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| Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] | |
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| Sujet: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Mar 10 Nov - 15:33 | |
| Kiwan Fairshield s'y était pris comme un chef ! Il avait persuadé leurs parents de se faire un petit weekend chez leurs amis de longue date écossais et les quatre frères avaient donc la maison pour eux tous seuls. En une après-midi, ils avaient réussi à joindre un nombre impressionnant de personnes partantes pour venir faire la fête le samedi soir. Il y en avait pour tous les goûts : des gens un peu coincés et snobs (amis de Lug et Alvan) et des gens complètement délurés ( amis de Kiwan). Ceux de Jurei étaient entre les deux, raisonnablement fous mais pas trop sages non plus. Il y avait déjà toute l'équipe de Quidditch de Serdaigle, ainsi qu'une bonne moitié des élèves de son année. Mais il n'était pas rare de croiser quelques Serpentard, Gryffondor et Poufsouffle. Jurei n'avait jamais été regardant au moment de choisir ses amis. C'était soit on lui plaisait, soit on ne lui plaisait pas, peu importait la Maison que le Choixpeau vous avait attribué.
La demeure résonnait donc de cris, de rires et de musique. Kiwan avait même prévu une scène pour que le groupe de son frère cadet puisse jouer quelques morceaux. Il y avait pas mal de choses à manger et à boire aussi. Un peu trop à boire peut-être mais c'était la charge de Kiwan et le sorcier ne réfléchissait pas longtemps aux conséquences de ses actes. En tous, Jurei avait déjà bien bu quand il sauta de la scène à la fin d'une de ses chansons, ovationné par les spectateurs dans l'ambiance. La tête commençait à lui tourner et il avait quelques difficultés à marcher en ligne droite mais il était encore conscient de ses actes.
_ Fenrir ! s'exclama-t-il, heureux, en voyant apparaître son meilleur ami.
Il passa un bras autour de son cou, ce qui le rapprocha dangereusement de lui.
_ Est-ce que tu t'amuses ?
Puis, après une seconde de réflexion :
_ Viens, on va dans un endroit un peu plus calme.
Bon, ça avait l'air d'une proposition mais bien sur, à la base, ça n'en était pas une. ^^' Jurei resserra ses doigts autour du poignet de son camarade et l'entraîna avec lui à la recherche d'un lieu tranquille. Tous les balcons étaient occupés et Alvan avait lancé un sort à l'escalier pour empêcher les gens de monter au second étage où se trouvaient les chambres. Finalement, Jurei entra dans une des salles d'eau et ferma la porte derrière Fenrir sans tirer le verrou. Ici, les bruits de la fête étaient étouffés et ils pouvaient se parler avec un volume de voix raisonnable. Le propriétaire de lieu s'éxamina brièvement dans la glace. Il portait un jean's assez large et sa veste en cuir ouverte. Tiens, il n'avait plus de tee-shirt. Qu'est-ce qu'il en avait fait déjà ? Il s'assit d'abord sur le rebord de la baignoire mais faillit tomber dedans alors il se remit debout.
_ Wow ! Il va falloir que tu me tiennes je crois. Ça tangue comme sur un bateau, dit-il amusé avant de se rapprocher de Fenrir.
L'air tout à coup très sérieux, il posa une main sur la joue de ce dernier et demanda :
_ Tu as l'air un peu bizarre, ça va ? |
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Sam 21 Nov - 0:25 | |
| Fenrir n'arrivait toujours pas à comprendre comment le cadet des Faishields avait réussi à organiser cette fête dans un temps record. Même avec l'aide de la magie, lui aurait bien été en peine d'arriver à un tel résultat. La décoration, la nourriture, les invités, tout était parfait, et le tout en une seul après-midi. Seulement, il ne connaissait pas grand-monde, seulement les connaissances et les amis qu'il avait en commun avec Jurei, c'est-à-dire environ moins d'un quart des invités. D'ailleurs, celui-ci était complètement déchaîné sur la scène toute prévue pour lui et son groupe, ovationné par les spectateurs qui criaient et dansaient juste devant eux. Fenrir se laissa tomber sur une chaise pour pouvoir mieux apprécier le spectacle. Il venait de réussir à échapper à une fille un peu bourrée qui avait eu le malheur de jeter son dévolu sur lui, et en était bien content. Fallait juste qu'il ne retombe pas dessus, et le tour était joué. Il avisa une bière encore fermé posée non loin qu'il décapsula puis entama. Jurei avait presque fini sa chanson. D'ailleurs il la connaissait très bien, c'était en général avec celle-là qu'ils finissaient leurs concerts. Le micro placé juste devant Ju' qui chantait de sa voix envoutante, ses yeux à demi-fermés, un petit sourire dessiné au coin des lèvres, il savourait la moindre de ses paroles. C'était un délice, comme toujours.
Fen' se leva pour repartir quand il vit le chanteur guitariste quitter l'estrade. Et manquer de se gameller au passage. Il eut un petit sourire amusé, le jeune Fairshield se réveillerait avec quelques bleus, le lendemain. Alors qu'il s'apprêtait à passer la poste menant à la cuisine, une voix parfaite et très bien connue l'interpella. Son cœur fit un bond de joie, un grand sourire étira ses lèvres quand Ju' passa son bras autour de son cou. Le perfecto de son ami frottait agréablement sa nuque, son bras effleura par mégarde le torse de Jurei, brûlant de s'être autant démené. Ils étaient très proches à présent, il sentie son haleine alcoolisée sur son oreille quand il l'interrogea :- Est-ce que tu t'amuses ? Fenrir regarda son ami, déjà bien bourré. Lui non plus n'était pas clean, loin de là, mais il avait toujours très bien supporté l'alcool. Par contre, ses sens s'étaient enflammés, et il brûlait de le tenir dans ses bras, de poser ses lèvres sur les siennes. L'envie était grandissante dans sa poitrine, et plus le temps passerait, plus ce désir grimperait. Il esquissa un sourire un peu crispé, pas très convaincant, mais cela n'avait aucune importance car Jurei avait déjà enchaîné et l'entraînait à présent à sa suite. Ils finirent par atterrir dans une salle de bain de la maison. Jurei ferma la porte après qu'ils furent entrés tous deux. Ils étaient à présent tous les deux, seuls, dans une salle plutôt étroite et entourés de miroirs.
