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| On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver | |
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| Sujet: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Mar 20 Avr - 21:56 | |
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Londres, 14h. La chaleur écrasante de ce 9 mai était surprenante dans cette capitale anglaise plus habituée à la grisaille continuelle, tout au long de l’année, qu’à un début de mois de mai ensoleillée et chaud. Ca n’était pas pour déplaire à la population, qui se prélassait aux terrasses des cafés, accablée de ce soleil soudainement si présent. Mais la température, si élevée ne plaisait pas à tout le monde. Assise sur le parvis d’une église, une jeune fille brune fixait, rageuse, le ciel sans nuage. Vêtue, sans grande recherche, d’un short en jean légèrement trop petit pour elle, et d’un corsage blanc, elle avait l’air de s’ennuyer profondément. Son visage portait encore les marques de l’enfance mais son air buté la vieillissait plus que de raison. A vue de nez, on lui aurait facilement donné dix-neuf ou vingt ans, oubliant la rondeur de ses joues au profit de ses courbes. On se trompait souvent sur son âge et elle s’en servait toujours à son avantage. Elle avait ainsi prétendu être majeure pour obtenir un job de serveuse, déjà pas très payé, dans un open-bar, la veille. Mentir était devenue une seconde nature chez Galya Ulianov mais elle ne manquait jamais d’aller se confesser, et d’avouer la plupart de ses bobards à son tuteur. Ceux qu’elle omettait, elle les oubliait, tout simplement.
Aujourd’hui, l’adolescente, qui allait fêter ses seize ans dans un peu plus d’un mois, attendait patiemment que le destin lui donne de quoi s’occuper. Autrement dit, elle n’avait rien à faire. Elle se leva, épousseta son short en jean, couvert de la poussière des marches sur lesquelles s’était assise. Une rue bondée s’étalait sous ses yeux et elle ne lui donnait pas du tout envie de bouger. Réprimant un juron qui aurait fait se retourner les commères du quartier, qui discutaient non loin de là, la brunette dévala l’escalier pour se retrouver comme happée par la foule bruyante. Qu’avait-elle donc fait pour se retrouver à vivre dans un quartier commercial comme celui-ci ? C’était affligeant.
Se laissant entraîner par le mouvement, la jeune fille vagabonda dans la rue durant quelques instants puis s’arrêta devant la banque. Une femme entra, et Galya fut frappée par la ressemblance qu’elle avait avec sa tante. Réfléchissant quelques instants, elle décida finalement d’entrer à la suite de la femme. Le hall d’accueil de la banque était clair, et, chose merveilleuse qui fit soupirer l’adolescente d’aise, il était frais. Des yeux, elle chercha la visiteuse qu’elle avait vu entrer durant une minute. Ne la trouvant pas, la brunette haussa les épaules et se retourna, pour partir.
Son regard croisa celui d’un homme, cagoulé, entièrement vêtu de noir, qui pénétrait dans la banque. Il était flanqué de quatre autres, des hommes, d’après leur carrure. La jeune fille baissa les yeux sur les mains. Ils étaient armés, très armés même. Instinctivement, Galya recula, livide.
« A terre ! » ordonna l’individu, d’une voix grave et mesurée.
Les clients et les employés s’entre-regardèrent. Tous paraissaient peser le pour ou le contre. Pas assez vite pour les cinq hommes, manifestement, puisqu’une rafale de balles alla se loger dans le plafond du hall. Des cris retentirent de toute part, et toutes les personnes présentes se couchèrent sur le sol en tremblant. Toutes, sauf une. Galya. |
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Mer 21 Avr - 19:09 | |
| Londres, 14h.
