I was Strong && now I'm Weak (Fe)

I was Strong && now I'm Weak (Fe) Tamayama_173

« On va accueillir des personnes vraiment importante ce soir, vous avez intérêt à ce que tout soit réglé ! »

La vieille femme n’attendit même pas que les serviteurs répondent, qu’elle se dirigea déjà vers l’autre pièce pour voir ce que faisaient les autres elfes. C’était une vieille dame, certes. Qui devait avoir environ 70 ans ou peut-être plus, avec des rides aussi mais elle était tout simplement la « jumelle » de Sarah en plus vieille. Malgré son âge, elle gardait toujours cette élégance, cet air supérieur et en même temps arrogant. Elle était classe oh ça c’est sur et digne d’une Madame Nott.

La vieille dame, lança un regard autoritaire aux elfes avant de se diriger doucement vers les escaliers du grand manoir des Nott et d’ajouter :

« Hortense…descends tout de suite ! Je veux voir ta robe ! »

Sarah quant à elle, était toujours enfermée dans sa chambre. Ce soir, encore une famille à accueillir, encore un stupide jeune marié à draguer ou plutôt a supporter. Oh oui, depuis que son père était mort ou plutôt depuis qu’elle a emménagé pour vivre avec ses grands parents, Madame Nott a tout fait pour que sa fille séduise un jeune hériter d’une famille très riche et ancienne. Sarah ? Ce qu’elle en pensait ? Elle s’en foutait complètement et faisait tout pour saboter les plans de sa chère grand-mère. Ainsi donc, comme je le disais au paravent, ce soir elle devait séduire…Encore une fois ! Une autre robe qui la faisait ressembler a ses idiots de « duchesses » du siècle médiéval ou pire encore.

« Je viens, grand-mère ! »

La jeune blonde admira son reflet dans le miroir encore une fois avant de sécher ses larmes. Elle en voulait tellement à son père d’être partie. Elle lui en voulait tellement de l’avoir laissé ainsi, seule, vulnérable et de l’avoir quitté pour rejoindre sa femme. Elle lui en voulait aussi d’avoir épousé cette moldue qui était partie tellement rapidement juste au moment ou sa fille avait poussé son premier cri. Elle lui en voulait…lui, qui avait gâché sa vie pour ensuite rejoindre sa femme et la laisser ainsi avec ce cauchemar !

« Je suis stupide ! Je devrais arrêter de pleurer…tellement de filles rêvent d’être a ma place, j’en suis sure ! »

Oh ce que c’était drôle ! Elle se mentait à elle-même ! Elle savait très bien qu’aucune personne saine d’esprit voudrait prendre la place de Sarah pourtant a l’école c’était le cas ! Oh ça oui…n’importe quelle fille rêverait une seule seconde de ressembler a Sarah : d’être aussi belle, aussi populaire, aussi recherchée. N’importe quelle fille rêverait d’être aussi riche qu’elle, que tous les garçons la veulent…. ! C’était vraiment pathétique ! Ces personnes qui croyaient la connaitre, qui l’enviaient mais qui au fond ne savaient même pas ce qu’elle était ou ce qu’elle endurait !

« Bon allez, courage ! »

Elle lança un dernier regard triste à son reflet avant de quitter sa chambre pour descendre les escaliers…

« Hortense, ma chérie…marches doucement…on aurait dit un zèbre marcher ! »

Sarah fit une grimace suite a la remarque de sa grand-mère avant de le regarder encore une fois en attendant d’écouter ce qu’elle pensait de cette foutue robe :

« Enfin de compte, je crois que tu devrais porter du « japonais » ! »

« QUOI ? »

« Et bien, vu qu’on va accueillir une famille japonaise, je me suis dite que pour faire bonne impression sur leur fils unique, ça serait bien que tu sois habillée come eux ! N’est-ce pas ? Je crois que…. »

« Attends, tu viens de dire quoi ? Les japonais maintenant ? Mais bon sang grand-mère, tu voudrais que j’épouse quoi la prochaine fois ? Un Indien peut-être ? TU VEUX QUE JE ME TAPE TOUTES LES RACES SUR CETTE PLANETE ? »

« Surveilles ton langage jeune fille…sinon tu vas le regretter ! Et maintenant montes dans ta chambre ! »

« J’ai entendu dire que les japonais avaient comme rituels de manger les vieille sorcière toutes crues ! »

« J’AI DIT MONTE DANS TA CHAMBRE ! »

Sarah lui jeta un dernier regard noir avant de monter les escaliers. Elle en avait marre bon sang, quand est-ce que sa grand-mère allait comprendre qu’elle s’en foutait complètement de cette histoire ? Qu’elle ne voulait pas se marier, elle ne voulait rien tout cela ! La fortune, l’argent ? Elle s’en foutait ! Elle voulait juste vivre comme une adolescente normale ! Et le mariage ? C’était trop tôt pour en parler mais une chose est sure elle ne se mariera jamais sans amour !

Chiyu s’ébouriffa les cheveux d’un air désespéré en regardant la partition qui refusait de se remplir. Cet accord lui échappait totalement, et ça énervait le jeune musicien. Il avait posé des vacances pour être tranquille, n’avait pas repris de nouveau contrat avant le mois suivant et n’attendait personne d’autre que ses amis. Il avait même oublié la lettre de sa grand-mère reçu quelques jours plus tôt et qui avait du servir à allumer le feu qui brulait dans la cheminée. Le bassiste raya quelques mots sur une feuille a coté de la partition pour les modifier, sa guitare toujours sur les genoux, et reprit la cigarette qui avait été posée dans le cendrier ou elle vivait tranquillement sa courte de vie de cigarette, a coté des cadavres de ses malheureuses sœurs qui n’avaient qu’a moitié contribué à satisfaire le vice typiquement moldu du sorcier. IL ne fumait jamais que la moitié de ses cigarettes avant de les oublier dans le cendrier et d’en rallumer une autre. Celle-ci ne faisait pas exception à la règle et le jeune homme se mit la clope au coin du bec d’un air distrait. En jean, le t shirt a moitié sorti de son pantalon, pieds nus et les cheveux en bataille après son geste de désespoir, il était l’incarnation même tu type qui n’a pas l’intention de bouger de chez lui sauf urgence très urgente.

Le feu dans la cheminée brulait doucement et prit soudain une teinte verdâtre avant que les flammes ne s’élèvent, révélant l’arrivée imminente d’un visiteur par le SNCF (Système National de transport par Cheminées Flottantes). Le japonais leva les yeux. Peu de gens lui rendaient visite par ce moyen, la plupart de ses amis, étrangement, préférant entrer par la porte.

Il haussa un sourcil curieux en voyant une forme se détacher dans la lueur verdâtre, deux sourcils inquiets en reconnaissant la forme caractéristique d’un kimono féminin, et eut soudain envie de prendre l’air en comprenant ce que ça voulait dire. Le jeune homme se leva précipitamment, posant l’instrument de musique sur le canapé, pour mettre la main sur ses clefs et une paire de chaussure en espérant qu’il serait assez rapide. Peine perdue. La forme était entièrement sortie de l’âtre et révélait à présent la taille fine et haute d’une femme d’une cinquantaine d’années, aux traits typiquement nippons, et aux cheveux soigneusement remontés en un chignon impeccable. L’aïeule épousseta son épaule avant de porter le regard sur son petit fils qui avait manifestement décidé soudain de se mettre au sprint et désigna d’un geste le canapé.

- Assis !

Le jeune homme se statufia en fermant les yeux dans une grimace douloureuse en songeant qu’il n’avait pas été assez rapide et se retourna d’un air penaud vers sa grand-mère qui le dévisageait et inspectait sa tenue d’un air autoritaire. IL s’assit dans une attitude de petit garçon qui sait qu’il va être privé de dessert. Il n’y avait pas vraiment de lien entre sa grand-mère et lui, mais il était totalement incapable de lui désobéir. Une sorte de reflexe inculqué depuis son enfance. Elle disait, il faisait. Sauf pour certaines choses ce qui énervait passablement la digne matriarche.

- Bonjour Akiko san. Quelle bonne surprise !

Même s'il n'en pensait pas un mot. En ce moment, il aurait preferé avoir affaire avec une dizaine de mangemort que de se trouver dans son loft. Akiko inspecta la tenue débraillée de son petit fils, ses cheveux qui lui descendaient dans la nuque complètement ébouriffés, et son activité loin de la préparation de la soirée dont elle l’avait pourtant prévenu. Mais elle s’en doutait, et c’était pour ça qu’elle était venue. Elle connaissait son descendant.

- Tu n’es pas prêt.

Chiyu regarda ailleurs. C’était le moins qu’on puisse dire et il n’avait aucune envie de s’apprêter. Les diners à but matrimonial, ce n’était pas son truc. On le considérait quelque peu comme un coureur de jupons, et c’était très bien comme ça. Sauf pour sa grand mère qui voulait le caser avec une jeune femme de bonne famille.

- Vas immédiatement te préparer !
- Maiiiiiiiiiiiiheu j’ai des plans pour ce soir et
- Ils sont annulés. Soit élégant, et coupe toi les cheveux ! c’est une grande famille que nous allons voir
- ‘m’en moque ! j’ai prévu autre chose et …

Digne aïeule peut être, mais dotée d’une main de fer et qui détestait qu’on la conteste, la matriarche Mizutani obligea son petit fils à se lever en le saisissant par le lobe de l’oreille et le conduisit ainsi jusqu'à la douche en le mettant au défi de la contredire, chose dont il n’avait d’ailleurs aucune envie. Le jeune nippon tenait à ses oreilles.

C’est pourquoi en pestant (silencieusement) contre sa grand-mère, il passa rapidement sous une douche d’eau chaude et s’habilla. Le jeans / chemise / blouson motard ne trouvant pas Grace aux yeux grand maternel, il passa une bonne heure dans ce qui lui servait de dressing pour trouver quelque chose qui n’arracha pas à Akiko une réflexion acerbe et finalement opta pour le style « branché cool » en revêtant une chemise de satin noir, une veste de marque noire également, un pantalon de la même marque, quoi qu’en jean toujours, tout aussi noir et les chaussures allant avec.

Akiko leva les yeux au ciel. Qu’avait elle fait pour avoir un héritier pareil ? Même si elle devait avouer que si l’ensemble ne lui plaisait pas trop, il ne manquait pas d’une certaine classe. Enfin. Elle pouvait bien passer à son petit fils de n’avoir que 21 ans.
La grand-mère n’avait elle-même pas lésiné sur le kimono ce qui était évident. Elle tendit le bras à son petit fils qui la regarda sans comprendre.

- Tu ne sais pas ou on va que je sache. Et habillé en noir comme tu l’es … on dirait un enterrement ! Chiyu, c’est une rencontre en vue d’un mariage ! … bref la suie serait évidente.
- ‘aipasenviedememariermoisuisbiencommeça
- Et arrête de marmonner !

Finalement elle attrapa le bras petit filial sans autre forme de procès et transplana sans le prévenir. Le couple improbable arriva ainsi dans un hall impressionnant et Akiko s’inclina poliment devant la femme qui devait avoir une soixantaine d’année, peut être plus et qui avait du être terriblement belle dans sa jeunesse, qui les accueillait avec un sourire de circonstance.

- Madame Nott, Enchantée de vous revoir. Je vous présente Chiyu Mizutani, mon petit fils.

Chiyu s’était incliné également, dans un salut poli et s’était soudain redressé en entendant le nom. Nott ???? Il avait soudain un horrible pressentiment de désastre imminent et pour la deuxième fois de la journée l’envie folle de prendre ses jambes a son cou pour n’ importe où….

- Enchanté de vous rencontrer Madame Nott.

Une envie folle de fuir, mais des manières tout de même!!