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 Jamais toi sans moi

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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Mar 28 Juil - 0:29

Pas de quoi s'étonner. Il commençait à s'y faire, à l'idée. Depuis combien de temps qu'il n'avait pas droit à une journée normale? C'est à dire une journée qui commence bien et finit pareil...Cela faisait déjà très longtemps...De continuer ainsi il allait simplement perdre la boule lui aussi, se déclarer forfait...

Miranda venait de faire valser Sarah dans les airs, soit la gamine endiablée l'avait bien gagné, avant de s'enfuir en courant comme une folle avec Désirée et lui? Il n'avait trouvé rien de mieux à faire qu'à transplaner avec deux mioches de trois ans...sans penser aux conséquences. Sarah vomit...Lucas, lui se déclara ravi et en redemanda...mais là, il devait affronter son épouse qui avait l'air passablement déboussolée.


Laisse-moi passer ! Tu as vu ce qu’elle a fait ? Je ne peux pas exposer Désirée à la jalousie de Sarah. Elle finira par la blesser ou pire. JE NE VEUX PAS ÇA !

Mais qu'est ce qu'il lui prenait maintenant? C'est vrai que Sarah était endiablée mais de là à supposer qu'elle pourrait faire du mal à sa sœur...La petite n'en voulait pas au bébé...elle en voulait à Miranda!

D'abord, calme toi! Vous, les gosses...allez voir s'il pleut ailleurs! BIKITAAAA!

L'elfe apparut à la seconde près, légèrement paniquée..Son maitre bien aimé n'avait pas l'habitude de hurler de la sorte.

Emmène Lucas et Sarah!

Chose dite, chose faite! Il dévisagea de nouveau Miranda qui serrait sa fille contre son cœur comme en craignant qu'il ne la lui prenne.

Laisse-moi ma fille et je ne t’ennuierai plus. Michael, je… je…

Ne dis pas des sottises, Miranda..tu ne vas nulle part...encore moins...Miranda!!!

La voilà qui tournait de l'œil, il eut juste le temps de prendre Désirée au vol et essayer de retenir sa femme qui s'évanouissait. Nouveau cri appelant Bikita pour qu'elle s'occupe de l'enfant alors qu'il emportait sa femme inconsciente à leur chambre, décidé à appeler tous les medicomages de Ste. Mangouste si nécessaire.

Pauvre Miranda, cette fois elle semblait vraiment malade. Une fois l'attaque de nausées passé elle retrouva néanmoins un peu son esprit combattif même si ce fut pour lui tenir un discours assez singulier:


Ça va, lâche-moi ! T’as corrigé Sarah, j’espère ? Si pas, je te fiche mon billet qu’elle va m’entendre.

Pas encore, tu ne m'as pas laissé le temps pour ça, maugréa t'il, de toute façons tu t'en es occupée de maitresse façon...

Pourquoi j’étais dans une gargote ? Fille de salle, moi ? Michael… enferme-moi à Ste Mangouste, vite, c’est ma place.

De quoi diables lui parlait elle? Il dut se dévider un peu les méninges pour rattraper ce souvenir...pour une fois, il était d'accord avec elle. Ste. Mangouste semblait chaque fois plus la meilleure des alternatives.

Tu es confondue, ma chérie...essaye de te calmer...


Elle faisait l'effort...sans y parvenir...mais trouva tout de même manière de s'accrocher à son cou et l'embrasser tout en pleurant:

Je t’aime, Michael. Mais je n’en peux plus. Aide-moi, s’il te plaît sors –moi de là. Miranda doit partir ; je veux revenir. Je te veux toi et… eux. On devrait partir. Dis oui. Emmène-moi avec Désirée, n’importe où.

L'idée était tentante mais Michael devinait que là ne résidait pas la solution à leurs problèmes...Victoria, car il ne lui restait aucun doute sur cela, luttait pour reprendre le domaine de sa vie...c'était elle qui implorait...mais Miranda était forte et reprenait vite le dessus, cette fois pour se livrer à un aveu qui le laissa d'une pièce:


J’attends un autre enfant, j’en suis sûre!

Un autre enfant!?, répéta t'il tout bêtement, trop sonné pour réagir convenablement...d'autant que la suite le sonna encore plus:

Je le garde tu prends les autres, ça te va ? Sarah me hait. Garde-la. Je te laisse Désirée aussi si tu me laisse partir avec… le nouveau.

Seigneur, Miranda....mes enfants ne sont pas monnaie de change. Tu restes avec moi, avec nos enfants, avec celui à venir...Pas question que tu ailles nulle part...

Mais elle était de plus en plus entêtée.

Je suis un fardeau pour toi. J'embête tout le monde. Mets moi à l'asile ou dans une maison fermée. Ce n'est plus possible...

Il ne lui laissa pas le loisir de continuer et lui scella la bouche d'un baiser. Elle ne cessait de pleurer, d'invoquer sa raison (franchement!), voulant à tout prix le convaincre mais il ne se laissait pas gagner si facilement la partie.

Tu n'es aucun fardeau pour moi...tu es la femme que j'aime et on fera ensemble le chemin...peu importe combien de temps ça nous prenne...je vais te ramener, ma Vic...je vais te ramener!

Si s'entendre appeler ainsi la dérangea, la jeune femme n'en démontra rien, peu à peu, elle parvint à se calmer, lovée dans les bras de Michael....qui essayait d'y voir clair, dans cette embrouille. Un autre enfant? L'idée le ravissait mais lui faisait peur en même temps. Miranda n'était pas en état d'affronter une grossesse dans cette confusion affolante. Il fallait à tout prix que Victoria reprenne pleins droits sur sa vie...bien plus facile à dire qu'à faire.

Bikita, la prévenance même, apporta une tisane pour Miranda, qui la but sagement. Quelques minutes plus tard, la mixture fit l'effet voulu. Michael déshabilla sa femme et la mit au lit. Elle dormait à poings fermés et le ferait sans doute jusqu'au lendemain.

Nate et Justin se trouvaient sur la terrasse quand il fit son apparition. Pas besoin de lui demander comment il se sentait, son air abattu parlait seul de son état d'âme.

Miranda est enceinte.

Nate soupira bruyamment. Tenant compte la vie de plaisir sans frein que menaient ces deux là, rien de trop étonnant. Si Victoria avait été dans son état normal, elle aurait sauté de joie à cette annonce, Nate savait bien combien son amie désirait avoir une grande famille.

Et que comptes tu faire?

Je pense qu'il est grand temps de faire examiner Vic...je comprends qu'elle soit perturbée mais là, ça va trop loin...elle m'a demandé de la laisser partir avec le nouveau bébé.

Charlie est ici...enfin à Londres. Robert est venu visiter des amis...et...je pense que ce serait intéressant si elle rencontrait Victoria!, dit Justin en servant à boire, tu l'as tenue au courant de l'évolution de Vic...elle saura que faire...mieux que nous en tout cas. Je l'appellerai...un diner demain soir pourrait aider.

Le lendemain, Miranda préféra rester jusqu'à tard au lit, se disant fatiguée. Elle n'avait sûrement aucune envie de croiser Sarah par là. Michael la rassura, les enfants étaient retournés chez leur grand-mère et on aurait la paix pour un moment. Cela sembla la remettre d'aplomb et lui rendre son humeur enjouée.

Charlie et son mari arrivèrent ponctuellement. Miranda ne se gêna pas trop pour dissimuler le plaisir de rencontrer M. Rockwell. Charlie n'y alla pas par quatre chemins et la remit fraichement à sa place, chose étonnante la jeune femme le prit de très bonne humeur et après un moment, tous s'amusaient dans une ambiance relâchée.

Après l'exquis diner dont les régala Justin,la psy prit Michael à part.


Je ne voudrais pas être alarmiste, mon cher...mais selon tout ce que tu m'as raconté et après l'avoir vue en action, ce soir...je suis presque sûre que la grande crise est proche...il suffira d'un léger détonnant et ce sera parti...le fait qu'elle soit enceinte risque d'empirer le tableau...mais c'est un risque à courir...

Et...que dois je faire?

La new yorkaise soupira.

Votre rencontre, mon chou...le moment de votre rencontre me semble le plus indiqué...

Charlie ça a commencé avec un bol de salade!

La jeune femme lu tapota la joue en riant.

Bah!, tu n'en est pas à ça près...un peu de salade ne te tuera pas. Ne t'en fais pas...je ne serai pas bien loin...on ne sait jamais...

Miranda s'approchait déjà, intriguée par leur conciliabule. Elle passa son bras sous celui de son mari, possessive et darda sur Charlie un regard acéré que celle ci ignora allègrement...
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Mar 28 Juil - 20:02

Michael était vraiment très gentil avec elle. Aux petits soins, il l’avait dorlotée, chouchoutée. De plus il avait expédié les enfants chez sa mère si bien que le calme de la « Folie » lui fit du bien. Rapidement retapée de ses malaises, elle n’en garda pas moins le lit, juste pour se faire câliner par son délicieux mari. Être malade avait du bon, parfois. Miranda n’accepta de quitter ses draps qu’à l’annonce du dîner pendant lequel elle rencontrerait de nouvelles têtes. Ravie à cette idée, elle se pomponna en évitant toutefois de surcharger son maquillage qui, parfois lourd sans être vulgaire, ne plaisait pas trop à Michael.
Charlie Wolff, à peine présentée, ne l’agréa pas :


*Qu’est-ce qu’elle a à me regarder comme une bête curieuse.*
Non, je ne me souviens pas de vous. On se serait rencontrées où ?


Elle n’avait aucune intention de servir de cobaye à cette femme qu’elle négligea ouvertement tout en reportant naturellement son attention sur l’époux de celle-ci. Même si la drague n’avait aucune chance de fonctionner, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Rockwell était absolument adorable, lui tourner autour un plaisir que, bien sûr Charlie n’apprécia pas. Quelle casse-pied, celle-là avec ses questions à la noix qui revenaient ponctuellement. Très acide, Miranda répondait succinctement :

Oui, j’ai souvent mal à la tête. Non, je ne prends pas de médicaments. Oui j’ai eu des nausées. Du sang ? Non !