Une chaleur étouffante pesait sur la capitale et ses habitants, chaleur inhabituelle pour un 9 mai en Angleterre. D'ailleurs, les cafés arboraient des terrasses pleines, les gamins jouaient au foot dans les parcs tandis que les mères comméraient assises sur un banc publique, les automobilistes ouvraient la fenêtre de leur voiture...Et parmi tout ce bordel, Ryan James Livingston. Errant comme un chien perdu, dans cette p*tain de capitale, à la recherche d'il ne savait même pas quoi. Il venait d'avoir 23 ans le vieille. Et en 23 ans de vie, c'était la première fois qu'il faisait une fête d'anniversaire seul. Ouais, seul. Tout ses amis avaient visiblement trouvé quelque chose de mieux à faire le 8 mai. Puis, depuis que Ryan était rentrer au Security Intelligence Service, ses potes avaient semblé l'oublier. Il devait sans doute croire qu'un agent secret devait faire vœu de sobriété et de retenue. Pas du tout, Livingston serait toujours un fêtard et un rocker dans l'âme. Alors à ses soi-disant copains, il n'avais en ce moment qu'un seul chose à leur dire : "Bande de c*ns.". S'ils abandonnaient Ryan car il était devenu un agent du SIS, alors ce n'était pas de vrais amis.
La tête remplie de sombres pensées, Ryan se dirigea naturellement vers un petit shop de la capitale. Ce n'est qu'arrivé à la caisse, deux cartons de bières à la main, qu'il se rendit compte qu'il n'avait absolument pas de quoi payé. Il ne lui restait plus qu'à aller faire un tour à la banque. "Fais ch*er, tiens", jura t'il intérieurement. Il se rendit à la banque la plus proche, où nombre de gens s'étaient rassemblés. Ryan se dirigea vers le distributeur automatique, et après avoir soutiré cinquante livres à son pauvre compte, il décida d'y aller. Mais alors qu'il tournait la tête pour s'en aller...Un homme surgit dans la banque, cagoulé et armé, suivis de quatre autres cagoulés et armé eux aussi.
- A terre !cria celui qui semblait être le chef du commando, et dont le ton montrait qu'il n'était pas un débutant.
Toute les personnes se jetèrent sur le sol paniqué, après une rafale de coups de feux.. Sauf une. Une fille, de dix-neuf ou vingt ans (en tout cas c'est l'âge que Ryan lui attribuait), portant un mini-short, d'un corsage blanc et arborant une coiffure assez fun. "Mais elle joue à quoi ?" se demanda silencieusement Ryan. En tout cas, ni une, ni deux, l'agent du SIS dégaina son arme. Un Colt, qu'il avait toujours sur lui. Toujours. Même en dormant, même en mangeant, même en allant aux toilettes. Très rapidement, le jeune homme mit quatre des cinq hors d'état de nuire. Ils n'avaient même pas le temps de réagir, qu'ils avaient déjà pris une balle dans chaque jambes. Mais le dernier, le chef, e jeta sur la jeune femme au mini-short, lui pointant le flingue sur la tempe. "Oh m*rde". Livingston tenta le tout pour le tout. D'ailleurs son chargeur était vide. Il lança son arme sur l'homme, qui reçu la crosse en plein sur le front. Il lâcha la fille et après avoir tituber, chargea son arme qui semblait être un Uzi et tira sur Ryan. Crrrr, crrrr...crrrr...
- T'as le canon enrayé mon poussin ? lança ironiquement Livingston au gangster qui s'acharnait sur sa détente, ne faisant rien sinon grincer le canon.
Le chef jeta son arme et se rua sur Ryan, portant les mains au cou de l'agent du SIS. Très vite, celui-ci devint rouge très rouge et l'air vint à lui manquer. Les deux opposants, tombèrent tout deux au sol, le gangster continuait d'étrangler l'agent spécial. Livingston tenta de lancer un pitoyable "à l'aide" mais ne réussit pas, l'air ne lui suffisait pas. Des petites lumières se mirent à danser devant ses yeux...Il allait mourir si personne ne faisait rien !!
