La jeune femme le trouva vraiment attendrissant. Franchement, même lorsqu'il ne savait pas quelque chose,
il était craquant. Etait il vraiment parfait ? Elle le regarda faire, en analysant chaque geste qu'il faisait.
Bon, il ne savait pas se servir d'une guitare, logique qu'il n'y arrive pas. Elle lui sourit de toute ses dents
parfaitement blanches.

-C'est rien, tu la tiens mal, c'est pour cela que tu n'y arrive pas. Regarde.

Avec une grande patience et douceur, elle lui montra comment positionner ses doigts sur l'instrument, et
effectua avec toujours cette beauté pure et angéliue qui émanait de sa musique et ses doigts. Elle
s'accompagna des paroles de la chanson qui avait cette mélodie. Lorsqu'elle eut fini, elle lui sourit.

-Tu essayes ?

La jeune femme hocha doucement la tête et l'écouta jouer. C'était vraiment magnifique, les doigts du
serpentard étaient comme ensorcelés. Peut être devrait elle avoir peur de cette nouvelle concurrence
musicale ? Mais il y avait quelque chose dans son jeu de robotisé, de bizarre. Mais la jeune femme n'eut
pas le temps de réfléchir plus longtemps, car son nouvel, et seul ami a part les membres de son groupe,
détalait comme un lapin. Malheureusement pour lui, la petite allemande le rattrapa par la main avant qu'il
ne bifurque dans le couloir.

-Pourquoi tu t'enfuies ? Ton don est magnifique et impressionnant ! Je voudrais...Scheisse !

Avant qu'elle n'eut terminé sa phrase, Rusard apparut dans le couloir, patiemment suivi de Miss Teigne.
La jeune femme poussa le serpy dans la salle sur demande et claqua la porte derrière eux. Puis elle continua
sur sa lancée.

-Franchement c'est merveilleux ce que tu fais ! Et tu n'es pas fou, c'est de la magie !

Elle sourit légèrement en l'entendant. Il était vraiment inconscient du talent qu'il avait. Savoir jouer d'un
instrument en ne voyant quelqu'un le jouer une seule fois, c'était utile et incroyable comme don. En le
voyant troublé, elle passa délicatement ses doigts sur la joue du beau blond, histoire de le rassurer.

-Ecoute, c'est une chose qui peut parfaitement s'arranger, ce n'est pas grave si tu as besoin de
quelqu'un pour jouer, je serai ravie de t'accompagner.

Elle eut un joli sourire de gamine et alla se rasseoir invitant le beau serpy a faire de même. En voyant qu'il
hésitait, elle railla gentiment.

-Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te dévorer.

Être dévoré par une aussi belle plante n'aurait pas déplu au Serpentard. Il dissimula son trouble comme il put, c'est-à-dire très mal puis s'assit à nouverau au piano. Qu'attendait-elle de lui? Il soupira:

Tu me dis doué, voyons ça. Tiens, je parle juste, non? Tu es ma muse, je l'ai capté de suite.

Il cligna de l'oeil en attendant qu'elle joue ce qu'elle préférait.

( desolé peu d'inspi)

En l'entendant parler, la belle jeune femme sourit largement. Elle réfléchit silencieusement quelques
minutes et sortit un petit objet de sa poche. Lumineux, rectangulaire et allongé, c'était un harmonica
des plus beaux et précieux.

-Personne ne m'avait encore dit quelque chose d'aussi gentil, sourit elle. Puis elle lui désigna
l'instrument. Tu veux essayer ?

Sans demander plus que ça son avis au beau jeune homme, elle porta l'instrument a ses lèvres et joua
un air magnifique et mélancolique.

Dès la première note du morceau, la belle jeune femme frissona. Comment expliquer ce qu'il se passait ?
C'est comme si tous deux parlaient une langue inconnue aux autres, mais qu'ils se comprennaient tous
deux parfaitement. Elle ferma un instant ses belles prunelles vertes pour profiter de chaque son
qu'arrivait a produire son ami. Lorsqu'il eut terminé, émue, elle leva la tete pour l'observer, un sourire
ravi aux lèvres.

-Bravo...Vraiment, tu as un don...