Quel que fut l'endroit où il posait les yeux, il était pratiquement sûr de voir son ami, ou tout du moins son reflet. Un boule se forma dans sa gorge, il commença à avoir un peu chaud. Il s'approcha du lavabo et fit couler un peu d'eau sur ses mains qu'il envoya ensuite sur son visage et ses cheveux. Il ébouriffa ses cheveux de jais qui retombaient par mèches sur son visages, trempées, essayant de se donner de la consistance. Mais son regard dériva bien vite vers celui de Ju' qui ne remarquait rien, regardant lui-même son reflet. Il se mordit la lèvre inférieure pour se retenir de lui sauter dessus, ses mains se crispèrent sur le rebord. La voix un peu enrouée, il soupira : - Ouah, ça va mieux ici, il fait moins chaud. Il l'observa s'assoir prudemment sur le rebord de la baignoire, ne maîtrisant pas parfaitement tous ses gestes. Il s'élanca vers lui, un sourire amusé aux lèvres quand il faillit tomber pour l'aider, le retenir. Il ne tenait vraiment plus droit, fallait faire attention. Il en était sans doute au moment où, le lendemain, on ne se souvient plus de la veille... Il pourrait peut-être... Oui,mais non. Si jamais il se souvenait de quelque chose, il serait mal barré. Après tous les efforts de self-control qu'il avait fourni, ce serait totalement stupide. Il ne voulait pas le perdre... pas maintenant. Jamais en fait. Ah, il était en train de parler, merde, faut écouter, revenir de ses pensées : _ Wow ! Il va falloir que tu me tiennes je crois. Ça tangue comme sur un bateau, Fenrir sourit simplement et dit :
- T'en fais pas, je suis là pour toi.Jurei s'était encore rapproché de lui... Euh ! Je rêve où il vient de poser sa main sur ma joue ? Oups, je rêve pas, mais mes joues s'empourprent. Se retenir de rougir, se retenir de rougir, se retenir de rougir, se retenir de l'embrasser... Il avait l'air très sérieux en tout cas. Il lui demandait si ça allait. Que faire ? Non, pas ça, mauvaise solution. Gaffe, tu te rapproches encore, beaucoup trop ! Fenrir sentait son coeur accélérer et sa conscience lui dictait tellement d'ordres différents et contradictoire qu'il avait l'impression que sa tête était sur le point d'exploser sous la pression. Donc, la réponse qu'il aurait du donner aurait du être dans le style : "Pas du tout" , mais bien évidemment, il répondit comme tout ami (et simple ami surtout) idéal le ferait : - Euh, je crois... Il se rapprocha un peu plus de son ami d'enfance, posa sa main sur son épaule, l'air amical. Son dialogue intérieur s'était stoppé et son cerveau du même coup, il n'arrivait pas à formuler une pensée cohérente. Ses yeux s'étaient fixés sur les lèvres légèrement roses, avec les rangées de dents blanches et parfaitement alignées en-dessous, si attirantes. Sans véritablement s'en rendre compte, il s'était dangereusement approché, et seulement une vingtaine de centimètres séparaient à présent les deux adolescents. Quand soudain... Un monstre débarqua et les dévora à la sauce piquante Désolé, me suis trompé d'histoire -_-' , je reprends : Quand soudain, une fille et un garçon, ouvrirent la porte tout en s'emballant sans retenue ni gêne. Le volume de la musique s'intensifia aussitôt, assourdissant Fen' qui s'était habitué au calme pendant ce laps de temps. La jeune fille jeta un regard du coin de l'oeil dans la pièce et entraîna son homme dehors en faisant un clin d'oeil aux garçons et murmurant : - Désolé, on savait pas que c'était déjà occupé. Vous devriez fermer à clé.Elle referma la porte derrière elle, et, obéissant à son conseil, il poussa le verrou. Et cela, bien que ce n'était pas pour l'encourager à bien se tenir. D'ailleurs, heureusement qu'elle était entrée sinon il aurait déjà embrassé Jurei à l'heure qu'il est. Il leva les yeux sur ce dernier, et fut prit d'un élan. Il s'approcha et le serra dans ses bras, et dit avec un petit sourire aux lèvres :- Tu sais pas à quel point je suis heureux de te connaître. |
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Dim 22 Nov - 18:17 | |
| _ Tu as l'air un peu bizarre, ça va ?
- Euh, je crois...
Oui ? Que croyait-il ? Fenrir s'approcha un peu plus et posa la main sur son épaule, tirant Jurei de son petit nuage alcoolisé. Dans un sursaut de conscience, il ne manqua pas de remarquer que son ami s'était mis à fixer ses lèvres, comme hypnotisé. Il avait encore la place de se reculer mais il ne broncha pas d'un centimètre. En fait, son corps lui disait "Reste !" et son esprit "Qu'est-ce qui se passe ?". Bref, il n'était pas bien aidé par ces deux-là. Absorbé par sa consultation intérieure, il remarqua à peine que la porte de la salle de bain s'était ouverte. Le bruit envahit de nouveau le havre de paix qu'ils s'étaient réservé et il grimaça.
- Désolé, on savait pas que c'était déjà occupé. Vous devriez fermer à clé, leur conseilla une demoiselle avec malice en s'éclipsant avec son compagnon.
Il s'agissait d'une ancienne camarade d'école de Lug. Jurei l'avait déjà rencontré avant. Bizarrement, il ressentit le besoin de s'élancer à sa suite pour dire un truc très courageux du genre : "Ce n'était pas ce que tu crois !". Au fond, qu'avait-elle cru ? Pendant qu'il y réfléchissait, Fenrir verrouilla la porte. Le truc du verrou le fit tourner la tête, surpris. Son ami l'enlaça dans un élan à la cause inconnue pour lui glisser une gentillesse :
- Tu sais pas à quel point je suis heureux de te connaître.
