Discution littérature (FE Hécate Sinistra)

Matthieu arriva discrètement dans la bibliothèque de Poudlard, c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Il resta bouche face à toutes ces étagères remplit de livre en tout genre. Il avança doucement admirant les ouvrages posé sur les étagères : « Mille et une façon d’être empoisonné », « les gobelins célèbres de l’histoire », « Sortilège connus et basique de défense ». Tous les sujets avaient l’air d’avoir un ouvrage. Il passa à côté d’une grande étagère ou les livres étaient scellé par un chaine : La Réserve. Il aurait adoré plongé dans ses livres de magie noire, mais c’était impossible, il lui fallait une autorisation d’un professeur, chose qu’il n’aurait surement pas. Il s’avança plutôt vers un rayon consacrait aux dragons. « Les dragons célèbres et célébrés dans le monde », « Comment survivre à un dragon>>, « «Race et spécificité des dragons », il prit ce dernier ouvrage et se mit à chercher une table libre. Seulement toutes les tables était prises, normale, les BUSE et les ASPIC approchaient. Il se vit une table où était déjà assis une fille plutôt d’âge mur de Poufsouffle. D’une voix calme, posé, il lui demanda :

-Puis-je me mettre là ?

Il faisait trop froid et trop pluvieux ce jour-là pour se poser dans le parc, ce qui expliquait ma présence dans la bibliothèque. J’avais trouvé la seule table de libre en cette après-midi de chiens. J’avais tendance à m’étaler souvent et donc, une table à moi toute seule était une aubaine. J’avais sorti mon calepin, ma plume et mon encrier. Je commençais à réfléchir et me lançais dans l ‘écriture d’un poème :
« Cette nuit, la lune est belle
Mais que dire de cet astre
Qui luit dans la pénombre
Est-elle là pour nous éclairer
Ou seulement pour nous égarer?

Elle croît dans ce ciel dégagé
Tout comme un sentiment qui naît
Puis elle décroît
Comme un sentiment qui ne meurt pas
Comme un sentiment qui insiste

Les nuages envahissent le firmament
La déesse Hécate pose son regard sur moi
Mon coeur s'alourdit, mon rêve avec lui,
Et le seul son qui s'échappe
Est un cri. »
…
Je fus interrompus par un jeune homme, de serpentard à en croire son uniforme.

_ Puis-je mettre là?

Je le regardais et récupérais tous les parchemins dispersés sur la table.

_ Maintenant, oui ! Dis-je en souriant.

Je me remis à mon écriture :

« Il retentit dans la nuit paisible.
Ce soir est sans lune et je ressens son clairon
Il chatouille mon tympan
Mais je m'aperçois
Qu'il est empli de haine.

Pourquoi,ô astre des cieux hais-tu?
Quelle surprise quand elle répond :
« Vois-tu le soleil me vole ma gloire!
Les gens dorment depuis longtemps
Lorsque pointe mon rayon hâlé. »

« Mais chère Lune, certes, les gens dorment
Seulement, ils savent que tu veilles
Et qu'avec toi viennent les songes
Qui permettent à plus d'un
De se réveiller serein! »

La Lune est partie,
Laissant place à son ennemi.
Tout le jour j'ai dormi
Attendant pourtant en rêve
Avec impatience que mon astre se lève.

Lorsque la pâle, la ronde à nouveau est apparue
Je l'ai admirée.
Elle m'a regardée
Et son clair de lune a vibré
Pour moi, sa seule amie.

Depuis je ne dors plus lorsqu'elle m'apparaît
Car Morphée me hait. »

Je relevais la tête, j’étais fière de ce que j’avais écrit. Le jeune homme en revanche était plongé dans son livre. Je levais mon calepin en l’air et le jeune homme me regarda.

