J'étais dans mon lit, étendue, je ne pensais pas à grand chose pour être honnête... Je ne savais pas quoi faire de ma vie, je ne savais pas trop quoi faire du tout en fait... La vie était belle mais j'ai l'impression de ne pas en profiter, en tout cas passer à mon gôut... J'ai eu une impression de ne pas avoir fait grand chose de bien dans ma vie, rien, sauf une chose ma rencontre avec elle : Jorja O'neil. Celle qui au jour d'aujourd'hui me fait battre mon coeur... Je ne pouvais détacher mon regard de sa photo, la seule chose qui peut combler son absence à mes côtés... Pourtant, nous sommes dans la même maison, nous sommes toutes les deux des rouges et ors, des Gryffondors... Pour être honnête, on n'osait pas trop montrer notre relation au reste de la maison... Sans doute, peur des représailles ou tout simplement pour être tranquille... On ne voulait pas avoir trop d'embrouilles entre nous, on ne voulait pas que les autres mettent leur grain de sel. Et pour être franche, c'était mieux ainsi. Pas toujours agréable de se jouer deux vies. Pourtant, je suis sur que certaines personnes se doutent de quelque chose... Je ne pouvais cesser de penser à elle. Elle me manquait terriblement.

Je ne savais plus rester seul dans ce dortoir, il fallait que je me change les idées dans la salle commune, peut-être que j'aurais rencontré une connaissance. Je descendit les escaliers et je ne fis pas trop attention des personnes qu'il y avait... Je me mis dans un petit coin discret de la salle où personne ne pouvait me remarquer et je commençais à chanter tout doucement, pas trop fort mais assez pour qu'on puisse m'entendre. Cela me soulageait, me faisait du bien.

- J'ai pas vraiment le temps de jouer à la poupée
Alors mon enfant ne m'en veux pas
Je rattraperai ce temps-là je te promets
Mais en attendant ouvre le tiroir du bas

Tu y trouveras au fond bien cachés
Quelques-uns de mes vieux soldats
Mais attention tu n'as pas le droit de les casser
Ces soldats veillent sur toi

Et je te vois comme un grand guerrier
Qui ne tire pas de peur de blesser
Et je te vois comme un grand guerrier
Qui rit aux éclats devant toute une armée
(Devant toute une armée)

J'ai pas vraiment le temps de corriger tes cahiers
Mais mon enfant ne t'en fais pas
Si ce n'est pas parfait je serai là pour gommer
Mais en attendant lis cette histoire-là

Tu découvriras la vie du p'tit poucet
Qui a peur de se perdre dans ses pas
Mais pour toi pas la peine de semer
Je l'ai déjà fait, c'est comme ça

Et je te vois comme un grand guerrier
Qui ne tire pas de peur de blesser
Et je te vois comme un grand guerrier
Qui rit aux éclats devant toute une armée

Pour demain je souhaiterais qu'une chose
Que tu laisse tomber les soldats
Finalement pas grand chose
Que tu restes un bon p'tit gars

Et je te vois comme un grand guerrier
Qui ne tire pas de peur de blesser
Et je te vois comme un grand guerrier
Qui rit aux éclats devant toute une armée

Et je te vois.
Et je te vois comme un p'tit écolier
Qui ne se bat pas de peur de blesser

Oh no no oh no no

Et je te vois
Et je te vois mon pote, mon enfant,mon p'tit gars, mon confident
Je te vois mort de rire dans la cour de recré
Oh et je te vois
je te vois, bras dessus, bras dessous
Auprès de celle qui t'éloignera certainement de moi


Une larme coulait car le manque que j'avais pour elle était horrible, j'avais tellement envie de la retrouver et de la reprendre dans mes bras. Je suis tellement attachée et amoureuse ; oui, on peut dire amoureuse... Je ne pourrais vivre sans elle. Quand soudain, quelqu'un vint vers moi...