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| Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] | |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Jeu 26 Juin - 21:20 | |
| Quelle jeune femme délicieuse ! Plus il la fréquentait, plus Justin s’émerveillait. Ce mélange d’ardeur et de douceur ravissait son cœur. Il écouta le petit discours de Nate sans la quitter des yeux et la franchise dégagée ne lui échappa pas. Chaque mot renforça son impression première : il avait trouvé la perle rare. Il l’avait déjà constaté : ils s’accordaient sur de nombreux points ; les paroles de Nate ne faisaient que confirmer son opinion. Lorsqu’elle avoua aimer Grieg, Davenport tressaillit. Il n’intervint pas, préférant lui laisser débiter à l’aise, ce qui comptait pour elle. Peu à peu, il commença à mieux cerner ce caractère singulier. La conclusion lui parut lumineuse : elle était amoureuse. Son ultime tirade ne laissait aucun doute.
Un point en ta faveur est que tu ne m'as pas entraînée dans ton lit mais que tu as sauté dans le mien, je n'en reviens toujours pas...mais je te l'ai déjà dit...je ne t'en veux pas...pas du tout parce que quand j'ai vu la façon dont tu luttais pour ton ami Michael, je me suis dit que si tu faisais cela pour ami que ne serais tu pas capable de faire pour la femme que tu aimerais et... je l'ai enviée...beaucoup... terriblement en fait...parce que je suis tombée amoureuse de toi...follement, éperdument et jusqu'à cette après midi...sans espoir...je pensais que tu ne trouvais pas tes mots pour me dire que je rentre chez moi, que merci pour tout...et ciao, bambina.
Miss Sommerby semblait comme effrayée de sa propre audace. Révéler ainsi le fond de ses pensées, n’est pas commun. Le charme presque timide avec lequel elle s’y employa provoqua une douce hilarité chez Justin. Non qu’il se moquât, loin de là. C’était plutôt un rire... de soulagement. La mine de Nate s’allongeait un peu, il s’empressa de la rassurer :
Ma chérie, tu as vraiment cru que j’allais te renvoyer chez toi ? Excuse-moi de rire mais, en fait, moi j’ai eu peur que tu ne m’envoies sur les roses. Comme quoi… nous sommes quitte. Je suis très heureux que tu te confies ainsi.
Pour le lui prouver, sa baguette rapprocha les deux sièges ; un chaud baiser s’échangea dans l’indifférence totale des autres convives. Rappelés à l’ordre par la toux discrète d’un serveur, Nate et Justin se décollèrent à regret. Puisqu’ils étaient venus là pour ça, autant attaquer les pizzas. Entre deux bouchées savoureuses, Justin commenta le discours auquel il avait eu droit.
Tu me demandais quelle musique j’aimais ? Tu es tombée dans le mille avec le classique. J’adore Grieg, morning moon me flanque des frissons à chaque audition. En fait cela dépend beaucoup de mon humeur. Si je sais faire le clown sur une piste de danse au milieu de jeunes en délires, tu n’es pas sans savoir ma propension aux danses de salon.
Cette allusion à leur soirée ratée suivie d’une nuit chaotique fut vite balayée par d’autres propos plus gais.
Je pianote aussi à l’occasion. Sinon j’aime un tas de trucs, les pizzas entre autre. Je n’ai qu’un véritable hobby que tu connais : la cuisine. Un jour, j'espère que tu viendras sur mon petit bateau... tu m'en diras des nouvelles.
Ils bavardèrent de voyages, amitiés, de leurs défauts ou qualités, etc. en évitant toutefois de trop s’aventurer sur des projets d’avenir. Au dessert, Justin n’avait toujours pas parlé de ce qu’il détestait le plus au monde. Non qu’il voulut taire ce sujet mais il craignait de gâcher la bonne ambiance qui régnait. Il détourna la conversation en proposant une balade avant de rentrer. A pas lents, un bras passé autour des épaules de Nate qui lui enserrait la taille, Davenport se dirigea vers la célèbre fontaine de Trévi en passant par la place d’Espagne. Rome sans être aussi romantique que Venise, possédait un charme indéniable et, de plus, ses pizzas y étaient nettement supérieures. Devant la magnificence des statues immaculées, les mots étaient inutiles. Ils goûtèrent le spectacle des torrents d’eau puis, d’une terrasse, deux places se libérèrent à leur approche ( coup de hasard ou de baguette ?). Justin commanda des cappuccinos.
Tu m’as demandé tout à l’heure ce que je détestais le plus, eh bien… outre l’hypocrisie et les imbéciles… je déteste un homme. Le pire c’est que j’ignore encore son nom. Le jour où je le trouverai…
La petite cuillère qui tournait dans la tasse s’immobilisa, Justin, mâchoires crispées, afficha un regard dur voire cruel.
Il m’a ôté mon bien le plus précieux, jamais je ne lui pardonnerai.
D’abord perdu dans des souvenirs qu’il se refusait à évoquer, Davenport reprit son attitude décontractée :
Passons à des sujets plus divertissants. Il n’est pas encore très tard. A la Folie, nos tourtereaux n’ont sûrement pas besoin de nous. Que voudrais-tu que nous fassions ?
Il avait une idée assez précise sur ses envies personnelles mais les laissa de côté. En aucun cas il ne forcerait Nate dans un sens ou l’autre. Il le lui avait dit, il était à ses pieds, ELLE seule régirait le chemin à adopter. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Jeu 10 Juil - 0:07 | |
| Rome et Justin! Justin et Rome! Ce serait à jamais deux choses qu'elle ne pourrait plus jamais dissocier...l'un évoquerait toujours le souvenir de l'autre! De cette soirée inoubliable pendant laquelle ils parcoururent, sans aucun autre souci que leur bonheur tout neuf, les ruelles et petites places, les endroits charmants et secrets de la Ville Éternelle. Main dans la main, yeux dans les yeux. Se connaissant, se découvrant. Livrant leurs secrets sans le faire, parce qu'il suffisait d'un regard pour se deviner l'un l'autre.
Nate se laissait aller à ce bien être sans égal. La proximité de Justin la rassurait, l'émerveillait. Le seul souci qui avait terni cette soirée parfaite pendant un instant avait été celui où le jeune homme avait évoqué, avec rageuse douleur, la haine qu'il portait à un inconnu qui lui avait ôté son bien le plus précieux. Nate n'avait rien dit, rien demandé, pressentant que cela aurait été une intrusion malvenue. Il en parlerait au moment venu...mais voir le chagrin profond de son regard lui fit mal au cœur.
L'amour c'est merveilleux mais quand les pieds commencent à faire mal même les sorciers les plus doués prennent des résolutions radicales...et Nate, qui avait trouvé ses belles sandales parfaites pour sa tenue de ce soir...commença à penser qu'à moins de sortir sa baguette et les transformer en pantoufles, la seule solution était de les enlever...mais marcher pieds nus sur les pavés romains ne la tentait guère.
Justin...au risque de te sembler trouble fête...mes pieds me tuent!
*Bravo...la belle façon de dire...ramène moi à la maison, mon amour!*
Après cette soirée pleine de doux romance, elle ne pouvait rêver que de se retrouver de nouveau dans ses bras...mais évidemment, Nate Sommerby n'allait pas se lancer tout de go à cette sorte d'aveux...tout en espérant que Justin soit assez perspicace comme pour deviner les subtilités de l'esprit féminin. Pour laisser enfin les choses un peu plus au clair et au risque de sembler un peu plus écervelée que d'habitude, elle lui entoura le cou de ses bras et l'embrassa amoureusement sur la bouche.
Je ne vais jamais oublier cette soirée de rêve...mon amour!
*Autant lui dire...droit au lit...je ne te reconnais pas, Sommerby...tu perds un peu la tête là. Bah! Tant pis...on ne vit qu'une fois et tu es folle de lui...profite!*
Elle faillit rougir à ces pensées mais se contenta d'un sourire radieux et de frotter sa joue contre celle du jeune homme en sentant une bienheureuse sensation de bonheur l'envahir...avec Justin, jusqu'au bout du monde...oh, oui...jusqu'au bout du monde!
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Ven 11 Juil - 21:13 | |
| La ville éternelle déploya ses charmes aux amoureux. De venelles et places prestigieuses, serrés l’un contre l’autre, ils en parcoururent du chemin. Justin se sentait euphorique comme jamais il ne l’avait été depuis… longtemps. La taille menue de Nate emprisonnée sous sa paume le gonflait d’une étrange fierté. L’harmonie… pouvait-on la trouver deux fois ? Ce serait une telle chance qu’au fond de lui le jeune homme refusait d’y croire entièrement. Il était enfin… heureux ? Oui, sans nul doute possible mais... Quelque chose freinait encore ses espérances. Une trouille, bête, idiote que tout ce bonheur ne soit qu’illusion. Nate était parfaite, il n’en doutait pas. Lui, par contre, l’était-il suffisamment pour combler cette adorable demoiselle ? L’autocritique avait souvent démoralisé Davenport. S’il se connaissait quasi parfaitement, il craignait que son image ne reflète pas suffisamment son moi profond. Il avouait s’être montré tel quel avec Nate, sans en rajouter car séduire pour séduire était un sport auquel il avait décidé de ne plus s’adonner. En cours de leur balade, Miss Somerby se plaignit. Oh, pas de sa présence à lui mais de ses pieds à elle.
* Quelle galanterie, Davenport ! Tu la fais trotter comme une forcenée. Encore un point en moins pour toi.*
Le baiser presque lascif dont elle le gratifia lui donna aussitôt matière à d’autres pensées plus... osée ? Elle désirait donc rentrer… Muet un moment, Justin réfléchit à toute allure afin de ne pas gaffer. Que voulait-elle au juste ? S’envoyer une nouvelle fois en l’air oui… changer de chaussure ? Pris de court, il réagit :
Briman est un champion en massage de voûte plantaire. Chez moi, tu l’auras constaté, tu peux disposer de mille paires de chaussures, à ta convenance. Alors… si cela te sied, on va chez moi.
Pourquoi ne dit-il pas : je ne veux plus jamais te quitter ? L’intention y était, les mots manquaient.
