Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, l'herbe était verte et grasse, les Ronflaks Cornus pullulaient et les Ravegourdes poussaient sans discontinuer ... Telle était la vie parfaite imaginée par Miss Luna Lovegood, petit bout de fille en développement continu, spéciemen d'exentricité sur pattes et constituée entièrement de rêves, pour l'heure assise dans un endroit inconnu en essayant vainement de se rappeler le chemin par lequel elle était arrivée là. Elle leva un sourcil ressemblant à un rayon de soleil recouvert de quelques poils, ce qui ne fit qu'accentuer la globulilité [hj: gné ?? considère que c'est un mot digne de Luna ] de son oeil bleu, posé à cette instant sur un point indeterminé.

Un vieux numéro du "Chicaneur" était posé près d'elle, sur une herbe assez rèche qui lui grattait les fesses. Ce Chicaneur, vieux de deux ou trois ans maintenant, avait tout subit maintenant qu'elle y réfléchissait; son titre écrit comme à l'aquarelle était le résultat d'un sortilège raté, l'éternument d'un bébé dragon avait corné le coin droit, elle avait essuyé du jus de citrouille renversé sur sa chaussette avec la quatrième de couverture et enfin, une partie de la revue avait était violemment arrachée par une tentacula véneineuse avec qui elle avait involontairement tentée un approche trop directe. Elle avait dénichée cet ancien numéro au fondde sons sac de voyage, qu'elle avait renversé sans le faire exprès. Il était bien entendu illisible et aucunes des images n'était nette ou entière cependant, avec un peu de bonne volonté et beaucoup d'imagination, on pouvait sans peine reussir à deviner la plupart des mots écrits sur le papier, même si cela ne donnait à la fin qu'un résultat succint.

Son papa était le directeur du "Chicaneur", seul journal fiable d'après l'esprit utopiste de Loufoca, ainsi nommée par ses charmants camarades de classe. Le "Chicaneur" parlait, comme tous les journaux, des faits d'actualité, de politique, d'économie mondio-sorcière avec une vision un peu différente des choses que les immondes torchons qui ne faisaient qu'étaler les faits en faveur d'un gouvernement en déclin total. Bien sur, le "Chicaneur" ne disait pas toujours l'exacte vérité quoique ...

Une ou deux pages, voir un chapitre, ou même parfois un dossier spécial était la plupart du temps consacré(e)s à diverses créatures prétendues existantes mais simplement cachée, et plus particulièrement l'obsession de miss Luny, les Ronflaks Cornus. Il y avait aussi souvent un lexique de plantes, toutes plus extravagantes les unes que les autres, ainsi qu'un mini-dico du doc. débutant, répértoriant toutes les maladies découvertes ces derniers temps. Luny ne jurait que pas ça, par ce papier, par ce journal, par le"Chicaneur".

Perdue dans l'imbroglio qu'était ses pensées, Luna leva un oeil vitreux et se caressa ditraitement l'oreille; elle avait ces derniers temps remarqué un cas d'oreillite, qui se manifestait par un apparent rétrécissement de l'oreille et des plaques jaune qui la recouvrait peu à peu. Elle se laissa distraitement ganée par une douce somnolence et se leva, se sentant enfin dans son état d'esprit normal. Elle fit quelques pas assez lents, fit demi tour pour arracher son numéro du "Chicaneur" à un lombric qui s'y accrochait desespéremment et recommença à marcher. Comme elle ne savait pas du tout où elle était, elle se laissa guider; elle pris une des ses boucles d'oreilles radis dans sa main et, suivantles affinités qu'elle avait avec la petite plante, elle se déplaçait à droite, à gauche tout droit, à reculons, en diagonale, en sautant, en dansant et en marmonnant des paroles incompréhensibles. De loin, une demoiselle blond sale avec un poing refermé, une touffe verte qui en dépassait, un radis accroché à l'oreille et qui se déplaçait comme si elle étaitsaoul ne devait pas être triste. Huit arbres et dix personnes tamponnés, trois phrases d'excuses envers des plantes et trois-qart d'heure plus tard, elle se retrouva sur un chemin poussiéreux, un radis à la main, reconnaissant vaguement là la route qui menait à un petit village tout à fait "charming", non loin de son école et dont elle ne se souvenait plus le nom ... Ou peut-être ne l'avait-elle jamais su ... Peu importait ...