Les yeux de Shakira étaient merveilleux surtout avec les étoiles que la mélodie y avait fait naître.

Je… Je ne suis pas doué. (soupir) C’est toi qui inspires moi. Ça, vieux morceau joué et rejoué souvent, là-bas pas loin Stockholm.

Ses traits s’attristèrent.

Ma mère est seule là-bas. Se coupe en quatre pour moi. Vite diplôme puis hop, bercail.

Il sourit à nouveau :

Et toi ? Quoi faire après diplôme ? Musique ? Autre ?

Cette jeune fille était vraiment délicieuse. Il eut l’impression qu’il pourrait passer des heures à parler avec elle pour autant qu’elle ait la patience de décrypter son baragouin.

La jeune femme sourit tendrement. Elle savait ce qu'était de vivre dans le besoin. Elle ne pouvait elle
meme pas se payer le traitement qui calmerait doucement sa maladie. Mais elle faisait avec, le plus
important, c'était de pouvoir subvenir aux besoins de sa petite soeur. Fut un temps, elle n'hésitait pas a se vendre pour ca. Jusqu'a sa rencontre avec Michael...Non, il ne fallait pas qu'elle pense a lui.

-Je comprends ce que tu veux dire. Pour l'instant, c'est seulement mon cousin et mon frère jumeau
qui subviennent a nos besoins, a ma petit soeur et moi. Ils sont assez connus dans la musique, pour que
l'on puisse vivre assez tranquillement. Je compte bien faire de la musique aussi, aprés Poudlard. Et toi ?
Tu pourrai envisager cette possibilité...

Plus qu'un an...Et elle serai libre de quitter ce pays pluvieux pour l'Allemagne. Mais bizarrement, depuis
qu'elle avait fait connaissance de ce beau suédois...Ca l'attristait en quelque sorte, de savoir qu'ils ne
se reverraient plus.

Le Suédois soupira en rendant son harmonica à la jeune femme.

Ja. Comprends dur la vie. Aujourd'hui ici. Demain... ailleurs.
Il fit un gros effort de syntaxe:
Je voudrais mieux connaître... mieux te connaître. Tu es... différente des autres. Les uns rient de moi. D'autres s'en... moquent? Moi, je me moque de tous. Sauf... de toi.

Sa main s'allongea vers la fossette du sourire de la jeune fille. Très doucement, il lui effleura la joue, les mirettes myostis plantées dans celles émeraudes, il la regarda intensément.

Elle déposa doucement son harmonica sur le haut du piano, et baissa légèrement les yeux. Oui, elle avait
envie de retrouver son pays natal. Mais comment expliquer ce qui se passait a ce moment la ? C'est
comme si elle venait de trouver quelqu'un qui la comprenait parfaitement, enfin.

-Ja, chacun chez lui...

Elle avait prononcé ca comme une fatalité, sans croiser le regard brulant du suédois qui enchainait...

Je voudrais mieux connaître... mieux te connaître. Tu es... différente des autres. Les uns rient de moi. D'autres s'en... moquent? Moi, je me moque de tous. Sauf... de toi.

Ses mots la firent relever les yeux. Elle croisa deux mers bleues qui cherchaient désespérement son
regard. Que dire dans une situation pareille ? Elle frissonna lorsque qu'il caressa sa joue, et malgré
tous ses efforts, elle ne put s'empecher de sourire largement.

-Je suis différente c'est vrai....Et jusqu'a aujoud'hui, il n'y avait personne qui me comprenait...

Elle sourit doucement, et elle meme caressa la joue du beau serpy.

-Dis moi juste une chose...As tu déjà été amoureux ?

Et il s'éttonait qu'on le prenne pour un Don Juan ? Avec une bouille pareille, c'était difficile de penser
autre chose, mais meme si la jeune femme ressentait une attirance morale pour lui, elle n'avait pas
d'arrières pensées. Lorsqu'il lui retourna la question, elle sourit légèrement. Mais ses yeux brillaient
de tristesse.

-Ja, une fois. Mais il en aimait une autre.

Elle soupira doucement, mais reprit vite son légendaire sourire, pour ne pas paraitre désespérée pour
le beau suédois.