Il ne le savait pas ? Comment ça ? Est-ce qu'il pensait être plus heureux de connaître Jurei que Jurei de le connaître lui ? Pourquoi serait-ce le cas ? Dans un geste mécanique, le jeune Fairshield referma ses bras dans le dos de son camarade. Il exerça même une petite pression pour lui témoigner son affection qu'il pensait raisonnablement égale à la sienne. La joue contre les cheveux de Fenrir, Jurei huma involontairement leur parfum. Il était bien plus enivrant que tout l'alcool qu'il avait déjà descendu ce soir. Cette histoire allait "mal" tourner...
_ Tu es bizarre, pouffa doucement le propriétaire des lieux. Mais j'ai bien tes... les câlins.
Hein ? C'était quoi ce lapsus ?! Et d'abord, pourquoi est-ce que ça le gênerait maintenant de dire "tes câlins" ? Fenrir était son meilleur ami. Ils avaient toujours eu l'un pour l'autre des gestes tendres et à l'occasion des paroles semblables. Oui mais ce soir, l'alcool avait amené Jurei à un niveau de lucidité suffisant pour lui faire comprendre plusieurs choses qu'il s'était efforcé de prétendre ignorer jusqu'à maintenant. Sa tête allait exploser. Il desserra lentement son étreinte et attendit que Fenrir fasse la même chose pour retourner prudemment vers le lavabo. C'est fou ce qu'il faisait chaud ici ! Quelqu'un avait lancé un sort sur la salle de bain ou quoi ? Le jeune homme retira sa veste en cuir et la jeta négligemment sur le porte-serviettes. Puis il ouvrit l'eau et se mouilla un peu le visage et les cheveux. Quand il releva la tête, il se rendit compte dans le reflet de la glace que Fenrir observait l'architecture de son dos honorablement musclé. Cette découverte le fit légèrement rougir et il fit lentement volte-face. Il aurait voulu trouver quelque chose à lui dire mais ne voyait vraiment pas quoi à cet instant. S'approchant, il souffla avec couardise :
_ Nous devrions peut-être... retourner avec les autres.
L'air immensément peiné qu'afficha Fenrir suite à cette proposition le foudroya sur place. Il se sentit aussi coupable que s'il avait commis un crime contre l'Humanité. Alors, comme pour ravaler sa faute et demander le pardon, Jurei fit le dernier pas qui le séparait de lui et s'empara de ses lèvres avec une semi-violence étonnante. C'était comme si des années de désir refoulé resurgissaient pour réclamer leur du. Il avait posé une main dans le cou de Fenrir pour le pencher légèrement vers lui. Dans son élan éthylique, il alla même jusqu'à passer sa langue entre les lèvres de son camarade. Avant que Fenrir ne puisse réagir, Jurei redescendit sur Terre, sursauta et s'arracha à lui. Les yeux écarquillés, il plaqua une main sur sa propre bouche et marmotta :
_ Je n'arrive pas à croire que j'ai fait une chose pareille...
Craignant la réaction négative de son meilleur ami, il bégaya un vague mot d'excuses et se dirigea vers la porte, complètement troublé. Le mieux à faire était de s'en aller. Avec un peu de chance, Fenrir aurait trop bu pour se rappeler de quoi que ce soit le lendemain. Mais alors qu'il posait la main sur la poignée pour retirer le verrou... |
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Lun 4 Jan - 22:15 | |
| Le Paradis. Ça ne pouvait être que cela. Le Paradis. Mais… s’il était au Paradis, quand avait-il pu bien mourir ? On s’en fiche après tout. Tout ce qui comptait, c’était l’explosion de joie et bonheur qui avait eu lieu au fond de sa poitrine au moment où les lèvres de Jurei touchèrent les siennes. Leur contact était plus soyeux, plus doux et frémissant que ce qu’il n’avait jamais pu imaginer (et croyez-moi, ce n’était pas faute d’avoir essayé), ce moment était l’accomplissement d’une vie aux yeux de Fenrir. Quand la langue du jeune Fairshield s’introduit dans sa bouche, son torse tremblait littéralement, prêt à éclater sous l’avalanche d’excitation. Il était sur le point de réagir, de rendre son baiser à son meilleur ami, quand celui-ci rompit le contact. Brusquement, il perdit tout point de repère, totalement déboussolé. Pourquoi ? Il leva des yeux de chien battu sur son ami qui était en train de marmotter quelque chose comme :
_ Je n'arrive pas à croire que j'ai fait une chose pareille...
Il le vit ensuite se diriger vers la porte de pas mal assuré, de tendre la main sur le verrou. Non… Non !! Il ne pouvait pas s’en tirer comme ça ! Il recula d’un pas, bloqua la porte de son talon, et posa sa main sur le bras tendu de Jurei sur le verrou, le fit lâcher prise en douceur, ses yeux plongés dans les siens. Il se mordilla la lèvre inférieur et puis murmura :
- Moi je suis content que tu aies fait ça.
Puis, sans le quitter des yeux, il avança d’un pas, puis captura les lèvres de son ami entre les siennes. Et il n’était pas près de les relâcher. Il s’avança encore, obligeant presque son ami à reculer. Il posa sa main sur son dos qu’il admirait plus tôt, admirablement fait, la remonta jusqu’à sa nuque qu’il pressa. Il relâcha ensuite la pression, s’écarta un instant du jeune Fairshield. Quelques vagues idées brouillées par l’alcool lui vinrent en tête, comme : Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? Simplement ce que tu as toujours désiré. Mais… est-ce qu’il veut également ? Il aurait dû y penser avant, avant d’allumer la mèche ! Maintenant la dynamite est sur le point d’exploser !! Oui, c’est ça. Il n’avait qu’a y penser avant. Ou alors à le repousser. Et, sur cette dernière pensée, il revint serrer Jurei dans ses bras. Jueri torse nu, magnifique, magique. Il embrassa le creux de son cou, remonta jusqu’à son menton, mordilla le lobe de son oreille. Y avait-il vraiment une limite ? Si oui, où était-elle ? Une alarme résonnerait-elle quand il la franchirait ? L’alarme de sa conscience. Car il savait que c’était mal. Il ne devrait pas.
