Une petite nouvelle toute seule dans un grand hall...[OU]

Le hall était silencieux en cette triste journée pluvieuse de fin d'année. Personne. Le hall était totalement désert. Totalement ? Presque. Dans un coin, assise en tailleur à même le sol, Charlie Freeland, seize ans, lisait un livre posé sur ses genoux. Quiconque se serait approché pour voir le titre du livre aurait été fort surpris et n'aurait sans doutes rien compris ; C'était un livre tout en Français. En effet, après avoir passé quatre années en France, Charlie avait eu du mal à le quitter. S'était son pays d'adoption. Le titre du livre était incompréhensible pour un Anglophone ; Métaphysique des Tubes, d'Amélie Nothomb.
Même si en apparence Charlie était absorbée par sa lecture, la vérité était toute autre. Cela ne faisait que quelques heures qu'elle avait été répartie, et personne ne l'avait vue. Comment remarqué une nouvelle dans ce flot d'élèves. Les groupes étaient déjà formés. Et elle, qui était-elle ? Une ado de seize ans qui s'habille bizarrement. Sa salopette couvrait largement ses rangers à lacets rouges. Ses cheveux lui tombaient devant les yeux. Son maquillage outrancier et son caractère de cochon rebutait la plupart des fous capable d'aller lui parler. Elle avait tellement peur d'être rejetée...
Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas que quelqu'un se trouvait juste devant elle.

Luke se trouvait lui aussi dans le Hall à cette heure-ci. Il croyait qu'il n'y aurait personne, il aurait pu ainsi avec un peu de tranquilité pour écrire une lettre à ses parents, mais, une jeune fille assez bizarre était dans un coin... elle lisait un livre et semblait plutôt... absorbée par celui-ci. Intrigué, il s'avança vers elle pour voir quelle ouvrage elle lisait ainsi. Le jeune homme fut surpris de voir que le titre était en Français... à l'intention de la Serpentard, il déclara en Français;

-Je croyais être le seul ici à parler Français! D'où viens-tu? Ho pardon... je me présente, je suis Luke Francis...

Luke ne savait pas du tout pourquoi il s'était mit à lui dire cela, mais maintenant il était au point du non-retour.

Charlie sursauta lorsqu'un jeune homme vint l'aborder. Elle le jaugea du regard un instant, tout en écoutant ce qu'il avait à dire. Ah vraiment, un francophone ? Tant mieux, elle n'était pas seule. Charlie poussa un discret soupir de soulagement, tout en se demandant comment réagir face à cet inconnu. Elle pouvait le rembarrer, mais ce n'était sans doutes pas la meilleure des options qui s'offraient à elle. Elle adopta une autre tactique ;

-Je suis bien contente pour toi dis donc."Répondit-elle, un soupçon d'ironie dans la voix.

Elle voulu se replonger dans sa fausse lecture sans prendre en compte sa petite voix intérieur qui la sermonnait, quand elle se souvient qu'il lui avait posé une question.

-Je t'en pose des questions moi ?" Ajouta t-elle, cassante."On t'a jamais dit de pas interrompre quelqu'un dans sa lecture ?"

*Bravo Charlie, vraiment, tu te surpasse. La prochaine fois que quelqu'un t'aborde, montre lui directement ton permis de porter une arme, ou descend-le carrément, hein. Si ton plan pour cette année c'est de te pourrir la vie sociale c'est bien partit.*

La jeune fille se mordit la lèvre, et commença à se ronger les ongles. Elle ne supportait pas le regard des inconnus braqués sur elle. Ça la faisait paniquer, et lorsqu'elle paniquait, elle devenait méchante. Elle aurait voulue se taper la tête contre son livre, mais elle se dit que si elle faisait ça, en plus de passer pour une asociale, elle se prendrait du même coup une réputation de cinglée schizophrène...

