Elle sentait qu’elle avait besoin de se relaxée, peut-être se rendrait-elle à la salle de bain des Poufsouffles ? En tous cas, elle irait se reposer un peu dans sa Salle Commune. Même si elle ne pourrait s’endormir.

Puis, elle adopta exactement le même ton de la Serpentarde qui se voulait mordant, s’en moquant ainsi par la même occasion même si ce n’était pas son habitude. Mais c’était juste que cette insolente commençait à lui taper sur les nerfs…

- Comme quoi tu vois, des « défauts » existent dans chaque famille…

» Brumes, brouillard, collision [ Fe Bryan ]

Collision latérale[FE]

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