|
| You gotta let me go [Fe] [Terminé] | |
| Auteur | Message |
---|
Invité
Invité
| Sujet: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Dim 31 Jan - 2:32 | |
| Une semaine que Jane s’était enfuie de Ste Mangouste. De transplanage en transplanage, elle n’avait pas l’impression d’avancer d’un pouce dans sa quête de retrouver Alexis. Pourtant elle savait qu’elle n’abandonnerait pas. Mais elle avait l’impression d’avoir parcourut l’Angleterre du Nord au Sud sans rien trouver. Pas le moindre indice, et elle avait beau essayer d’en apprendre plus sur les enquêtes que le Ministère et ses Aurors faisaient sur lui, rien. Le néant total.
Cela faisait donc une semaine qu’elle transplanait de village en village, se servant de sa baguette pour créer artificiellement de l’argent moldu, qui ne durerait qu’un ou deux jours, mais qui lui permettait de passer ses nuits autrement que dans la rue et surtout, de pouvoir se nourrir et se laver. Elle n’aimait pas faire ça à des gens qui ne lui avaient rien fait, mais elle sentait de moins en moins les remords et la culpabilité la ronger. A vrai dire, elle ne pensait plus qu’à une seule chose, il n’y avait plus que très peu de sentiments qui dirigeaient sa vie : sa haine envers le Ministère et l’Ordre, et son amour pour Alexis. Au fur et à mesure qu’elle s’était sentie abandonnée et de plus en plus seule, sans famille, sans attache, elle avait sentie son amour pour le jeune Mangemort grandir encore et encore et elle n’avait plus qu’une envie, le retrouver, l’aider. En attendant, elle s’habituait doucement à son nouveau rythme de vie. Ne jamais dormir deux nuits de suite au même endroit, ne plus parler à personne, ne plus rien apprendre ni faire d’autre que chercher, transplaner, se poser des questions… Des fois elle aurait aimé arrêter tout simplement de penser. Penser, c’était trop douloureux, ça lui rappelait trop ce qu’elle avait vécut, ce qu’elle avait perdu. Alors que de ne penser à rien, ça semblait si reposant, si paisible et calme… Mais son cerveau refusait de s’arrêter, et elle n’arrêtait pas de penser à son père, à son petit frère et à Alexis.
A vrai dire, la culpabilité de la mort du reste de sa famille la rongeait, si elle avait accepté de venir passer Noël avec eux, jamais ils ne seraient morts. Ils seraient probablement restés dans le Nord, parce qu’elle était persuadée qu’ils étaient venus à Londres pour elle… Et encore, même s’ils étaient bien allés à Londres, Jane, elle, connaissait le sort du Patronus, elle aurait put éloigner ces Détraqueurs. Ian était si jeune… Il n’avait pas sut comment faire. Et son moldu de père encore moins. Elle soupira, seule, dans sa chambre d’hôtel, en se repassant une nouvelle fois dans sa tête la scène qui aurait du avoir lieu si elle n’avait pas été aussi stupide pour refuser de passer Noël avec eux… Elle se releva de son lit, récupérant les quelques affaires qu’elle avait emporté de Ste Mangouste, et sortit de sa chambre sans un regard en arrière. Elle sortit de les rues de Londres où elle avait finit par revenir. Elle ne savait plus où chercher, plus les jours passaient et plus elle était persuadée que Alexis était mort ou alors était partit se réfugier à l’étranger. Elle continuait à passer une fois par jour chez lui dans l’espoir de le voir revenir subitement. Mais toujours rien.
Jane commença à se promener dans les rues de Londres, un peu à la dérive, se demandant ce qu’elle devait faire alors qu’elle avait l’impression d’avoir écumé toutes les possibilités de lieu où elle pourrait trouver Alexis. Les gens paraissaient si… Normaux autour d’elle. Ils riaient. Ils parlaient. Ils vivaient en somme, alors qu’elle, elle n’était plus qu’un vieux débris, l’ombre d’elle-même. Elle errait plus qu’autre chose dans la capitale anglaise. Cela faisait plus de deux semaines qu’elle avait cessé de sourire, elle était persuadée de ne plus jamais réussir à le faire. Elle avait des cernes gigantesques sous les yeux et elle ne s’était pas coiffée depuis des jours. Elle gardait encore les mêmes vêtements, et elle s’en fichait. Elle n’était pas vraiment d’humeur à aller faire du shopping étrangement.
Finalement, ne trouvant aucun endroit où Alexis pourrait bien se trouver, elle transplana dans un endroit où elle pensait retrouver un peu d’elle-même, où elle avait encore un peu d’attache, un endroit qui lui rappelait un peu qui elle était avant. Parce qu’elle était sure que plus rien ne serait comme avant, elle était persuadée que quelque d’irréparable s’était brisé en elle, et que plus jamais elle ne serait capable d’être celle qu’elle était avant. Elle était plus sombre, dépressive presque, constamment à penser à la mort et à se demander ce que la vie valait vraiment. Si elle n’avait pas eut un combat à mener pour Alexis, elle serait probablement morte à l’heure qu’il était. La vérité c’était qu’elle n’acceptait pas de ne plus avoir ne serait-ce qu’un semblant de famille. Elle était seule au monde, et elle désirait plus que tout retrouver un équilibre dans sa vie, quelque chose qui la raccrocherait un peu à la vie et la ferait revivre, ne serait-ce que pour une seconde, avant de replonger dans l’abime qu’était devenue sa vie.
Sans réfléchir, elle se retrouva ainsi à Pré-au-Lard. Pendant une seconde, elle se demanda si quelqu’un la reconnaitrait ici, mais il y avait peu de chances. Déjà les rues étaient bondées, et en plus de ça, elle ne ressemblait que peu à la Jane que les gens connaissaient, sans compter qu’au final, peu de gens la connaissaient réellement. Quoi qu’après l’enterrement, son histoire avait du faire le tour du château, surtout qu’elle s’en était enfuie. Elle avait du devenir une sorte de célébrité là-bas… Parfait, tout ce qu’il lui fallait. Enfin elle commença à se promener dans les rues de Pré-au-Lard, évitant du mieux qu’elle pouvait de toucher les élèves de Poudlard qui se promenaient d’une boutique à l’autre. Finalement Jane crut reconnaitre quelqu’un dans la foule et se stoppa directement en apercevant une fameuse chevelure blonde qui lui était familière. Elle déglutit avec difficulté en voyant Perle, sa meilleure amie, la dévisager comme si elle-même avait du mal à la reconnaître. Jane mit quelques secondes à se remettre de cette vision, mais c’était trop tard, il était clair que Perle avait reconnut sa meilleure amie.