Faudrait vraiment un bouton pour débrancher ce *** de cerveau de temps en temps !! Il ne s’arrêtait jamais ! Il avait posé une main sur sa hanche, en appréciant la courbe, et embrassait Jurei autant qu’il pouvait, profitant au maximum du moment qui lui était donné et que, il le savait, ne durerait pas. Seulement, sa tête était sur le point d’exploser sous la pression, il n’arrivait pas à rester calme, il n’arriverait bientôt plus à se contrôler. Brusquement, il arrêta tout et recula. La tête baissé, légèrement honteux, il regardait ailleurs. Il dit d’un voix gênée, les mains dans les poches :
- Je voulais pas… Enfin si, je voulais faire ce que j’ai fait. Dans un sursaut de courage, il planta ses yeux droits dans ceux de son ami et poursuivi. Mais je veux t’entendre. Enfin, je sais plus ce que je dis.
Il s’arrêta, un voile noir se posa sur ses yeux. Il ne voyait plus grand-chose, sa vue et ses idées étaient brouillées par l’alcool. Il avait du mal même simplement à parler, sa bouche devenait pâteuse. Le sol tangua sous lui, il se raccrocha au lavabo pour ne pas tomber. Il essaya de secouer la tête pour tout remettre en place, mais cela ne fit qu’empirer les choses, il perdit encore plus ses points de repères. Allez, deux petites minutes et ça va passer.
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Mar 5 Jan - 12:18 | |
| - Moi je suis content que tu aies fait ça.
Fenrir avait bloqué la porte de son pied et poser une main sur l'avant-bras de Jurei qui voulait enlever le verrou. "Content" ? Comment ça ? Mais alors qu'il analysait cette réponse, il vit son ami se rapprocher de lui et s'emparer à son tour de ses lèvres. Stupéfié, il ne réagit d'abord pas. Le jeune Beckett avait glissé une main dans son dos et la baladait sur sa peau nue jusqu'à sa nuque. Jurei frissonnait d'aise. Son coeur battait la chamade. Pour la première fois de sa vie, il eut la nette perception que Fenrir n'était pas une partie de lui mais bien une personne entière et indépendante. Il s'était trompé toutes ces années... Fenrir s'était toujours trouvé à coté de lui et, à en croire les paroles qu'il avait eu et la vigueur avec laquelle il était en train de l'embrasser, il attendait ce moment depuis bien longtemps déjà. Son meilleur ami vint à libérer ses lèvres. Ils avaient tous deux le souffle court. Jurei cherchait dans sa tête ce qu'il pourrait bien trouver à dire mais la scène n'était pas terminée. Son camarade l'enlaça pour l'étreindre avec force comme s'il avait peur de le voir disparaître puis relâcha un peu la pression et recommença à l'embrasser. Dans le cou cette fois. Jurei ferma les yeux et entrouvrit la bouche pour laisser échapper un petit gémissement de plaisir. Une des mains de Fenrir avait glissé sur sa hanche et la caressait. Les baisers du jeune homme remontèrent jusqu'à son menton pour glisser le long de sa mâchoire et aller mordiller doucement le lobe de son oreille. Jurei n'en pouvait plus de trembler et de rester passif. Il voulait réponse à l'attaque. Mais avant qu'il se décide à le faire, son ami lâcha prise tout à coup et recula, comme piqué par un insecte. Il fourra les mains dans ses poches et son regard se fuit fuyant avant d'être tout à coup très assuré.
- Je voulais pas… Enfin si, je voulais faire ce que j’ai fait. Mais je veux t’entendre. Enfin, je sais plus ce que je dis.
Il avait voulu l'embrasser ? Ah bon ? Mais depuis quand au juste ? Pour Jurei, la notion du Bien et du Mal n'était pas à mettre en cause ici. Il ne se posait pas vraiment de questions morales à propos de la sexualité. Dans son esprit, un être humain valait un être humain et peu importait en vérité son genre, son niveau social, sa couleur de peau ou de cheveux. C'était de l'ordre des détails. Toutefois, là, devant le fait accompli, il ne savait pas du tout comment réagir. Fenrir était la personne qu'il aimait plus que tout au monde, plus que ses propres frères si c'était possible, mais est-ce que ça voulait dire qu'il était amoureux de lui ? Une seule chose était certaine car ça ne pouvait pas mentir, c'était que son corps avait réagi favorablement. D'ailleurs, c'était un peu gênant.
Jurei allait parler sans vraiment avoir organisé ses pensées quand, en relevant la tête, il vit que Fenrir ne se sentait pas bien. Inquiet, il se précipita vers lui et l'attira dans ses bras pour le soutenir et lui éviter une chute. Il avait pourtant plus bu que lui et tenait encore moins bien l'alcool d'ordinaire mais peut-être que la fougue qu'il avait mis à l'embrasser il y a quelques minutes avait embrumé son esprit.
_ Fenrir ! Ca va ? cria-t-il presque, d'une voix angoissée au possible. Je crois qu'on ferait mieux de s'asseoir.
Joignant la parole au mouvement, Jurei aida son ami à prendre place sur le tapis moelleux qui recouvrait une bonne partie du sol de la salle de bain. Il avait gardé sa main dans la sienne et l'étreignait. Il regarda longuement leurs doigts joints et constata qu'il n'avait aucune gêne à les voir ainsi. Les baisers qu'ils avaient échangé n'avaient pas eu d'incidence négative sur leur relation fusionnelle. Au du moins pas encore. Et c'était tant mieux. Jurei avait toujours su que sans Fenrir il ne pourrait plus vivre. Toutefois, il n'avait jamais imaginé qu'ils puissent développer quelque chose de nouveau dans leur relation, quelque chose de plus fort encore.
_ Tu sais... commença-t-il d'un ton sérieux avant d'esquisser un joli sourire en coin et de finir plus légèrement pour détendre l'atmosphère, ... tu embrasses vachement bien.
De son autre main, il caressa doucement les doigts de son meilleur ami enfermés dans les siens. Son visage était baissé vers le sol.