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Dim 25 Avr - 22:33 | |
| La déflagration suivie de la chute du premier des hommes cagoulés surprit Galya autant que si des éléphants philosophes avaient débarqué dans le hall de la banque. Un deuxième coup de feu retentit, puis un troisième, et un quatrième.. Au total, huit coup de feu furent tirés, mettant quatre des cinq hommes à terre. La jeune fille écarquilla les yeux et fit volte-face. Un homme d’une bonne vingtaine d’années, peut-être à peine plus âgé fixait avec un sang-froid des plus effroyables ce qui restait du groupuscule armé. Il était grand et brun. Ses cheveux en bataille lui donnaient un air un peu fou et décalé que la brunette aurait certainement trouvé mignon en d’autres circonstances. Elle ébaucha un sourire reconnaissant et voulut avancer. Mais une poigne d’acier attrapa son bras, la tira avec force en arrière. Le dernier des braqueurs encore debout enserra sa taille d’un bras musclé, et appliqua le canon de son arme contre sa tempe. Elle se débattit contre cet homme qui la retenait contre sa volonté, effleurant au passage ses cuisses avec un ricanement proprement dégoûtant.
« Lâche-moi, sale pervers !» grinça-t-elle entre ses dents.
« Ferme-la, ma poule, ou je fais sauter ta jolie petite tête» murmura l’homme, avec un rictus méprisant.
Galya s’immobilisa, pâlissant sous la menaçe, et planta ses yeux verts dans ceux, sombres, de l’autre tireur. Ravalant les larmes qui menaçaient de couler, elle se mordit l’intérieur de la joue et entreprit de calmer les battements affolés de son petit coeur. En vain. Elle allait renoncer et céder à la panique lorsqu’un sifflement coupa le silence de mort qui règnait dans la banque. L’arme de l’homme mal coiffé filait à toute vitesse vers elle, ou plutôt, vers son agresseur. Avec un bruit mat, la crosse assomma légèrement le gangster, assez du moins pour qu’il lâche la jeune fille. Elle se rua en avant, et roula sur le sol avec un gémissement.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, le braqueur et l’autre homme avaient roulé sur le sol, et le premier avait manifestement le dessus. Se désintéressant de la bagarre, Galya chercha des yeux ce qui ressemblait de près ou de loin à un agent de sécurité. Elle le trouva, recroquevillé sur lui-même, le visage ravagé par la peur, comme la plupart des personnes présentes dans le hall. Suis-je la seule à ne pas paniquer ? se demanda-t-elle, agacée. Se levant, elle courut vers l’homme. Il devait avoir quarante ans, était sec comme un fil de fer et étonnamment maigre. Sûrement un recalé de l’école de police. D’un geste autoritaire, la jeune fille tendit la main. L’autre ne parut pas comprendre.
« Donnez-moi votre arme » ordonna-t-elle, d’un ton froid.
« Quoi ?! Non ! » balbutia-t-il.
Perdant patience, la brunette se pencha et dégrafa le holster. L’agent de sécurité ne bougea pas, ne se rebiffa pas, se contentant de pousser de petits cris ridicules. Galya leva les yeux au ciel. Son visage se ferma de nouveau lorsque ses doigts serrèrent l’arme. C’était un petit revolver, certes, mais assez lourd pour être dangereux, même en cas d’utilisation comme gourdin. Revenant sur ses pas, elle pointa l’arme sur le malfaiteur.
« Lâche-le. Lâche-le ou c’est moi qui te fait sauter la cervelle. Et crois-moi, ça ne sera pas joli-joli » fit-elle, cynique.
En s’accroupissant, elle chargea l’arme. Une fois. Il lui avait suffit de se servir une seule fois du même type d’arme à feu pour s’être souvenue de la manière dont il fallait faire. Elle n’avait pas l’intention de faire feu, et encore moins de tuer cet imbécile mais tentait de le dissimuler. Aussi étonnant que ça puisse paraître, elle réussit, puisque l’autre desserra ses mains du cou de l’homme. Le braqueur lança un regard mauvais à la jeune fille, et fit mine de lui sauter dessus. Le coup partit tout seul. Le malfaiteur recula de cinq mètres, tenant son épaule ensanglantée de la main droite. Il tomba à genoux et Galya se désintéressa de lui.
« Vous allez bien ? » demanda-t-elle doucement en se penchant sur l’autre homme.
