"Je ne vois pas très bien ce qui pourrait nous empêcher de faire ça ici..." Et dans la salle sur demande, avec un décor assez bordélique à son goût, il l'avait embrassé. En même temps, il savait déjà que ce n'était pas désagréable, ils avaient déjà passé une nuit ensemble. Mais ce n'était pas le principal. Malheureusement, il y avait encore quelque chose entre eux. Pas de formelle, bien au contraire, mais en général, il ne couchait sûrement pas avec des personnes sans intérêt. Or, elle, elle l'avait réellement attiré et intéressé. En tant que Moldu néanmoins. Il ne les aimait pas beaucoup, voire pas du tout, mais pour elle, il avait fait une exception. En temps normal, il était désagréable, froid, distant et mauvais, mais cette fois-ci, il n'avait pas été un ange, mais tout de même... Alors, se retrouver dans Poudlard, face à elle, et l'embrasser tout de même, alors que c'était une Serdaigle, c'était réellement bizarre... Vraiment trop... Bizarre...

Surprise! Oui, il n'avait pu penser que cela lorsqu'il s'était rendu compte qu'il avait rêvé de Rafaeli! Il glissait une main dans ses cheveux, ouvrant les yeux et poussant un soupire. Il y avait mieux comme réveil tout de même. Une bonne douche ne lui ferait pas de mal, il fallait absolument qu'il se change les idées. Cette Serdaigle était une véritable ensorceleuse. Il ne se laisserait pas faire néanmoins. Heureusement, pour le moment, il ne la voyait pas, tout du moins, heureusement pour elle. Parce que, malgré son rêve lui, la journée, ce problème ne l'atteignait aucunement. Il le voyait comme un problème en effet. Et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir apprécié, il le savait bien. Mais il devait être le seul à le savoir. Apprécier un moment avec une moldue, ce n'était déjà pas des plus réjouissants, mais maintenant qu'elle était à Serdaigle et sorcière en plus, c'était la honte totale. Et encore plus pour elle qui s'amusait à faire comme si de rien n'était, mais ils savaient tous les deux qu'ils s'en souvenaient très bien. Tous les deux.

Changé, et habillé, il n'y pensait plus, il préférait aller se ressourcer. A dire vrai, il n'avait aucune envie d'aller dans la Grande Salle, et il connaissait, comme la plupart des personnes qui fouillaient ici la nuit, le passage pour se rendre aux cuisines. Il suffisait d'avoir vu un elfe de maison prononcer le mot de passe. C'était pratique de fouiner. Et comme, il n'aimait pas le "trop de monde". Ce serait parfait. Déjà largement décidé, il s'y rendait, décontracté, puisqu'il avait oublié son rêve, tout du moins, il n'y pensait plus. Enfin, il n'y avait plus pensé, jusqu'à ce qu'il la voit, là, de dos. Dans les cuisines... Il la reconnaissait même de dos, oui! D'ailleurs un très beau profil chez la demoiselle. Le meilleur? Il n'en savait rien, il n'y pensait pas, il ne préférait pas. Soit, il repartait sans manger, soit il trouvait un moyen de la rendre assez mal à l'aise pour avoir la cuisine. Qu'est-ce qu'elle faisait là? Sûrement la même chsoe que lui. Ah, miss Rafaeli, la pauvre! Il s'approchait d'elle, ne la collant pas totalement, de derrière, il approchait ses lèvres de ses oreilles, et il murmurait, d'ores et déjà amusé.

- Je savais que tu rêvais de te retrouver seule dans une salle avec moi, mais de là à le faire dans les cuisines, il y a des elfes de maison voyons. Tu pensais à moi?! Parce que, quand je t'ai vu là, je me suis justement souvenu de ce moment où je t'avais vu comme ça mais dans un accoutrement beaucoup plus léger. Beaucoup plus. Ho j'oubliais. Bonjour.

Rajoutait-il avec un petit sourire, elle n'avait pas vu son visage, mais elle reconnaissait sûrement sa voix. Alors, oui, il pouvait se le permettre, en plus, il n'y avait qu'eux. Les elfes étaient réputés pour garder tous les secrets, alors bon.

Il savait pertinemment que Isis détestait lorsqu'il faisait ce genre d'insinuations, aussi fondées soient-elle. Elle ne le supportait pas, c'était d'ailleurs ce qui montrait à quel point elle avait envie de se voiler la face. Ils savaient tous les deux qu'elle se souvenait très bien de cette nuit et au début, même Kyllian en avait été perturbé, sauf qu'il avait fini par en faire une arme, une arme ultime. Il ne s'attendait jamais à un bon accueil de la part de la Serdaigle, aucun qui ne puisse ressembler à la nuit qu'ils avaient passé ensemble en tout les cas. Mais c'était d'ailleurs cela qui engendrait qu'il continuait, la voir se défendre bec et ongle contre ce fait, comme s'il n'avait jamais existé été un réel plaisir pour les yeux, autant qu'elle l'était d'ailleurs. Il ne pouvait nier que repenser à cette nuit n'avait malheureusement rien de repoussant, ce qui le dérangeait sûrement autant qu'à elle, sauf que lui le tournait à son avantage, alors qu'elle, elle devait continuellement s'en mordre les doigts.

- N'insinue plus ce genre de chose pendant que je suis en train de manger. Je risquerai de ... -Isis mima l'action de vomir en exagerant un tantinet - ... sur ta sale petite face de Serpentard.

Il eut un petit sourire à ce moment là. C'était de sa faute à la jeune fille s'il se souvenait de cette nuit, il devait user d'arguments qui étaient en rapport avec ce moment, et elle ne cessait de tout changer. Par exemple, elle n'avait pas du tout l'intention de vomir dans ses bras durant cette nuit, bien au contraire. Se reculant, il avait eu son effet de surprise à présent, et il avait faim. Il allait demander à un elfe de maison qu'on lui rapporte trois crèmes desserts au chocolat, il adorait cela.