Elle alla d'abord au bureau de poste où elle envoya à son père un article de journa qui l'avait faite rire:
' La folie : un état d'esprit, un mode de vie' ainsi qu'un petit mot de sa part. Elle partit sans payer après avoir caresser quelques instants un petit hibou couleur ambre, passa ensuite à la librairie, où elle entretint une longue conversation avec un livre avant de le dédaigner pour un autre et se retrouva bientôt au milieu d'une foule qu'elle considérait comme hostile et essaya vainement de se tirer de cette marée de personnes, de baleines échouées là, au milieu de ces senteurs ...au milieu de ces très chaleureuses senteurs d'ailleurs. Elle observa un long moment un bonbon en forme de bouse de dragon, qui était en fait un fondant au chocolat, pétillant et qui se renouvellait chaque fois qu'on le finissait, dix fois de suite. Luny ne se sentait pourtant pas à sa place, bien qu'elle ignora totalement où était sa place et elle essaya de sortir. Elle pivota sur elle même, son collier de bouchons de Bierreaubeure accrocha un bocal de bonbon, qui dégringola, entraînant dans sa chute des sucettes, deux autres bocaux, des petites pinces et une petite étagère. Luny entendit quelques marmonements, des critiques, des rires sarcastiques, sardoniques et narquois, des ricanements ... Elle abaissa un visage hébétée sur les dégâts qu'elle venait de faire et laissa échapper un :

"Je suis navrée, vraiment, ce doit être un de ces insectes invisibles et mesquins qui traînent en ce moment vous savez .. Le nom m'échappe ... Pardon ?? Non, je ne ma paie pas votre tête, pas du tout, vous savez que ce n'est pas vraiment poli de dire ça ... Ne vous inquiétez pas, je sais que tout le monde n'a pas un aussi bon père que le mien ..."

Luna ... Luna ... Luna ... Luna s'accordait tout à fait avec son prénom dans ces moments étranges où elle avait l'impression d'être aussi différente et aussi lointaine que la lune par rapport à toutes les personnes qui l'entouraient. Elle ne les conaissaient pas, bien evidemment, cependant, elle pouvait sans peine deviner que la plupart d'entre eux la conaissait déjà, sous le nom de Loufoca. Cela ne la gênait pas tant que ça, après tout, elle voulait bien admettre, quand on lui posait la question, qu'elle différait un peu de ce que l'on pouvait appeler "normalité". Pourtant, elle préférait, puisqu'il voulait tant lui donner un surnom, 'Luny'. Banal, simple et passe partout, ce serait bien plus en accord avec tous ces humanoïdes qui se fondaient dans le troupeau comme de vulgaire moutons !! Mais Loufoca était bien plus railleur et péjoratif, bien plus en accord avec elle même et cela semblait convenir à la plupart des gens qui ne se rendait sûrement pas compte que ce mot faisait tache dans leur bouche ... Mais non, rien ne faisait tache dans le bouche de personne à partir du moment où l'on avait l'esprit ouvert. Et c'était tout à fait ce que possedait Luna. Un esprit ouvert et exentrique. Intelligent, aussi, bien qu'il fut plus simple de croire le contraire. Car Luna était extrèmement intelligente, sûrement plus, même que la plupart des gens; c'était seulement que cette intelligence se traduisait à travers des paroles et des actes dont le sens échappait à la plupart des personnes rencontrées. Bref ... elle même s'en fichait comme de sa première chaussette, quoiqu'elle ne se foutait pas du tout de sa première chaussette car elle vouait une véritable adoration à ses chaussettes et celle-ci était une des plus belle qu'elle avait jamais vu de toute sa vie. Elle leva des yeux absents sur le patron de "Honeyducks" qui continuait à lui vomir des sermonts tous plus bêtes les uns que les autres, qu'elle n'entendait même pas, profondément absorbée dans la contemplation de la foule.