La jeune Poufsouffle poussa rapidement ses affaires pour à l’évidence faire une place à Matthieu. Pendant ce temps, le Serpentard jeta un regard discret à ce qu’elle écrivait : « Cette nuit, la lune est belle. Mais que dire de cet astre. Qui luit dans la pénombre…>>. Un poème ? Matthieu haussa les sourcils et voulut lancer une réplique moqueuse à la poète en herbes mais s’abstint. Il n’allait quand même pas se mettre à dos une élève dès sa première semaine. Enfin lorsque celle-ci eu finit de débarrasser la plupart de ses affaires étalés, elle dit à Matthieu :

-Maintenant, oui !

Il se posa sur la chaise libre et sortit son livre sur les créatures de la mer pour préparer son devoir de défense contre les forces du mal. Mais à peine l’avait-il sortit qu’il jeta un coup d’œil discret à sa voisine de table. Elle avait reprit l’écriture de son poème et plus les vers apparaissaient sur son rouleau, plus son nez se rapprochait de sa copie. Il réprimât un sourire puis replongea dans sa lecture : <>. Mais un mouvement brusque ressortit Matthieu de sa lecture. Sa voisine venait de lever son calepin en l’air. Elle avait l’air contente de son œuvre. Il dit d’une voix amusé :

-Je ne me rappelais pas que la poésie était uns discipline scolaire magique ?

-Je ne me rappelais pas que la poésie était une discipline scolaire magique ?

-Non en effet, la poésie n’est pas une discipline scolaire magique, mais cela fait partie de la littérature, et toute personne quelque soit, se doit de se cultiver. Ce n’est pas ton cas ?

Il m’avait lancé une pique, je la rattrapais au vol. Non, mais ! Est-ce que je critiquais son choix de livres, moi ? Non.

-Tu peux changer de table si tu veux, ça ne m’embête pas du tout. Je pourrais me concentrer…

Je le regardais, attendant une réaction de sa part. Sachant qu’il n’y avait aucune autre table de libre et s’il voulait vraiment lire son livre, il n’avait pas le choix. Je repliais un bras et posait mon menton sur le second, tendu vers le haut. Je continuais de le regarder. Les Serpentard étaient-ils tous comme lui ? Ou y en avait-il qui pouvait être aimable. J’entrais dans une réflexion et ne détachais pas mon regard de celui-ci. Etait-ce dû à leur éducation, y avait-il des gens prédestinait à entrer à Serpentard, les familles étaient-elles toute destinée à suivre le même destin ? Certainement pas, mon père s’était retrouvé à Serpentard et mon frère aussi, et je ne doutais pas que m petite sœur allait y aller. Mais mon autre frère Peter et moi-même nous étions retrouvé à Pouffsoufle. Remarque ma mère n’était aller dans aucune des maisons de Poudlard puisqu’elle était Irlandaise et qu’elle avait vécus là-bas. C’était peut-être dû à ma mère. Je la remerciais de tout mon cœur.

-Tu peux changer de table si tu veux, ça ne m’embête pas du tout. Je pourrais me concentrer…

Il sourit malgré lui. Elle le regardait maintenant avec des yeux qui avaient un peu de dégout enfin c’est ce qu’il lui semblait. Elle ne s’était pas laissé faire et sa réplique avait été immédiate. On lui avait dit que les Poufsouffles étaient d’une gentillesse absolu, il avait la preuve devant les yeux que amabilité pouvait rimer avec combativité. D’ailleurs en parlant de rime !

-Je ne me moquais pas de ton activité, mais des circonstances de celle-ci. En période de révision, j’aurais cru que tous les élèves seraient affalés sur les manuels scolaires.

Toujours en la regardant dans les yeux, il reprit

-Enfin, je parle bien évidement d’élèves sérieux. De plus, je tiens à souligner ton erreur. La poésie fait certes partit de la littérature, mais seules les poésies écrient par des vrais artistes. Je doute que tes œuvres se placent au niveau des grandes poésies.