Elle mentait mais s’en fichait pour être vite débarrassée et continuer à roucouler avec Robert.
A un moment, il lui sembla que Michael s’entretenait beaucoup trop longtemps avec la petite blonde. Rompant son jeu, elle revint prendre possession de son mari :


Je parie que vous disiez du mal sur mon dos ? Je me trompe ?

Entraînant Michael à part, elle s’informa :

C’est qui cette femme ? Un toubib ? Elle n’a pas arrêté de m’ennuyer. Mais tu as vu, je suis sage, hein.

Le dîner se déroula agréablement, même si souvent Miranda avait l’impression que l’on étudiait toutes ses réactions. En plus, on aurait dit qu’ils faisaient exprès de parler de gens qu’elle aurait dû connaître mais qu’elle avait oublié. De quoi recommencer à lui donner la migraine. Un peu boudeuse de n’être pas le centre d’intérêt espéré, elle déserta assez rapidement ses « amis » et monta s’aliter. Elle s’endormit presque immédiatement, bougeant à peine quand Michael la rejoignit.
Au matin, très en forme, elle nagea un peu puis s’informa sur les projets du jour. C’était bizarre, elle aurait juré que son mari était tracassé. Son ton sonnait faux quand il lui parla de shopping à Londres. Peut-être était-ce l’effet de son imagination après tout ?
Courir les boutiques étant un passe-temps très divertissant, elle se trouva enchantée. Prête en un tour de main, elle attendit son chauffeur. Un coup de baguette, ils transplanèrent.
L’incontournable Harrod's fut visité en long et en large avant de passer à d’autres boutiques chics. Miranda essaya beaucoup de modèles, testa un nombre incalculable de parfums et acheta au moins cinq paires de chaussures. Déjà avec ce qu’ils avaient ramenés de Paris, il faudrait probablement que les De Brent acquièrent plusieurs autres garde-robes.
Tout à la fête de son shopping, Miranda ne remarqua pas l’air soucieux de son mari qui s’’empressait de sourire quand elle le regardait ou lui demandait son avis. Si elle y avait fait attention, elle l’aurait aussi vu fréquemment consulter sa montre.
Ils sortaient de chez Gucci quand Michael les fit transplaner dans un quartier assez modeste quoique central.


Qu’est-ce qu’on fait ici ? Il n’y a que de trucs pour touristes.

Bon, son mari avait été tellement généreux qu’elle aurait vraiment été peste de lui refuser une petite bizarrerie. Il tint absolument à aller déjeuner dans un fast-food des plus ordinaires. Miranda n’aimait pas ces trucs hamburger-frites-coca. Tant pis ; elle le suivit docilement.

*Quelle idée saugrenue ! Et dire que c’est moi que l’on traite de folle !*

Rien ne se produisit jusqu’au moment de faire la file du self. Des assiettes de salade-jambon-tomates, elle en avait déjà vu. Pourquoi celles-ci lui tournaient-elles la tête ? Un peu perdue, elle se retourna, cherchant son époux qu’elle pensait derrière elle. Eh non ! De Brent s’était assis, à une table. Il sembla l’encourager du regard à poursuivre son choix. Une mauvaise sueur lui envahit le front. Ses hésitations énervaient les clients à sa suite :

Alors vous vous décidez, ou quoi ?

Je, oui ! Pardon.

Une main tremblante s’empara du plat, une bouteille d’eau s’ajouta, Miranda passa à la caisse, régla et revint vers son mari, la mine teintée de colère :

A quoi tu joues, Michael ? Tu me largues dans la file, et…

Manquait que ça, voilà qu’elle faisait un faux pas ! L’assiette décolla, volant droit sur l’épaule d’un De Brent visiblement anxieux tandis que sa femme s’étalait. Assise au milieu des restes du repas, elle resta comme sonnée, ailleurs. En accéléré, elle revécut exactement la même scène. Michael s’était d’abord fâché sur elle pour avoir gâché son costume, puis il l’avait relevée et ils avaient ri, ri…
Ici, point de rires. Elle le fixait sans le voir, rentrée en elle-même. L’explosion de la douleur la renvoya en arrière. Le corps entier animé d’horribles spasmes, elle n’eut plus conscience de rien, ni de ses râles, du sang qui lui sortait des narines et des oreilles, rien.
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Mer 29 Juil - 13:22

Réveillé de bonne heure, Michael révisa soigneusement le plan à suivre. La veille encore, dès que Miranda, un peu boudeuse se fut retirée, il s'était réuni avec les Davenport et Charlie et tels des conspirateurs ils avaient mis à point leur stratégie.
Quoi de plus normal que s'adonner à l'activité préférée de Miranda? Une journée de shopping la mettait toujours de bonne humeur, c'est ainsi que, ravie comme une enfant la veille de Noël, la jeune femme suivit son mari sans poser des questions. Michael faisait de son mieux pour dissimuler l'angoisse qui le gagnait à mesure que l'heure s'approchait, si elle le remarqua un sourire bon enfant eut le don de la rassurer.

Arrivés au fast food où avait eu lieu leur première rencontre, Miranda se déclara un peu étonnée de s'y retrouver, après avoir été dans le quartier chic des boutiques les plus in, cet endroit dût la dérouter un peu mais se plia, consentante à ce qu'elle considéra, sans doute, une lubie de son chéri.


Qu’est-ce qu’on fait ici ? Il n’y a que de trucs pour touristes.

Michael s'était contenté d'un nouveau sourire en l'embrassant sur la tempe.

Ça nous changera un peu des restaurants de luxe...j'ai envie de manger un sandwich et puis, les touristes sont marrants à regarder.

Quel piètre mensonge. L'idée était loin d'enchanter Miranda mais il la poussa, sons trop d'égards , à prendre sa place dans la file et l'y laissa, allant s'installer à une table proche. Un coup d'œil aux alentours l'avait rassuré, comme promis ses amis se trouvaient en place, sous divers déguisements. Sa femme, elle, semblait hésiter sur la salade à prendre. à moment donné, elle se retourna, le cherchant . Michael la devina nerveuse mais l'encouragea du regard. La voilà qui venait vers lui, plateau en main...furieuse.

A quoi tu joues, Michael ? Tu me largues dans la file, et…

Petit faux pas et le bol de salade valsa dans les airs, Miranda glissa et alla s'étaler au milieu des débris de son repas, alors que Michael, avec de la salade partout, se levait anxieux...

Rien ou presque, ne l'avait préparé à ce qui s'en suivit. Pendant un instant qi lui sembla éternel, la jeune femme le fixa d'un regard vague avant de retomber en arrière secouée d'affreux spasmes, râlant de douleur, saignant du nez et oreilles.


VIC!!!

En un clin d'œil, Charlie se trouvait là et constatait horrifiée l'alarmant état de la jeune femme inconsciente.

Ste. Mangouste...de suite!!!
, sans se soucier des moldus, effarés qui les entouraient, elle sortit sa baguette et aidant MIchael à relever sa femme, transplana direct à l'hôpital magique.

Justin et Nate, restés sur place, s'occupèrent de remettre les choses en ordre en distribuant, généreusement, à droite et à gauche, des oubliettes. Les Moldus reprirent leurs activités comme si rien ne s'était passé alors, ils transplanèrent à leur tour, rejoindre Michael.

Ils le trouvèrent au bloc d'Urgences, seul. Charlie, s'identifiant comme médicomage avait réussi à suivre Victoria à l'intérieur. La mine offerte par le jeune homme était d'un désarroi terrible et il semblait à deux pas de s'effondrer.

Ils...ils ne m'ont rien dit...on l'a emmenée là dedans...elle n'arrêtait pas de saigner...de convulser...Justin...je crois que je l'ai tuée!

Davenport s'empressa de rassurer son ami même s'il n'était pas trop convaincu de l'efficacité de ses mots. Combien de temps se passa dans cette attente angoissée? Ils n'en savaient rien, un silence pénible pesait sur eux quand enfin la porte du bloc s'ouvrit livrant passage à Charlie, la mine défaite, suivie d'un médicomage dont l'expression quasi lugubre ne présageait rien de bon. Michael se rua vers eux.

Comment va Vic? Elle va mieux? Elle va ...

Charlie le prit du bras et l'entraina s'asseoir, le médicomage suivant.

M. De Brent
, dit enfin ce dernier, je ne peux pas vous cacher que l'état de votre femme est d'extrême gravité.

Un coup de massue sur la tête n'aurait pas fait meilleur effet, Michael sembla se tasser sur lui même, le regard affolé.

Mais que...

Michael...calme toi...

Ne me dis pas de me calmer, Charlie...qu'à Vic? Pourquoi est elle dans cet état?

Son état était bien plus grave que prévu, elle a dû me mentir hier soir en prétendant qu'il n'y avait pas eu de saignement auparavant...le cas est que...

Le médicomage l'interrompit sans ambages:

Le cas est que votre femme a dû recevoir un coup sur la tête et cela a provoqué un hématome sous dural à lent développement, accompagné sans doute d'un état de désorientation sévère. Vous auriez dû l'amener ici, de suite après l'accident...

S'en suivit une douloureuse explication des faits, accompagnée de durs reproches de part du médicomage impitoyable, que Justin, Nate et Charlie considéraient avec des envies de meurtre. L'homme se montrait froid et insensible face à un Michael qui était sur le point de se mettre à pleurer pour de bon.

Quoiqu'il en soit, en ce moment, nous faisons tout ce qui est en nos mains pour enrayer l'hémorragie qui menace de noyer son cerveau, le fait qu'elle attende un enfant ne fait qu'empirer le tableau...il faudra toute notre science pour...

Vous...voulez dire qu'elle peut...

Mourir? Oui. Seul le temps dira.

À ces mots, Michael se redressa, le regard fou et aurait empoigné l'homme par le cou si Justin ne l'en avait pas empêché.

Victoria ne peut pas mourir...elle ne peut pas me faire ça...Pas une autre fois!!!

Ses hurlements risquaient d'ameuter tout l'hôpital, Charlie, apitoyée lui envoya un sortilège d'apaisement et le força à se rasseoir, ce qu'il fit docilement, la tête basse, les larmes aux yeux.

