Tapotant ses genoux pour enlever l'excédent de poussière, Lysbeth murmura un léger "pardon" à l'égard de celui qui avait provoqué sa chute.

- Je suis désolée, je suis un peu étourdie parfois. Hey, mais attends, c'est ton livre qui vient de parler là ?!

Une fois de plus, Lysbeth avait été dans la lune, et c'est avec un léger retard qu'elle s'était rendue compte qu'un objet somme toute banale s'était mis à parler.

- Tu as vraiment un livre qui parle ?! Waou, ce monde n'a pas fini de me surprendre !

En effet, étant d'origine moldue, Lysbeth était constamment surprise par cet univers magique qui l'entourait, et jusqu'à cette présente rencontre, jamais elle n'avait vu un livre qui parlait. Aussi elle jeta un bref coup d'œil en direction de l'ouvrage en question, et pu lire sur la couverture le titre "Les grands sorciers d'Islande". Là, elle sorti un petit carnet de sa poche, et se mit à griffonner rapidement le titre du livre, afin de se renseigner davantage.

- Il vaut mieux que je note, on ne sait jamais, avec la mémoire que j'ai. Posséder un tel ouvrage doit être quelque chose ! A moins que tu ne l'ai emprunté à la bibliothèque ?

Elle regarda distraitement celui qui se tenait en face d'elle et qui n'avait pas dit un mot depuis leur brutale rencontre.

Lysbeth regarda cette main étrangère s'approcher et paru désemparé face à la situation. Peu de gens avaient fait preuve d'un tant soit peu de gentillesse à son égard.

- Merci, dit-elle.

Mais aussitôt dit, elle sembla regretter cet excès de confiance, et son visage se ferma légèrement.

- Tu ne pas en profiter pour me pousser à nouveau j'espère !

Ce moment de flottement pertura le temps que Lysbeth puisse juger le danger de la situation, et estimant qu'il était ridicule de s'en faire, elle tendit sa main elle aussi, et en un mouvement fut de nouveau debout sur ses pieds.

- Je m'appelle Lysbeth, fit elle, mais ne vas pas croire que je te fais confiance et que tu es mon ami.

Devant l'air décontenancé de Matthieu, Lysbeth regretta ses dernières paroles.

- Tu sais, je ne voulais pas te fâcher en te disant ça ! C'est juste que, bon, avant...

Elle se mordit les lèvres. Elle semblait vouloir figer son visage dans une expression neutre, qui n'évoquait pas la peine qu'elle ressentait à se moment, alors qu'elle s'était remémoré son passé. Pendant quelques secondes elle sembla perdue dans ses pensées. Puis, soudain, elle sembla s'animer à nouveau.

- Ne vas pas croire que je me suis autorisée à te juger, tout ça pour la couleur de ton uniforme ! Tu es un Serpentard, je le vois, oui, je l'entends également. Je n'étais pas dégoûtée, tu sais, j'étais juste surprise, je ne fais pas confiance aux gens facilement, c'est tout. Toi non plus, on dirait. Tu fais quoi seul, dans ce couloir ? Tu vas rejoindre tes amis ?

A nouveau Lysbeth fixa le livre-qui-parlait. Très intrigant pensa-t-elle, vraiment très intrigant !

-Euh

Matthieu ne c’était pas attendu à se ravissement aussi soudain de son comportement et son air impassible lui donnait quelque chose de … bizarre. Elle était … spéciale. C’était le seul mot qu’il lui venait en tête. Mais sa dernière question quelques peu indiscrets n’arrangeât en rien son humeur maussade. Des amis, il n’en avait jamais eu, ni là-bas, ni ici. Il reprit de sa voix qui se voulait toujours calme.

-Je dois avouer que je n’ai pas d’amis. Je voulais plutôt lire tranquillement à la bibliothèque mais il y a trop de monde pour moi et j’ai donc opté pour une lecture à l’air frais.


Toujours le visage renfrogné, il regardait les yeux de Lysbeth


-Euh, puis-je te demander ce que toi aussi tu fais dans les couloirs au beau milieu de l’après-midi, seul et en plus avec ce soleil radieux dehors ? Enfin je ne veux pas être indiscret

Pas d'amis. Il n'a pas d'amis. Ces mots résonnaient encore dans le crâne de Lysbeth, quand elle se décida à répondre à la dernière question de Matthieu.

- Je...

L'idée de raconter la vérité à ce moment précis ne lui sembla pas très judicieux, aussi préféra-t-elle mentir, plutôt que de raconter à quelqu'un pris dans l'enfer de la solitude qu'elle venait de quitter ses deux bons amis, avec qui elle avait pourtant eu énormément de mal à lier connaissance, après une partie d'échec version sorcier.

- Je viens de la volière. Je viens d'envoyer un hiboux à ma famille. Elle me manque terriblement ! Pas toi ?... Depuis les 5 ans que je suis à Poudlard j'aurais dû pourtant, mais décidément je ne m'y fais pas ! Au fait, comment se fait-il que je ne t'ai jamais remarqué avant ? Tu marches toujours en rasant les murs habituellement, ce qui fait que tu ne heurtes personnes et donc n'entre pas en contact ?

Outch, pensa-t-elle, elle était peut-être allée trop loin. Généralement elle ne se permettait pas de faire de telles remarques. Elle faisait à nouveau preuve de malice. Visiblement elle semblait faire assez vite confiance à cet élève qu'elle ne connaissait que depuis peu.

- Je viens de la volière. Je viens d'envoyer un hiboux à ma famille. Elle me manque terriblement ! Pas toi ?... Depuis les 5 ans que je suis à Poudlard j'aurais dû pourtant, mais décidément je ne m'y fais pas ! Au fait, comment se fait-il que je ne t'ai jamais remarqué avant ? Tu marches toujours en rasant les murs habituellement, ce qui fait que tu ne heurtes personnes et donc n'entre pas en contact ?

Décidemment, elle avait le don de poser des questions embarrassantes et de faire des remarques gênantes.

-Je viens de Dumstrang, l’école de magie de Bulgarie et si je rasais les murs, ce n’est non pas pour éviter le contact mais pour éviter de tomber sur l’esprit frappeur du château.

Il était sincère, s’il était solitaire ce n’était pas parce qu’il ne cherchait de lien, c’est parce qu’il avait la nette tendance à tout gâcher au mauvais moment. Mais avant, il supportait très bien d'étre seul, il avait encore son père et sa mère pour le consoler alors que maintenant …Puis, il regarda sa montre et faillit faire tomber à nouveau ses livres

-Mince, je suis en retard. Bon, je te laisse, au revoir

(HJ: je finis car elle a l'air de plus se connecter ^^)