En effet, la foule était un élément de la vie en société qu'il ne fallait pas oublier d'observer une fois dans sa courte vie, le plus tôt possible, soit dit en passant, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver. La foule était un mouvement que tout le monde pensait contrôler, dont tout le monde pensait être le meneur ou autre. Malheureusement, la foule était comme un félin indomptable; une étincelle, allumée par quelqu'un d'un peu malin, qui ne tarde pas à se retirer pour laisser mijoter. Quelques personnes voient l'étincelle, s'en approche, le reste de la foule, pensant louper une bonne chose, s'approche pour voir de quoi il s'agit et lorsque tout le monde est rassemblé sans savoir pourquoi, l'étincelle explose. En train de se faire cette réfléxion sans interêt, Luny s'apperçut en levant ses yeux rêveurs sur la patron que celui-ci avait visiblement fini son speach. Elle eut un sourire peut convaincant et laissa échapper un "merci" en regardant ailleur, inquiète, car elle pensait sentir que son oreille était en train de rapeticer. La foule se dispersa un peu et le patron resta derrière la caisse, en la regardant d'un oeil agacé:

"Tu veux peut-être un balai ??" lui demanda-t-il avac un sourire sencé mettre Luna mal à l'aise. Celle-ci, n'ayant pas compris ses paroles à travers le brouhaha qui continuait de regner dans l'établissement, prononça distincetement:

"Merci, c'est gentil".

Le patron eut une moue désolée et retourna à ses occupations, convaincu que cette huluberlue avait un grain dans la tête. La personne concernée avait déjà oublié qu'elle était dans une boutique où elle venait de renverser la moitié d'un rayon et elle décrocha un radis dans lequel ses cheveux s'étaient emmêlés de son oreille. Consenscieusement et pendant cinq bonnes minutes, elle s'appliqua à arracher un à un tous les cheuveux coincés dans son radis. Après quoi, elle rattacha distraitement celui-ci à son oreille et commença à partir. Mauvaise idée.

Pour la deuxième fois en moins d'une demie heure, elle eut la vague impression d'être un phénomène de foire. La scène se passa au ralenti: elle glissa sur un morceau de verre, esseya de se rattraper à un bout de tissu qui pendait d'on ne savait vraiment où, elle l'emporta avec elle et se retrouva les quatre fers en l'air au milieu des bonbons éparpillés.

<< Mon nom est Lise Humphrey, pas de remerciements à la mords moi le noeud pour ma venue en aide, sinon toute ma dignité ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Alors s'il te plaît, accorde moi cette faveur veux-tu? >>

Luna leva un visage étonné et quelque peu méfiant, mais elle dissimula inconsciemment ce sentiment sous une rêverie accentuée. Elle se demanda avec amusement si cette Miss Lise Humphrey se rendait compte qu'elle parlait de dignité à une personne qui perdait celle-ci au moins quinze fois par jour, dans les bon jours. Peu importait... Elle se demandait surtout pourquoi une fille de Serpentard lui adressait la parole gentiment ... Les préjugés n'étaient peut-être pas le fort de Luny, mais elle avait été forcée d'admettre que la majorité des Serpentards avaient pour habitude de rabaisser les gens. Alors, en plus, elle ...

" Oh ... Bonjour Lise. Je suis Luna Lovegood, je pense que sous le pseudo de Loufoca, tu me reconaîtra peut-être mieux ... Ne t'inquiète pas, je n'avais pas l'intention de te remercier. Je pense qu'il est tout à fait normal d'aider quelqu'un en difficulté. Mais d'ailleurs, qu'est-ce que la normalité ?? Je ne saurais vraiment le dire et je n'ai pas confiance en les dictionnaires. Je pense qu'avoir d'autres avis est assez indispensable. Et tu ne devrais pas toucher à ces bonbons. Les bocaux les protègent des microbes materiels contenus dans l'air, mais une fois à terre. On ne sait jamais, tu sais."

