|
| Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) | |
| Auteur | Message |
---|
Invité
Invité
| Sujet: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Sam 16 Jan - 19:10 | |
| Enfin, c’était à son tour. Il y avait une queue effrayante. La plupart des gens étant sur les nerfs, la tension était presque palpable. Heureusement que Charlie était d’un naturel patient et calme sinon, il aurait lui aussi fait partit de ces énervés de la baguette beuglant sur l’attente et foudroyant les préposés au guichet qui avait l’air d’avoir bu une marmite remplit de potion de ratatinage. Il était d’un mou, heureusement que Charlie n’avait pas été comme ca lors de ses heures de travail face aux dragons, car à par jouer les chewing gums pour les dragons, il n’aurait été bon à rien. Quand après une heure d’attente, ce fut au tour de Charlie de passer au guichet, il poussa un petit soupire de soulagement avant de poser sa lettre à poster. Quel plaie de ne pas avoir de hibou, je vous jure. Le préposé regarda un instant l’enveloppe…Mince, Charlie avait oublié de marquer le nom du destinataire.
-Bien, bien et qui est le destinataire ?
Charlie répondit machinalement le nom, bien évidemment, il avait passé la journée à écrire cette fichu lettre, manquerait plus qu’il ne sache plus à qui elle était adressé
-Ronald, Ronald Weasley
Eh oui, son jeune frère, le membre de sa famille avec lequel il avait le plus perdu le contact quoi qu’avec Ginny, ils faisaient la paire mais il était surtout le seul dont il ignorait la position et tout le reste. Il s’inquiétait d’ailleurs un peu. Espérons qu’il ne lui soit rien arrivé de grave.
-Très bien, il la recevra dans les plus brefs délais.
Charlie quitta le guichet de la poste pour sorcier situé à Pré-au-Lard et partit en direction de la sortie. Il y avait un monde fou mais personne que Charlie connaissait. Cela faisait bizarre de revenir dans le pays de ses origines, l’endroit où lui et son frère Bill avait passé tant d’après midi, l’endroit où petit il s’était sentit chez lui et où maintenant, il avait l’impression d’être un étranger. S’il était là, c’était pour faire parvenir une lettre à son frère Ron. Depuis le début de cette fichu guerre, il avait quelque peu perdu le contact. Pour ce qui est de Bill, il maintenait une correspondance assez régulière et il l’avait vu il y a pas un mois de cela. Et pour Percy, il recevait quelques lettres…un peu trop conventionnelles à son goût mais bon, c’était son genre. Quand à Ginny, il savait qu’elle trainait prés de Poudlard et aurait aimé lui faire une surprise dés qu’il en aurait le tant. Pour l’instant, il n’avait ni chez lui, ni travail, ni projet…rien de rien. Enfin à l’air libre, Charlie voyait un Pré-au-Lard enneigés, peint d’un blanc nacrés. Les boutiques lui était si familière et emplit de souvenir. Derviche et Bang, c’est là-bas que Charlie avait acheté une plume autocorrective pour Percy lors de son entré à Poudlard. Honeydukes, c’est dans ce magasin que Charlie et Bill faisait le plein de sucrerie quand il avait de quoi payer bien sur. Zonko, le meilleur magasin de farce et attrape et le pire cauchemarde du vieux concierge, Rusard. Il se rappelait avoir acheté un boomerang à dent de sabre et avoir réussi à couper quelques mèches de cheveux de ce vieillard sans l’avoir fait exprès…du moins, son postérieur s’en souvenait…quel coup de pied. Ce salon de thé, à chaque sortit, il accompagné son frère Don Juan ici avec une compagne différentes. Et surtout sans oublier les Trois Balais, il faudra que le jeune homme y retourne un jour y boire une peinte à l’occasion mais pas aujourd’hui car boire seul le déprimé. Pourtant, être seul ne l’avait jamais dérangé. Il n’était pas d’un naturel solitaire mais être seul ne le gêné pas le moins du monde. Il avança dans ses ruelles regardant les vitrines des magasins qui étaient placardés d’affiches de recherche de Mangemorts connus et encore en cavales. Certains visages lui étaient familiers. Ces hommes avaient prêté allégeance à l’homme responsable de la mort de ses parents et de ses frères Fred et Georges. L n’espéré qu’une chance, qu’ils soient arrêtés et jeter sans pitié à Azkaban. Et si jamais un pire châtiment été trouvé, donner le leurs sans hésiter. Charlie n’en dormirait que mieux. Les rues étaient vides de monde. Rien d’étonnant, par ce froids, les gens préféraient rester bien au chaud dans les magasins plutôt que de se balader en pleine air ou faire du lèche vitrine. Mais Charlie lui était insensible au écart de température. En même temps, en Roumanie, il ne faisait pas spécialement chaud, sauf quand les dragons vomissaient leurs flammes. Enfin bon, tout cela était du passé. S’il était définitivement revenu de Roumanie, s’il avait quitté un métier qu’il adorait, c’était pour profiter et reconstruire si possible ce qui restait de la famille Weasley. Lourde tâche en perspective. Charlie avançait en direction de la Cabane Hurlante, voulant jeter un coup d’œil avant de transplaner ailleurs. Cette vieille bâtisse l’avait toujours fasciné, la légende surtout. Quoique maintenant qu’il en connaissait les causes, c'est-à-dire les cris poussé par Lupin lors de ses transformations, la maison était beaucoup moins intéressantes. Tiens, une jeune femme se tenait là, dos au nouvel arrivant, les yeux fixés sur la cabane, les cheveux volant sous la bise d’hiver. Elle avait un teint plutôt pâle. Arrivait quelque mètres à côtés d’elle, juste devant la barrière, il vit le visage de la jeune femme de profil. Elle était jolie, ses yeux étaient d’une couleur et d’une profondeur. Mais, étrange, ces derniers ne lui était pas inconnue.
- Andrew? Eryn Andrew?
