Rencontre lugubre (Fe : Charity)

C’était un week-end plutôt grisâtre. Le soleil timide était caché par de nombreux nuages gris qui cachaient presque entièrement le ciel bleu. Le cimetière de Londres était presque désert, comme à son habitude. Les vivants aimaient rarement aller rendre visite aux morts. Peut être le manque de conversation ou c’était peut être le fait qu’ils rappelaient aux vivants que leurs fins étaient inévitable. En tout cas, personne n’aimait beaucoup les cimetières.

De cette ambiance maussade, Matthieu Brenel en sortit et alla en direction du cimetière. C’était sa deuxième visite qu’il rendait à sa mère défunte. La dernière remontait à un mois. Là, il avait confié sur la pierre tombale tous se doutes et ses peurs mais aujourd’hui, c’était plus une visite de « courtoisie qu’autre chose ». Sauf que Matthieu n’était pas de bonne humeur du tout, il était même énervé à point. Il avait passé la nuit à lire son livre un peu spécial et plus il avançait dans les pages, plus la colère le gagnait. Pourquoi ? Il n’en savait absolument rien.

Il arriva donc dans ce cimetière et se dirigea vers la tombe de sa mère. Il retira sa précédente rose blanche, la fleur préféré de sa mère, qui avait fané et en reposa une autre en équilibre sur la pierre tombale. Il resta un instant sans bouger à relire sans fois les mots gravés dans la pierre : « Brenel Yunalesqua, née le 11 Juin 1964, avec un sourire tu es née et tu en as fait ton leitmotiv ».Il regardait la photo de sa mère, elle avait toujours ce même sourire chaleureux sur ses lèvres. Cette photo l’hypnotisait. Mais quelques choses le sortirent de ses réflexions. Il entendait quelqu’un parlait au loin.

C’était une petite fille blonde qui se tenait quelques tombes plus loin de Matthieu. Elle avait l’air de poser des questions mondaines à ses parents. Bizarre comme fille. Mais ses discussions amplifiaient la colère du Serpentard. Il trouvait cela agassant d’entendre quelqu’un ainsi parler ouvertement à des défunts et pour lui les paroles de l’inconnue gênait Matthieu dans son recueillement. Enervé, Matthieu décida de terminer son entretient avec sa mère plutôt que prévu et il fit demi-tour.

-J’espère que tu as du temps devant toi car ce n’est pas demain la veille qu’ils te répondront.

Les paroles étaient sorties toutes seules. Il avait étaient froid et ironique et avait parlé assez fort pour ce faire entendre. Mais la jeune fille n’allait surement pas laisser cet affront impuni.

Avec les cours et les examens de fin d'année, Charity n'avait pas pris le temps d'aller voir ses parents, mais l'idée d'avoir son après-midi de libre la rendait heureuse. Arrivé devant le cimetière, la jeune fille se rendait compte que l'ambiance avait quelques peu changé, de la confortable Grande Salle à ici, les nuages avaient eu le temps de jouer avec le soleil. Seule la douce brise rendait cette visite agréable.

La tombe de ses parents se trouvait trois allées plus loin, en marchant en direction de ses parents, le coeur battant et les larmes aux yeux.

Voilà... Le moment était venu, les retrouvailles, après une longue séparation. Charity s'installa juste à côté des photos toujours bien conservées de ses parents. Sa mère avait de longs cheveux blond/or ondulées, des yeux bleux qui fixait Charity d'une douceur qu'elle n'avait presque jamais connu. Son père quant à lui avait des cheveux mi-long qui lui tombaient sur les épaules, en les regardant, la jeune sang-pur se retrouva prise d'un sentiment très commun lorsqu'elle rendait visite à ses parents... La colère mélangée avec un peu de mélancolie. La mort lui avait pris ce qu'elle chérissait le plus et elle savait qu'elle ne lui rendrait jamais.

Une demi heure plus tard, la jeune Poufsouffle commença à raconter ses journées à Poudlard à ses parents, elle parlait à haute voix, se croyant toute seule :

- Tu sais maman, si je réussis mes études, je pourrais vous venger. D'ailleurs tu ne me la jamais dit, mais je pense savoir ce qui s'est passer.