Jane fit demi tour et s’en alla à pas rapides dans la direction opposée quand même, priant pour que la foule les tiennes à l’écart. Elle n’avait pas envie d’entendre ce que Perle avait à lui dire. A vrai dire, elle n’avait envie d’entendre rien ni personne. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Dim 31 Jan - 4:11 | |
| |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Dim 31 Jan - 4:55 | |
| « Voyons, tu dis ça comme si ça faisait des années que tu ne m’avais pas vu… »
C’était sortit tout seul. Jane était devenue encore plus sarcastique. A vrai dire l’intelligence et la vivacité de son esprit, mêlés au trouble et au désordre de son esprit, à la souffrance qu’elle ressentait inlassablement et qui refusait de s’éteindre, avaient provoqués en elle une nouvelle habitude, celle de répondre de manière plus sarcastique, froide et distante qu’autrefois. Avant tout ça, Jane s’était considérée comme optimiste, sceptique certes, mais optimiste. Désormais, elle ne voyait plus rien de bon dans ce monde, et de voir sa meilleure amie aussi bouleversée de la revoir à Pré-au-Lard ne réussissait tout juste qu’à faire remonter en elle cette pointe de sarcasme qu’elle avait acquise et qui ne demandait plus qu’à s’exprimer à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.
Jane força Perle à lui lâcher les épaules et remit sa cape, qui lui donnait pourtant tout sauf l’air bien habillé, un peu mieux. Etonnement, alors qu’avant rien que de voir sa meilleure amie, elle aurait voulu la prendre dans ses bras et la consoler, aujourd’hui elle ne ressentait que de l’indifférence, une froide indifférence face à tout ce qui lui arrivait, comme si ce qu’elle avait vécut avait annihilé ses émotions. Elle était devenue froide, cynique, indifférente, distante, perdant peu à peu les notions de biens et de mal devant l’injustice qu’avait causé le Ministère dans sa vie. Elle détourna doucement le regard devant les yeux larmoyants de Perle, se retenant de soupirer. Pourquoi se sentait-elle obligée de lui faire une scène ? Ne comprenait-elle pas ? Non, bien sur… Personne ne la comprenait. Qui pourrait comprendre ce qu’elle ressentait de toute façon ? Perle, elle, n’avait rien connu de tel, elle ne pouvait pas savoir ce que Jane avait ressentit, elle ne pouvait pas comprendre à quel point elle ne se sentait plus vivante depuis que sa famille était morte au complet, à quel point elle n’arrivait plus à respirer et à quel point elle se sentait perdue, dérivant d’une ville à l’autre chaque jour…
« Essaye de ne pas me brouiller les os s’il-te-plait, ce serait dommage que je meurs si jeune, tu ne crois pas ? »
Sarcasme, vous croyez ? Si peu. La jeune Serdaigle faisait bien sur ouvertement référence à l'incident qui l'avait mené à Ste Mangouste, car Jane savait très bien pourquoi Perle était en colère, et à vrai dire elle la comprenait un peu, même si elle aurait surtout préféré que elle, la comprenne. Après tout, c’était sa vie ! Ça ne regardait qu’elle si elle avait envie d’y mettre un terme, personne ne comprendrait donc que plus rien ne la retenait dans ce monde, que rien ne la poussait plus à vivre si ce n’était l’espoir de retrouver un jour Alexis. Alors ce n’était surement pas de ce genre de scène dont Jane avait besoin. La vérité c’était qu’elle s’en fichait d’avoir fait de la peine à Perle, elle jugeait la sienne incomparable par rapport à ce que elle avait ressentit ces dernières semaines. Après tout, personne ne l’avait aidé elle, si ? Certes, elle avait tout fait pour que personne ne sache et que personne ne l’aide et ce qu’elle pensait était d’un pur égoïsme, mais Jane ne se rendait pas compte qu’elle avait été en partie la maîtresse de sa propre destruction, en s’isolant et en refusant de se laisser aider quand elle en avait le plus besoin comme elle l’avait fait. Maintenant c’était trop tard, elle ne redeviendrait jamais cette sympathique Serdaigle un peu coincée mais au grand cœur qu’elle avait été.
Jane aurait bien aimé s’en aller comme ça, fuir à nouveau, sans donner d’explications, sans rien ajouter, mais de un elle avait peur que Perle, toujours proche d’elle, ne s’accroche à elle si elle essayait de transplaner, et de deux, elle savait qu’elle devait au moins à Perle une explication. Vu l’état dans lequel elle était, elle devait avoir été secouée par ce qui était arrivé à Jane.
