Un sourire (FE Aena Imoen)

Le jour état gris et son humeur morose, ce qui n'était pas rare chez Preston....il était toujours comme ça quand il commençait un reportage et ne trouvait pas l'information suffisante pour continuer.

Pas de quoi s'étonner, cette fois les informations manquaient de plus belle et il commençait à ne savoir d'où en donner de la tête. Pourtant, l'esprit sagace de Preston Yates savait qu'il courait après la nouvelle du siècle...il n'y avait qu'un tout petit pépin...même s'il le jurait sur une Bible, tout en étant un ds journaliste les plus fiables de l'Angleterre et peut être même du monde...personne n'allait corire à son histoire de sorciers, baguettes magiques et sortilèges...et pourtant, Preston savait parfaitement de quoi il parlait...

Le souvenir de cette soirée étrange en Écosse était encore trop frais dans sa mémoire comme pour s'y méprendre. Ce soir là, il était plus sobre que le Pape et tout aussi lucide...pourant ce qu'il avait vu semblait tout droit sorti d'une histoire de science fiction...

Mais enfin...il poussa la porte du restaurant et se disposait à y entrer tranquillement quand une jeune femme, le poussant presque, passa devant lui, sans lui octroyer un regard...comme s'il était un simple portier.

*Faut voir..il y a des gens sans manières ...même des jolies femmes.*

En fin de comptes, il n'était pas si susceptible que ça et au lieu de discuter emboîta le pas à la belle indifférente, tout juste pour la retrouver face au maitre d'hôtel, qui très poliment lui exprimait sa consternation en constatant qu'il ne restait aucune table libre.

Preston sourit. Galant homme jusqu'au bout des ongles, il n'allait pas laisser une si charmante créature sans pouvoir jouir de son repas, il avança vers l'ogre (pauvre maître d'hôtel) et exhibant son meilleur sourire, déclina son identité...ce qui bien entendu ne manqua pas de produire l'effet voulu. Une courbette plus tard, il avait une des meilleures tables de l'endroit à sa disposition..puis se tournant vers la jolie demoiselle, très ulcérée, encore son beau sourire en branle bas de combat, dit le plus poliment du monde:

Désolé de voir qu'il n'y a plus de place, mademoiselle..mais si cela ne blesse aucunement votre exquise sensibilité, serait ce possible que vous admettiez la possibilité de partager ma table?.

Un sourire d'innocence pure .

Permettez moi de me présenter, je suis Preston Yates!

Dans sa bouche cela ressemblait fort à: Je suis la main droite de Dieu, mais son regard angélique et impénitent ne disait autre chose que : Je suis un gentil gars qui ne veut pas manger seul!

La demoiselle le fixa d'un regard á transpercer un mur mais il demeura comme si rien...après tout, dans la vie, on a toujours le bénéfice du doute...enfin, presque toujours...et il était presque capable à renoncer à sa table pour l'y laisser seule...à condition bien sûr, qu'elle daigne à l'octroyer d'un sourire...

Une mauvaise journée de plus. Le ciel était gris. Et la jeune femme marchait dans une rue en pensant. Pensant à quoi ? À tout et à rien. Au monde qui les entour. Elle était dans les parcs de Poudlard, cette grande école de magie. Il faisait froid et la Verte et Argent avait rendez vous pour un déjeuner avec son père. Ne demander pas à la jeune brune pourquoi, elle même ne savait pas. Peut-être pour rattrapé le dernier, loupé à cause d'une réunion. Enfin Aena devait profiter, être heureuse. Mais elle ne l'était pas. Elle avait un mauvais présentement. Enfin elle devait aller au centre ville de Londres, dans un endroit moldu, en plus !
Et c'est en traînant des pieds et en pensant qu'elle s'y rendit. Elle avait de l'avance. Elle se rendit au bureau de son père, Matt, homme d'affaire. Elle arriva à l'accueil, un sourire forcé au bout des lèvres et demanda à la secrétaire si elle pouvait monter mais un message l'attendait :

-- Ma chérie, je suis désoler mais j'ai un empêchement, une réunion très importante. Ne m'attends pas. Ma secrétaire va te donner de l'argent. Tu peux allé dans l'hôtel en face, on y mange très bien. Ne m'en veux pas, on le fera une autre fois, compte sur moi.