Jour après jour, Justin, sa femme et Aylinna se relayaient auprès de Michael, qui veillait au chevet de sa Victoria, toujours plongée dans un profond coma. Charlie était rentrée chez elle, s'en voulant à mort de s'être montrée si incompétente même si tous la rassuraient à ce sujet...rien n'avait laissé prévoir que l'état de la jeune femme arriverait à être si critique.

Si Victoria semblait dormir placidement au creux de ce sommeil sans rêves, son mari, lui, dépérissait à vue d'œil sans rien vouloir entendre de s'éloigner de son lit.

Mon chéri, te laisser mourir ne va arranger rien, assura sa mère en lui caressant tendrement la tête, tes enfants ont besoin de toi...tu dois te nourrir convenablement et te reposer...

Je ne vais pas bouger d'ici, Maman...Vic a besoin de moi.

Aylinna secoua la tête, dépitée.

Michael, Vic va mieux...les docteurs disant que son état est stable, il faut attendre.

Alors, j'attendrai!, dit il, têtu.

Tu as l'air d'un fantôme, mon petit...que dirait ta femme si en se réveillant elle trouve un épouvantail pareil près d'elle?

En effet, son allure ne disait rien qui vaille. Pâle, émacié, yeux rougis et cernés. Une barbe de quelques jours ombrageant ses joues. Cela faisait plus d'une semaine qu'il était là, Cerbère fidèle, guettant le moindre signe de retour...

Une semaine pendant laquelle il avait ignoré le monde, perdu dans sa douleur. Sans que le monde l'ignore pour autant. Les Aurors ne tardèrent rien à le savoir dans le coin et il fallut que Justin et Lord Cavendish déploient des trésors de diplomatie et influences pour qu'on ne lui fonce pas dessus pour l'envoyer à Azkaban.

L'impérieuse insistance de sa mère vint enfin à bout de son obstination suicide. Elle le força à l'accompagner et une fois au manoir appliqua toute son autorité pour le faire manger, prendre un bain et dormir quelques heures. Fourbu comme il était, il ne put que s'y plier...
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Ven 31 Juil - 19:01

Comme ça lui faisait de la peine de quitter Michael ! Mais il le fallait. Un si beau voyage s’annonçait.

Plongée à fond dans les aventures délirantes de Miranda Fairchild, les heures s’étaient écoulées sans aucun problème. Désirée, son ange, dormait sagement. Avec un personnel de bord très efficace, la jeune mère n’avait aucun souci à se faire. Son escapade bostonienne serait de courte durée, alors…
Le cauchemar débuta si brutalement que Victoria ne comprit rien. Une seule chose lui importait : son bébé ! ça tremblait de partout, elle aussi. Son esprit hurlait à la recherche de son mari. Elle allait le perdre, tout perdre… La fumée, les secousses, la situation semblait perdue quand, par miracle, l’avion démantelé se posa sur les flots. Confier Désirée à l’hôtesse fut un crève-cœur obligé. Pourquoi cette satanée ceinture refusait-elle de s’ouvrir ? Se débattant, Mrs De Brent parvint à la déboucler pour se ruer, comme les autres, vers la porte béante donnant sur la passerelle transformée en canot flottant. L’explosion fut terrible. Le souffle la projeta loin en avant avec de nombreux débris dont un lui frappa violemment l’arrière du crâne…


Mi…Michael ?

Un murmure à peine audible troubla le silence de la chambre. Grimaçante, Vic se redressa sur un lit inconnu dans une chambre sobre.

*Ste Mangouste ? Ils m’ont retrouvée, rapatriée, je suis sauvée ! Où est Michael ? Désirée ? Ils ont dû la lui donner *

Assise, elle regarda les alentours vides de présence. Sur une tablette, près d’un siège, une lampe éclairait un livre ouvert à côté duquel reposait un bout de bois.

*L’infirmière a été faire une pause, je suppose. M’en fous, je veux ma fille et mon époux.*

Un peu vaseuse, tenant à peine sur ses jambes flageolantes, la jeune femme se leva et se dirigea vers le casier qu’elle ouvrit. Des vêtements propres l’y attendaient, elle les prit. Echangeant sa blouse de malade contre jeans et chemisier, elle s’empara de la baguette en pensant commettre un sacrilège de dépouiller ainsi sa gardienne :

*Elle comprendra*

Directement, elle transplana à la « Folie ».
Tiens ? Bizarre… Tout était très silencieux…
N’ayant aucune idée de l’heure qu’il était, elle se mit en quête de son mari et de ses enfants. La chambre de ces derniers était si dépeuplée, qu’elle en fut abattue.


*Je ne vais pas réveiller Nate et Justin pour si peu. Michael doit dormir aussi… lui, je vais le réveiller à ma façon*

Riant sous cape, elle se dirigea vers la chambre qu’ils occupaient ordinairement quand ils séjournaient chez les Davenport, et poussa la porte joyeusement en donnant de la lumière. Figée sur le seuil, constatant navrée le lit vide, elle huma l’air, songeuse. Un parfum étrange y régnait…

*Qu’est-ce que… ?*

Très intriguée, elle fureta doucement dans les coins, un horrible soupçon s’insinuant lentement dans son cœur au fur et à mesure de ses découvertes. Ces flacons bizarres, ce désordre anormal, ces…
Horrifiée en ouvrant la penderie, elle tomba en arrêt devant une multitude de tenues plus extravagantes les unes que les autres.


*Tu as osé… Tu as osé recommencer… *

Une rage sans nom s’empara de Victoria. Dans un tourbillon de folie, elle saccagea la garde-robe, brisa tous les récipients puis expira sa haine. Où se cachait-il ce traître, ce fourbe qu’elle avait porté aux nues ? La chute était cruelle, innommable !

*Chez Aylina, je parie ! Elle doit être ravie d’être débarrassée de moi, une fois de plus !*

Un tour de baguette, elle se retrouva dressée telle Némésis pile dans la chambre que leur réservait le manoir De Brent.
Il était là, dormant du sommeil du juste… Seul ! Ses battements de cœur accélérèrent à la vue de son bel époux si chastement perdu dans les bras de Morphée. Froide, elle serra les dents :


*Rira bien, qui rira le dernier*


S’il était là, les enfants devaient l’être aussi…
Doucement, sans le moindre bruit, elle alla dans la nursery.


Mes anges, mes amours, maman est là ! On s’en va ! Chut, pas de bruit. Faut pas réveiller papa qui est fatigué à côté.

Sarah tiqua, fronça ses sourcils roux avant de faire un grand sourie tandis que Lucas commençait à pleurnicher :

Chut, mon agneau. On va faire une farce à papa. Levez-vous, j’emballe Désirée.

Les trois mioches contre elle, elle transplana chez l’avocat de la famille : sir Artemius Albermale.
Le majordome renâcla à ouvrir, Vic insista :

Il faut absolument que je voie maître Albermale, dites-lui que c’est Victoria Standford, Mrs De Brent. Il saura.

Plantée sur le seuil, avec ses trois enfants, elle n’eut pas longtemps à attendre. Le brave homme aux cheveux flottant tel un nuage surmonté d’un bonnet de nuit, s’empressa de les faire entrer, l’air éberlué, encore un peu dans les brumes nocturnes :

Mrs De Brent ? Mais nous vous croyons à l’hôpital… que…

J’en suis sortie, ça se voit ! Je voudrais vous confier mes enfants. Je vous expliquerai tout mais gardez-les, au moins cette nuit et, de grâce, empêchez mon mari de les prendre, voulez-vous ? Le secret professionnel existe, n’est-il pas ? Trouvez-moi un refuge pour ma famille que vous ne divulguerez à personne. Je fais un aller-retour, très rapide, je vous assure.

Un bisou aux trois enfants un peu perdus, elle transplana à nouveau chez les De Brent.
Toujours écrasé de sommeil, Michael n’ouvrit l’œil qu’avec la lumière donnée. Il eut comme un sursaut de joie que coupa sec la mine vengeresse de sa femme :


Tu as été trop loin cette fois, Michael ! Depuis la croisière maudite, tu fais celui qui ne se souvient de rien. Tu as oublié ta maîtresse ? Tant mieux ! Etait-ce une raison pour en reprendre une dès que j’avais le dos tourné ? Ne nie pas ! J’ai senti son horrible parfum, j’ai vu ses tenues affreuses chez Justin, CHEZ JUSTIN ! Une fois ça passe, pas deux ! Je demande le divorce, adieu !

Crac, elle s’évapora.
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Ven 31 Juil - 21:38

Sa mère avait dû mettre quelque chose dans sa boisson ou dans la nourriture, la chose est que à peine fini son repas, Michael s'écroulait de sommeil...déjà qu'il était fourbu de fatigue en arrivant au Manoir.

Il fut mis au lit, par une Aylinna attendrie, qui le voyait toujours comme son petit garçon...Gentiment bordé, bisou au front. Il dormait comme un bébé...

À moment donné, au fond de ses rêves, placides, pour une fois, il lui sembla percevoir une présence dans la chambre puis entendre un pleurnichement lointain qui cessa à l'instant. Sûr de rêver, Michael se retourna et continua à ronfler comme un bienheureux!


Et puis tout à coup, la lumière inondait brusquement la chambre. De quoi lui faire effectuer un bond dans son lit, pensant à n'importe quoi...sauf à ce que,encore hébété de sommeil , il découvrit à deux mètres de lui...

VIC!!!

Parce qu'il ne lui resta le moindre doute que c'était bien sa femme qui se tenait là...sauf que...Merlin sait pourquoi, elle avait l'air furieuse...comme seule Victoria pouvait l'être.

Ma chérie...

*Mince...elle en veut à ta tête...Euh...pourquoi?*

Elle se dressait là, telle Némésis , déesse de la Vengeance, ses yeux lançant des éclairs meurtriers...Pas le temps de poser une question, il eut droit á un discours ahurissant:

Tu as été trop loin cette fois, Michael ! Depuis la croisière maudite, tu fais celui qui ne se souvient de rien. Tu as oublié ta maîtresse ? Tant mieux ! Etait-ce une raison pour en reprendre une dès que j’avais le dos tourné ? Ne nie pas ! J’ai senti son horrible parfum, j’ai vu ses tenues affreuses chez Justin, CHEZ JUSTIN ! Une fois ça passe, pas deux ! Je demande le divorce, adieu !

QUOI!!!!???