- Mes souvenirs ne me trompent jamais, et tu n'avais aucune envie de vomir ce soir là. Je t'imiterais bien, mais ce serait mal venu, surtout que tu dois très bien t'en souvenir. Néanmoins, si ça peut te faire plaisir de vomir, vas-y, rien ne t'en empêche, moi ça ne m'empêchera pas de dormir et encore moins de manger! Fais toi plaisir!

Il lui lançait un regard bourré d'ironie, accompagné d'un sourire tout ce qu'il y avait de plus hypocrite avant de commencer sa première crème dessert avec une délectation certaine. Tout le monde avait ses pêchés mignons après tout. En entendant sa voix, il lui reportait une légère attention.

- Et puis soyons serieux, toi et moi dans les cuisines ?! Je suis ravie que tu me fasse l'honneur de figurer dans tes fantasmes sexuels... mais non merci. A la limite si tu pouvais me promettre un triple orgasme mais avec toi, je crois bien que ça risque de ramer quelque peu !!

Cette fois-ci, il explosait de rire. Réellement amusé, déjà qu'il n'était pas très modeste, mais quand en plus, il se savait bon dans un domaine, cela n'arrangeait vraiment rien. Alors qu'elle fasse une remarque de ce genre ne pouvait être qu'amusant, pour la simple et bonne raison que s'il n'était pas bon dans ce domaine, il ne l'aurait tout simplement pas pratiqué, c'était comme un cours, une matière. Et lorsqu'il n'était pas bon, il faisait tout pour être le premier. Il avait commencé tôt d'ailleurs. Il balançait la tête.

- Tututu.... Rafaeli, c'est pas beau de mentir, jouer la demeurée, c'était déjà pas malin, mais là, tu te dégrades de jour en jour ma chère! Qu'est-ce que tu comptes nous faire demain? Faire peur à un première année?! Allons bon, s'il faut t'offrir un triple orgasme pour la cuisine, je me dévouerais bien, puisque je me doute que tes amants actuels n'ont sûrement pas l'étoffe et la carrure pour te mériter. Mais je suis assez occupé, alors on se contentera des fantasmes comme tu le dis si bien!

Comme d'habitude, il ne cherchait pas spécialement à la remettre à sa place, à part pour l'habitude. Il avait toujours été comme cela après tout. Non, il ne faisait que la chercher sur le sujet qu'elle désirait le moins aborder avec lui. Elle s'en doutait et pourtant, elle continuait, il ne savait trop comment, à faire comme si de rien était. Cela le faisait sourire au fond. Sincèrement.

Elle l'amusait sincèrement, plus que les autres personne d'ailleurs. Oui, elle avait le don de le faire rire alors que les autres n'y arrivaient que rarement, ou alors il jouait tout simplement la comédie, néanmoins, elle n'avait pas besoin de le faire, elle était tout simplement naturelle. Il savait très bien ce qui lui avait plu j'ai Isis, et il savait également que cela lui plaisait toujours, lui au moins, ne se le cachait pas. Mais allez savoir pourquoi, elle refusait catégoriquement de le voir. Après tout il la comprenait, avouer qu'on passe du bon temps avec un Serpentard, ce serait comme renier sa maison. Il sourit à cette pensée. Lui aussi trouvait cela dérangeant de trouver une Serdaigle très attirante, mais sur ce coup, il n'avait aucune envie de se mentir, elle lui avait plu avant qu'il ne le sache et elle lui plaisait toujours, c'était ainsi. Néanmoins, il était sûr et certain que s'il l'avait connu en tant que Serdaigle, rien de tout cela ne serait arrivé. Il n'aurait même pas pensé à s'amuser avec elle d'une quelconque manière, mais les choses s'étaient déroulées différemment. Il balançait la tête comme pour chasser ses idées qui lui venaient. Ce n'était pas très agréable d'y penser en ce moment, il n'aimait pas lorsqu'il ne contrôlait pas tout.

- Inutile de t'inquiéter pour ma libido, mes amants actuels sont totalement capable de me satisfaire.

Il souriait, assez perplexe néanmoins. Si elle était si comblée que cela, il se demandait ce qu'elle faisait durant cette heure de liberté et de repos, ici, seule dans la cuisine. Lui, il ne l'était pas, comblé. Sauf qu'il n'y pensait pas réellement lorsqu'il avait ses cours, voire quasiment pas du tout. Quasiment, bien évidemment, puisqu'il était un sorcier, certes, mais il était avant tout un homme et il lui était bien impossible d'imaginer sa vie sans plaisirs. Alors qu'il la voyait tremper sa cuillère dans sa mousse, il rattrapait vivement son bras, le bloquant à son insu, et balançant la tête.

- A ta place j'éviterais...

Il la regardait néanmoins faire, la relâchant. Il arquait un sourcil, en la voyant savourer le chocolat. Il souriait, avant d'en manger à nouveau lui même.

- Il faut bien que tu passes ta frustration sexuelle quelque part après tout, mais je ne partage jamais mon chocolat, l'exception qui confirme la règle... Néanmoins, certains ont fini leur nuit dans le lac pour moins que ça miss Rafaeli, estime toi heureuse.

Il avait complètement snobé sa remarque, comme si elle n'avait rien dit. En général, il ne portait pas attention aux phrases ou remarques qu'il considérait comme mensongère. Il la regardait, un peu plus sérieux cette fois, bien que ce qu'il disait avec elle avait rarement cette fonction.

- J'en demande deux... Voire trois pour toi si tu veux. Hmmm, il te faudra au moins ça.