Matt, ton père qui t'aime.--

Comme la dernière fois, et la fois d'avant. Aena prit l'argent, remercia froidement la secrétaire qui n'y pouvait rien et partit, d'un pas lourd en direction de l'hôtel d'en face. Elle était énervé et bouscula un homme qui tentait d'entrer dans le restaurant. Elle arriva en face du maître d'hôtel :

- Une table pour une personne.

Elle négligea la politesse, elle n'était pas dans de bonne condition pour cela. Le maître d'hôtel lui répondit poliment qu'aucune table n'était libre. La jeune femme allait répondre d'un ton froid à souhait que son père allait passé par là (en précisant son nom biensûr ..) que l'autre plouque (bah oui elle est très très en colère contre le monde entier.) de la porte d'entrée vint les rejoindre. C'est avec son nom que tout s'arrangea : Preston Yates. Elle avait vu certains de ses reportages, articles. Simpa mais cela restait très moldu. Il l'invita à la table qui c'était miraculeusement libéré avec un beau sourire, comme si il allait tout arranger. Comment refuser alors que son ventre criait famine. Après un long (voir interminable) regard qui tue elle accepta le plus chaleureusement possible dans son état, ce qui réstait quand même froid.

- Avec plaisir, Monsieur Yates.

Après une pause elle se présenta :

- Et moi Aena Imoen.

Quel regard! Cette demoiselle devait croire ferme à la légende de Gorgone, qui pétrifiait de son regard, mais Preston était immunisé contre ces coups d'œil assassins....surtout s'ils venaient d'une gentille petite demoiselle qui ne semblait pas encore sortie de l'école.

Elle finit tout de même par décoller les lèvres et dire d'un petit ton presque aussi froid que le vent polaire.

Avec plaisir, Monsieur Yates.

Tiens elle avait tout de même retenu son nom. Preston sourit, rasséréné et attendit une présentation qui ne tarda guère:

Et moi Aena Imoen.

Pas de main tendue, l'air très sûre de soi, la demoiselle sembla attendre qu'il plonge dans une courbette mais il n'en fit rien. Avec un sourire, très gentleman il se contenta de la convoyer vers la table où ils furent reçus avec toute pompe et circonstance par un maitre d'hôtel qui semblait avoir le don de se déplacer à la vitesse lumière. Preston attendit qu'ils soient assis, face à face pour s'enquérir, de son ton le plus gracieux.

Vous êtes donc la fille de Matt Imoen, le célèbre nabab de l'industrie anglaise, n'est ce pas?

Il ne perdit pas de temps à attendre sa réponse, elle n'avait pas l'air trop empressé de participer à la conversation.

J'ai eu le plaisir d'interviewer votre père il y a quelques mois. Un homme charmant et intéressant de surcroit.

Voilà, on avait parlé de papa maintenant il faudrait ou bien se taire ou bien improviser, thème en lequel M. Yates excellait. Il y eut un moment de répit pendant lequel ils examinèrent la carte avec un intérêt quasi philosophique. Preston se demandait si la jeune dame avait l'âge requis pour boire du vin mais était tout de même trop poli pour le lui demander...on se passerait du protocole. Il commanda un Chablis, trés passepartout, d'une excellente année en se promettant de ne pas la laisser en abuser...si l'envie lui en prenait.

Elle ne semblait pas contente du tout. Son joli minois renfrogné se résistait à un sourire...pour minime qu'il soit.

Excusez moi de me mêler en ce qui ne me regarde pas...

Quel tortueux mensonge...il vivait justement de se mêler de ce qui ne le regardait pas mais ce n'est pas cela qui l'arrêta.

Vous avez l'air bien soucieuse et cela me brise le cœur de voir une si jolie demoiselle d'humeur si chagrine. Puis je vous aider en quelque chose? Vous raconter quelques blagues? Des souvenirs de voyage? Ma dernière rencontre avec ma tante Agathe...une vieille dame sublime qui devrait, à mon avis, être enfermée à la Tour de Londres mais enfin...