Il avait prononcée un nom qui était apparut à son esprit comme une bouteille d’un naufragés qui arrive comme par miracle au port. Cela faisait si longtemps… |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Sam 16 Jan - 21:25 | |
| Eryn poussa la lourde porte des Trois Balais. Dès qu'elle fut sortie, son visage d'un blanc de neige fut caressé par le vent froid qui enlaçait amoureusement Pré au Lard et rosit ses joues de poupée. Frissonnante, elle resserra la fourrure qui protégeait son coup et se mit en marche, sa lourde robe de sorcière couleur chocolat et ceintrée à la taille voletant derrière elle, au rythme de ses pas. Comparée au paysage neigeux du village magique, Eryn avait l'air d'un personnage sorti tout droit d'une peinture fauve. La jeune femme marchait d'un pas tranquille dans Pré au Lard, prenant le temps de s'arrêter devant les vitrines des boutiques, le regard vide. Elle faisait semblant. Eryn savait qu'elle devait jouer les touristes pour ne pas attirer l'attention sur elle et sur les raisons de son séjour solitaire ici. Parfois, lorsqu'elle en avait le courage, elle parvenait même à imiter la gentillesse, s'excusant lorsqu'elle bousculait quelqu'un et souriant. Mais lorsqu'elle le faisait, c'était comme si les muscles de sa machoire étaient raides, rouillés. La jeune femme rousse s'arrêta un instant devant la boutique Gaichiffon. Quelques années auparavant, elle se serait précipitée dedans afin d'essayer un nombre incalculable de robes; ce qu'elle avait effectivement fait pendant ses années à Poudlard. Mais depuis plus d'un an, elle n'était pas entrée dans une boutique, portant ses vieux vêtements toujours aussi élégants néanmoins. Ensuite, elle arriva au niveau du salon de thé. Quand elle posa les yeux sur les couples buvant ensembles, profitant de l'instant présent et du bonheur d'aimer et d'être aimé en retour, Eryn eu la brûlante envie d'y entrer de jeter des sorts dans tous les sens. Voir un couple la rendait profondément malade. Après un temps qu'elle jugea raisonnable, Eryn quitta le village pour la Cabane Hurlante. Elle aimait particulièrement cet endroit et pourtant elle était incapable d'expliquer pourquoi. Lorsqu'elle arriva près de la barrière, face à la demeure, Eryn croisa les bras et soupira. Il s'en étaient passées des choses en deux jours. Sa rencontre avec Chloé, la petite de Gryffondor qui parlait plus qu'elle ne le devrait et celle avec John Pears... Quand son image se dessina dans l'esprit de la jeune femme, elle claqua la langue, honteuse et en colère contre elle même. Et dire qu'elle l'avait presque trouvé sympathique ! Rejettant ses cheveux en arrière d'un geste impatient, elle regarda la Cabane Hurlante sans vraiment la voir. C'était comme si depuis que Jackson était mort, Eryn vivait en dehors de son corps, un spectre à demi-vivante. Eryn renifla et cligna des yeux pour en chasser les larmes naissantes. Voilà plus d'un an qu'il était mort et elle n'avait toujours pas fait le deuil. Parfois, Eryn se prenait à imaginer sa vie si elle avait réussit à affronter sa douleur et avait recommencé sa vie, plutôt que de la changer en haine - plus facile à subir - et partir à la chasse aux Mangemorts. Mais lorsqu'elle osait s'envisager dans les bras d'un homme sans visage, tenant un enfant qui l'était tout autant, Eryn secouait la tête, chassant cette image de paix, honteuse. C'était pour elle comme tromper l'homme dont elle était tombée amoureuse six ans auparavant. Soupirant à nouveau, elle se décida à faire quelque chose, quelques exercices; mais lesquels ? Son premier réflexe fut de penser à son maigre Patronus dont elle ne connaissait toujours pas la forme exacte mais à l'idée de devoir songer à des souvenirs heureux la déprimait. C'était pour ça qu'elle n'y arrivait jamais. Finallement, elle ne sorti pas sa baguette. Elle n'avait pas la force, l'envie de s'exercer maintenant. Toujours face à la Cabane, bras croisés, le dos droit et fier, elle fixa l'horizon, perdue dans ses pensées les plus douloureuses. Eryn entendit des pas brisant la neige non loin d'elle mais ne se retourna pas. La Cabane Hurlante attirait du monde pour sa légende. Elle ne regarda que furtivement l'homme qui se tenait non loin d'elle. Chassant les cheveux qui se trouvaient devant son visage d'un geste impatient de la tête, la jeune femme reporta son attention sur les environs et se râcla la gorge. Le silence était total, on aurait pu entendre la neige tomber, cependant il fut brisé par la voix de le nouvel arrivant qui l'appela par son nom de jeune fille. Eryn tourna la tête vers l'homme roux et fronça les sourcils.
- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d'un ton un peu trop agressif.
C'était parce qu'elle se considérait toujours comme la femme de Jackson et pour protéger ses parents Moldus qu'Eryn ne parlait jamais de son nom de jeune fille. Mais comment lui, pouvait-il le connaître ? La jeune femme l'observa avec intensité, essayant de jauger son degré de danger par ce simple regard, qu'elle espéra plus fiable que celui de la veille. Il avait l'air de quelqu'un de sympathique, le genre de garçon avec qui elle aurait traîné à Poudlard. Poudlard... Avec l'expression furtive de quelqu'un qui vient de comprendre, Eryn ouvrit la bouche, les sourcils toujours aussi froncés.
- Etions-nous à Poudlard ensemble ? demanda-t-elle absolument pas certaine.