Son cri eut pour effet d'ameuter la maisonnée, deux minutes plus tard sa mère, son beau père faisaient acte de présence dans sa chambre.

Michael...mon chéri, qu'as tu? Pourquoi ce cri? Pourquoi as tu l'air si...affolé?

Il leva vers sa mère un regard effaré et se gratta la tête.

Euh...je me suis réveillé parce que Vic était là...très en colère, elle m'a débité un discours...puis...m'a demandé le divorce avant de disparaitre.

Aylinna secoua la tête et sourit conciliante.

Mon petit...tu faisais un cauchemar, pur et simplement...et...

Un hurlement désespéré provenant de la nursery alerta tout le monde. Michael sauta du lit et s'y rendit en courant....Il resta muet d'horreur en découvrant lits et berceau vides. Ses trois enfants avaient disparu.

Je n'ai pas rêvé, Maman...Vic a été ici...et elle a emmené nos enfants...

Cinq minutes plus tard, pour mettre point final à leurs doutes, arrivait un messager de Ste. Mangouste pour leur communiquer ce qu'ils savaient déjà...Victoria avait disparu!

Quelle stupéfiante façon de commencer une journée! Les vapeurs du sommeil vite enrayées par une demi litre de café noir, Michael repassa les termes du discours de sa chère moitié.


Elle est passée chez Justin et ne m'a pas trouvé...par contre a dû voir les affaires de Miranda...Je n'ai pas compris ce qu'elle m'a dit sur une maitresse oubliée!

Trop occupé à ses élucubrations il ne surprit par le regard entendu qu'échangèrent sa mère et son mari avant de suivre la suite de ses déductions.

Donc...elle a dû penser...Ouais! elle a pensé que je vivais avec une autre femme...chez Justin! Faut dire que cette fille a une imagination débordante. Sortir du coma et se faire tout un roman...et puis...tiens, elle a encore dit...une fois ça passe, pas deux...je me demande bien de quoi ...

Cette fois, le regard consterné de sa mère ne lui échappa pas.

Toi, tu sais quelque chose que moi j'ignore...alors, s'il te plait...parle d'une bonne fois pour toutes!

Aylinna hésita mais un regard de son mari l'encouragea à se lancer dans le récit complet des exploits de son fils lors de son temps chez les Mangemorts. De quoi lui mettre l'entendement à l'envers. On ne lui fit grâce d'aucun détail. Fiat Lux!

Comment peut on oublier tout ça!?...Mais enfin, soit disant après tout ça, Vic m'a quand même pardonné et tout allait bien...suis paumé!

On lui servit un autre café. Remords ou pas, il fallait passer à l'action et cette fois, il n'y alla pas par quatre chemins, il expédia son glorieux patronus en quête de la fugitive. Le cougouar ne fit pas long à revenir. Victoria avait cherché refuge, avec les enfants, chez Artemius Albermale.

Ben oui...si on veut le divorce quoi de plus simple que squatter le séjour de l'avocat! Allez, je vais arranger ça!

Les Cavendish n'en étaient pas si sûrs mais ne dirent rien en le voyant transplaner.

Sir Artemius Albermale, maitre du barreau, imminence du droit sorcier duquel il avait écrit toutes les lois, règlement, paragraphes et autres, commençait à être un peu dépassé par les évènements. D'abord, cette adorable jeune femme qui apparaissait au milieu de la nuit avec trois enfants en bas âge, implorant sa protection...puis lui demandant de rédiger, dans les plus brefs délais possibles, une demande de divorce en toutes règles contre un époux fautif...va et passe! Mais voilà que l'impénitent pécheur s'amenait lui aussi et cela sans même sonner à sa porte mais se matérialisant en pleine salle à manger, lui faisant reverser son café et manquant de le tuer de la frayeur.

Bonjour, Maitre Albermale. Excusez cette irruption si cavalière mais je suis venu chercher ma femme et mes enfants.

Victoria qui prenait aussi son petit déjeuner en compagnie de l'illustre avocat ne leva même pas la tête pour regarder son mari.

Prévoyant une scène de ménage un peu orageuse, Maitre Albermale battit, prudemment ,en retraite les laissant en tête à tête.

C'est bon de te revoir en bonne santé, ma chérie. Ce n'est pas trop indiqué quitter l'hôpital de cette façon, au milieu de la nuit...mais enfin, ce qui est fait est fait.

Inutile d'attendre qu'elle lui adresse la parole.

Donc, tu es allée chez Justin, entrée dans notre chambre et as vu les affaires de Miranda...

Cette fois, regard ulcéré de ceux qui transpercent comme des épées, mais il poursuivit, calmement.

Et tu as bien sûr, tiré des conclusions...ton imbécile de mari aurait une maitresse, comme ça? du jour au lendemain? et l'amène en plus...chez Justin? Tu t'es arrêtée à penser un peu!? Chez Justin!!! Lui, ce saint homme se fait bouffer par un lion avant de me permettre une incartade pareille...Et oui...il est bien chez lui, avec Nate et Viviane...

Elle tira une drôle de tête comme si ses paroles commençaient à remuer les fondements de son édifice si hâtivement bâti.

Je sais, je traîne un lourd passé...on en a parlé jusqu'à l'épuisement et oui, j'ai oublié...je n'ai pas la moindre idée...enfin oui, maintenant j'en ai une mais ça ne fait rien...tu m'avais pardonné et on était heureux...jusqu'au jour où tu es partie chez tes parents...

Une moue de douleur crispa le visage de la jeune femme.

J'ai crû devenir fou en te croyant perdue. J'avais Désirée mais toi...tu avais, selon toute évidence, sombré au fond de l'océan au large de l'île Catalina, en Californie...J'y ai crû... Hey! Stop, avant de commencer à hurler écoute la suite...Je sais, tu t'es réveillée à Ste Mangouste il y a quelques heures et tu t'es dit...tiens on m'a repêchée et ramenée à la maison...Si ça avait été si facile...

L'expression de Victoria ne présageait rien de bon alors il se dépêcha de poursuivre avant qu'elle ne lui balance la cafetière sur la tête.

Tu t'es pris un coup sur le crâne et ça, ma chérie, t'a drôlement chamboulé les idées...oui, on t'a repêchée mais pour alors, moyennant coup et émotions, tu as perdu la mémoire...mais pas comme out le monde qui oublie et point final...toi, tu as inventé une histoire à dormir debout...tu as pris une autre personnalité, en ce cas celui de la fille du roman que tu lisais dans l'avion...tu t'en souviens...Miranda Fairchild!

Par Merlin, il devait se reconnaitre un bon talent de conteur...mais ça commençait à être fatiguant.

Pour résumer l'histoire...tu te croyais Miranda, moi je suis allée te chercher mais comme tu ne savais pas qui j'étais la seule ressource qui m'est restée est celle de te séduire, de t'enlever et te ramener chez Justin...Si tu veux penser que je t'ai trompée..soit, oui! Je t'ai trompée...avec Miranda...avec cet autre toi qui cavalait dans ta tête et il faut dire qu'elle en avait des idées...mais enfin, passons...

Exténué, il se laissa tomber sur une chaise et se servit un peu de café.

Voilà, c'est tout...enfin presque...cela fait deux mois qu'on a une affaire très satisfaisante, Miranda et moi...ce qui...donne comme résultat que ...nous allons être parents...toi et moi...euh Miranda...enfin je n'en sais plus rien...le fait est que tu es là, elle n'y est plus, je suis un peu perdu et pour une fois que je dormais tranquillement, il faut que tu me réveilles en me demandant le divorce...

Sans pouvoir s'en empêcher il sourit et en se levant, alla vers elle, avant de la laisser dire un mot, il l'embrassait.

Et non...je ne veux pas divorcer...faudra trouver une autre idée pour te défaire de moi!
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Sam 1 Aoû - 1:30

La rage, la colère, la hargne ! Victoria pleura abondamment dans le giron de l’avocat quand elle se rematérialisa :

Il m’a trahie à nouveau, préparez l’instance de divorce, je ne veux plus jamais le revoir.

Le noble vieillard, embarrassé, lui tapota gentiment l’épaule :

Il est des apparences trompeuses, mon enfant. Vous êtes chamboulée, bouleversée, quoi de plus naturel. Vos enfant sont à l’abri à l’étage. Selon vos vœux – puisque vous souhaitez que je sois votre représentant – Mr De Brent ne pourra pas les approcher avant conciliation, et…

Vic se rebiffa :

Aucune conciliation ! Plus jamais. J’en ai assez de ses humiliations perpétuelles.

L’avocat plaida(n’est-ce point son rôle) :

Vous venez de subir un choc, Victoria. Laissez-moi le contrôle de la situation. Puisque vous avez si plaisamment gâché mon reste de nuit, laissez-moi vous inviter à déjeuner. Nous parlerons calmement de tout ça, de vos griefs et aspirations.

Trop abattue, elle se laissa mener jusqu’à la salle à manger où un petit déjeuner était préparé. Se sentant soudain affamée, comme si cela faisait des jours qu’elle n’avait pas mastiqué un aliment, elle se mit gaillardement à tartiner des toasts.

Madame, attaqua doucement Sir Albermale, savez-vous exactement quel jour nous sommes ?

Arrêt sur image. La biscotte qu’elle allait croquer resta en suspend :


Euh… quelle importance ? Je viens de subir un crash… je peux être décalée de quoi, euh… huit jours ? On doit être fin mai, non ?

Il sourit doucement en plongeant le nez dans son thé :

Pas exactement, non… Nous sommes presque fin juillet.

Vic fronça les sourcils. Calculant mentalement… Près de deux mois d’absence… Impossible !

Vous essayez de m’emmêler les pinceaux !, je…

Crac ! Voilà De Brent qui se pointait, conciliant :

Bonjour, Maitre Albermale. Excusez cette irruption si cavalière mais je suis venu chercher ma femme et mes enfants.

Oups ! Nom d’un gnome ! Ne lui avait-elle pas recommandé de ne pas le laisser passer ? A qui se fier en ce bas monde ? Elle regarda fixement la nappe, refusant de lever un œil sur ce prétendu époux. Qui plus est l’avocat désertait, la laissant seule face à ce bandit.