Il fit une petite pause pour goûter le vin qu'on lui présentait puis tourna de nouveau toute son attention vers Miss Imoen qui ne semblait pas prête à céder.

En fait, je me disais qu'une jeune dame comme vous ne devrait pas être seule ici...laissez moi deviner...vous aviez un rendez vous?

Pas de doute, c'était bien cela. Il la vit baisser un instant les yeux . Preston savait que les bureaux de Matt Imoen se trouvaient de l'autre côté de la rue et il ne lui fut pas trop difficile d'en conclure que la petite s'était attendue à déjeuner avec son père...ce restaurant n'était pas précisément l'endroit qu'aurait choisi une jeune fille.

Je connais ce problème...un père toujours occupé. Le mien est banquier...je me souviens d'avoir été remis sur la liste d'attente par sa secrétaire je ne sais plus combien de fois...à la fin, on s'y fait.

Un peu plus de vin...puis une idée lumineuse.

Entre nous, cet endroit est un peu...disons, empesé...ce n'est pas en regardant cette porte que vous allez finir de vous dérider...cela vous dirait si vous me dites où vous aimeriez aller...peut être manger une pizza?...un hamburger?...Ce serait le comble de rater si moche une sortie...et il se trouve que j'ai l'après midi libre.

Pas que Preston fut tenté de séduire une mineure mais le regard triste de la jeune fille remuait sa conscience et il se sentait vraiment d'esprit à faire sa bonne œuvre du jour...il se souvenait plus que bien de ces retours d'école avec l'espoir de voir son père...et devoir flâner par là comme âme en peine, sans envie de rentrer chez lui...

Aena attendit que le Maître d'Hôtel les conduisent à la table miraculeusement trouvé. D'ailleurs ce dernier c'était raidit quand la jeune femme avait prononcer le mot "Imoen". Comme si le monde allait s'écrouler si il ne satisfaisait pas les besoins de la demoiselle, ce qui pouvait s'avéré être le cas si elle le voulait, surtout qu'être cruel avec des Moldus n'était pas compliqué pour la sorcière. Enfin ce Preston Yates, ce journaliste avait quelque chose en plus. Il n'était pas bête. Tout ça pour dire qu'ils arrivaient maintenant à une table pour deux personnes et cela tombait bien, ils étaient deux ! Le Maître d'Hôtel voulu asseoir la jeune fille mais celle ci prit méchamment la chaise pour s'asseoir comme une grande. Quelques secondes plus tard il apporta deux menus : un avec les prix pour Mr Yates et un sans prix pour Miss Imoen (oui c'était en effet un grand restaurant). C'est à ce moment que Preston prononça deux mots qui la mirent plus encore plus en colère (c'est possible !) : "Matt Imoen". Pour ne pas paraître impoli, la sorcière hocha juste la tête en réponse à la question du journaliste. Il ne fallait pas faire un pas de travers, cet homme était journaliste, il pouvait tout rapporter à la presse. Elle devait faire attention à tout, chaque mot, chaque geste comptait. Il n'était obliger de parler de cet homme qui lui tenait lieu de père, mais il l'avait fait.
Aena examina la carte : pas de Bierraubeurre, ces Moldus ne connaissait pas les bonnes choses. Il n'y avait pas non plus de bière, le restaurant ne servait que des vins et du champagne. En plus, chez les Moldus la majorité n'était qu'à dix-huit ans. Mais personne ne savait l'âge de la jeune fille et comment refusé de l'alcool à la fille Imoen. Mr. Yates ne prit pas la peine de demander l'âge de la demoiselle et commanda un Chablis. Un vin inconnue de la jeune fille. Preston recommença à parler : il s'excusait de faire ce qu'il faisait pour gagner sa vie : se mêler de ce qui ne le regarde pas. Aena faillit exploser de rire, mais elle se retint : ce n'était pas digne d'elle. Elle écouta les mensonges du moldu. Un serveur apporta le vin et servit les deux jeunes gens. Il s'arrêta de parler. Ils goûtèrent tous deux le vin. Il dit quelque chose, Aena baissa les yeux comme une enfant punit par la vie.

- En effet ..

