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![Une bonne odeur de spaghetti [FE] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: Une bonne odeur de spaghetti [FE] Mar 24 Nov - 17:59 | |
| » Après un dur labeur, un bon repas réchauffe toujours le coeur. J'allais enfin arriver chez moi. Après la journée ou plutôt la nuit que je venais de passer, j'avais besoin de repos. Et d'un repas par la même occasion. Accélérant le pas en voyant ma porte, je ne vis pas la marche que je passais pourtant tous les jours. Butant contre l'escarpement, je laissais échapper un léger cri tout en tendant les bras pour tenter d'amortir ma chute. En pure perte d'ailleurs puisque lorsque je tombais sur l'asphalte j'eus la très nette sensation de m'écraser sans que mes bras ne m'aient servi le moins du monde d'amortisseurs.« Merde ! C'est franchement pas le moment. » Continuant à jurer intérieurement, je vérifiais rapidement que je n'avais rien. Ceci fait et vu que je n'avais que des égratignures sans importance, je fixais furieusement la dite marche. Me rendant soudain compte de la situation ridicule dans laquelle j'étais, je me relevai rapidement. Saisissant d'une main fébrile ma clé, je fis avec une extrême prudence les derniers pas qui me séparaient qui me séparaient de ma porte. Je pénétrai alors dans l'appartement qui était vide. Je déposais - ou plutôt jetais - mes affaires quelque part dans ma chambre, visant le lit. Mais mon sac et ma veste retombèrent lourdement sur le sol en ayant à peine frôler ma couette. Je foudroyai du regard les objets en questions, et leur tournai ostensiblement le dos. Tant pis, ça tombera pas plus bas. Je retirais mes inconfortables escarpins et me jetai dans le canapé attrapant la télécommande au passage.
Durant toute la nuit, j'avais du supporter la famille d'un homme qui avait reçu un sortilège bénin. En fait, je n'arrivais pas à savoir qui avait été le plus pénible. L'homme qui se plaignait sans cesse d'une douleur à la tête, au ventre, à la jambe, au bras. A la fin de la nuit, il avait mal partout et souffrait le martyre. Bien sur, en réalité, il n'avait rien, mais j'avais rapidement compris qu'il faisait ça pour pouvoir me draguer. A ce moment-là, je n'avais pas complètement perdu ma compassion, et c'est juste cela qui m'avait empêché de le refiler à une collègue qui aurait eu à le subir pendant quelques heures encore. Sa famille m'avait littéralement pourchassée pendant quelques heures pour bien me faire comprendre le fond de leur pensée, c'est-à dire qu'ils ne savaient pas ce que je foutais ici, que je devrais être reléguée à un boulot de balayeur et qu'encore, c'était trop beau pour moi, qu'ils allaient confier leur fils à quelqu'un d'autre parce que là ils se demandaient comment j'avais fait pour ne pas l'avoir encore tué vu inaptitude évidente. Au début, ils me qualifiaient seulement d'être une incompétente, vers la fin, je commençais à approcher le fleuron de la nullité. En fait, je me demandais sincèrement comment j'avais fait pour ne pas les agresser pendant toutes ces heures très longues.
Et voilà que je me vengeais sur la télécommande. Zappant sans même prendre le temps de regarder ce qu'il y avait. De toute manière, la télévision moldue recèle d'idiotie. Après 10 bonne minutes de zapping, je décidai de laisser cette pauvre télé en paix et l'éteignis. A la place je mis ma chaîne-hifi en route, mis le son assez fort pour l'entendre sous la douche et me réfugia dans la salle de bain. L'eau chaude eut le bénéfice de détendre mes muscles et de me calmer un peu. Une fois ressortie j'enfilai un pantalon de jogging et un T-Shirt ample. Le genre de truc ample que l'on peut porter que chez soi. Je sortis de ma chambre, laissant la musique tourner et me dirigeai vers la cuisine. Une pulsion soudaine me donna envie de cuisiner. Attrapant le première chose qui venait, je me retrouvais rapidement avec des spaghettis et une casserole remplie d'eau dans les mains. Allumant le gaz après avoir déposé les pâtes, je déposais la casserole sur le feu.« Driiiiiiiiing ! Driiiiing ! » Je me releva soudain, l'air effaré. Et vis l'eau qui bouillonait juste à côté de moi qui avait d'ailleurs commencé à tremper un torchon qui trainait à côté de la casserole. Me précipitant sur le bouton du gaz, je l'arrêtais tout en criant à la personne qui venait de sonner.« Entrez, c'est ouvert ! » Maugréant contre moi-même, je sentis ma mauvaise humeur monter en flèche tandis que je séchais le torchon avec un "Vaporaneo". Entendant des pas dans mon dos, je saluais d'un ton sec la personne qui venait d'entrer dont j'ignorais d'ailleurs l'identité ne l'ayant toujours pas vu. M'activant en attendant la réponse, je rallumais le gaz à feu doux et plongeai les pâtes dans l'eau bouillante.
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