C'est bon de te revoir en bonne santé, ma chérie. Ce n'est pas trop indiqué quitter l'hôpital de cette façon, au milieu de la nuit...mais enfin, ce qui est fait est fait. Donc, tu es allée chez Justin, entrée dans notre chambre et as vu les affaires de Miranda...

Et que croyais-tu que je devais faire ? Je me réveille, toute seule… J’ai pensé à toi de suite pour… Pour constater … Que… que…

Et tu as bien sûr, tiré des conclusions...ton imbécile de mari aurait une maitresse, comme ça? du jour au lendemain? et l'amène en plus...chez Justin?

Que veux-tu que je croie d’autre après ce que tu m’avais fait. J’ai rien oublié, moi ! C’est si facile de prétendre l’amnésie !

Tu t'es arrêtée à penser un peu!? Chez Justin!!! Lui, ce saint homme se fait bouffer par un lion avant de me permettre une incartade pareille...Et oui...il est bien chez lui, avec Nate et Viviane...

C’est faux ! J’ai cherché, ils n’y étaient pas.

Je sais, je traîne un lourd passé...on en a parlé jusqu'à l'épuisement et oui, j'ai oublié...je n'ai pas la moindre idée...enfin oui, maintenant j'en ai une mais ça ne fait rien...tu m'avais pardonné et on était heureux...jusqu'au jour où tu es partie chez tes parents...

C’est ça, dis tout de suite que c’est de ma faute ! Si j’ai voulu aller chez mes parents c’est que je jugeais qu’ils méritaient de voir leur petite-fille et qu’un peu de recul ne nous ferait pas de tort. Je vois comment tu en as profité !

Tu t'es pris un coup sur le crâne et ça, ma chérie, t'a drôlement chamboulé les idées...oui, on t'a repêchée mais pour alors, moyennant coup et émotions, tu as perdu la mémoire...mais pas comme tout le monde qui oublie et point final...toi, tu as inventé une histoire à dormir debout...tu as pris une autre personnalité, en ce cas celui de la fille du roman que tu lisais dans l'avion...tu t'en souviens...Miranda Fairchild!

Hein ? Il disjonctait. Comment aurait-elle pu se prendre pour une héroïne de roman à 4 noises.

Tu inventerais n’importe quoi pour te justifier. Ça ne prend plus. Va-t’en Michael !


Elle se sentait vidée. Quelque part, très loin, elle percevait comme un écho sincère, mais trop de rancœurs l’animaient.
Il conclut, comme à bout, par un baiser fou accompagné d’une révélation fracassante :

cela fait deux mois qu'on a une affaire très satisfaisante, Miranda et moi...ce qui...donne comme résultat que ...nous allons être parents...toi et moi...euh Miranda...enfin je n'en sais plus rien...le fait est que tu es là, elle n'y est plus, je suis un peu perdu et pour une fois que je dormais tranquillement, il faut que tu me réveilles en me demandant le divorce... faudra trouver une autre idée pour te défaire de moi!

S’il avait voulu se payer sa tête, il n’aurait pas agi autrement. Mais prétendre qu’elle était enceinte de ses œuvres alors qu’elle était soi-disant l’autre la scia :

Non, NON, mon « ami » ! Je suis gourde – je l’ai toujours été avec toi – je t’ai pardonné tes frasques d’une année mais je n’ai rien oublié, moi ! Tu oses prétendre que j’étais devenue une autre… Une autre que tu aimais au point de te donner un enfant… C’est risible, dément, avoue !
Je t’aime, Michael ; je n’ai jamais aimé que toi. Je suis désolée mais trop, c’est trop. Si j’attendais un enfant, je le saurais. Les sorcières savent toujours ces chose-là.


Un répulso informulé la sépara de lui.
Si quelqu’un était perdu dans cette pièce, c’était bien elle :


J’aimerais te croire, si tu savais à quel point… Mais comment aurait-on pu concevoir un gosse ? (elle porta une main sur son ventre) Je ne sens rien, il n’y a rien sauf… (elle pâlit) sauf…

Tout tourna :

Michael, il est là… Je l’ai senti, je…

Endroit, envers, elle n’en sut rien, son monde basculait à nouveau.
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Lun 3 Aoû - 15:31

Pourquoi les choses seraient elles faciles et agréables si elles peuvent être tordues et odieuses? Michael commençait à croire ferme qu'il trainait la poisse avec lui...Ce devait bien être ça! De quoi déprimer un bon coup mais en ce moment il n'avait pas le temps pour faire sa crise de blues.

Victoria ne semblait pas prête à gober son histoire et menaçait de se fâcher pour de bon, enfin un peu plus...si possible! Pourtant il trouvait ses arguments très convaincants... un peu embrouillés mais légitimes!

Bien sûr, la mettre au courant de sa grossesse ne fut pas la meilleure des idées mais arrivé à ce point, Michael ne savait plus trop quoi dire.

Non, NON, mon « ami » ! Je suis gourde – je l’ai toujours été avec toi – je t’ai pardonné tes frasques d’une année mais je n’ai rien oublié, moi ! Tu oses prétendre que j’étais devenue une autre… Une autre que tu aimais au point de te donner un enfant… C’est risible, dément, avoue !

Il émit un soupir à fendre l'âme, sans la lâcher pour autant.

C'est toi que j'aime Vic...ça a toujours été toi...je n'ai pas menti, rien inventé, tout le monde pourra te le dire mais il faut avouer qu'avec la personnalité de Miranda tu pouvais être très... persuasive...enfin, on en parlera après.

Mais Vic n'allait pas démordre de sa rage si facilement.

Je t’aime, Michael ; je n’ai jamais aimé que toi. Je suis désolée mais trop, c’est trop. Si j’attendais un enfant, je le saurais. Les sorcières savent toujours ces choses-là.

Vic, ma chérie!

Petit repulso qui le remit à sa place. Sa femme avait l'air assez éperdue.

J’aimerais te croire, si tu savais à quel point… Mais comment aurait-on pu concevoir un gosse ?(elle porta une main sur son ventre) Je ne sens rien, il n’y a rien sauf… (elle pâlit) sauf… Michael, il est là… Je l’ai senti, je…

Quitte à se prendre un gentil sortilège, il la reprit dans ses bras, voulant de montrer rassurant.


Bien sûr qu'il est là, mon amour...je ne te mentirais pas sur une chose si sérieuse, quand même!

Pendant un instant, elle resta sagement tout contre lui mais il ne se faisait aucune illusion, autant la devancer avant qu'elle n'ait une autre idée bizarre.

Rentrons, ma chérie..tout le monde se fait un sang d'encre pour toi...Nate surtout!

Il eut droit à un regard interrogateur et un sourcil en accent circonflexe.

Ma mère a insisté pour que je rentre me reposer un peu, selon elle j'avais une allure minable alors Nate a pris le relais à ton chevet...si j'en crois bien aux faits, c'est sa baguette que tu as volée pour te lancer dans ces aventures échevelées...

Me. Albermale ne tenant plus sur place se pointa dans la salle à manger pour s'enquérir sur l'état de la situation. Il trouva le couple bien plus calme que prévu, ce qui le rassura...Pas de crime passionnel pour le moment! De Brent semblait être un homme plein de recours!

Voilà qui est réjouissant...vous avez tiré l'affaire au clair, si je ne me trompe!, s'exclama le vieil avocat avec un sourire soulagé.

C'est une situation un peu confuse, maître!, assura Michael, je vous remercie infiniment de l'accueil que vous avez donné à ma famille, mais je pense qu'il est grand temps de nous retirer.

Il se tourna vers sa jeune femme qui n'avait pas l'air trop ravie.

Allons chercher les enfants, ma chérie, ils doivent être tout remués avec cette escapade.

En effet, Lucas pleurnichait assis sur son lit tandis que sa sœur boudait gracieusement dans un coin, en voyant apparaitre leurs parents, les deux enfants se précipitèrent à leur rencontre. La petite fille sauta au cou de son père alors que son frère s'accrochait à Vic.

Maman...maman...

Elle le consola force câlins émouvants. Vic était bel et bien de retour et ça, Lucas l'avait parfaitement perçu. Désirée dormait comme un petit ange, ignorante de tout ce qu'il se passait.
Ils prirent congé de l'avocat et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire se retrouvaient de nouveau à La Folie, où régnait une ambiance de profonde consternation.

Voir la famille De Brent au grand complet faire une si remarquable apparition provoqua une foule d'émois et questions. Nate regarda un instant son amie, la détaillant attentivement avant de la prendre dans ses bras, en pleurant de bonheur.


Oh,Vic! Je suis si contente de t'avoir de retour...quelle frousse horrible j'ai eue en retournant de prendre un thé...et tu avais disparu...et ma baguette avec toi, je me suis imaginé toute sorte d'horreurs...surtout qu'en rentrant j'ai vu ce qu'il s'était passé dans votre chambre...

Justin, plus mesuré, invita tout ce beau monde à s'asseoir au salon alors que les enfants regagnaient leurs quartiers sous l'égide ravie de Bikita qui exultait de joie.

Victoria était encore tout chamboulée par les derniers évènements et les aveux fracassants de son mari. Savoir qu'elle avait été "l'autre" n'était guère facile à assumer!


Que s'est il passé dans notre chambre?
, s'enquit Michael qui s'imaginait déjà la réponse.

On dirait qu'une tornade destructrice y est passée!
, dit Nate en souriant, ma pauvre Vic chérie...quelles idées affreuses as tu dû avoir!

Rien de trop gai!, grommela le mari de la "tornade", Vic a cru que je la trompais avec une autre femme.

*Ce qui pour les effets, mon cher, est exactement ce que tu as fait...sans aucune arrière pensée, d'ailleurs!*

Sans aucun repentir pour cette pensée si édifiante, Nate se lança dans un récit très fleuri sur les mésaventures de ce pauvre veuf inconsolable, de son retour en gloire avec cette Miranda, si farfelue. Personnellement, elle n'avait pas pu accepter de sitôt que la folle fut la même personne que son amie mais il avait bien fallu se rendre aux évidences.

Vic, elle ne semblait pas croire un mot mais Justin, toujours si plein de bon sens, crût bon la mettre dûment en antécédents, en taisant, chevaleresque, le harcèlement dont Miranda l'avait fait victime. Quelques photos à l'appui, démontrèrent à la jeune femme, très énervée, ce qu'elle se refusait encore à croire...Miranda et elle étaient une seule et unique personne.