Elle ouvrit sa veste, ses mains voletant sur son buste, inquiète. La dernière chose qu’elle souhaitait, c’était qu’il arrive quelque chose à l’homme qui lui avait probablement sauvé la vie. |
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Lun 26 Avr - 21:10 | |
| Ryan commençait vraiment à manquer d'air. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'il était en danger de mort, mais ce n'était jamais agréable...Surtout par asphyxie, cette sensation était tellement horrible qu'elle en était indescriptible...Et le pire c'était qu'on avait le réflexe de vouloir avaler de l'air, et c'était ça qui était fatale. Mais pour le moment l'agent du SIS essayait de résister. Avec l'énergie du désespoir, il réussit à donné un coup de poing assez fort pour que son agresseur lâche momentanément prise. Il en profita pour respirer un grand coup, avant que le braqueur se rejette sur lui...
De son côté la jeune fille s'était dirigé en direction de l'agent imbécile. Ce dernier n'avait pas réagi malgré la scène terrible qui s'était déroulé sous ses yeux. La voix de fille au mini-short lui paru loin, très loin...
- Donnez-moi votre arme...
Ce ton si froid. Une preuve de calme. Ryan en fut impressionné. Beaucoup de gens aurait fui, où comme les autres auraient sauté à terre. Mais elle non. Le gangster lui secoua la tête ce qui ramena Livingston à la réalité, et justement la réalité c'était cette p*tain de douleur. Il se débattait, en vain. De plus, il gaspillait inutilement de l"oxygène.
- Lâche-le. Lâche-le ou c’est moi qui te fait sauter la cervelle. Et crois-moi, ça ne sera pas joli-joli.
La voix de la jeune fille. Elle venait le sauver !! Mais l'esprit pessimiste de Ryan avait tendance à croire qu'il faudrait plus que des menaces verbales pour effrayer ce type là. Mais, la fille alla un cran plus loin. Le mordu d'armes à feu entendit un bruit, un bruit qu'il aurait reconnu entre tous, même manquant d'air. Le bruit d'une arme qu'on charge. Un Manurhin MR 73 très certainement. Petit flingue, mais assez puissant pour faire passer le gout du pain.
Et curieusement, le chef du gang lâcha prise. Ryan prit une grand inspiration, tout en suffoquant. Il resta une minute étendu à respirer à pleins poumons. Jamais il n'aurait crû que l'air pourrait avoir si bon goût. Et le gangster sauta sur sa sauveuse. Ryan tenta de lui saisir la jambe mais n'y parvient pas...Et... *PAN* L'homme tomba à genoux, l'épaule couvert de sang. Livingston cligna des yeux, ayant du mal à la croire. Elle l'avait fait. Elle avait tiré. Et pourtant, elle n'avait pas l'air de s'en soucier. Elle s'accroupit sur Ryan, lui touchant le torse de ses petites mains.
- Vous allez bien ? demanda-t-elle d'une voix incroyablement calme et douce. - Ouais...enfin...j'ai en vu des pires, répondit-il d'un ton saccadé...
Il se releva, puis murmura comme s'il n'en revenait pas :
- Vous m'avez sauvez la vie...
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Mar 4 Mai - 23:32 | |
| Galya ouvrit la bouche pour lui ordonner de ne pas bouger mais ç’aurait été incongru de lui donner des ordres alors qu’il lui avait sauvé la vie. Elle se contenta d’appuyer légèrement sur ses épaules, lui jetant un vague regard affolé. Inutile, pensa-t-elle. Ce type n’avait pas l’air d’être le genre de personnes à se laisser faire par d’autres. Surtout par une femme. Aussi jeune et jolie puisse-t-elle être.
Jetant un regard circulaire autour d’elle, Galya croisa les yeux écarquillés par la terreur des clients et employés de la banque. Ils la fixaient avec un mélange de crainte et de reconnaissance. C’était effrayant. Elle se releva, les paumes des mains tournées vers le sol. La jeune fille aurait tout aussi bien pu les attaquer qu’ils n’auraient pas réagit autrement. A petits pas, elle s’approcha de la standardiste qui gisait sur le sol, comme assommée. La brunette s’accroupit auprès d’elle et effleura son avant-bras. La femme, qui devait avoir dans les trente, trente-cinq ans tressauta, et se recroquevilla sur elle-même. L’adolescente sentit les larmes venir. Il ne fallait pas qu’elle craque. Elle ne devait pas pleurer.