Luny sortit sa baguette magique, hésita, mit quelques bonbons de côté (même plein de microbes, il sont toujours savoureux, et à petite dose ...) et le sol, quelques secondes après était net. Car Loufoca savait faire de la magie, oui, oui, c'était d'ailleurs principalement pour ça qu'elle était là.

[[ Désolé du temps de réponse, mais les cours ont recommencés ... Je ne viendrais sûrement plus que tous les deux jours ...=s Sorry ]]


La pitié ... C'était un sentiment assez étrange tout de même. Pourquoi ou comment peut-on ressentir de la "pitié" ?? De la gène pour quelqu'un d'autre, oui, bien sur, mais la pitié était une chose que ne conaissair pas Luna. D'autres auraient dit que c'était parcequ'elle était tellement "hors sujet" que de toutes les façons, personne ne pouvait plus lui inspirer de pitié. Cependant ... La pitié était vraiment quelque chose que Luna avait du mal à accepter et pourtant, dieu sait combien de choses elle était capable d'accepter. Non par une indulgence naïve, mais plutôt par une ouverture d'esprit dérangeante. Peu importait, en vérité, la "pitié" était vraiment quelque chose avec laquelle elle avait du mal. Elle haïssait vraiment que les gens la prennent en pitié. Pourquoi la prenaient-ils en pitié ?? Pour une raison simple et ridicule : elle n'était pas dans les normes imbéciles définies par un code non concret, se basant sur un état d'esprit, une façon de se comporter et bien sur de s'habiller. Lorsque l'on apprtenait pas à ces catégories, vous faisiez "pitié". Luna était très bien comme elle était, alors pourquoi donc les gens la prenaient ils en "pitié" ? Bref ... peu importait, comme à l'habitude. Elle s'en était accomodée jusque là et la jeune demoiselle se tenant en face d'elle ne semblait pas éprouver QUE ce sentiment à son egard alors ... de toute façon ... elle ne savait pas comment exprimer cela.

Elle regarda Lise pendant un instant. La jeune fille lui paraissait quelque peu complexe. Sans être totalement "hors norme" comme dirait l'autre, elle semblait avoir des choses interessantes et originales à dire. Mais elle avait aussi l'air de quelqu'un tenant à sa réputation, méfiante et peu sûre d'elle. Très peu sûre d'elle. Et c'était très dommage, Luna en était convaincue. Cependant, la dite Luna était aussi une personne qui évitait de porter trop vite un jugement sur les gens et elle préférait attendre de connaître un peu mieux la demoiselle de la maison des verts et argents. Entendant sa question, elle releva des yeux absents, elle revenait de loin, et eut un sourire rayonnant:

"Les gens peuvent me surnommer comme ils le veulent tu sais, je serais la même. Et je pense qu'être "spéciale" est plus une qualité qu'un défaut. Mais je ne me considère pas tellement comme spéciale, je crois. Tu sais, si tu ne veux pas rester avec moi, tu n'es pas obligée, tu ne me blesseras pas."

Cette dernière phrase avait était prononcée en souvenir de la difficile déglutition de Lise devant les regards éloquent de ses condisciples Serpentardiens (??). Luna ne voulaient surtout pas qu'elle se sente OBLIGEE de rester avec elle parcequ'elle lui faisait PITIE. Elle posa finalement un question qui lui paraissait la plus normale du monde:

"Et toi ?? Ca ne te fais rien de te fondre dans le troupeau comme un mouton ?"

Elle se doutait bien que la demoiselle ne se fondait pas dans le troupeau. Ce qu'elle voulait dire par là, c'était par son apparence et la première couche de sa personalité, accessible à tous. Car c'était bien à partir de cela que les autres l'appelaient "Loufoca". En la jugeant sur son look et sa personnalité première.