Ne t'en fais pas, ma chérie...tu n'as rien fait de pendable pendant...ton absence.

Un regard dubitatif le fit se racler la gorge en lançant un coup d'œil implorant à son copain qui d'un geste lui signifia de parler.

Je...t'ai retrouvée à Avalon, par le plus grands des hasards...on t'a vue à la TV, un soir. Euh...oui, on peut dire que tu étais une espèce de célébrité...un peu excentrique...

Elle ouvrit la bouche, effarée, mais ne put rien dire.

Tu...allais te fiancer avec un type, là bas...ben oui! tu te croyais Miranda Farchild et tenais en échec et mat à tout cette belle société...Dès que j'ai vu ça, je suis parti comme un fou...

Je peux donner foi de cela, assura Nate, secondée illico par son mari, il est parti au milieu de la nuit sans même savoir ce qu'il allait faire...en tout cas, il s'est débrouillé pour te ramener...Il faut dire que Miranda et toi aviez en commun le fait d'être toutes deux folles de cet individu.

Michael prit son air angélique et poursuivit son récit en modifiant de ci de là quelques détails qui pourraient résulter choquants pour l'auditoire et surtout pour Vic qui se faisait plus petite à sa place.

Charlie a recommandé retourner sur des lieux où nous avions été ensemble, dans le passé...cela forcerait ta mémoire à revenir...

Tout y passa. Sans parler de l'antiquaire et du confessionnel et autres divertissements plus ou moins extravagants. Victoria aurait le loisir de tirer ses propres conclusions.

Et puis on est arrivés au fast food où on s'est connu...on a répété, avec un peu d'aide, la même scène de jadis...le coup de la salade...mais ça a foiré et tu as fini à Ste. Mangouste, très mal en point...et j'ai cru devenir fou pour de bon...mais enfin, te voilà de retour...

En ce moment, Apache fit son entrée en scène et se dirigea, sans hésitation, vers Victoria qui l'accueillit les bras ouverts.

Michael se tourna vers les Davenport, il souriait mais son regard avait un je ne sais quoi d'indéfinissable.

Vic est de retour.

Nate lui décocha un petit coup d'œil facilement qualifiable de censeur.

*Pas possible... pourquoi cet air mitigé?...Regretterait il déjà cette folle de Miranda?*

Michael, lui, préférait ne pas y penser. Après un moment de conversation, il conduisit sa femme à leur chambre où régnait de nouveau un ordre impeccable, d'un coup de baguette il fit disparaitre tout souvenir de Miranda qui pourrait blesser la susceptibilité de Victoria.

Tu ferais mieux de te reposer, mon amour. C'en est déjà trop pour ta première journée. Plus tard, je ferai venir un medicomage, je veux être sûr que tout va bien...cette fois, on ne va courir aucun risque.

Avec des gestes pleins de prévenance il l'aida à se mettre au lit. Elle se laissa faire mais il ne pouvait éviter la sentir lointaine, froide, comme si un ressentiment douloureux agitait son esprit.

Vic, je t'aime...je t'ai toujours aimée!


Il se pencha pour l'embrasser mais la jeune femme détourna le visage, lui signifiant sans un mot, qu'elle n'était pas prête à consentir à son jeu.

C'est bon...ce sera comme tu voudras. Si tu as besoin de n'importe quoi, appelle moi...

En quittant la chambre, il n'alla pas rejoindre ses amis, préférant se rendre aux écuries. Il flatta l'encolure de la monture choisie, un superbe étalon noir au caractère ombrageux.

Allons faire un tour, mon vieux!


Justin qui sortait juste à cet instant, le vit passer comme une exhalation et se perdre à l'orée du bois.

Tant qu'il ne se casse pas la figure...

Il ne se cassa rien mais passa toute la matinée dehors et à son retour, son air morose ne laissait pas aux autres se faire trop d'illusions...
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Ven 7 Aoû - 15:41

Que racontaient-ils tous ?
Devant les preuves irréfutables de ses abus – photographies, témoignages de Nate et Justin à l’appui – Vic rendit apparemment les armes.
S’était-elle réellement comportée ainsi ? Etait-elle devenue un moment, sans remords, une aguicheuse d’hommes, une nymphomane égocentrique qui détestait les enfants ? Difficile à croire, à admettre. Pourtant…
Toute son éducation première prônait la rectitude. Mettre un pied dehors la vouait aux gémonies. Merlin savait à quel point elle avait foulé ces doctrines, par amour, uniquement par son unique amour : Michael.
Choquée au-delà des mots, elle ne dit rien grand-chose durant cette folle journée où elle encaissa durement les multiples accusations. Si elle avait été sur un ring de boxe, Victoria n’en aurait pas été plus sonnée. Personne ne semblait se rendre compte de sa profonde détresse interne. Condescendant, Michael décida qu’elle devait aller au lit alors qu’elle n’en avait aucune envie. Il voulut l’embrasser, elle se détourna, la tête ailleurs.
Qui aurait compris dans quel état mental elle se trouvait ? Ça lui tombait dessus si brutalement…
Une fois seule, elle plongea dans de profondes réflexions :


*Il m’aimait donc assez pour me courir après. J’étais sur le point de me fiancer à un autre ? Peux pas croire ça, peux pas, peux pas !*

Plusieurs fois sa tête frappa l’oreiller.

*Qu’ai-je fait tout ce temps ? Ils ont raison ! Du temps s’est écoulé entre l’accident et maintenant. Je me fous de ce qu’ils racontent ; Désirée est la preuve flagrante. C’était un bébé de pas un mois…. Elle est plus grande, plus forte… moi, je suis si nulle ! Qu’ai-je fait ? Ils se montrent rassurants mais…. Mais….*

Jusqu’où ses frasques l’avaient-elle entraînée ? Elle devait le savoir. Se relevant, elle s’habilla à la hâte. Tiens, Michael avait laissé sa baguette sur la commode. Puisqu’elle avait rendu celle de Nate…
Elle s’en empara sans souci.
Transplaner, chez Justin, n’était pas aisé. Vic testa plusieurs pièces avant d’en trouver une qui lui livra la sortie.
Les 3 D bien en tête, elle débarqua à Ste Mangouste.


Je veux une consultation d’urgence avec un médicomage obstétricien, déclara-t-elle à l’employée de l’accueil.

On lui indiqua l’étage et la salle où se rendre ; elle s’assit.
Peu après, la porte s’ouvrit sur une dame peu amène qui l’introduisit.


Je suis désolée de vous déranger à cette heure. Je suis enceinte. J’aimerais une confirmation de paternité. C’est terriblement important pour moi. Si vous avez lu mon dossier, vous comprendrez.

La médicomage n’eut pas l’air plus surpris qu’ainsi. Elle indiqua la table d’examen sur laquelle Vic s’allongea. Passage de baguette sur le corps, prélèvement sans douleur, en cinq minutes, Mrs De Brent fut renvoyée en salle d’attente. Là, elle se retint de pleurer mais ne put empêcher ses idées de vagabonder :

*S’il n’est pas de lui, je meurs, je m’exile dans n’importe quel trou ; il ne me reverra jamais. Je l’aime trop…*

Angoissée à mort, lorsque la porte se rouvrit, elle eut l’impression de marcher à l’échafaud. Malgré le semi-sourire du docteur, Vic pensa vivre sa dernière heure.

Tout est normal, commença la médicomage. Vos misères n’ont pas réussi à déloger ce petit garçon de trois semaines. Je confirme qu’il est de votre époux légitime. Cela vous satisfait-il ?


Un torrent de larmes, trop contenu, inonda le visage de la jeune femme. Remerciements balbutiés, rires entrecoupés de pleurs, Vic prit congé, rassérénée. Elle n’avait donc pas fauté à ce point-là. Voilà une nouvelle primordiale.
Cette étape comblée, elle devait encore effectuer plusieurs mises au point.


*On a parlé de Catalina… Je dois y aller*

Elle ne disposait que de peu d’éléments sur un certain Jim à qui elle allait se lier ; qu’importe. Michael y était parvenu, elle aussi y arriverait.
Un portoloin fabriqué à la va-vite, elle se retrouva près d’un yacht vaguement familier.


Je désire rencontrer le maître du bord, dit-elle assurée.

Miss Fairchild ! s’exclama le moussaillon joyeux. Bien sûr, tout de suite ! Montez !

Non ! Je préfère rester sur la passerelle.

L’autre ne demanda rien de plus ; il fila sans dire un mot. Un bref instant plus tard, Jim accourait :

Tu es revenue. Tu l’as plaqué ?

Il l’enlaçait, cherchait sa bouche, elle se défendit avec vigueur :

Je ne plaquerai jamais De Brent : c’est mon mari ! Lâchez-moi, je ne suis pas celle que vous croyez. Il semblerait que j’ai… perdu la boule un moment. La femme que vous avez aimée n’existe plus. Miranda Fairchild était une pure invention de ma part. Je voudrais que vous l’oubliiez… à jamais. Je voulais juste savoir à quoi vous ressembliez. Vous… Vous avez l’air sympa. J’aurai pu vous aimer, dans une autre vie.
Je suis désolée, je…


La baffe qu’elle se prit ne la fit pas pleurer.

Je l’ai sans doute mérité. Pardonnez les excès de Miranda. Moi, je dois réparer un tas de trucs ; adieu.

Vic tournait les talons avec l’idée de transplaner discrètement quand une poigne d’acier la retint par l’épaule :

Tu m’as largué une fois, pas deux !

Des étoiles… ?
Quand elle s’éveilla, une migraine affreuse lui broyait le crâne. Manifestement, après l’avoir frappée, Jim l’avait embarquée sur le bateau.
Le hublot laissait passer la clarté du jour, inutile de demander l’heure, ni le lieu… Ils voguaient en pleine mer avec le soleil déjà haut.
Seule dans cette cabine luxueuse, Vic chercha sa baguette et une issue. Rien ! Il l’avait dépouillée de tout. Que faire sinon gueuler ?


Montrez-vous, Jim Andrews ! Vous pensez m’emmener où ? Au diable ? Où que vous alliez mon mari vous retrouvera.