Le ton triste malgré le sourire éblouissant ne rata pas sa cible. Le jeune homme comprit qu'un chagrin couvait et il se sentit navré.

Pas de honte avoir à douleur. C'est aussi naturel que air à respirer. Je ne veux... attacher moi à personne trop tôt. Mère a besoin d'Erik. Et j'ai... des projets peut-être danger.

Son air attendri aurait fait pleurer un caillou. Shakira n'en était pas un loin de là. Il offrit son large torse consolateur en l'attirant contre lui:

Toi et moi un peu pareil. On cherche quelque chose. Où trouver...

Il soupira aussien la berçant contre lui.

La jeune femme ne comprit pas tout ce qu'il venait de dire, mais elle s'en fichait royalement, car il la
serrait a présent dans ses bras pour le plus grand bonheur de la jeune femme, l'étau qui lui enserrait
la gorge avait a présent volé en éclat, pour sa plus grande satisfaction. Serait elle entrain de s'attacher
a lui autrement qu'en éprouvant de l'amitié ? Surement. Mais il ne fallait pas, non. Il venait de dire
qu'il ne voulait pas s'attacher. C'était quelque chose de dur a s'avouer, mais il fallait s'y faire, la
jeune femme n'avait vraiment pas de chance en amour.

-Merci Erik.

Juste ses deux mots et ils se comprennaient tel des jumeaux. Ca lui fit malgré tout penser au sien, qui
était aussi, meme plus malade qu'elle. Elle avait vraiment peur de ce retrouver seule, encore une fois.

Elle lui sourit doucement. C'est vrai, ils étaient bien différents, mais d'un certain coté, se complétaient.
Ses lèvres sur son front, ca lui faisait un tel effet ! Indescriptible. Elle se serra un peu plus contre lui.
Puis ils restèrent comme cela un moment sans parler. Ca ne servirait strictement a rien. Puis elle finit
par redresser la tete et lui sourire.

-Tu n'es pas fou...Tu es toi.

Elle osa enfin. Tant pis si il l'a repoussait. Elle l'embrassa doucement. Avec cette grande douceur bien
propre a son caractère, elle aurait fait frissoner une pierre.

Elle fut assez surprise qu'il prolonge, mais ce baiser n'avait pas assez duré a son gout. Il avait un but ?
Un but qui pourrait la mettre en danger ? Il se sont passé le mot ou quoi ? C'est justement pour cela que
Michael l'avait repoussée. Pas parce qu'il ne voulait pas d'elle, pour ca. Une lueur de tristesse s'alluma
encore une fois dans ses yeux, et sourit légèrement.

-Tant pis, mais meme si ca ne menera a rien, tu permets ?

Avant qu'il eut le temps de dire Quidditch, la jeune femme s'appropriait encore une fois ses lévres.
Cette fois, il n'eut aucun sursaut de surprise, il prolongea ce baiser plus fiévreux comme le premier.

Pourquoi s’accrochait-elle ? Il venait de lui dire que ça ne mènerait à rien. Comment refuser du gâteau servi sur un plat d’argent ? Elle embrassait vraiment trop bien, le pantalon du garçon lui sembla soudain trop étroit. C’était délicieux, insoutenable.

Toi sûre vouloir ça, haleta-t-il entre deux baisers.

Lentement, la tenant encore plus étroitement pour qu’elle perçoive sa vigueur sans équivoque, il l’avait reculée vers un confortable divan apparu là… par magie, sûrement.

Et elle s'en apercut, sans trop de mal. Ca la fit sourire largement, et ses baisers redoublèrent
d'intensité. Ses mains agiles de pianiste se firent beaucoup plus baladeuses. Oui comment refuser
une telle invitation.

-Bien sur...Et généralement, quand je veux quelque chose, je m'accroche jusqu'a l'obtenir.

Elle sourit doucement lorsqu'elle tomba a la renverse sur un sofa, qui n'était meme pas quelques
minutes avant, et attira le beau suédois a elle.

-Quoi que tu dises, sache que je pense beaucoup plus a toi autrement qu'a un ami... Et que tu
ne pourras pas m'enlever cette idée de la tete. Je suis trés tétue comme fille...