Charity attendit un instant comme si elle attendait une réponse de sa mère, quand elle entendit un jeune homme s'approcher d'elle, en lui faisant une remarque très impolie.

La jeune fille ne savait pas vraiment comme réagir, devait elle tenir des propos injurieux devant la tombe de ses parents ? Ou devrait t-elle se laisser marcher sur les pieds comme d'habitude ?

- Non pas cette fois ! se dit-elle a voix basse

Elle le regarda alors d'un air assassin... et sortit sa baguette.

- Tu ne voudrais tout de même pas que je l'utilise ?

Matthieu savait qu’il avait dépassé les bornes mais la colère l’aveuglait. Il pensait au début que la confrontation en resterait là, que personne n’allait relancer et que les deux élèves allaient s’éloignés et ne plus jamais se croisaient. Mais Matthieu sut d’instinct que la petite blonde n’allait pas se laisser faire. Elle murmura quelque chose et se retourna vers Matthieu, baguette en main.

- Tu ne voudrais tout de même pas que je l'utilise ?

Mais bizarrement, Matthieu ne se calma pour autant. Au contraire, qu’elle le menace amplifia sa rage à un point qu’il n’aurait jamais crut. Etait-ce le livre qui l’avait changé ? Matthieu n’aurait jamais avant manqué de respect à une inconnue et encore moins sur ce genre de…sujet. Il adressa à la demoiselle un sourire ironique et dit de cette même façon glaciale.

-Oh ce serait tellement gentil de ta part. La brave fille à son papa qui tue le vilain orphelin et s’en va vivre une vie paisible à Azkaban. Mais crois-tu honnêtement que je me laisserais faire.

Matthieu avait de très bon réflexe. Il pourrait sortir sa baguette très rapidement s’il le fallait. Et même si elle frappait la première, Matthieu riposterait. A l’inverse d’elle, Matthieu connaissait que trop bien les sorts impardonnables. On les enseignait à Dumstrang. En serait-il capable…oui ! La peur commençait à naitre dans l’esprit du Serpentard. Il n’était pas effrayé par la jeune fille mais par son comportement. Un long silence s’était installé.

-Eh bien vas-y…VAS-Y !

La rage le faisait trembler, la pauvre, elle n’avait rien fait.

La jeune fille hésita longtemps, serait-ce la bonne solution de se battre en duel avec un inconnu et le fait que le jeune homme ne se montre pas plus coopératif la mettait en hors d'elle. Le vent se montrait de plus en plus violent et le soleil ne se montrait plus, les quelques oiseaux colorés de stupéfiante couleurs étaient remplacés par de noir corbeaux.

-Eh bien vas-y...VAS-Y !

Ce n'était pas la colère qui la poussa à sortir sa baguette, la mélancolie et le doute qui s'installa avait une très grande influence sur la jeune Poufsouffle. Le jeune Serpentard ne semblait pas avoir peur, bien au contraire, Charity perça dans son regard une rage telle qu'elle ne l'avait jamais vu sur personne.

Cette confrontation inutile, la replongea dans le passé... six ans plus tôt et bizarrement c'était le même contexte, une jeune fille c'était moquée pleinement de Charity en la voyant parler à ses parents.

- Tu sais, j'ai l'habitude de voir des personnes se moquer de moi !

Elle pointa alors sa baguette sur le jeune homme... mais se forca à ne rien faire, conaissant sa très bonne connaissance des sorts de magie noire, Charity savait qu'elle ne ferait pas long feu à Poudlard si elle tentait quoi que ce soit.

Il attendait, la jeune inconnue ne bougea pas. Qu’attendait-elle ? Cherchait-elle le meilleur sort à lui jeter ?

-Tu sais, j'ai l'habitude de voir des personnes se moquer de moi !

Soudain, elle sortit sa baguette et la tendit vers Matthieu. Celui-ci ne bougea pas d’un pouce. Il n’avait que que 16 ans. Un duel lui aurait fait du bien, il aurait put se défouler mais s’il attaquait le premier c’en était finit de Poudlard, de ses études et de sa vengeance. Il voulait encore pousser un peu la jeune fille et si rien ne se passait et bien tant pis…chacun rentreraient e leurs côtés.