_ Tu me demandes de parler mais... je ne sais pas vraiment quoi te dire. C'était... très agréable. Plus que ça même, mais je dois manquer de vocabulaire.
En temps normal, Jurei ne mentait jamais à Fenrir. Jamais. Mais alors là, avec tout l'alcool ingurgité, c'était une entreprise peine perdue. Il allait donc parler librement.
_ Et d'abord, toi aussi tu me dois une explication, dit-il sans reproche. Moi je ne sais pas quoi te dire. J'en ai eu... envie, alors je l'ai fait.
Jurei fronça les sourcils et se mordit légèrement la lèvre inférieure avant de murmurer assez fort pour être entendu :
_ Et en fait... j'en ai encore envie... |
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Mer 6 Jan - 1:09 | |
| _ Fenrir ! Ca va ? Je crois qu'on ferait mieux de s'asseoir.
Fenrir secoua la tête, l'embrumement allait lui passer, mais déjà Jurei l'aidait à s'assoir. Il était trop déboussolé pour pouvoir réagir de quelque façon que ce fût et s'adossa contre un mur comme un brave petit pantin. Il sentait toujours la présence réconfortante de son ami à côté de lui, il tenait encore sa main dans la sienne, il ne voulait pas la lâcher. Déjà, il commençait à retrouver ses repères, son monde se stabilisait peu à peu autour de lui, les contours se précisaient doucement. Il tourna la tête vers Ju', assis à côté de lui et lui adressa un faible sourire d'excuse. Il était censé mieux tenir l'alcool que ça pourtant, c'était bizarre.
Quoi qu'il en soit, la température de la salle de bain était extrêmement élevée, ou alors c'était peut-être lui. Il aurait aimé aller ouvrir la fenêtre, mais il ne s'en sentait pas le courage, et puis son compagnon était torse nu. Il sentait son torse se couvrir d'une fine pellicule de sueur, il préféra alors enlever son tee-shirt. Ce qu'il fit, il lâcha un instant la main de Jurei, se redressa un peu, ôta son haut puis revint dans sa position initiale, récupérant la main de son ami au passage. Ils étaient à présent deux à n'avoir plus de haut... Fenrir allait rassurer le jeune Faishield, mais celui-ci le devança, prenant la parole :
_ Tu sais... Fen' leva un regard intéressé. Tu embrasses vachement bien.
Un franc sourire étira aussitôt les lèvres du garçon, un petit rire lui vint. Il secoua la tête, gros sourire aux lèvres, puis dit, mi-sérieux mi-amusé, une petite flamme dans le regard :
- Mais tu sais bien que c'est par ce que c'est toi, voyons.
Il ferma les yeux quelques instants. Il allait mieux maintenant, il avait récupéré, et la présence de Jurei à son côté l'apaisait, comme toujours. Il se souvenait, petits, à chaque fois qu'un d'eux était malade, il était assuré d'avoir son jumeau de cœur à son chevet pour le veiller. Ils avaient vraiment besoin l'un de l'autre, ils étaient dépendants. Fenrir aut un petit pincement au cœur à ce souvenir. C'était une autre époque, c'était leur enfance, et surtout, c'était des instants révolus, plus que des souvenirs. Il sentit les doigts de Jurei caresser le dos de sa main, d'un geste machinal mais toujours aussi tendre. Il leva les yeux sur lui, et vit qu'il était en pleine réflexion.
_ Tu me demandes de parler mais... je ne sais pas vraiment quoi te dire. C'était... très agréable. Plus que ça même, mais je dois manquer de vocabulaire.
Son regard attentif se transforma à ces paroles en étonnement, en plaisir pur et dur, ses yeux s'écarquillèrent, sa poitrine se réchauffa, ses joues rosirent légèrement. Il avait envie de le serrer dans ses bras, de le remercier de tout son cœur, de lui sauter dessus. Il avait envie de recommencer, de passer sa main dans ses épais et soyeux cheveux bruns. De l'embrasser. De lui communiquer la force de son bonheur. Mais Jurei n'avait pas fini, Fen' prit son mal en patience et attendit la fin, qui ne tarda pas :
_ Et d'abord, toi aussi tu me dois une explication. Moi je ne sais pas quoi te dire. J'en ai eu... envie, alors je l'ai fait.
Il avait raison, Jurei avait totalement raison. Bien sûr, comme toujours. Il le savait, et ce depuis le début. Un jour où l'autre, il lui devrait des explications, il le savait depuis le jour il lui-même l'avait su. Tout ce qu'il avait fait jusque là était de repousser l'échéance. Le nombre de fois qu'il s'était imaginé ce moment, mais c'était toujours comme un coupable essaye de défendre ses actes, ça n'avait jamais été de cette manière, d'un pied d'égalité. Tout changeait avec ce simple détail, il essayait de retrouver ses arguments, ses déclarations cent fois répétées et détaillées, mais tout lui échappait. Autant essayer de retenir de l'eau entre ses doigts, et puis de tout façon son argumentation ne tiendrait pas dans le contexte. Ce qu'il voulait était savoir ce qu'il ressentait, et non des aveux et des justifications plaidantes. Mais alors qu'il organisait tout dans se tête, les yeux étroitement clos, Jurei murmura d'un voix presque gênée :
_ Et en fait... j'en ai encore envie...
Direct, Fenrir se redressa et dévora Ju' des yeux. Ses yeux devaient littéralement sortir de leurs orbites, il se mordit férocement la lèvre inférieur pour se retenir de lui sauter dessus, car il était réellement à deux doigts de le faire. Ses mains tremblaient, un frisson d'excitation lui parcouru le dos. C'était quelque chose de savoir qu'il avait aimé, mais savoir qu'il en voulait encore, c'était... Indéfinissable, impensable. Il se crispa, tenta de respirer profondément, mais son souffle était saccadé, son cœur battait de façon totalement désordonnée, il essaya de se calmer. Doucement, on respire et on se calme. Il jeta un regard en coin à Jurei, il en oublia de respirer un moment, fasciné par cet être merveilleux. Non. Il lui devait une explication. Une légère moue sur le visage, il lui demanda :
- Tu n'as vraiment jamais rien remarqué, jamais ?