« Madame, madame, je vous en prie, il faut appeler la police » implora-t-elle d’une petite voix.
Et là, seulement là, l’autre parut comprendre qu’elle ne comptait pas lui ôter la vie, simplement l’aider. La femme se releva avec difficultés et courut jusqu’au téléphone le plus proche, ayant probablement peur que la jeune fille change d’avis. Celle-ci se laissa tomber contre le comptoir, épuisée. Pour une fois qu’elle avait commencé sa journée en s’ennuyant... Galya glissa sur le sol, sans connaissance.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, un homme qu’elle ne connaissait pas se trouvait penché sur elle. Ca n’était pas l’homme qui avait faillit mourir étranglé et pour qui elle avait blessé un braqueur, mais, à l’uniforme qu’il avait, la jeune fille devina qu’il devait être pompier, au mieux, médecin. Elle esquissa un sourire et voulut se lever. L’autre l’en empêcha fermement, la clouant au sol. Ou, du moins, sur l’un des sofa qui se trouvait dans le hall de la banque. Ce qu’elle pouvait détester ça ! Être contrainte par d’autres à faire ou ne pas faire quelque chose l’horripilait, au plus haut point. Elle faillit le dire à l’urgentiste, puis se ravisa. Pour se distraire, elle chercha des yeux l’homme qui l’avait sauvé. Et elle le trouva.
Stupéfaite, elle se leva. Des hommes, vêtus de pardessus sombres, des calepins à la main, écoutaient chacun des mots qui sortaient de sa bouche. Ils buvaient littéralement ses paroles. Qui était-il pour qu’on le traite ainsi ? Qui était-il pour qu’on ne l’ait pas couché sur un sofa, lui ? Furieuse de se sentir aussi transparente, Galya s’approcha. Un scandale, elle allait faire un scandale. Celui-là avait passé son temps, hormis ses coups de feu, couché sur le sol, en train de se faire étrangler. C’était elle qui avait mis hors d’été de nuire l’autre.. Non, tout ça était absurde. Ils l’interrogeaient simplement parce qu’il était conscient à leur arrivée et pas elle. Mais tout de même, ce ton révérencieux.. S’agissait-il d’une ponte de la police londonienne ? En tout cas, il n’en avait pas le physique. Et Dieu seul savait combien Galya avait vu défiler de représentants de l’ordre, dans sa courte vie. Entre les coups de sang de ses beaux-pères, les plaintes relatives au bruit des cris de sa tante des voisins et les assistances sociales, la jeune fille avait eu son lot d’uniformes et d’interrogatoires.
Elle repoussa le jeune officier qui s’approcha d’elle lorsqu’elle se leva d’un seul geste de la main et s’approcha à grandes enjambées de l’homme qui lui avait sauvé la vie. Une fois à côté de lui, elle ne sut que dire pour interrompre sa conversation avec les inspecteurs de police. Ceux-ci lancèrent un regard courroucé à la jeune fille qui rougit et commença par bafouiller un charabia inintelligible. Elle se reprit juste à temps et leva les yeux vers lui.
« Je voulais vous dire.. Merci » fit-elle, mal à l’aise. « Pourrions-nous parler.. En privé ? » ajouta-t-elle en désignant les deux officiers à côté d’eux. |
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Dim 9 Mai - 12:44 | |
| La jeune fille, ne fit pas attention aux louanges de Ryan, elle courut vers une employé, la suppliant d'appeler la police...La femme le fit, tandis que la jeune fille glissa sur le sol, sans connaissance...
Ryan resta assis plusieurs minutes sur un siège froid de la banque, incapable de bouger, incapable de parler, incapable de faire autre chose que contempler la jeune fille, maintenant allongée sur un sofa depuis qu'on l'avait déplacé...Livingston fut extirpé de sa rêverie par l'arrivée d'un petit groupe de policiers et de pompiers...Ces derniers s'affairaient autour des gangsters, sauf un particulièrement qui s'occupait de sa sauveuse. Ryan voulut se lever pour l'aider, mais un main ferme le contraint à rester calmement dans son siège...Il leva les yeux vers celui qui avait fait ça...Un policier. Un autre s'empressa de le rejoindre, et tout deux prirent un air sévère, montrant qu'ils allaient passé à un interrogatoire...En effet, l'agent du SIS ne se trompa pas :
- Vous êtes en possession d'une arme...Un Colt M1911 à en juger par les douilles que nous avons retrouvées... - Très juste, répliqua Ryan d'un ton froid...