Le jeune homme aux cheveux bruns et légèrement bouclés poussait la porte de la grande salle qui menait sur la hall d'entrée. Il y avait oublié ses affaires, quelques parchemins et sa plume lors du repas du midi. Il trainait des pieds et releva la tête lorsqu'il entendit une voix résonner dans l'immense hall vide. Celle-ci s'exprimait en une langue inconnu aux oreilles du Serpentard. Que pouvait-elle bien être ? Il dirigea ses pas dans sa direction et distingua un élève à la longue robe bleu et bronze, planté devant une élève du côté de Salazar. Ses habits constrastaient d'ailleurs étrangement avec le lieu magique qu'était Poudlard ! Non mais quelle idée de se balader en moldu, chaussures de militaire aux pieds lorsqu'on était dans un endroit de Sorcellerie ! C'était faire preuve de mauvais gout... Et pourtant, Ness n'appréciait pas particulièrement les robes de sorciers qu'il devait endôsser. Allure de pingouin !
Ils ne semblaient même pas l'avoir remarqué. La pluie martelait le toit du chateau, impossible de sortir. Bah, il n'avait rien de mieux à faire ! Au moins si les évènements s'avéraient intéressants, il pourrait les suivre de près. Ca commençait fort, la jeune fille venait de rembarrer de l'une des plus jolies manières qu'il soit le Serdaigle.

[HJ :: On attends que Luke se reconnecte pour continuer ? J'éditerais mon message après.]

Luke recula et regarda la jeune fille d'un regard sceptique. Elle avait réagit d'une manière totalement exagérée et impolie. Bien qu'elle ne portait pas l'uniforme de l'école, le Serdaigle se rendit compte qu'elle devait faire partie de la maison de Serpentard, sinon elle aurait probablement été disons... plus gentille ou chaleureuse avec lui. Mais ses pensées se stoppèrent dès qu'il la vit commencer à se ronger les ongles et à transpirer. Décidément, les sorciers étaient vraiment bizarres et Luke ne les comprendait sans doute jamais... cette fois, il s'exprima en anglais:

-Euh... ça va? Non laisse tomber. Je suppose que tu va à novueau m'envoyer balader si je te le demande... vous les Serpentards vous êtes tous pareils: de vrais idiots!

Charlie remarqua du coin de l'oeil un jeune homme habillé aux couleurs de Serpentard, sa maison. Sa maison...Cela faisait si étrange à dire. "Sa maison", alors qu'ell ene connaissait personne. "Sa maison", alors qu'elle n'y avait jamais mis le pied. "Sa maison"...Sa maison n'était pas ici. Elle ne se sentait pas du tout acceptée dans une maison. Elle trouvait même idiot le principe, mais puisque s'était ainsi...
Soudain, elle comprit ce que Luke venait de dire. "Vous les Serpentards vous êtes tous pareils ; de Vrais idiots !" Elle se redressa de tout son mètre soixante (et demi !) et le regarda droit dans les yeux, de la manière la plus haineuse possible.

-J'y crois pas ça. Parce que je suis chez Serpentard je suis forcément idiote ?! Parce que toi tu te crois intelligent, avec ton joli petit uniforme bleu et tes souliers vernis ? Comment oses-tu te croire supérieur à moi, espèce d'imbécile ?! Je suis parfaitement au courant de la réputation de ma maison, et tu fait preuve d'une telle connerie que je me demande ce que tu fais chez l'élite de la matière grise... A Serpentard c'est bien connus, on est TOUS méchants, on est TOUS sangs-purs, on est TOUS de futurs mangemorts ! Eh ben si c'est ça votre manière de réfléchir, je crois que je préfère casser ma baguette et me tirer avec les moldus !"

Après son discours très inattendu, surtout pour quelqu'un qui ne se sent pas l'âme d'une Serpentarde, elle ramassa ses affaires, pris son sac, donna un grand coup d'épaule dans le torse de son interlocuteur et voulu partir de manière digne et fière...
Chose qu'elle loupa totalement.
En effet, après avoir forcé le passage, un craquement sourd retentit dans le hall ; La lanière de son sac avait cédée, et son contenu se déversa intégralement. Une dizaines de bouquins, la plupart en français, s'éparpillèrent sur le sol, en même temps qu'une bouteille de soda qui s'ouvrit et qui vint se déverser sur "Les Fleurs du Mal". Charlie poussa un gémissement et entreprit d'essayer de réparer les dégâts, mais sans connaître de sorts de rangements.

