*Berk...*
La jeune femme poussa un profond soupir. Kyra... Encore... Depuis le début, la "voix" avait fait son possible pour dissuader la tête blonde qu'elle "habitait" de revenir en arrière. Aléra ne l'avait tout simplement pas écouter. Cette fois-ci, elle comptait bien ne pas reculer.
C'était peu être stupide, mais à chaque fois que la jeune blonde se rendait au chemin de Traverse, elle avait pour "rituel" d'aller flanner dans l'Allée des embrumes. La plus part des personnes clamaient que ce n'était pas un endroit fréquentable, pas un endroit où on "flanait" tranquillement et en toute innocence. C'était exactement ce qui plaisait à Aléra. Et puis, ce n'était plus une enfant... Si elle rencontrait le "grand-méchant-loup", elle saurait se défendre. Elle en était convaincue.
*J'ai peur, Aléra. Je n'aime pas ça. Je veux voir maman.*
La peur... Peut-être était-ce cela, qui attirant tant la jeune Van Karev dans cette allée si malsaine et si "dangereuse" pour "une fille comme elle". Dans le fond,c ela avait quelque chose d'exsitant, d'être ici, sans que personne ne le sache... Et puis, la jeune fille ce l'était promis, elle était juste venue s'acheté un nouveaux "grigri"... Dans le fond, elle n'y avait jamais vraiment cru, mais le simple fait qu'elle l'ai acheté ici ficherait peu être la frouse aux gens trop niais qui tenteraient de l'approcher...
Il ne faut pas se moquer des imbéciles, mais savoir profiter de leur faiblesses. Du moins, c'était exactement ce qu'aurait dit Hell, si elle n'avait pas été si calme durant les jours précédents... Trop calme. Cela ne pouvait présager rien de bon... Une chose était sûre: Il fallait à tout pris éviter une nouvelle crise. Elle ne pouvait pas parler aux "voix" en publique: on la prendrait pour folle. Elle ne devait pas les laisser prendre le contrôle: on la déclarerait détraquée mentale... En bref, il fallait sauver les apparences.
Les apparences... C'est fou comme cette notion si floue, si changeante, fait tourné les mondes, sorcier comme moldu. On a tous peur de cela: les apparences. On a tous peur de se réveiller un matin, de découvrir que nos pseudo-amis nous ont tourné le dos et que à présent, on est tout seul... Complètement tout seul. Alors, on se maquille, on ment, on prétend, on invente. Même les enfants s'y mettent... Peut-on reproché à un gosse de quatres ans d'avoir de l'imagination? Non... Pas plus qu'on peu reproché à un sénateur, ou a un mage important, d'en avoir... Ils l'utilisent différement, voilà tout. alors, pourquoi viendrait-on reproché à Aléra d'entendre des choses que les autres n'entendent pas? Il faut croire que c'est mal. Après tout, Aléra n'est pas une mage importante... Et elle n'a pas l'innocence des gosses de quatres ans.
C'est à ce moment là que commence la déchéance... Lorsqu'on se rend compte que l'imagination et le mensonge ne sauvent pas, on commence à se maquillé, on continue de faire semblant, on sourit pour faire "comme si", et on se perd, on devient obsédé par cette chose dérangeante, sans arrivé à mettre le doigt dessus. Ensuite viennent les drogues. On se drogue tous, à un moment ou à un autre de notre vie, lorsqu'on se perd. Seulement, il existe bien d'autres drogues que l'héroïnes, les anti-douleurs ou autre. Un drogue peut être une personne, une chose, un objet, un sentiment, un lieu... Ce quelque chose qui nous fait tenir, qui nous fait dire "je ne vis que pour cela".
Au bout d'un moment, il faut bien se retrouver... Alors, les "je ne vis que pour cela" ne suffisent plus. Il faut mourrir, ou porter son fardeau. Si on choisit la deuxième solution, le jeu des apparences semble devenir plus facile, on carbure aux compliements, on cherche à être parfait... Mais on est qu'un simple pion.
la vie est un jeu d'échec... Sauf qu'on a beau être le meilleur stratège, celui qui sait parfaitement manipuler les apparences, on trouve toujours meilleurs que soit.
Alors à quoi bon être sénateur, mage, auror, élève... A quoi bon traîné dans cette allée morbide? C'est tout simplement parce que la plus part d'entre nous ont choisit de porter leur fardeau en martyr, un fardeau qu'ils ont choisit: eux-mêmes. Aléra fait partie de ses gens là, à une différence près: Elle ne s'est pas choisi, elle se subit. C'est pour cela qu'elle est là, comme d'autres gens, au début de l'après-midi, alors que le ciel est orageux.
La jeune Van Karev s'arrêta ensuite devant une boutique. Choisir un "grigri" dans l'allée des embrumes, sans être supersticieux, c'est soit être suicidaire, soit être fou... Soit être entre les deux...