Décidément, Pré au Lard avait le don de faire ressurgir le passé de tous... |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Dim 17 Jan - 0:55 | |
| La jeune femme avait le teint aussi blanc que la neige qui tombait. On aurait cru voir une Inferi ou un fantôme d’une dame blanche, demoiselle veuve raccroché à la terre par simple culpabilité ou vengeance. Cela était fort dommage pourtant. Dans les méandres de ses souvenirs de scolarité, il se rappellerait bien de la jolie rousse. Elle était un symbole de gaieté et de joie de vivre. Plus dynamique comme Gryffondore, on n’en faisait pas. Il ne l’a jamais dit mais en cinquième année, il avait eu le béguin pour elle mais comme pour les peu de coup de foudre qu’avait eu le premier descendant Weasley, il s’était tut et avait laissé le temps passé. Aux dernières nouvelles avant son départ en Roumanie, il avait appris qu’elle vivait le bonheur parfait avec un homme. Le fait de la voir là, seule, aussi blanche voulait-il dire qu’elle avait perdu son prince charmant pendant cette guerre ? Quelle tristesse, quelle dure catastrophe que cet affrontement. Les gens souffrent et meurent et, enterrés dans une boîte de chêne, ils sont parfois troublé dans leurs repos éternelles par les lamentations des survivants qui les pleurent. Quand la jeune femme se tourna pour voir celui qui l’avait interpellé dans ses sombres pensées, il eut le loisir de voir son hypothèse se vérifiait si l’on peut dire par la dureté du regard d’Eryn. La jeune rousse regarda un moment Charlie sans le voir. Son visage s’était fermés d’un une profonde réflexion, elle devait chercher dans le brume de son passé le visage du rouquin. Mais apparemment, elle ne trouva pas car elle demanda au jeune homme.
- Qui êtes-vous ?
Le ton avait été mordant. Lui en voulait-elle de l’avoir extrais de ces pensées, de ses réflexion, de ses commémorations ? Charlie se sentait maintenant un peu gêné d’avoir troublé son repos ou quelque soit ce qu’elle faisait en cet instant. Il pouvait facilement comprendre et adhérer à l’idée qu’elle n’en voulait pas parler, voir de monde. Sans doute était-elle sortit là, en ce grand froids, alors que les rues étaient déserte simplement pour être en compagnie de la solitude. Et lui, pauvre imbécile qui l’est, il s’était empressé de l’interpeller, de détruire sans doute son espérance de calme d’introspection. Mais quel imbécile. Il dit dans un murmure :
-Tu ne te souviens donc pas de moi ?
Bien évidemment qu’elle ne souvenait pas de toi, idiot. Elle ne te poserait pas la question sinon. En même temps, cela remonte à temps d’années en arrière. Vous étiez certes dans la même maison, celle des rouges et or mais qui sait si elle n’a seulement une fois déjà fait attention à toi. Et puis, les horreurs de cette guerre enfin finit avait balayé presque tous les souvenirs insignifiants…comme celui d’un camarade comme Charlie. Il avait toujours été très populaire. Lui et Charlie avait été les beaux partis des Gryffondore. L’ainé Weasley ayant été en plus le capitaine de l’équipe de Quidditch, un sacré attrapeur et avait fait gagné plusieurs fois son équipe pour attendre la coupe. Enfin bon, tout cela était loin. La jeune femme, elle, apparemment ne remettait pas un nom au visage de Charlie. En même temps, elle était il y a quelques secondes à peine en plein mutisme et réflexion, vu la tristesse qu’avait exprimé son visage, cela ne devait surement pas être un sujet joyeux, alors comment voulez-vous qu’elle retrouve l’image d’un vieux camarade de classe perdu de vue depuis des années. Pourtant, à bien observer Charlie, elle commençait à chauffer
- Etions-nous à Poudlard ensemble ?
Charlie secoue machinalement la tête. L’avait-il reconnu ? Ou faisait-elle une simple supposition sur le fait qu’il connaisse son nom et qu’il n’était presque aussi vieux qu’elle ? ¨Décidemment, plus le temps passé, plus il regrettais d’avoir dérangé la pauvre jeune femme.
-Oui, je me nomme Charlie, Charlie Weasley. On était à Gryffondor ensemble, on parlait de temps en temps.
La jeune femme n’avait pas l’air d’être des plus emballés à parler avec une ancienne connaissance. Charlie comprenait parfaitement. Ceux qui pleurent les disparus ont du mal à sourire aux vivants. Charlie voyait bien qu’il la gène. En même temps, pourquoi eut la moindre envie en ce moment de parler avec quelqu’un comme Charlie. C’est chose là se parle aux proches, pas aux inconnus. Charlie amorça un pas en arrière, tout en ayant la tête baissé et dit
-Apparemment tu veux sans doute être seule…je crois bien qu’il vaudrait peut être mieux que je me retire. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Dim 17 Jan - 1:37 | |
| - Non !
Eryn avait dit ça sans réfléchir, le son de sa voix trahissait ses sentiments. Il l'avait connue alors qu'ils étaient à Poudlard. Ce Charlie avait connu la Eryn qui avait été heureuse avoir d'avoir connu Jackson, celle dont elle ne se souvenait pas. Apparement sa réaction le surprit, car il resta un instant sans bouger, comme Stupefixié. Gênée, Eryn souria, rejeta une mèche de cheveux d'un geste de la main et s'approcha du jeune homme.
- Je me souviens de toi. Tu es le petit frère de Bill ?
Elle n'était pas certaine. Impossible de se souvenir lequel des deux était l'aîné et peut être ne supportait-il pas être constament rattaché à son frère, mais elle n'avait que ça pour se souvenir. Tandis qu'elle se remémorait, Eryn se surprit à sentir un frisson chaud la parcourir. Des images d'elle à Poudlard, avec des amis, riant lui revenait à l'esprit. Comment avait-elle pu être aussi débordante de vie et désormais si... morte ? Eryn croisa les bras et pencha légèrement la tête sur le côté, l'esprit soudain plus vif.
- C'est toi qui est venu me prévenir un jour que Rusard arrivait alors que Mike Smith et moi on s'embrassait dans le couloir du troisième étage ?
Mike Smith était ce qu'elle avait appelé une "victoire". Elle avait craqué sur ce garçon pendant des semaines et après un difficile travail de séduction était parvenue à ses fins. A ce souvenir, Eryn éclata d'un grand rire cristalin qui résonna avec force dans les environs enneigés. Puis un détail lui revint à l'esprit.
- Attend... Comment tu savais que je me trouvais au troisième étage avec un garçon ?