-Mince, mince, minceeeeeeeeuh !!" Maugréa t-elle les dents serrées, sans oser lever les yeux devant son interlocuteur. Elle se souvint soudain de la présence de l'inconnu, qui avait dû assister à toute la scène.

*BRAVO, Charlie ! Très, très, très fort !! Le premier Serpentard que tu rencontre assiste à ta première humiliation publique...T'as plus qu'à croiser les doigts pour qu'il n'aille pas conter tes exploits à toute la maison, sinon t'as réellement intérêt à retourner vivre en moldue...T'es vraiment un boulet ma fille !*

Andrew débarquait dans le Hall histoire de faire une pause entre deux heures de cours. Mais si vous savez, le petit battement de cinq minutes très pervers que les profs vous laissent pour soi -disant "souffler". Mouais... Souffler... Mon oeil. C'était plutôt pour s'essoufflé vu le chemin gigantesque qu'il fallait réussir à parcourir en ce laps de temps très court dans le véritable labyrinthe qu'était Poudlard. Bref, impossible. Pour ne pas dire suicidaire... Mais par chance le prochain cours d'Andy' était une option qu'il n'avait pas choisi. Il décida donc d'aller se poser dans le Hall afin de s'attarder à un nouveau bouquin qu'il venait d'emprunter à Madame Pince, la bibliothécaire.

Le voixi donc adossé à un des grands murs en pierre du Hall. Il lisait. C'était une histoire fantastique, le genre qui vous transporte dans un autre monde sans que vous bougiez de votre place. Courir à travers de grandes plaines pour combattre de gros monstres pas beaux sans bouger le petit doigt. Pas une once de fatigue. Magique non ? Oui, c'était magique, mais la magie fut bientôt rompue par le bruit d'une scène de ménage qui avait l'originalité de se dérouler devant ses yeux. Quelle vaine...

*Roooh nan. Pas encore...* lança t-il lorsqu'il pût distinguer les maisons respectives des opposants.

Pour faire dans l'originalité c'était encore un conflit Serdaigle/Serpentard. En ce moment c'était devenu le
passe-temps favori des serpents que de charrier les Bleus & Argents. Mais étrangement, cette querelle ne se passait pas comme prévu. En effet, c'était le Serdaigle qui semblait être aller chercher des noises, au sens figuré hein pas la monnaie, à la jeune Serpentard. Curieux d'en apprendre plus, Andrew s'approcha. A ce moment là, la jeune fille voulut s'éclipser dignement mais comble de l'horreur pour elle, son sac céda.

*Manquerait plus qu'il se mette à rire et il aura gagner le gros lot lui... Aller se jeter dans la gueule du loup...Y'en a qu'y ont vraiment un grain.*

[ Désolé c'est très maigre... ]

Luke ne s'attendait pas à ce petit discours assez haineux et encore moins à ce coup d'épaule dans le ventre. cela ne lui fit pas très mal, mais fut surpris de le recevoir et porta sa main à son torse en laisant émettre un petit gémissement. Puis, il vit la jeune fille faire tomber tout ses livres et une cannette de Soda. Luke ne connaissait qu'un sort capable de réparer tout ça, mais... il se retint de l'utiliser, préférant les ramasser. Il se pencha pour en rammasser 4, puis tomba sur ''Les fleurs du mal'', qui était tout trempé. Le Serdaigle sortit sa baguette et l'agita.

-Lumos!

Une lueur chaude et réconfortante sortit de l'extremité de la baguette et fit sécher le livre couvert de soda. Ceci fait, il tendit les bouquins à la Serpentard.

-Considère ça comme un cadeau de bienvenue à Poudlard... Ne dis rien, prend tes livres et ne m'insulte plus.