« Je ne vois pas pourquoi tu te mets dans des états pareils. Est-ce-que moi je me laisse abattre ? » Rire nerveux, ironie quand tu nous tiens. « Pourquoi quoi ? Pourquoi je suis ici ? Pourquoi je ne reviens pas à Poudlard ? Pourquoi je ne te dis pas que je suis désolée de ce que j’ai fait et à quel point je regrette ? Ça me parait évident pourtant, pas à toi ? »
Jane s’écarta furtivement de Perle en essayant d’éviter de la bousculer au passage, mais sa meilleure amie était en plein dans son passage. Finalement elle commença à se diriger à pas rapides vers une rue moins bondée du village de laquelle elle pourrait transplaner tranquillement et sans risquer de faire voyager un inconnu avec elle. Elle sentit la main de quelqu’un sur son épaule et la repoussa violemment, serrant les dents en sachant pertinemment que c’était encore sa meilleure amie. Quoi ? Elle voulait qu’elle lui dise quoi ? Qu’elle était désolée ? Qu’elle allait lui manquer ? Que les cours lui manquaient ? Qu’elle voulait à tout prix retourner vivre à Poudlard et retrouver une vie parfaitement insouciante comme avant ? Eh bien non, Jane n’était certainement pas sur le point de dire ça. En revanche, après quelques pas elle s’arrêta brusquement et fit volte face. Perle n’allait pas lâcher l’affaire si facilement, il fallait qu’elle l’achève, maintenant, pour avoir une chance qu’elle la laisse en paix. Elle ne voulait pas qu’on l’aide, pas qu’on la suive, pas qu’on lui parle de ce qui s’était passé. Elle voulait qu’on la laisse tranquille ! Surtout qu’elle savait très bien que tout le château ne devait parler que de la mère de sa famille et de sa pseudo tentative de suicide. Voyons, si elle avait vraiment eut envie de mettre fin à ses jours, avec sa baguette, elle aurait eut un million de possibilités. Non, elle avait juste arrêté de se battre pendant un moment, ce qui pour certaines personnes, revenait au même.
« Je t’ai dit que tu n’aurais pas du me sauver. Tu préférerais que je sois morte plutôt que de voir ce que je suis devenue. Et moi aussi je préférerais être morte figure-toi… ! »
Là elle y était allée un peu fort, certes, mais il fallait bien qu’elle comprenne le message. Et Jane le pensait vraiment, quand on attendait plus rien de la vie, quand notre seule raison de vivre était la vengeance et le devoir de mémoire, on attendait plus qu’une seule chose de la vie : qu’elle reprenne ses droits, et qu’elle arrête de jouer avec nous. Qu’elle nous permette d’arrêter cette souffrance perpétuelle qu’elle nous infligeait en nous obligeant à respirer chaque jour.
(Je crois que j'ai jamais fait un RP aussi dramatique :o Le tien était génial !) |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Jeu 4 Fév - 19:40 | |
| - Voyons, tu dis ça comme si ça faisait des années que tu ne m’avais pas vu…
Ce n'était que le début, mais ça, Perle l'ignorait encore. Pourquoi lui parlait-elle comme ça ? Il y avait tellement de sarcasme dans sa voix que Perle en resta muette. C'était vraiment Jane Woodhouse qui se tenait devant elle ? Elle savait que son amie sortait souvent des phrases de ce genre, mais pour plaisanter... Or là, c'était naturel. Qu'est-ce qu'il se passait ? Comment est-ce qu'elle pouvait lui parler sur ce ton là ? Bien sûr, la jeune femme avait subit la plus terrible des épreuves, elle n'avait plus de famille... Elle n'avait pas été là pour sauver les siens, ne les avaient même pas vus une dernière fois... Mais quand même...
- Tu t'entends quand tu parles ? Deux semaines ! Deux semaines que je n'ai eu - que personne n'a eu ! - aucunes nouvelles de toi !
Jane se retira des mains de Perle et remit correctement sa cape sur ses épaules. Le souffle court, Perle essuya d'un revers de manche les dernières larmes qui s'échappaient de ses yeux tandis que Jane détournait le regard. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. L'ombre de la Jane qu'elle avait connu et qu'elle aimait tant. Devant Perle ne se trouvait plus maintenant qu'une coquille vide, sans émotions... La jeune ressentait des envies étrange, dont celle de prendre Jane dans ses bras, mais aussi celle de lui envoyer une bonne gifle.
- Essaye de ne pas me brouiller les os s’il-te-plait, ce serait dommage que je meurs si jeune, tu ne crois pas ?
Seconde douche froide en quelques minutes d'intervalle, elle faisait fort. Les images défilaient dans la tête de Perle, nottament l'image d'une Jane évanouie dans la neige, au bord de la mort.. Cette image qui ne cessait de la hanter chaque nuit et qui venait la traumatiser à chaque instant de la journée. Si elle y tenait tant, Perle allait les lui brouiller, ses os... Etrange, elle n'arrêtait pas ressentir cette peine et cette colère. Elle avait envie de tuer Jane là, maintenant. La tuer, ou justement la retenir, pour qu'elle ne disparaisse plus jamais....
- Tu n'as pas idée... Je t'ai vu.. Tu étais... tu était là, dans la neige, toute froide... Tu était blanche et tu ne respirais presque plus... Et moi je.. je... j'ai cru que...
Le mots se perdirent dans la gorge de Perle. Elle n'avait parlé de cet épisode à personne, et elle se rendait compte à quel point il était difficile de l'évoquer, qui plus est avec Jane.
- Je ne vois pas pourquoi tu te mets dans des états pareils. Est-ce-que moi je me laisse abattre ? Pourquoi quoi ? Pourquoi je suis ici ? Pourquoi je ne reviens pas à Poudlard ? Pourquoi je ne te dis pas que je suis désolée de ce que j’ai fait et à quel point je regrette ? Ça me parait évident pourtant, pas à toi ?
- Ah, tu ne vois pas ?
Si il fallait lui parler cru pour que ça rentre dans sa tête, Perle n'allait pas se gêner. Les mots de Jane venaient de transpercer Perle de toute part et elle cru un instant qu'elle allait se sentir mal. Elle avait radicalement changé. Avant que la blonde ait pu dire quoique ce soit, Jane était déjà partie. Elle commençait à marcher d'un pas rapide vers une petite rue plus isolé... Ah non, pas encore ! Perle se lança à sa suite et la stoppa en la retenant par l'épaule. Elle ne comptait tout de même pas transplaner, si ? Mais Jane la repoussa violemment avant de continuer sa route et d'arriver dans la ruelle. La, elle se retourna, fixant Perle qui s'arrêta net en voyant la colère et la haine que sa meilleure amie dégageait...
- Je t’ai dit que tu n’aurais pas du me sauver. Tu préférerais que je sois morte plutôt que de voir ce que je suis devenue. Et moi aussi je préférerais être morte figure-toi… !