Eryn fronça les sourcils mais cette fois, elle n'avait pas un air menaçant. C'était la première fois qu'elle avait vraiment remarqué la présence de Charlie à Poudlard et maintenant qu'elle y repensait, ce jour là il l'avait appelée par son prénom, comme s'il la connaissait. La situation était bien trop périlleuse pour elle ce soir là pour y prêter attention, mais aujourd'hui, une idée lui vint à l'esprit. Serait-ce possible que Charlie... Non, ce serait stupide. Eryn regarda Charlie dans les yeux avec intensité, comme à chaque fois qu'elle écoutait quelqu'un parler. Souvent, elle mettait les gens mal à l'aise mais elle n'y pouvait rien, elle ne le faisait pas exprès. C'était étrange pour elle d'entendre Charlie parler de Poudlard, de ces choses qu'ils avaient en commun. Avec un pincement au coeur, Eryn réalisa qu'il se souvenait d'elle précisément, tandis qu'elle, n'avait que de vagues souvenirs. La jeune femme rousse lui posait des questions, le faisait parler afin de reculer le douloureux moment du "Et toi ? Tu deviens quoi ?".
- Ah ! Ah ! Oui je me souviens maintenant ! dit-elle dans un grand éclat de rire, son visage s'illuminant subitement. Ce grand idiot de Serpentard ! Alors c'était pour te défendre que je l'avais attaqué ? J'avais oublié... Rogue m'a donné la punition de ma vie !
Eryn regarda le sol, un sourire aux lèvres. Depuis qu'elle était arrivée à Pré au Lard, elle riait. La jeune femme rousse se sentait toute drôle, comme si elle découvrait ces sentiments. Avec un pincement au coeur, elle se dit que rire alors que Jackson était mort n'était pas digne d'elle, de lui. Son visage s'assombrit de nouveau tandis qu'elle leva les yeux vers Charlie, le regard brûlant. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Dim 17 Jan - 17:03 | |
| Charlie avait déjà amorcé son départ. Il avait déjà tourné le dos à la jeune rousse. Il réfléchirait maintenant à deux fois avant de reparler à une vieille connaissance en plein mal être. Dommage, il aurait tellement voulut lui reparler, retrouver une ancienne amie, discuter. Cela lui aurait certainement fait du bien, à elle come à lui. Enfin bon, là n’était plus la quest…
- Non !
Charlie resta un moment en suspens, arrêter dans son élan, regardant intensément la jeune femme. Voulait-elle vraiment qu’il reste ? Vu l’expression de son visage, elle ne s’en réjouissait surement pas mais la réaction immédiate à son départ redonné un peu de baume au cœur de l’ainé Weasley. Il se ravisa et resta un moment, muet, face à la jeune demoiselle, face à Eryn. Cette dernière s’avança et demanda d’une voix plus douce que précédemment
- Je me souviens de toi. Tu es le petit frère de Bill ?
Charlie sourit un instant. Le frère de Bill, il n’était pour elle que l’ombre de son frère. C’est injuste, c’est lui l’ainé après tout, c’est à ses frères d’entendre « Oh, tu es le frère de Charlie ». Charlie n’était jamais passé inaperçu, la plupart des gens l’aimait bien et ses talents d’attrapeur et de dresseur de reptile ailé lui avaient donné un vrai fan club. Mais bon, elle n’avait certainement pas dut en faire partie. Bill avait donc marqué plus son esprit que lui. S’il l’avait su à l’époque, cela l’aurait plus que déranger, maintenant, cela lui faisait sourire.
-Oui, en effet, je suis le frère ainé de Bill. Je m’appelle Charles Weasley, mais tout le mon de m’appelle Charlie
Il lui adressa un petit sourire. Au moins, elle s’était à peu prés rappelée de lui. Il mit les mains dans ses poches pour se réchauffer un peu. A vrai dire, il n’avait qu’une tenue plutôt légère pour la saison. Sa robe était fine et déchirait par endroit à cause des risques du métier. Il faudrait qu’il pense à la changer. In resta là, droit comme un i face à Eryn, une vieille amie, du moins, c’est come cal qu’il la voyait. Ce sentiment était-il réciproque ? Il n’était même pas sur d’être une véritable connaissance.
- C'est toi qui est venu me prévenir un jour que Rusard arrivait alors que Mike Smith et moi on s'embrassait dans le couloir du troisième étage ?
Charlie chercha dans ses pensés…Mike Smith…à oui, cet imbécile qui ne savait pas tenir sur un balai. Il se rappelait avoir vu sa candidature pour le poste de batteur. Il avait réussi à arrêter deux cognards : l’un avec son ventre, l’autre avec sa tête. Il avait complètement oublié qu’Eryn et lui avait été ensemble. Il se souvenait aussi de ce jour où il l’avait prévenu de l’arrivé imminente de Rusard.
-Ah oui, j’avais oublié. Ce bon vieux Rusard fulminait des traces de boue que moi et mon équipe de Quidditch avions laissée. Il a des moyens…plus que déplaisant pour punir les couples batifolant des couloirs.
Un sourire nostalgique naissait sur les lèvres du Weasley. Ah, c’était le bon temps. Les années de Poudlard était de loin les meilleurs de sa vie. Tant de farces, de plaisir, de match de son sport préféré, de cours intéressants, de ballade dans le par cet ici, à Pré-au-Lard.
- Attend... Comment tu savais que je me trouvais au troisième étage avec un garçon ?
Fut un instant troublé par la question d’Eryn. Celle-ci sortit le jeune homme de ses pensées, de ses doux souvenirs. Comment il savait qu’elle était au troisième étage, en voilà une question. Il ne savait plus lui-même. Il fait une moue du visage indiquant bien qu’il ne ses souvenait plus comment et pourquoi il l’avait prévenu.
-Alors là, tu me poses une colle. Je n’en sais rien, je devais passer là par hasard.
Là, il mentait. Le plus court chemin pour rentrer dans le dortoir des rouge et or n’était certainement pas le couloir ou elle et Mike avaient batifolés. Surtout s’il y avait Rusard qui suivait les traces de boue pour punir les cochons de joueurs de Quidditch. Charlie sourit un instant, en parlant de vieux souvenirs, il y en avait un qui lui revenait en tête.