Il n'avait jamais aimé les flics. Du moins, pas les flics de quartiers...Ces gens-là avaient un fort complexe de supériorité qui avait toujours eu le don d'énerver Ryan. De plus, ils avaient une vie tellement plate et peu palpitante, qu'ils se défoulaient sur tout ce qui était noir, ou qui portait une casquette. Ou plutôt, en ce moment-même, tatoué...
- Vous savez qu'il faut un permis pour être en possession d'un revolver de ce type, continua le policier...
Ryan mit la main à sa poche de veste pour en sortir sa carte du SIS :
- Le voilà mon permis...
Les deux agents ouvrirent la bouche, à la fois stupéfait et béat...Cependant, le premier se ressaisit vite :
- Oui, mais... - Mais quoi, bordel ?? Vous trouvez encore une connerie à dire !?
L'agent s'apprêtait à répliquer lorsque la jeune fille qui avait sauvé Ryan rappliqua...Elle s'était réveillé, et avait visiblement planté le pompiers qui la regardait d'un aire bête sans rien oser dire...
- Je voulais vous dire... Merci , fit-elle d'une voix mal assurée... - Oh, c'est moi qui vous re... - Pourrions-nous parler en privé ?
Ryan hocha lentement la tête, avant de se lever et de faire signe à la jeune fille de se lever... Les deux officiers voulurent les arrêter, mais Livingston tapota la poche ou était ranger son insigne du SIS, ce qui les dissuada très vite...Ils traversèrent tout deux la banque, et s'arrêtèrent devant une porte inscrite "W.C"...
- Je suis désolé, s'excusa Ryan...Mais je pense que c'est le seul endroit ou nous pourrions être tranquille...
Il ouvrit la porte, et entra dans les toilettes, la jeune fille à sa suite. Une série de porte sur un côté, une série de lavabo sur un autre, et des murs blancs...Rien d'étonnant, et pourtant, le cœur de Ryan battait à cent à l'heure... Il déglutit, avant de demander :
- Vous vouliez me parler, je crois...? |
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Mar 18 Mai - 22:45 | |
| Galya suivit l’homme en silence. Ou, plutôt, s’imposa le silence. A plusieurs reprises, elle eut envie de parler, de lui cracher à la figure ce à quoi elle pensait. Mais elle se contint. Le flegme russe, peut-être. Tiquant en apercevant la plaque, aux allures officielles, qu’il brandit sous le nez des inspecteurs, elle se contenta d’un regard méprisant à ces derniers. Leur air ébahi l’agaçait au plus haut point. La manière qu’ils avaient de la regarder également. Elle n’aimait pas les policiers, surtout ceux en civil. Stupéfaits par la manière dont l’homme les avait refoulés, ils ouvraient et refermaient la bouche, comme de stupides poissons hors de l’eau. Crétins, pensa la jeune fille. Elle s’engouffra dans un couloir, à la suite de l’homme. Elle ne connaissait ni son nom, ni son âge, mais il y avait une chose qu’elle savait : il était dangereux. Après tout, il n’avait pas hésité à tirer sur des hommes armés jusqu’aux dents - enfin, façon de parler - alors qu’elle se trouvait entre eux et lui. Certes, il lui avait probablement sauvé la vie. Mais la brunette était intiment convaincue qu’elle s’en serait sortie seule, et indemne. Un sourire satisfait étira ses lèvres. Puis s’effaça lorsque le fil des évènements repti son cours. Il lui avait sauvé la vie, et elle l’avait à son tour, bien que maladroitement, tiré d’une situation délicate... En tirant sur un homme !