Les meubles valsèrent, des vases se fracassèrent avant, qu’enfin, la porte ne pivote :

Tu es réveillée, ma chérie ?

Je ne suis pas votre chérie ! Laissez-moi partir.

Suave, Jim referma la porte et s’avança gaillardement :

Tu es revenue, c’est tout ce qui compte. Maintenant nous allons terminer ce que nous avions si bien commencé.

Effarée, elle le vit ôter sa ceinture. Il n’allait pas… Il n’oserait pas…

Jim… J’ai su que je t’avais tourné en bourrique. Je ne suis pas Miranda ; elle n’existe plus, elle…

La douleur la cingla en plein visage. Les coups redoublèrent d’intensité. Submergée, elle ne put que subir jusqu’à ce qui cesse de la frapper pour l’emporter sur le lit où ses vêtements se déchirèrent.

Il te tuera. Je te tuerai…

Le cauchemar débuta.
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Mar 11 Aoû - 21:20

Galoper à bride abattue, sans se soucier des obstacles, ignorant les dangers et se fichant vertement de se casser le cou ou pas...voilà en quoi Michael occupa sa matinée ou du moins grande partie. Quand sa monture et lui furent exténués de tant d'épreuves, il décida, tout de même, de se donner un temps pour se remettre les idées en place. Fait qui l'amena à des conclusions assez simples. Rien de plus compréhensible que Vic se trouve dans un état de confusion pareil...la pauvre venait de subir le choc de sa vie et encore qu'on n'avait fait que la mettre au courant des faits et gestes de Miranda en minimisant les détails...

Pourtant, sa journée à lui, avait mal commencé...d'abord, on le réveillait en lui demandant le divorce, après il devait courir après sa famille chez l'avocat et puis affronter une épouse peu convaincue de sa bonne foi...de quoi se réjouir!
Malgré tout, l'air frais et l'exercice le remirent un peu d'aplomb pour regagner la maison avec l'esprit quelque peu rasséréné, même si son humeur n'était pas des meilleures.

Justin s'en douta rien qu'en le voyant et préféra aller s'occuper ailleurs que discuter avec lui, le laissant en liberté d'aller voir ce que devenait sa chère épouse.

Une grosse surprise l'attendait. Au lieu de trouver Vic en train de se reposer gentiment, il ne put que constater que sa chère et tendre avait pris la clé des champs...en emmenant sa baguette ce qui est plus! Il eut beau la chercher partout dans la maison, pas trace de Victoria...

Alerté par les hurlements de son ami, Justin finit par faire acte de présence en se demandant si on ne l'égorgeait pas dans un coin.

Mais qu'est ce que tu as maintenant!?

J'ai...que ma femme a disparu!!!


Consternation générale. Que la baguette de Michael se soit enfumée avec Mrs. De Brent ne laissait penser qu'à une fugue en toutes règles. Course éperdue vers la nursery en craignant le pire mais les enfants se trouvaient tous là, sous l'œil bienveillant de Bikita.

Mais où diables est elle allée? Pas Merlin, cette femme me rendra fou pour de bon, un de ces jours...

Ses amis essayèrent de se montrer rassurants mais il y avait peu à dire pour remonter le moral du pauvre mari éperdu. Vu que personne à La Folie n'avait idée d'où pouvait s'être rendue Vic, il fallut employer ls grands moyens pour se mettre sur sa piste...Justin, toujours lui, fit appel à son fidèle patronus pour l'envoyer en quête d'information, ce qui prit quand même quelque temps, ce qui les surprit de prime abord mais qu'ils comprirent de suite en le voyant revenir livrer ses trouvailles.

Michael crut qu'il allait perdre ce qui lui restait de raison en apprenant que sa Vic chérie se trouvait, ni plus ni moins qu'à Catalina...à bord du yacht de Jim Andrews!

Mais à quoi joue t'elle? Elle a prétendu avoir tout oublié et première opportunité venue....elle file le retrouver!!! Ah non!...Cette fois c'est moi qui le veux, ce fichu divorce!!!

Bon sang, calme toi...


Michael faillit envoyer son poing dans la figure de son meilleur ami mais Nate lui sauta pratiquement dessus.

Oui, calme toi...peut être qu'elle n'est pas allée le rejoindre! Elle voulait, qui sait, tout simplement, joindre les bouts de cette histoire décousue...c'est normal que Vic veuille savoir si tout ce qu'on lui a débité est vrai!

Ouais!, il n'était qu'à moitié et encore, convaincu de cette saine théorie quoique le raisonnement fut plus que valable.

Justin le poussa dans un fauteuil et lui fourra un Pur Feu dans la main.

Bois ça...je prépare un portoloin et on va la chercher, ta Vic adorée...tu pourras éclaircir le point avec elle dans un moment...mais surtout, te sulfure pas et agis avec un peu de bon sens.

Belles recommandations qu'il essaya de tenir en compte avant d'entreprendre leur singulier déplacement.

Et voilà qu'ils se retrouvaient à bord du Morning Cloud, qui voguait en pleine mer, sans destination connue. Le mousse à bord, faillit faire une apoplexie en voyant se matérialiser ces deux inconnus...enfin l'un d'eux il l'avait déjà vu à bord...mais il était trop choqué comme pour poser des questions, en fait, le blond entrevu auparavant ne lui en laissa pas le loisir:

Miranda est elle ici?
Jim est il avec elle?

Acquiescement muet du garçon qui songeait déjà à demander de l'aide mais comme s'il devinait ses intentions, l'autre homme faisait quelque chose avec un bout de bois et il se retrouva cloué au sol, incapable de faire quoi que ce soit...à part s'affoler!

Justin suivit Michael, qui connaissant le chemin, fonçait déjà vers les cabines. Il ne fut pas long à trouver celle qu'il cherchait. La porte, il aurait fallu s'y attendre, était fermée à double tour. Certains bruits parvenaient de l'intérieur...Davenport vit son ami carrer les mâchoires, sans doute s'apprêtant à affronter le pire moment de sa vie. Avant qu'il puisse placer un demi mot, Michael lui avait arraché la baguette des mains et lancé un Bombarda furieux qui pulvérisa le panneau de bois...livrant à leurs yeux le pénible spectacle.

Ils se trouvaient dans le lit, au premier coup d'œil, amoureusement enlacés. Leurs vêtements éparpillés autour d'eux.

L'explosion de la porte avait interrompu, très efficacement, Andrews dans son activité. Il avait presque soumis cette garce de Miranda et voilà que quand il était prêt à se faire payer son dû...entrait en scène le maudit qui l'avait enlevée de ses côtés.

Victoria...tu..., gémit il, incrédule, une seconde avant de sentir une envie de meurtre lui serrer la gorge.

Justin ne songea même pas à retenir son ami lorsque celui ci fonça sur l'e couple. Il aurait réagi de la même façon s' il avait découvert sa Nate en semblable situation.

Tu es mort, Andrews!

Sans un regard pour sa femme, il agrippa Jim par le cou et le releva comme s'il se fut agi d'un guignol, pour après lui assener un formidable coup de poing en pleine figure qui l'envoya valser par terre. Justin crût opportun récupérer sa baguette, même s'il savait Michael capable d'éliminer son adversaire sans besoin de magie.

Que crois tu faire avec ma femme, misérable?

Elle m'a laissé mais...
, gargouilla l'américain en crachant un dent, sans pour autant perdre son aplomb.

Imbécile!!! C'est ma femme...c'est pour cela que je suis venu la chercher, la première fois, gueula Michael , tout à sa haine.

Mais elle est revenue...à moi!,
se trouva l'esprit de dire l'autre qui même sachant la partie déjà perdue ne se privait pas, sournois, de semer le doute, c'est moi qu'elle aime!

Peu importe. On ne me prend jamais ce qui m'appartient sans payer l'affront...toi d'abord...après on verra avec elle!

La brutalité de l'assaut surprit Justin qui était, entre temps, allé vers la jeune femme. découvrant alors le triste état dans lequel elle se trouvait, comprenant aussitôt, horrifié, la vraie teneur de l'affaire . Il la couvrit sommairement d'un drap, songeant qu'il était grand temps d'intervenir avant que son ami ne finisse de tuer ce moldu, même s'il ne méritait rien de mieux.

Laisse le, Michael...laisse le!!!

Non.
Jamais!

Tu ne peux pas le tuer...ce serait considéré comme meurtre, après tout on est ici par effraction...d'un instant à l'autre l'équipage sera sur nous...que veux tu, les tuer tous!?

Le regard dément, De Brent se tourna vers lui. Justin eut la juste impression de se trouver face à un Mangemort qui n'hésiterait devant rien pour parvenir à ses fins et c'était juste ce que craignait Davenport. Aveuglé comme il l'était, surtout avec la mauvaise impression eue au début de cette embrouille, Michael était capable de se livrer à des exactions intolérables.

On se fout de la justice moldue!!!

Toi peut être...moi pas! Tu n'as rien compris... Soutiens plutôt Vic pendant que je me débrouille pour nous sortir d'ici!

Pendant un instant Justin crut que son ami se refuserait à toucher la jeune femme à moitié évanouie, mais il finit quand même par la prendre dans ses bras, sans aucune douceur ni un seul regard. Il règlerait ses comptes plus tard!

Fais vite...on vient!!!


En effet, partie de l'équipage du Morning Cloud se pointa à la porte et se trouva face à un scénario de désastre, la cabine semblait avoir été dévastée par une tornade, leur patron gisait à terre, en bien piteux état et, juste pour un instant très bref, ils eurent la vision de deux hommes et une femme...un des matelots réagit par instinct et tira, à la seconde même où le trio se volatilisait devant leurs yeux incrédules...

Retour en catastrophe à La Folie. Nate, torturée d'angoisse, s'élança à leur rencontre. Vic était avec eux...Elle soupira soulagée.

Ma chérie...quelle peur on a eue...Justin, tout s'est bien passé?

Oui, tout va bien! assura celui ci mais à l'instant il sut s'être trompé.