Un instant plus tard, ils étaient à « La Folie » L’elfe contacté s’occupa des pieds meurtris de la demoiselle qui sembla ravie. Justin congédia son domestique, prenant volontairement le relais. Nate depuis la crampe en piscine devait savoir le pouvoir des mains de son amant. Il ne se lassa pas de lui prouver ses sciences, remontant des orteils jusqu’à des zones qui firent délier la jeune femme. Elle ne demeura pas en reste la finaude. Justin usa du transplanage pour amener son compagne à sa couche avant de l’expédier au 7ème ciel avec lui. Délires… Emois… Dans un sursaut de conscience, il dit :
On devra justifier tout ça auprès de Michael et sa Vic. Je m’en tape de ce qu’ils penseront, Nate… je t’aime.
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Sam 12 Juil - 23:37 | |
| Avant de le penser deux fois, ils étaient de retour à La Folie. Nate avait été prise un peu de court par la réaction de Justin...elle se contrefichait que son elfe soit un as en massage de pieds! Elle ne voulait qu'enlever ses chaussures et fin de l'histoire...Briman ne la déçut pas toutefois, ses pieds se sentirent très bien après le massage appliqué mais ce qui la rendit complètement heureuse fut quand Justin renvoya l'elfe et le remplaça pour s'occuper de ses orteils...enfin...pas seulement de ses orteils..ces mains savantes entreprirent des caresses qui lui firent oublier tout...à part l'homme qui se trouvait avec elle.
Auprès de Justin, elle oubliait craintes et inhibitions et donnait libre cours à une sensualité jamais soupçonnée avant. Elle le séduisait et se laissait séduire. Faire l'amour avec lui était la plus merveilleuse des expériences et Nate était sûre de ne jamais vouloir s'en passer. Il l'émouvait et l'affolait à la fois. La leur n'était pas une simple et délirante attirance physique mais une merveilleuse et parfaite communion de corps et âmes. Nate sentait qu'elle l'avait attendu toute sa vie et en l'ayant, à présent, prés d'elle, ne cessait de s'émerveiller de sa chance. Chaque seconde passée avec lui, faisait grandir l'amour ressenti...jamais auparavant elle n'avait senti cela...cette sensation de totale plénitude qui lui emplissait le cœur et la raison sans laisser aucune place pour quoique ce soit d'autre.
On devra justifier tout ça auprès de Michael et sa Vic. Je m'en tape de ce qu'ils penseront. Nate...je t'aime.
Emmêlant ses doigts dans ses cheveux, Nate attira le visage aimé vers le sien et l'embrassa, se prélassant, gourmande, sur ces lèvres passionnées.
Je t'aime aussi, Justin...énormément, plus que tout...ne te préoccupe pas pour l'avis de ton copain, nouveau baiser de croissante intensité, il a d'autres choses à quoi penser qu'à ce que nous faisons ou pas..., elle caressa doucement sa joue, le décoiffa un peu plus et recommença à l'embrasser, je t'aime tellement que rien ne m'importe...surtout l'avis des autres!
Ils furent parfaitement d'accord sur ce point et ne se préoccupèrent plus d'autre chose que d'eux mêmes.
Ils se réveillèrent trés tard le lendemain. Un Briman, sérieux comme un évêque leur apporta le petit déjeuner dans la chambre et disparut en marmonnant dans sa barbe, ce qui fit rire Nate de bon cœur.
Justin demeurait néanmoins un peu sérieux. Cela finit par angoisser Nate.
*Voilà, il est en train de penser comment te dire que tout cela est une erreur...Sommerby, tu es fichue...Bon sang, que regarde t'il tant?...*
Discrètement, elle suivit son regard ...une photo, dans un magnifique cadre d'argent. Un pincement au cœur. Une femme. Justin fixait la photo avec une intensité douloureuse. Nate avala gros, refoula des larmes soudaines et fit semblant d'être très occupée à beurrer une tartine.
Trop jeune pour être sa mère. Trop différente à lui pour être sa sœur. Arborant un sourire qui criait amour à ne pas s'y méprendre. Le pincement devint poignée douloureuse qui lui étreignit le cœur. Incapable de supporter plus longtemps son silence, si révélateur, Nate lui tendit la tartine avec un sourire splendide.
Il fait si beau aujourd'hui...tu crois que nous pourrions faire une promenade à cheval? D'après ce qu'a dit ton elfe, Michael et Vic sont encore en train de dormir...donc...
Elle fit les frais d'une conversation qui, à moment donné, sembla plus à un monologue qu'à autre chose, d'anecdotes et idées saugrenues. Peu à peu, Justin reprit son semblant habituel et se montra adorable et charmant. Nate fit un trait sur ces instants incertains, décidée à jouir pleinement des moments auprès de l'homme qu'elle avait décidé d'aimer. Une longue chevauchée les mena loin de la maison. Pour le déjeuner un Briman décidément boudeur, se presenta avec un panier de pique nique somptueusement garni. À l'ombre d'un chêne majestueux, prés d'un ruisseau cantant entre les cailloux, ils dégustèrent un repas digne d'un roi tout en bavardant de tout et de rien. Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais Nate ne pouvait cesser de penser à la photo et ne trouvait pas l'instant précis pour demander à Justin de lui donner une petite explication.
*Tu as quand même le droit...après tout...tu es devenue...sa maîtresse...oups!ça sonne terrible...Nate Sommerby...mais c'est vrai...s'il te trouvait en train de regarder une photo de Jack avec cet air malheureux il ne serait pas ravi non plus..que vas tu faire?...demande le lui...allez!*
Au prix d'un effort, elle parvint à faire taire la gênante petite voix de sa conscience et finir l'après midi en riant de plus belle en écoutant Justin chanter à tue tête une vieille chanson de marin.
De retour à la maison, elle alla se rafraîchir un peu , laissant le maître de céans faire les préparatifs pour un dîner inoubliable. Quand elle redescendit le rejoindre à la cuisine, elle y trouva Michael et Victoria, enfin de retour au monde des vivants. L'ambiance était à la fête. Le dîner fut fantastique et tout le monde était de la plus belle humeur possible. À moment donné, après le dessert, Michael se leva en entraînant sa belle à l'écart. C'est le moment que Nate élut pour se tourner vers Justin, essayant de sembler le plus calme possible, même si son cœur cognait à coups redoublés dans sa poitrine.
Justin...qui est la femme de photo? La photo que tu as dans ta chambre et que tu regardais ce matin...Tu avais l'air si triste que je...je ne veux pas sembler indiscrète...mais...j'aimerais bien savoir...
Si elle avait pensé ajouter quelque chose ce fut peine perdue. Michael et Victoria les rejoignaient, l'air plus radieux que jamais pour leur annoncer une nouvelle qui transforma la calme soirée en une véritable fête...
Ce qui s'en suivit rentrerait dans les annales historiques de La Folie. Nate ne sut pas de qui avait été l'idée mais elle soupçonna Michael De Brent d'être l'instigateur principal de la débauche avec l'allègre complicité de Justin. Une partie de strip poker. Nate éclata de rire...poker! elle était une rudement bonne joueuse mais n'allait pas vendre la mèche que jusqu'au dernier moment. Elle n'oublierait jamais la tête des autres quand elle battit les cartes comme un croupier professionnel . Le jeu débuta sous les meilleurs augures, la chance sautait de l'un à l'autre, le champagne coulait à flots, les esprits autant que les vêtements étaient de plus en plus légers. Tous s'amusaient comme des fous sous l'œil rogue de Briman, qui décidément n'était pas d'humeur. Victoria les régala d'une danse exotique destinée à altérer les nerfs les plus trempés et Michael se vit presque obligé à évacuer la salle en l'emportant sur son épaule.
Restés seuls, Justin et Nate, passèrent quelques vêtements et s'installèrent dans un divan pour boire encore un peu de champagne . Tout à coup, dans le silence à peine rompu par une douce musique, Justin commença à parler...
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Dim 13 Juil - 12:26 | |
| Elle… Nate… Natasha... Pas une fois, il ne pensa à autre chose qu’à son amour fou pour la jeune femme qui répondait si bien à ses ardeurs. Nuit délirante… parfaite. Le matin les surprit encore enlacés dans la chambre de Justin. Briman, imperturbable selon son habitude, devait être réglé sur l’éveil de son maître puisqu’il apparut aussitôt que Davenport bougea. Un plateau bien garni fut déposé, Nate l’attaqua joyeusement pendant que son amant fixait un cadre d’argent. Léanor… Un tourbillon de pensées agitait Justin qui, tous les matins où il était chez lui, disait bonjour à sa fiancée perdue à jamais. Aujourd’hui, contrairement à l’habitude, il n’embrassa pas le portait souriant posé sur la table de chevet à quelques centimètres de son oreiller. Nate avait-elle constaté son intérêt meurtri pour ce visage du passé ? Elle n’en dit rien, lui tendant juste une tartine beurrée. La matinée fut joyeuse, ponctuée d’une galopade épique. Michael et Vic ne daignèrent émerger que tard dans la journée, au moment où Justin leur mitonnait un des repas dont il avait le secret. Les questions sur Nate ne manquèrent pas. Davenport y répondit vaguement, Nate rafraîchie, compléta elle-même la présentation. L’après dîner ne fut pas triste quoique... D’abord, une question piégea l'Auror :
Justin...qui est la femme de photo? La photo que tu as dans ta chambre et que tu regardais ce matin...Tu avais l'air si triste que je...je ne veux pas sembler indiscrète...mais...j'aimerais bien savoir...
Qui fut sauvé avec une annonce prometteuse de la part de Vic et Michael revenus d'une brève escapade. L’euphorie régna de plus belle, d’autant que le champagne coula à flots. La suite amusa énormément Justin. Son pote en avait de bonnes : inventer un strip poker ! Quasi nus, les Aurors avaient ri à gorge déployée surtout quand la sage Victoria se mit à mimer un véritable strip-tease. Elle avait trop bu, c’était manifeste. Michael salua la ronde en l’emportant comme un sac de patate hilare. Un peu rhabillé, demeuré seul avec Nate, Justin s’apprêtait à passer de doux moments lorsqu’il comprit qu’il devait répondre à sa question. Hop, un whisky pur feu pour se donner du courage, il enlaça étroitement Nate. Grave, il se lança :
Je dois tout te dire, c’est devenu très important pour moi. La jeune fille de la photo s’appelle Léanor. Je l’ai connue quand nous avions seize ans. Nous devions nous marier l’été suivant. Le matin de nos noces, je suis passé chez elle pour( sourire amer) l’énerver un peu plus et…( nouvelle gorgée d’alcool) la marque des ténèbres flottait au-dessus de sa maison. Je les ai trouvés, elle et ses parents… morts. ( sa voix se cassa) Elle… il s’était acharné sur sa dépouille, et je ne l’ai pas protégée !
