Une journée ordinaire s’ouvrait pour Adam. Classique « B’jour » à ceux qui hantaient la salle commune avant de filer déjeuner, seul dans son coin comme toujours.
La tête pleine de formules à réviser, il mangea distraitement sans s’intéresser aux bavardages de ses compagnons de table. Le grand lâché des hiboux lui fit machinalement redresser la tête. Le brouhaha était énorme ; les élèves saluant comme il se devait l’arrivée du courrier. Lui, s’en moquait, il ne recevait pratiquement jamais rien sauf, parfois, des recommandations sur la prise d’une potion ou l’autre à moins que ce ne fût l’annonce d’un départ en voyage de ses parents. Un grand duc fondit sur lui et lâcha un parchemin plié. Ce n’était pas une beuglante, c’est déjà ça. Intrigué, il le déroula et soupira.
*Toujours pareil, ils s’en vont pour les six mois à venir, avec Babe, comme d’hab*
Dans le fond il s’en fichait ayant fait de Poudlard sa véritable maison.
Terminant son repas par un grand verre de jus de citrouille, il pensa se rendre à son lieu culte : la bibliothèque. La tête qu’il tira en avisant la pancarte collée aux portes aurait fait écrouler de rire les Serpentard.
« Fermé ce jour pour cause d’inventaire »
Incroyable ! Il fallait pourtant bien répertorier de temps à autre la multitude de bouquin de ce temple du savoir. Dépité, Adam hésita. Retourner à la salle commune ne le tentait pas du tout. Un rayon de soleil filtra par la fenêtre. Après tout, pourquoi pas ? Mrs Pomfersh le trouvait trop pâle et qu’il manquait d’air.
Enfermé comme il était si souvent, rien d’étonnant.
Son sac sur l’épaule, il descendit vers le parc. Il devait se trouver un petit coin discret où il pourrait étudier sans être dérangé.
Cet arbre aux jolies fleurs attira son regard. Poudlard était vraiment magique pour se permettre un parc agrémenté en février dans ce coin perdu d’Ecosse.
Ce lieu lui plut. Il s’avançait pour s’y installer quand il aperçut des bouts de chaussures dépasser.
*Zut, c’est occupé*
Ne restait plus qu’à aller ailleurs. Un peu plus loin, la berge offrait un très beau panorama sur le lac, il s’y dirigea, saluant poliment, la jeune fille rêveuse qui était assise sur sa robe de sorcière.
Bonjour. Ne vous dérangez pas, je ne fais que passer.
Déjà il s’éloignait quand…