-Tu m’as dit que tu m’en devais une. Chose que tu as fait en me protégeant de saligaud de vert argent de Mac Mathis. Ce dernier voulait me mettre hors d’état de nuire pour le prochain match mais il eut même pas le temps de dégainer entièrement sa baguette que tu avais fait pousser des furoncles sur tout le visage. Rien qu’à repenser à la tête qu’il avait fait, j’en ris encore.
Il adressa un sourire franc, doux à Eryn. Cela lui faisait du bien de parler du bon vieux tout où l’ignorance et l ‘insouciance régnaient sur leurs vies, enlevant les notions de malheur, de douleurs qui avaient frappés leurs avenirs à tous les deux…enfin pour Eryn, il le supposait. En même temps, il ne devait plus avoir beaucoup de monde sur cette terre qui devait avoir été épargné par cette affrontement du bien et du mal : des amis, des amours, des frères, des parents… La jeune femme quand à elle se souvenait très bien apparemment de l’anecdote de la jeune rousse car elle dite, souriante.
- Ah ! Ah ! Oui je me souviens maintenant ! Ce grand idiot de Serpentard ! Alors c'était pour te défendre que je l'avais attaqué ? J'avais oublié... Rogue m'a donné la punition de ma vie !
Elle éclata même un instant de rire. Cela faisait chaud au cœur du rouquin. Elle était passée de la tristesse au rire. Mais cette euphorie fut de courte durée. Elle reprit contenance et apparemment ses souvenirs douloureux quels qu’ils soient lui revenaient à l’esprit. Charlie aurait voulut dire. « Cela ne va pas ? » et quoi qu’elle dise, il aurait aussi tôt répondu « Mais tu sais, tes proches morts au combat auraient voulut que tu reprends goût à la vie ». Phrase pitoyable. L’ainé Weasley détestait ce genre de phrase passe-partout, hypocrite et n’offrant aucun réconfort.
-Sinon, quoi de neuf depuis Poudlard ? |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Dim 17 Jan - 17:44 | |
| Eryn ouvrit la bouche, incapable de parler. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Charlie avait l'air jovial mais peut être avait-il plus perdu qu'elle dans cette guerre. La jeune femme ferma la bouche et eu un sourire triste avant de dire avec un haussement d'épaule :
- Je me suis mariée. Je m'appelle Peters maintenant. Voilà pourquoi j'ai été surprise de t'entendre m'appeler Andrew. J'ai passé pas mal d'années avec mon mari, Jackson, à faire le tour du monde. Il était journaliste, très connu. Un reporter passionné et sans peur...
Un silence ponctua ses paroles. Eryn baissa les yeux et renifla avant de reprendre.
- Maintenant je continue mon tour du monde ! dit-elle avec énergie afin de masquer sa tristesse. Et toi ? Je suppose que tu es devenu un formidable joueur de Quidditch dans une formidable équipe ? (Elle souria en remarquant qu'il eu l'air surprit) Eh oui ! Je me souviens de ton talent pour le Quidditch ! (Elle eu le regard rêveur) Je n'ai jamais été assez douée pour être dans une équipe... Mais toi, tu étais... Wow ! J'aimais tellement te voir jouer !
Pourtant, Eryn remarqua que la robe de Charlie avait l'air usée. L'idée qu'il soit particulièrement pauvre lui vint à l'esprit. La jeune femme rousse espéra que ce ne fut pas le cas et surtout qu'elle ne l'ait pas vexé. Eryn l'écouta parler, raconter ce qui lui était arrivé. La jeune femme ne parvint pas à masquer son admiration quand elle apprit qu'il était devenu dresseur de dragons en Roumanie. Le genre de vie dont elle avait toujours rêvé, pleine de feu et d'action. Mais les choses devinrent plus tristes quand il parla de sa famille. Apparement, plusieurs de ses frères étaient morts. Quelle horreur. Bien qu'il ait dit cela d'un ton presque dégagé, surement par pudeur, Eryn ressenti en elle sa haine habituelle surgir des méandres de son âme. Les Mangemorts... Elle s'était juré d'en tuer le plus possible, interdiction de laisser les Aurors les envoyer en prison ! A chaque fois qu'elle se trouvait face à l'un d'entre eux, Eryn ressentait une rage violente et un plaisir sadique. Par ce meurtre, elle savait qu'elle vengeait des familles, des gens innocents morts pour rien. C'était en tuant des Mangemorts qu'elle survivait. C'était à travers la mort qu'elle respirait.
- Les Mangemorts..., dit-elle avec haine, les yeux fixés au sol. J'en tuerai autant que possible ! (Elle leva les yeux vers lui, le regard brûlant) Charlie ! Comment fais-tu pour ne pas partir à la chasse au Mangemort ? Comment fais-tu pour ne pas te laisser dominer par la rage ? Comment fais-tu pour... pour vivre ?!
Elle s'était approchée de lui vivement. Désormais elle se trouvait à quelques centimètres de son visage, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration sacadée. L'espace d'un instant, elle eu l'air à la fois révoltée et presque folle. Le silence s'installa entre eux. Eryn fixait toujours Charlie avec cette même intensité, le regard violent. Elle était essouflée. Après un instant, elle reprit ses esprits. La jeune femme ne pu s'empêcher de réaliser que Charlie et elle faisaient presque exactement la même taille. D'un geste doux, elle posa sa main sur le torse du jeune homme et recula d'un pas, les yeux de nouveau baissés, priant pour ne pas l'avoir perturbé, voire effrayé.
- Je... Je suis désolée Charlie. Mais depuis... depuis Jackson je ne suis plus celle que tu as connu. (Des larmes coulèrent sur ses joues de poupées) J'aimerais redevenir cette Eryn mais je ne peux pas. Pas après ce que les Mangemorts ont fait à mon... à mon mari. Ils l'ont... massacré...!