Davenport se leva, très agité. Il arpenta le tapis sans oser regarder Nate :
Léanor est en moi, comprends-tu ? Je ne l’effacerai pas, jamais. ça prendra le temps qu’il faudra mais je retrouverai son assassin.
Le verre de pur feu alla se fracasser contre la cheminée puis, précipitamment, Justin s’agenouilla auprès de Nate qu’il serra fortement dans ses bras :
Des femmes, j’en ai connues… un tas ! Je n’en veux plus qu’une, une seule, pour le reste de mon existence. Avec toi, une page se tourne. Veux-tu que nous en écrivions ensemble une nouvelle ?
C’était plus qu’un aveu, une déclaration. Pour la première fois depuis le décès tragique de sa future épouse, Davenport craquait. Si Nate lui riait au nez… il s’arrangerait pour périr dignement, en affrontant qui-vous-savez. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Dim 13 Juil - 16:57 | |
| Nate avait attendu ce moment toute la journée mais à peine Justin commença à parler elle sentit une crainte fébrile s'ancrer dans son âme...elle n'était plus sûre de vouloir savoir quoique ce soit.
Justin chercha un peu de courage avec un whisky pur feu. Nate essaya de réprimer le soudain tremblement qui la secouait, elle savait que le moment de la vérité était venu.
Les paroles du jeune homme furent simples, directes, pleines d'une douleur sans nom . Léanor, sa douce fiancée assassinée par un mangemort au matin de ses noces, était la femme de la photo. Nate déglutit péniblement. Cette vérité terrible l'atteignait en plein cœur. Il était plus qu'évident que Justin l'aimait encore...plus que cela, il révérait son souvenir, lui rendait culte, s'afférait à l'idée d'une hypothétique vengeance.
Leanor est en moi, comprends tu? Je ne l'effacerai pas, jamais...
*Seigneur, Sommerby...ta rivale est un fantôme...*
Elle sentait son beau courage sur le point de flancher, les larmes lui piquaient les yeux et dans un instant elle pleurerait pour de bon. Justin fracassa son verre dans la cheminée, la faisant sursauter.
*C'est une habitude décidément...faudra acheter des verres à chaque coup...oh, Justin...dis moi au moins que tu m'aimes un peu...dis moi...*
Comme s'il avait perçu l'intensité de sa pensée Justin revint auprès d'elle et la prenant dans ses bras la serra avec force contre lui.
...avec toi, une page se tourne. Veux tu que nous écrivions ensemble une nouvelle?
*Sommerby...RÉAGIS!!!!*
Le souffle court, le cœur battant comme un tambour, la bouche sèche et les pensées en débandade, Nate s'écarta un peu de lui et le regarda avec une expression de totale surprise. Pendant un instant elle le fixa, intensément, cherchant des mots adéquats...aucun ne vint, ils se bousculaient tous dans sa tête...et se coinçaient dans sa gorge. Une grosse larme, suivie d'une autre coula sur sa joue. Muette, elle ne put que prendre doucement le visage du jeune homme entre ses mains et l'approchant, posa sur sa bouche un baiser délicat.
Justin...mon amour...
Ces mots surgirent, rauques, émus...Un autre baiser, plus tendre que le premier précéda ses paroles.
Je t'aime...je t'aime follement. Totalement. Oui...je veux écrire cette nouvelle page avec toi...je veux écrire tout un livre. Je comprends que le souvenir de Léanor soit ancré en toi, on n'oublie jamais un grand amour...encore moins le sien, dont tu as été si fatalement privé...
Elle fit une pause et essuya les larmes qui coulaient sans réserve. Justin, la regardait avec une certaine angoisse, cela la fit sourire, sans toutefois arrêter de pleurer. Doucement, elle caressa sa joue.
À deux, une peine est moins lourde à porter...à deux, une recherche est moins longue. Tant que tu m'aimeras je serai à tes côtés...pour aller jusqu'au bout du monde, s'il le faut.
Elle scella ces mots avec un baiser qui ne laissait aucun doute sur l'authenticité de ses sentiments. Les larmes continuaient de couler mais cette fois c'étaient des larmes de pur bonheur. Nate se serra contre lui et ferma les yeux...respira l'arome de sa peau, s'impregna de sa chaleur...elle se sentait comblée et sûre...comme le marin qui, une fois doublé le cap de tourmentes, trouve le havre protecteur... |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Dim 13 Juil - 23:45 | |
| Plus que ce qu’il avait souhaité, Nate répondit avec chaleur et sensibilité à ses aveux. Lui, il était scié. Détenait-il enfin l’unique femme qui comblerait son existence ? Il en fut convaincu. Tout chez Nate traduisait son attachement. Il aurait été stupide de la repousser dans un moment pareil.
* Pire qu’au poker, Davenport. Tu engages ta vie, là. Réfléchis. C’est fait. Va te faire voir mauvaise conscience, j’aime Nate plus que toi, moi… plus que tout.*
Elle pleurait… Ses lèvres burent chacun de ses épanchements, s’attardant sur celles qu’il vénérait :
Doux ma belle, mon âme, mon adorée. Je veux être à toi. JE… suis à toi, éperdument, complètement..
Un baiser étourdissant scella cette confession définitive.
Tu n’aimes pas cette maison, je le sais, je le sens. Ne dis rien, nous allons ailleurs, chez nous, chut !
D’une étreinte passionnée, sa bouche privant Nate de paroles, il les fit transplaner dans un lieu inédit.
Ici, nous serons seuls, ma chérie. C’est tout petit par rapport à l’autre, personne – je l’affirme - ne connaît cette maison.
Un seul étage, à peine trois chambres, ce cottage était minuscule comparé à « la folie »
Je veux… ( mauvaise phrase). J’espère ( c’était mieux) qu’ici tous tes talents s’exercent. Transforme à ta guise, mon amour, pour nous, pour…
Ça coinça. Il ne pouvait exiger ça d’elle mais c’est fou ce qu’il l’espérait… Un, deux, ou trois… peu importait. Il désirait qu’elle porte ses enfants.
Nate… je vais te sembler stupide parce que c’est ultra rapide mais… Puisque Michael et Vic… pourquoi pas nous ? Ensemble, le même jour…
Quoiqu’il soit conscient de sa perturbation mentale, il se sentait prêt aux extrêmes. Un oui, était tout ce qu’il désirait. Oui, il rencontrerait la famille Sommerby, oui, il déposerait à ses pieds autant d’offrandes qu’elle souhaiterait ; Justin ne voulait plus qu’une seule et unique réponse. Ça y était, il était vaincu et, très heureux de l’être. Nate serait son phare, sa voie, sa destinée si… elle disait un mot, un tout petit mot de trois lettres commençant par o. Si elle ne le disait pas de suite, tant pis. Il récidiverait jusqu’à ce qu’elle cède. Il la voulait, elle et nulle d’autre. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Jeu 17 Juil - 13:20 | |
| Tout se déroulait à des vitesses hallucinantes. Nate avait à peine réussi à se remettre des aveux de Justin quand vint la déclaration définitive...il l'aimait! C'était elle l'élue de son cœur...et puis voilà qu'au milieu de ce tourbillon de sentiments , elle se voyait transportée, de façon assez vertigineuse vers une nouvelle destination inconnue. D'une chose elle pouvait être absolument sûre...auprès de Justin, elle n'aurait jamais le loisir de s'ennuyer!
Elle se retrouva dans un décor très différent à la somptueuse Folie mais pas moins charmant pour cela et Justin affirmait, véhément savoir qu'elle n'aimait pas trop la grande résidence surdimensionnée.
Euh...c'est vrai, je la trouvais un peu énorme pour mon goût!, accepta t'elle en riant de bon cœur, ici c'est tout mignon...tout petit!
Elle l'embrassa, joyeuse et lui ébouriffa les cheveux.
Transforme à ta guise, mon amour, pour nous, pour...
Il rattrapa ses paroles mais Nate devina qu'il allait dire " pour nos enfants" et cela lui fit courir un frisson d'incroyable félicité le long du dos. Émue, elle se glissa dans ses bras.
Oui, mon chéri...pour nous...pour nos enfants, si Merlin le veut...je pourrais en avoir une demie douzaine...je suis sûre que tu serais un père fantastique.
Il l'embrassa, emporté par l'émotion tout en disant.
Nate...je vais te sembler stupide parce que c'est ultra rapide mais...puisque Michael et Vic...pourquoi pas nous? Ensemble, le même jour...
Elle s'écarta de lui et le considéra comme s'il venait de lui proposer d'aller à la Lune.
Justin...tu parles sérieusement?
Par les barbes blanches des grands Sages...oui, il était absolument sérieux...et ce qui est plus attendait une réponse, là et maintenant. Pendant un instant, Nate pensa au bouleversement énorme que cela signifierait pour sa vie...elle qui était si soucieuse de son indépendance, de sa petite sphère bien à elle...quoique ces derniers temps elle n'avait pas beaucoup semblé s'en souvenir. Pourtant envisager le restant de sa vie la fit redevenir un peu plus sensée.
Mon chéri, tu sais que je suis folle de toi, que je t'aime de tout mon cœur et que j'irais jusqu'au bout du monde avec toi mais...j'ai toujours rêvé que cela se passe plus traditionnellement...tu vois, je suis décidément vieux jeu...
Justin avait légèrement froncé les sourcils alors elle l'embrassa, mutine le faisant sourire à nouveau.
Tu dois d'abord connaître ma famille...je suis sûre qu'ils vont t'adorer et que tu vas les aimer beaucoup.
En fait, il ne semblait pas forcement ravi avec l'idée mais Nate tenait absolument que les choses se passent ainsi.
Mon amour...tu es ma vie et mon futur mais j'aime trop ma famille comme pour m'en passer en des moments pareils...tu me comprends, n'est ce pas?