Tiens, le spectacle venait de commencer, et il y avait déjà de l'action ! Il ne manquait plus que les pop corns et un fauteuil ! La scène qui se déroulait l'amusait au plus haut point. Il approuvait totalement la réaction de sa soeur de maison, il était lui aussi, blasé de tous les préjugés que l'ont portait aux Serpentards. C'aurait été sur lui que ce Serdaigle avait sortit ses serres pour griffer, Ness lui aurait balancé, sans aucun doute son poing dans la gueule, à ce présomptueux ! De toutes façons, c'était la même du côté des Serpents, les Serdaigles étaient réputés pour avoir la tête enflée et être de véritables fayots, faisant profiter à qui bon voulait l'entendre l'étendu de leur savoir. Une rumeur courait même qu'il fallait répondre à une énigme pour parvenir dans leur salle commune !
Le comble, c'est que l'initiative prise par le dénommé Luke Francis était des plus idiotes. Faire sécher un soda qui à couler sur un livre, bonjour les dégats ! Cela devenait collant et poisseux... erk ! Ness manifesta alors son existence en s'approchant de Charlie et de ses affaires.

_Très classe ! dit-il alors, au sujet du coup dans le ventre que venait d'envoyer Mlle Freeland à son interlocuteur. Il prit des mains le livre poisseux que tenait Luke, et baguette en main marmonna alors une formule de nettoyage :

_Rekurvit ! et hop, voila une bonne chose de faite ! Le livre avait retrouvé son aspect neuf, le résultat était digne des plus grandes ménagères ! Il pointa alors sa baguette sur le sac qui avait craqué, et avec un "Reparo" bien prononcé, la lanière du sac de la Serpentard se retrouva raccomodé. Il lança un regard de pitié méprisante au jeune Luke.

Charlie voulue arracher des mains le livre que monsieur "je-suis-un-serdaigle-vaniteux" qui était en train de massacrer son livre, quand le ténébreux qui les regardait s'engueuler la devança. Toujours à quatre pattes, elle le regarda réparer son livre et lui faire un compliment...Ironique ? Ça elle le savait pas, et préféra baisser les yeux et faire semblant de continuer à rassembler ses affaires. Elle se sentait terriblement idiote, d'autant plus qu'un autre voyeur les regardaient. Elle releva la tête et, les yeux fixés sur l'importun, elle lança bien fort :

-T'as rien d'autre à faire ?"

Elle jeta un rapide coup d'oeil à son camarade qui lui avait également réparé son sac. Elle détestait être du côté des faibles, mais ne pouvait se résoudre à l'envoyer également balader. Là, ç'aurait relevé du masochisme. Elle fit un très (très très) bref (et petit, me demande t-elle de précisée) sourire de remerciement, et rassembla ses affaires. Elle se retourna vers "Monnsieuw le Fwannçay" et lui lança un regard très "avadakedavrant".

-J'ai pas besoin de cadeau, monsieur le bilingue"Asséna t-elle en un français presque parfait. "surtout pas de ce genre là, mes livres, c'est sacré."

hrpg: Andrew si tu veux m'aider c'est maintenant ou jamais XD

Luke se mit à sourire Lorsque la nouvelle s'adressa à lui en Français et tenta d'ignorer le nouveau venu qui avait réparé les dégats mieux que lui. Il parla à nouveau en Français, pour s'assurer que le moins de gens présents possibles puissent comprendre.

-Qu'est-ce que tu veux que je fasse? Que je te laisse tranquile? Que je me mettes à échanger avec toi des paroles malhonêtes? Que je la fermes? Ça ne servirait à rien. Même si je m'excusais tu continuerais de me dénigrer. Comprends que je n'ai rien contre toi, car je te connais à peine. Toi par contre, tu sembles avoir une dente contre moi. Essaie-donc te de demander pourquoi. J'ai tenté de t'aider, ça a foiré, mais je suis nouveau moi aussi.

Après quoi il arrêta de sourire. Il ignorait ce qu'elle allait répondre, mais en avait assez de cette dispute sans but...

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