Il eut un faible sourire, et baissa la tête. Ses cheveux tombèrent devant ses yeux, lui obscurcissant la vue. Il faisait à nouveau chaud, c'était inconfortable. Il changea de position, mis sa main froide sur son cou brûlant, essayant de le refroidir quelques peu. Il savait pourquoi Ju' n'avait jamais voulu regarder, et ne l'en blâmait pas. Qui aurait pu ? Le reconnaître, ç'aurait été admettre quelque chose qui aurait pu remettre en question toute leur amitié profonde au point de se sentir comme des jumeaux l'un envers l'autre, toujours là, présent. Il continua :
- Tu veux savoir quoi, ça fait combien de temps ? En fait... Je... je crois que c'est depuis toujours, mais je m'en suis aperçu il y a seulement deux ans. Tu te souviens de notre sortie explo avec tes frères pour notre double anniversaire ? Tu sais, celui où on a fini trempés, où on est rentrés en vitesse... Celui où on a fini ensemble pour prendre une douche...
Fenrir préféra s'arrêter là, c'était suffisamment explicite. Ses joues s'empourprèrent, il détourna le regard. Il se sentait mis à nu devant Jurei, ses émotions, celui qu'il était devenu après ce fameux évènement, celui qu'il était depuis maintenant deux ans. Il observa la pièce, meuble après meuble, retardant le moment où il finirait par poser à nouveau les yeux sur son compagnon. Son regard effleura ses cheveux qui retombaient agréablement sur son visage, ébouriffés, ses lèvres, particulièrement rouges, sa peau pâle, lisse, légèrement rosie au niveau des pommettes, qu'il possédait hautes, ses yeux en amande, bruns à en fondre d'envie... Il était à nouveau en nage, ça y est. Il avait fait un aveu qui lui faisait tellement plaisir, une petite minute auparavant, mais avec toutes les révélations qui avaient été dites entre-temps, en était-il de même ? Il baissa de nouveau les yeux honteux. Jurei l'autoriserait à nouveau à ce qu'ils se voient ? Ne l'éviterait-il pas plutôt dorénavant ? Il en avait presque envie de pleurer, de rage, de colère. Contre lui-même, tout était de se faute, entièrement. Tout aurait été tellement plus facile si, comme tous les garçons de son âge il était tombé amoureux d'une jolie fille, ils seraient heurex et point barre, on n'en parle plus. Mais non, il avait fallu que... que... Une larme s'accrocha à ses cils, se retenant désespérément de la chute. Elle lui brouilla quelques instants la vue, s'interposant entre lui et le monde. Elle fini par céder, lâchant, lâchant prise et se laissant couler sur la joue par l'attraction terrestre. Tout serait plus simple s'il était une larme. Sa vie serait courte, entamé au coin de l'œil, quelques centimètres à parcourir et mourir sur une fossette. Facile. Rapide. Mais triste, non ?
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Jeu 7 Jan - 18:45 | |
| - Mais tu sais bien que c'est par ce que c'est toi, voyons.
Comment aurait-il pu le savoir ? En tous cas, c'était touchant. Ce que Jurei déclara ensuite sembla plaire à son ami qui souriait en étreignait sa main par moment. Apparemment, cet évènement lui avait également donné des bouffées de chaleur puisqu'il ôta son haut pour se retrouver torse nu. Ce n'était pas vraiment la chose à faire pour calmer la situation mais le jeune Fairshield ne s'en plaignit pas. Il se demanda ce que penserait une personne qui fera irruption dans la salle de bain à ce moment en les voyant assis par terre, à moitié vêtu, main dans la main. C'était évident ! Est-ce que ça le gênerait ? Il lui semblait que non. Seulement, c'était peut-être uniquement parce que dans sa tête, leur relation n'avait jamais fait l'objet d'une ambiguïté. Aujourd'hui, il venait d'apprendre qu'il y en avait une.
- Tu n'as vraiment jamais rien remarqué, jamais ?
Remarqué quoi ? Qu'il mourrait d'envie de l'embrasser ? Bien sur que non ! Croit-il vraiment qu'il l'aurait laissé souffrir de ne pas le faire toutes ces années s'il avait su ? Certainement pas. Ils en auraient discuté comme ils allaient le faire. Comme des adultes. Jurei secoua légèrement la tête pour faire signe que non et Fenrir baissa la sienne en esquissant un petit sourire. Cet acte sonna aux oreilles du jeune Fairshield comme un "tu parles !" déçu et il dut réviser son jugement. Est-ce qu'il ignorait tellement qu'il plaisait à son ami d'une autre manière que lors d'une amitié éternelle mais platement fraternelle ? Pas consciemment, il pourrait le jurer sur l'honneur. Mais est-ce qu'une partie de lui, ailleurs dans son inconscient, pouvait faire de même ? Non. Mais il ne pouvait pas vraiment en être blâmer. Quand bien même cette hypothèse lui serait apparue clairement, il n'aurait pu que penser qu'il divaguait. Etre aimer de Fenrir, de l'amour véritable, c'était quelque chose qu'il n'arrivait toujours pas à envisager avec sérieux, même maintenant qu'il le lui disait tout net.
- Tu veux savoir quoi, ça fait combien de temps ? En fait... Je... je crois que c'est depuis toujours [...]
"Toujours" ? C'était incroyablement long "toujours". Comme il avait du souffrir toutes ces années où Jurei avait ignoré ses sentiments. Les occasions de le faire souffrir n'avaient pas du manquer.
- [...] mais je m'en suis aperçu il y a seulement deux ans. Tu te souviens de notre sortie explo avec tes frères pour notre double anniversaire ? Tu sais, celui où on a fini trempés, où on est rentrés en vitesse... Celui où on a fini ensemble pour prendre une douche...