De perdue, l’adolescente devint furieuse. Elle avait tiré sur un homme, bon sang, et pour un autre homme dont elle ne savait rien, qui brandissait une plaque d’un obscure service de l’état, repoussait l’aide et les questions d’autrui - en l’occurrence, de la police - à grands renforts de suffisance. Un haut-le-coeur secoua la jeune fille. Elle devait se calmer, masquer son trouble, contenir la colère mêlée de craintes qui commençait à la secouer. Mécaniquement, elle avança jusqu’à la rangée de lavabos qui couvraient tout un pan de mur. Elle fit couler l’eau tandis qu’il parlait. Il avait vaguement marmonné une excuse avant qu’ils entrent dans les toilettes de la banque mais elle n’y avait pas prêté attention, trop préoccupée alors par les sentiments divers et variés qui l’avaient saisie : fureur, crainte, hantise. La colère de s’être rendue compte qu’elle allait devoir répondre d’un tir, presque injustifié, qui avait sans aucun doute blessé gravement un homme. Non, elle s’était défendue. Enfin.. Galya ne savait plus. Haletante, elle fixa son reflet dans le miroir. Pâle, les lèvres tremblantes, son reflet n’exprimait plus rien qu’une chose : la crainte. Le contre-coup de ce qui venait de se passer, peut-être. Elle se sentait faible, incapable de bouger. La peur ne s’était pas manifestée lors de la fusillade, seulement maintenant. Et la brunette craignait de savoir pourquoi. Plusieurs choses se mélangeaient dans son esprit encore embrumé par son évanouissement : l’homme, derrière elle, était un agent du gouvernement, elle se trouvait à une cinquantaine de mètres du premier policier, l’autre était armé et capable d’abattre quelqu’un de sang-froid, elle était épuisée. Sournoisement, une certitude s’imposa à elle : on ne l’entendrait pas crier.
Galya ferma les yeux, les deux mains posées sur le rebord froid du lavabo. Ridicule, songea-t-elle. C’était elle qui avait demandé à l’homme de l’amener à l’écart. Oui, certes, mais pourquoi si loin sinon pour l’interroger de manière.. Musclée ? Elle le savait, son attitude envers les braqueurs pouvait paraître suspecte pour qui ne la connaissait pas. Elle les avait longuement dévisagé, ne s’était pas couchée sur le sol comme les autres, et avait tiré sur l’un d’entre eux. De sang-froid. Elle entendait encore la détonation, sentait le recul de l’arme entre ses mains. A côté, les autres coups de feu paraissaient dérisoires. Et pour cause, elle ne les avait pas tiré. Elle n’avait fait feu qu’une seule fois. Et ne s’était pas ratée. Même si ça avait été utile, c’était.. Effrayant.
« Comment avez-vous pu ? » demanda-t-elle soudain, d’une voix tremblante mais d’où le mépris était presque palpable. « Comment avez-vous pu porter atteinte à l’intégrité d’un homme sans rien ressentir ? Comment avez-vous pu tirer sur eux alors que j’étais devant vous ? Comment pouvez-vous vous montrer si fier, si.. Comment ? »
Galya s’était avancée. Et, sa tirade finie, elle se sentie vaciller. Parvint à reculer. Se tint au lavabo. Pitoyable, pensa-t-elle en jetant un coup d’oeil à l’homme. De nouveau, elle avait peur. Comme si parler lui avait ôté toute crainte, elle s'était presque sentie bien de s'en prendre à lui. Une fois silencieuse, l'angoisse avait encore une fois ceint sa poitrine. Elle ne comptait ni sur sa force - à peine égale à celle d'une fille de son âge - ni sur ses charmes - à la vue qu'offrait son reflet, il était certain qu'ils ne fonctionneraient pas - pour empêcher l'agent du gouvernement de riposter. De toute façon, au point où elle en était. |
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver Mer 19 Mai - 16:43 | |
| Ryan et Galya rentrèrent tout deux dans les toilettes...Une pièce blanche, aseptisé...Une rangée de lavabo sur un pan de mur, sur l'autre une rangée de portes...Bref, c'était ni plus, ni moins que des chiottes d'un endroit public. Et l'agent du SIS commençait à se demander ce qu'il foutait là ! Il avait sauvé la vie à une jeune fille, OK, mais pourquoi fallait-il toujours qu'il y ait des complications ? Pourquoi ne pouvait-il pas tranquillement rentrer chez lui pour mater la saison 3 de Stargate peinard ? Nan, c'était impossible dans ce monde, rien ne pouvait être aussi idyllique que ça... Mais ***, ce serait bien quand même !!!
