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 |  Sujet: Tricoti-cota | Déboires des Elfes, Etape 1 Sam 29 Nov - 19:50 | |
| C’était un beau matin de printemps. Emily Youki était tranquillement installée dans la Salle Commune des Poufsouffle, assise en tailleur sur un sofa, en collant noir et pull fluo, ses affaires étalées autour d’elle. Personne, de toute façon, n’était là, à part deux groupes de quatre cinq personnes qui travaillaient près du feu. Au milieu de ses cahiers, livres, parchemins, dessin, etc, se trouvaient deux aiguilles à tricoter qui tricotaient allègrement ce qui commençait à ressembler à une écharpe multicolore. De temps à autre, l’étudiante donnait un coup de baguette magique afin que les aiguilles effectuent une manœuvre sortant de l’ordinaire.
Deux demoiselles arborant le blason des Blaireaux entrèrent dans la Salle Commune sans regarder autour d’elles. Elles discutaient plutôt vivement, et Emily tendit l’oreille. Elle entendit le mot ‘elfes’, puis le groupe verbal ‘tondre la pelouse’. Aussitôt, les aiguilles s’emmêlèrent. Sèchement, Emily lança un petit coup de baguette, et le nœud se défit. Les aiguilles ne reprirent cependant pas leur besogne, puisque la Préfète était occupée ailleurs que sur son sort. Ainsi, ce satané directeur avait demandé aux Elfes de l’Ecole de tondre la pelouse du parc ? Emily n’en revenait pas. Non seulement, elle aimait fouler l’herbe longue à longueur de week-end, mais en plus, ce n’était pas aux Elfes de le faire. S’intéressant au sujet, elle entendit les deux demoiselles :
« Il parait même qu’ils doivent faire tout ca en une seule journée ! Tu t’rends compte !? »
Oh oui, qu’elle s’en rendait compte, la p’tite Mily ! Aussitôt, elle rangea ses affaires dans son sac, et cavalcada jusqu’à sa chambre. Elle passa un jean clair et droit par-dessus son collant, enfila un T-shirt noir, des mitaines noires, son pull vert fluo et enfonça sur sa tête un petit béret noir. Ayant chaussé ses baskets noirs, elle descendit en courant les escaliers, manqua de s’écraser trois fois, atterrit le nez sur la porte de la Salle Commune, devant un groupe de Poufsouffle atterrés par l’attitude de leur Préfète. Elle donna un petit coup de pied dans la porte, afin que celle-ci daigne s’ouvrir. Ce qu’elle fit dans un grincheux grincement.
Deux minutes plus tard, elle était dans la cuisine, entourée d’Elfes de maison. Elle s’était toujours demandé comment ils faisaient pour être plus petits qu’elle – toujours est-il qu’ils y arrivaient. Pas de beaucoup, mais tout de même. De suite, chacun chercha une manière quelconque de la rendre plus heureuse que ce qui était possible de par sa nature humaine. Certains tenaient à lui donner des gâteaux, d’autres demandaient ce qu’ils pouvaient faire pour elle, enfin, tous avaient envie de lui faire plaisir.
Elle grimpa sur un petit tabouret, et les exclamations de la centaine d’elfe se turent. Tous la regardaient avec leurs grands yeux ronds. D’une voix forte mais pas si assurée que ça, la demoiselle se lança :
« Mes chers petits Elfes… Euhmm… Si vous, euh, tenez tant que ça à, bah, euuuh, à me faire, euh, plaisir (petit sourire en coin), je vous demanderais de m’obéir pour une journée. Demain, de préférence, parce que j’ai des choses à faire aujourd’hui. »
Un petit rire nerveux lui échappa, tandis que les elfes se consultaient du regard. Ils craignaient que ce soit encore une de ces tarées de la S.A.L.E. En fait, Emily suivait les actions de l’association de loin, sans chercher à en faire partie. Finalement, l’une des petites bêtes couina un ‘oui’, et les autres suivirent. Ravie, Emily sortit de la cuisine les poches pleines de petites choses qu’elle enverrait surement à sa famille.
Le lendemain matin, Emily se réveilla de bon matin. Elle passa un jean noir patte d’eph, un T-shirt rose, sa cape noire, enfila ses chaussures, et partit à la rencontre de sa petite armée.
Tous l’accueillirent en souriant. Elle grimpa de nouveaux sur son petit tabouret, et cette fois, les Elfes se turent immédiatement.
« Eh bien, je sais que vous devez tondre la pelouse aujourd’hui, et je vais vous aider. Épargnez-moi vos gningninteries, je sais que si personne ne dirige les opérations, vous mettrez tellement d’ardeur dans votre tâche que vous en oublierez le reste. Et ce soir, je ne tiens pas à manger du chou trop cuit, parce que l’un de vous se sera endormi sur la casserole. Donc, à mes ordres. »
Elle sourit gentiment aux elfes. Ceux-ci n’acceptaient pas tous la gentillesse de la Préfète, pourtant célèbre de part l’école  Pas seulement aujourd’hui, mais dans la généralité. Mais comme elle trouvait toujours des arguments convaincants (comme le chou trop cuit ) ils ne trouvaient rien à y répondre. Aussitôt, elle divisa les elfes en groupes : la moitié irait avec elle s’occuper des hectares de pelouse à tondre. Le reste s’occuperait des tâches habituelles : la cuisine, les lits, les chambres, le ménage, etc. Elle leur donna des indications très précises : chacun devait se reposer de telle à telle heure, et au milieu de la journée, on changerait : ceux qui tondaient feraient les tâches habituelles, les autres tondraient avec elle.
Et elle se mit au travail avec ardeur. Les elfes avaient beau être pleins de pouvoirs magiques, ce n’était pas évident de couper l’herbe sous les pieds des élèves sans que personne ne les aperçoivent. De plus, certains maitrisait plutôt mal le sortilège approprié. Ne disposant pas du temps nécessaire à leur apprendre, Emily fit apparaître les deux tondeuses électriques de son père et demanda aux elfes d’y planter quelques puissants Assurdiatos. Puis elle expliqua à deux petites bêtes qu’il suffisait de les pousser et que l’herbe était couper. Elle les organisa en équipe, puisqu’un elfe poussait la tondeuse pendant que l’autre évacuait l’herbe coupée que laissait la machine. Emily nota dans sa petite tête de piaf qu’il fallait qu’elle rappelle à son moldu de père de réparer ces appareils.
Enfin, ils eurent finit. Tout un chacun était fatigué, et Emily, prenant sur elle, envoya tout les elfes au lit pour un quart d’heure, pendant lequel elle courut dans tout les sens dans la cuisine : il fallait éteindre pile à la bonne seconde chaque marmite qui brulait.
Elle réveilla tout les Elfes dix minutes plus tard que ce qui avait été prévu. Cependant, les elfes arboraient des mines joyeuses, aussi Emily ne put s’en vouloir. Elle leur sourit, et reparti dans sa chambre, impeccablement rangé, et s’allongea sur son lit, impeccablement fait.
Elle se releva en sursaut. Son lit n’était plus moelleux, mais piquant oO Soulevant lentement le drap, Emily finit par éclater de rire. Elle disposait là d’une belle couverture de sucreries ! |
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