Croyez vous au coïncidence ? Croyez vous au destin ? Rien n'arrive au hasard, et chaque action ou chaque phrase influent sur notre avenir. En un rien de temps on peut se retrouver au sommet, comme l'on peut tout perdre le lendemain. Mais je ne vous parle pas de réussite, encore moins de travail. Je vous parle du destin et de sa grande importance, même lors des moments les plus banals. Un peu comme aujourd'hui. Une radieuse journée qui commençait et même dans la capitale pluvieuse, le soleil avait pointé le bout de son nez. Un jeune homme était assit au comptoir de ce bar, même avec une ardoise remplit comme la sienne ce jeune homme continuait d'y venir et d'y boire sans compter. On était plus à un verre près avec Calvin..

Owwwh, you won't see me break, won't make that mistake oh nooooo !

Se rendant compte qu'il n'était pas seul dans le bar, le bouclé baissa d'un ton. Dire qu'il n'avait bu qu'un jus de citrouille pour l'instant. Ce même bar, Cal' venait régulièrement y chanter auparavant mais plus personne ne semblait faire attention à lui maintenant. Alors il chantait, mais pour lui à voix basse et la plupart du temps sans instrument.

I'll just walk away, there's too much at stake right now.

Sentant ses yeux se brouiller, rien qu'à l'entente de ses propres mots; Calvin arrêta sa chanson. You just don't know it qu'il avait décidé de l'appeler. Personne ne savait après tout.. A la surprise générale des quelques clients du bar -d'ailleurs il y en avait pas mal- un bruit d'objet cassé de fit entendre. D'un geste brusque, Cal' avait tout envoyé balader. Après tout, qui avait envie d'une vie comme la sienne ? Quand est-ce que ce foutue destin allait tourner en sa faveur ?

I go on and on singing this song about you . And that's what's wrong with this song

Oui difficile pour lui de s'arrêter, mais il valait mieux qu'il continue à chanter plutôt de tout casser. D'ailleurs le gérant du bar ne semblait pas ravi de la chaise qui avait volé à quelques pas de là pour s'écraser brutalement sur le sol. Ce gros bonhomme profita de l'occasion pour montrer la sortie à celui qu'il venait tout juste de traiter de "grand gamin" et, attrapant le peu d'affaires qu'il possédait le fameux gamin prit la direction de la sortie... Enfin il commença à se diriger vers la sortie, lorsqu'une voix féminime assez familière fit entendre. C'est alors ça que tout le monde attendait ? Un concert ? Qui pouvait bien être cette voix ?

Je venais de sortir de scène, et de m’assoir au comptoir afin de prendre un verre d’eau pour me remettre de mon adrénaline due à mon passage devant un public. Je trouais que je ne m’en étais pas si mal sortie. Je n’avais pas fait de fausses notes, je n’avais pas chanté faux, je m’étais pas trop mal, même si je redoutais de chanter cette chanson. Cette chanson était comme une partie très intime de moi, je m’étais mise à nue devant des personnes que je ne connaissais pas, et cela ne m’avait pas paru si dur à faire enfin sur le moment car avant et après j’avais eu des effets désagréables, comme maintenant mes mains et jambes qui tremblaient sans que je puisse rien contrôler. Mais en y repensant je venais de faire un exploit. Quand je repense au pourquoi et surtout à qui j’ai écrit cette mélodie, je me dis dit que je n’ai pas fait les choses à moitié.
Je souriais bêtement en repensant à mon exploit me repassait en tête, tout en laissant les souvenirs défilaient dans ma tête. Son visage angélique et son magnifique sourire qui me faisait rougir pour un rien. Lui, le seul garçon avec lequel j’avais tissé des liens durant mes années à Poudlard. Le seul ami que je n’ai jamais eu. Et le seul garçon pour qui j’avais des sentiments que je ne contrôlais pas. Mais ce mirage de bonheur s’était effacée à la remise des diplômes des ASPICS. Il était parti de son coté, moi du mien, juste un au revoir et il disparaissait dans le noir de mes pensées.

Voix : Bonsoir Mademoiselle….

Mes lèvres allaient échapper un soupir de triste mais ce fut un hoquet de surprise quand une voix s’adressa à moi. Je ne sursautai pas forte, mais assez pour me faire agripper le comptoir par peur de tomber de mon tabouret. Jamais au grand jamais ne m’interpellais quand je pense bon sang !!
Je relevais mes grand yeux chocolat vers l’inconnu, et en même pas un quart de seconde ma bouche s’ouvrit avant même que mon cerveau eut analysé toute la situation, comme si mon corps avait anticipé l’approche de l’inconnu.
Mon cerveau était comme brouillé, des milliers de questions se bousculaient dans ma tête, des images s’y mêlaient, un sourire, une voix enchanteresse, un regard pénétrant. Mais non ! C’est impossible !, me répétai-je.

Inconnu : Votre chanson était magnifique…

Il … OH MON DIEU !!!! Cette phrase résonna tellement fort dans ma petite tête brune que je me tournai face au bar agrippant le plus fort de mes frêles mains le bois. Pas réellement une réaction dont s’attendait le jeune homme derrière moi, mais là je dois avouer que je ne pouvais pas réagir autrement car on ne pourrait pas me prendre plus par surprise que maintenant. Je n’entendais plus rien mise à par les battements affolés de mon pauvre cœur qui tapaient dans mon oreille interne. Plus mon cœur paniqué plus ma respiration se faisait irrégulière. J’aurais voulu me frotter les yeux, et m’apercevoir que cela n’était qu’un mirage, qu’une hallucination causé par un mélange de stress et de souvenir, mais j’en étais incapable. Au fond de moi, tout enfouis en moi quelque chose se réjouissait de le voir, un bonheur toujours autant inconnu encore aujourd’hui. A cette pensée je me décrispai doucement mes mains du comptoir avant que le barman ne hèle quelque peu pour savoir si aller intervenir ou non. Je pris une profonde inspiration comme si l’air me manquait tellement que je ne sente jamais mes poumons se satisfaire des respirations profondes que je prenais.

Lyra : No… Non… Je

Je me tournai alors vers le jeune homme et d’un regarde fuyant, je le regardai. Il n’avait pas tellement changé d’il y a deux ans. Il était toujours plus grand que moi de quelques centimètres, pas loin d’une tête de plus que moi, ses cheveux brun et bouclé lui allait toujours aussi bien et ce regard. Si puissant, si percent et pourtant rempli de tendresse. Je ne pus retenir un sourire aux coins des lèvres et me retournant je murmurai avec plus d’aise.

Lyra : Je le connais...

J’avais encore besoin de me calmer. Sa vue m’avait perturbée quelques peu et mon cœur avait sérieusement déraillé dans ma poitrine. Encore le temps s’écoulait avec douceur dans mon existence, et je retrouvais la sérénité d’autre fois. Le bonheur à ses cotés, le calme, ainsi que le silence non loin d’être gênant. Je relevai mes grand yeux chocolats sur lui et l’invitai à prendre place sur le tabouret à coté de moi juste par mon regard et un sourire timide mais présent à son égare.
Je pris le verre d’eau qu’on venait de m’apporter et me désaltérai par une gorgée fraiche. Je jouai avec le verre quelques minutes avant de dire d’une voix douce :

Lyra : Je m’attendais à tout sauf à te voir ici… Calvin…

Ce prénom provoqua des frissons dans tout mon corps ainsi que ma chaire de poule. J’espérai juste qu’il ne le remarque pas mais surtout qu’il reste le plus longtemps possible et que je retrouve une part de passé ce soir.