Elle l'embrassa de nouveau, douce et convaincante, jusqu'à lui faire gentiment oublier toutes ses appréhensions.
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Ven 18 Juil - 12:46 | |
| La réponse de Nate n’était pas exactement celle qu’il aurait souhaitée. Assez impulsif, Davenport avait pour habitude de foncer lorsqu’une décision tombait, et là… Cependant il pouvait comprendre la réaction de la jeune femme. Elle lui avait déjà longuement parlé de sa nombreuse famille néo-zélandaise ; il était normal qu’elle désirât être avec eux afin de respecter les traditions. Donc, dans un tout petit soupir de contrariété, il échangea un doux baiser avec celle qui partagerait sa vie.
Tu sais que ne je ne peux quasiment plus rien te refuser. Nous irons voir ta famille dès que possible.
Il ne l’avoua pas : il avait la trouille. Affronter toute la tribu Sommerby l’angoissait terriblement. Et s’il ne leur convenait pas ? Comment Nate réagirait-elle à une opposition massive des siens ? Elle semblait persuadée qu’il leur plairait mais… Il se souvenait de Léanor… Que d’embrouilles avec la famille avant qu’ils l’acceptent comme un des leurs. Ce ne fut pas de tout repos. Au moins Davenport n’avait pas ce souci-là. A part des amis, il était libre comme l’air. Sauf sa sœur… Bah, ils ne se voyaient plus depuis tant d’année… Il ignorait si elle vivait encore et, si oui, dans quelles conditions. Malgré ses appréhensions, Justin était fou de joie car Nate ne l’avait pas rejeté aux calandres grecques. Le voyage n’était pas pour demain. En attendant, autant profiter des commodités du nouveau logis. Prenant Nate par la main, il se transforma en guide. Cuisine, buanderie, séjour, salon, furent inspectés.
C’est un peu tristounet car ça manque de meubles, je te fais confiance pour y remédier. Je ne veux pas que Briman perde son temps à l’entretien ; il a déjà trop à faire avec la Folie.
Il ne resta bientôt plus que l’étage à regarder. Soudain timide, Justin demanda :
Tu veux... dormir ici, là-bas ou chez toi ?
L’allusion était à peine voilée. Il n’avait aucune envie de la quitter, même pour une seule nuit. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Sam 2 Aoû - 11:05 | |
| À ne pas en douter, cette soirée avait été très riche en rebondissements. Sa vie en résulterait bouleversée à jamais, tout changerait...tout. Adieu solitude, bienvenue amour! Nate sentait son cœur battre follement, éperdue d'un bonheur qu'elle avait soupçonné de ne pas exister. De la main de Justin, elle parcourait la petite maison, qui en fait n'était pas si petite qu'elle en avait l'air...bien entendu comparée à la Folie, elle tenait lieu de chaumière mais la jeune néo-zélandaise ne doutait pas un instant que c'était l'endroit idéal pour commencer leur nouvelle vie, à deux.
C'est un peu tristounet car ça manque de meubles, je te fais confiance pour y remédier. Je ne veux pas que Briman perde son temps à l'entretien: il a déjà trop à faire à La Folie.
Dans sa tête passaient déjà des projets de toute sorte pour donner à cette demeure une personnalité chaleureuse et accueillante. Justin lui donnait carte blanche, à elle de prouver de quoi elle était capable. La magie aidant, ce serait une véritable partie de plaisir d'autant qu'elle pourrait se passer de l'elfe majordome qui ne semblait pas l'accepter pleinement...pas encore!
Je m'en occuperai dès demain, mon chéri...j'ai déjà quelques idées. Tu verras, dans quelques jours...tu auras du mal à la reconnaître.
Ils étaient à l'étage en parcourant les diverses chambres quand Justin l'arrêta un instant, tout à coup son expression était celle d'un adolescent timide.
Tu veux ...dormir ici, là-bas ou chez toi?
Nate sourit, mutine et l'embrassa doucement.
Pour une fois, monsieur Davenport, je voudrais bien aller chez moi.
Elle ne put pas se résister à rire en voyant son expression désolée.
Ici...il n'y a vraiment pas grand confort pour le moment, là-bas, ton elfe froncera le nez. Chez moi est donc la dernière alternative. Je me sens un peu en faute avec Toby...et puis j'ai vraiment envie de retrouver ma maison...mes affaires...mon petit jardin, Justin semblait de plus en plus désolé alors elle lui noua les bras autour du cou et déposa un baiser sur son menton, mais je tiens absolument à que vous me fassiez compagnie, mon beau monsieur...je ne tiens pas du tout à vous perdre de vue tant soit un petit moment!
Elle n'eut pas à le répéter, un transplanage plus tard et ils se retrouvaient dans son petit séjour douillet, le même où Justin avait déjà passé une inconfortable nuit sur le divan...
Voilà...bienvenu dans mon petit royaume, mon chéri...je te ferais les honneurs demain...je ne sais pas si tu l'as remarqué...mais il est très tard et ça a été une longue soirée!
Sans rien ajouter, elle prit sa main et l'entraina à sa suite, vers l'étage...
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Dim 10 Aoû - 0:14 | |
| début...
Nate… D’autant qu’il s’en souvienne, Justin n’avait éprouvé ce qu’il ressentait depuis fort longtemps. Cette jeune femme croisée au hasard d’une ruelle du chemin de traverse… Celle qui ( animagus) lui avait léché le visage… Tout, elle était devenue son tout, son phare, sa fixation : futur, paix, amour. Pour elle, il était prêt à remuer Ciel et Terre. Le moindre désir de la demoiselle serait un ordre. Plus que séduit, Justin était définitivement conquis. Leur nuit chez elle ne fit que confirmer leur entente. Ce fut décidé : il l’épouserait en se pliant à ses exigences. Comme témoins, pas besoin de chercher loin. Michael serait le sien, Vic celui de Natacha. Le couple émergea de ses projets assez tard dans la matinée… Revenus chez lui, Justin ne pouvait dissimuler son bonheur, leur bonheur. Les amis ne furent pas dupes, devinant immédiatement ce qui se tramait. La bague qui ornait le doigt de Natacha signait leurs fiançailles. Justin avait fait un saut bref à Londres alors que Nate dormait encore. En s’éveillant, la jeune femme découvrit l’écrin sous la serviette du plateau du petit déjeuné concocté par son plus fidèle serviteur. Ceux qui connaissent Justin pourraient s’attendre à ce que le bijou soit hyper sophistiqué, délirant, grandiloquent... Eh bien, ils se fourvoieraient, euh, un peu. C’était un anneau tout simple aux yeux de Justin. Bien sûr le chas serti de trois étoiles en diamant brillait d’un éclat magique. Terriblement ému, il glissa cette bague au doigt de sa future épouse en scellant leur pacte d’un baiser déboussolant. Leurs amis les congratulèrent avec chaleur. Cependant leur situation était beaucoup plus tourmentée que la leur. Justin, dévoué en tout, se porta illico volontaire pour seconder Michael, quitte à reporter ses desseins personnels. On leur laissait quelques jours… C’était plus qu’il n’en fallait ( Du moins, Davenport le souhaita) Alors que Vic et Michael vaquaient à leurs préparatifs, lui et sa douce Nate s’offrirent une balade préparatoire en Nouvelle-Zélande via portoloin. Il adorait ce coin du bout du monde. Avec elle à son bras, c’était encore plus magique que ça. Pourtant… Au départ, face à la propriété des Sommerby, Justin approuva. Tout correspondait à ce qu’il imaginait. A la fois aride et verdoyant ce lieu ne pouvait que vous agréer. Nate, primesautière, sauta au cou des membres de sa famille accourus pour l’accueillir. Dans ses petits souliers ( pour une fois ) Justin reçut les accolades joyeuses des uns et des autres. Sa dulcinée avait manifestement annoncé la couleur. Père, mère, frères, grand-tante, cousins, voisins… une foule de têtes nouvelles salua le couple. Un barbecue géant était prévu, semblait-il. L’Auror s’accrocha à la main de Nate afin de gagner en assurance.
* Tu es un idiot, Davenport ! Ce n’est pas toi que l’on va griller.*
Avec cette réception plutôt sympathique, le jeune homme tenta d’accorder son humeur à celle des autres. D’emblée, la plus âgée de la bande lui plut. Sans conteste, granny l’agréait, et réciproquement. N’empêche qu’un cousin… Il se prénommait Adam. Grand, sec et musclé, cet individu traduisit aussitôt son aversion pour le nouveau venu. Lorsque Nate souffla qu’il était parent par alliance d’un certain Weatherly, Justin comprit bien des choses. Il s’abstint de commentaires, laissant l’autre dégoiser sur son dos à souhait. Cependant… la moutarde ne tarda pas à lui monter au nez. Ces allusions à peine voilées sur une fortune imméritée… ascendance pure moldue… amis douteux… poussèrent le jeune homme aux limites de la tolérance.
*Davenport, contrôle-toi. Tu es là uniquement pour te présenter dignement aux Sommerby. Tu as l’aïeule en poche ; ce n’est pas ce crétin de cousin qui va te démonter. *
Plus vite pensé qu’effectué. Là, doucement, distillés comme un poison fatal, l’Auror subit affronts et attaques venimeuses. Il souhaita le soutien de Nate mais elle ne semblait rien remarquer tant elle était heureuse de retrouver les siens. Les grillades de bœuf et mouton accompagnées de montagnes de salade furent servies. Justin, mal à l’aise, picora du bout des dents. Son « ennemi » ne ratait aucune occasion pour lancer ses piques. Alors que tous ripaillaient gaiement, un coup foireux fusa :
T’es même pas capable de supporter un simple Doloris, je parie!
Traîtresse, l’attaque prit Davenport au dépourvu. Comme une larve il s’écroula en proie à d’atroces souffrances. Un vent glacial s’abattit sur l’assemblée. Nate se leva d’un bond, prête à fustiger son malappris de cousin. Granny la devança en répliquant d’un lancé fulgurant qui cloua Adam sur place tout en libérant Justin du Doloris. Il se releva sans l’aide proposée par une Natacha désolée qu’il rassura d’un sourire :
Ce n’est rien. Si Monsieur veut jouer son malin, il trouvera à qui parler au jour et heure qu’il désirera.
Entre ça et dire : va pour un duel ; tous comprirent l’allusion. Cette réunion cumulait les genres : beaucoup de sorcières et quelques sorciers ainsi que de nombreux Moldus mis au parfum des bizarreries familiales. Nul ne douta des désirs de Justin. Même le regard implorant de Natacha ne pourrait éviter l’affrontement. Il s’agissait d’une question d’honneur ; Davenport ne céderait à aucune pression négative. Curieusement… la suite du repas fut abrégée. Dès le dernier bout de côte de veau rongé, le terrain se dégagea. Une sorte d’arène délimita le site. Sans qu’il faille préciser les choses, dans un silence assez impressionnant, les protagonistes prirent place, chacun d’un côté.
* Qu’est-ce que tu fous là ?*
Les idées de Justin galopaient à vive allure. Nate n’était plus à conquérir, sa famille oui. Il lança un regard débordant d’amour à sa future puis attendit l’opposant. Quelle rigolade ! Ce petit idiot ne savait pas qui il affrontait. Prévenu, l’Auror était imbattable. Finalement, il s’ennuya devant les tentatives adverses. Protego , parades, il n’eut pas grand travail à déployer face à ce minable qui se démenait… en vain. Justin est patient, surtout si Nate l’admire. Là… Il prit son temps. Ce cousin en rajoutait ? Grand bien lui fasse. En soupirant, Justin contra un des sorts d’Adam. Il en avait plus qu’assez, ce pseudo affrontement durait depuis 10 minutes.
Tu préfères quoi ? rit-il à l’adresse de Nate.Elle le regardait avec tant d’admiration…
Un finite incantatum régla tout.. Les opposants étaient saufs… amen. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Jeu 14 Aoû - 19:28 | |
| Nate soupira, comme chaque fois face à Sommerby House, nichée entre ses arbres séculaires, au milieu d'un paysage d'idylle. Cette fois le soupir n'était pas seulement d'aise en retrouvant son chez soi mais aussi de bonheur, puisqu'elle y revenait en compagnie de l'homme choisi pour partager sa vie. La jeune femme avait choisi transplaner sur le grand pré à l'arrière de la maison pour laisser à Justin le loisir de contempler la belle maison à son aise, avant d'être bousculé par la tribu Sommerby au grand complet...ce qui ne tarda pas trop à arriver. Cassidy, sa sœur aînée se chargea de donner la voix d'alarme en la voyant avancer vers la maison...Excuse nous, mon chéri...mais nous sommes bruyants et enthousiastes!Il ne sembla pas trop comprendre ses mots sur le coup mais une minute plus tard il lui donnait toute la raison. *Par les barbes de Paracelse...pourvu qu'ils ne l'épouvantent pas*Mais déjà Cassy la serrait dans une étreinte délirante d'émotion en lui chuchotant à l'oreille:Wow, Nate...il est...parfait!Je le sais, assura t'elle en couvrant son aimé d'un regard éloquent. En très peu de temps sa vie avait pris un tournant inespéré et voilà qu'elle, qui ne pensait retourner à Whangarei que pour Noël y revenait bien avant avec un fiancé, par surcroit.
Décrire le tohu-bohu qui suivit leur arrivée reviendrait au même qu'essayer de résumer en peu de mots la liesse d'un kermesse à succès, à croire que la moitié de la Nouvelle Zélande s'était donnée rendez vous chez les Sommerby.
Mais même dans ce désordre apparent régissait une stricte hiérarchie que tout le monde respectait . Présidant la cohorte familiale arrivait Papa Sommerby, Arthur, souriant débonnaire et bienveillant, l'accompagnait sa femme, Elaine, distinguée, composant une expression de bienvenue un peu pincée. À leurs côtés, une petite femme menue aux cheveux d'un blanc de neige et au regard pétillant de perspicacité, Granny Patches. Papa, Maman...Granny...voici Justin!L'accueil fut chaleureux, surtout celui de Granny Patches qui sourit au jeune homme avec franche sympathie. Il n'y avait pas de doute, elle l'avait adopté d'emblée. Nate était ravie. Elle n'avait pas douté un instant que son fiancé serait accepté par sa famille mais voir cette tacite bénédiction de part de son aïeule chérie la combla de satisfaction.
S'en suivirent des interminables présentations aux autres membres de la large famille, proches ou lointains. Tous voulaient connaître l'heureux élu et se déclaraient ravis de découvrir que la petite Nate avait trouvé un véritable gentleman doublé en plus d'un fin connaisseur de chevaux, ce qui dans ce milieu sélect d'éleveurs voulait presque tout dire.
Mais tout ne pouvait pas être parfait. Nate, sans lâcher son Justin adoré, allait d'un côté à l'autre, rencontrant des amis et recevant des félicitations quand son regard tomba sur la dernière personne au monde qu'elle aurait désiré voir. Jack Wheatherly. *Mais qui diables a pensé à inviter cet imbécile?...et en plus avec cette brute d'Adam...* Elle tourna vers Justin un regard éperdu d'amour en quête de réconfort et son sourire lui rendit le courage nécessaire pour affronter les deux indésirables. Jack avança vers eux, les mains tendues, un sourire faussement ravi aux lèvres.
Natasha...ma chérie, je ne pouvais pas attendre le moment de te revoir.Je ne peux pas dire la même chose, Jack...mais puisque tu es là, je te présente mon fiancé Justin Davenport. Elle sentit Justin se raidir à la mention de ce nom et procéda à une présentation rapide, sans plus puis entraîna son fiancé le plus loin possible de Jack.
Un barbecue somptueux avait été prévu pour l'occasion . Nate était aux anges en se retrouvant parmi les siens, dans cette ambiance chaleureuse qui lui tenait tant à cœur. Abandonnant un moment son bienaimé, elle se réunit avec ses amies pour une session intensive de bavardage destinée à se mettre au courant de leurs vies. Toutes avaient leur mot à dire sur ce superbe fiancé que Nate ramenait d'Angleterre, sur la bague merveilleuse qui scintillait à son doigt. Elles voulurent connaître les détails de leur rencontre, elles voulaient, comme toutes les amies du monde, savoir tout!
Un remous inusuel parmi l'assistance alerta ces demoiselles. Nate s'empressa de regagner sa place auprès de Justin, juste pour découvrir une scène qui lui glaça le sang dans les veines...Justin à terre se tordait de douleur et près de lui Adam Harmmond ricanait comme un idiot en exhibant sa baguette. Maudit cro-magnon!!!Elle avait tiré sa baguette pour le stupefixer mais Granny Patches la devança avec une vivacité en rien démentie par son âge. Nate s'élança vers son fiancé pour l'aider à se relever mais il le fit seul. Mon chéri...je suis désolée...tu vas avoir une piètre impression de nous...tu te sens bien?Ce n'est rien. Si Monsieur veut jouer le malin, il trouvera à qui parler au jour et à l'heure qu'il désirera.Si la situation n'avait pas été si gênante Nate aurait éclaté de rire, seul un abruti comme Adam, sûrement aiguillonné par Jack, se lançait la tête baissée dans une situation pareille. Avec un sourire radieux, elle se tourna vers le malappris et d'un geste très éloquent se passa la main sur la gorge.Le fameux duel ne dura pas plus de dix minutes. Adam apprit, à son détriment qu'il était très dangereux de provoquer un sorcier si on en connait pas son pouvoir. Justin se montra clément, d'un Finite Incantatum il mit fin à la situation. Je t'adore!, déclara Nate en l'embrassant amoureusement, sans se gêner de tout ce beau monde qui ne s'abstint pas de soupirer, oublions ce mauvais moment et continuons à nous amuser!La famille au grand complet se déclarait ravie avec ce nouveau membre. On passa outre le malheureux épisode avec le cousin Harmmond, le champagne circula généreusement et on porta des toasts de bonheur pour le jeune couple.
Le dernier invité avait pris congé. Il était pour tout le monde grand temps de gagner son lit mais Nate avait encore d'autres idées en tête.Il y a un endroit que je tiens absolument à te montrer, ce soir encore...viens!Elle le serra dans ses bras et transplana. Les bruit de la cascade leur parvint distinctement... ils avancèrent vers la rivière sous la seule lumière de la pleine lune. J'ai toujours pensé que cet endroit est magique...je voulais le partager avec toi, mon amour. Une fois, j'ai demandé un vœu à la cascade...je suis venue la remercier de me l'avoir accordé. Je t'aime tant, Justin et je suis si heureuse! Sans attendre ce qu'il aurait à répondre, la jeune femme lâcha sa main et avança jusqu'au bord de l'eau...arrivée là, elle commença à enlever ses vêtements. Dans cette clarté laiteuse, ses gestes tenaient du rituel païen, lents et gracieux, sans être provocants...ce qu'ils étaient sans doute. Enfin nue, elle leva les bras vers la lune, se laissant baigner de sa lumière argentée avant d'avancer un pas de plus...et plonger sous la cascade. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Sam 16 Aoû - 11:26 | |
| Finalement cela s’était avéré amusant cet affrontement stupide. Même si l’adversaire n’était pas de taille, Justin en retirait une certaine gloriole. Le baiser dont le gratifia sa Nate l’émoustilla jusqu’aux tréfonds de l’âme. Tout fut replacé, les belligérants remisés à l’écart, les agapes reprirent. Jamais Davenport ne douta que le cousin zinzin avait été télécommandé par l’ex de sa fiancée. Il était jaloux ce barjo ? Tant mieux. La personne qui séduisit le plus l’Anglais fut sans conteste la grand-tante Granny. Pourquoi ? Là, Justin aurait bien été incapable de le dire. Une communion muette autant qu’immédiate s’établit au premier regard. Correspondait-il aux attentes qu’elle souhaitait pour Nate ? La soirée se poursuivit tardivement entre les grillades de plus en plus arrosées et les bavardages ininterrompus des uns et des autres. Peu à peu, le terrain des ripailles s’éclaircit. Automobiles, balais, portoloins égaillèrent la populace. Si Justin aspirait à un repos très mérité, il en fut pour ses frais. Natasha visait d’autres projets. D’un transplanage précis, elle les propulsa dans un endroit qu’elle appréciait. L’Auror ne put qu’agréer car ce décor le séduisit entièrement sitôt entrevu. Une cascade profuse rebondissait joyeusement sur la mousse des cailloux, la lune complice se reflétait dans le petit lac formé à ses pieds. Cependant, il ne s’attendait pas du tout au spectacle que lui réservait Nate.
J'ai toujours pensé que cet endroit est magique...je voulais le partager avec toi, mon amour. Une fois, j'ai demandé un vœu à la cascade...je suis venue la remercier de me l'avoir accordé. Je t'aime tant, Justin et je suis si heureuse!
Je le suis également puisque tu es là.
Il voulut l’enlacer ; elle s’éloigna vers le bord surélevé. Etait-ce un rituel local qu’il ignorait ? Son œil connaisseur ne rata aucun des gestes de la jeune femme qui, avec lenteur, se dénuda complètement pour offrir son corps exquis aux rayons de l’astre nocturne. Bras levés, elle sembla invoquer une quelconque divinité.
* Merlin qu’elle est belle.*
Le cœur de Davenport s’emballa, autre chose aussi. Puis, il se refroidit, angoissé ; Nate plongeait gracieusement, et… ne réapparaissait pas.
* Elle va geler…*
Septembre, en Nouvelle-Zélande, n’est pas réputé pour sa tiédeur, que du contraire. Il régnait une température avoisinant les 11° en soirée. L’eau de la cascade devait amener le petit lac aux alentours des 7 à 8°, pas plus. Soudain terrifié, Justin sortit sa baguette et lança un sortilège climatique qui réchauffa aussitôt l’atmosphère. La piquant dans l’eau, il l’attiédit généreusement. Rasséréné, il vit la tête rousse émerger, un sourire radieux et très engageant l’illuminant dans la brume des vapeurs dégagées. Il ne pouvait dédaigner une telle invitation ! Il rit en se déshabillant à toute vitesse. Un instant plus tard, il rejoignait sa bien-aimée avec des intentions très évidentes.
Grande folle, tu aurais pu périr d’hydrocution. Mais je suis là pour te réchauffer, mon amour.
Cependant, Nate avait d’autres idées en tête. Ramant en arrière, elle s’écarta avant qu’il puisse lui saisir la taille. Une gerbe d’eau éclaboussa le jeune homme. Tels deux gosses joyeux, ils se lancèrent dans des courses poursuites, aspersions et immersions. Nate, agile comme une anguille, lui filait toujours entre les doigts. Excellente nageuse, tout comme lui, elle s’amusait à disparaître pour revenir le chatouiller sous l’eau. Soudain, Justin se sentit attrapé par les pieds et tiré vers le fond. C’est tout juste s’il ne but pas la tasse. Il désira remonter mais Nate ne le lâcha pas, l’entraînant toujours plus bas. Quel était ce nouveau jeu ? Heureusement le lac n’était pas très profond et l’eau était si pure que la clarté lunaire rendait la vision possible. Davenport comprit bientôt les intentions de son ondine qui lui indiqua un passage entre des rochers. Nageant vigoureusement, Nate y fila la première. Après un court chenal sous-marin, ils émergèrent ensemble dans une cavité naturelle. Ebloui, Justin admira la voûte qui brillait de milliers de petits points lumineux. Lucioles ? Autres bestioles ? Le jeune homme n’en avait cure car sa compagne, Vénus naissant des eaux, sortait de l’eau. Disposées en cercle sur un tapis moussu, plusieurs bougies diffusaient une lueur dansante sur les parois.
C’est toi qui a préparé ça ? demanda Davenport, ravi.
L’heure d’un autre jeu était venue. Nate ne s’enfuit pas lorsqu’il la prit dans ses bras. Avec délectation, il la dévora de baisers brûlants. Leur ardeur ne se départit pas. Si une obole était due à la divinité des lieux, celle-ci ne fut pas déçue du spectacle qui se déroula sur le doux matelas parfait aux ébats. S’aimer en ignorant le reste du monde, que demander de plus merveilleux? Ce fut le froid qui réveilla Justin. Les bougies, sans doute magiques, éclairaient toujours la petite caverne. Attendri, il couva Nate de doux regards avant d’oser la secouer et la relever. Les sortilèges climatiques de Justin avaient cessé leurs effets, ils devaient rentrer ou périr glacés. Même courte, la baignade jusqu’à leurs vêtements les frigorifia. Tremblante malgré les friction d’un amoureux transi, Nate les ramena chez elle dans l’aube naissante.
Je boirais bien un bon grog, grelotta le jeune homme.
Nate le conduisit à la cuisine où une surprise les attendait. Sur la grande table, préparé avec soin, s’étalait un petit déjeuner complet accompagné d’un thermos de café.
Je parie qu’il s’agit d’une attention de ta grand-tante. Je crois qu’elle m’aime bien et je lui rends la pareille.
Ils s’attablèrent afin de récupérer les forces dépensées au cours de cette nuit inoubliable. Des questions devaient être solutionnées, tribut du retour à la réalité. Avalant une gorgée, Justin soupira :
Michael nous attend à Londres, nous ne pouvons nous attarder beaucoup plus. As-tu eu l’occasion de parler de nos projets à tes parents ? Notre date est-elle fixée ?
Rêveuse, Nate lui sourit en répondant... |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Lun 25 Aoû - 18:27 | |
| Tout s'était déroulé comme un songe. La lune, la cascade, la petite caverne magique...et même leur retour à la demeure familiale aux premières lueurs d'une aube splendide.
Granny Patches avait eu sa façon, très à elle, de leur signifier sa pleine acceptation...la table mise pour un petit déjeuner à deux était un détail plein d'amour pour sa petite nièce préférée et l'homme de sa vie.
Oui, c'est bien Granny qui a fait ça...qui d'autre? N'est elle pas vraiment merveilleuse? Je savais que tu sympathiserais avec elle au premier coup d'œil.
Nate parlait tout en servant le café aromatique et chaud, qui convenait parfaitement à leur état semi frigorifié.
Elle a un don spécial pour reconnaître en qui confier et en qui non...tu l'as conquise, mon chéri.
En souriant, enjôleuse, la jeune femme prit place face à son fiancé.
Tu sais, Justin...ce qui s'est passé cette nuit a une signification très spéciale pour moi...je suis la plus heureuse des femmes et j'espère que tu me pardonneras de t'avoir fait prendre un bain à la cascade par ce froid...mais j'y tenais particulièrement!
Justin ne semblait pas lui en vouloir du tout et c'est l'âme légère qu'ils continuèrent à manger tout en bavardant à voix basse...pas besoin de réveiller la maisonnée et leur faire part de leur escapade nocturne. Granny Patches pouvait bien comprendre ces choses là mais le reste de la famille risquait de...suffoquer un peu avec ce qu'ils pourraient considérer comme une légèreté de mœurs assez inadmissible pour une Sommerby.
Mais bien sûr, il fallait bien s'occuper de la réalité et laisser les rêves vaporeux un peu de côté.
Michael nous attend à Londres, nous ne pouvons pas nous attarder beaucoup plus. As tu eu occasion de parler de nos projets à tes parents? Notre date est elle fixée?
Nate sourit de nouveau, rêveuse et mutine en s'emparant de sa main.
Oui...j'ai parlé à mes parents de nos projets. Ils trouvent que c'est un peu précipité. Ma mère surtout, elle pense que nous devrions avoir des longues fiançailles puis au bout d'un an ou un peu plus...préparer un grand mariage tout ce qu'il y a de plus grandiose et pompeux dans la plus pure tradition Sommerby. Avant quoi, elle voudrait bien m'emmener avec elle à Paris pour acheter mon trousseau, faire une longue liste d'invités et mettre à point, détail à détail, tout le spectacle.
Elle débitait tout cela d'un petit ton calme et ravi, comme si l'idée l'enchantait au plus haut point, le tout agrémenté d'un petit soupir ici et là, comme si attendre un an ou plus pour se marier lui semblait l'idéal de sa vie. Mine de na pas prendre garde au semblant légèrement décomposé de son aimé, Miss Sommerby continua comme si rien.
Mais bien entendu avant tout cela, Papa voudra avoir un long entretien avec toi...tu sais, affaires d'hommes, comme il appelle ça...c'est à dire qu'il voudra connaitre absolument chaque détail de ta vie, de ta famille, de tes faits, gestes et inversions. Il voudra savoir quelle classe d'individu tu es...dans le strict sens du mot. C'est à dire, si tu as un passé pourri...il ne manquera pas de le découvrir.
Elle tapota gentiment la main de Justin qui n'avait pas pipé mot ( ou paniquait pour de bon!?).
Je t'avais dit que les Sommerby étaient très affectes aux traditions.
Nate attendit un moment pour voir l'effet qu'avait produit son discours si plein de bon sens et longues expectatives...évidemment il y avait quelqu'un face à elle qui n'était pas en train de sauter de joie. Pendant un instant, elle lui adressa un regard, théâtralement penaud et se mordit contrite, la lèvre...juste pour une seconde après éclater d'un rire magnifique , se lever pour aller vers lui , s'asseoir sur ses genoux, lui jeter les bras autour du cou et l'embrasser consciencieusement.
Mais je leur ai dit...que je me fichais des traditions à l'ancienne, que j'étais folle de toi et que nous nous passerions de tout le tralala de rigueur...et que nous nous marierons dans un mois, à partir de ce jour...et pas une minute plus tard. Je t'aime, Justin Davenport...j'espère ne pas être trop folle pour ton goût...mais tu m'inspires à faire des folies de toute sorte.
Puis elle s'écarta pour le regarder, à l'attente de sa réaction... |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Mer 27 Aoû - 13:10 | |
| Si le café fort le requinqua, le doux babil de Nate, par contre…
* Hein ? Quoi ? Un an ?*
Justin faillit s’étrangler. Ils étaient fous ces Sommerby. Le pire était que Natasha semblait ravie des préparatifs proposés par sa famille.
Mais bien entendu avant tout cela, Papa voudra avoir un long entretien avec toi...tu sais, affaires d'hommes, comme il appelle ça...c'est à dire qu'il voudra connaitre absolument chaque détail de ta vie, de ta famille, de tes faits, gestes et inversions. Il voudra savoir quelle classe d'individu tu es...dans le strict sens du mot. C'est à dire, si tu as un passé pourri...il ne manquera pas de le découvrir.