La jeune femme, elle, se traina jusqu'au lavabo et fit couler l'eau. Elle s'aspergea le visage du froid liquide, et plusieurs minutes se passèrent ainsi, sans que personne ne pipe mot...Ryan lui jouait nerveusement avec le cran de sécurité de son arme, cachée sous sa veste. Le silence était pesant. Malsain même. Ils étaient comme deux cons, incapable de faire autre chose que d'attendre que l'autre parle. En tout cas Livingston n'était pas prêt d'entamer la conversation, d'abord parce qu'il ne savait pas quoi dire, et puis ensuite parce que c'était tout de même Galya qui avait insisté pour qu'ils se mettent à l'écart.
Ryan était alors plongé dans ses pensées, lorsque la jeune fille prit alors la parole :
- Comment avez-vous pu ?
Elle avait dis ça d'une voix tremblante, chétive. Mais il n'y avait pas que ça...Non, il y avait autre chose. Une autre chose qui ne faisait pas trop plaisir à Ryan. Du mépris. Alors elle le méprisait ? Lui sans qui elle giserait sans doute sur le carrelage froid de la banque...Lui sans qui elle ne serait même pas là, dans ces putains de WC, pour le mépriser...Mais Ulianov continua sa douloureuse tirade :
- Comment avez-vous pu porter atteinte à l’intégrité d’un homme sans rien ressentir ? Comment avez-vous pu tirer sur eux alors que j’étais devant vous ? Comment pouvez-vous vous montrer si fier, si.. Comment ?
Ryan retint un rire nerveux qui aurait été mal venu. Mais il ne supportait pas les propos de la jeune fille. Il répliqua d'un ton cinglant, presque hargneux :
- La prochaine fois, je les laisserais te plomber la cervelle...
Il se retourna vers la porte prés à s'en aller, loin de cette fille qui ne méritait même pas qu'on la regarde, même pas qu'on s'adresse à elle. Une pauvre petit ingrate, voilà ce qu'elle était !! Mais Ryan donna un coup de poing rageur dans la porte :
- COMMENT ?!? TU VEUX VRAIMENT SAVOIR COMMENT ??
Ryan sortit son arme et tira dans une porte des WC qui s'ouvrit à la volée.
- Ces mecs-là, c'est comme ces portes, tu vois !!!! Personne n'aurait de peine à tirer dans une porte ! Alors pourquoi chialer sur ses mecs là ! En plus je les ait même pas tué !!
Son discours devait sûrement effrayé la brunette. Cette pensée lui tira un sourire...Les gens ne le comprenait vraiment pas. Les gens ne comprenait jamais son absence de sentiments, sa passion pour les armes à feux... Mais il s'était fait à l'idée qu'il ne rentrait pas dans ce qu'on apelle "les gens conformes", les gens qui aiment dîner chez les amis, les mêmes gens qui espionnent ses même amis en les regardant dans le jardin...Jamais il ne pourrait être comme ça, c'était au-dessus de ses forces...
Ryan repensa à une autre question de la jeune fille...
- Comment avez-vous pu tirer sur eux alors que j’étais devant vous ?] dit-il en imitant une petit voix... Vous ne devriez pas douter de moi. Pas sur ce terrain en tout cas. Si j'ai tiré, c'est parce que j'étais sûr de pas te toucher !!
Ryan était expert en tir, toutes armes confondus...Jamais il ne raterait un tir, jamais personne ne recevrait une "balle perdue" de sa part...Jamais.
- Mais maintenant, c'est à moi de poser les questions ! Pourquoi me parler ainsi ? Tu m'en voudrait c'est ça ? Tu m'en voudrait de ne pas avoir laisser ces connards te tuer ?
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| Sujet: Re: On a toujours besoin d'un homme, à plus forte raison, d'un homme muni d'un revolver | |
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