Elle renifla de nouveau et releva la tête, tournant cette fois ci son regard vers la Cabane Hurlante. De sa main gauche elle retira les cheveux qui collaient son visage là où les larmes coulaient, dévoilant sa bague encore portée. Que lui arrivait-il ces derniers temps ? Elle ne cessait de faire n'importe quoi ! Parfois, elle avait l'impression qu'elle n'avait plus la force, ni l'envie de tuer des Mangemorts mais une voix au fond d'elle disait qu'elle se devait de poursuivre, de venger son amour.
- Je t'admire Charlie, vraiment, dit-elle en tournant vers lui son visage baignés de larmes déjà séchées et déserté par la joie. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Dim 17 Jan - 19:30 | |
| La jeune femme parut gêné de la question de Charlie…quoi de plus normale. Il la regarda un instant sans rien dire. Il avait surement posé la question qu’il ne fallait pas mais il ne voyait pas comment revenir en arrière en cet instant. Il voyait dans ses yeux, une douleur marqué, évident, quel malheur lui était-il donc arrivé ? L’ainé Weasley ne posa bien entendu la question, question de respect de la douleur, de pudeur… Après cet instant de mutisme, elle répondit assez tristement.
- Je me suis mariée. Je m'appelle Peters maintenant. Voilà pourquoi j'ai été surprise de t'entendre m'appeler Andrew. J'ai passé pas mal d'années avec mon mari, Jackson, à faire le tour du monde. Il était journaliste, très connu. Un reporter passionné et sans peur...
Charlie avait noté le verbe conjugué au passé. Son mari était donc mort…les causes étaient bien plus qu’évidente : les Mangemorts, encore les Mangemorts, toujours les Mangemorts. Charlie ne répondit là encore rien. Eryn avait baissé les yeux, l’ainé Weasley lui avait détourné le regard laissant à loisir la jeune femme de pleurer si elle en avait envie. Chose qu’elle ne fit pas.
- Maintenant je continue mon tour du monde ! Et toi ? Je suppose que tu es devenu un formidable joueur de Quidditch dans une formidable équipe ?
Elle avait dit ca avec plus de gaieté, de joie que les mots précédemment, mais Charlie bloquait sur ce qu’elle venait de dire. Elle se rappelait donc bien de lui, même mieux, elle le complimentait sur ses talents de vol qu’elle avait auparavant admiré. Charlie se sentit rougit à tel point que sa peau était maintenant de la même couleur que ses cheveux.
-Eh oui ! Je me souviens de ton talent pour le Quidditch ! Je n'ai jamais été assez douée pour être dans une équipe... Mais toi, tu étais... Wow ! J'aimais tellement te voir jouer !
Il rougit encore plus, si c’était possible puis il répondit un sourire aux lèvres.
-Et bien, on m’a proposé des postes plus qu’intéressants dans pas mal d’équipe mais je les tous refusé. J’ai préféré assouvir ma seconde passion…les dragons. Je suis partit en Roumanie élevé des dragons. Ce n’est pas une mince affaire, croit moi. Mon corps est parsemé de leurs cicatrices. Mais bon, ca valait le coup. Enfin bon, maintenant, c’est du passé, j’ai démissionné il y a trois jours et dans quelques jours, je vais passer des entretiens pour l’une des plus célèbres équipes de Quidditch. Ma vie là-bas ne me satisfaisait plus et je voulais profiter du peu de famille qu’il me restait.
Charlie stoppa un moment son récit, les larmes lui venant aux yeux. Il n’avait jamais parlé de cela à qui que ce soit, gardant le tout pour lui. Il reprit passivement.
-J’ai moi aussi perdu des proches lors de cette guerre. Ma mère et mon père ont été tué dans un incendie provoqué par les Mangemorts. L’un de mes frères fut tué et a servit d’Inferi à Tu-Sais-Qui. Son frère jumeau dut le combattre et il mourut lui aussi de la main même du Tu-Sais-Qui.
Charlie se tut un instant. Il ne voulait pas trop en parler. Ne pas se remémorer tout cela lui faisait tenir debout. La jeune femme regardait l’ainé Weasley comme décontenancé par sa réaction. Elle se révoltait de ses dires. Rien de bien étonnant en somme.
- Les Mangemorts... J'en tuerai autant que possible ! Charlie ! Comment fais-tu pour ne pas partir à la chasse au Mangemort ? Comment fais-tu pour ne pas te laisser dominer par la rage ? Comment fais-tu pour... pour vivre ?!
Charlie se tournait vers Eryn, un peu surpris d’une tel réaction. Il s’emportait du malheur du Weasley. Ce dernier s’était souvent posé ces questions, la réponse était déjà toute faite à son esprit.
-Tuer, massacrer, décimer, torturer…ce serrait être comme eux. Je ne veux pas devenir un monstre à mon tour. Ma famille ne le permettrait pas. Tuer pour se défendre, défendre ceux qui nous sont chère oui, tuer par vengeance, par haine, c’est agir comme un Mangemort. Par respect pour ma famille, je me l’interdit. Il ne voudrait certainement pas que je sombre dans la monstruosité et dans le meurtre. Surement pas…
Elle était à quelques centimètres de lui. Charlie, lui, ne bougeait plus, ne savait plus quoi faire. Il avait toujours repoussé ses douleurs, cette haine qui sommeillait en lui d’un revers manche. Mais maintenant qu’elle parlait, qu’elle sortait cela des méandres de l’esprit du rouquin, le doute commençait à naitre. D’un mouvement de tête, il les chassa. Nan, il ne voudrait pas, je ne peux. Se venger, c’est digne des chiens de Voldemort. Si jamais il sombrait dans ce mal, il perdrait d’une certaine manière ce qui lui reste de famille. Et le jour où il rencontrerait un Mangemort plus fort que lui, il priverait les autres Weasley d’un autre membre…encore. De plus, certains de ce camp ne méritait pas de mourir et puis qui est-on pour juger d’une vie ? S’octroyer le droit de supprimer quelqu’un ? C’était impur de sa part et il était navré de voir qu’Eryn avait pris ce chemin.