-Tu n’imagine même pas à quel point tu me ferrais plaisir.

Bizarrement, il ne voulait pas lui faire du mal, juste combattre, se défouler. Il ne pensait pas à Hécate, il ne pensait pas à son père, à ses amis…juste à frapper, à attaquer…à sa vengeance.

-Eh bien...j'attend

L'inconnue allait-elle répondra à la provocation ?

Charity voyait très bien dans son regarde qu'il n'attendait qu'une seule chose : que celle-ci lance le premier sort, mais elle n'avait pas vraiment l'intention de lui faire quoi que ce soit, c'était plutôt le fait d'avoir été surprise et dérangée en plein recueillement sur la tombe de ses parents défunts.

" de quel droit se permet-il de parler comme ça de ses parents"

La jeune Poufsouffle n'était pas debout depuis très longtemps, mais elle sentait que ses jambes n'allaient pas la tenir très longtemps, elle sentait une douleur au niveau des muscles surement dû à l'excès de colère.

- Tu sais quoi ?! Si tu atten que je lance le premier sort et bien tu te trompes, je connais trop bien ce qui arrive à ceux qui agresse un élève scolarisé!

La jeune Taylor se demandait si cet argument le dissuaderais de tenter quoi que ce soit, mais elle restait là... attendant une réaction de sa part. A ce moment là, elle aurais aimée que ses parents soient près d'elle pour l'aider, comme quand elle était petite et qu'elle se battait avec sa petite soeur. Mais le jeune homme n'avait pas vraiment l'intention de bouger.

- Tu sais quoi ?! Si tu attends que je lance le premier sort et bien tu te trompes, je connais trop bien ce qui arrive à ceux qui agresse un élève scolarisé!

Dommage, il n’y aurait surement pas d’affrontement, enfin pas aujourd’hui hui. Il regarda une dernière fois la tombe de sa mère. Elle devait surement ne pas apprécier la réaction de Matthieu de là où elle était. Elle aurait été capable de lui sortir un proverbe Moldu tel que « Ne fais pas à autrui, ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse ».

-Et bien, si ni toi, ni moi ne faisons le premier pas, je pense que notre entretien est stérile et préfère l’écourter.

Il fit volte face et tourna le dos à la Poufsouffle. Certains pourraient que cet acte relevé de la folie, la jeune fille avait encore sa baguette à la main. Mais Matthieu savait qu’au plus profond de lui qu’elle n’attaquerait pas le premier comme lui ne l’aurait pas fait. Il n’y avait plus personne dans cet endroit funeste et Matthieu s’en alla en disant à la jeune demoiselle avec sarcasme

-Et à bientôt j’espère.

Il ne savait pas encore que cette personne n’était autre que la cousine de sa douce et heureusement. Sa main le picoté, comme si son organisme lui reprochait de ne pas avoir attaqué.

-Un autre jour peut être, se murmura t’il.

(HJ : Désolé, je voyais pas quoi faire d'autre)

-Et à bientôt j'espère.

Après avoir entendu ces mots la jeune Poufsouffle ne put qu'être soulagée, mais aussi au fond d'elle, celle-ci savait qu'elle attendait l'affrontement. Elle laissa partir le jeune homme, il lui tournait le dos, mais elle ne tenta rien. La jeune Charity n'était vraiment pas du genre à attaquer quelquun derrière son dos. Bizarrement, maintenant qu'il était a mis-chemin de la sortie du cimetière sa silhouette lui était familière, mais elle n'arrivait pas à se souvenir où elle l'avait vu.

Après un moment de réflexion, elle reprit une longue conversation avec ses parents, elle leur parlait de tout et de rien...Comme si rien ne s'était passé.

Elle se souvint un peu plus tard avec qui était-elle en train d'échanger des menaces:

Le petit ami de sa cousine Hécate...

après l'avoir reconnu, elle repensa à la dernière phrase qu'il a prononcé, et murmura à son tour :

- Tu ne crois pas si bien dire...

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