Troisième douche froide. Décidemment, il n'en restait plus beaucoup pour que Perle s'effondre... Elle fit quelques pas... Ce n'était même pas elle qui avait décidé de s'avancer toute seule, c'était comme si ces jambes avaient obéits à des fils invisible. Lorsqu'elle fut assez proche de Jane, elle leva la main...
BAFF
La gifle était partie, résonnant dans la ruelle déserte. Peut-être que Perle n'aurait pas du faire ça, mais au fond, elle s'en moquait. Elle assumerait les conséquences du caractère de cette nouvelle Jane. Mais dans certains moment, les mots ne sont pas suffisant pour exprimer ce qu'on ressent... La colère, la peine, le sentiment de vide... Perle n'avait jamais gifflé Jane auparavant, en fait, les deux filles n'avaient jamais eu différents. Elles avaient un caractère tellement opposé, qu'on aurait pu dire que tous les rapprochaient. Mais cette époque était loin maintenant... Trop loin.
- Tu veux vraiment que je te dise pourquoi je t'ai sauvé... Tu te fou de moi où quoi ?! T'as conscience du sentiment que j'ai pu avoir quand je t'ai trouvé ? J'ai cru que tu étais morte ! Je suis restée à ton chevet pendant plusieurs jours en priant pour que tu sois en vie. Quand j'ai su que tu t'étais réveillé, je suis allé te voir, mais tu étais partie et personne ne savait ou tu étais ! Encore une fois, j'ai cru que t'étais aller mourir dans un coin ! Tu y as pensé au moins ??
La colère avait recommencé à prendre le dessus. Maintenant qu'elle était lancé, Perle se rendait compte que ça lui faisait presque du bien de déverser tout ça. Maintenant, la question, c'était de savoir comment abordé le sujet... Si Perle en était arrivé à la giffler, il fallait bien qu'elle se lance tôt au tard... Mais vu comment la situation était partie, Jane serait bien capable de lui lancer un Avada. De toute façon, c'était trop tard....
- Tu crois vraiment que je te préfères morte ? Bien sûr, je n'ai pas la moindre idée de ce que tu vit en ce moment, et je crois que je ne pourrais jamais m'en rendre compte vraiment... Ca doit être horrible et tu sais bien que jamais je ne souhaiterai la mort de ma m... de mon amie.
Autant essayer d'éviter le sarcasme autant que possible, évitons donc le mot 'meilleure amie'. Qui sait ce que Jane pourrait encore trouver à lui répondre ? La dernière fois que Perle avait utilisé ce mot devant elle, Jane c'était jeté dans se bras, en pleurant. Maintenant, elle serait capable de la décapiter sur place. Tremblante, Perle s'approcha encore un peu de Jane et, dans une ultime tentative, lui prit doucement les mains.
- Je sais que Jane n'est pas morte. Tu ne peux pas avoir perdue tout ce qu'il y avait de bon en toi, je le sais mieux que quiconque..... Tu n'es pas comme ça Jane.
( Pour être dramatique, il l'était J'ai adoré :o Comment tu la traite ta pauvre Jane ) |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Mar 9 Fév - 0:09 | |
| Quand Jane sentit arriver la main de Perle sur sa joue, elle n’eut pas le réflexe de l’éviter, et de toute façon, elle se serait probablement laissé emporter et ça aurait mal fini. Elle ne prit pas la peine de redresser la tête, fixant le sol et évitant le regard de Perle. Elle se fichait de ce qu’elle avait à dire, elle ne comprenait rien du tout ! Jane sentait une colère nouvelle l’envahir peu à peu, non seulement elle avait eut le cran de lui sauver la vie alors qu’elle n’avait rien demandé, mais en plus de ça, elle avait l’audace de lui en vouloir, de lui faire la morale et de lui mettre une gifle ?! Non mais pour qui elle se prenait, ce n’était pas parce qu’un jour elles avaient été plutôt proches qu’elle devait se croire tout permis. Jane passa doucement sa main derrière elle et prit délicatement sa baguette de la poche arrière de son jean, la tenant tranquillement entre ses doigts, toujours sans relever la tête. Elle serrait les dents, pour essayer de se retenir de faire quelque chose qu’elle pourrait regretter. Elle essayait vainement de se calmer.
Quand Perle lui prit les mains dans un ultime effort, Jane mit sa baguette dans la poche avant de son jean et se laissa faire l’espace de quelques secondes. Elle daigna relever les yeux et croisa doucement le regard de la jeune blonde. Le visage de Jane était parfaitement dénué d’expression, elle n’était presque plus en colère, elle était juste indifférente, à tout, lasse et fatiguée. De vivre tout simplement, elle en avait assez de ce combat permanent et Perle venait en rajouter une couche par-dessus le marché. Sans s’en apercevoir en entendant ce que Perle avait à lui dire, elle resserra fermement ses doigts autour de ceux de son amie, oubliant qu’elle lui avait pris les mains. Ses mâchoires se serrèrent de nouveau mécaniquement et l’instant d’après elle lâchait violemment les mains de Perle en les repoussant en arrière. En un clin d’œil, sans réellement se rendre compte de ce qu’elle faisait encore une fois, Jane sentit le contact de sa baguette entre ses doigts. Elle leva le bras et un filet de lumière sortit à toute vitesse du bout de bois qu’elle tenait, propulsant Perle à quelques mètres en arrière. Jane rabaissa sa baguette, se rendant soudainement compte que non seulement d’éprouver de nouveau une colère destructrice, elle remarquait que ça lui avait fait du bien de se défouler et de lancer ce sortilège sur Perle alors que celle-ci l’avait énervé.
Elle jeta un coup d’œil au corps de la blonde qui était encore par terre, et elle rangea sa baguette dans la poche arrière de son jean, elle n’avait pas l’intention de s’en resservir à nouveau, sinon elle allait probablement la tuer à force de s’énerver et de s’acharner sur elle, et mine de rien, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle fit un pas rapide en direction de Perle et sans prendre la peine de constater si celle-ci était consciente ou pas, ou si elle était prête à entendre ce qu’elle avait à dire, Jane commença à sortir tout ce que la colère en elle avait permis de faire sortir.