- Je... Je suis désolée Charlie. Mais depuis... depuis Jackson je ne suis plus celle que tu as connue. J'aimerais redevenir cette Eryn mais je ne peux pas. Pas après ce que les Mangemorts ont fait à mon... à mon mari. Ils l'ont... massacré...!
Charlie baissa les yeux. Il voulait là encore laisser à loisir de pleurer la jeune femme sans qu’elle soit dévisagée par une âme observatrice. Il comprenait parfaitement qu’on ne puisse pardonner. Il ne l’avait pas fait non plus mais il y travaillé. Et puis, à l’inverse d’Eryn, il n’était pas seul. Il avait encore trois frères formidables ainsi qu’une sœur extraordinaire. De quoi essayer d’optimiser l’avenir, doit quoi se dire que cela aurait put être pire, de quoi partager ses doutes et ses malheurs…
-Je comprends…enfin, je ne me venterais pas de pouvoir imaginer ta douleur mais…je crois voir ta vision des choses. Je n’y adhère pas…mais je ne condamne pas le moins du monde. C’est humain…
La jeune femme ne le regardait plus. Les yeux encore bouffis par les larmes, elle regardait au loin, en direction de la cabane hurlante.
- Je t'admire Charlie, vraiment
Il regarda un instant, stupéfait Eryn. Admirer quoi ? Il n’avait rien fait. Dans cette guerre, il avait joué un rôle mineur, il fuyait ses malheurs et avait lui, pour pleurer encore quatres membres de sa famille. Ses frères morts en combat, le courage comme arme, eux avaient été admirable. Ses parents sacrifiés pour leurs causes, eux aussi, avaient admirables…mais pour ce qui était de Charlie…il n’avait été en rien à admirer.
-Admirer quoi ? Je ne suis en rien, mais vraiment en rien admirable |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Lun 18 Jan - 13:03 | |
| Eryn eu un rire sans joie et tourna les yeux vers Charlie. Il se pensait alors en rien admirable ? Le jeune homme roux se trompait lourdement.
- Charlie, dit-elle avec douceur. Je suis rongée par la haine et comme tu le dis, j'agis comme un Mangemort, je tue, torture. Et toi, tout ce que tu trouves à dire, c'est que je ne devrais pas avoir honte, que c'est compréhensible. (Elle le regarda droit dans les yeux et dit d'une voix profonde) Tu es quelqu'un de bien. Des gens comme toi, de nos jours, il n'en reste plus. Regarde moi ! (Elle lui tourna le dos) Qui aurait cru il n'y a pas si longtemps que je quitterai tout pour chasser des Mangemorts ? Que je deviendrai un monstre assoiffé de haine ?
Son dos se courba sous le poid de la culpabilité. Pour se pardonner elle-même de ce qu'elle faisait, Eryn ne cessait jamais de se rappeler que si elle ne tuait pas ces Mangemorts, ils la tueraient elle, ou quelqu'un d'autre. C'était la seule chose à laquelle elle se rattachait, sinon, elle sombrerait. La jeune femme soupira une nouvelle fois, portant une main sur sa hanche droite et l'autre sur son front. Pleurer lui avait donné mal au crâne. Le silence pesant qui s'était de nouveau installé entre eux fut rompu par un autre rire sans joie de la jeune femme. Elle se retourna vers Charlie, un sourire aux lèvres et le regard pourtant triste.
- Excuse moi, je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça. Quand on était à Poudlard c'était à peine si tu savais que j'existais, on se retrouve des années plus tard et tout ce que je trouve à dire ce que je suis devenue le fantôme de moi même. Excuse-moi, Charlie...
Elle secoua la tête, les yeux de nouveau baissés. Parler avec Charlie, voir quelqu'un qui avait souffert autant continuer à vivre la rendait dans un sens malade. Certes, elle avait considérablement développé ses pouvoirs depuis un an, avait tué plus d'une dizaine de Mangemorts à elle seule et pourtant, aujourd'hui encore elle ne parvenait pas à se dire que parcourir le monde, se lever chaque jour pour tuer n'était pas avancer. Charlie lui, allait recomposer sa famille, il allait être l'épaule sur laquelle pleurer et aider les gens qu'il aime, leur tenir la main afin de marcher vers l'avenir. Charlie allait être la lumière dont Eryn manquait cruellement. A cette idée, Eryn eu la nausée. L'air devint étouffant et une forte migraine lui vint. Elle avait été contente de revoir son ancien camarade mais maintenant qu'elle réalisait à quel point elle était devenue misérable, Eryn n'avait plus qu'une envie : partir.
- Charlie, dit-elle avec énergie.
Ses yeux, son nez et ses joues étaient rouges. A cet instant, Eryn pensa qu'elle ne pouvait être plus affreuse. Pour sublimer cette image, elle renifla doucement une nouvelle fois avant de poursuivre.
- J'ai été contente de te revoir, vraiment. Mais maintenant je dois partir, poursuivre ma route. (Elle s'approcha de nouveau et lui dit d'une voix tremblante) Reste celui que tu es. Rentre chez toi et protège ceux que tu aimes, continue à apporter de la chaleur autour de toi. Et à chaque fois que tu penseras que tu n'es pas digne d'admiration, pense à moi. Je t'admire Charlie car tu es plus fort que je ne le serai jamais.
Avant qu'il n'ait de le temps de comprendre où elle voulait en venir, Eryn déposa un léger baiser sur la joue de Charlie. Elle recula lentement et après l'avoir regardé une dernière fois dans les yeux, elle ajouta :
- Merci. J'espère te revoir un jour, Charlie.
Sans attendre de réponse, Eryn tourna les talons. Elle ressera la fourrure autour de son coup pour se protéger du froid, sa longue robe voletant derrière elle. Le vent fouetait son visage mouillé par les larmes. Il était plus simple pour elle de partir, de fuir.
"Comme toujours...", pensa-t-elle, dégoûtée d'elle-même. "Je préfère fuir les sentiments les plus effrayants comme la perte et la honte..."