Cet homme était intelligent. Il comprenait vite, d'ailleurs il comprit. Une larme solitaire coula sur la joue de la demoiselle.

- Non, on l'attend toujours, on espère qu'il prendra un peu de temps pour nous. Mais cela n'arrive jamais. Alors on attend, on est triste. Il a beau nous offrir tout ce que l'on veut, lui, il n'est jamais présent. Combien d'anniversaire a-t-il manquer ? Moi; je ne les compte plus. Et les Noël ?

Elle était pitoyable. Plusieurs goutte avait rejoins la larme.

- Est-ce encore un mensonge, Monsieur le Journaliste ?

Elle regarda la porte comme si elle pouvait amener son père. Mais la sorcière détourna bien vite le regard. Un regard remplit de tristesse. Elle attendit. Puis répondit à la dernière question de Preston en le regardant dans les yeux :

- Sortir me fera du bien, je pense .. j'espère ..

Les deux derniers mots furent presque inaudible et elle détourna encore une fois son regard pour voir le sol.

- Allons où vous voulez.

Désenchantée! Voilà ce qu'était cette jeune personne, sous ce minois ravissant se cachaient bien de peines que Preston n'eut pas trop de mal à deviner, en bon connaisseur de l'âme humaine....parce qu'en plus d'un certain chagrin perçait aussi un gros ressentiment. Il n'en voyait qu'un possible coupable: le père, mais bien sûr, M. Yates se garda bien d'en toucher un mot.

Faire les frais de la conversation va et passe pour un moment, la demoiselle ne semblait pas du tout disposée à faire des gros efforts. Pourtant voilà que sa dernière proposition semblait éveiller quelque intérêt...juste à temps, elle pleurait...et s'il y avait une chose au monde qui mettait Preston Yates au paroxysme du désespoir c'était bien une femme en pleurs...surtout ces larmes discrètes, presque timides.

Alors, ne le pensons plus!

Il avait certainement parlé un peu trop fort, ce qui lui valut un regard presque outragé d'une dame très comme il faut assise à la table voisine, à qui il se vit obligé d'octroyer une de ses resplendissants sourires à mode d'excuse.
En y pensant bien, il était plus que temps de sortir de là avant que les langues n'aillent bon train...Il était trop connu comme pour qu'on ignore la situation...il pouvait presque s'imaginer la nouvelle sur les journaux. "Preston Yates en tête à tête avec la charmante fille de Matt Imoen."...de quoi lui donner froid au dos.

En d'autres mots..déguerpissons au plus vite avant que ne débarquent les papparazzis!

Il avait l'impression qu'elle ne suivait pas trop bien ses élucubrations mais le moment n'était pas aux longues explications. En se levant, il fit le tour de la table, écarta la chaise de Miss Imoen.

McDonald's sera plus adapté pour votre humeur chagrine!

Leur sortie ne passa inaperçue pour personne et le maître d'hôtel si empressé dût comprendre comme il pût que son meilleur client désertait les lieux avant même de commencer le repas...tant pis pour lui!

Sans rien demander à sa jeune compagne, le journaliste héla un taxi et l'y poussa gentiment dedans. Un petit tour dans le centre ville puis ils arrivèrent prés du Parc.

Nous y sommes...venez!

Elle sembla un peu surprise de se voir débarquer en pleine foule mais il ne lui laissa le lui de trop y réfléchir. Après quelques minutes de marche énergique au milieu d'un mode fou , ils aboutirent face à un endroit non moins bondé...où tout le monde parlait et riait sans aucune contrainte.

Preston dût s'avouer qu'il avait vraiment faim et l'odeur des frites lui mettait l'eau à la bouche. Consulter la jeune fille sur ses préférences lui sembla un peu hors lieu...elle avait l'air vraiment un peu paumée et il supposa qu'une demoiselle de sa catégorie ne devait pas fréquenter ces lieux si...communs, alors il passa sa commande, en criant un peu plus fort que les autres.

Un instant plus tard, il dénicha une table pour eux...vrai tour de magie dans un endroit où il n'y avait de place pour une épingle et déposa entre eux un plateau en plastique, avec deux gobelets en carton débordant de Coca Cola, des frites croustillantes dans leur cornet en carton et des cheeseburger enveloppés en papier.