« Comment tu sais que ce n’est pas moi. Tu ne me connais pas. Personne ne m’a jamais connu et personne ne saura jamais qui je suis, ok ?! J’en ai marre que tout le monde fasse semblant de compatir, de comprendre ce que je ressens, la vérité c’est que même à ma place tu ne serais pas capable de comprendre ce qu’il se passe dans ma tête ! »
Elle fit une pause d’environ une seconde pour prendre le temps de reprendre un peu son souffle et elle posa sa main sur son front avant de recommencer à faire de grands gestes, comme si elle était trop énervée pour rester en place. Elle gesticulait comme si ce qu’elle disait était resté trop longtemps coincé au fond de son cœur et qu’elle avait enfin l’occasion de se libérer de ce poids qu’elle avait constamment en elle.
« J’en ai rien à foutre que tu te fasses du souci pour moi ! Tu crois que tu as le droit de vie et de mort sur moi ?! Tu crois pouvoir décider si je dois vivre ou mourir ? Non ! NON ! Je veux juste qu’on me laisse tranquille, tu peux comprendre ça ?! J’en ai par-dessus la tête de tout ces gens qui disent me comprendre, qui pensent que la vie vaut le coup d’être vécue ! Qu’ils vivent la leur si ça leur chante, et qu’ils me laissent en paix. Vis, si c’est ce que tu veux, mais tu n’as pas à décider pour moi. Si tu étais vraiment une sorte d’amie pour moi tu me laisserais décider. »
Bien sur c’était purement égoïste de dire ça à Perle alors qu’elle lui avait sauvé la vie, mais elle ne résonnait plus comme avant. Elle se fichait royalement de savoir si ce qu’elle faisait pouvait faire de la peine à quelqu’un, après tout rares étaient les gens qui l’aimaient vraiment, et il y a environ un mois, les deux personnes qui l’aimaient le plus étaient mortes. Environ 50% du total des gens à qui elle tenait. Elle ne pouvait pas vivre avec ça, du moins pas comme avant. Elle s’était arrêtée de parler pendant quelques secondes et avait jeté un coup d’œil à Perle, toujours allongée par terre, mais remuant légèrement, signe qu’elle était encore vivante et consciente. Dans les yeux de Jane on pouvait lire pas mal de choses, de la colère, du dégoût, de la tristesse, de la peur aussi un peu, même si elle tentait de la cacher. Elle ne voulait plus rien, elle ne voulait plus voir personne. Elle savait qu’il n’y avait qu’une seule personne sur Terre qu’elle pourrait ne serait-ce que supporter de voir en ce moment même, mais il semblait si loin… La vue de Perle lui était insupportable quand elle se disait qu’elle pourrait être avec lui en ce moment même, si seulement elle avait un peu plus de chance, elle pourrait le retrouver.
« Il va falloir t’y faire, tu ne me connais pas, et je ne crois pas que tu veuilles me connaître. Fous-moi la paix… ! Je n’ai pas spécialement envie de devoir réutiliser ma baguette. »
Le pire, c’était qu’elle disait la vérité. Elle était moins en colère, après s’être défoulée un peu, et désormais elle n’aurait probablement aucun plaisir à faire du mal à Perle. Cependant elle était sure de n’en éprouver aucun remord si jamais Perle l’obligeait à recourir de nouveau à la magie pour la stopper. En y repensant, Jane fut surprise de savoir qu’elle n’en ressentirait aucun remord, elle se rendait compte à nouveau par elle-même d’à quel point elle avait changé en un petit mois…
|
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Sam 20 Fév - 0:18 | |
| La tête basse, Jane semblait se maitriser. On aurait dit qu'elle contenait la plus grande colère du monde et l'espace d'un instant, l'idée de s'enfuir effleura l'esprit de Perle. S'enfuir dans un moment pareil ? Jamais. Sa meilleure amie.... traversait une mauvaise passe si on pouvait le dire comme ça. Si Perle l'abandonnait maintenant, tout ce qu'elle avait fait serait réduit à néant. Elle ne lui avait pas sauvé la vie pour la voir disparaître à nouveau. D'autant que maintenant, elles ne pouvaient plus reculer, l'une ou l'autre. Elles se trouvaient dans l'impasse. Certes, Jane pouvait toujours transplaner, mais on aurait dit que quelque chose l'en empêcher - de toute façon ça aurait été Perle qui l'en aurait empêcher.
Lorsque la blonde prit les mains de son amie, celle-ci daigna relever la tête et Perle se concentra uniquement sur les yeux de Jane, ses yeux noisettes qui ne reflétaient plus rien d'autre que le vide. Perle avait beau chercher, il n'y avait aucune petite lueur, aucun pétillement, aucune émotion... Rien. Ca ne lui ressemblait tellement pas... A croire qu'il ne s'agissait là que du fantôme de Jane. L'espace de quelques seconde, Perle se demanda comment elle serait si toute sa famille se faisait tuer. Est-ce qu'elle aurait le même air que Jane ? Est-ce qu'elle n'aurait tellement plus le goût de vivre qu'elle essayerai de se tuer ? Est-ce qu'elle n'accepterait plus de voir personne... Même pas Jane ? Non, vraiment, elle ne pouvait pas se l'imaginer. Mais elle était quasiment sûre que si un drame pareil lui arrivait, elle serait encore plus pot-de-colle qu'elle ne l'avait jamais été avec Jane. Perle était pourtant quelqu'un d'individualiste, il n'y avait qu'une poignée de personne qu'elle pourrait voir tous les jours sans se lasser. Sa meilleure amie en faisait bien évidement partie, en tête de liste.
Une pression sur ses mains lui fit quitter le monde des pensées déprimantes et son coeur fit un bond dans sa poitrine. C'était... Gagné ? Les paroles de Perle avaient eu l'effet demandé ? Jane avait serré les mains de Perle.... Inconsciemment ? Consciemment ? Peu importait... Mais avant d'avoir pu dire "ouf", la brune lui avait violemment repoussé les mains, dans un autre accès de colère, et avant que Perle ait compris ce qu'il se passait, elle vit avec horreur le bras de Jane au dessus de sa tête... Baguette comprise.
- Non... !
Le mot avait franchit ses lèvres mais bien trop tard - et bien trop doucement pour que Jane l'entende. Un mince jet de lumière sortit de la baguette de Jane. Mince, mais tout de même assez efficace. La blonde n'eut même pas le temps de réfléchir qu'elle se le prit de plein fouet. Le choc avait été assez puissant, et elle se retrouva quelques mètres plus loin, à terre, le souffle court. La tête lui tournait et Perle resta ainsi, allongée à terre, les yeux fermés.
- Comment tu sais que ce n’est pas moi. Tu ne me connais pas. Personne ne m’a jamais connu et personne ne saura jamais qui je suis, ok ?! J’en ai marre que tout le monde fasse semblant de compatir, de comprendre ce que je ressens, la vérité c’est que même à ma place tu ne serais pas capable de comprendre ce qu’il se passe dans ma tête !
Les paroles de Jane, elle les entendaient distinctement. Même les yeux fermés, Perle savait que sa meilleure amie se trouvait là, quelques pas devant elle, en train de sortir toute la colère qu'elle éprouvait, en faisant sûrement les cents pas. L'étourdissement commençait à s'estomper petit à petit, mais Perle n'avait toujours pas la force d'ouvrir les yeux. Quel sorte de sort lui avait-elle lancé ?! La blonde sentit quelque chose de froid au niveau de ses oreilles et de ses cheveux : des larmes s'étaient remises à couler de ses yeux, toutes seules cette fois.
- J’en ai rien à foutre que tu te fasses du souci pour moi ! Tu crois que tu as le droit de vie et de mort sur moi ?! Tu crois pouvoir décider si je dois vivre ou mourir ? Non ! NON ! Je veux juste qu’on me laisse tranquille, tu peux comprendre ça ?! J’en ai par-dessus la tête de tout ces gens qui disent me comprendre, qui pensent que la vie vaut le coup d’être vécue ! Qu’ils vivent la leur si ça leur chante, et qu’ils me laissent en paix. Vis, si c’est ce que tu veux, mais tu n’as pas à décider pour moi. Si tu étais vraiment une sorte d’amie pour moi tu me laisserais décider.
*Pourquoi tu dis tout ça...* C'était la seule pensée qui lui traversa l'esprit. Ne pouvant tout de même pas rester comme ça, Perle essaya de mettre dans une position un peu confortable. Elle ouvrit un oeil, puis deux, attendant tout de même quelques secondes que les étoiles qui dansaient devant elle disparaissent. Elle finit par réussir à se redresser, sans trop savoir comment.
- Il va falloir t’y faire, tu ne me connais pas, et je ne crois pas que tu veuilles me connaître. Fous-moi la paix… ! Je n’ai pas spécialement envie de devoir réutiliser ma baguette.
La blonde n'arrivait pas à croire ce qu'elle entendait. Elle voulu se relever, mais lorsqu'elle posa sa main par terre pour faire un appuie, elle sentit quelque chose de rond et de froid lui faire mal à la paume. Lorsqu'elle baissa le regard, elle découvrit une multitude de petites perle couleurs vertes émeraudes, éparpillées un peu partout, vestiges d'un temps qu'on aurait pu associer au domaine des rêves tant il était difficile de se dire que ce temps avait bel et bien existé un jour. Le sortilège de Jane avait du briser le collier de Perle. Est-ce que leur amitié était réellement destinée à finir briser, comme ses petits cailloux ? Tous les mois qu'elles avaient passés ensemble... Perle avait pourtant eu l'impression que quelque chose de spécial l'avait "relié" à Jane, un lien unique, quelque chose de... magique. Est-ce qu'au final, tout ceci n'était destiné qu'à n'être qu'un rêve ? Tous les souvenirs qu'elle gardait en elle était pourtant très net. Quoiqu'elle puisse dire, elle ne pouvait définitivement pas avoir oublié tout cela... si ? Abandonnant l'idée de se remettre debout - si c'était pour finir encore une fois par terre, autant y rester -, Perle laissa juste les larmes couler et les mots s'échapper.
- Tu n'as jamais pensé que si les gens faisaient semblant, comme tu dis, de compatir, c'est peut-être parce qu'il reste des gens qui t'aime dans ce monde ? Bien sûr que je ne peux pas comprendre ce qu'il se passe dans ta tête... La vérité c'est que toi même tu ignores réellement ce qu'il s'y passe ! Mais bordel, regarde toi Jane ! Regarde toi ! Tu as vu comment tu es devenue ?
Elle n'avait pas grandit, mais elle avait terriblement maigris. Elle n'était pas devenue "plus jolie", elle avait un air triste et pale comme la mort. Méconnaissable. Le souffle court, Perle se massa à l'endroit ou le sortilège l'avait atteinte. Cela l'avait blessé. Plus mentalement que physiquement. Jane qui lui lançait un sortilège... Si un jour on lui avait dit ça... Oui, cette époque appartenait définitivement aux rêves.
- Tu t'en fou que je me fasse du soucis pour toi ? Très bien, parfait, ça m'est égal. Tu veux que je te foute la paix ? Eh bien parfait aussi, si c'est ce que tu souhaites, je n'ai pas envie non plus que tu me tue.
Elle en serrait bien capable et ce qui destabilisait le plus Perle. Si elle était devenue une sorte de "Jane diabolique", il fallait s'attendre à tout, et pas dans le bon sens du terme. Les mots sortaient de sa bouche si.. naturellement que Perle se demanda un instant si toute leur amitié n'avait pas été qu'une simple comédie. Durant tout ce temps, elle c'était contenté d'une Jane heureuse de vivre, drôle, mature et intelligente. Mais peut-être qu'en grattant un peu sous la surface, elle aurait découvert cette autre Jane ? Peut-être que si elle n'avait pas été bornée à rester dans son conte de fée, elle aurait perçu plus vite que rien de tout cela n'était vrai. Même si elle espérait toujours du fond du coeur qu'elle se trompait, que son amitié avec Jane avait existé, que tous les bons moments qu'elles avaient passés soit réel... Mais dans ce cas, il devait bien en rester un petit peu dans le coeur de sa meilleure amie...
- Mais tu as raison. Tu as tout à fait raison. Si je t'ai sauvé la vie c'est parce que je passais dans le coin, je me suis dit que ça serait dommage que ton corps soit dévoré par des Sombrals. J'avais que ça à faire sur le coup, te sauver. Non c'est vrai quoi, on a rien vécue toute les deux, on se connait à peine. On a jamais rigolé ensemble, ni fait de conneries. Je dirai même qu'avant aujourd'hui, je ne me rapellais même plus de toi !
Cela lui faisait mal d'admettre une chose pareil, mais la réalité faisait mal parfois. Elle devait encore essayer de sauver leur amitié, car elle tenait à Jane. Peut-être encore plus maintenant qu'avant. Mais elle l'a connaissait par coeur, sa A.A .... Impossible à ce niveau là.
- Alors maintenant... va-t'en, si c'est ce que tu veux vraiment. Va le chercher. Je sais que tu veux rejoindre Alexis. Alors vas-y, je ne t'en empêcherai pas.... Si même moi je ne peux rien faire pour toi... Mais sache au moins que tu as été la meilleure chose qui me soit arrivée...
Sa voix se brisa et elle mit sa main devant la bouche, laissant les larmes ruisseler le long de ses joues et venir s'écraser par terre. Elle ne voulait pas la perdre ! Mais que pouvait-elle faire, il était trop tard....
[ HJ : désolée si c'est un peu cu-cul sur la fin, je viens de regarder une tragédie ] |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Lun 22 Fév - 17:48 | |
| Comment ça ce qu’elle était devenue ?! Jane assumait parfaitement ce qu’elle était devenue justement, parce qu’elle le vivait, qu’elle n’arrivait plus à ressentir ce qu’elle aurait ressentit si elle s’était vue comme ça il y a quelques mois, parce qu’elle ne pouvait plus rien ressentir du tout à vrai dire. Alors elle se fichait royalement de ce que Perle avait à lui dire, de ce qu’elle ressentait. Oui, Jane était devenue égoïste, la vérité c’était qu’elle était persuadée que c’étaient les autres qui étaient égoïstes, égoïstes de ne pas la laisser s’en aller, de ne pas la laisser faire ce qu’elle voulait, de vouloir à tout prix la raccrocher à la vie alors qu’elle-même n’avait plus envie de vivre ! Oui c’était le monde entier qui était égoïste, mais pas elle ! Non c’était les autres qui ne comprenaient rien, qui ne la comprenaient pas ! Et à vrai dire, ça lui allait très bien, elle aimait être incomprise, elle ne voulait pas que les gens sachent exactement ce qu’elle ressentait ni ce qu’elle pensait. M ais elle voulait que ces gens qui étaient incapables de la comprendre, la laissent à l’écart, arrêtent de s’en faire pour elle comme disait si bien Perle, et la laisse vivre ou mourir comme elle le souhaitait. Mais visiblement c’était trop leur demander, c’était en tout cas trop demandé à Perle.
« Peut-être qu’on a rien vécu effectivement. »
Elle n’avait pas dit ça ironiquement, elle avait juste dit ça d’un ton froid pour essayer de blesser Perle et de s’assurer qu’elle n’essaierait pas de la suivre ou de l’empêcher de transplaner. Jane vit les perles vertes du collier de sa meilleure amie rouler sur le bitume et elle passa ses doigts autour du même collier qu’elle avait elle-même autour du cou. Dans un geste de rage elle le retira et le balança violemment sur le sol, si bien qu’il se brisa à son tour et que les perles qui étaient devenues rouges vinrent se mêler à celles du collier de Perle.
« Tu ne comprends rien… » Sa voix n’exprimait pas de colère, juste une froideur et un mépris des plus profonds.
« Je ne veux pas de ta pitié, de ton amitié, peu importe comment tu l’appelles. Je n’ai pas besoin d’être sauvée, tu n’es pas mon ange gardien et ce que tu ressens je m’en fous, c’est clair comme ça ? Oublie-moi tu veux ! Fais comme si je n’avais existé, comme si je n’existais plus. Fais comme si j’étais morte, ce sera plus facile pour tout le monde. »
Sa voix s’était faite un peu plus puissante au fur et à mesure qu’elle parlait et qu’elle sentait la colère recommencer à monter en elle. Les larmes de son ex-meilleure amie l’énervaient au plus haut point, et s’il ne lui était pas resté un semblant de cœur et de sensibilité, elle lui aurait probablement hurlé dessus pour lui ordonner d’arrêter de chialer comme une gamine de 3ans à qui on aurait prit sa sucette. Oui, Jane était devenue quasiment insensible, mais même après tout ce qu’elle avait vécut, même si elle était froide, distante et constamment cassante, elle n’en était pas non plus devenue un monstre ou une machine. Elle avait des sentiments autres que la haine et la rancœur, et Perle lui faisait un peu pitié. Elle n’était pas non plus encore assez cruelle pour faire ce qu’elle avait pourtant envie de faire. Jane avait beau avoir changé, l’ancienne Jane n’avait pas totalement disparut, mais elle était à présent tellement bien camouflée derrière la nouvelle, qu’on ne la reverrait probablement jamais. Malgré tout, il restait un peu de son vrai caractère en Jane, et c’était ce qui la poussait non seulement à ne pas hurler sur Perle pour lui dire de la fermer, mais aussi à ne pas transplaner sans avoir entendu tout ce qu’elle avait à lui dire. Elle avait beau dire qu’elle ne voulait rien entendre, elle voyait que Perle, elle, avait encore des choses à lui dire.
Mais quand cette dernière se mit à parler d’Alexis, le poing de Jane se serra automatiquement et au prix d’efforts extraordinaires, elle le desserra quelques instants pour prendre Perle par le col et la soulever de terre, avec une force dont la jeune blonde ne l’aurait probablement pas crut capable vu comment elle était devenue frêle et la reposa sur ses pieds. Elle garda ses mains serrées sur le manteau de Perle en lui lançant un regard assassin.
« Ne prononce pas son nom c’est clair ?! Tu n’as pas le droit de parler de lui comme ça ! »
Après que Perle ait prononcé le nom d’Alexis, Jane n’avait plus rien entendu. Elle avait sentit une colère dévastatrice monter en elle et avait même du mal à se contrôler. Pourquoi s’énervait-elle pour si peu ? Elle-même n’en savait trop rien, elle ressentait juste cette colère et cette haine perpétuelle et il fallait qu’elle s’énerve contre des gens si elle ne voulait pas imploser. Mais elle savait que sa meilleure amie n’avait jamais aimé Alexis, sans même l’avoir rencontré, et elle ne supportait pas de se souvenir du mépris qu’elle devait éprouver pour lui, surtout qu’elle avait dit ça d’un ton dévoilant assez bien ce qu’elle pensait de ce que Jane voulait faire. Mais Alexis était à présent la seule personne que Jane arrivait encore à aimer, il n’y avait plus dans son cœur que de la place pour lui, et d’entendre Perle parler de lui d’une manière méprisante, ça la faisait sortir de ses gonds, tout simplement.
« Tu ne le connais pas, tu n’as pas le droit de parler de lui ! C’est la seule personne qui compte pour moi, tu comprends ça ?! Il est tout ce qu'il me reste maintenant ! »
Quand elle repensait au fait qu’elle ne réussissait pas à le retrouver, ça la rendait un peu plus folle chaque jour. Elle avait besoin de le revoir, c’était la seule personne avec qui elle pourrait avoir ne serait-ce qu’un peu envie d’être en ce moment, et il n’avait jamais semblé aussi loin et aussi inaccessible. En tout cas, elle lâcha peu à peu le manteau de Perle et la repoussa violemment en arrière, sans pour autant la refaire tomber. Elle lui lança le regard le plus glacial qu’elle put avant de faire un pas en arrière, de fermer les yeux en se concentrant sur la maison d’Alexis à nouveau, et de transplaner.
|
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] Mer 24 Fév - 22:02 | |
| - Peut-être qu’on a rien vécu effectivement.
Perle reçut cette phrase comme un coup de poignard. Elle ne s'attendait pas vraiment à se genre de réponse à vrai dire. Alors c'était ça... Elles n'avaient rien vécue, toutes ces heures passées n'avaient été qu'une illusion. Pourquoi ? Le coeur de Perle se serra tout en se mettant à battre un peu plus fort au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Elle eut encore plus l'impression d'étouffer lorsque Jane passa sa main sur son coup... et tira d'un coup sec, faisait voler des dizaines de perles, couleur rouge sang. Il n'y avait donc que des émotions négatives en elle.... La seule pensée qui réconforta un peu Perle, c'était qu'elle l'avait... Jane portait le collier sur elle, avant de le briser. Maintenant, le vert et le rouge était mélangé sous leurs yeux.
- Tu ne comprends rien… Je ne veux pas de ta pitié, de ton amitié, peu importe comment tu l’appelles. Je n’ai pas besoin d’être sauvée, tu n’es pas mon ange gardien et ce que tu ressens je m’en fous, c’est clair comme ça ? Oublie-moi tu veux ! Fais comme si je n’avais existé, comme si je n’existais plus. Fais comme si j’étais morte, ce sera plus facile pour tout le monde.
Perle ne savais pas ce qui retenait Jane encore ici. Elle avait besoin de se vider ? De déverser sa colère contre quelqu'un et Perle était tombé au bon moment ? De toute façon, la jeune blonde n'était pas en position de force. Elle se contenta donc de recevoir ce flot de colère, comme une enfant qui se ferait gronder par sa mère. Mais lorsque la blondinette eut le malheur de prononcer le nom interdit, ce ne fut plus que des réprimandes. En quelques secondes, Perle se retrouva à la hauteur du visage de Jane... les pieds battant l'air. Celle-ci venait de la soulever d'une main, provoquant la peur de Perle.
- Ne prononce pas son nom c’est clair ?! Tu n’as pas le droit de parler de lui comme ça !
Elle était à nouveau sur ses deux pieds, mais la Serdaigle ne pouvait rien faire. Elle ne se sentait plus capable de tenir tête. La colère de Jane semblait lui avoir donné un élan de force et le simple fait de mentionner le nom d'Alexis venait de lui redonner toute sa mauvaise humeur. Il fallait bien qu'elle se l'admette maintenant... Tout était terminé, elle avait perdue, elle l'avait perdue. Baissant la tête, elle garda les yeux fixés sur les petites boules de couleurs, pendant que des larmes venaient s'écraser entre elles, sur le sol.
- Tu ne le connais pas, tu n’as pas le droit de parler de lui ! C’est la seule personne qui compte pour moi, tu comprends ça ?! Il est tout ce qu'il me reste maintenant !
La seul personne.... Même Perle ne comptait pas. Le blonde ne se donna même pas la peine de relever la tête, cela aurait été inutile et lui aurait causé plus de mal qu'autre chose. Elle savait très bien que d'ici quelques secondes, elle entendrait le bruit qu'elle aurait déjà du entendre depuis plusieurs minutes si elle n'avait pas était aussi acharnée à retenir Jane. Au moins, elle aurait essayé... Mais cette simple phrase ne réussit pas à la consoler, ce fut même pire. A la limite, elle aurait préféré ne jamais croiser Jane ici, et continuer d'être dans son mutisme, à espérer croire qu'elle était en vie quelque part. Ca oui, elle était en vie, mais plutôt la croire morte que la savoir en vie dans cette état.
Crac.
Le bruit que trop familier du transplanage...Fermant les yeux, la Serdaigle, essaya de contenir un cri de rage qui voulait sortir. Elle respira à fond, essayant au mieux d'éviter la crise d'hystérie. Tout doucement elle rouvrit les yeux... et donna un grand coup de pied dans le tas de perles. Tournant les talons, elle se dirigea lentement vers la rue principale de Près-au-Lard, pour enfin finir par courir en direction du chateau, hurlant son désespoir. |
| | |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: You gotta let me go [Fe] [Terminé] | |
| |
| | | | You gotta let me go [Fe] [Terminé] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |