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 Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]

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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Dim 8 Juin - 22:33

L'idée de devoir partir ne la tentait pas particulièrement mais elle ne voulait pas imposer sa présence à Justin. Il était l'hôte le plus charmant du monde mais il ne faut pas abuser. Pourtant la réaction du jeune homme quand Nate lui annonça qu'elle rentrait chez elle, fut assez inespérée...ou pas?

Quoi?..Mais je n'ai rien à faire! Enfin si...mais je croyais, je pensais...Qu'est ce que j'ai fait pour que tu veuilles partir si vite? Tu t'ennuies? Tu n'es pas bien ici?

Un peu estomaquée par cette tirade, Nate entama un sourire gracieux avant de balbutier ,parce c'est ce qu'elle fit, un début d'explication convenable.

Non...euh! pas du tout!...c'est que...tu vois...l'heure et...

Bien entendu, expliqué comme ça, tout le monde comprend au quart de tour.

D'ailleurs, tu n'as pas le droit de laisser les pauvres tomates dans l'état où tu les as mises, nous devons préparer le dîner et...

C'était si gentil de sa part. Il était adorable en s'empêtrant dans ses arguments. Nate s'en sentit tout émue.

Oui...pauvres tomates.

Une seconde plus tard, elle se convainquit que les tomates n'avaient rien à voir dans cette histoire. Abandonnant tout calme et mesure, Justin Davenport venait de la saisir par la taille et se livrait à des aveux...cette fois très inattendus.

Nate...je ne veux pas que tu partes. Ni aujourd'hui, ni demain...ni jamais.

Ah bon...

Juste le genre de commentaire intellectuel et philosophique qu'on s'attend à entendre dans une situation pareille. Mais, à croire qu'il n'avait pas entendu...ou mieux encore...il s'en fichait royalement.

Elle aussi d'ailleurs. Elle se fichait de tout...seulement comptait ce baiser merveilleusement doux que lui donnait Justin. Nate se sentit fondre et fut sûre d'entendre le son de cloches lointaines. Ah, que la vie était belle!

Puis soudain, il la lâcha et recula d'un pas, penaud, contrit...accablé...comme s'il avait commis une faute irréparable.


Excuse moi. C'était plus fort que moi. Si tu veux rentrer, je me soumets à ta volonté.

Encore sous les effets vaporeux du baiser, Nate dut faire un effort pour comprendre de quoi il parlait. Elle se trouva en train de penser, à toute vitesse, à un réponse suffisamment sensée.

Non...c'est à dire...ejem! Non, c'est bien ça...que...euh! Justin...je ne ...

Nom d'un gnome borgne! Pourquoi c'était si difficile à dire. C'était la première fois de sa vie qu'un homme l'embrassait et s'en excusait. C'était assez confus, à la fois que délicieusement tendre. Elle se passa la main dans les cheveux, regarda le sol, soudain très intéressée à la pointe de ses bottes. Nate aurait pu jurer que ses oreilles étaient rouges et de peu il en sortirait de la vapeur. Enfin, après ce qui lui sembla une éternité, elle se sentit de courage pour le regarder.

Si...tu veux que je reste...je resterai...pas pour le restant de ma vie peut être, mais au moins pour un moment encore...et...ne t'excuse pas de m'avoir...embrassée...ça a été...très agréable...vraiment très agréable.

*Oh oui! Si agréable même que s'il s'avise à recommencer...tu vas fondre pour de bon, Sommerby...oh oui...qu'il recommence!...S'il ne le fait pas, quoi?....tu n'iras pas mener l'audace jusqu'à lui sauter au cou...non?...pas bonne idée...là il pensera que tu es carrément folle...mais tu es folle...tout le monde sait ça...*

Oubliant tout ce qui avait à voir avec le bon sens, les bonnes manières à observer, les conseils de sa mère et tout ce qu'elle avait pu apprendre au long de sa vie, Nate Sommerby s'approcha de Justin et se hissant sur la pointe des pieds, l'embrassa rapidement sur la bouche. Cela ressembla beaucoup à un coup de bec, mais l'intention n'en restait pas moins claire.

Dis...c'est trop difficile à faire...une crème de tomates?
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Lun 9 Juin - 13:23

Le cœur de Justin ressembla à un yo-yo lorsque Nate, très confuse, parla :

Si...tu veux que je reste...je resterai...pas pour le restant de ma vie peut être, mais au moins pour un moment encore...

Là, ce fut en bond en avant plein d’espoir. Puis…

et...ne t'excuse pas de m'avoir...embrassée...ça a été...très agréable...vraiment très agréable.

Boum, le couperet. Elle débitait le genre de chose attendue d'une personne déçue mais qui ne désire pas froisser l’auteur de la gaffe.
Davenport en fut encore plus contrarié. Au moins, elle restait … un peu.
Une agréable surprise pourtant se produisit. Nate s’aventura jusqu’à lui et lui planta rapidement les lèvres sur les siennes.


Oups ! Voilà le palpitant qui repart en avant. Justin aussi d’ailleurs. Il n’allait pas se contenter de ça, quand même ?

Non, la crème de tomate, ce n’est pas compliqué, rit-il en la rattrapant au vol.

Nouveau baiser, nouveau délice. Toujours très tendre quoique plus profond.
Il aurait pu pousser son avantage jusqu’à mener la jeune femme dans le foin accueillant qui s’amoncelait derrière eux. Pas Davenport, oh non. Il relâcha l’étreinte, et prit Nate par la main.
A pas mesurés, ils rentrèrent au bercail, jouissant du silence dans le soleil couchant.
La leçon de cuisine fut encore plus joyeuse que la précédente. Bon, d’accord, Justin fit un peu le pitre, façon personnelle de dissimuler ses sentiments agités. Nate riait aussi, donc pas de souci.
Il fallait pourtant qu’ils aient une conversation plus… sérieuse, ce que provoqua le jeune homme en offrant un digestif à sa compagne.


Tu dois te demander à quel bonhomme tu as affaire. 26 ans, toujours célibataire… sans attache…
Je dois te dire qu’il y a un mois, vivait ici une adorable jeune femme du nom de Kali. Nous avons partagé bien des choses… je l’aime beaucoup. Elle s’est détachée de moi, j’ignore encore pourquoi. N’empêche qu’avec toi… c’est différent. Comment ? Je ne sais pas l’expliquer, pas pour le moment.
Je veux que tu saches que je tiens à toi, Nate, comme je n’ai tenu à personne depuis... longtemps.


Ouf ! Il se sentait mieux. Pas la peine de lui parler de Léonora à cette heure ; cela viendrait en son temps à condition que Nate y consente. Là résidait une question capitale. Il venait de vider son cœur et souhaitait que la jeune femme en fasse autant. Une gorgée de whisky l’aida à se donner une contenance tant il tremblait intérieurement.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Lun 9 Juin - 17:07

On ne pouvait pas dire le contraire...cette après midi était pleine de surprises!
Des surprises agréables, ce qui est plus. Le premier baiser de Justin l'avait prise de court. Elle avait bien senti qu'il y avait quelque chose en l'air, mais parfois sa compréhension des choses n'avait rien à voir avec celles ci. Pas qu'elle soit lente, simplement sa façon de voir la vie différait un peu de celle des autres.

Justin était un homme merveilleux, de ça elle n'avait plus le moindre doute. Un peu coincé peut être, mais définitivement adorable. Si poli, si charmant, si...si...

La deuxième baiser fut un peu plus passionné...et la surprit presque autant que le premier. Elle remercia le ciel que Justin s'en tienne seulement à cela. S'il s'était montré tant soit un peu plus entreprenant, Nate n'aurait pas hésité à le remettre à sa place. Elle détestait les hommes qui se croient tout permis parce qu'on a consenti tout juste à se laisser embrasser. Pour son bonheur, Justin Davenport était tout un modèle de vertu.

N'empêche qu'il était drôlement nerveux. La préparation du dîner promis fut extraordinairement amusante et Nate rit de très bon cœur avec les pitreries du jeune homme.
Ils mangèrent en bavardant de tout et de rien mais une fois le repas fini, il proposa un digestif...et une petite ronde de conversation, cette fois, sans pitreries.

Il n'y alla pas par quatre chemins et débita tout de go tout ce qu'il avait sur le cœur...enfin, presque.

Nate ne l'interrompit pas. Ainsi elle découvrit qu'il avait 26 ans, était célibataire et sans attaches...quoique...Là, Nate avait aiguisé l'ouïe, jusqu'à un mois auparavant il avait vécu avec une femme, nommée Kali. Oups! Il l'aimait encore mais vraisemblablement, la belle l'avait planté sans explications...Ben oui! Il y a des femmes capables de faire ça!

N'empêche qu'avec toi...c'est différent. Comment? Je ne sais pas l'expliquer, pas pour le moment. Je veux que tu saches que je tiens à toi, Nate, comme je n'ai tenu à personne depuis...longtemps.

Nate prit de l'air puis but une bonne gorgée de whisky. La confession de Justin l'avait un peu chamboulée et évidement il semblait attendre qu'elle fasse de même. C'était juste.

Je ne sais jamais comment commencer à parler de moi...logiquement l'ordre chronologique ferait l'affaire mais je suppose que tu ne veux pas entendre parler de mes premières années.

Elle était passablement nerveuse, sans savoir vraiment pourquoi. Justin ne la quittait pas des yeux.

Comme tu sais je suis de la Nouvelle Zélande. J'ai 22 ans et suis membre de l'Ordre depuis deux ans. à ma sortie de l'école, je suis retournée chez moi...mais du coup vivre à la maison, avec toute la famille m'a semblé dérisoire surtout en sachant ce qu'il se passait ici. Ça n'a pas été facile, de prendre cette décision...il y a beaucoup de choses qui m'attachent là bas...

Là, elle marqua une pause et but un peu plus de whisky. Justin semblait plus énervé encore, s'attendant sûrement à un aveu de taille...comme, je suis fiancée à un homme fantastique et nous allons nous marier dès...

Non...il n'y a aucun homme fantastique. Plus maintenant. Il a décidé qu'il n'avait pas toute la vie pour attendre que je fasse mon choix. Pas la peine de s'éterniser sur le thème...est ce que je pourrais avoir un peu plus de ton whisky?

Elle lui tendit son verre vide et attendit qu'il le lui rende. Une nouvelle gorgée. Un regard, un rien désenchanté et un soupir à peine rageur.

C'est une histoire assez idiote, tant elle est banale. On croit avoir trouvé l'homme idéal et puis on découvre que c'est un crétin de la pire espèce. Je suppose que ça arrive tout le temps. Maintenant, je vis seulement avec Toby...

L'expression de M. Davenport fut tout un poème allant de la frustration à l'étonnement. Nate éclata de rire et allongeant la main la posa sur celle du jeune homme.

Toby est un gros chat paresseux. C'est le seul à partager mon lit. Je te dois aussi un autre aveu, Justin...je en sais pas exactement ce que tu as fait mais le fait est que...tu me plais beaucoup. Je te trouve génial... Moi aussi, je tiens à toi...jamais je ne me suis sentie aussi à l'aise avec un homme....en plus j'adore ta façon de faire la cuisine et de...m'apprendre à le faire.

Tout à coup, en lâchant sa main, elle se leva et alla vers la fenêtre. Son cœur battait à rompre. Il y avait encore tant de choses à dire, mais parler de ses défauts et vertus pouvait certainement attendre.

*Tu l'as assommé de tant parler, Sommerby...tu aurais dût te contenter de lui dire qu'il te plaît...ça aurait amplement suffi...en plus il fallait que tu parles de cet imbécile de Jack...je te déteste, Jack Wheatherly!"
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Mar 10 Juin - 17:18

Ses aveux l’avaient soulagé d’un poids. C’est assez anxieux qu’il avait écouté la tirade de Nate. Il aurait eu l’air fin d’apprendre qu’elle avait un fiancé en Nouvelle-Zélande qui l’attendait avec impatience.
Ouf ! Rien de tel. Il y avait eu quelqu’un… à qui elle tenait encore… mais à part un gros chat, elle n’avait personne dans sa vie.
Le meilleur moment du discours fut sans conteste son :


tu me plais beaucoup. Je te trouve génial... Moi aussi, je tiens à toi...jamais je ne me suis sentie aussi à l'aise avec un homme.

Voilà de quoi flatter l’ego de Davenport. Nate avait atteint la fenêtre, comme perdue dans une sombre rêverie. A son tour, Justin se leva, se plaça dans son dos et la serra contre lui. La nuque offerte le tentait depuis un bon moment, il l’effleura des lèvres en murmurant :

Ne pense plus à ce type qui t’a fait souffrir. C’est un idiot pour avoir lâché une femme telle que toi. Tu vois, nous sommes à égalité avec des histoires que l’on arrive difficilement à effacer.

Réservé, comme d’habitude quand il était question de sentiments, Justin ne déballa ni serments ou promesses quelconques. Selon lui, les choses évolueraient si elles le devaient. Inutile de s’embarquer dans une nouvelle aventure si elle devait encore se terminer en eau de boudin. Pour l’instant, il n’avait besoin que d’une charmante compagnie, et pour ça, il était servi.
Ils restèrent ainsi enlacés, sans un mot en regardant la nuit s’étendre sur le parc. Davenport ne voulait pas la quitter si tôt aussi proposé-t-il :


Ça te dirait de poursuivre la soirée dans un endroit fermé au commun des mortels ?

Il devinait Nate curieuse d’originalité ; elle ne devrait pas être déçue.

Je te jure d’être plus sobre que hier. Seulement, nous devons nous changer. Les jeans n’ont pas la cote, si tu vois ce que je veux dire ? Choisis une tenue élégante sans être tapageuse, ils n’aiment pas ça non plus.

Bingo ! Elle acceptait. La menant à l’étage, il l’abandonna dans la chambre où elle s’était décrassée de la boue de l’étang, et passa lui-même dans sa suite.
Son cœur palpita de fierté d’escorter une aussi divine créature quand Nate descendit le rejoindre.
Les cheveux relevés en un savant chignon, moulée dans une robe au décolleté avantageux, elle avait un port princier, les tons gris bleu s'accordaient avec ses yeux. Si elle avait douté de son choix, le sourire béat de son cavalier dut la rassurer. Il faillit en bégayer :


Tu… Tu es magnifique.

Un instant plus tard ils avaient transplané non loin d’une artère passante. Très altier, Justin mena Nate jusqu’à un établissement en retrait où un planton en uniforme voulut s’interposer entre eux et la porte qu’il gardait avant de plonger dans un salut respectueux.

Bonsoir George, vous allez bien ? La famille aussi ? lança Justin en lui serrant la main.

Son attitude vis-à-vis des employés avait de quoi surprendre pour qui ne connaissait pas bien Davenport. Ne le surnommait-on pas « le caméléon » ? Il était dur de trouver un endroit où il n’évoluerait pas à l’aise.
L’intérieur de l’établissement annonçait la couleur. Murs lambrissés, tapis de haute laine sur parquet vernis. Ils laissèrent les manteaux au vestiaire et s’engagèrent dans la salle principale d’où émanait une douce musique jouée par un petit orchestre. On les guida jusqu’à une table parfaitement orientée. De là, ils pouvaient tout voir sans être trop exposés. Au passage, Justin salua l’une ou l’autre connaissance. La présence de Nate à ses côtés sembla soulever des interrogations dont le jeune homme se ficha royalement. Il commanda du vin de Champagne, installa sa compagne puis s’assit à son tour.


Comme tu peux le voir, il n’y a que du gratin, ici. Ce qui est amusant, c’est que sorciers et Moldus s’y fréquentent à égalité de… pouvoir. Jamais un mot trop haut ni la moindre altercation. Il est parfois très utile de laisser traîner ses oreilles. On apprend des choses parfois surprenantes et… décisives en politique.

Le Champagne coula sans exagération de part et d’autre. Justin ne voulait pas récidiver l’exploit de la veille. Sur une valse anglaise, Justin saisit la main de Nate qu’il mena au centre de la piste de danse.

N’aie crainte. Tu vas suivre sans m’écraser les pieds, rit-il.

Un sortilège fut murmuré, les pas coulèrent dans une grâce harmonieuse. Quelle merveilleuse sensation ! Les corps soudés ne faisaient plus qu’un, dérivant au rythme de la douce mélodie. Quoiqu’il savourât ce moment délicieux, Davenport ouvrait grand ses pavillons. Ici ou là des couples échangeaient des confidences. Il se raidit soudain, un nom plus que connu venait de frapper ses tympans. Discrètement, il tenta de rester au niveau des danseurs ; son sang se glaça. Nate ne fut pas sans remarquer sa contrariété ; il bredouilla :

Nous devons abréger, je suis désolé. J’ai un mauvais pressentiment. Mon ami De Brent serait… à Azkaban.

Sans attendre, il régla l’addition et ils récupérèrent leur manteau.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Mar 10 Juin - 20:00

Loin de l'assommer, ses déclarations avaient plutôt calmé certaines appréhensions chez Justin. Il ne tarda guère à la rejoindre face à la fenêtre. Nate ne bougea pas mais sentit un doux frisson la parcourir quand il la serra contre lui et lui effleura la nuque de ses lèvres en murmurant de ne plus penser à Jack. Il avait raison, ce n'était qu'un idiot...mais pas seulement pour l'avoir lâchée, le pire avait été qu'il l'avait trompée et pas avec n'importe qui...il avait fini par épouser sa meilleure amie...enfin...son ex-meilleure amie.

La proximité de Justin était plus que plaisante. Il était doux, prévenant et plein d'un bons sens difficile à trouver chez les hommes en général. Il ne perdait pas son temps à débiter des belles paroles vides ou faire des promesses insubstantielles dans l'espoir de gagner quelque chose. Nate détestait qu'on la bouscule dans ses décisions, que l'on prenne des avantages...Gentiment appuyée à Justin, elle suivit la lente progression des ombres nocturnes sur le parc. En silence.

Silence qu'il se chargea de rompre .

Ça te dirait de poursuivre la soirée dans un endroit fermé au commun des mortels?

Elle se retourna pour le dévisager, en souriant, badine.

Voilà une proposition assez étrange, M. Davenport...mais venant de vous, je devrai la trouver...impossible à résister.

Je te jure d'être plus sobre qu'hier.

Je te croirai sur parole. C'est où, cet endroit mystérieux?

Il ne voulut rien dévoiler de ses plans et se contenta de lui dire qu'ils devraient troquer leurs tenues sportives par quelque chose de plus élégant. Son conseil sur la tenue à choisir, la fit sourire...tapageuse? Justin Davenport ne savait pas encore avec qui il avait affaire.

Les armoires de La Folie comblaient les rêves les plus fous et les goûts les plus divers, mais elle n'eut pas grand peine à trouver ce qu'elle cherchait. Sans être exactement un fourreau, la robe moulait à la perfection sa figure, la mettant en valeur, tout comme la couleur, d'un sobre gris bleu qui rehaussait l'éclat de ses yeux. À l'heure de se coiffer, Nate , ne voulant perdre trop de temps, utilisa sa baguette magique et réussit un savant chignon en un clin d'œil. Maquillage appliqué sans aucune exagération mais suffisamment pour souligner ses traits, elle se jugea prête pour rejoindre le maître de céans.
Il l'attendait au bas des escaliers qu'elle descendit lentement, jouissant de son regard admiratif...Lui aussi offrait une allure de prince dans son smoking fait sur mesure par le meilleur tailleur de Saville Road.

Tu...tu es magnifique.

Ma mère m'a appris qu'on ne fait pas des compliments aux hommes...mais je vais passer outre son conseil...tu es parfait!

Peu après, ils avaient transplané. Nate se laissa guider sans poser des question bien qu'elle brûlait de curiosité. Rien qu'en voyant l'uniforme du planton en service, elle devina de quelle classe d'endroit ultra sophistiqué il s'agissait. Le luxe de l'intérieur était d'un bon ton indiscutable et les personne qui s'y trouvaient appartenaient ,aussi indiscutablement, à cette haute sphère sociale qu'on ne croise pas tous les jours dans la rue. La haute société neo zélandaise n'était sûrement pas aussi haut perchée que la britannique mais ne restait pas trop en retrait. Miss Sommerby se trouva en remémorant ces soirées, un peu ennuyeuses à son turbulent avis, qui avaient souvent lieu...à Sommerby House. Mais le moment n'était pas à faire étalage de sa digne lignée. Justin le découvrirait bien en son temps.
Consciente d'être le point de mire de regards suspicieux, elle se contenta de relever gracieusement le menton et de sourire, vaguement...comme lui avait conseillé de faire sa mère, rompue aux arts de la bonne société.

Justin l'entourait de prévenances. Le champagne commandé était, il ne pouvait être d'autre façon, délicieux. Et lui...il ressemblait de plus en plus au Prince Charmant de ses rêves d'adolescente.

Comme tu peux le voir, il n'y a que du gratin,ici.

Elle sourit doucement en hochant la tête.

Ce qui est amusant, c'est que Sorciers et Moldus s'y fréquentent à égalité de...pouvoir.

Elle pouvait très bien l'imaginer. L'argent est une clé qui ouvre toutes les portes dans n'importe lequel des deux mondes.

Il est parfois très utile de laisser traîner ses oreilles. On apprend des choses parfois surprenantes et...décisives en politique.

Nate but un peu de champagne mais son regard fut plein d'éloquence après ce commentaire. En parcourant d'un regard discret l'assistance, elle confirma les dires de Justin. Bonne physionomiste, elle n'eut aucun mal à mettre un nom à plusieurs têtes présentes.

Un endroit on ne peut plus intéressant, dit elle toujours en affichant un sourire d'ange.

Danser avec Justin fut une expérience merveilleuse. Elle avait la sensation de flotter dans ses bras, suivant la mélodie sans aucun mal. Ils semblaient avoir dansé ensemble toute leur vie, tant leurs pas s'accordaient à la perfection.

N'empêche que même l'instant le plus magique et parfait peu connaître une fin abrupte. Celui ci fut le cas. Nate remarqua le soudain raidissement de son partenaire et faillit rater un pas mais il la soutint sans faute.


Nous devons abréger, je suis désolé...Mon ami De Brent serait à Azkaban.

Il va sans dire qu'ils quittèrent l'endroit le plus vite possible, essayant de ne pas attirer trop l'attention sur ce départ intempestif. Une fois dans la rue, Nate le prit par le bras, quelque peu angoissée par son semblant défait.

Si tu veux, je peux aller avec toi...j'ai des contacts influents au sein de l'Ordre. Ils pourront sans doute nous renseigner au sujet de ton ami. Il est Auror...donc...les Ministère risque d'être mêlé dans l'affaire...et connaissant Ombrage, ça ne risque pas d'être du joli...

Justin hésitait.

Je t'en prie...ce n'est pas le moment de douter de mes capacités, surtout si je ne me trompe pas de qui tu as entendu cette information...le couple qui se trouvait prés de nous, n'est ce pas? Lui, un important au Ministère, proche à ce crapaud d'Ombrage mais aussi...avec des amitiés assez douteuses...tu sais où. Alors...que dis tu?
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Mer 11 Juin - 13:27

Tracassé, désorienté, Justin avait dû se contenir pour ne pas transplaner immédiatement sitôt l’information recueillie au hasard de la danse.

* De Brent, b****l, qu’est-ce que t’as encore fabriqué ?*

Escorté de Nate, il avait souri aimablement à l’un et à l’autre avant de sortir. Dans la rue, Nate l’avait freiné en lui débitant tout un flot de paroles.
Elle lui proposait tout bonnement de l’aider, il hésitait à accepter.


Je t'en prie...ce n'est pas le moment de douter de mes capacités, surtout si je ne me trompe pas de qui tu as entendu cette information...le couple qui se trouvait prés de nous, n'est ce pas? Lui, un important au Ministère, proche à ce crapaud d'Ombrage mais aussi...avec des amitiés assez douteuses...tu sais où. Alors...que dis tu?

Il ne doutait absolument pas des capacités de la jeune femme mais… craignait pour elle.

Nate ! Tu as raison, j’ai aussi identifié le bonhomme. Écoute… contrarier les hautes sphères peut coûter beaucoup plus qu’il n’y paraît. Si De Brent est dans le collimateur d’Ombrage et d’autres pourris il y a fort à parier que tous ceux qui lui viendront en aide subiront le même sort. Es-tu certaine de vouloir t’impliquer ? Rien ne t’y oblige, tu ne connais pas le Michael adulte.
* Ce qui vaut peut-être mieux vu sa facilité à collectionner les jolis papillons. *


Justin s’en voulut un peu de cette pensée peu flatteuse pour son ami qu’il n’avait pas revu depuis l’épisode mouvementé du cimetière. Etait-il encore avec Victoria ou bien cette jeune fille était-elle déjà un souvenir ? Michael avait l’air sérieusement accroché, pour une fois. N’empêche que… Non, Nate ne se laisserait pas séduire si facilement… du moins il l’espérait.
Faisant abstraction du chaos de son esprit, il soupira et admit :


D’accord. Cesse de me regarder comme si je te considérais comme une gamine bonne à rien. Je tenais juste à t’avertir des risques encourus mais vu la flamme de tes yeux, c’est bon.
J’en connais plusieurs qui vont passer une nuit blanche. Toujours partante ?


Un simple signe de la tête confirma. D’un mouvement tournant à l’abri des passants, Justin les ramena dare-dare à « La Folie ». Changés à toute allure, Ils transplanèrent à nouveau. Située dans la banlieue londonienne, l’habitation cossue à l’écart des autres se dressa devant eux.
Sans s’expliquer, Davenport remorqua Nate jusqu’à la double grille où il agita furieusement la clochette.
Un domestique stylé mais contrarié vint s’informer sur la nature de ce dérangement outrageant.


Dites à votre maître que Justin Davenport doit lui parler de toute urgence.

L’attente ne fut pas longue. Très empressé, cette fois, le majordome les conduisit à la demeure imposante.
Dans un salon très « old british » un homme aux cheveux argenté, vêtu d’une confortable robe de chambre les attendait
.

Bonsoir Justin, dit-il, l’air las.

Bonsoir, John. Excuse-moi de te déranger si tard. Voici Nate Sommerby… une amie. Tu te doutes du pourquoi de ma présence, je me trompe ?

Le maître des lieux soupira de plus belle en les invitant à s’asseoir. Il commanda des boissons, s’installa et déclara :

De Brent… naturellement.

Peux-tu nous éclairer sur les raisons de son enfermement ? Que lui reproche-t-on ? Je sais qu’il faisait l’objet d’une enquête vu ses ascendants familiaux, mais…

Le vieil homme interrompit Justin d’un geste. Il attendit que tous aient un verre e main avant de déballer le pot aux roses.
Justin sentit ses cheveux se hérisser sur sa nuque au fil du récit. Ainsi Michael était accusé de l’assassinat de sa sœur ? Aux dires de Michael, il avait bien fait ; cette fille était un monstre. Il avait capturé des Mangemorts qui l’avaient chargé à fond. Furieux, Davenport se leva :


Il aura agi en légitime défense ! Depuis quand le ministère accorde-t-il plus de poids à la parole d’un Mangemort qu’à celle de ses Aurors ?

Il fut expliqué que la réputation de De Brent laissait à désirer. Justin se montra violent dans ses propos.

Ineptie ! Je fréquente Michael depuis le collège ! Jamais, tu m’entends, jamais, il n’a montré un penchant vers le côté obscur. Pour en revenir à cette affaire de cimetière… il doit y avoir d’autre témoins ? J’y étais mais… j’ai reçu un stupéfix. Mrs De Brent et Miss Standford devraient pouvoir parler en sa faveur, non ?

Lord Cavendish approuva en précisant qu’Aylinna avait déjà été entendue mais que Miss Standford était injoignable.

Je témoignerai des tous les « bons » agissements de Michael, tu peux m’en croire. Quand l’audience est-elle fixée ?

Il apparut qu’ils avaient deux jours pour se préparer. Justin réfléchit à toute vapeur… Au moins avait-il frappé à la bonne porte. Lord Cavendish faisait souvent partie du grand jury. Il détestait Ombrage et devait quelques service à Justin pour l’avoir aidé plusieurs fois à résoudre l’une ou l’autre affaire douteuse.

Les verres vidés,John tenta de dévier la conversation mais Davenport était beaucoup trop énervé.

Encore navré du dérangement. Je vais de ce pas questionner la mère de Michael. Il faut aussi que je retrace Victoria. Salut, et… merci !

Une poignée de main plus tard, Nate et Justin transplanaient vers « la Tanière ».
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Ven 13 Juin - 14:15

Tout se précipitait à des vitesses folles. Une conversation entendue au hasard avait envoyée leur délicieuse soirée à l'eau. Nate ne s'en formalisa pas, il y a des choses dans la vie qui ont une priorité absolue...entre elles: tirer un ami d'un mauvais pas! Et pour un mauvais pas, on pouvait dire que s'en était un. Atterrir à Azkaban n'est pas une alternative souhaitable, pour personne.

Justin se faisait un sang d'encre pour son ami de toujours mais aussi pour la possible implication de Nate dans l'affaire.


Écoute, contrarier les hautes sphères peut coûter plus qu'il ne parait. Si De Brent est dans le collimateur d'Ombrage et d'autres pourris il y a fort à parier que tous ceux qui lui viendront en aide subiront le même sort. Es tu certaine de vouloir t'impliquer? Rien ne t'y oblige, tu ne connais pas le Michael adulte.

Nate sourit et lui tapota gentiment la joue.

C'est si doux de ta part de te faire de la bile pour moi, Justin, mais ne t'en fais pas, je sais trés bien me défendre et je n'ai pas peur des possibles conséquences. Si on ne fait rien par pure crainte, Ombrage et les autres auront gagné et c'est n'est pas mon intention de laisser que cela se passe. En plus, si De Brent est ton ami, cela me suffit pour prendre parti pour lui.

*Ne pas connaître Michael De Brent adulte?...Ah, Justin! Dans quel monde vis tu?...Toutes les femmes du monde sorcier ont, au moins, entendu parler de lui. Seigneur, que tu es adorable, M. Davenport...je parie que tu penses n'importe quoi...mais ne t'en fais pas...les blonds, ça ne me dit rien...pas aprés Jack.*

Il finit tout de même par accepter son aide et Nate s'accrocha, ravie, à son bras pour transplaner à La Folie. À partir de là, la soirée enchaîna rapidement les faits. D'abord ils rendirent visite à Lord Edward Cavendish, qui ne fit que confirmer les craintes de Justin. Son ami était bel et bien à Azkaban mais ce n'était pas tout, en apprenant les raisons de cette détention arbitraire, Justin Davenport fut sur le point de perdre patience. Nate fut aussi choquée...ainsi on accusait l'Auror De Brent non seulement de filiation douteuse avec les forces obscures mais aussi de l'assassinat de sa propre sœur. Autant qu'elle savait, Ariana De Brent était une Mangemort distinguée comme étant des plus cruelles recrues de Voldemort. Sa mort ne pouvait être qu'un soulagement pour les defenseurs du Bien. Bien entendu, à l'heure de vouloir déclarer quelqu'un coupable, on invente n'importe quoi et si en plus, on a à l'appui quelques personnages influents...affaire close!

Seconde visite programmée fut celle à la mère du coupable. Nate ne pipait mot, se contentant de suivre le déroulement des événements. La mère de Michael De Brent était une femme assez impressionnante. Belle, arrogante et froide. Elle les reçut dans le salon de cette maison qui n'était pas la sienne avec l'aplomb d'une impératrice donnant audience à un sujet ne jouissant pas de toute sa bienveillance.

Justin déploya des trésors de patience et charme, mais la dame se maintint, lointaine, presque indifférente. À peine si elle consentit, et ce sur le bout des lèvres, à assurer qu'elle témoignerait, bien entendu, en faveur de son fils chéri. Ce fut le seul instant où Nate vit briller dans ses yeux froids une flamme de passion...pas de doute, elle adorait son fils. Ce fut un étrange entretien. Elle parla de l'affrontement de deux de ses enfants, lors de l'enterrement de son mari et son autre fils, comme qui raconte une histoire arrivée à autrui. Pour elle que Michael tue sa sœur n'était que le déroulement naturel d'un fait établi...il la défendait, à elle, sa mère. Nate sentit des frissons lui courir dans le dos.

*Ce n'est pas une mère, ça...c'est une dévoreuse d'enfants...elle élimine les défectueux et reste avec le meilleur!*

Cette idée resta confirmée en découvrant, sur une table basse, une grande photo, encadrée en argent, représentant Aylinna De Brent en compagnie d'un superbe jeune homme blond au visage d'ange. Tous deux souriaient. Ils se ressemblaient énormément. C'était l'élu, pas de doute. elle l'avait transformé en assassin, sans aucun sursaut de conscience. Pour son bien-être.

Justin s'enquit sur la fiancée de son ami. Sur ce point, Mme. De Brent demeura vague. Elle ne savait rien de la jeune demoiselle. Peut être était elle rentrée chez elle, grand bien lui fasse. Davenport ne sembla pas se conformer avec ces paroles mais devinant qu'il ne tirerait plus rien de ce sphinx, ils prirent congé, avec la promesse de se tenir au courant des événements à venir.

Quelle femme terrible. Je n'aimerais pas du tout avoir une mère comme elle. Ton ami Michael est à plaindre.

Nate émit ce jugement à peine La Tanière quittée, alors qu'ils décidaient où se rendre après.

Chez Minerva McGonagall. Si quelqu'un sait long sur ces affaires, c'est bien elle. Je suis sûre qu'elle ne nous tiendra pas en rigueur de la tirer du lit à cette heure même si je doute qu'elle puisse dormir dernièrement.

Sitôt dit, sitôt fait. Ils trasplanèrent à Poudlard . Comme prévu, Minerva McGonagall les reçut d'immédiat. Sanglée dans sa robe de chambre à carreaux écossais, elle se voyait de toutes façons aussi disposée à les intimider que quand ils étaient ses élèves.

Tiens donc, Miss Sommerby et M. Davenport...non, vous n'avez pas besoin de me dire quelle affaire vous amène, c'est sans doute la même qui nous tient tous en émoi: De Brent. Ce garçon impossible est fourré dans un problème de taille cette fois... Hum! Ça le changera un peu de ses pépins habituels.

Nate et Justin échangèrent un regard d'entente.

C'est moi qui ai proposé que nous venions ici, s'empressa de dire Nate, vous êtes la seule à pouvoir éclairer nos doutes....sur les quand, comment et pourquoi de cette histoire. Mais je connais mal Michael De Brent, Justin pourra mieux vous mettre au courant de ce que nous savons.

D'un hochement de tête et un sourire encourageant, elle céda la parole au jeune homme...
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Ven 13 Juin - 18:46

La visite chez Lord Cavendish achevée, Justin et Nate transplanèrent chez De Brent. Reçu assez rapidement, l’ami de Michael entama les négociations avec l’inflexible Aylinna. Sous des dehors affables, Justin la trouva… sournoise. Il ne pouvait s’empêcher de repenser aux manœuvres utilisées par cette demi-folle pour les compromettre Victoria et lui. Elle avait osé droguer leur thé. Lui, l’innocent, en avait bu. Il lui sembla que le rouge de la honte ne s’effacerait jamais de son front depuis le moment où Vic lui raconta ce qu’il s’était permis comme privautés à son égard dans un état totalement involontaire.
Il dut remiser ses ressentiments afin d’analyser les dires de la mère de Michael. Elle était donc au courant de l’enfermement de son fils et prétendait œuvrer à sa défense… Merlin sait pourquoi, Justin n’en crut rien. Cette femme dissimulait quelque chose mais quoi ?
Il eut beau gamberger, aucune solution ne se dégagea. Lorsqu’il s’enquit du devenir de Victoria, Aylinna se montra encore plus évasive.


Elle a accompagné Michael au mariage de son ami Mathias. Depuis, elle sembla s’être.. évaporée. Elle reviendra. Certains parasites sont tenaces, n’est-ce pas ?

Connaissant les histoires de Michael avec Kendra, Justin imagina une scène que Vic n’aurait pas supportée. Cela cadrait de façon bancale mais il ne réussit pas à en tirer davantage de la femme austère qui les toisait avec dédain.

Pas d’autre solution que de vider les lieux après avoir reçu l’assurance qu’ Aylinna se présenterait à l’audience.
Dehors, Nate proposa de visiter Mrs McGongall :


Elle est la nouvelle directrice, membre influent sinon le plus influent au sein de l’Ordre, elle est sûrement au courant.

Justin ne pouvait qu’admettre. Par deux fois, en mission commune, la vieille dame avait démontré ses capacités toujours intactes ainsi que des connaissances des faits qui le laissaient encore pantois.
Elle leur accorda l’entrée de son boudoir, malgré l’heure, malgré tout. Ses ascendances écossaises se reflétaient même dans sa robe de chambre, ce qui amusa Justin alors que le moment n’était pas à la rigolade.
D’entrée, elle savait le but de leur démarche et, apparemment, connaissait pas mal de choses sur la vie de Michael.
Nate laissa Justin affronter son ancien professeur.
C’est fou, malgré les années, il se sentait toujours un gamin face à la vieille dame. Mal à l’aise, il raconta :


Michael a été attiré dans un traquenard monté par sa sœur Ariana afin de s’en débarrasser sous prétexte de l’enterrement du père et de Simon De Brent. J’y étais, Mrs De Brent également ainsi qu’une jeune femme du nom de Standford. Nous pouvons témoigner en faveur de Michael quoique Miss Standford semble injoignable pour l’instant.

Un petit sourire entendu éclaira le visage ridé de la directrice de Poudlard :

Je sais tout ça. Personnellement, je témoignerai de l’attitude parfaite de Mr De Brent en mission. Ainsi tomberont déjà les accusations sur ses pseudo accointances avec les Mangemorts. Quand diable les gens du Ministère comprendront-ils que l’appartenance à une famille pourrie ne fait pas de vous un être innommable !

* Quand les Scroutt auront des dents* pensa Justin.

Sérieux, il demanda :

Savez-vous qui composera le jury et quand l’audience se tiendra-t-elle ?

Peuh ! Si Ombrage ne dirige pas l’accusation, je mange mon chapeau. J’y tiens beaucoup donc, peu de risque de me tromper. Elle est copain comme cochon avec Melvin Steward, un nouveau promu à la cour… J’ai des doutes sur son sujet. Miss Grey… nouvelle avocate… J’ai mis en garde le ministre, il m’a ri au nez ! Pourtant… je sais.
Bref, c’est très mal engagé. Nous ne serons pas trop de quatre à plaider en faveur de De Brent. Encore faut-il que vous retrouviez cette Standford. Une amoureuse déçue, probablement… D’autant qu’il paraîtrait qu’il y a eu… un accouchement


Justin tiqua violemment. Kendra aurait accouché ? Cela pourrait expliquer la fuite de Vic. Elle et Michael… c’était tellement différent des relations antérieures du jeune Auror… Enfin, qui sait ?

Nous allons tenter de la retrouver. Merci de nous avoir reçu Mme la directrice. Puis-je espérer des informations en cas de rebondissements de l’affaire ?

La vieille dame accorda. Ils se séparèrent.
Le parc du château bruissait des bruits nocturnes d’un soir d’été où la lune brillait. Justin se sentait accablé.


Nate, il est très tard, je comprendrais que…

Le sourire de la jeune femme lui redonna le moral.

Allons à Ste Mangouste. On nous y éclairera… peut-être.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Dim 15 Juin - 21:37

L'entrevue avec Minerva McGonagall avait été riche en informations mais ceci avait été loin de remonter le moral de Justin. Connaître la possible conformation du tribunal n'avait rien de quoi l'égayer. Le futur de M. De Brent s'annonçait sous des sombres pressages.
Nate avait écouté sans interrompre. Franchement, l'ami de Justin avait une vie plus que passionnante. On parla même d'un accouchement et d'une fiancée déçue. Elle se promit d'enquêter un peu plus sur le phénomène De Brent.

Ils n'avaient pas avancé grand chose pour venir en aide au détenu. Justin se voyait profondément déçu et Nate en souffrait de le voir si accablé. Ils quittèrent la directrice de Poudlard avec la promesse d'avoir toutes les possibles informations sur le déroulement de l'affaire.

Le parc semblait un endroit si calme, ce soir là. La lune brillait avec éclat et la legere brise tiéde venait chargée de senteurs estivales. Dommage que leur état d'âme ne puisse s'accorder avec cette ambiance parfaite. Nate soupira et s'approchant du jeune homme, le prit par le bras.


Il ne faut pas désespérer, Justin. Je suis sûre que nous trouverons bien le moyen de tirer ton copain d'affaire.

Elle aurait bien voulu en être sûre mais les augures étaient contraires....elle le savait pertinemment et Justin aussi.

Il faut retrouver la fiancée perdue...dis...ton ami mène une vie très aventureuse. Je ne veux pas sembler curieuse mais tant de rebondissements ont attiré mon attention.

Justin se contenta d'un pâle sourire et la mit, en peu de mots, au courant des dernières nouveautés dans la vie de son copain.

Oups! De quoi avoir froid au dos, si on pense que tant de femmes déçues pourraient témoigner contre lui...j'espère que ce ne sera pas le cas.

Justin semblait être du même avis. Elle s'en voulut d'avoir fait le commentaire, mais il était trop tard pour se rattraper.

Nate, il est trés tard, je comprendrais que...

Elle lui adressa un sourire attendri. Comment pouvait il se montrer si charmant même quand il avait des problèmes pareils.

Pas question d'aller se reposer en ce moment. Dis moi plutôt où allons nous maintenant.

Allons à Ste. Mangouste. On nous y éclairera...peut-être.

Être Auror ou membre de l'Ordre aide certaines portes à s'ouvrir. Ce fut bien le cas, à leur arrivée à l'hôpital. Ils eurent la chance de tomber presque d'immédiat sur une personne susceptible de les aider. L'arrestation de Michael n'était pas passée inaperçue.

Ce n'est pas courant de voir des envoyés du Ministère arrêter quelqu'un dans les corridors, assura t'elle, et encore moins s'il s'agit d'un Auror...

Justin procéda à faire une rapide description de son ami, à quoi la femme soupira en roulant les yeux.

Oh,oui! Un si bel homme...ça a été terrible...il ne s'est pas laissé faire facilement et...

Ça, ils pouvaient très bien se l'imaginer.

Il est venu visiter quelqu'un, s'aventura à dire Nate, une femme...une jeune femme qui aurait eu un bébé.

Oui! Il était venu en compagnie d'une future mère, elle prit l'air conspirateur de qui va dévoiler un secret d'état, il serait le père des enfants...mais pas le mari...voyez vous, on voit et on entend chaque chose ici...

Si Justin, impatient, n'avait pas coupé court sa déclaration, ils auraient eu droit à tous les détails savoureux de l'histoire. Il demanda à voir la jeune mère. C'était une question de vie ou de mort. Là, la femme se rebiffa un peu en argumentant qu'on ne visite pas un patient à ces heures de la nuit.

Nous connaissons bien le règlement, assura Nate, mais comme on vient de vous le dire...c'est une question de vie ou de mort!

La femme finit par obtempérer et les conduisit vers la section de Maternité.

Il s'est passé des chose bizarres ce jour là...

La jeune néo-zélandaise arqua un sourcil...et quoi encore?

Il y a eu une autre jeune femme...la pauvre, on l'a trouvée évanouie au bas des escaliers...elle était en très mauvais état et délirait de plus belle.

Ah bon! Et qu'est ce que ça pourrait avoir comme rapport avec ce qui nous amène ici, ce soir?

Eh bien...elle ne cessait de demander la présence d'un certain Michael...or l'Auror qu'on a arrêté s'appelle Michael aussi.

Ces mots aiguisèrent leur attention. Nate sourit, ravie et l'engagea à poursuivre.

Où est elle? Cette jeune femme ,je veux dire!

Elle n'est plus ici. Une femme l'a emmenée en prétextant qu'elle était de la famille et qu'elle pouvait très bien la soigner chez elle. Nous sommes un peu débordés, ces derniers temps...ça nous soulageait un peu, un patient de moins...

Justin trépignait d'impatience. La description de la jeune femme coïncidait avec celle de Victoria Standford et quand il voulut savoir qui était la femme qui l'avait sortie de l'hôpital, la femme, ravie d'avoir si bien éveillé leur intérêt, décrivit à grands traits...ni plus ni moins qu'Aylinna De Brent.

Les pièces du puzzle commençaient à s'assembler.


Par Merlin, Justin, cette femme est folle...si elle a emmené la fiancée de son fils et nous a menti à ce respect...je crois que nous devrions retourner là bas et lui tirer la vérité! Tu crois encore que ce soit nécessaire voir ...la jeune maman?
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Lun 16 Juin - 11:39

Nate était adorable. Malgré la fatigue qui transparaissait dans ses doux iris bleu vert, elle acceptait de poursuivre la quête que s’imposait Justin.
Leur arrivée à Ste Mangouste se passa dans l’indifférence totale. Heureusement malgré le monde en circulation, l’appartenance au ministère leur ouvrit certains passages.
On leur accorda d’interroger le personnel, ce dont ils ne se privèrent pas. Secrètement, Justin était mal à l’aise. N’était-ce point ici que travaillait Kali ? La croiser en cet instant aurait été assez… embêtant.
Point de Miss Leonhart en vue ! Rapidement ils tombèrent sur une accorte infirmière à la langue bien pendue. Elle ne se fit pas prier pour raconter ce qu’elle savait, même des détails qu’elle devait juger savoureux. L’arrestation de Michael au beau milieu de l’hôpital n’était pas passée inaperçue ; Justin imagina facilement la scène d’un De Brent se démenant entre les pattes de collègues. Ainsi, ses bébés étaient nés ? Davenport réclama le droit de visiter Kendra. Pourtant, cette infirmière bavarda davantage en parlant d’une autre jeune fille qui aurait réclamé Michael…
Le personnel ne pouvait identifier cette malade sans papiers, il contacta donc la seule Mrs De Brent répertoriée. Celle-ci débarqua et décréta vouloir s’occuper elle-même de la jeune fille de sa parenté, assura-t-elle.
Plus l’infirmière parlait, plus la rage s’emparait de Justin. Le casse-tête s’éclairait, les descriptions collaient magnifiquement. Aylinna les avait mis en couleur, lui et Nate ! Merlin savait ce qu’elle avait fait de Vic.
Le raisonnement de Nate suivit un chemin identique à celui du jeune homme.


Justin, cette femme est folle...si elle a emmené la fiancée de son fils et nous a menti à ce respect...je crois que nous devrions retourner là bas et lui tirer la vérité! Tu crois encore que ce soit nécessaire voir ...la jeune maman?

Retourner là-bas ? Oh, oui alors ! De mémoire, Justin chercha à quand remontait la dernière vague de fureur vécue. C’était loin, très loin derrière…
Mâchoires crispées à en faire saillir les masséters, il remercia sèchement l’infirmière d’un coup de tête, accrocha la taille de sa compagne et transplana immédiatement.


Dehors, face à la chaumière de De Brent, tout était paisible, endormi. Pas une lumière ne brillait. Un feulement troubla le silence de la nuit.

* Apache* songea Justin.

Si le devenir du cougouar le tracassa, celui de Victoria et de Michael avait la priorité absolue.
Rageur, il avança vers le panneau qu’il tambourina du poing après avoir quasi démantelé la sonnette.


Cette garce ne répond pas. Elle est devenue sourde ou la joue !

Tant pis pour les bonnes manières. Justin attrapa une Nate un peu perdue dans la tourmente. Crac ! Ils étaient dans la maison. On lui collerait une violation de domicile ? Et puis après ?

Fouille en bas, commanda-t-il à la jeune femme. Je prends l’étage.

Sauvage, Davenport gravit l’escalier et fonça chaque ouverture avec un dépit grandissant. Rien ! Pas la moindre trace d’Aylinna ou de Vic.
Redescendant à vive allure, un seul regard à Nate lui prouva la nullité de ses recherches.
Les nerfs portés au rouge, Justin alla au bar où il emplit deux verres d’alcool fort. Il en tendit un à la jeune femme, but le sien cul sec avant d’envoyer le récipient se briser dans la cheminée.
Geste dérisoire qui ne le calma pas pour autant.


Nate, Je vais passer la nuit ici pour ne pas louper le retour d’Aylinna. Si tu veux, je te reconduis chez toi puis je reviens monter la garde.

Miss Sommerby ne l’entendit pas de cette oreille. Posément, elle lui débita un petit discours plein de bon sens.
Elle n’avait pas tort. Si Mrs De Brent le surprenait chez elle, elle appellerait la police magique en refusant tout commentaire.


Tu as raison, avoua-t-il. Je ne vois qu’une solution :

BIKITA !

La petite elfe débarqua avec de grands yeux ensommeillés et effarés. Davenport n’y alla pas par quatre chemins.

Je sais que nous avons enfreint les règles de bienséance. Il en va de la vie de Michael et de Victoria.
Sais-tu où elle est ? ( réponse négative) Où est Mrs De Brent ? ( idem)


Justin se gratta la tête.

Ecoute Bikita, tu aimes ton maître, n’est-ce pas ? Il est très important, capital même que je parle à sa mère. Peux-tu me prévenir de son retour ? Tu ne trahiras personne avec ce simple renseignement.

La créature parut hésiter puis approuva.

Je serai chez moi, « A La Folie » J’attends de tes nouvelles. Je prends Apache en sortant.

Un salut, les voilà dehors. A proximité de la cage du fauve, Justin réalisa soudain que Nate ne le connaissait pas.

Ne t’inquiète pas, c’est juste un… gros chat.

Si Nate s’effraya, elle ne le montra pas. Délivré, le félin fêta ses libérateurs. Laisse et collier apparurent, Davenport enfin plus tempéré fut paré au voyage.
Enlaçant tendrement Nate, il s’informa avec douceur :


Je te dépose chez toi ou… tu restes avec moi ?
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Lun 16 Juin - 19:01

Leurs déductions coïncidaient en tous points. Il ne restait plus aucun doute que la mère de De Brent se livrait à un manège des plus louches. Nate ne la connaissait que de leur précédente entrevue mais après avoir entendu, en grands traits l'histoire de cette famille et les derniers événements, elle ne put que penser que la pauvre femme en avait sévèrement pâti du côté nerfs. Pas qu'elle cherchât l'excuser mais sa nature, foncièrement généreuse, se refusait à croire qu'elle ait agi par pure méchanceté...son univers était bouleversé, ça, Nate pouvait bien le comprendre!
Laissant de côté ces élucubrations, dont Justin n'eut pas vent, elle se retrouva à nouveau à l'entrée de La Tanière. Un long feulement de fauve rompit le calme de la nuit. Nate se dit que le nom donné à la maison ne serait pas pour rien mais ne posa aucune question.

Justin n'y alla pas de main morte, il faillit démolir la porte à coups de poing furieux, après avoir inutilisé la sonnette. Pas une âme ne bougeait là dedans. Plus vite qu'il ne faut pour le dire, ils se retrouvèrent à l'intérieur...sombre et visiblement désert.

Fouille en bas! Je prends l'étage!

Elle ne se fit pas répéter l'ordre et fouilla le rez de chaussée de fond en comble sans aucun résultat. Justin n'avait eu plus de succès.

Si, comme on le suppose, elle a sa future belle fille en son pouvoir, Mme. de Brent doit la tenir en lieu sûr. Tu n'as pas idée d'où ça pourrait être, Justin?

Évidemment, non! Quelle question, la sienne. Mais dans ces moments d'énervement on ne soupèses pas trop les mots. Justin, d'ailleurs, était de plus en plus en colère. Il leur servit à boire, même si l'heure ne s'y prêtait pas et finit par écraser son verre dans la cheminée. Nate ne dit rien, le laissant faire mais quand il décida de rester là pour la nuit, en guettant le retour certain d'Aylinna De Brent, elle s'y opposa formellement.

Tu n'y penses pas. Si cette femme revient et trouve que tu es entré ici, par effraction, elle ne doutera pas un instant et avec un grand plaisir, à te faire jeter en prison...on sait déjà de quoi elle est capable....et tu ne veux pas finir enfermé, là tu ne serais d'aucune utilité à ton ami.

Tu as raison! Je ne vois qu'une solution!...BIKITA!!!

À l'instant d'après se présentait devant eux une petite elfe domestique, roulant des grands yeux effarés. Justin la questionna mais n'en tira aucune réponse positive. Finalement, jouant avec les sentiments de loyauté de l'elfe et lui faisant comprendre que son maître bien aimé avait besoin de toute l'aider qu'on pourrait lui porter, Justin lui tira la promesse de le prevenir à peine Mme. De Brent pointerait son nez dans le coin.

...Je prends Apache en sortant.

Apache? De quoi diables parlait il? Nate le suivit, docile et curieuse jusqu'à l'endroit où se trouvait une grande cage...une cage où tournait en rond un félin de taille considérable.

Ne t'inquiète pas, c'est juste ...un gros chat.

À l'avis de Nate, la bête en question avait largement dépassé le droit de se voir appelée "gros chat" mais ce n'était pas le moment de faire des chichis ridicule. À peine Justin eut ouvert la cage, le minet sauta dehors, se livrant à des grands ébats joyeux et ronronnant à qui mieux mieux...en effet, la nommée Apache, se tenait elle même pour un gros minet domestique. C'était attendrissant. Elle même la cajola un peu, complètement conquise par le splendide couguar.

Wow! Pour un chat...s'en est un...XXL!, admit Nate en souriant.

Justin semblait un peu plus calmé, il s'approcha et l'enlaça, tendrement. Nate fut sur le point de soupirer.


Je te dépose chez toi...ou tu restes avec moi?

Elle le regarda droit aux yeux et esquissa son plus doux sourire.

Je reste avec toi, pas question de rater une seule seconde de cette aventure trépidante!

Sa réponse trouva une totale acceptation. Il l'embrassa doucement puis, en compagnie du gros chat, transplanèrent à la Folie.

L'elfe majordome de Davenport devait être habitué aux apparitions intempestives de son maître. Sans faire de commentaires, il leur proposa à boire et à manger, ce qui fut accepté unanimement. Il disparut silencieusement en emmenant avec lui Apache. À croire que le gros chat était un habitué de la maison.

Nate se laissa tomber dans un divan en soupirant d'aise. Justin prit place près d'elle. Briman se livra à un service efficient et silencieux et prit congé avec une courbette.

Restés seuls, Justin lui servit à boire, ce qu'elle accepta de bon cœur. Il était près de cinq heures du matin.

*Seigneur, Sommerby...encore un verra à la main? Trouve plutôt quelque chose à dire...Que va t'il se passer maintenant?...Non...il ne va pas penser à te séduire...pas maintenant...euh...non! Pas lui...ou si?...Bois un coup ce te remet les idées en place...*

Justin avait sûrement d'autres choses de quoi se préoccuper que faire des yeux doux à la jeune femme. Celle ci laissa de penser à cette possibilité, malgré cette nuit pleine de va et viens mouvementés, elle ne se sentait pas fatiguée, elle était trop énervée pour penser à dormir. Ce qui l'aurait plutôt tenté était une promenade à cheval ou encore mieux nager jusqu'en avoir des crampes...ça la calmait et la fatiguait assez pour lui assurer un sommeil réparateur.

Le maître de céans semblait avoir eu des idées très semblables parce qu'au bout d'un moment il proposa d'aller à la piscine.

Pas de quoi s'étonner. Dans une résidence de ces dimensions, une piscine s'imposait. Et quelle piscine. Nate jubilait. Sans se faire prier elle alla mettre un maillot de bain et avant de dire "ouf", elle effectuait un plongeon parfait.

Quel délice...après quelques longueurs, je serai comme neuve! On fait une course!?

Il accepta, ravi. Nate était une très bonne nageuse mais Justin la surpassait et elle dut s'avouer vaincue en sentant un douloureux élancement au mollet.

Tu as gagné...je me retire...j'ai une crampe!

Elle nagea jusqu'au bord et s'y hissa avec une grimace. Justin la rejoignit d'immédiat et procéda à lui donner un vigoureux massage.

Nate ne put pas s'empêcher de passer ses doigts dans les cheveux bruns du jeune homme.


Tu es génial, Justin Davenport...absolument.

Cette déclaration, sortie tout droit du cœur et sans aucune arrière pensée, la fit pourtant mériter un baiser chaleureusement ravi. À ce train là, elle voulait le complimenter plus souvent.

De retour à un des salons, ils prirent place dans un confortable divan, pour discuter sur les possibles faits à envisager...conversation qui se perdit en une délicieuse étreinte, où ils oublièrent un peu les angoisses de la soirée...mais ni l'un ni l'autre étaient en état d'aller au delà de quelques baisers, le sommeil les prenait doucement. Après un dernier baiser, Nate ferma les yeux, accommoda sa tête contre l'épaule de Justin et soupira.


Cinq minutes...je ne vais dormir que cinq minutes...mon chéri...
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Mer 18 Juin - 9:53

Elle avait accepté de l’accompagner directement à « La Folie ». Davenport ne put s’empêcher d’embrasser les lèvres pulpeuses si proches des siennes. Sorte de remerciement ? De soulagement ? De… ? Il était trop vanné pour réfléchir.
Apache d’un côté, Nate de l’autre, ils firent une arrivée en fanfare dans le hall où Briman se pointa immédiatement. Il délesta son maître du « chat », et s’enquit des désirs du couple. Manger ?? A cette heure ? Dans le fond, Justin se sentait affamé. Il conduisit Nate au salon, lui offrant un remontant qu’elle ne refusa pas. Préoccupé, il ne remarqua pas l’œil en biais avec lequel elle le couvait.
Il devait se calmer, se laver l’esprit…
Souriant, il demanda :


Ça te dit de piquer une tête ? En général ça me réussit assez bien. Alors si…

L’idée enchanta la demoiselle qu’il conduisit à l’arrière de la résidence. Toujours prête à toute heure, la piscine couverte reçut un couple joyeux de se défouler sainement.
L’œil averti de Justin enregistra tous les détails anatomiques révélés par le maillot seyant revêtu par sa compagne. En d’autres circonstances, nul doute qu’il aurait tenté d’exploiter la situation. Mais là… seule compta le jeu de la compétition. Si Nate se débrouillait très bien, face à un athlète rompu à presque tous les sports, elle dut déclarer forfait. Une méchante crampe lui raidissait le mollet. Justin s’y connaissait, ses mains expertes prirent plaisir au massage imposé. Les doigts de Nate passés dans sa chevelure humide accompagnés d’un chaud compliment déclenchèrent une décharge électrique qui le traversa de la nuque aux reins. Une bouffée de désir le poussa à s’emparer de la bouche tentante qu’il explora avec passion à la satisfaction manifeste de la jeune femme.
La fatigue, hélas, était bien présente. Sagement, ils s’habillèrent pour s’étendre confortablement au salon. Là, tendrement serrés l’un contre l’autre, Nate laissa sa tête aller contre l’épaule du garçon.


Je dors… juste cinq minutes…

A peine cette phrase émise, elle dormait profondément dans les bras d’un Justin… aux anges. D’un doux baiser, il effleura la chevelure soyeuse puis ferma aussi les yeux.

Trois heures plus tard, le réveil les surprit dans la même position. Ils s’étirèrent, un peu courbatus de leurs exploits de la veille mais heureux d’être là, tout simplement :

Bonjour, toi, dit Justin en embrassant le nez mutin. Allez, debout ! Une longue journée nous attend, je le crains.

Douche, petit déjeuner, ils prirent leur mal en patience, aucune nouvelle ne vint satisfaire leur attente.
Mieux qu’Apache dans sa cage, Davenport rongeait son frein en silence. Discrète, Nate chercha à s’occuper dans la bibliothèque. Vers midi, ils déjeunèrent en tête-à-tête mais le cœur n’y était pas. Sans cesse, les mêmes idées saugrenues assaillaient Davenport. Il voyait Vic mourante dans un coin lugubre et De Brent condamné à perpétuité. L’après-midi s’écoula avec une lenteur mortelle. Chevauchées dans le parc, parties de tennis, ball-trap ( où Nate se révéla championne) ne parvinrent à détourner Justin de ses préoccupations. Depuis le matin, il espérait trois choses : des nouvelles de Bikita, celles d’un avocat à charger de la défense de Michael, et d’autres du Ministère qu’il avait inondé de demandes de visite à Azkaban. Vers 16 heures, il reçut une note lui interdisant formellement de mettre un pied à la prison, il en fut enragé.
L’unique moment de vraie détente, il l’éprouva sous les mains de Briman après un long sauna qui le vida. Une surprise l’attendait pourtant dans la salle de massages. Alors que perdu dans ses pensées, il laissait l’elfe lui dénouer les muscles du dos à sa manière spécifique, il n’entendit pas la porte s’ouvrir. Ce n’est qu’au contact très différent de mains extrêmement douces qu’il réalisa : Nate remplaçait Briman.
Cela faisait des lustres que Davenport n’avait pas rougi de confusion. Être découvert nu avec juste une serviette sur le postérieur par la femme qui faisait battre son cœur, l’embarrassa hautement. Nate rit sans cesser le massage entrepris. Elle s’y connaissait, la finaude. Des images guillerettes s’allumèrent brièvement sous le crâne du jeune homme qui, vaincu sous les caresses... s’endormit.


Vers minuit, enfin, Bikita se manifesta. Pauvre elfe, elle était aux abois.

Alors ? l’attaqua Davenport, rudement.

Nate intervint avec la diplomatie voulue afin de rompre les réticences de la domestique qui avoua :

Mme est rentrée, vers huit heures ce matin. Elle s’est changée et a disparu presque aussitôt, je ne sais où. Elle a marmonné des phrases sur une audience prévue demain matin.

Nate et Justin se regardèrent avec effroi. L’avocat n’avait encore donné aucun signe de vie.

Et Mrs De Brent ? Est-elle chez vous, maintenant ?

L’elfe l’affirma. Sans attendre, Justin empoigna sa veste, aida Nate à revêtir la sienne puis les ramena à « la Tanière ».
La porte d’entrée subit un tel assaut furieux qu’Aylinna, baguette pointée, ne put qu’ouvrir au risque de voir le panneau voler en éclats. Comme salutation, Davenport lui expédia un « Expelliarmus » bien senti. Décontenancée, effrayée par la mine décidée de l’ami de son fils, Mrs De Brent recula dans le hall.


Qu’avez-vous fait de Victoria ? hurla Justin. Inutile de mentir, l’hôpital nous a instruits : c’est vous qui l’en avez sortie.

La noble dame ne se laissa pas impressionner par les vociférations de Davenport. Elle tenta de ruser, ce devait être plus fort qu’elle. Lentement, chacun de ses gestes étant surveillés par deux baguettes prêtes à agir, Aylinna présenta une lettre que Nate lut à haute voix.

Victoria serait rentrée à Boston ? grinça Justin. Je n’en crois rien. Je vous crois capable de toutes les bassesses, Mrs De Brent. Aussi, vous ne me laissez pas le choix :

IMPERO

La mère de Michael ne s’attendait pas à un tour pareil. Ensorcelée de maîtresse façon , elle accepta de boire le verre que fit apparaître Davenport.

Du véritaserum, signala-t-il pour Nate.

Deux minutes plus tard, incapable de résister, Aylinna vida son sac : ils trouveraient Victoria au manoir familial. De sérieuses protections entouraient le lieu de séquestration. Nul, selon elle, ne parviendrait à sortir l’Américaine de son trou avant que la mort ne l’ait fauchée.
Il ne restait qu’une chose à faire. Nate et Justin s’évaporèrent.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Jeu 19 Juin - 0:50

Trois heures de sommeil furent suffisantes pour qu'ils se remettent un peu d'aplomb. Se réveiller ainsi, dans les bras de Justin, fut pour Nate une source de sensations inédites. Elle aurait voulu, sans le paraître, éterniser ces instants si doux mais évidemment les circonstances s'y prêtaient très mal. Le jeune homme faisait des efforts pour se montrer charmant mais on devinait aisément qu'il n'avait pas la tête á autre chose qu'aux problèmes du moment: retrouver la fiancée perdue et sortir son ami de prison.

Une douche effaça les dernières traces de sommeil, un solide petit déjeuner leur restitua des forces. La journée s'annonçait longue. Jugeant que Justin avait besoin d'un peu d'espace pour ronger son frein à souhait, Nate décida de faire un tour à la bibliothèque où elle trouva, sans difficulté, son bonheur. Elle adorait lire et le choix était vaste. Midi la vit sortir de son refuge silencieux et partir à la recherche du maître de céans. Il se trouvait dans son bureau, accablé d'impatience et de nerfs...aucune nouvelle ni de l'elfe, ni de l'avocat qui devrait se charger de la défense de Michael De Brent, ni du Ministère où il avait demandé une autorisation pour se rendre à Azkaban.
Nate trouvait admirable tant de dévotion pour l'ami en problèmes et se demanda de quoi ne serait il pas capable de faire pour la femme qu'il aimerait.
Elle se trouva en enviant secrètement celle qui serait l'élue de ce cœur généreux mais se fit une mission d'égayer ces moments d'attente, qui semblaient éternels.

Ils essayèrent d'égayer l'après midi par diverses activités mais le moral était à zéro. Finalement Nate se trouva en train de donner un massage à un Justin interloqué, elle en était sûre, par tant de désinvolture et audace de sa part.

*Au diable la bienséance...Nate, tu es devenue folle pour de bon...que dirait Granny Patches si elle voyait l'usage que tu fais de ses leçons de massage...hum, pas ravie...tu peux en être sûre...Par Merlin et tous les sages...quel dos...le dos, Nate, le dos!!!!*

Le résultat de cette tournée d'audace téméraire fut un Justin si relâché qu'il finit par s'endormir comme un bébé!

La soirée s'écoula...longue et presque silencieuse. Nate commençait à penser qu'elle ferait mieux de rentrer à son petit chez soi quand une apparition inopinée se chargea de changer la tournure des événements. L'elfe de Michael venait faire son rapport tardif. Mme. De Brent était chez elle. Pas une seconde à perdre. En moins de deux, ils avaient transplané à La Tanière.

Leur entré en scène fut spectaculaire, dénuée de la moindre observation aux règles strictes de la politesse et bienséance sociale. Justin faillit défoncer la porte et sitôt la dame de la maison apparut, il la désarma d'un Expelliarmus et hurla ses accusations. Nate le regardait faire, fascinée par tant d'énergie.

Aylinna De Brent essaya, en vain de le convaincre qu'il se trompait, usant la ruse, art dans lequel elle semblait passée maîtresse et alla même jusqu'à exhiber une lettre, dont Nate, sans baisser sa baguette, s'empara et la lut à voix haute. Une belle lettre de rupture, pleine de bon sens et puissantes raisons...Arrivée à la dernière ligne, Nate se sentait trembler de rage et de chagrin...D'après ce que Justin lui avait raconté sur Michael et Victoria, cette lettre ne pouvait être qu'un mensonge, obtenu on ne sait comment...ou plutôt elle s'en faisait une idée...et si Michael, enfermé à Azkaban avait lu ça, Miss Sommerby ne se doutait pas dans quel désespoir atroce il devait se débattre.
Justin était vraisemblablement de son même avis. Il était absolument hors de lui. Comme la dame se refusait à reconnaître un tort quelconque. il lui appliqua, sans aucune arrière pensée, un Impero féroce et lui fit boire du Veritaserum.
Les aveux de cette âme retorse les glaça d'épouvante. Enfermée au Manoir De Brent, Victoria se mourait en solitude. Selon la mère de Michael, placide dans sa folie, la jeune femme serait bel et bien morte avant qu'il s ne parviennent à la délivrer!

La nuit était tiède mais malgré tout, Nate et Justin frissonnaient. Comme prédit par la dame des lieux, l'endroit était bien protégé par des multiples sorts anti intrusion. Ils durent faire usage de toutes leurs connaissances et quelque peu d'improvisation pour parvenir à franchir l'entrée. Les portes se refusaient à un Alohomora normal? Pas question de s'attarder à chercher un sort qui les ouvrirait proprement...un Bombarda Maxima vint à bout des massifs panneaux de chêne de l'entrée principale. Ils se virent attaqués par un Filet du Diable d'une férocité inouïe, Nate s'en chargea. Les Finite Incantatem fusaient à qui mieux mieux pour détruire les différentes défenses crées par un esprit malade. Une petite armée d'armures leur barra le passage à l'étage, il fallut bien s'en défaire...Justin et Nate conjuguèrent le pouvoir de leurs baguettes et les réduisirent de taille, les laissant avec l'apparence de petits soldats de plomb. Trois Épouvantards affreux furent vite expédiés au fond de leurs armoires...le chemin semblait franc...mais le manoir était immense. Chercher Victoria chambre par chambre durerait des heures. La solution la plus simple fut envoyer leurs Patronus à la recherche de la jeune femme. Le Caméléon de Justin et le Doberman de Nate, filèrent...

Ils la trouveront plus vite que nous!, murmura Nate en prenant sa main et la serrant avec force. Elle voulait le rassurer et se rassurer elle même.

Comme prévu, bénie soit la Magie, le secret fut bientôt percé. Désespérés, ils se lancèrent contre la porte indiquée. Entrer fut d'une facilité enfantine, seulement une lourde serrure s'interposait et encore une clé s'y trouvait...

La Chambre était plongée dans une pénombre de tombe. Glaciale et silencieuse. Nate entendit le hoquet d'horreur qu'échappa à Justin en pensant qu'ils arrivaient trop tard. Deux Lumos plus tard faillirent confirmer leurs pires craintes.

Sur le lit défait gisait une femme, pâle et émaciée. Justin se précipita sur elle en l'appelant par son nom. Ils avaient trouvé Victoria.

Nate s'en approcha et écarta doucement Justin pour se pencher à son tour sur la jeune femme. Elle chercha son pouls...ce n'était qu'un mince espoir, mais elle le trouva...palpitant à peine.

Elle est vivante ,Justin, nous devons la sortir d'ici au plus vite...pauvre petite, elle est mal en point...

La néo-zélandaise pointa sa baguette sur la poitrine de Victoria et lui appliqua un Revigor. très lentement ses paupières frémirent et finirent par s'entrouvrir...un seul mot sortit d'entre ses lèvres crevassées: Michael.

Tout va aller bien, Victoria...nous sommes ici pour t'aider. Le cauchemar est fini!, assura Nate en lui caressant doucement les cheveux pour la calmer, nous allons t'emmener en lieu sûr... Justin est là!

Et justement lui se chargea de la relever dans ses bras et suivi d'une Nate, émue jusqu'aux larmes. Ils transplantèrent en emportant leur précieux fardeau, loin de ce lieu de malheur.

À peine un peu plus tard, Victoria reposait dans un lit à La Folie. Nate et Briman se chargeaient des premiers soins. La jeune femme était déshydratée. On ne l'avait pas alimentée dûment et son état était de faiblesse extrême et le peu de forces qui lui revinrent lui servirent pour réclamer la présence de Michael.

À la mention répétée de ce nom, Justin dût se rendre à l'évidence que l'heure de l'audience était proche et qu'il ferait mieux de se mettre en chemin pour obtenir une bonne place.

Vas y. pas question que ton ami entre dans cette salle et ne trouve aucun visage ami. Je te rejoindrai dès que possible...mais pour le moment, je dois rester ici avec Victoria...ou peut être l'emmener à Ste Mangouste. Je me charge de tout.

Sans le penser, elle lui passa les bras autour du cou et l'embrassa doucement.

Tout va aller bien, Justin...


Dernière édition par Nate Sommerby le Jeu 19 Juin - 1:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Jeu 19 Juin - 1:23

La porte qui claqua laissa Vic anéantie. Elle avait cru, idiote qu’elle était, parvenir à briser la folie de sa future belle-mère.
Sur cette fin de non recevoir, tout espoir la quitta. Avec Michael en mauvaise posture, personne ne s’inquiéterait de son avenir. Si la lettre recomposée par Aylinna circulait, tous croiraient en la désertion de l’Américaine.
La priver de Michael était comme lui couper l’oxygène. Il était devenu son unique raison de vivre. Son sourire était lumière, ses caresses un hymne d’allégresse.
Isolée entre quatre murs infranchissables, incapable du moindre geste, elle était fine Miss Standford.
Nulle larme ne coula, le temps passa.
Combien d’heures ou minutes ? Vic l’ignorait.
Lorsqu’elle sentit ses yeux dégouliner, elle sut le sort levé. Qu’importe ces pleurs ? Elle savait tout effort vain. Pourtant elle ne put s’empêcher d’essayer de sortir.
Meubles renversés, draps déchirés, vitres tabassées… rien n’apaisa sa rage inutile. Une ou deux blessures supplémentaires ? Et alors ? Ça l’aidait de souffrir physiquement ; son moral était déjà tellement bas.
Lassée de s’énerver pour rien, Vic se jeta sur le lit où elle délira.
Son esprit déboussolé mélangeait les images d’Aylinna et Michael. Ressentiments, colère, résignation, tout y passa.
Mal remise de l’infection subie, abandonnée sans soins, Vic ne tarda pas à être reprise par une fièvre intense. Bientôt, elle claqua des dents, la gorge desséchée d’une soif inextinguible.
Par bonheur, elle perdit la notion du temps et de l’espace, s’évadant dans des délires les plus fous.
Elle se vit en robe de dentelles immaculées au bras d’un jeune homme angélique, son bouquet de fleurs d’oranger s’envolait dans les airs rattrapé par… une main osseuse dont la propriétaire ricanait :


Ce sera moi la prochaine.


Une autre vision démente la porta sur un manège endiablé où une foule de gens se moquait de sa tenue de mariée. Dans une des nacelles agitées au rythme d’une musique endiablée se tenait un couple enlacé. Michael et Kendra riaient en embrassant deux bambins blondinets.


Dans une autre scène, elle était debout au banc des accusés face à un tribunal. La juge affichait les traits de Mrs De Brent qui tapait furieusement du maillait en beuglant :


COUPABLE. Qu’on lui coupe la tête, qu’on l’écartèle !

En retrait se trouvaient Mr et Mrs Standford, en pleurs. Vic pleurait aussi.
Ça tapait, tapait… tapait tellement que l’alitée ouvrit un œil.


Michael ?

Un kaléidoscope multicolore tourbillonna dans le cerveau envenimé des miasmes putrides. Des paroles cherchèrent un passage vers la raison :

Justin… cauchemar… lieu sûr…

Vic crut s’envoler de l’enfer vers… le paradis.
Draps soyeux, matelas moelleux, eau à volonté, Vic se sentit revivre. Une paupière se souleva :


Michael ?

Une inconnue la couvait d’un regard attendri, l’assurant que tout allait bien.
Un regard circulaire confirma les doutes de Victoria : elle était à la Folie
. :

Où est Justin ?

Le récit de l’inconnue glaça à nouveau Victoria qui se redressa d’un bond :

Il faut… vous comprenez ? Je dois y aller… Michael…

Les trésors de diplomatie de Nate n’y parvinrent pas. Toute défaite qu’elle fût, Miss Standford prit sur elle de se mettre debout et de s’habiller décemment avec l’aide se sa nouvelle alliée. Soutenue par des bras vaillants, elle transplana au ministère.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Ven 20 Juin - 14:21

La nuit. Le jour. Il n'en savait rien. Le temps écoulé depuis la disgracieuse visite de sa mère, Michael s'était laissé aller à un état proche à la prostration. Écroulé sur la paillasson, frissonnant à cause du froid malsain et l'humidité qui semblait lui ronger les os, il ne parvenait qu'à repasser en boucle l'horreur découverte dans les yeux de cette femme qu'il adorait . La folie qu'il avait lue dans son regard fier n'était que la promesse d'un futur ombrageux. Qu'avait elle fait? Quels étaient ses desseins? Des questions et encore plus de questions, toutes sans réponse. Il se guidait par pur instinct et ce qui se dégageait de ces douloureuses cogitations ne donnait rien de bon...Victoria, son amour, perdue à jamais? Il soupçonnait trop sa mère d'y être pour quelque chose, dans cette lettre de rupture...jusqu'où pouvait aller Aylinna dans son désir de contrôler sa vie? Michael s'attendait au pire et sans nouvelles de son ami Justin, qui aurait pu jeter un peu de lumière dans ces ténèbres, il se sentait devenir fou d'angoisse et de douleur.

À moment donné on lui apporta la maigre pitance qu'on appelait pompeusement repas et rien que d'y jeter un regard, il eut un recul de dégoût...tant pis, il s'en passerait. Dans quelques heures son destin serait scellé. Si on le libérait, il aurait droit à des mets plus appétissants...cas contraire, cela n'aurait plus aucune importance....il pourrirait en prison!

Peu réconforté par ces pensées si peu amènes, il sombra dans un sommeil haché, comme d'habitude, de cauchemars sinistres ou de délires farfelus. Ce qui eut pour résultat, qu'à son réveil, il soit encore plus accablé qu'en s'endormant.

La porte du cachot grinça sur ses gonds. Le bonhomme replet fit une autre de ses apparitions, cette fois pour jeter à Michael un colis malmené.

Dans un moment on vient vous chercher pour l'audience. Habillez vous correctement.

Pourquoi donc? La Presse sera présente?

Contentez vous de faire ce qu'on vous dit!

Cette fois, pas de coups. Michael ne douta pas que sa mère s'était montrée d'une large générosité.

Il déballa les vêtements, soigneusement choisis par sa mère et les jeta de côté, avec un ricanement rageur. Il se passerait de cette charade et se présenterait devant le Magenmagot tel quel...comme un prisonnier d'Azkaban.

Quand on vint le chercher, il affichait sa tête des mauvais jours et sa tenue n'avait pas varié d'un fil. Sale, barbu, grossièrement vêtu, son allure ne disait rien qui vaille...pas plus que son état d'âme.

Le geôlier replet secoua la tête avec dépit en le voyant .

La dame a trop bien payé pour vous voir comme elle veut.

Alors, elle va être drôlement déçue, la dame!

....

Aylinna occupait une place préférentielle. Il ne pouvait être autrement, non seulement par son rang social mais surtout parce qu'elle était la mère de l'accusé à comparaître ce jour devant le Suprême Tribunal du Mangenmagot.
L'audience avait attiré beaucoup de monde. Ce n'était pas tous les jours qu'on jugeait un Auror et encore moins un qui portait un nom si éclatant. La liste de charges élevées contre Michael De Brent n'était pas négligeable et promettait des moments plus que savoureux.

Aylina déplora que la session de l'audience ne fut pas
à huis clos, cela donnait la possibilité à peu près à n'importe qui d'y être présent et c'est ce qu'elle désirait le moins au monde...surtout quand son perçant regard découvrit Justin Davenport prenant place non loin d'elle. Le jeune homme lui adressa un coup d'œil aisément qualifiable de venimeux, mais déjà son attention se vit distraite par l'ouverture de la porte par où pénétrait le jury. La composition de celui ci était pour le moins assez équilibrée. Lord John Cavendish menait ce petit monde sous sa houlette disciplinée, mais il y avait quand même trop d'éléments qui ne se plieraient pas facilement à ses ordres tacites. Trop de nouvelles têtes remplaçaient celles des, dernièrement, disparus.

Puis ce fut le tour de l'accusé. Encadré de deux gardes, Michael fit une entrée qui tira de l'assistance des Oh! et Ah! avant que les commentaires ne se déchaînent bon train.
Aylinna eut un coup au cœur en voyant son fils offrir une image si calamiteuse. Pas trace des vêtements propres, si soigneusement choisis pour faire l'effet approprié, au lieu de cela il se présentait comme un pauvre hère dépenaillé, le visage ombragé d'une barbe sale et les cheveux en folie. S'il vit sa mère, Michael se garda bien de le démontrer. On le fit s'asseoir au siège des accusés, dès qu'il fut en place des chaînes jaillirent des bras du fauteuil et l'immobilisèrent.

Ce moment fut le moment choisi par Dolores Ombrage pour faire son entrée, suivie des procureurs. Ils occupèrent leur place sur l'estrade surélevée, au pied de laquelle se trouvait le prisonnier. La salle qui s'était levée reprit ses places. L'audience commençait.

Ombrage se pencha un peu pour regarder l'auror. Un sourire répugnant et doucereux se dessinait sur ses lèvres fines. Elle l'avait enfin où elle avait rêvé de le voir: rabaissé, démuni, enchaîné comme un forçat...mais, à son grand dam, toujours avec cet éclat de maudite arrogance dans ses yeux bleus.

Vous vous appelez bien Michael De Brent?

Oui, répliqua t'il calmement, comme si on parlait de la pluie et du beau temps.

Fils de Démetrius De Brent et d'Aylinna De Brent, née Wallace?

Oui.

Est il vrai que votre père était un Mangemort reconnu et qu'il est...

Je pensais qu'il était d'usage commencer par le réquisitoire, Madame ou est ce que cette audience obéit à quelque nouveau règlement?

Un Oh! stupéfait parcourut l'assistance. L'accusé ne manquait pas de toupet pour se diriger sur ce ton à son juge. Aylinna remua, nerveuse à sa place. Son fils ne pouvait il pas se tenir tranquille et se taire? Il allait tout ruiner.

Je fais les règlements à suivre!, fulmina Ombrage, d'une voix pointue de rage.

J'aurais dû m'en douter, lâcha Michael, avec une morgue acide, mais je voudrais tout de même savoir de quoi on m'accuse, à la fin.

Silence.

J'ai le droit de me défendre et ça, vous le savez très bien.

Tout le monde retenait son souffle et personne ne se serait étonné de voir Ombrage tirer sa baguette et pétrifier l'insolent mais elle n'en fit rien. Penchant sa tête de crapaud, aux frisettes ridicules ornées d'un nœud en velours, elle fixa sur le jeune homme ses petites yeux mesquins.

Vous avez droit à un avocat, ce qui est différent.

Je suis là, Votre Honneur, je suis là!

Même Michael se vit forcé de tourner la tête vers le vieil homme aux cheveux blancs, flottants comme un nuage, qui arrivait vivement près de lui.

*Artemius Albermale...je pensais qu'il était mort quand j'étais gosse...Par Merlin, on l'a sorti d'où? Il sent la naphtaline.*

Je suis là pour assumer la défense de Michael De Brent, Votre Honneur. Je suis Arte...

Nous savons qui vous êtes, Maître Albermale, riposta Dolores Ombrage, devenue, tout à coup, très pâle.

Il n'était un secret pour personne que Artemius Albermale avait été de son temps, un génie du barreau. Le meilleur avocat défenseur qui ait jamais existé...et à la retraite depuis au moins trente ans.

Aylinna tiqua fortement. Ce n'était pas celui là, l'avocat qu'elle avait choisi. Un regard empoisonné vers Justin Davenport, qui souriait largement, lui suffit pour comprendre.

Je remplace Maître Reginald Heads, auprès de mon client, assura Albermale, avec un sourire guilleret, pouvons nous commencer...Votre Honneur!?

Parmi les jurés, Lord Cavendish souriait, satisfait.

Forcée par la tournure des événements, Ombrage ordonna à un des procureurs de donner lecture au réquisitoire.

La lecture du ramassis d'inepties ,que constituait le dit réquisitoire, finie, Maître Albermale se tourna ves Dolores Ombrage, avec un sourire compatissant aux lèvres. Ses yeux gris pétillaient de malice, malgré son âge avancé, Michael lui calculait aisément une centaine d'années, il ressemblait à un gamin ravi de faire sa meilleure farce.

Votre Honneur, je conteste ce réquisitoire...tous et chacun de ses points.

Vous ne pouvez pas faire cela!!!, protesta Ombrage.

Et comment!!!, il fit apparaître quelques rouleaux de parchemin, toute règle a sa contestation, toute loi son détour et tout mensonge sa vérité. Vous n'êtes pas, sans doute, sans savoir que c'est moi qui ai écrit les 75 tomes de la Nouvelle Loi Sorcière, il eut un petit rire satisfait, je connais chaque paragraphe, chaque citation...je connais tout.

En d'autre circonstances, Michael aurait éclaté de rire mais il commençait à se sentir vraiment las et le reste du discours du brillant vieillard lui échappa complètement. De pâle, Ombrage était devenue blême.
L'avocat de l'accusation, en ce cas une jeune avocate, fraîchement émoulue on ne savait trop d'où, faisait piètre figure face à Maître Albermale.

Des témoins à charge furent présentés, rapidement réduis au silence par un Albermale chaque fois plus énergique. Vint le tour des témoins à décharge.

J'appele Mme. la Directrice de Poudlard, Minerva McGonagall!, dit placidement Artemius Albermale.


Dernière édition par Michael De Brent le Ven 20 Juin - 14:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Ven 20 Juin - 14:28

Penser que la journée serait longue était peu dire. Reposé néanmoins après le massage bénéfique de Nate, c’est gaillardement qu’il avait repris l’aventure devant les mener chez Michael. Là, Mrs De Brent fut contrainte d’avouer l’endroit où elle détenait Victoria.
Pas besoin d’étaler le sentiment d’angoisse qui l’avait saisi en imaginant le pire déjà arrivé.
Le manoir familial de De Brent s’imposa de toute sa masse sombre et sinistre aux yeux du couple qui y transplana. Pour une fine équipe, Nate et Justin se complétaient harmonieusement, là aussi.
Tant pis pour effraction et dégâts, un Bombarda Maxima pulvérisa l’entrée. La prudence restait de mise avec les « avertissements » extirpés à Aylinna. A détour d’un couloir, un filet du diable tenta de les capturer. Le sort d’aveuglement suivi d’un incendio calma les ardeurs de cette plante vorace. Les armures enchantées tentèrent de leur barrer le passage, les finite incantatum les assagirent.
Nate eut une idée lumineuse que Justin salua d’un regard admiratif : les patronus.
Oui ! Eux sauraient situer la prisonnière sans effort. A quoi d’heureux pensa Nate en lançant son « Spero Partronum » ? Davenport aurait bien aimé le savoir. Lui, sans y réfléchir, le prononça en visualisant l’éclatant sourire de Nate. Un trouble profond le secoua après ça. Pour la toute première fois depuis ses 18 ans, l’évocation d’une autre figure que celle de sa future femme avait provoqué la réussite de l’incantation. Trop préoccupé pour s’attarder là-dessus, Justin se contenta se serrer fortement la main qui tentait de lui communiquer de … l’espoir.
La découverte finale de la fiancée de Michael fut un moment que Justin n’oublierait pas de sitôt. Il crut réellement être arrivé trop tard. Effondré, il n’avait pas osé approcher le corps allongé sur le lit. Nate se chargea de tout.


Elle est vivante, Justin, nous devons la sortir d'ici au plus vite...pauvre petite, elle est mal en point...

A ces mots, un immense soulagement envahit le jeune homme qui se précipita en bafouillant des encouragements à Victoria.
De ses bras puissants, il l’enleva de la couche. Un clin d’œil à Nate, ils transplanaient chez lui.
Misère, le temps avait filé ! Bordée et chouchoutée, Vic semblait un peu mieux : elle réclamait Michael.
Assuré la jeune Américaine entre de bonnes mains, il accepta de quitter les lieux malgré que le doux baiser de Nate lui eût plutôt donné envie de rester. Mais l’heure de l’audience ne souffrait aucun délai. Justin se rafraîchit en vitesse puis transplana au ministère.


Foule ! C’était le mot. Une veine qu’il soit arrivé tôt. Sans la chercher, il la trouva : Aylinna était aux premières loges. Le regard qu’il échangèrent était chargés d’éclairs. Devinait-elle que sa mission de sauvetage avait porté ses fruits ? Justin, le caméléon, afficha aussitôt une attitude indéchiffrable.

* Elle en sera pour ses frais.*

L’entrée de Michael lui pinça le cœur. Tant d’épreuves laissaient des traces. Si Justin le jugea fatigué quoique…

* Ils sont loin de lui avoir rabaissé sa superbe.*

La suite devait lui donner raison avec l’outrecuidance notable dont fit preuve De Brent confronté à sa principale ennemie : Dolorès Ombrage. Elle était à la limite du ridicule dans sa tenue prune ornée d’un grand M et coiffée de ce chapeau carré qui faisait ressortit ses frisettes.
Les honorables membres sitôt en place, la présidente attaqua avec des questions ordinaires auxquelles répondit calmement Michael avant de s’attaquer au règlement.


* Joli, Michael ! Je te reconnais bien là ! * applaudit intérieurement Davenport.

Ombrage, pincée, expliqua qu’effectivement De Brent avait droit à un avocat. Là, Justin se croisa les doigts. Son hibou de la dernière chance à Cavendish avait-il réussi sa mission ?
L’entrée en coup de vent d’un sorcier chenu à la toison blanche déclencha plusieurs réactions dont la meilleure fut celle d’Ombrage qui en devint livide. Face au célèbre Artemius Albermale, tous les articles de la loi seraient respectés à la lettre. Ce qui ne manqua pas. D’emblée le réquisitoire fut rejeté pour vice de rédaction des libellés. Ce à quoi Ombrage répliqua que peu importait, qu’il y avait suffisamment de preuves à l’encontre de De Brent pour qu’il finisse ses jours à Azkaban.


Si vous y tenez tant, soit ! Poursuivons cette audience, la victoire de mon client n’en sera que plus éclatante.

La présidente tenta une ultime attaque :

Au fait, depuis quand un avocat à la retraite se permet-il de reprendre du service ? Je refuse que vous assumiez cette défense ! SORTEZ.

Le vieillard, tout heureux, fit voler un parchemin sous le nez du crapaud :


Lord Cavendish vient de me réengager, plaît à la cour d'en prendre connaissance.

Si les yeux d’Ombrage avaient jeté des Avada Kedravra, l’avocat en serait tombé raide.
A contrecœur, elle accorda l’astuce. Son visage vira à la « bonne humeur » avec l’annonce du défilé des témoins à charge.
La jeune avocate de l’accusation fouilla ses papiers, assez perturbée par ce début d’audience inhabituel :


J’appelle Joris Hartwood à la barre.

Comme mu par un ressort, Maître Albermale se dressa :

Témoignage invalide, Mme la présidente. Article 318 chapitre 80, alinéa 18 : il est stipulé que les témoins doivent être des citoyens libres et de haute moralité. Qu’avons-nous à entendre un Mangemort notoire tiré direct d’Azkaban ? D’ailleurs au vu de la liste que le greffier vient enfin de me remettre, je crois que… vous n’aurez aucun témoin digne de ce nom.

Dans le public, des éclats de rire et quelques applaudissements, saluèrent la tirade du bonhomme dont le visage parcheminé reflétait l’amusement total.

Le maillet d’Ombrage s’abattit avec fracas, ponctué d’un « silence ou je fais évacuer la salle. »
Sa voix grinça, fielleuse :


Vous ne pouvez refuser d’auditionner les… deux derniers, n’est-ce pas ?


Les doigts racornis d’avoir tant écrit grattèrent le sommet du crâne neigeux de l’avocat qui finit par sourire avec un hochement positif.

L’accusation se leva pour appeler : Joris Hollywood.
Un jeune homme rondouillard, engoncé dans une robe de belle facture, s’approcha. Pendant qu’il déclinait ses identités et fonctions, Justin se demanda à qui ils avaient affaire. Rien n’émergeait de la foule de ses souvenirs. Un œil à Michael lui prouva que la mémoire de son ami devait être que meilleure que la sienne puisqu’il souriait largement.
La légitimité du témoin étant prouvée, il déposa :


De Brent est, et a toujours été, une vermine ! Déjà à Poudlard, il causait des ravages avec ses blagues idiotes et méchantes. J’ai toujours eu des doutes sur ce Serpentard vicieux. S’il se saoulait copieusement, les bagarres se succédaient. Il a démoli mon bar, il y a quelques mois. Il ne m’avait même pas reconnu ; je me suis un peu enrobé . Au collège, il bravait tous les règlements, se baladant la nuit tombée pour se rendre à des rendez-vous clandestins avec – j’en suis sûr – de futurs Mangemorts tel que lui ! ( brouhaha dans la salle) Je l’ai suivi, une fois ; je sais ce que je dis. Ce soir-là, il a rencontré Mélinda Wordpell qui a été arrêtée, jugée et condamnée, même pas deux ans plus tard.

L’effet sur le public fut certain. Des murmures venimeux commencèrent à circuler. Sur l’estrade, Ombrage buvait du petit-lait. Albermale intervint :

Nous nous souvenons tous de cette triste affaire… Wordpell a été coincée après avoir torturé gratuitement une famille moldue complète. Pourtant, aucune preuve n’existe que mon client fréquentât encore ladite personne à cette époque. Moi-même ai côtoyé nombre de Mangemort, en suis-je devenu un ?

Des rires s’élevèrent aussitôt contré par la jeune avocate :

Mais votre famille est sans tache, cher collègue. De Brent ne peut en dire autant, lui !

Artémius haussa les épaules.

Je propose que mon client puisse s’exprimer, Mme la présidente, selon l’article 6512, paragraphe 13, alinéa 4.

Permission refusée… évidemment. Il fallut toute la diplomatie du vieillard pour empêcher Michael de bondir répliquer.

Très bien, soupira l’avocat. Plus de questions votre honneur. Passons au dernier témoin.

Tous retinrent leur respiration en l’attente du nom de cet ultime accusateur.

J’appelle Dolorès Jane Ombrage, membre président du Magenmagot.

Une bombe aurait éclaté qu’elle n’aurait pas créé plus de remous. Il fallut attendre que l’éminent crapaud se défasse des attributs de sa fonction au profit de… Nul ne douta du déplaisir marqué par Ombrage en passant le maillet à Cavendish, le seul à même de maintenir l’ordre des débats.
De son air de chat qui va manger une souris, l’ex-inquisitrice de Poudlard prit place à la barre. Rapidement, on en vint aux reproches doucereux
:

Mr De Brent a donc un passé plus que douteux, une famille pourrie. Je ne dis pas sa pour la branche maternelle Wallace. Cet être arrogant, à l’orgueil démesuré, est incapable de suivre le droit chemin. Toujours j’ai douté de lui depuis son entrée au ministère. Il y était pour espionner, j’en suis convaincue. Si le chef d’accusation pour le meurtre gratuit de sa propre sœur a été réfuté, reste son appartenance CERTAINE aux forces du mal !

Albermale sauta sur l’occasion :

Et quelles sont ces preuves ? L’article…

Je connais cet article ! Ce sont des rapports fournis par mes espions. Ils démontrent l’activité de ce personnage vu plusieurs fois à l’Allée des Embrumes en... infecte compagnie ; comme par hasard peu avant un début de mission.

Là, c’était mauvais, très mauvais pour Michael. Ombrage le décrivait comme un traître amoral et vil.
Impossible de réfuter de tels arguments. Albermale ne s’y essaya pas. Il essaya juste de connaître le nom desdits espions ce qui fit ricaner Ombrage :


J’étais dans le lot, cela doit vous suffire.

Elle, espionne ? Personne n’y crut mais comment établir le contraire ?
L’avocat remercia Dolores qui, rayonnante, regagna l’estrade. La défense pouvait à présent parler.
Albermale appela aussitôt Mrs McGonagall. D’aucuns se surprirent d’un tel choix. Justin, le premier. Il redouta une aggravation du tableau dépeignant Michael. D’ailleurs, à la question : décrivez-nous les années de Mr De Brent à Poudlard ; il faillit se boucher les oreilles. Pourtant… Très digne, la vieille dame déclara:


Nul ne peut nier la turbulence du jeune Michael. Cependant, beaucoup on fait pire que les farces auxquelles il s’est adonné ; les jumeaux Weasley, par exemple. Je me souviens de leur départ qui…

Tiens, Ombrage pâlissait. Mauvais souvenir… ?

Bref, McGo minimisa grandement les affres imputées au prisonnier. Lorsque l’accusation la somma d’expliquer l’attitude suspecte vis-à-vis de Wordpell, elle répliqua très calme :

Joris Holliwood a sûrement subi des dégâts matériels… qui ont été dédommagés grandement. J’ai pu moi-même constater l’effet de l’abus d’alcool sur le jeune De Brent… il riait comme un fou avec… des cheveux roses. Pour ce qui est de ses pseudo accointances avec l’ennemi… Michael De Brent avait des rendez-vous clandestins, oui !
( effroi de l’assistance) dans des buts, euh… ludiques, dirais-je. Miss Wordpell toute Serpentarde qu’elle fût n’en était pas moins extrêmement… euh…jolie et de mœurs… légères. ( rires gras du public) Fréquenter des Mangemorts… oui ! Moi-même ai très bien connu vous-savez-qui, ce qui n’a pas fait de moi une de ses adeptes. Et si Michael s’est trouvé à Allée des Embrumes en compagnie suspecte, c’était soit pour espionner, soit pour les arrêter. Il faut bien les croiser pour les attraper, non ?


Justin aurait applaudi des deux mains mais se contint. Albermale remercia chaudement la directrice de Poudlard puis présenta les dépositions de Davenport et d’Aylinna.
Il parut ennuyé.


J’aurais aimé apporter une troisième attestation, celle de Victoria Standford, mais la jeune femme demeure introuvable.

Aylinna De Brent afficha un sourire qui donna la nausée à Justin.

Je suis là, Maître ! clama une petite voix du haut des gradins.

Toute la salle se tourna vers la frêle créature soutenue fermement par Miss Sommerby.
Si la mâchoire d’Aylinna avait pu se décrocher, elle serait tombée avec fracas. Un profond silence régna, Michael tenta de s’éjecter de son siège, rivant son regard sur la nouvelle arrivante. Il sauta aux yeux de tous que quelque chose se passait entre le prisonnier et la jeune femme blonde. Albermale dit simplement :


Parfait, Miss Stanford. Installez-vous. Je ne crois pas indispensable de vous fatiguer davantage. J’appelle Mrs Aylinna De Brent à la barre.

Un nouveau brouhaha emplit la salle. Des interrogations s’échangèrent. Ce témoignage serait empreint de parti-pris, alors… Pourquoi ?
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Ven 20 Juin - 23:51

Justin parti, la jeune néo-zélandaise resta un instant à fixer rêveusement le vide, son cœur battant à l'accéléré. Il fallut que la voix de Victoria, dès son lit, la ramène à la réalité. Après un soupir, Nate se retourna en souriant et se dirigea vers la jeune américaine.

Tout est en ordre maintenant...Justin est allé à l'audience et tu es en sûreté ici, elle prit la main de la jeune femme et la serra, rassurante, au fait...mon prénom est Nate et je suis...une amie de Justin.

Victoria lui rendit le sourire...un bien pâle sourire, qui éclaira son joli visage émacié. Aylinna De Brent avait été très près de réaliser son macabre plan. Si elle et Justin avaient tardé un peu plus, la fiancée de Michael serait histoire en ce moment. D'un mouvement agacé de la tête, elle chassa ces idées et s'intéressa plutôt sur l'état de la jeune femme.
Miss Standford se remettait vite, son unique désir était de voir Michael et lui apporter son soutien. Nate pouvait la comprendre en devinant qu'elle était follement amoureuse de l'ami de Justin.


Tu es encore trop faible...il vaudrait mieux attendre ici...

Mais rien n'y fit, la jeune américaine, malade ou pas pouvait se montrer très têtue. Nate ne put que se plier à ses demandes. Elle lui administra une potion revigorante qui lui rendit un peu ses couleurs et après une rapide toilette, l'aida à s'habiller.
Consciente de ne pas pouvoir se présenter en tenue de bataille dans une salle d'audience, Nate fit un passage éclair sous la douce et mit une tenue plus adéquate pour les circonstances. La robe de sorcière d'un vert sombre lui donnait une allure presque sévère mais cela conviendrait parfaitement à son rôle du moment. Victoria tenait mal debout mais elle s'accrocha au bras de Nate avec une détermination féroce.

Arriver à la salle où avait lieu l'audience ne fut pas une mince affaire, la moitié des sorciers anglaise semblait s'être donnée rendez vous sur les lieux.
Nate dut faire valoir, très énergiquement, son autorité comme membre de l'Ordre pour se frayer passage entre la foule.
Devant la porte, un Auror à la mine rogue, voulut s'interposer mais la néo-zélandaise le fulmina du regard.

J'amène un témoin très important...un témoin à décharge, si cela vous intéresse. Je suis Natasha Sommerby, de l'ordre du Phénix et cette demoiselle est Victoria Standford, la fiancée de l'accusé.

Venez par ici!, s'empressa de dire l'auror en ouvrant la porte et les conduisant vers les gradins bondés de monde. L'audience battait son plein.

Victoria avait à peine retenu un gémissement de douleur en découvrant son fiancé, face à ses juges. Nate dut faire un effort pour reconnaître le Michael De Brent dont elle gardait le souvenir en cet être dépenaillé et sale, enchaîné à son fauteuil d'accusé. Cela avait du être une impression très forte pour la jeune américaine qui chancela dangereusement.

Justement à leur arrivée, finissait la déclaration de Minerva McGonagall. Nate la vit quitter très dignement la barre des témoins et regagner sa place.

Maître Albermale, dont la splendide réputation comme avocat était parvenue jusqu'en Nouvelle Zélande, dominait la scène avec ce calme frémissant d'énergie qui l'avait rendu célèbre. Il présenta les dépositions de Justin et de la mère de Michael puis prit un petit air ennuyé.

J’aurais aimé apporter une troisième attestation, celle de Victoria Standford, mais la jeune femme demeure introuvable.

La jeune américaine se redressa dans un admirable sursaut de force.

Je suis là, Maître !

Toutes les têtes se tournèrent vers elles. Prisonnier de son siège, Michael De Brent semblait avoir retrouvé ses ardeurs guerrières parce qu'il se débattait comme un beau diable, en dirigeant vers Victoria un regard enflammé, plus éloquent qu'une déclaration d'amour publique.

Maître Albermale se contenta d'un placide sourire, débordant de satisfaction. Non ainsi Mme De Brent qui semblait s'être affaissée dans son siège.

Parfait, Miss Stanford. Installez-vous. Je ne crois pas indispensable de vous fatiguer davantage. J’appelle Mrs Aylinna De Brent à la barre.

Ces paroles firent soulevèrent une vague de commentaires dans la salle. personne ne s'était attendu à voir la mère de l'accusé passer à la barre de témoins...et Aylinna De Brent, moins que quiconque.

Nate guida une chancelante Victoria vers les places que Justin venait de déloger prés de lui. Personne ne lui tint en rigueur et très vite les jeunes femmes se trouvèrent assises pour suivre la déclaration de la dame De Brent.

Celle ci gagna la barre des témoins avec une grâce de reine, sans départir d'un léger sourire éclatant d'arrogance. À sa place, Dolores Ombrage semblait assez mal à l'aise...un De Brent face à elle, va et passe, deux...cela menaçait être de trop. À la sienne, Michael semblait prêt à exploser de rage, il couvrit sa mère d'un regard lourd de ressentiment puis s'occupa à suivre le vol d'une mouche avec un intérêt insultant.

Dolores Ombrage se fit le plaisir de commencer, de façon tout à fait, imprevue, l'interrogatoire.

Vous êtes bien Aylinna De Brent, née Wallace.

Celle ci se tourna vers elle et la toisa d'un regard glacial.

Bien entendu que je suis Aylinna de Brent, qui attendiez vous...Sa Majesté la Reine?

Pas de doute, elle était bien la mère de son fils.

Êtes vous...ou mieux dit étiez vous l'épouse de...

Je crois que je suis ici en tant que témoin, Votre Honneur. Tous les présents savent exactement qui je suis, alors, j'exige que Maître Albermale continue, puisqu'il est ainsi précisé dans le paragraphe de loi 423 alinéas 27-1B.

Rien de plus outrageant qu'un temoin qui connaît la loi avec tant de précision. Un coup d'œil furibond de Dolores Ombrage à la jeune avocate de l'accusation confirma ses pires doutes. Mme. De Brent avait raison.

Poursuivez, Maître Albermale.

Celui ci, ravi, entreprit presque un pas de danse en s'approchant de la barre de témoins.

Parlez nous de votre fils, Mme. De Brent.

Michael oublia la mouche et comme le reste de l'assistance, braqua son regard sur le témoin. Nate dût retenir Victoria qui semblait vouloir courir vers l'estrade...elle avait de la peine à croire que cette femme, qui avait voulu la tuer de sang froid, soit capable de quelque chose de bon.

Elle ne fera jamais rien contre son fils, Victoria...tout ce qu'elle a fait, blâmable ou non...elle l'a fait par trop d'amour. Si quelqu'un peut sauver Michael...c'est bien elle.

Aylinna sembla chercher un instant ses mots, puis en redressant fièrement le buste se tourna vers son fils. Ses yeux se firent doux alors...pleins d'une tendresse qui secoua même Maître Albermale.

Michael est l'homme le plus droit, le plus noble qu'il existe. Un homme à convictions. Un jour, à la fin de son adolescence, lorsqu'il était, comme tous les De Brent avant lui, appelé à jurer son allégeance aux Forces des Ténèbres...

Ces mots firent courir un frisson d'effroi chez la plupart des présents. Nate, inclus. Victoria gémit et cacha son visage sur l'épaule de la néo-zélandaise. Justin, avait serré les lèvres , blême.

Aylinna De Brent poursuivit, imperturbable.

Mais il ne l'a pas fait. Il s'est tourné contre son père, contre toute sa famille, contre tous ceux qui l'avaient vu grandir en pensant qu'il était l'Elu pour occuper une place de choix auprès du Maître. Son père l'a battu, comme on bat un chien hargneux, il l'a enfermé au fond d'un cachot et l'a menacé de la pire façon qu'il soit. Michael n'a pas cédé alors il est parti. Il a abandonné sa famille, la vie facile et miroitante d'honneurs qu'on lui offrait. Pourquoi?

Elle s'était tournée vers Dolores Ombrage et son regard s'était teinté d'une telle haine, que la femme crapaud recula sur son siège.

Pour que des êtres inférieurs se pavanent en s'emplissant la bouche d'insultes pour dire que c'est un traître. Il a trahi sa famille, les principes inculqués pendant son enfance pour suivre un idéal...défendre ce monde pourri où seulement ceux qui jouent assez bien des coudes ont la parole. Il a lutté pour les droits et la liberté, il a défendu les faibles, les veuves et les orphelins, pour le dire poétiquement et il a refusé...oui, il a refusé de venir en aide à son propre père malgré mes suppliques...et oui...il a tué sa sœur, pour me libérer de ce joug de mal. Si vous condamnez mon fils aujourd'hui, vous vous condamnez tous à une fin sûre...seulement des hommes comme lui réussiront à faire de notre monde un endroit où on pourra vivre en paix.

Nate avait les larmes aux yeux. Folle ou pas, Aylinna De Brent avait trouvé le ton juste pour parvenir aux cœurs des présents et sûrement à ceux des jurés. On voyait des mouchoirs éponger discrètement des larmes émues. Victoria pleurait doucement, d'émotion, de faiblesse...d'amour. Par dessus sa tête, elle échangea un regard avec Justin et elle vit qu'il était ému lui aussi.

Michael, à sa place, baissa un instant la tête. Maître Albermale se racla poliment la gorge .


Merci, Mme. De Brent, je n'ai plus de questions.

Aylinna quitta la barre et regagna sa place. Un silence révèrent l'accompagna.



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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Sam 21 Juin - 10:34

Assis dans les gradins, Justin avait suivi les dépositions de l’accusation. Le témoignage sympathique de Mrs McGonagall remettait les pendules à l’heure, fort heureusement. Maître Albermale remit les déclarations signées par ses propres témoins en se plaignant de l’absence de Miss Standford.
Si dans son coin, Aylinna la vipère avait arboré un sourire satisfait celui-ci fut bientôt remplacé par une grimace incrédule. L’entrée de Victoria provoqua un fameux charivari que suivit un étrange silence. L’intensité des regards échangés entre les fiancés était telle que Justin en eut presque les larmes aux yeux. Lui, il ne voyait que Nate ! Comme elle avait l’air assuré aux côtés de la petite Américaine défaite. Bravant sa faiblesse, cette dernière était venue soutenir celui qu’elle aimait et qui lui rendait bien.
Jamais Davenport n’avait vu une telle expression sur le visage de son ami. Michael était enfin fou amoureux, tant pis pour toutes celles qui espéraient lui mettre la main dessus.
L’avocat pria les arrivantes de s’asseoir. La salle était bourrée mais discrètement Justin arrangea ça. D’un coup de baguette il repoussa ses voisins de banquette qui se retrouvèrent par terre. Vic tremblait sur ses jambes, elle serait tombée si la poigne de Miss Sommerby ne l’avait retenue. Elle lui offrit un pâle sourire, celui de Nate lui gonfla le cœur.
L’audition de Mrs De Brent…
Ah quelle belle déclaration d’amour maternel ! De quoi arracher des larmes à un caillou. Cela ne rata d’ailleurs pas, plusieurs mouchoirs devinrent utiles. Même Davenport ne put empêcher sa gorge d’être douloureuse en entendant le récit sur l’enfance de Michael. Il ignorait tout de cette partie de la vie de son ami qui, décidément, était très secret quand il le voulait.
Aylinna avait été parfaite, impossible de savoir ce que pensait Michael de ces aveux révélateurs.
A sa grande surprise, Justin fut appelé à la barre. Ce n’était pas prévu. Enfin… Si Albermale le jugeait utile à la défense de Michael…
Il cligna de l’œil vers les deux jeunes femmes voisines puis descendit près de l’estrade. Voir de plus près le faciès d’Ombrage le dégoûtait. Il préféra sourire à son ami Cavendish. Les questions préliminaires épuisées, virent celles plus pointues sur les relations existant entre les deux meilleurs amis du monde.


Je connais Michael depuis notre première année à Poudlard. Si lui était à Serpentard, j’ai été envoyé à Serdaigle. Tout semblait nous opposer et pourtant, très vite, nous nous sommes liés d’une amitié qui ne s’est jamais départie depuis.
Bien sûr nous avons fait beaucoup de bêtises, Michael avait le chic pour se mettre assez souvent dans le pétrin ce qui n’a pas changé ; preuve en est sa présence ici. (petits rires dans la salle)
Ensemble, nous avons suivi la formation d’Auror et je puis vous assurer que les instructeurs l’avaient dans le collimateur. Il ne lui ont rien épargné avant de lui accorder le droit d’exercer. Aussi ( Justin haussa la voix) SUSPECTER Michael De Brent d’être devenu Auror dans le but d’espionner pour le compte des autres serait RÉFUTER L'INTÉGRITÉ de TOUS nos formateurs.


Plusieurs nez piquèrent vers le sol. Certains juges ressemblaient à des gamins fautifs.
Une question d’Albermale les amena à une époque plus récente.


Nous avons effectivement été séparés quelques années. Michael est parti à l’étranger. Il n’y a fait aucun remous sinon… notre système de renseignement en aurait eu vent, n’est-ce pas ?

Tactique comme une autre de prouver ou d'impliquer l'administration en place.


Nos retrouvailles dates de novembre dernier, je crois. Depuis, j’ai eu la chance d’avoir un excellent partenaire aux missions remplies, chaque fois, avec succès.

La jeune avocate adverse attaqua :

Vous osez appeler l’évasion d’Alix Blackstorm une réussite ?

Justin ne se démonta pas :

Pas du tout, non. Je vous signale que Mr De Brent ne faisait pas partie des gardiens. Peut-être l’issue aurait-elle été différente, s’il avait été là.
Avec d’autres, nous avons eu le bonheur de sauver près de 400 moldus d’une attaque massive de détraqueurs. Là aussi, la présence de Michael fut décisive.
Je jure que jamais je n’ai douté un seul instant de l’honnêteté de celui que vous vous amusez à tourmenter. J’étais à ce fameux cimetière ! Vous auriez dû voir la réception « accueillante » de ses soi-disant amis : s’il n’a pas reçu 15 doloris, on n’est pas loin du compte. Alors, s’il plaît à la cour, ne souillez plus l’honneur d’un homme dévoué à la bonne cause malgré le rejet de sa propre famille.


Lord Cavendish et plusieurs autres opinèrent grandement du chef. Justin, allégé par le sentiment du devoir accompli envers son ami, regagna sa place.

* Tiens, Aylinna me sourit… *

La suite ne fut qu’une banale clôture. Apparemment furieuse, Dolores Ombrage ne pouvait faire autrement que d’annuler toutes les charges pesant sur Michael.
Un « ouf » de soulagement souleva plus d’une poitrine et de chaleureux applaudissements saluèrent le coup de maillet final.
Les chaînes entravant De Brent churent par enchantement. Il remercia son avocat d’un très bref salut avant de bondir vers les gradins. Nate eut beau tenter de la retenir, Vic s’envola également. Ils se rejoignirent à mi-chemin, tombant dans les bras l’un de l’autre pour échanger le plus époustouflant baiser jamais produit en cet endroit.
Pudique, Justin détourna les yeux laissant les amoureux à leurs retrouvailles. Il y avait contribué ; il était heureux. Son regard accrocha celui de Nate… les anges batifolèrent gaiement entre eux.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Dim 22 Juin - 0:35

Savoir que Victoria se trouvait là redonna à Michael toute la force qui lui avait fait défaut jusque là. Il ne douta pas un instant que son ami Justin avait beaucoup à voir avec tout cela et l'en remercia de tout cœur. Mais déjà Maître Albermale, qui définitivement, avait plus d'un tout dans son sac, demandait sa mère de passer à l'estrade.
Voir Aylinna avancer vers le siège des témoins lui produisit une rage tenace. Il en voulait terriblement à cette femme fière et composée, de vouloir faire de sa vie un enfer...il ne pourrait que très difficilement lui pardonner tout ce qui avait pu arriver à sa Victoria chérie. À peine entrevue, la jeune femme lui avait semblé affreusement pâle et défaite. Il pouvait aisément deviner que sa mère avait trop à voir dan tout cela.

La déclaration d'Aylinna De Brent était parvenue à émouvoir la plupart des présents. Michael resta néanmoins indifférent à cette vague de louanges doucereuses qui lui étaient dédiées. Au lieu de l'émouvoir, cela réveilla en lui des souvenirs qu'il aurait volontiers enfouis au fond de sa mémoire.
Sa mère fit enrager Ombrage ce qui était en soi, tout un plaisir. Il voyait la femme crapaud se décomposer lentement, seulement pour ça le spectacle devenait digne d'être suivi.

À sa mère suivit Justin. Il ne s'était pas attendu voir son ami monter à l'estrade pour prêter déclaration. Davenport se montra à la hauteur de toutes les expectatives, il était l'ami inconditionnel et juste avec lequel on pouvait compter pour aller et revenir de l'enfer même.

Et puis, presque trop vite, tout était fini. Les chaînes qui l'immobilisaient disparurent et sans trop y croire, Michael se leva. Il était libre. Ce cauchemar là, était fini. Artemius Albermale lui dédia un immense sourire satisfait et lui signifia les gradins d'un coup de tête.
Il ne demandait pas mieux. Ignorant la présence d'Aylinna, qui levait vers lui un regard resplendissant d'amour maternel, Michael s'élança vers Victoria, qui ayant abandonné le ferme appui de sa compagne, dévalait les gradins pour aller à sa rencontre.

La prendre dans ses bras fut le sursis total de toutes ses peines. Il n'avait jamais senti un bonheur tel. Sans un mot, il l'étreignit avec force et sans se soucier du public, qui retenait sa respiration, l'embrassa avec une chaleur étourdissante. Une ondée de soupir, à peine contenus , parcourut l'assistance. Il ne les entendit pas, seuls comptaient la bouche de son aimée sous la sienne et son corps frémissant dans ses bras.

Sortons d'ici.

Ce fut sûrement Justin qui dit ces mots. Déjà on les convoyait vers la sortie, sous une salve d'applaudissements...à croire qu'être déclaré innocent par un tribunal de cette catégorie tenait de l'impossible. En tout cas, il n'était pas prêt à oublier l'expression hideuse d'Ombrage quand elle avait dû dicter cette sentence qui lui répugnait tant.

Sans s'occuper de sa mère, Michael, sans lâcher Victoria, suivit docilement son ami Justin jusqu'à un endroit où ils purent transplaner et un instant plus tard, ils se retrouvaient à La Folie.

Briman, toujours fidèle au poste, les accueillit à leur arrivée. Les nouvelles semblaient aller très vite dans ce coin de monde parce que Bikita fit son apparition à l'instant et sans préavis se jeta pratiquement dans les bras de son maître, en bafouillant des mots de bienvenue. Elle tint particulièrement à lui redonner une apparence civilisée et en un clin d'œil Michael se retrouva rasé de près.

Comme ça mon maître se ressemble à lui même et pas à son père.

Cette déclaration si véhémente eut l'effet de rire tout le monde. On n'avait jamais vu une elfe domestique si délurée avec son maître. Personne ne douta un instant qu'il y avait un peu d'amour là dessous mais on se garda bien d'en faire le commentaire.

Michael s'affala dans un divan en entraînant Victoria avec lui. Justin les contempla, avec un sourire ravi et ordonna qu'on apporte du champagne pour fêter dignement la circonstance.

Mais quand Briman fit son apparition et que Justin prit sa coupe pour porter un toast, il réalisa que le héros de la journée et sa belle, tendrement enlacés, dormaient profondément, du sommeil des justes. Il ne restait qu'à les installer confortablement dans leur chambre...
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Dim 22 Juin - 15:48

Fin des débats ! Ouf pas trop tôt. ! Davenport commençait à en avoir assez comme la majorité de l’assistance. Il laissa Vic et Michael à leurs retrouvailles enflammées tout en lorgnant discrètement les réactions de Miss Sommerby qui lui offrit un regard très éloquent. Le courant passait magnifiquement, à n’en pas douter.
La foule commença lentement à évacuer les lieux. Justin s’arracha des yeux de Nate pour tenter d’extraire ses amis sans avoir à affronter les félicitations de l’auditoire chaleureux. Avec l’aide de Nate, il parvint à repousser curieux et admirateurs, entraînant le couple vers la sortie la plus proche.
Un instant plus tard, Briman les accueillait en compagnie de Bikita. A croire que les elfes possédaient des antennes particulières pour réagir si vite.
La domestique de Michael lui appliqua un sort qui rendit son maître plus présentable. Ce dernier s’en fichait comme d’une guigne, préférant entraîner Vic sur le divan. Justin se sentait heureux pour eux. Depuis le temps qu’il le connaissait jamais il n’avait vu Michael se comporter ainsi avec une femme. Le temps de sabrer le Champagne, les amoureux s’étaient endormis.


Bon, ben il n’y a plus qu’à les expédier… là-haut ! commenta-t-il à l’adresse de Nate.
Ils ont tellement l’air de vouloir rester ensemble que je me vois mal en train de les séparer
.

Miss Sommerby parut approuver. Davenport appela ses elfes qui se chargèrent du couple soudé.
Pourquoi diable le jeune homme ressentait-il comme un malaise à rester en tête-à-tête avec cette magnifique jeune femme en compagnie de laquelle il avait connu plusieurs journées trépidantes.


Trinquons, dit-il pour retrouver contenance. A l’amitié et à… l’amour.

Présomptueux ? Peut-être. En tout cas Nate ne refusa pas d’entrechoquer sa coupe avec la sienne avant de boire avec un léger sourire en coin.
Que dire, que faire, à présent ? Davenport en avait bien une idée assez précise mais craignait de s’y lancer tête baissée. Il proposa de déjeuner puisque l’heure s’y prêtait.
Inutile de concocter un plat raffiné, des sandwiches suffirent à les rassasier. Ils les confectionnèrent dans la bonne humeur quoique Justin ne parvint pas à se libérer complètement de la tension qui couvait.
L’en-cas avalé, une douce torpeur envahit ces jeunes gens que les dernières heures avaient vanné. Sur deux jours, ils avaient dormi quoi ? trois heures ? Même les constitutions les plus robustes avaient besoin de repos. D’un commun accord, ils décidèrent de s’octroyer une longue sieste. Nerveux, Justin accompagna Nate jusqu’à sa porte, il l’embrassa furtivement avant de s’enfuir épaules basses vers sa suite personnelle.

* Tu es un idiot Davenport ! Nate est… divine. N’importe quel être sensé lui ferait une cour assidue, toi tu te dérobes comme un c*****d que tu es.*

Rageur, il se dévêtit et se glissa sous les draps. Il se retourna un nombre incalculable de fois puis fut tout surpris de s’éveiller. Que se passait-il ? D’où provenaient ces bruits ? Tiens ? Quelqu’un utilisait sa baignoire ?
Un tressaillement agita sa poitrine. Ce quelqu’un ne pouvait être que… Nate ! Nate qui avait choisi de changer de chambre parce que…
Un enthousiasme délirant le sortit du lit. Devant la porte, il tergiversa à nouveau. Entrer, ne pas entrer… Quel accueil lui ferait-elle ? Hurlements ou…
Il croisa les doigts en souhaitant la seconde option. Ni une ni deux, il ouvrit la porte y engageant la tête :


Je peux ?

La réponse ne fut pas celle attendue ! Une serviette éponge lui valsa au visage. Reculant, il referma l’huis, tout penaud avec son couvre-chef de fortune.

* Davenport, pour une fois, laisse tomber tes principes ! C’est un jeu, rien d’autre. *


Rasséréné, il rit. Arrangeant l’essuie éponge, qui lui couvrit entièrement la tête, il récidiva son intrusion en total aveugle. Il connaissait les lieux par cœur donc, sans faillir, il atteignit la baignoire.

Nate chérie, nous avons à parler.

Toujours couvert, hop, il enjamba le rebord, entrant tout habillé sous la mousse.

Je sais c’est bizarre, mais tu dois t’habituer à mes bizarreries. Je… Je t’aime Nate et…

Ouhla ! Les choses évoluaient en accéléré. La demoiselle devait connaître un sortilège de dépoilement express car il se retrouva en Adam en un clin d’œil.

* Misère, tu es vernis, mon vieux*


Avant qu’il n’ait pu opposer la moindre résistance ( qu’il ne désirait pas), un corps délicieux chevaucha le sien. Il savait Nate excellente cavalière, elle le lui prouvait à sa manière. La température du bain atteignit des sommets. N’y tenant plus, Justin voulait s’emparer de la bouche de cette fougueuse amazone qui le déboussolait. Il arracha la serviette masquant ses yeux et…vit… Aylinna qui lui souriait lascivement. Il hurla à pleins poumons :

Noooooooooooon !

Redressé d’un bond, en nage, Justin haleta sur le matelas. Quel cauchemar ! Le pire de sa vie. Il resta là, trempé de sueur, en attendant que se calme son cœur. Apaisé… non, impossible. Savoir qu’à quelques mètres se trouvait la plus désirable des créatures le força à se lever. Ça ne pouvait plus durer. Il devait savoir si oui ou non, il était agréé.
Pieds nus, il quitta sa chambre pour gagner celle réservée à Nate. Pas un son n’y régnait quand il y entra. Dans la pénombre des tentures tirées, il la vit sagement abandonnée aux bras de Morphée.


* Celui-là, je le vire. Mes bras valent mieux que les siens.*

Avec douceur, il se glissa contre le corps de sa belle qu’il attira contre lui.

Mets-moi dehors, si tu veux. Je t’aime, Nate.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Dim 22 Juin - 17:56

Tout était fini. Bien fini. Pour Nate, l'audience semblait avoir duré des siècles. Elle avait craint voir Victoria s'effondrer mais la jeune américaine avait tenu bon. Voir son fiancé en si triste position était une rude épreuve mais elle semblait puiser des forces de cet amour, si visiblement, partagé.
Nate ne pouvait pas éviter regarder Justin, de temps en temps, en désirant ne pas se montrer trop évidente...et à chaque coup elle avait découvert les yeux du jeune homme posés sur elle. Quand il était descendu pour donner sa déclaration, elle l'avait suivi du regard, en sentant son cœur battre à coups redoublés, en proie d'une émotion toute nouvelle.


*Tu es en train de tomber amoureuse, Sommerby...fais gaffe...à part quelques baisers il ne te donne aucune preuve qu'il en soit de même pour lui...tu lui plais...ça oui...mais...*

De retour à La Folie il fut clair pour tous que tant Michael comme Victoria n'avaient pas l'esprit à la fête. Ils s'étaient tout simplement endormis dans le divan. Nate les avait contemplés avec un soupir ému et ne put que coïncider avec Justin quand celui ci décida de les expédier à leur chambre.

Restée seule avec le maître de céans, Nate se sentit bizarrement nerveuse. Ça ne lui ressemblait pas, n'étant pas de naturel timide, elle n'avait pas eu jusque là, aucun inconvénient de se trouver en tête à tête avec un homme...mais avec lui, tout était différent. Ils avaient partagé des moments singuliers et cela créait entre eux une délicieuse complicité.


*Complice...voilà ce que tu es pour lui...une bonne camarade...il se sent à l'aise avec toi parce que tu ne fais pas de chichis...de l'amour...tu parles...pas comme son copain et Victoria...ça c'est de l'amour...Arrête de délirer, Sommerby...*

Justin lui tendait une coupe de champagne.

*On finira alcooliques à ce train là!*

Trinquons. À l'amitié... et à l'amour.

Elle sourit et entrechoqua sa coupe avec la sienne.

Oui, trinquons...à l'amitié...et à l'amour.

Il lui sembla déceler un éclat nerveux dans les yeux de Justin, mais elle chassa cette idée en se taxant d'idiote. Pourquoi serait il nerveux?

*Tiens, qui sait?...il se demande sûrement comment te dire qu'il est grand temps que tu rentres chez toi...c'est toi qui es nerveuse, triple nouille!*

Mais Justin ne fit rien de cela, au contraire, il proposa de manger. L'idée fut plus que bienvenue, Nate se rendit compte qu'elle avait faim à moins que la sensation de creux à l'estomac n'obéisse à d'autres raisons. Cette fois, M. Davenport ne se livra pas à des exploits culinaires, ils se contentèrent de préparer eux même des sandwiches. Malgré la bonne humeur affichée, Nate ne pouvait pas laisser de sentir une certaine tension...Justin ne semblait pas aussi désinvolte que d'habitude et elle, se trouvait à court d'idées. On mit cela sur le compte de la fatigue et l'idée d'une sieste s'imposa toute seule.

Arrivés devant la porte de la chambre destinée à la néo-zélandaise, Justin prit congé avec un baiser rapide avant de gagner sa suite. Nate entra et fermant la porte s'y adossa avec un profond soupir.


*Cours lui après...saute lui au cou...Ouais...et quoi plus? Joue les vampiresses tant que tu y es...Va dormir et arrête de radoter, Natasha!*

Il est vrai que trois petites heures de sommeil en deux jours ne suffisaient pas trop. Nate était fatiguée et le lit fut une tentation irrésistible. Elle se déshabilla et enfila la délicate chemise de nuit, laissée là par un elfe prévoyant. D'un coup de baguette elle ferma les rideaux et se glissa entre les draps. Le sommeil ne tarda guère à venir.

Quel rêve délicieux. Justin était là, avec elle dans ce grand lit. Il la prenait dans ses bras et lui disait :

Mets moi dehors, si tu veux. Je t'aime, Nate.

C'était si réel. Si merveilleusement réel. Un rêve, ce n'était qu'un rêve...à quoi bon se refuser quelque folie si on est seulement en train de rêver? Nate ne refusa pas l'étreinte...ce qui est plus, elle se retourna entre ces bras forts et chercha cette bouche dont le seul contact la faisait frémir. Quel baiser mémorable...vraiment mémorable...intense, savant,passionné...

Pourquoi te mettre dehors...quand enfin tu es là!, murmura t'elle à même ces lèvres aimantes. La réaction fut exactement ce qu'elle avait attendu...un baiser encore plus intense que le premier, qui lui arracha un gémissement de plaisir...et eut le pouvoir de lui faire ouvrir les yeux.

Pendant un instant qui lui sembla éternel, Nate resta là...à regarder Justin. Elle avait bondi hors de ses bras et maintenant cherchait à dire quelque chose, sans parvenir à faire autre chose qu'à émettre des sons indistincts.

Moi..je...euh...rêve...c'était...un...euh...je...croyais...

Elle sentit une sublime rougeur de confusion lui monter aux joues...mais à quoi rimait tout ça?

*Tarée...t'es tarée, Sommerby...il est là, dans ton lit et il t'a embrassée...ça tu ne l'as pas rêvé...qu'est ce que tu crois? Qu'il est venu te demander l'heure?*

Justin...je...qu'est ce que tu as dit?

Il lui répéta ses mots, sans la quitter des yeux. Il semblait extraordinairement amusé avec cette situation.

Wow!...tu m'aimes...et c'est pour me dire ça que tu sautes dans mon lit et me réveilles de cette façon?

Elle ne fit rien pour remettre la bretelle qui glissait de son épaule. Justin la couvait d'un regard plus qu'éloquent.

Tu ne trouves pas que c'est un peu...euh!...inusuel de faire ce genre de choses? Je me serais plutôt attendue à cette déclaration...dans une autre situation...parce que là...je suis à point d'avoir un arrêt cardiaque...mais enfin...

*Dis le, triple idiote...dis lui que tu es folle de lui...c'est juste le moment de lui sauter au cou...Bon sang, Natasha Sommerby, c'est pas le moment de flancher!!!*

Euh...tu...me prends au dépourvu...mais puisqu'on en est là...moi aussi...tu...ejem! Je t'aime , Justin Davenport. Tu me rends folle et tu es complètement dingue toi aussi...mais je t'aime, voilà!
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Lun 23 Juin - 0:01

Pour réagir, la belle jeune femme le fit. D’abord de la façon très souhaitée avec une sorte d’attente à laquelle répondit un Justin enflammé. Les mots murmurés ensuite étaient assez… vaseux ?

Pourquoi te mettre dehors...quand enfin tu es là !

Enfin ? Elle disait bien « enfin » ? Là Justin fondit. Si elle l’espérait autant que lui la désirait… toutes les aspirations étaient permises. Il étreignit plus fortement ce corps parfait qu’il n’osait pas encore trop explorer. Les lèvres de Nate étaient si chaudes, avides de tendresse ; il les dégusta en connaisseur savant. Puis… la douche froide.
Il ne comprit pas de suite où il avait gaffé mais après un soupir satisfait Nate s’éjectait de ses bras pour le toiser avec effroi en balbutiant un flot de sons bizarres qu’il tenta de décrypter.


* Ah ! Elle pensait rêver… *

Du coup, il fut tout joyeux. Si elle rêvait à lui dans de telles conditions… c’était le moment d’avancer ses pions. Posément, à sa demande, il répéta les mots qu’il avait prononcé en se glissant près d’elle. Elle semblait extrêmement confuse ; il la trouva adorable.

Wow!...tu m'aimes... et c'est pour me dire ça que tu sautes dans mon lit et me réveilles de cette façon ? Tu ne trouves pas que c'est un peu...euh!...inusuel de faire ce genre de choses?

Pas du tout, rit Justin. Je sais faire bien pire.


Je me serais plutôt attendue à cette déclaration...dans une autre situation...parce que là...je suis à point d'avoir un arrêt cardiaque...mais enfin...

Il se retint de rire, s’amusant de ses tentatives pour dissimuler sa propre attirance. Sa dernière phrase signa sa reddition.

Je t'aime, Justin Davenport. Tu me rends folle et tu es complètement dingue toi aussi...mais je t'aime, voilà!

Justin crut qu’un lion rugissait dans sa poitrine. Elle n’était qu’à cinquante centimètres, il aurait pu lui sauter dessus, la dévorer toute crue et assouvir sa faim. Mais non.
Nate était… différente. Trop différente pour subir un bonjour, merci, bonsoir. Ce qui l’animait, lui, était aussi très inhabituel. Cette jeune femme avait réveillé quelque chose qu’il pensait perdu à jamais. Bien sûr cette chair ferme, douce, l’attirait. Cependant, un autre sentiment l’habitait, profond, intense. La posséder l’espace d’une joyeuse partie n’avait aucun sens.
La garder près de lui aurait infiniment plus de prix.
D’un geste calculé dans sa lenteur, il avança ses deux mains qu’il posa sur les joues brûlantes de Nate. Très sérieux soudain, quasi ému, Justin la regarda dans les yeux :


Nate Sommerby, je ne sais pas ce que vous m’avez fait mais je suis à vos pieds. J’ai longtemps cherché l’inaccessible… je crois l’avoir trouvé.

Toujours en douceur, comme s’il craignait de tout briser, il attira le visage aimé vers le sien. Il embrassa le front lisse, le nez mutin puis enfin les lèvres délicates qui s’ouvrirent telle la corolle d’une fleur au soleil matinal. Les bras de Nate s’enroulèrent en doux serpents à son cou, Justin changea de position. Une main sur la nuque de la demoiselle renforça la pression tandis que des doigts papillonnèrent sur la chair veloutée de l’épaule dénudée. La seconde fine bretelle retenant le vêtement de nuit glissa, des courbes divines se révélèrent.
Basculant sur les oreillers, les explorateurs s’enflammèrent de leurs découvertes mutuelles.
Ne rien précipiter, se retenir… tendre douleur… jusqu’au cri libérateur.
Attentif, patient, Davenport déploya ses sciences acquises d’années de pratiques auprès de partenaires novices ou expertes. Pour Nate, il était prêt à tous les sacrifices, oubliant ses propres pulsions pour se consacrer à provoquer les délires de sa compagne.
A ses caresses persuasives, répondirent bientôt soupirs et halètements. Quand leur rythme s’accéléra, Justin faillit perdre les pédales. Le point culminant d’une première fois est souvent angoissant. Pourtant, avec Nate, le cours des événements se déroula dans un naturel joyeux, chacun partageant fougueusement le plaisir de la communion totale dans un déferlement passionné. La flamme intense brûla… longtemps avant de se retomber en paisible veilleuse.
Justin ne savait plus que dire. Il roula de côté attirant Nate contre lui avec de vibrants mots d’amour. Il ne se souvenait pas d’avoir connu un tel bonheur, un jour.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Lun 23 Juin - 23:31

Quelle histoire! Jamais, ni dans ses rêves les plus fous, Nate avait envisagé se trouver dans une situation pareille. Justin avait définitivement l'art de la surprendre. Depuis l'instant même de leur rencontre tout avait été autrement que commun...

Et maintenant, elle se retrouvait dans un lit, avec lui, qui avait l'air de beaucoup s'amuser de son bafouillage. Mais, vaincue par l'éclat de ce regard caressant et sentant encore le goût de sa bouche gourmande, elle finit par avouer être folle de lui.


*C'est sûrement pas comme ça que les choses se passent normalement, Sommerby...tu as vraiment perdu la tête...*

Mais perdre la tête avec Justin n'avait rien de difficile. Il était si spécial...jamais auparavant Nate n'avait rencontré un homme comme lui! Sa longue affaire avec Jack avait été tout sauf aventureuse et trépidante. Tout avait semblé obéir à une série de circonstances externes...ils appartenaient au même cercle social, se connaissaient depuis des années, leurs familles étaient ravies. Tout était très joli, très poli, très élégant...un peu pompeux et composé. Oui, Jack Wheatherly avait été un homme passablement ennuyeux, bête et ridiculement faible, qui avait cédé aux beaux yeux de Kate Beckham, sans même penser à sa fiancée absente...Nate s'était sentie trahie, cette désertion l'avait blessée mais au fond, elle avait senti un profond soulagement...

Justin était merveilleusement différent. Il était parfait. Auprès de lui pas d'ennui possible. Cet homme à facettes conjuguait à la perfection le charme d'un prince avec la rudesse d'un guerrier et Nate était convaincue qu'avec lui la routine ne le serait jamais...

Son cœur se lançait dans une sarabande folle...qu'allait il faire après cet aveu délirant? Elle n'eut pas à attendre. Avec une tendresse bouleversante il posait ses mains sur ses joues en feu, et la regardait droit aux yeux:

Nate Sommerby, je ne sais pas ce que vous m'avez fait mais je suis à vos pieds. J'ai longtemps cherché l'inaccessible...je crois l'avoir trouvé.

Je ne vous veux pas à mes pieds, Justin Davenport mais à mon côté.

Il attira alors son visage vers le sien. Nate contint la respiration pendant qu'il déposait des baisers très doux sur son front, sur son nez. Quand leurs bouches se trouvèrent, elle se sentit fondre et lui entoura le cou de ses bras.
Quel instant délicieux, tendre prélude. Elle ne songea pas à protester quand son vêtement de nuit glissa, livrant aux yeux de Justin, la vue de son corps. Caresses savantes, la passion déferlait sur eux, les emportant en vagues tumultueuses. Nate n'avait jamais senti un désir aussi délirant, elle ne chercha pas à s'y résister...elle voulait tout donner, tout partager. Leur entente était sublime, ils s'accordaient en un ballet parfait et intense...

Assouvie la folle passion, Nate se laissa aller dans ses bras forts, écoutant les mots d'amour qu'il semblait inventer pour elle, qui la berçaient, finissaient irrémédiablement de la séduire, gonflaient son cœur, son âme entière d'un sentiment précieux qu'elle reconnut comme étant...le bonheur parfait!

S'endormir et se réveiller avec la même sensation de totale félicité était une expérience nouvelle pour Nate. En ouvrant les yeux, elle découvrit Justin en train de la regarder comme s'il ne pouvait pas encore de réaliser ce qui s'était passé entre eux. Elle se contenta de lui sourire et de redresser pour l'embrasser sur le bout du nez.

Je t'adore.

Cette déclaration faite, elle sauta du lit et courut se réfugier dans la salle de bains attenante, sans même avoir pensé à enfiler un peignoir.

*Bravo, Sommerby...tu vas de mieux en mieux...que va t'il dire? Tu fais l'amour avec lui et puis tu files, à poil, comme si tu avais peur du loup...*

Des petits coups discrets à la porte la firent sursauter. C'était Justin. En respirant un bon coup, elle s'empara d'une grande serviette et s'y enroula avant d'entrouvrir la porte.

Excuse moi...je suis une idiote...tu dois penser que je suis vraiment folle, mais c'est ta faute...j'adore que ce soit ta faute.

Finalement, elle opta pour ouvrir la porte et rester devant lui avec un air de gamine prise en faute.

Ce n'est pas très sophistiqué de se sauver de la sorte...mais toutes ces émotions me mettent un peu hors de contrôle...d'habitude je sais me montrer un peu plus sensée.

Il n'eut pas l'air de lui en vouloir trop et après un baiser pour le prouver ils accordèrent se rencontrer à la terrasse dans le plus court délai possible.

Restée seule, Nate ne perdit pas un instant. Un douche fut rapidement prise puis une inspection dans les armoires lui livra la tenue parfaite pour la soirée.

Un quart d'heure plus tard, elle déboucha sur la terrasse, sûre d'être en avance. Erreur. Justin s'y trouvait déjà. Son cœur démarra de nouveau au triple galop en allant vers lui, qui la couvrait d'un regard rayonnant de tendresse.

Bonsoir.

*Bonsoir! Wow! Tu débordes d'idées, toi...bonsoir, mon chéri...bonsoir, Justin...mon amour, mon prince...n'importe quoi...*

Faute de meilleure idée, Nate s’approcha et l’embrassa, câline, sur le bout des lèvres.

Et moi qui pensais avoir battu tous les records !

Elle se réjouissait de la robe choisie. Blanche et d’apparence très simple, elle lui seyait néanmoins à merveille. Au moins, elle ne dépareillait pas à côté d’un Justin dont le tuxedo n’avait pas un pli de travers.

Tu es merveilleux en James Bond… et moi qui allais te proposer d'aller manger une simple pizza à une petite trattoria près de chez moi!
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Mer 25 Juin - 12:30

Elle s’était endormie blottie dans ses bras. Justin, lui, ne sut fermer l’œil qu’il préféra garder sur sa compagne. La semi-clarté de la fin d’après-midi ne gêna pas son observation. Avec délice, il se régala de chaque détail du doux visage adoré. Que préférait-il ? Le petit nez, la peau diaphane semée de quelques taches de son, ou encore l’ourlet de ces lèvres aguichantes ?

* Tout, mon vieux. Tout te séduit chez elle.*

Il n’était pas loin de se laisser à nouveau submerger par le désir mais se freina.
Des questions… il s’en posait. Trop, beaucoup trop. Mais Davenport était ainsi fait. Il n’arrivait jamais à se contenter de jouir de l’instant présent. Non qu’il regrettât ce qui venait de se produire… C’était plus complexe. Une sorte de … peur ? Peut-être. Tout avait été si vite entre eux alors qu’ils se connaissaient si peu.


* Lorsqu’elle saura quel c** tu es parfois, elle partira.*

Rien que cette évocation lui fit mal. Il chassa ses tourments pour reprendre l’exploration visuelle limitée par un drap qu’il ne dérangea pas.
La belle se réveilla assez vite, leurs regards rieurs se croisèrent. Un baiser sur le nez ponctué d’un « je t’adore » pfft, Nate filait vers la salle de bains. Surpris, il suivit des yeux cette croupe gracile qui disparut derrière la porte.


* Qu’est-ce qu’il lui prend ?*


Plus amusé que fâché, il se leva, enfila son pyjama et alla frapper le panneau.

Hey ! Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu as peur de moi ou quoi ?

La réponse ne tarda pas avec la réapparition de la demoiselle couverte d’une serviette en éponge.

Excuse moi...je suis une idiote...tu dois penser que je suis vraiment folle, mais c'est ta faute...j'adore que ce soit ta faute.

La perplexité se peignit sur le visage de Davenport qui ne pigeait décidément pas ce qu’il avait encore fait de travers. D’ailleurs le reste du monologue de Nate ne l’éclaira davantage.
Apparemment, elle était troublée… Du moins, c’est que qu’il déduisit.


* Trop vite ! Tu es allé trop vite, et elle t’en veut.*

En guise de pardon, il ne trouva rien de mieux que de l’enlacer pour un court baiser suffisamment appuyé – souhaita-t-il – pour lui prouver sa réelle tendresse.
Il la laissa à sa toilette, gagnant sa suite afin de procéder à un rafraîchissement total des idées autant que du corps.
Être Auror habitue les gens à une célérité exemplaire. En dix minutes, il était fin prêt.
Il avait sauté dans le premier costume jugé digne de sa compagne et, pensif, l’attendit sur la terrasse.


* Elle est sublime !* pensa-t-il en la voyant venir à lui dans une mignonne robe immaculée.
Nate le salua d’un presque timide bonsoir puis le complimenta sur sa dégaine quatre épingles qu’elle critiqua comme inadaptée à ses projets : Miss Sommerby ne souhaitait qu’aller manger une pizza.

Vos désirs sont des ordres, Mademoiselle !

Il la prit doucement dans ses bras et transplana en l’embrassant.

D’aucuns penseraient que Justin aimait jouer au prince de contes de fées, qu’éblouir ses compagnes faisait partie du jeu de la séduction. Ben, non ! Se couper en quatre pour satisfaire les caprices de ceux qu’il appréciait était sa vraie nature. S’il paraissait grandiloquent, c’était involontaire.
Nate demeura bouche bée quand au loin, elle reconnut les lumières baignant le Colisée.
Pourquoi avoir choisi cet endroit plutôt qu’un autre ? Davenport se justifia :


Je connais un coin merveilleux. Le patron, Giacomo, est un ami de longue date. Il se surpassera pour toi.

Lui enserrant la taille, Justin la guida lentement dans un dédale de ruelles animées. Simples touristes, habituées ou non, ils croisèrent foule de gens qui ne leur prêtèrent aucune attention particulière malgré leurs atours endimanchés.
De l’extérieur, l’établissement ne payait pas de mine. Justin s’amusa de l’air mitigé affiché par Nate. L’intérieur la laissa muette : un mini palais très richement meublé se nichait derrière la façade banale.
Un serveur empressé se présenta, Justin délivra son nom qui sonna tel un « Sésame ». Deux minutes plus tard, ils s’installaient dans vaste un patio aéré, inattendu au cœur de la capitale italienne. Les menus arrivèrent, portés par le patron lui-même qui, sans façon, donna l’accolade à Justin avant de débiter un discours fleuri à la « bellisima signorita »
Giacomo n’attendit que la commande avant de se retirer, laissant le couple en tête-à-tête.
Tout en dégustant le vin blanc apéritif, l’’Auror saisit la main de sa compagne qu’il baisa doucement :


Je suis tout à toi, Nate. Nous avons été… très vite en besogne, je le reconnais mais ne m’excuserai pas. Ce n’est pas mon habitude, d’être aussi… rapide. J’ai une certaine réputation, euh, cavalière, cependant moins marquée que celle de Michael. Tu peux me passer au polygraphe, si tu veux. Quoi que tu désires savoir sur moi, je répondrai.

A la lueur de la bougie éclairant la petite table, il attendit les questions que Nate ne manquerait pas de lui poser. Ouvrir son cœur et ses pensées était aussi inhabituel, qu’importe. Il avait décidé que la franchise totale serait le pilier de leur relation, pour autant que Nate… désirât la poursuivre.
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MessageSujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés]   Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] - Page 2 Play211Mer 25 Juin - 23:18

Le baiser mêlé au trasplanage lui tourna un peu la tête mais ce qu'elle découvrit, un instant plus tard, sur leur lieu de destination, la laissa simplement bouche bée.
Nate mit quelques secondes à régir, à assimiler vraiment que ce qu'elle apercevait était bel et bien le Colisée, or le seul Colisée digne de ce nom, connu de tous et partout...se trouvait...

À Rome! Justin...on est à Rome!!! Tu es...génial!

Pourquoi perdre le temps en paroles? Nate lui jeta les bras au cou et l'embrassa à en perdre haleine, sans se soucier des regards que pouvaient leur jeter les éventuels passants.

Comment est ce possible que tu puisses avoir autant d'idées merveilleuses, Justin Davenport? Je voulais une simple pizza et toi...tu m'amènes à Rome!

Je connais un coin merveilleux. Le patron, Giacomo, est un ami de longue date. Il se surpassera pour toi.

Avec toi, n'importe quel coin devient merveilleux!, soupira t'elle en enserrant son bras.

*Même dans une hutte sur une île déserte!*

Cette balade dans les ruelles romaines, pleines de gens, s'avéra délicieuse, serrée contre Justin, en le couvrant de temps à autre d'un regard où dansaient des étoiles, Nate Sommerby se sentait la plus heureuse des femmes.

Le coin merveilleux n'avait pas trop d'allure au premier regard mais rien qu'en y pénétrant Nate dut se rendre à l'évidence que c'en était bien un. Un petit "palazzo" d'un luxe exquis où on les reçut comme à des princes. Le patron en personne vint leur apporter les menus et elle ne s'étonna presque pas en le voyant échanger une accolade de franche amitié avec l'amour de sa vie. Vint ensuite un discours pour la "bellisima signorina" auquel, même sans en avoir compris un traître mot, Nate répondit avec un resplendissant sourire de remerciement.

Pas de doute, les italiens savent comment s'y prendre pour faire qu'une femme se sente merveilleuse. C'est la première fois qu'on me dit "bellissima signorina".

La commande passée, Giacomo se retira après leur avoir servi l'apéritif. Elle goûta le délicieux vin blanc, Justin avait pris sa main et y déposait un baiser qui la fit frémir comme un courant électrique tout en disant, d'une voix caressante qu'il déclarait être tout à elle, mais reconnaissait qu'ils avaient été très vite en besogne....mais n'avait aucune envie de s'en excuser.

*Voilà, on y est...il va te dire que ça a été super mais que ce n'est pas son genre...une fille qu'on connaît à peine et qui se montre...si...oh, par les barbes de Melquiades, tu as gaffé, Sommerby...*

Ce n'est pas mon habitude d'être aussi ...rapide.

*Oups! Ni la mienne...voyons, je en saute pas dans le lit d'un homme que je connais à peine...si facilement...mais avec lui...*

J'ai une certaine réputation, euh, cavalière, cependant moins marquée que celle de Michael.

*Ben, j'espère bien...parce que le copain...ça court les jupons à en faire peur!*

Elle essayait de garder son calme, de se montrer sereine mais le regard de Justin la faisait fondre comme de la neige au soleil et son cœur cognait si fort dans sa poitrine qu'elle craignit qu'il ne puisse l'entendre.

Tu peux me passer au polygraphe, si tu veux. Quoi que tu désires savoir sur moi, je répondrai.

Il voulait ouvrir son cœur. D'habitude les hommes ne sont pas trop enclins à se montrer si francs et la franchise était quelque chose que Nate appréciait le plus au monde.

Je n'ai pas besoin de te passer au polygraphe, Justin...je ne crois pas que tu sois un menteur...enfin, juste un petit peu, comme tout le monde. Parfois, il faut bien le faire pour se tirer d'affaire.

À son tour, elle posa ses lèvres sur la main du jeune homme, sans le quitter des yeux.

Tu as raison...tout a été très rapide entre nous. Mais je ne me sens pas bousculée par les événements...j'ai trop aimé être avec toi comme pour penser à m'en plaindre. Tout a été si merveilleux, si délirant...dans le peu de temps que nous nous connaissons, il est arrivé tant de choses... et je me suis sentie sûre avec toi, à chaque instant...protégée.

Elle s'interrompit un instant pour boire un peu de vin blanc et aussi pour mettre un peu d'ordre dans ses idées.

Mais bien sûr...il y a bien une ou deux choses que je veux savoir sur toi...par exemple qu'est ce que tu détestes par dessus tout?...en passant je peux te dire que pour moi, c'est l'hypocrisie...

Pendant un instant elle le regarda, se mordant la lèvre inférieure, sans se décider comment poursuivre.

Je vais te sembler erratique...mais passons à la musique, c'est un élément important pour moi...Je ne crois pas me tromper en supposant que tu aimes la musique classique, tu n'as pas l'air rockeur..décidément pas. Moi, j'adore Grieg....tu as écouté la Chanson de Solveig? La suite de Peer Gynt?

Elle ferma les yeux, rêveusement entendant la musique dans sa tête puis ,tout de suite prit un petit air sérieux.

J'ai peur d'être trop bavarde mais puisque nous y sommes autant dire tout ce que j'ai sur le cœur. Je ne suis pas une fille qui collectionne les hommes. Je n'ai pas eu beaucoup de relations sérieuses...moins encore chanceuses. Cela me rend méfiante, vois tu...je pense que la plupart des hommes sont des crétins de la pire espèce...qui font et disent n'importe quoi pour mettre une fille dans leur lit. Toi, tu es différent...

Son sourire fut tout un poème de malice et de charme.

Même si à la fin, le résultat a été le même. Un point en ta faveur est que tu ne m'as pas entraînée dans ton lit mais que tu as sauté dans le mien, je n'en reviens toujours pas...mais je te l'ai déjà dit...je ne t'en veux pas...pas du tout parce que quand j'ai vu la façon dont tu luttais pour ton ami Michael, je me suis dit que si tu faisais cela pour ami que ne serais tu pas capable de faire pour la femme que tu aimerais et... je l'ai enviée...beaucoup... terriblement en fait...parce que je suis tombée amoureuse de toi...follement, éperdument et jusqu'à cette après midi...sans espoir...je pensais que tu ne trouvais pas tes mots pour me dire que je rentre chez moi, que merci pour tout...et ciao, bambina.

Elle s'arrêta, à bout de souffle et baissa un instant les yeux, attendant ce qu'il aurait à dire. Brûlant d'envie de s'approcher de lui et de l'embrasser à en perdre haleine mais resta sagement à sa place, tenant sa main qu'elle n'avait pas lâchée et plongeant son regard dans celui, profond et réfléchi, de Justin.

*En fait, Sommerby...il voulait que tu lui demandes tout ce que tu voulais savoir sur lui...il va être déçu par ton manque d'intérêt...mais comment lui dire que la seule chose qui t'intéresse est savoir s'il t'aime autant que toi...Qu'il parle, qu'il dise quelque chose...*
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