Bon appétit...

Il commençait à déballer son festin mais s'arrêta net en la regardant...Miss Imoen semblait tout simplement sidérée...

Ne me dites pas...c'est votre première fois?

Elle secha ses larmes bien vite. Elle avait honte de pleurer pourtant c'était normal mais elle n'aimait pas le montrer. Ne plus y penser, une façon simple de régler les soucis pour un temps. Pour le moment. Sortir, il fallait sortir, aller loin partir de ce monde : rentrer ! Mais elle voulait de la companie, justement ce Preston Yates s'y prettait parfaitement. Il était gentil et, vu qu'il voulait échapper aux papparazzis, ne voulait voulait pas être trop vu avec "la fille de Mr. Imoen" .. Peut-être voulait-il garder l'exclusivité ? Non .. Enfin pourquoi ? La jeune Verte et Argent voyait déjà les gros titres des journaux du lendemain : "Un tête à tête entre deux personnes importantes : le grand journaliste Preston Yates et la fabuleuse fille de l'industriel Imoen : Aena". L'image de Mr. Preston n'allait pas être super après ses articles. Non, il n'avait rien à y gagner.

Elle n'était pas très réactive physiquement. Preston la prit donc de vitesse et lui écarta sa chaise pour faciliter sa sortie. Elle se leva et vit tous les clients se retourner : ils partaient sans n'avoir rien comander sauf du vin. En sortant elle demanda au Maître d'Hôtel de mettre la facture sur le compte de son père, ça lui fera une surprise. Puis elle suivit le journaliste jusqu'à MacDonal's. Elle en avit déjà entendu parler mais n'y était jamais allé. "Ce restaurant est pour le peuple, ma fille, nous nous ne fesons pas partit d'eux." Les mots de son paternel.

Le voyage fut assez périeux. Ils allèrent tout d'abore en taxi, une voiture miteuse. Ils allèrent un peu plus loin, Preson paya. Puis un parc et enfin de la foule : des moldus par dizaine, la jeune demoiselle n'en avait jamais vu autant d'un coup. Elle ne lacha pas son seul repère visuel : Preston. Après quelques minutes qui lui sembla être une eternité ils se retrouvèrent devant un endroit avec un enseigne qui indiquait : MacDonald's. Le restaurant ! Il était tout aussi bondé que ne l'était la rue. Aena avait du mal à suporter la foule mais elle suiva le journaliste, elle n'avait pas le choix.

Il trouva une table et les deux connaissances prirent place.

- Bon appétit.

Dit-elle trop bas pour que le jeune homme entende. Elle regarda ce qu'il y avait sur le plateau. Aucune assiette, aucun couvert. Elle jetta un coup d'oeil furtif sur les côtés : tout le monde mangeait avec ses doigts. Les moldus étaient donc aussi primitif ?

- En effet Monsieur, c'est ma première fois dans un endroit comme celui-ci.

Sa réponse, donnée d'une petite voix à peine audible, ne le surprit qu'à peine. Il avait déjà envisagé cette possibilité mais ne se laissa pas démonter le moins du monde, en lui offrant son sourire le plus fraternel il passa à faire une démonstration de comment s'y prendre correctement pour manger ce banquet.

Ce n'est pas ce qu'il y a de plus élégant...ma mère considère cela absolument primitif. Moi même je ne viens que rarement!

Il mordit à belles dents son hamburger et attendit à la voir faire de même.

Alors? Qu'en dites vous?

Tremper les frites dans le ketchup faisait partie du rituel et il s'y prit à coeur joie, comme n'importe quel des ados insouciants qui faisaient un si beau grabuge autour d'eux. Aena ne semblait pas trop décidée à départir de son petit air pincé et il se dit que peut être elle se sentait mal à l'aise...mais finit tout de même de manger tout en la regardant du coin de l'œil.

L'expérience McDonald's ne fut pas un succès extrême. Il commençait á se demander que faire avec la fille de Matt Imoen? Après tout l'idée de quitter le restaurant et partir à l'aventure avait été la sienne...il ne pouvait tout de même pas la lâcher en pleine nature et lui dire de rentrer sagement chez elle...de peu et il pouvait presque supposer que la petite demoiselle n'aurait pas la moindre idée de comment le faire.

Quand enfin ils quittèrent l'endroit, Preston se demandait toujours où aller mais comme il faisait très beau, se promener sembla une idée aussi bonne que n'importe quelle autre.

Vous êtes une demoiselle très peu bavarde...ou est ce que je parle trop?. Pourquoi ne me racontez vous pas quelque chose...sur votre école, par exemple? Le temps à l'école sont fantastiques...

Pas un mot.

Miss Imoen...Aena...dites moi sincèrement, voulez vous que je vous ramène au bureau de votre père? Dites n'importe quoi...mais dites quelque chose et pour l'amour du ciel, souriez un peu...ça me brise le cœur de voir une si jolie demoiselle avec un air si...grave!

Aena pris timidement son hamburger avec ses mains en copiant Mr Yates qui semblait connaître l'endroit. Elle ne trouvait pas cela très élégant, mais elle aimait apprendre et avoir toujours plus de connaissance. Ceci était une nouveauté parmi d'autres, même si elle ne recommencerait pas souvent. Quelques minutes après cet effort, elle aporta l'aliment à sa bouche. En tout cas ce n'était pas si mauvais. Même elle aimait bien. Après il avait des frittes, celle ci se mangeait aussi avec les doigts .. Elle les trempa dans la sauce rouge et les mangea. Bon aussi. Il restait encore une boisson, du coca. On pouvait le boir d'une manière à peu près civilisé. Il était dans un verre dans le quelle on avait placé une paille. Elle bu cette nouvelle boisson et l'aima beaucoup. A la fin du repas la jeune adolscente affichait presque un sourire. Mais elle restait quand même très froide.

- Cela peut aller.

Puis ils quittèrent l'endroit. Et Aena, ne sachant que faire suivit encore Preston. Mais ce journaliste posa une question, la question à la quelle elle devait mentir. Elle ne répondit pas, cela ne devrait pas trop le gener car elle ne parlait pas beaucoup. Elle voulait lui faire plaisir, lui qui ne demandait que l'aider. La Verte et Argent ne l'aidait pas beaucoup.

- Ne me ramener pas là-bas, je vous en pris. Je n'ai rien à faire de l'après midi ... maintenant.

Elle qui aurait du la passer avec le grand Matt Imoen ... Et enfin un petit sourire éclaira son visage.

[Désoler du temps de réponse et de la longueur de cette dernière.]

Miracle! Un sourire...bien petit il est vrai mais sourire quand même. La petite demoiselle Imoen ne semblait pas ravie avec l'idée d'être ramenée chez son père donc il faudrait trouver autre chose à faire. Preston ne savait pas trop quoi faire...son expérience avec des adolescentes remontait à un certain temps...quelques années à vrai dire et décidément en ce temps, les choses semblaient avoir bien changé.

Venez, marchons un peu. Le temps est magnifique, faut en profiter, ce n'est pas tous les jours qu'on a tant de chance.

Il se demandait que diraient ceux qui le connaissaient en le voyant en compagnie de la jeune fille...après tout ce n'était pas son genre de sortir avec des adolescentes en âge d'aller à l'école.

Alors, Aena...parlez moi un peu de vous.

Vu le maigre succès que connut sa demande il opta pour l'inviter prendre une glace et peu après ils continuaient leur flânerie en suçant avec enthousiasme leur esquimaux au chocolat.

Vous ne m'avez toujours pas dit à quelle école vous allez, Aena? Ne me dites pas que c'est un secret d'état!

En souriant, il s'était arrêté face à elle.

Je vous promets de n'en dire mot à quiconque...ce ne peut pas être si terrible que ça...des professeurs trop stricts? Mauvaise ambiance?...Si vous me racontez...je vous emmène à la fête foraine et vous offre une énorme barbe à papa rose...on pourra tirer aux canards et peut être gagner un ours en peluche...ça fait des siècles que je n'ai pas fait une chose pareille et croyez moi...c'est très amusant.