Bien sur qu'il se souvenait de ce jour. Il se souvenait de tous leurs anniversaires parce que c'étaient les jours les plus heureux de leur vie. Ils les fêtaient toujours ensemble avec les frères de Jurei. Ces jours-là n'étaient que chamailleries fraternelles, rires, chants et gaité, suffisamment de gaité pour éclairer toute une planète avec la chaleur qu'ils dégageaient. En revoyant la scène de la douche dans sa tête, il sentit ses joues s'empourprer. Non, même ce jour-là il n'avait rien vu.
Fenrir s'était tu et Jurei lâcha sa main lentement pour réfléchir à ce qu'il venait d'apprendre. Du coin de l'oeil, il vit distinctement une larme rouler sur la joue de son ami. Alors il se tourna lentement vers lui et approcha son visage tout près du sien pour venir recueillir cette larme sur le bout de sa langue.
_ Ne pleure pas... murmura-t-il la gorge serrée.
Puis il se détourna pour regarder fixement le mur en face. Il ramena ses jambes contre lui avant de les entourer de ses propres bras pour les maintenir et aller poser son front contre ses genoux. Et là, sans prévenir, il fondit en larmes. Son coeur battait fort dans sa poitrine comme s'il voulait le frapper pour le punir d'avoir été si égoïste. Car il l'avait été. Fenrir l'aimait depuis toujours, alors ça voulait dire que même quand Jurei sortait avec Cathy et Sarah, même que il lui parlait de son hésitation entre Tamara et Carter, même quand il commentait les autres filles qu'ils croisaient à l'occasion... Comment pouvait-on être aussi cruel avec la personne que l'on aime le plus au monde ? Comment ne l'avait-il pas vu ? Comment avait-il pu lui faire ça ? Jurei ne pouvait pas s'arrêter de pleurer, mais entre deux hoquets et sanglots, quelques brides de phrases étaient compréhensibles :
_ Oh mon Dieu... Comment ai-je pu te faire autant souffrir sans m'en rendre compte ? ... Fenrir... Je suis un monstre... Je t'en supplie... Pardonne-moi...
Jurei pleurait tant qu'il s'étouffa dans sa crise de larmes.
_ Pardonne-moi... répétait-il en boucle comme s'il se trouvait le jour du jugement dernier que le Créateur le brimait pour les mauvaises actions qu'il avait commise sur Terre. |
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Lun 25 Jan - 15:38 | |
| Et voilà, maintenant, Jurei savait tout, il savait même depuis quand. Fenrir se sentait fébrile, il sentait que tout se jouait là, il était à deux doigts de mourir d'appréhension. Sa réaction définirait ce qu'il ressentait, tout, leur avenir. Fen' vit, sentit les doigts de Ju lâcher les siens, ce fut comme si une pierre tombait sur son cœur et l'aplatissait, l'écrasait, le réduisait à néant. Il doubla de volume dans sa poitrine, celle-ci semblait prête à exploser de tristesse. Un larme roula sur sa joue, c'était ce à quoi il s'était toujours préparé, ce à quoi il s'attendait. Mais on peut dire ce qu'on veut, ça faisait mille fois plus mal que ce à quoi il pensait. Abandonné, désespéré, une des personnes les plus triste au monde en cet instant. Mais tout à coup il sentit Ju' s'approcher, il sentit son souffle sur sa joue. Sa présence, agréable. Il allait se tourner face à lui, quand celui-ci happa sa larme d'un coup de langue précis.
_ Ne pleure pas...
Il l'avait dit dans un murmure à peine audible, sa gorge paraissait serrée, ses yeux embués. Se pourrait-il que... ? Qu'il se soit trompé ? Il se déplaça, se mit devant lui. Il le vit adopter une position quasi fœtale, comme quand il voulait se concentrer sur quelque chose, ou... quand il était triste. Les jambes repliés contre son torse, sa tête enfouie dans le creux, ses mains crispées... Tous les signes étaient là. Hein ? Comment, pourquoi ? Que lui arrivait-il ? Généralement ce genre d'aveu est soit signe d'acceptation, ou alors de rejet, mais... de tristesse ? Le visage de Fen' se remplit d'inquiétude, peut-être se sentait-il mal, il lui arrivait quelque chose, il fallait agir ! Mais il restait à genoux, immobile devant cette personne qu'il aimait. Il ne savait que faire. Et là, Jurei fondit en larme, d'un seul coup. Fenrir se pencha en avant brutalement, s'approchant, il se mit au niveau de Jurei. Il posa sa main sur son épaule, il ne savait comment réagir. Il fini par distinguer quelques mots dans le flot de paroles mouillées qu’il débitait en sanglotant :
_ Oh mon Dieu... Comment ai-je pu te faire autant souffrir sans m'en rendre compte ? ... Fenrir... Je suis un monstre... Je t'en supplie... Pardonne-moi...
Fenrir ouvrit de grands yeux ébahis. Ainsi donc, c’était pour cela. Il sentit une grande chaleur se diffuser dans sa poitrine, il voulait le rassurer, qu’il arrête, se calme. Un sourire ému aux lèvres, il ne pu cependant empêcher quelques larmes de rouler sur ses joues, il se sentait touché par la compassion et se repentissement de son ami, et alléger sa peine. Il écarta les bras de Jurei, doucement. Celui-ci le laissait faire, ses yeux étaient étroitement clos et son visage baigné de larmes amères. Fen’ se pencha et serra son ami dans ses bras après avoir déposé un baiser sur sa joue. Il sentit le souffle de son ami dans son cou, et le rassura :
- Non, tu es toi. Je t’aime comme tu es, avec tes défauts et tes qualités. Je ne peux pas dire que tu ne m’as pas fait souffrir, mais je t’ai toujours entièrement pardonné, tu sais. Pour moi, s’il te plait, arrête de pleurer, sinon je m’en voudrais toujours, c’est comme ça que tu me fais le plus mal.
Fenrir à ces mots, desserra son étreinte et se recula, songeur. Son visage fut alors empreint de culpabilité, il ne savait où se mettre. Il passa sa main derrière sa nuque, gêné, et dit d’un voix coupable, osant à peine lever les yeux sur le jeune Faishield :
- Le seul coupable dans l’histoire, c’est moi. Je te blesse avec mes révélations, te rend malheureux, et qui plus est tu prends tout sur toi. Je n’aurais jamais dû… C’est mal, je ne devrais jamais ressentir ce que je ressens, c’est… Non, non, non, non… Je ne dois pas, aimer quelqu’un du même sexe que soit, ce n’est pas… naturel.