Voilà au moins un truc qui ne dérangeait pas Davenport. Il avait évidemment quelques frasques de jeunesse à se reprocher mais pour le reste, il était plus droit qu’un I. S’il fallait en passer par là pour satisfaire les désirs de sa belle et de sa famille… Contrit, Justin laissa échapper un soupir vaincu. C’est alors que Nate lui sauta dessus en riant aux éclats. La coquine venait de lui monter un bateau, mieux : un paquebot. Il tenta de se outrer mais savait qu’elle ne marcherait pas. Son soulagement était par trop évident. Un mois lui convenait parfaitement. Nate aurait des surprises, elle aussi…
Folle ! Ma douce folle ! C’est aussi pour ça que je t’aime, Nate Sommerby.
Un baiser ravageur le lui prouva aussitôt. Un discret « Humhum » arrêta leurs élans. Dans l’encadrement de la porte se tenait une Granny Patches, la mine faussement choquée.
Alors jeunesse, vous n’avez pas honte ?
Tous les trois éclatèrent de rire. Justin souleva Nate qu’il déposa sur sa chaise avant de se diriger vers l’aïeule à qui il décerna une forte accolade :
Merci pour tout, merci pour Nate, à dans un mois, lui souffla-t-il à l’oreille.
S’écartant, il soupira :
Nous devons vous quitter, malheureusement. Nous sommes les témoins du mariage de nos amis et une petite fête s’organise chez moi, ensuite. Ne nous en veuillez pas.
La vieille dame comprenait très bien. Elle laissa le couple monter se préparer pendant qu’elle rangerait la vaisselle. Davenport se doucha rapidement dans la chambre qui lui était réservée et où il ne regretterait jamais de ne pas y avoir passé la nuit la plus extraordinaire de sa vie. Quand il descendit à la cuisine, Nate était déjà parée pour leur voyage express au ministère. Elle avait fait ses au revoirs à ses parents et l’attendait. Le portoloin préparé par Granny était posé sur la table. Une dernière embrassade, enlacés, ils s’évaporèrent.
L’atterrissage fut assez rude mais le couple en rit en se retrouvant l’un sur l’autre au beau milieu du hall tandis que la bouilloire trafiquée par Mrs Patches rebondissait avec un « bang » sonore sur le beau parquet du ministère de la magie. Sans souci de certains regards choqués d’une telle arrivée, les amoureux se dirigèrent vers les grilles dorées donnant accès aux différents niveaux. Le leur serait au second. On ne leur fit aucun ennui au passage des vérifications de baguettes. Ils étaient attendus. Le vieil ascenseur qui grinçait toujours autant les mena au couloir d’accueil. Renseignés sur l’orientation à prendre dans le dédale des couloirs, ils arrivèrent devant la porte voulue et s’entreregardèrent : pas de trace de Michael et Vic.
On est le bon jour et à la bonne heure, s’inquiéta Justin.
Déjà il imaginait le pire. On avait remis la main sur Michael… Les parents de Vic refusaient… puis… |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Dim 28 Sep - 14:37 | |
| Ce court voyage aux Antipodes avait été riche en émotions. Nate en savourait encore les bienfaits. Le bonheur s'était installé dans sa vie, rien de mauvais ne pourrait désormais arriver, elle aurait toujours à ses côtés l'homme qu'elle avait élu. Un coup d'œil en douce vers Justin lui prouva qu'elle n'était pas la seule heureuse de cette histoire.
Leur arrivée au Ministère se passa sans encombres et comme prévu,ils se dirigèrent au lieu du rendez vous et c'est alors que tout prit une drôle de tournure...
Pas de futurs mariés en vue. Au lieu de cela, un sorcier l'air affolé courut vers eux, les enjoignant à redescendre dare-dare. Au milieu du hall, un petit attroupement de sorciers aux mines consternées se groupait autour de...
Mon Dieu, Vic!!!
Nate lâcha la main de son fiancé et s'élança vers la jeune femme qui gisait au sol, évidemment évanouie. Elle s'agenouilla auprès d'elle et lui releva délicatement la tête.
Mais que se passe t'il ici?, s'enquit elle en s'adressant à l'entourage,qu'est il arrivé à Victoria? Où est Michael?
Une des présentes s'avança timidement d'un pas.
Un homme l'a agressée...et a emmené son fiancé! C'est lui...c'est lui!, et sa voix était montée hystériquement de plusieurs tons alors qu'elle pointait du doigt en direction de...Justin, je l'ai vu...je l'ai bien vu!!!
Nate interloquée essaya d'y voir clair mais cela s'avérait assez difficile.
C'est absurde!!!
Bien sûr que cela l'était mais il fallait bien laisser la discussion pour plus tard et s'occuper de Vic, en sortant sa baguette et lui appliqua un Revigor énergique . La jeune femme sembla reprendre ses sens même si en ouvrant les yeux son regard fut absolument flou.
Vic...ma pauvre chérie!, Nate lui tapota doucement les joues et l'aida à se redresser, tout va aller bien...on est là.
Mais Victoria semblait ne pas l'entendre, son regard se porta sur Justin et un cri déchirant de douleur lui échappa alors qu'elle tremblait de tous ses membres. Nate comprenait de moins en moins,surtout quand, en pleurant convulsivement Victoria la mit au courant de ce qu'il s'était passé.
Mais voyons, ma chérie, Justin et moi rentrons à peine de la Nouvelle Zélande...c'est impossible qu'il ai été ici et...enlevé Michael..en plus pourquoi voudrait il faire une chose semblable!?
Les évènements se précipitaient furieusement, déjà deux Aurors faisaient leur apparition pour remettre un semblant d'ordre. Les témoins se disputaient la parole pour raconter leur version des faits, quelques uns d'entre eux avaient presque ceinturé Justin, qui pour les effets était presque trop choqué pour réagir.
Pour une fois, tous les témoignages concordaient strictement: Justin Davenport et personne d'autre avait abordé le couple, vaporisé Victoria et Michael d'une substance somnifère et transplané avec le fiancé inconscient.
Nate et Justin eurent beau s'égosiller à donner des explications, rien n'y fit...les Aurors ceinturèrent Justin en bonne et dûe forme et l'emmenèrent avec eux. Une enquête serait ouverte et jusqu'à nouvel ordre M. Davenport serait retenu dans les cachots du Ministère.
Vous ne pouvez pas faire ca!!!, cria Nate.
Mais évidemment ils pouvaient. Les preuves contre Justin étaient trop accablantes comme pour s'y méprendre. Ne pouvant rien faire pour le moment, elle retourna s'occuper de Victoria qui n'arrêtait pas de pleurer toutes les larmes de son corps.
Nous ne pouvons pas rester ici, Vic...on ferait mieux de rentrer chez vous. On essayera de se calmer et de trouver une solution.
Joignant le geste à la parole, elle prit la fiancée éplorée par le bras et un instant plus tard, elles se trouvaient sur le perron de la Tanière.
Leur arrivée en catastrophe éveilla l'émoi général. Mrs. Standford se précipita vers sa fille en larmes. Bikita se tordait les mains en couinant et gémissant. Le seul qui parut garder un semblant de calme pendant que Victoria leur racontait son invraisemblable histoire fut Edward.
Je vous jure que Justin n'est pas coupable de cette imposture!, assura Nate avec l'énergie née du désespoir, pardon...je ne me suis pas présentée...Je suis Natasha Sommerby, membre de l'ordre du Phénix et fiancée de Justin Davenport...nous venons de rentrer de la Nouvelle Zélande et il ne m'a pas quittée d'un instant...donc impossible que ce soit lui qui ait enlevé Michael...en plus il n'a aucune raison pour le faire, il l'aime comme à un frère!
Mais alors..., s'enquit Lise Standford, bouleversée, qui a pu faire une chose pareille?
Sa mère, par exemple!, aventura Nate, elle est assez toquée comme pour avoir des idées pareilles. Il faudra aller la voir et l'interroger. Oui...je crois que c'est la première chose que nous devons faire...mais calme toi, Victoria, on finira bien par l trouver...je ne sais pas pourquoi mais j'ai la certitude que celui ou celle qui l'a enlevé le veut en vie...sinon...il serait mort au Ministère, tu ne crois pas?
Pour un raisonnement c'en était un de poids et cela sembla calmer un peu les esprits exaltés. Nate se sentait, n'empêche, malade d'angoisse. Justin prisonnier, Michael disparu...quel autre malheur allait encore s'abattre sur elles? Avec effort, le jeune femme refoula ses larmes et essaya d'afficher une fermeté qu'elle était loin de sentir...alors faute de mieux elle fit ce que faisait toujours Justin...se servit à boire un whisky pur feu qu'elle avala sans ciller puis fracassa le verre dans la cheminée...pour idiot que cela paraisse, ce geste la remit d'aplomb!
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Jeu 2 Oct - 22:55 | |
| Tout semblait si parfait. Dans quelques minutes, elle allait devenir Mrs De Brent, seconde du nom. Sur un petit nuage, Vic Standford se sentait très fière d’être accrochée au bras de son futur époux en pénétrant dans le grand hall du ministère. Le couple avait belle allure, plusieurs têtes se tournèrent dans leur direction. Ils s'en moquaient, se dévorant des yeux. Puis, d’un coup, la situation bascula. Un Justin affolé se précipita sur eux, leur expliquant qu’il y avait un problème avec la mère de Michael. Connaissant assez bien Aylinna et ses roublardises, Vic crut immédiatement leur ami. Imprévu, le geste de Davenport vers elle la prit de court. Il lui balançait une pulvérisation à la figure, mais… Le monde se renversa, sa dernière vision très floue fut celle de Justin empoignant son copain ; elle perdit conscience. Combien de temps dura son absence, elle n’en sut rien immédiatement. De petites tapes sur les joues la ranimèrent ; un visage aussi familier que doux était penché au-dessus du sien.
Vic...ma pauvre chérie! Tout va aller bien...on est là.
Nate Sommerby l’aida à se relever. Alors, elle l’aperçut, lui, le traître !
Davenport ! cria-t-elle quasi hystérique. Qu’avez-vous fait à Michael ? C’est lui qui nous a agressés, accusa-t-elle en pointant son index sur le jeune homme passablement effaré. Je l’ai vu emporter Michael. Où est-il ?
Il fallut l’intervention énergique et des affirmations précises de Nate pour empêcher Vic de gifler Justin à la volée. Plusieurs des personnes présentes abondèrent alors dans le sens de Miss Standford. Résultat : un Davenport fou furieux fut évacué de force par la milice. Vic était à la fois désorientée et atrocement inquiète. Sur les conseils de la Néo-zélandaise, elles rentrèrent chez Michael. Très affectée, Vic s’écroula dans les bras de sa mère, y pleurant copieusement en baragouinant ses aventures. Natasha tenta encore de disculper son Justin. Ses arguments étaient valables quoique Vic doutât de leur totale impartialité. Elle aussi aurait défendu Michael contre vent et marée dans un cas similaire. La tirade de Nate selon qui on n’en voulait pas à la vie de son aimé rassura fortement la jeune Américaine. Qu’Aylinna ait monté ce coup-bas n’était pas à dédaigner non plus. Alors que Bikita faisait disparaître les éclats du verre fracassé par Miss Sommerby ( comme quoi Davenport déteignait sur elle) Vic parvint à recouvrer son calme. Même si sa mère insista pour l’expédier au lit, elle résista :
Je n’ai plus dix ans, maman. Ça va aller. Pour retrouver Michael, nous remuerons ciel et Terre s’il le faut. J’en suis à souhaiter que sa mère soit la responsable, au moins ne lui fera-t-elle pas de mal.
Se libérant de l’étreinte maternelle, Vic s’approcha de Nate qui, malgré la détermination affichée, devait être affectée par sa séparation d’avec Justin.
Je te crois, dit-elle en posant la main sur l’épaule de la jeune femme. Justin n’aurait jamais fait ça. Je propose de contacter Maître Albermale. Il a magnifiquement défendu Michael lors de son procès. Il sortira vite Justin de ce mauvais pas.
L’idée parut séduire Nate qui se rua sur le petit bureau où elle s’employa à rédiger une missive destinée à Lord Cavendish. Lui et Justin étaient amis de longue date, grâce à son intervention, Michael avait été acquitté. Un hibou s’envola ; l’attente débuta. Pour la meubler, après avoir passé une tenue « décontractée » Vic décréta mourrir de faim. L’elfe domestique s’activa, tous purent bientôt passer à table. Elle mangea sans goûter la saveur des plats, l’esprit torturé par l’angoisse. Soudain, la future épousée se redressa.
Le mariage à « la Folie » Il faut tout annuler ; prévenons Briman !
Ça lui était sorti de la tête mais des invités devaient s’impatienter chez Justin. Nate comprit l’urgence. Elle délaissa son plat pour poster un second hibou. Ce jour aurait dû être le plus beau de sa vie : il tournait en catastrophe ! Des larmes amères salèrent un peu plus le filet de bœuf grignoté par une fiancée éplorée. Incapable d’avaler le dessert, Vic se leva de table.
J’ai besoin d’air. Un tour avec Apache me calmera.
Personne ne le lui reprocha. L’Américaine attrapa son manteau au passage, et ouvrit la porte. De saisissement, elle poussa un petit cri. Là, s’apprêtant à sonner, se tenait un ex-prisonnier.
Justin ! s’écria-t-elle en l’enserrant à deux bras. Pardonne-moi pour tout à l’heure, je sais que tu n’as rien fait.
Fraternel, il lui tapota le dos. Elle s’écarta, cédant la place à une Nate accourue à son cri. |
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| Sujet: Re: Non, mais dites donc...[FE seuls autorisés] Jeu 2 Oct - 23:08 | |
| Par Merlin, Qu’est-ce que c’était que ce b****l ! La brusquerie des événements avaient passablement outré Davenport. Pourquoi devaient-ils redescendre dans le hall ? Pourquoi ces mines affolées ? Lorsqu’il vit Victoria étendue par terre, il avait immédiatement cherché Michael mais ne le découvrit pas. Dans l’attroupement formé autour de la belle inconsciente, plusieurs têtes le dévisageaient avec effroi. Puis, réveillée, ce fut autour de Vic de s’en prendre à lui. De quoi diable était-il question ? Michael disparu ? Ce serait lui l’agresseur ? Si la situation n’avait pas été aussi critique, Davenport en aurait ri. Déjà d’autres doigts se pointaient dans sa direction. Nate intervint en sa faveur, il abonda dans son sens.
Miss Sommerby et moi, nous nous sommes à peine quittés quelques secondes aujourd’hui, et…
Autant parler à des murs. Quoiqu’il protestât avec vigueur, la milice l’embarqua manu militari. Il remuait tellement qu’un de ces idiots lui appliqua un sortilège assommant. Groggy, il fut traîné jusqu’à une geôle du sous-sol. Remis sur pied, Justin passa sa rage sur le rare mobilier de la petite pièce où, heureusement, il était seul. Il braya des imprécations fort peu révérencieuses à l’égard de ses employeurs et du système en vigueur.
Bande de C**s au lieu de m’enfermer, vous feriez mieux de chercher qui a enlevé De Brent !
Rien qu’à l’idée qu’il était peut-être arrivé malheur à son pote, Justin avait la nausée. Sa rage mêlée à l’angoisse lui remuaient les viscères au plus au point. Mais aucune de ses diatribes verbales ne parut déclencher de réaction de l’autre côté de la lourde porte scellant sa prison. Quand il parvint à se modérer, il réalisa à quel point il avait été idiot de se défouler sur les meubles. Fracassés, table, chaise, lit, ne lui offraient plus aucune opportunité où poser dignement son postérieur. Il se débrouilla pour extraire la paillasse des débris de bois, et s’installa sur le sol. On pourrait croire que ce richard habitué à un luxe extravagant se lamenterait sur son sort, ce serait mal connaître Davenport. Il se fichait royalement de l’inconfort ; il se rongeait les sangs pour Michael De Brent. Aucun bruit ne parvenait de l’extérieur, Justin se demandait si on n’allait pas tout simplement l’oublier dans son trou. Pourtant son « affaire » devait créer des remous dans les étages car ce n’est pas tous les jours qu’un Auror est accusé d’agression sur un collègue de travail. Déjà il imaginait la tête de crapaud d’Ombrage. Elle devait boire du petit lait à la lecture du rapport de la milice. Etonnant qu’elle ne soit pas encore venue le narguer dans sa déchéance. Tôt ou tard quelqu’un viendrait. Nate ne laisserait pas les choses s’enliser sans réaction, il en était certain. Tant qu’à faire, Justin piqua un petit roupillon.
Moins d’une heure plus tard, le bruit caractéristique de clé tournant dans la serrure, le réveilla en sursaut. Dressé de toute sa haute stature, il s’apprêta à batailler avec l’intervenant.
* Pourvu que ce soit Ombrage ! Quel plaisir de lui écraser sa face de crapaud quitte à…*
Ses pensées séditieuses s’arrêtèrent immédiatement avec l’apparition d’un vieillard bien connu :
Maître Albermale ? C’est le ciel qui vous envoie !
Oui, mon jeune ami, en quelque sorte. Un hibou a volé jusqu’à Cavendish qui m’a contacté aussitôt. Il va sans dire : vous êtes libre.
De joie, Justin lui aurait bien sauté au cou mais craignit d’offusquer l’antiquité du barreau. Il se contenta donc de lui serrer la main avec moult remerciements.
Ce n’est rien. Sûrement la cause la plus facile que j’ai eu à défendre en plusieurs décennies. Une certaine Granny Pratche a été contactée. En réponse, une beuglante est arrivée. Elle y a juré de faire frire notre estimée Dolorès si elle ne vous relâchait pas sur le champ. Elle était déchaînée, elle doit beaucoup vous apprécier. Son témoignage allié à ceux du vieux Munch qui vous a vu arriver au ministère a invalidé les autres accusations. Matériellement, à moins de vous être dédoublé, vous ne pouviez pas être en haut et en bas en même temps. Quelqu’un aurait-il usé de polynectar ?
La question prit Justin de court. Pour se procurer assurément un morceau de sa personne, on devait avoir visité « La Folie »
Je me renseignerai s’il y a eu effraction chez moi. Ce n’est pas le plus important. A-t-on des nouvelles de De Brent ? Une demande de rançon… que sais-je ?
Apparemment nul n’avait revu Michael depuis son enlèvement. Artémius dit qu’une enquête était en cours. Il y aurait probablement des retombées; le principal était que Davenport soit libre de mener à bien ses propres recherches.
Je peux partir ? Où sont allées Miss Sommerby et Miss Standford ?
Le hibou de Lord Cavendish provenait de « La Tanière » curieux intitulé, non ?
Pas du tout. Aux yeux de Justin, la propriété de son ami était très bien nommée si on connaissait "l'animal". Il remercia à nouveau l’avocat qui lui rendit sa chère baguette. Plus rien ne le retenait, il transplana.
Pour un peu, Justin aurait télescopé Vic qui sortait alors qu’il allait sonner. Ouf, elle semblait avoir récupéré ses esprits et ne lui en voulait plus. Dès qu’elle se décolla de son torse, une autre jeune femme se précipita contre lui. Leurs retrouvailles furent assez torrides mais l’heure n’était pas à ce genre de débordements. Sitôt le langoureux baiser échangé, Justin redevint pragmatique.
Si nous entrions ? Où en êtes-vous ? Des nouvelles ?
Installé dans le divan, un whisky en main, Justin écouta les suppositions émises par les jeunes femmes.
Vous avez annulé la réception chez moi ? C’était le mieux à faire. Je parie que la gazette ou le Chicaneur parlent déjà de notre affaire. Nos invités auront compris que tout était compromis. Aylinna… j’aimerais que ce soit elle derrière ce coup fourré. On va y faire un saut de suite. Qu’en dites-vous ?
Les filles n’émettant aucune opposition, on se prépara à l’expédition.
Tiens ! J’apporterais bien un petit cadeau à cette marâtre, rit Justin.
Il disparut un bref moment, ramenant avec lui un splendide couguar plein de fougue envers les « invités »
Je crois me souvenir qu’Aylinna déteste Apache et que c’est partagé. Ça nous fera un argument… de poids. Je sais où elle se terre. Mesdemoiselles, si vous le voulez bien ?
Il offrit un bras à chacune, Vic tint le félin contre elle. Sous le regard hébété des Standford, le quatuor improvisé s’évapora. |
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