La nuit planait doucement au dessus des maisons de quartier. Aucun bruit n’était audible, et aucun mouvement ne venait briser l’impression de plénitude qui régnait sur le quartier entier … Et pourtant. Et pourtant une ombre grise clair filait, rapidement, courrant sur le trottoir. Cette ombre pénétra soudainement dans une des maison, passant à travers le bois comme à travers un rideau d’eau ….
A l’intérieure de cette maison, deux personnes dormaient. L’une dans un berceau, petite et adorable, rêvant sûrement d’un monde de joie, de couleur … L’autre, roulée en boule dans le canapé, s’agitait par instant, frémissant. Ses cheveux, habituellement rose pétant, si léger et joyeux, pendaient sans trop de forme sur ses épaules, d’une façon négligée, avec une couleur entre le rose et le gris, terne, sans vie ….
C’est devant cette dernière personne – Tonks, comme vous auriez pût le deviner – que la patronus, un grand chien aux yeux sombres, vint s’assoire. Aucun bruit, le silence était encore vainqueur .. mais plus pour longtemps. Comme avertie par la magie qui venait de s’immiscer dans la maison, la petite Aurora se réveilla, dans la pièce d’à côté, et se mit à gazouiller avec force. Dans un bond formidable, la jeune maman se réveilla, bougonnant légèrement. Après quelques secondes, voyant que sa fille ne souhaitait pas se rendormir, elle finit par ouvrir ses grand yeux fatigués, encore rouges d’avoir pleuré.
Et ce qu’elle vit manqua de la faire tomber de son siège. Une grande forme grisatre se tenait devant elle. Dans un geste instinctif, elle sortit sa baguette, prête à se défendre, et à défendre sa puce …. Mais elle le reconnut. Son regard devint interloqué, alors qu’elle s’approchait pour l’écouter dire que Sirius voulait savoir où elle était, et voulait la voir. Un éclair de plaisir passa dans les yeux de l’Auror, alors qu’une vague d’espoir naissait dans son cœur. Il était de retour ! Enfin …
Dans un léger geste, et dans un murmure, Tonks fît apparaître son propre patronus, pour que le Marauders soit sûr qu’il ne s’agisse pas d’un piège. Puis, elle demanda au grand Milan de voler jusqu’à ce dernier, et lui indiquer où elle était … Puisqu’apparement il voulait la voir.
Depuis combien de temps était-il partit ? Et Rémus ? Deux jours, déjà. Et voilà, elle se remettait à pleurer …. Regardant partir les deux patronus d’un air songeuse, l’Auror se rassit, tentant de calmer ses larmes qui coulaient doucement sur ses joues ..