La respiration de Fen’ commença à s’accélérer, au point de devenir dangereusement inquiétante. Tremblant de tout son corps, il se leva soudainement, essayant avec difficulté de tenir debout. Le sol paraissait tanguer sous ses pieds, c’en devenait inquiétant. Un douleur le prit à la tête, il n’était pas net. Il tenta pourtant, d’autres larmes dévalant ses joues et se perdant sur son torse nu, de sortir de la pièce, luttant vainement avec le loquet. Il sentait du fond du cœur qu’il ne pourrait plus jamais à l’avenir se présenter devant Jurei en paix, avec toutes les révélations de ce soir, après qu’il sache ses désirs prohibés.
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| Sujet: Re: Fête chez les Fairshield - Wanna kiss me ? [PV Fenrir] Mar 26 Jan - 1:22 | |
| L'étreinte de consolation de Fenrir alors qu'il était en larmes lui apparut comme une absolution. Son meilleur ami ne nia pas avoir souffert de l'ignorance de ses sentiments mais il la lui avait toujours pardonnée. Dès lors y avait-il encore quelque chose à se reprocher ? Milles et une, en vérité... "Je t’aime comme tu es, avec tes défauts et tes qualités." C'était ce qu'il avait dit. Jurei n'était sûr de mériter encore l'honneur que Fenrir lui faisait. Plus les secondes passaient et plus la voix de sa conscience parlait fort dans sa tête ; elle l'accusait d'avoir toujours su et lui faisait se remémorer les moments où ils auraient du voir des indices sur la nature des sentiments de son ami. Il y en avait eu tellement et maintenant qu'il était sorti de sa longue cécité, il pouvait les voir. Cette nouvelle prise de conscience ne fit que davantage couler les larmes sur ses joues alors que Fenrir lui demandait d'une voix douce mais suppliante de les faire cesser. Il desserra son étreinte et recula pour mieux regarder le jeune Fairshield. Là, son ami se lança dans un discours vide de sens pour lui :
- Le seul coupable dans l’histoire, c’est moi. Je te blesse avec mes révélations, te rend malheureux, et qui plus est tu prends tout sur toi. Je n’aurais jamais dû… C’est mal, je ne devrais jamais ressentir ce que je ressens, c’est… Non, non, non, non… Je ne dois pas, aimer quelqu’un du même sexe que soit, ce n’est pas… naturel.
Sur ces mots, le batteur de Serdaigle se leva et retourna vers la porte. Jurei resta quelques instants interdit, le regard dans le vague. Quoi ? Hors de question de le laisser filer comme ça ! Il se releva en faisant appel à toute sa volonté - il fallait bien ça pour palier son ébriété - et cria :
_ Fenrir Beckett, je t'interdis de sortir de cette pièce !
Oups ! A peine debout, Jurei chancela et abattit violemment son poing dans l'un des miroirs qui céda. En plus de sa main fautive, des éclats avaient ouverts légèrement sa pommette gauche non loin de l'oeil et laissé quelques petites coupures sur sa clavicule du même coté. Pas de quoi faire une hécatombe, mais tout de même. De toutes façons, il y avait une pharmacie dans la salle de bain. Loin de s'en préoccuper, Jurei pointa un doigt ensanglanté sur Fenrir et répéta :
_ Je ne plaisante pas, reste ici !
Son souffle était court et sa mâchoire contractée. Les muscles de son torse étaient tendus au possible et ses yeux lançaient des éclairs. Il resta quelques secondes à fixer son camarade de dos en silence avant de se radoucir et de détendre son corps. Il attrapa une serviette au bord de l'évier et enroula sa main meurtrie dedans. Il verrait plus tard ce qu'il pourrait y faire. Pour l'instant, il y avait bien plus important.
_ Tu crois que je ne sais pas que si je te laisse passer cette porte maintenant ça en sera fini de notre belle amitié ? commença-t-il sombrement. Tu crois que je vais laisser cela se produire ? Je te le dis tout net, tu rêves ! Depuis notre naissance, nous nous appartenons pour toujours. Rien de ce que tu me diras ne pourra changer ça.
Jurei approcha de Fenrir et l'obligea en tirant sur son bras à se tourner vers lui. Alors, il prit son menton entre ses doigts et le contraint à plonger son regard bleuté dans le sien. Là, il articula lentement comme pour bien lui faire comprendre :
_ Trois choses. Ne dis pas que tu es coupable car tu n'as commis aucun crime. Ne dis pas que tes révélations m'ont blessé car entendre que l'on est aimé est probablement la chose la plus belle au monde. Mais surtout, surtout, ne dis pas que ce que tu ressens pour moi n'est pas naturel parce que c'est dissimuler son amour qui n'est pas naturel. L'avouer est tout ce qu'il y a de plus naturel, je t'assure.
Jurei déglutit et passa sa main sur la joue de son ami pour y laisser une caresse.
_ Toi qui me connais par coeur, mieux que je me connais moi-même, tu dois bien savoir que je me moque comme d'une guigne du fait que tu sois un homme. Est-ce que tu trouves que c'est... dégoûtant ?
A ces mots, il leva la tête vers son camarade pour lui donner un baiser qu'il prolonga en fermant les yeux et en passant une main dans son dos. Le libérant de son emprise diabolique, il le consulta longuement du regard avant de reprendre :
_ Je ne sais pas si j'éprouve le même amour pour toi que toi pour moi. Décris-le moi, s'il te plaît... Toutefois, je suis sûr de plusieurs choses. Premièrement, je n'ai jamais aimé une personne - femme ou homme - autant que je t'aime toi. Deuxièmement, quoiqu'on décide au final, je te préviens tout de suite que je ne compte pas m'éloigner de toi d'un seul pouce. Je continuerai à te coller et à te casser les pieds pour n'importe quoi parce que vivre sans toi, ce n'est pas vivre et ça ne le sera jamais... |
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