Michael était là, blême...le regard étrangement vague. Nate ,qui s'occupait de Vic, sursauta en entendant le cri de son mari, précédant la lourde chute de De Brent. Elle eut à peine le temps de faire asseoir son amie pour se tourner vers eux. Justin, penché sur son copain de toute la vie essayait de comprendre ce qui se passait, il se doutait de la rage féroce qui le déchirait mais de là à le voir s'écouler comme une masse...

Hey, Michael...qu'est ce que...


Il ne parvint à dire un traitre mot, même pas une plainte, ses yeux perdirent soudain tout éclat et sa tête roula doucement sur le bras de son ami.

Justin, chéri...que se passe t'il?

Davenport tremblait presque, stupéfait il regarda d'abord Michael inanimé avant de lever la tête vers sa femme et souffler en un sanglot:

Je...crois...que...Michael est mort!
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Dim 16 Aoû - 13:14

La pire des choses était en train de lui arriver. Elle qui n’avait désiré que de voir le genre d’homme pouvant supplanter Michael était très « servie » à présent. Battue comme plâtre, n’ayant pas la force de s’opposer à part à coups d’ongles et morsures, Vic s’était vue dénudée, pétrie, souillée par un être abject. Malgré ses suppliques et pleurs, Jim poursuivit sa manœuvre de possession.
La forçant à écarter les genoux, une baffe de plus lui éclatant la lèvre, Vic focalisa ses pensées sur sa seule lumière : Désirée.
Déjà elle ruminait une sombre vengeance quand son tortionnaire en aurait fini. Il bavait, l’affreux. Eh bien qu’il la prenne puisqu’il la voulait tant. Il n’aurait que son corps, son esprit serait ailleurs… avec sa fille, avec son mari...
Puis, au moment où elle se résignait à subir l’assaut final, un ange dévastateur entra en scène.


*Michael…*

Elle l’avait tant espéré ; il était là, flanqué de Justin. Cela ne rata pas, Andrews passa de sales moments :

*Crève-le ! Tue ce chien*

Tiens, Michael ne la regardait même pas… ? Il n’allait quand même pas imaginer qu'elle consentait…
Cette idée faillit la faire vomir. Sans en avoir réellement conscience, elle se sentit recouverte pudiquement d’un drap et un peu secourue par Davenport. Lui semblait avoir compris l’abus dont elle avait été victime ; l’autre, aveuglé par la rage, ne voyait que son humiliation :


On ne me prend jamais ce qui m'appartient sans payer l'affront… toi d'abord...après on verra avec elle!

Elle… Craché comme un rebut… n’était-elle donc qu’une banale chose à ses yeux, sa propriété, sans plus ? C’est pour ça qu’il était venu, uniquement pour reprendre son bien ? Du coup, Victoria voulut mourir de suite. Mais tout allait trop vite. Justin empêchait Michael d’achever sa besogne prétextant que les moldus arrivaient, le suppliant de s’occuper d’elle.
Sans aucune affection, De Brent l’avait emportée, tout avait tournoyé.
Il fallait vraiment être cinglé pour ne pas constater dans quel état lamentable Vic se trouvait. Nate capta au quart de tour et s’occupa d’elle avant qu’une phrase n’atteigne le cerveau de Vic :


Je...crois...que...Michael est mort!

Sortant de sa stupeur, la jeune femme se débattit vigoureusement en hurlant :

NOOOOoooonnnn !

Pourtant gisant au sol, une marre de sang s’étendant sous son dos, Michael ne réagissait à rien. Ni pleurs, secousses, baisers, ne le ranimaient. Nate vint la relever :

C’est inutile… Il est parti…

Un cri d’animal blessé jaillit de la gorge de Vic :

Jamais… JAMAIS !!! C’est lui et moi ou moi et lui ! Je dois le suivre !

Avec autour de son corps meurtri le drap enroulé qui lui donnait des allures de déesse antique, Victoria, blême, se redressa face aux Davenport :

Vous prendrez soin des enfants, j’en suis sûre. N’essayez pas d’intervenir !

Comment une baguette était-elle dans sa main ? Elle n’en savait rien et s’en fichait royalement. L’avada Kedavra tourné vers elle la frappa de plein fouet. Elle s’écroula.

NOOOONNNnnnn !

Qui criait ? Elle, Nate, Justin ?

En nage, elle s’éveilla. Seule, sous son drap trempé de mauvaises sueurs, Vic se demanda ce qui s’était passé, où elle était. Sa chambre habituelle de la « Folie » lui parut atrocement lugubre et vide.

*Michael est mort… par ma faute. Pourquoi je vis encore ? Je croyais que…*

La clarté lunaire l’obligea à regarder le chevet où une baguette luisait.

*Sa baguette ? Comment est-elle là ? Je la lui ai prise… avant de… commettre une connerie monumentale…*

Un bruit de sabots l’alerta. Vivement, elle se leva et courut à la fenêtre. Sans l’ombre d’un doute, elle identifia ce cavalier nocturne. Il était là, bien vivant, mais… Tout dans son attitude trahissait amertume, désespoir. Michael sautait de la selle et ramenait l’étalon à son box.

*J’ai rêvé… J’ai vu l’avenir… Si je prends sa baguette, tout arrivera…*


Une main sur son ventre en fruit la conforta dans cette idée.

*C’est lui qui m’a avertie…*

Les sorcières enceintes ont d’étranges pouvoirs. Là, Vic en détenait une preuve supplémentaire.
Des larmes roulèrent ; elle savait ce qui lui restait à faire.
Dédaignant le bout de bois tentateur, elle se rua sur la porte. L’escalier vite dévalé, Mrs De Brent courut accueillir son époux dans les bras duquel elle se jeta :


Pardon ! Pardonne-moi mes fautes ! Je suis tellement stupide. Même si je ne suis qu’une chose à tes yeux, je m’en fous. Je veux être TA chose, rien que ça, si tu veux. Aime-moi comme je t’aime, Michael. Je ne suis rien sans toi !

Pendue à son cou, elle l’implora du regard et du corps, certaine qu’en cas de refus un lac proche l’engloutirait.
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MessageSujet: Re: Jamais toi sans moi   Jamais toi sans moi - Page 2 Play211Lun 17 Aoû - 20:07

Perdre quelques heures à ne rien faire d'autre que penser peut donner parfois des résultats stupéfiants...pourtant on ne peut pas dire que les pensées qui animaient Michael cette nuit aient été des plus joyeuses.

Quelle journée étrange, chargée de mauvais présages...ou était ce son propre état d'âme, proche à la déprime la plus noire, qui lui faisait tout voir ainsi? Certainement...ou si non..tant pis! Il n'en était pas à une misère près! Justin devait bien se demander où il était passé mais comprendrait sans doute son besoin d'isolement...il n'y a rien de mieux pour un coup de blues que la solitude!

Par Salazard!...me suis endormi comme un idiot!

Il faisait déjà nuit, sait on depuis combien de temps et lui n'avait trouvé rien de mieux à faire qu'à prendre une sieste au bord du lac...et il avait dû dormir longtemps parce que la lune était déjà haute dans le ciel. Au moins il se sentait plus reposé...ce serait déjà ça de gagné!

Le retour à La Folie se fit en tout calme, après tout rien ne pressait. À cette heure tardive tout le monde devait dormir. Il ramena sa monture à son box, la pansa rapidement et lui versa un peu d'avoine avant de prendre le chemin vers la maison.


À peine la porte ouverte il vit Victoria dévaler les escaliers et à sa grande surprise, se jeter dans ses bras en pleurant.

Pardon ! Pardonne-moi mes fautes ! Je suis tellement stupide.

Pendant un instant, il la considéra, interdit, sans trop savoir que faire à part la serrer dans ses bras. Elle avait l'air un peu affolée et ses suivantes paroles le lui prouvèrent amplement.

Même si je ne suis qu’une chose à tes yeux, je m’en fous. Je veux être TA chose, rien que ça, si tu veux. Aime-moi comme je t’aime, Michael. Je ne suis rien sans toi !


Michael ne comprenait pas grand chose mais la sentir si proche était trop délicieux comme pour se livrer à une analyse exhaustive de la situation. Au risque de brusquer un peu les évènements, il s'empara de sa bouche en un baiser délirant.

Je n'ai jamais pensé que tu sois Ma chose, Vic...tu es la femme que j'aime...la seule et unique femme de ma vie.

Sa réponse fut chaleureuse...très chaleureuse, au point qu'il commençait à de demander si Miranda n'était pas de retour mais qu'est ce que ça pouvait bien faire? Elle était là et il de demandait pas mieux que la rassurer...d'autant plus qu'il avait lui aussi drôlement besoin d'y voir clair dans cette histoire.

Si nous restons là, à bavarder on risque de réveiller tout le monde!

Elle releva la tête pour le regarder et sourit, complice.

La nuit est parfaite pour une balade au clair de lune!

Et ce disant l'entrainait à sa suite. Un instant plus tard, ils se trouvaient dans le parc silencieux, baignés de lumière argentée.

Maintenant..dis moi sincèrement ce que tu voulais dire avec ton discours, Vic! Depuis un certain temps, sais plus à quoi m'en tenir, moi!

Il s'était arrêté pour la regarder, la trouvant plus belle que jamais sous cette lueur mystérieuse. Ses yeux verts avaient un éclat merveilleux. Il ne put s'empêcher de flatter doucement sa joue et de l'embrasser une et une autre fois sans perdre conscience de la délicieuse chaleur de sa réponse.

As tu au moins cessé de penser que je te trompe à tout bout de champ? Je sais...cet épisode avec Miranda semble un peu échevelé...mais pour moi, il n'y a eu que toi...toujours...tu te montrais sous un jour différent...mais je savais que c'était toi...Dis moi que le cauchemar est fini, Vic...et que nous pourrons vivre en paix...sans sursauts!

Évidemment elle semblait avoir le même désir que lui ou du moins, leurs idées concordaient pleinement sans besoin de grandes explications. Avec un sourire qu'on aurait aisément pu qualifier de coquin, elle le prit de la main et l'entraîna vers les écuries. Michael la suivit, se sentant aussi joyeux qu'un gosse en train de faire l'école buissonnière.

Un box désert fit parfaitement l'affaire. Sans autres témoins que les chevaux à moitié endormis, Michael et sa Victoria se retrouvèrent pleinement...loin du cauchemar et des doutes...complices parfaits, amants éternels!

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