Pas un sourire vraiment joyeux mais un sourire pour faire plaisir à l'homme qui voulait bien lui consacrer du temps. Au moins une personne l'avait remarquer et c'était pour cela qu'un sourir timide s'affichait sur son visage. Marcher ? Cela la détendrait un peu. Enfin il fallait le penser. Elle referma son manteau car un petit vent l'avait fait frissoner. Le ciel c'était dégager mais pour autant le froid restait là. Le froid la crispait et elle avait plus froid encore, c'était un cercle vicieux. Le seul moyen pour la jeune demoiselle de s'en sortir était de se détendre un peu, de souffler.
Aena ne voulait pas parler enfin, elle ne pouvait pas parler. Comment dire à ce Moldu, journaliste qui plus est, que c'était une sorcière et qu'elle venait d'un monde cacher à aux Moldus (il ne comprendrait même pas le mot "Moldu"), non ce n'était pas une bonne idée. Elle préférait mentir pour le protéger. Moins il en saurait sur elle, mieux il se porterait. Mais voyant que la Verte et Argent ne répondait pas, il insista et lui donna quelques échapatoires. Elle essayerait de lui donner le plus d'information sans tout lui dire et lui faire comprendre que c'était un sujet sensible.

- J'espère bien que vous prometez. Mais vous n'en ferrait pas allusion dans vos articles ? Je ne veux point de problème avec quiconque. De toute manière si j'en entant parler vous aurez à faire à mon père !

La jeune fille fit une pose. Mais ne laissa pas le temps à Preston de répondre.

- Je ne voulais l'avouer mais cela est vrai, les professeurs ne nous laisse pas assez de liberté. Pourtant nous sommes au lycée ...

Pour 17 ans, c'était le lycée qui était son niveau, enfin elle croyait ...

- ... On devrait avoir plus de liberté ... Moi j'ai une certaine chance, mon père est connu, on me laisse donc plus de possibilité de sortir de mon internat. Mais n'essayer pas de savoir lequel ce serait peine perdu.

Elle en avait assez dit. Elle n'en dirait plus rien même si l'homme était en quête d'en savoir d'avantage.

Étrange petite demoiselle. Du plus flagrant silence, frayant presque la timidité elle passait presque à l'attaque en le menaçant de problèmes avec son père s'il parlait d'elle dans un de ses articles. Il n'y avait pas pensé...écrire qu'il se baladait avec la fille de Matt Imoen dans un parc en mangeant des glaces? à son avis ça n'intéresserait personne et encore il n'était pas aussi fou comme pour aller crier aux quatre vents...qu'il employait son précieux temps à faire compagnie à une adolescente ,très peu communicative d'ailleurs.

Je ne voulais pas l'avouer mais cela est vrai, les professeurs ne nous laissent pas assez de liberté. Pourtant nous sommes au lycée.

Preston se garda bien de dire quelque chose, même s'il ne croyait pas un mot de ce qu'elle disait...la fille d'un homme comme M. Imoen n'allait pas au lycée comme une petite mortelle quelconque...ça c'était sur!

Il la laissa parler...

On devrait avoir plus de liberté...Moi, j'ai une certaine chance, mon père est connu, on me laisse plus de possibilités de sortir de mon internat. Mais n'essayez pas de savoir lequel, ce serait peine perdue.

Une de deux, ou la demoiselle était très imbue de soi ou emmêlait allègrement les pinceaux.

Ne vous en faites pas, Aena, je ne poserai plus aucune question sur votre...école, pas plus que je n'écrirai un mot sur notre rencontre. Pas que je craigne votre père donc pas besoin de me mettre sur préavis.

Il était normalement un type des plus tranquilles et agréables mais tout à coup il se sentit un peu mal à l'aise, cette situation était plus que décousue. Que se passerait il si on le reconnaissait? ou pire encore si un de ces paparazzi, bons à rien qui perdent leur temps à courir la ville dans l'espoir de tomber sur quelque chose d'intéressant, leur prenait une photo? Le lendemain, ils seraient à la une des journaux à potins...et il ne voulait même pas s'imaginer ce que ça pourrait donner.

Je crois qu'il est temps de rentrer...

Tant pis pour la fête foraine ou n'importe quoi d'autre...

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