Eryn continua d'avancer dans la neige jusqu'à la grande rue de Pré au Lard, priant pour que Charlie ne la retienne pas. Il lui avait fait autant de bien que de mal, et pourtant, elle savait que de l'avoir rencontré l'avait aidée. Alors qu'elle approchait des Trois Balais, Eryn se décida à monter dans sa chambre et reprendre ses affaires ainsi que sa route. Certains se devaient de ne pas se laisser aveugler par la haine parce qu'ils avaient des gens sur qui veiller, mais elle, Eryn, n'avait personne ni rien à perdre. Elle faisait partie de ceux qui se devaient de combattre les Mangemorts, de défier la mort. [HJ: Merci pour ce RP Charlie, j'ai adoré ! =)] |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) Lun 18 Jan - 17:02 | |
| Charlie baissa la tète un instant, les larmes voulaient sortir mais il les retenait,. Il était le grand frère, le plus âgé maintenant, celui qui devait recoller les morceaux de la famille Weasley, il ne devait, non, il ne pouvait s’abaisser à se laisser abattre par le chagrin, à s’effondrer devant la douleur, à abdiquer devant le souffrance du passé et des êtres chères morts. Il avait été minable du début à la fin, il n’avait sut protéger sa famille, il devait au moins faire cela : pour ses parents qui devaient compter sur lui, pour ses frères, pour sa jeune sœur… Eryn, elle, ne se retira pas l’idée que Charlie était quelqu’un d’exceptionnelle
- Charlie, Je suis rongée par la haine et comme tu le dis, j'agis comme un Mangemort, je tue, torture. Et toi, tout ce que tu trouves à dire, c'est que je ne devrais pas avoir honte, que c'est compréhensible. Tu es quelqu'un de bien. Des gens comme toi, de nos jours, il n'en reste plus. Regarde moi ! Qui aurait cru il n'y a pas si longtemps que je quitterai tout pour chasser des Mangemorts ? Que je deviendrai un monstre assoiffé de haine ?
Dés gens comme lui ? Ils y en avaient dés tas : des froussards trop inquiets de leurs vies pour penser à autre chose, des personnes effondrer qui ne pouvait se résoudre à vivre sans ses êtres perdus, des imbéciles heureux qui s’était du début à la fin contre-fiché de cette guerre. Peut être que la seule chose qui différencié Eryn de Charlie, c’était simplement la force d’agir…non. L’ainé Weasley savait pourquoi le chemin de ces deux anciens Gryffondors étaient séparés : Charlie avait encore des êtres chères comme appuis, Eryn, elle, n’avait plus rien ni personne. Sans doute lui aussi courait à travers les champs et les vallées à la recherche d’une proie à tuer, à la recherche d’une vengeance à exécuté. Nan, Eryn et Charlie n’était pas si différent au fond, seul le contexte les avait séparés.
-Un monstre assoiffés de sang, c’est un Mangemort. Une femme avide de vengeance et accablé par le malheur et la douleur, seul, avec personne sur qui pleurer, c’est un martyre. Ne te compares pas à eux, se serrait traiter une colombe de serpent.
La jeune femme eut l’air de souffrir un instant car elle posa une main contre son front et l’autre contre sa taille. Charlie aurait voulut faire quelque chose, l’enlaçait comme il aurait enlacé sa grande sœur en pleur mais il aurait été plus qu’inconvenant de sa part de faire cela en cet instant et surtout envers Eryn.
- Excuse moi, je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça. Quand on était à Poudlard c'était à peine si tu savais que j'existais, on se retrouve des années plus tard et tout ce que je trouve à dire ce que je suis devenue le fantôme de moi même. Excuse-moi, Charlie...
Charlie regarda un peu attristé la jeune femme et dit d’une voix douce.
-Ne t’excuse pas de ce qui ne demande pas de pardon. Quand à ton affirmation, tu te trompes. Si je connaissais ton nom même après toutes ces années, c’est que je t’avais remarqué. Tu étais à l’époque une personne bien, Eryn et malgré ton masque de douleur et de vengeuse, je crois encore que tu l’es. J’en suis même sur.
Elle eut l’air de ressentir les paroles du rouquin comme du poison. En même temps, il est dur d’entendre des compliments et un homme dire que l’on est chaste et pure quand l’on se croit perfide et monstrueuse.
-Charlie, j’ai été contente de te revoir, vraiment. Mais maintenant je dois partir, poursuivre ma route. Reste celui que tu es. Rentre chez toi et protège ceux que tu aimes, continue à apporter de la chaleur autour de toi. Et à chaque fois que tu penseras que tu n'es pas digne d'admiration, pense à moi. Je t'admire Charlie car tu es plus fort que je ne le serai jamais.
Charlie voulut dire quelque chose mais il savait qu’il n’arriverait surement pas à lui faire quitter ce chemin qu’elle avait prit, à lui retirer ce lourd fardeau, enfin pas ce soir en tout cas. Elle s’approcha, lui fit la bise. Ses lèvres étaient chaudes et eurent l’effet d’une douce brulure sur la joue du Weasley.
- Merci. J'espère te revoir un jour, Charlie.
Charlie sourit à son tour à Eryn et dit tout aussi sincèrement
-Moi aussi Eryn, j’espère te revoir.
Il la regardait partir, il aurait en cet instant lui courir après pour la convaincre qu’elle se trompait mais il savait qu’il ne trouverait les mots. Il aurait tant aimé avoir sous le coude un sort pour retirer tous les malheurs du cœur, en ce temps, il aurait été plus qu’utile, surtout pour Eryn. La seule chose qui lui manquait sans doute pour passer outre sa douleur, c’était un ami proche, quelqu’un qui compte. Il se promit intérieurement de faire son maximum pour elle. Charlie repartit, ne regardant par derrière lui, se promettant qu’il essayera de reformer sa famille mais aussi de pas laisser Eryn seule, d’essayer de l’aider par quelque moyens que ce soit, d’essayer de la sauver comme lui le fut grâce à ses êtres chères qui lui restait encore.
(H.S : moi aussi, notre rp m'a bien plus) |
| | |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) | |
| |
| | | | Retrouvaille hasardeuse (Fe : Eryn) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |