« Here In My Heart » … >> Clik <<

Suite de I was a stranger in a weird world Fe Mathieu :o

&&

Isabella se promenait dans Londres, côté sorciers ; elle avait eu besoin de sortir de Poudlard un peu ; elle avait besoin de réfléchir et l’atmosphère confinée du château pour une fois ne parvenait à l’aider à réfléchir convenablement… Elle n’avait pas dormi de toute la nuit, ou si peu. La jeune fille s’était réveillée toute les heures, pleurant à chaudes larmes de ne pouvoir savoir, de ne pouvoir décider ce qu’elle ressentait ou non… Elle s’en voulait énormément de faire attendre Mathieu, ou même de le décevoir si jamais ce qu’elle ressentait pour lui n’était pas la même chose pour elle que s’il ressentait pour elle…
Il lui avait avoué, et elle, elle ne pouvait pas se décider à présent…
Avait-elle si peur que cela que ses déboires précédents question amour se renouvellent ? Ou craignait-elle que si jamais cela ne marchait pas entre eux, alors leur relation ne serait plus jamais pareille… ? Perdrait-il niveau complicité, niveau amitiés ?...
Isabella déambulait au hasard des ruelles sans faire attention à ce qu’elle rencontrait, ni où elle marchait…Sa gorge était nouée… Elle s’en voulait de ne pas avoir pu lui fournir de réponse exacte… Et elle s’en voulait de ne pas savoir ce qu’elle voulait.
Elle ferma les yeux un instant, s’arrêtant un instant… Se concentra sur lui…
Elle l’aimait bien c’était certain. Ils avaient beaucoup de points communs ; A ses côtés, elle se sentait calme, l’esprit tranquille, en confiance… Son cœur semblait battre plus fort lorsqu’il était là…A l’inverse, en ce moment, elle se sentait recroquevillée en elle-même… Toute petite. Fragile … Elle savait ressentir de forts sentiments, mais quel en était la portée ?
Isabella s’immobilisa devant une vitrine derrière laquelle se trouvaient quantités de livres… Sans vraiment avoir de but en tête, elle décida d‘entrer et de parcourir les allées latérales qui s’ouvraient devant elles... Sans réellement voir devant elle, avançant davantage instinctivement qu’autre chose. Elle ne recherchait pas réellement un livre en question. C’est alors que tournant à l’angle du second rayon, elle tombât nez-à-nez avec…

- Lucy !!

La voir là, elle ne s’y attendait, et en même temps, elle en était heureuse… Elle était une bonne épaule en ce qui concernait d’être de bons conseils… Avec un peu de chance, elle pourrait l’aider à y voir plus clair dans ce qu’elle ressentait…
La jeune Poufsouffle sourit… De manière néanmoins un peu angoissée.

D’apparence, Lucy semblait quelque peu avoir la tête ailleurs car elle ne sembla pas reconnaître Isabella de suite. Chose qui intrigua Isabella ; elle devait bien être ailleurs...

- Isa ! Quelle surprise ! Que fais-tu là ?

L’interpellée ne répondit pas de suite, incertaine de la réponse à fournir. Le plus simple était qu’elle se promenait au hasard dans les rues de Londres avec une seule idée en tête, réfléchir, prendre une décision… Elle baissa un instant les yeux vers ses chaussures, se donnant la temps de réfléchir à sa réponse. Fort heureusement, ce fut Lucy qui interrompit son mal être pour lui répondre qu’elle aussi s’étaient mise à la lecture, tout en lui montrant un livre qu’elle avait dans ses mains… Isabella releva les yeux, laissant son regard parcourir la première page de couverture. « Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus ». Premièrement, le titre la fit rire et elle ne put s’empêcher d’émettre un léger rire puis, elle s’interrogea sur ce mystérieux titre. Par le titre, on dirait étrangement qu’il s’agit d’un livre de science fiction, mais à n’en pas douter, cela m’étonnerait que ce soit le cas.
La jeune fille se rapprocha un peu plus près pour parvenir à lire qu’il s’agissait en fait d’un livre psychologique porté sur l’amour et les relations hommes/femmes. Son regard sembla s’assombrir de nouveau. Qui sait tiens, peut-être pourrait-elle y trouver quelques réponses à ses questions dedans ? Même si elle pensait intérieurement que ses réponses ne pouvaient venir que d’elle-même. Relevant la tête vers Lucy, elle répondit avec un sourire mi-léger mi-perplexe…

- Ce n’est pas vraiment mon genre de lecture mais qui sait, je pourrai peut-être trouver dans ce genre de livres quelques réponses à mes propres questions, parfois.

Sur ce, elle haussa les épaules tout en se demandant si elle avait parlé suffisamment implicitement où si au contraire, Lucy avait compris malgré tout que ça n’allait pas fort ces temps-ci- au grand damned d’Isabella qui au contraire s’en voulait de ne jamais faire simple, de se poser trop de questions…-.

Sincèrement, Lucy représentait ce qu’Isabella avait toujours espéré que sa mère soit ; mais cette dernière n’en avait eu jamais cure d’elle, ne voyant jamais comment sa fille se sentait, si tout allait bien ou pas ; elle s’en fichait par ailleurs, préoccupée seulement par l’image qu’elle donnait d’elle à ses voisins. Ayant alors appris à se débrouiller seule, Isabella s’était refermée sur elle-même, n’ayant appris à se débrouiller que par elle-même. Bien entendu, Isabella ne le lui avait jamais dit, mais ce qui manquait à sa mère pour faire une bonne mère, la jeune fille le retrouvait chez Lucy. C’était déconcertant. Parfois, elle imaginait qu’elle aurait pu devenir, être autre chose si elle avait eu une mère comme Lucy.

-… Quant à moi… Je voulais acheter un roman, mais je ne sais pas trop quoi… J’hésite avec un nouveau livre de poésie…, ajouta t-elle en souriant. Hm, c’est intéressant ton livre ? …ça parle de quoi exactement ? ajouta t-elle intriguée.

Lucy eut un léger sourire à la question qu’Isabella lui posa ce qui eut pour effet d’accroître la curiosité de la jeune fille, déjà bien curieuse de nature. Elle jeta un œil au livre mais ne parvint pas à y lire grand-chose. Mais déjà Lucy reprenait la parole et la jeune fille se mit à boire ses paroles… Une merveille pour ceux qui ont trouvé ou veulent trouver l’amour ? L’image de Matthieu s’interposa un instant dans l’esprit de la jeune fille puis elle repensa à ce qui s’était passé entre eux, puis à ses paroles ; elle détourna les yeux un instant. Elle ne pensait en effet pas que les réactions d’un homme et d’une femme pouvaient à ce point différencier. Isabella savait, connaissait beaucoup de choses mais, il y avait bien un domaine dans lequel elle était novice. Ce n’était pas tant dans le fait des sentiments humains, l’amour, l’amitié, mais bien les relations complexes entre les hommes et les femmes et leurs possibles réactions physiques comme psychologiques.
Lucy ajouta ensuite que ce livre ne l’intéresserait probablement pas ; elle devait bien avoir le temps pour penser à tout cela, l’amour et tout ce qui s’y rapprochait…

« Oh c’est vrai ? Non pas du tout ! … Enfin je veux dire, je m’interresse à toutes sortes de choses… Enfin, je dois sûrement être différente des autres, peut-être, si je ne me trouve pa les même centres d’intêrets… » ne put-elle s’empêcher de dire alors que ses yeux se posaient sur le livre en question, celui que tenait Lucy. Elle y trouverait peut-être des solutions à l’intérieur non ? « Il doit être extrêmement intéressant comme livre ! … je dois avouer que je n’imagine pas autant que les hommes soient si différents de… nous autres ».

Isabella… Une jeune fille dont les ambitions personnelles était un, de garder auprès d’elle ceux qui lui étaient chers, et de deux dont les ambitions personnelles était de montrer ce dont elle valait… Proche de la nature, proche des animaux, une âme de poétesse, elle rêvait de devenir Animagi ; elle savait qu’elle en était capable. Montrer qu’elle en était capable. Se le montrer à elle en tous les cas !... Il y avait peu, elle souhaitait devenir Auror. Mais à présent elle ne savait plus. Tant qu’elle réussissait sa vie, alors elle serait la plus heureuse.
Auror… D’un côté, elle aimerait bien continuer dans le Quidditch. Tout comme la poésie, c’était son moyen d’évasion, une façon de s’extirper de la vie quotidienne tout en vivant sa passion. Son bonheur comportait-il Mathieu ? Telle était la question…

- Alors, et toi tu cherche quel genre de roman ? Fantastique je suppose ?

« Quel genre de roman ? » répéta t-elle lentement. « Je ne sais pas trop. Tout dépend. Un roman qui me parle en tous cas, qu’il soit fantastique, ou se situant dans un univers réel, ou encore d’autres choses. Ou alors un ouvrage de poésie. C’est tout autant intéressant… Le dernier ouvrage de poésie que j’ai lu est de Lamartine, un excellent autour à mon sens qui représente exactement mon sentiment et ce que je suis ».

Pendant un long moment, elle fut perdue dans ses pensées, réfléchissant un instant au dernier poème qu’elle avait lu, à celui qu’elle avait écrit pour Mathieu – inconsciemment -. Elle se souvint alors à ce moment qu’elle l’avait laissée dans le parc de Poudlard ! Espérant que Mathieu l’ait ramassé et qu’il ne soit pas à voler au vent à présent, elle répondit à Lucy qui avait détecté que quelque chose n’allait pas chez elle.

En fait, la question qu’elle lui posa la mit quelque peu au dépourvu et elle ne répondit pas de suite. L’aider à trouver son bonheur… Alors qu’elle venait de penser justement à cela… Pourquoi au mot « bonheur » songeait-elle instinctivement à… Matthieu ? Etait-ce le bon finalement ? Pouvait-elle croire que le mot « bonheur » pouvait venir à elle ? Pouvait-il être symboliser et représenté par le jeune Gryffondor ?... Mais bien entendu, dans le terme « l’aider à trouver son bonheur », elle entendait un livre. Quoique cela pouvait avoir un double sens.

« Et bien oui si tu veux, » répondit-elle. « … Quel livre me conseilles-tu ? Et sinon, comment vas-tu ?? Cela fait quelques temps que l'on ne s'est vues... »

La jeune fille avait commencé à observer autour d’elle, cherchant un livre sur lequel poser son attention, un coup de cœur quelconque pour l’un des romans entreposés ici. Alors qu’elle effectuait ceci, un peu rêveusement, son esprit se mit à s’évader bien évidemment comme d’habitude et, à la place du livre dont elle se saisissait, elle imagina alors que ce n’était pas un livre d’un certain Andrew MacWilliam qu’elle tenait mais un livre orné en lettres d’or des caractères de son propre prénom et nom de famille… Un sourire s’esquissa sur son visage, alors qu’elle se voyait tel qu’elle se voyait depuis qu’elle était toute petite. La seule personne ayant jamais été au courant de ses aspirations d’écrivaines, et à avoir jamais lu un texte d’elle, fut cet ami du nom d’Antonio… Ami qu’elle avait perdu de vue il y avait de cela bien des années. Il y avait quelquefois où elle se disait que peut-être lorsqu’elle sera enfin connue, alors cela lui permettrait de le retrouver… Où qu’il soit, il verrait alors ses romans en vente, il reconnaîtrait son style d’écriture, il reconnaîtrait même son nom – elle l’espérait en tous les cas – et alors, et alors… Elle le retrouverait. Il partirait à sa recherche…
Et les deux amis se retrouveraient. Isabella sortit de ses pensées alors que Lucy lui répondait qu’elle allait bien, avec néanmoins une brève hésitations avec la prononciation du pronom personnel « Je » mais Isa’ ne le remarqua pas…

- Je ne travaille toujours pas hélas… Je ne fais rien de spécial… Voilà pourquoi je me suis mise à la lecture !

Isabella hocha la tête. La lecture, ça passait le temps, ça occupait le temps libre… Même si évidemment, cela ne nous faisait pas gagner de l’argent, cela ne nous faisait pas vivre… C’était pareil. Isabella désirait écrire, écrire pour elle-même, écrire pour les autres… Mais parviendrait-elle à vivre suffisamment de sa passion ? La jeune fille était consciente. La vie en-dehors d’étudiant était bien différente lorsqu’on entrait enfin dans le monde du travail, dans le monde des adultes… Pour beaucoup, les illusions et rêves d’enfance s’envolaient aussitôt bien vite. En ce moment présent, Isabella craignait de trop vivre, de trop faire confiance à ses rêves…

- Je suis avec quelqu’un depuis quelques mois…

Le regard de Lucy brillait d’une lueur étrange, comme si elle n’avait pu résister de faire partager la joie qui l’occupait… Un sourire véritable s’étala sur le visage d’Isabella Cette lueur ressemblait d’ailleurs étrangement à celle qu’avait Isa’ lorsqu’elle se trouvait aux côtés de mathieu. Elle ne pensait plus à rien d’autres. Etait-ce un signe ? … Mais la jeune fille n’eut pas le temps de poser la moindre question, ou d’émettre la moindre parole sur le moment car presque aussitôt, elle avait changé de sujet. Et lui disait qu’elle avait peut-être un roman qui l’intéresserait, si jamais elle recherchait un roman fantastique. Par contre, pourquoi avait-elle terminé sa phrase par un petit « Hum »… Elle ne l’avait pas compris…
… Elle espérait que ce ne soit pas la saga Harry Potter car elle l’avait lue au moins une dizaine de fois, comme beaucoup d’autres personnes !!!

- Qu’est-ce que c’est ?!!! demanda t-elle intriguée. Qui plus est, le sourire qu’elle avait laissé apparaître sur son visage était… intriguant. Pour quelles raisons souriait-elle de cette manière ? Et pourquoi donc ce raclement de gorge ? Puis, elle reprit conscience du livre qu’elle tenait toujours dans ses mains. Le reposant délicatement sur le rayonnage, elle retourna le visage vers Lucy et reprit…

« Ce serait mon rêve de pouvoir un jour figurer sur ces rayonnage… » et en disant ces mots, son regard brillant d’une lueur étrange. Puis, elle se souvint de ce que Lucy venait de lui annoncer un peu plus tôt et elle ajouta de suite …

« Et sinon, je suis extrêmement heureuse pour toi, que tu ais trouvé quelqu’un ! J’espère que c’est le bon et que tu seras très heureuse ».

Isabella ne savait en rien de sa véritable appartenance, celle des mangemorts. Mais peu lui importait. La personne de Lucy, la vraie Lucy méritait d’être heureuse. Tout ce qui importait. Le fait qu’elle était mangemorte, cela n’avait pas d’importance réellement. Avoir de l’affection pour quelqu’un ne devait pas prendre en compte tout. On prenait le meilleur de chacun. Ce que l’on pouvait faire parfois ne devait pas influencer nos sentiments personnels vis-à-vis d’autrui… -ce qu’elle voyait de Lucy, - ce qu’elle choisissait de voir sans aller plus loin – lui suffisait amplement. C’est pour cela qu’elle fut très heureuse d’apprendre que Lucy avait trouvé quelqu’un enfin aux côtés de qui parcourir les chemins de la Vie.
Cela la ramena soudainement à son propre cas… Mathieu…
Elle détourna la tête un moment, ne voulant pas montrer son trouble pendant un moment puis, elle reporta son attention sur Lucy et ne put tenir davantage…
Elle ne voulait pas l’embêter avec ses histoires cependant, aussi pouvait-on sentir une réelle hésitation dans sa voix. Une hésitation qui reflétait à la fois ceci, et également son indécision réelle quant à ne pas savoir où elle en était…

« Lucy… Tu crois qu’il est normal parfois de ne pas savoir ce que l’on ressent…, de ne pas savoir que choisir, de ne pas pouvoir se décider… d’avoir parfois une indicible peur qui nous hante…? »


... Elle se tut, n'en dit pas davantage.