Malgré la pesante ambiance qui régnait, Matthieu se délectait de ces joutes verbales. Et il espérait avec enthousiasme que sa voisine de table lui renvoi la monnaie de sa pièce, juste pour rire. Un duel de sarcasme, il n’ya rien de tel.

-Mais bon, je m'en veux de te gêner dans ta soif d’apprendra et je ne susurrerais plus un mot, te laissant ainsi le loisir de vaquer à tes réflexions métaphysiques et lyriques.

Un ton hautain était apparut dans ses répliques, c’était toujours le cas lorsqu’il crachait des moqueries. Puis, il replongea dans son ouvrage attendant la suite

Je me sentais imbécile. Il m‘avait bouchée.

-Je ne dis pas que mes écrits sont à la hauteur des grands poètes, loin de là. Mais j’aime écrire. Je m’excuse d’être parti au quart de tours c’est que j’ai une mauvaise expérience avec les Serpentards. Enfin bon.
Ma soif d’apprendre, c’est plus toi qui a la soif d’apprendre que moi. Moi je ne fais que sortir ce qu’il y a dans ma tête.

Je me souvenais du début de sa phrase : Les examens et les élèves sérieux.

-Je passe mon temps libre à réviser normalement mais là, je sais que si je continu, je vais exploser. Je préfère m’accorder du bon temps. Remarque ce que tu lis n’a pas grand-chose à voir avec les examens… Tu n’es pas très SERIEUX. Je soulignais le mot sérieux.

Il n’était peut-être pas comme tous ces Serpentards, Le ton hautain de la fin me gênait tous de même et je ne savais quoi penser sur ce dernier.

-Je passe mon temps libre à réviser normalement mais là, je sais que si je continu, je vais exploser. Je préfère m’accorder du bon temps. Remarque ce que tu lis n’a pas grand-chose à voir avec les examens… Tu n’es pas très SERIEUX. Je soulignais le mot sérieux.

Elle s’était rétractée. Il avait été désagréable mais elle, au lieu de renchérir, avait céder. Il eu un peu de mal à reprendre le fil de la conversation. Puis quand les derniers furent assimilés par le cerveau, il regarda son livre, c’est vrai que lui n’ont plus n’était pas très sérieux mais les dragons étaient quand même au programme, il prenait juste de l’avance sur le programme alors que la poésie, sa risquait pas de tomber au BUSE ou au ASPIC mais bon. Essayant de ravaler une réplique sanglante, il reprit un d’un ton neutre.

-J’ai pris de l’avance sur mon calendrier de révision alors je me repose.

-J'ai pris de l'avance sur mon calendrier de révision alors je me repose.
-Un Calendrier de révision? Tu es en quel année?

Le calendrier de révision me faisait rire, je rigolais intérieurement. Qui faisait un calendrier de révision? Enfin bon. Le Serpentard avait l'air d'avoir calmé ses humeurs. Moi, en revanche, il avait attisé ma curiosité. J'étais septique quant à sa soudaine retenue. Il aurait pu me casser en 2 minutes.

Désolé de la petitesse, j'ai pas trop le temps en ce moment...

-Un Calendrier de révision? Tu es en quelle année?

-Cinquième année, j’ai donc les BUSE en fin d’année.

Matthieu regardait son interlocuteur un peu suspicieux, il avait crut sentir une nuance d’ironie dans sa voix mais il n’allait pas renchérir sans être sur que les hostilités soient belle et bien ré ouverte. Essayant de relancer la conversation, il reprit d’un ton calme.

-A part écrire de la poésie, en lis-tu ? En toi cas je dois bien avouer que pour une fois les moldus nous dépassent et de beaucoup dans ce domaine.

Toujours à l’observer, il attendait calmement sa réponse. Allez-t’elle garder son sang froid ou continuer les moqueries. Si oui, il avait de quoi recevoir.

-A part écrire de la poésie, en lis-tu ? En toi cas je dois bien avouer que pour une fois les moldus nous dépassent et de beaucoup dans ce domaine.

-Oui, principalement des poètes français comme Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard, Jean de La Fontaine, Racine ou encore Alfred de Musset. J'aime beaucoup la littérature Moldus.
Oui, les Moldus nous dépasse de beaucoup dans ce domaine.

Je ne comprenais pas pourquoi un Serpentard s'intéressait à quelqu'un d'autres qu'a soit même.

-Venant de ta part, ça m'étonne.

Je me re penchait sur ma copie Un sourire en coin. Les iris tournées vers lui.

-Venant de ta part, ça m'étonne.

Elle avait attaqué un point sensible pour Matthieu, fulminant de rage, il rétorqua d’une voix cru et plus haute qu’il n’aurait voulut.

-Venant de ma part ? Depuis quand me connais-tu ? Sous prétexte que je suis habillé de vert et d’argent, tu crois tout savoir de moi. Tu crois que si je suis à Serpentard c’est forcement que je veux rejoindre Tu-Sais-Qui et torturer et tuer des Moldus. Sous prétexte, que suis un ancien élève de Dumstrang, je suis forcement un ennemi des sorciers nées moldus. L’apparence ne définit pas ce que l’on est et tu en es la preuve. Toi, élève de Poufsouffle et en septième année tout porterait à croire que tu serais de nature gentille et travailleuse mais tu rêvasse sur des poèmes de ta conception et tu critiques et te fit au préjugés. Et pour ta gouverne, oui j’y connais quelques choses à la poésie. Je pourrais te susurrais des vers de Baudelaire de mémoire ou plutôt de cœur.

Quelques élèves s’étaient tournés vers lui mais il s’en fichait, la rage et la haine bouillonnaient en lui. Tels les vagues énormes de l’océan qui rongent peu à peu la falaise, sa patience et sa contenance diminuaient avec le temps. Il avait envie de lui faire mal, de lui faire ravaler ses paroles. Une telle rage, il n’en avait jamais eu, il était d’un naturel calme mais ce sujet pour lui était tabou. Plus d’une personne se sont rient de lui, tout le monde le jugeait sans même se donner le peine de le connaître un peu. Il avait été idiot de croire que Poudlard différerait de Dumstrang. Une larme coula sur sa joue rouge de fureur, de colère ou de tristesse, il ne saurait dire. Il ne pouvait plus bouger. Ses membres tremblaient de haine et de dégout. Il essayait de reprendre contenance et se força à se replonger dans son livre. Les pages s’humidifiaient au contact du petit flot de ses larmes qui coulaient à l’abri des regards, cachaient derrière la couverture du grimoire.

Le discours que Mathieu venait de m'envoyer en pleine figure me ramena à la réalité.
Je murmurait effrayé. Je m'en voulait, il avait raison pour tout.

-Je...Je...Je suis vraiment désolé. C'est vrai, tout est basé sur des préjugé mais je pensais... En faite je ne pensais pas du tout. Je suis une imbécile qui ne comprends jamais rien à la vie.

J'avais envie de poser ma main sur la sienne mais j'avais peur qu'il face quoi que se soit. Je ne savais plus ou me mettre. Je mettait mes deux bras sous la table, droite comme un piqué je baissais la tête sur a copie. Il avait raison. Je me mis à pleurer de rage contre moi même, j'étais devenus ce que je ne voulais pas être. Je pleurais de honte aussi. Qu'est-ce qui m'avais pris? Mon père était-il si puissant pour m'attaquer jusqu'ici? Etais-je devenus comme lui? Si c'était le cas alors il n'y avait plus aucune raisons pour que je reste à Poudlard.

-J'ignorais que tu était à Drumstrang auparavant... J'avais dit cela en espérant que ça calmerait l'atmosphère mais j'avais tort. Les autres élèves étaient retournait vaquer à leurs occupations et la table ou nous nous trouvions moi et le Serpentard était la plus silencieuse. Je n'osais relevé la tête.

-Je...Je...Je suis vraiment désolé. C'est vrai, tout est basé sur des préjugés mais je pensais... En faite je ne pensais pas du tout. Je suis une imbécile qui ne comprend jamais rien à la vie.

Malgré que Matthieu soit le nez plongeait dans son livre, il savait qu’elle pleurait en ce moment même. Elle avait parlé d’une voix faible et un trouble. Il entendait à présent des reniflements discrets qui prouvaient qu’en effet elle pleurait. Ses tremblements s’étaient estompés et se larmes avaient arrêtés de couler. L’entendre ainsi s’excuser, affaiblit et vulnérable, ne l’avait pas réjouit comme il l’aurait cru mais au contraire. Il avait l’impression d’avoir un lion dans l’estomac qui lui déchirait l’intestin en signe de réprobation. Il ne savait que faire, quoi répondre. Ce fut elle qui brisa le silence.

-J'ignorais que tu étais à Drumstrang auparavant...

Il ne savait quoi répondre, regardant autour de lui, ils voyaient que la plupart des élèves étaient retournés à leurs occupations cependant quelques un jetaient des coups d’œil discret à leur table. Il n’arrivait toujours pas à lever la tête, il essayait de lire son grimoire mais il avait relut pour la énième fois la même ligne sans en avoir perçut le sens. Après quelques instants dans le silence, il reprit d’une voix encore gêné par l’émotion.

-C’est moi qui m’excuse, je me suis laissé emporté. Ma mère est morte et c’est d’ailleurs pour cela que je suis ici…enfin…je ne veux pas de trouver d’excuse, Je…

Mais il n’arrivait plus à rien dire. C’était la première fois qu’il parlait de sa mère à quelqu’un depuis son décès. Il n’avait qu’une envie en ce moment, c’était ranger ses affaires et partir, sortir dehors, seul, et pleurait à son aise. Mais il n’arrivait pas, il ne pouvait se résoudre à laisser la pauvre Poufsouffle, seul, assis là, à pleurer elle aussi.

Ma langue s’était déliée.

-Il n’y a aucune excuse à trouver. Je n’avais pas le droit. Je n’agis pas comme cela d’habitude. J’ai juste, je ne sais pas… Mon père… Ma mère aussi est morte, j’avais cinq ans. Et mon père… Mon père…Repris-je plus bas. Mon père est un Sala**. Je ne doute pas sur tes capacités à réciter du Baudelaire. Je trouve ça remarquable, même. J’avais pas l’droit, un point c’est tous. Je suis vraiment désolé. J’ai mal agi, très mal…

C’était bien la première fois que je racontais tout cela.

-Si mon père avait été à Poudlard, il aurait été à Serpentard et mon frère y a été. Je les ai toujours détesté. Non pas parce qu’ils étaient, ou, aurait pu être des Serpentard, juste parce qu’il n’ont jamais vraiment été là pour moi. Après la mort de ma mère, je n’ai pas réussi à manifester de la magie et mon père été furax. Il m’a délaissé à cause de cela. Il m’a traité comme un moins que rien. Je l’ai haï pour ça, mon frère était pareil. Arrogant, méchant… Il est parti et je ne l’ai plus jamais revu.

Je relevais légèrement la tête et tournait mon regard vers le Serpentard.

-Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça, peut-être pour expliquer mes paroles. Je sais que ça ne change rien pour autant. Je ne veux pas lui ressembler et pourtant… Dans chaque geste que je fais, chaque parole que je prononce… J’ai l’impression qu’il est derrière moi et qu’il me contrôle…

Je voyais mon interlocuteur se calmait. Peu à peu. Nous restions là, sans bouger. Le nez penchait sur la table de bois. La poussière des vieux livres envahissait la salle et les élèves se levaient pour faire une petite pause pipi ou autre. Les révisions leur prenait tout leur temps. Peut-être qu’il avait raison, fallait-il mieux que je me remette aux livres plutôt que d’écrire des choses indubitablement débiles et sans aucun intérêt? Ma passion pour la littérature ne m’aiderait pas pour mon futur. Il fallait que j’aie mes ASPIC. La pluie s’abattit au-dehors. Le martèlement des gouttes sur les fenêtres me fit lever la tête. J’aimais la pluie, l’odeur qu’elle dégageait lorsqu’elle tombait sur l’herbe. Je repensais à Hugo… Saleté de moldus. J’avais encore des sentiments pour lui, si infimes soit-il… Pourquoi est-ce que je repensais à lui maintenant ? J’étais encore plus triste qu’auparavant. Je pleurais en silence. Juste des larmes salées, coulant sur mes joues rougis… Le Serpentard avait sa tête au-dessus du livre. Plus de larmes sur les siennes, de joues…

(Hj: J'ai éditer >

Dernière édition par Hécate Sinatra le Sam 9 Mai - 9:36, édité 1 fois

(HJ : Juste pour info, ton personnage et en septième année, elle révise normalement pour ses ASPIC et non pour ses BUSE, enfin bref)

Matthieu avait un peu de mal à réfléchir. Cette fille lui révélait tout, elle lui ouvrait son cœur à lui. Lui, qui ne savait même pas son nom, lui qui était mal placé pour être un confident, lui qui l’avait agressé jusqu’à la faire pleurer. Pourtant, une sensation bizarre l’envahissait. Il aurait voulut en cette instant, non pas fuir, mais enlacer celle qui pleurait pour la réconforter. Mais, il se retint, ce n’était surement pas la meilleur chose à faire. Les gens peu à peu étaient sortit et elle, elle ne bougeait. Un silence de plomb s’imposait dans la bibliothèque. Il n’avait jamais était dans ce genre de situation et il ne savait quoi faire quand une idée lui vint à l’esprit. Une idée un peu saugrenue.

-Lecteur, as-tu quelque fois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d’encens qui remplit une église
Ou d’un sachet le musc invétéré ?

Charme Profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé le restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.

Il ne savait pas pourquoi, il avait récité ces vers. Il espérait de tout cœur que ces quelques vers lui réchauffe l’âme. Il se risqua à lui adressait un petit sourire à cette petite inconnue dont il ignorait encore le nom.

J’avais tourné la tête. Il récitait des vers. Le poème qui me vint à l’esprit n’avait rien a voir avec celui qu’il venait de réciter, mais je ne sais pourquoi ce fût lui qui vint à mon esprit plutôt qu’un autre. Peut-être parce que je savais qu’il connaîtrait…

-J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,
Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé.
C'est un univers morne à l'horizon plombé,
Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème ;

Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre ;
C'est un pays plus nu que la terre polaire ;
- Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois !

Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos ;

Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide.
Tant l'écheveau du temps lentement se dévide !

Peut-être continuerions-nous sur ces récitations… Si c’était le cas, mon cœur s’apaiserait.

Matthieu était agréablement surpris de ces quelques vers de son poète préféré. Ces derniers avaient ramené de la joie dans son corps comme un phare amènes les navires. Ne voulant pas que ce flot de mot et d’émotion se tarissent, il reprit de plus belle :

-Mon enfant, ma sœur
Songe à la douceur
D’allez là bas vivre ensemble
Aimer à loisir
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont des charmes
Si mystérieux
De tes traitres yeux,
Brillant à travers leurs larmes,

Là, tout n’es qu’ordre et beauté,
Luxe calme et volupté.

Une chaleur intense se répandait en lui. Quelques élèves encore présent dans la bibliothèque regardaient Matthieu et la belle Poufsouffle, étonné des vers qu’ils sortaient et intriguait par l’étrangeté de leur conversation. Mais Matthieu n’avait rien remarqué, regardant toujours celle qui lui faisait face en épiant dans ses yeux le moindre signe qu’elle se sentait mieux.

Les larmes avaient arrêtés de couler. La poésie, me donnait la joie la plus grande. Je continuais sur la lancez:

-Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?

Je luis sourit, il avait l'air plus heureux lui aussi...

Matthieu continuant encore leurs envolés lyriques

Aujourd'hui l'espace est splendide !
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin !

Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain !

Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,

Ma sœur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves !

Il ne savait qui s’arrêterait le premier, il ne savait combien de temps leur petit jeu allez durer mais il s’en fichait. La seule chose qui l’amusait c’est quand l’espace de quelques minutes, il était passé de la haine à la joie sans trop savoir comment.

J'étais émus, ma gorge était sèche.

-Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !

J'espérais que ces instants durent encore et encore...

A peine eu t’elle finit que Matthieu renchérit

Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales;
Vous hurlez comme l'orgue; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.

Je te hais, Océan! Tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer

Comme tu me plairais, ô nuit! Sans ces étoiles
Dont la lumière parle un langage connu!
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu!

Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.

Toujours tournés vers elle, il la contemplait de plus belle. Ne sachant ce qui arrivera, ce que le destin leur réservera. Matthieu attendait impressionné par ces récitations enchaînées.

Il ne me laissait même pas le temps de respirer... La frénésie m'emportait, j'étais heureuse, plus que jamais...

-Une fois, une seule, aimable et douce femme,
A mon bras votre bras poli
S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme
Ce souvenir n'est point pâli) ;

Il était tard ; ainsi qu'une médaille neuve
La pleine lune s'étalait,
Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,
Sur Paris dormant ruisselait.

Et le long des maisons, sous les portes cochères,
Des chats passaient furtivement,
L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,
Nous accompagnaient lentement.

Tout à coup, au milieu de l'intimité libre
Éclose à la pâle clarté,
De vous, riche et sonore instrument où ne vibre
Que la radieuse gaieté,

De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare
Dans le matin étincelant,
Une note plaintive, une note bizarre
S'échappa, tout en chancelant

Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,
Dont sa famille rougirait,
Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,
Dans un caveau mise au secret.

Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde :
" Que rien ici-bas n'est certain,
Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,
Se trahit l'égoïsme humain ;

Que c'est un dur métier que d'être belle femme,
Et que c'est le travail banal
De la danseuse folle et froide qui se pâme
Dans un sourire machinal ;

Que bâtir sur les coeurs est une chose sotte ;
Que tout craque, amour et beauté,
Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte
Pour les rendre à l'Éternité ! "

J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,
Ce silence et cette langueur,
Et cette confidence horrible chuchotée
Au confessionnal du coeur.

Rien n'aurait pu prédire ces instants de bonheur, rien ne pourrait les ternir non plus... Nous étions face 'un à l'autre, la voix grandissait à chaque instants, plus assuré, plus claire, plus vive...

Il avait laissé sa voix calme pour une voix claire. Il chantait presque ses vers

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

Il n'y avait pas à penser...

-Ah ! ne ralentis pas tes flammes ;
Réchauffe mon coeur engourdi,
Volupté, torture des âmes !
Diva ! supplicem exaudi !

Déesse dans l'air répandue,
Flamme dans notre souterrain !
Exauce une âme morfondue,
Qui te consacre un chant d'airain.

Volupté, sois toujours ma reine !
Prends le masque d'une sirène
Faite de chair et de velours,

Ou verse-moi tes sommeils lourds
Dans le vin informe et mystique,
Volupté, fantôme élastique !

Je me laissez emporter dans un flot de vers et de rimes...

Reprenant encore de plus belle, pour celle qui récité des vers éphémères

Je suis belle, ô mortels! Comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles:
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!

» Discution, discution (Fe:Peter)
» Discution avec Merwan [Fe]
» [Fe]Sauvetage et discution
» Fin de cours et discution (Fe :
» Discution au coin du feu (PV Barristan)

Discution littérature (FE Hécate Sinistra)

Discution littérature (FE Hécate Sinistra)

Sujets similaires

Sujets similaires