La vie est belle ! Tout le monde est beau, tout le monde est gentil, c'était les pensées d'Aoi ce matin la. Certes, sa vie n'était plus vraiment celle que l'on croyait lorsqu'on regardait ce petit bonhomme sourire, mais jamais aucune maladie n'arriverait a lui faire perdre l'envie de vivre. Voila plusieurs mois que le jeune homme avait troubles de la mémoire a long terme. Parfois, pendant un ou deux jours, il n'arrivait plus a se rappeler une certaine partie de sa vie, le trou noir. C'était extrêmement frustrant, mais il ne lui est jamais encore arrivé de ne plus se rappeler de ses amis ou de sa famille, et c'était tant mieux.

Elevé dans la région côtière du Kansai, le jeune nippon avait l'habitude du grand air. A Londres, tout le monde lui semblait terne et pale, tout simplement parce qu'ils ne connaissaient pas ce qu'était de vivre dans un endroit ou tout le monde ou presque se connaissaient, ou ils pouvaient admirer une mer limpide du haut de leur falaise, et ou ils pouvaient courir dans des kilomètres de rizière. Une vie loin de la ville, presque pacifique.

A Poudlard, il retrouvait tout de même un peu des sensations de son village, il aimait bien, au printemps, aller se promener près du lac. Samedi, il n'y avait pas de cours. Son frère jumeau était malheureusement cloué au lit de l'infirmerie a cause d'une grippe, et Aoi avait veillé sur lui toute la matinée. L'infirmière avait prescrit de jours de repos, a cause de cela, ils ne pouvaient pas rentrer a Londres, et reprendre leur vie d'innocent groupe de oshare kei moldu.

Aoi sortit de l'infirmerie lorsque Yuki se fut endormi, il se dirigea d'abord vers le dortoir des garçons. Il enfila un t-shirt bariolé de couleurs allant du rose foncé au violet, une longue veste violine, un slim noir, et des bottes violettes. Il coiffa correctement ses longs cheveux faussement blonds et après avoir légèrement maquillé ses yeux bleu pervenche, dévala les escaliers en quête de distraction.

Le guitariste était un personnage haut en couleur. Ses formes de bébé, son grand sourire enfantin, ses yeux pervenches brillants de malice, sa taille assez faible, et sa minceur faisaient que l'on avait toujours envie de le protéger de tout. C'était d'ailleurs la première fois qu'il se baladait seul dans le château. Autant ne pas prendre de risque, il sortit dans le parc du château dès qu'il le pu.

Il marchait en sifflotant d'un air joyeux. Il arriva a son endroit fétiche, un grand saule assez robuste pour le supporter sur ses branches. Il y grimpa en quelques secondes seulement. Il était midi, il n'avait pas très faim, et ca lui faisait bizarre de se retrouver tout seul ici alors que d'habitude, tout était continuellement animé. Il posa ses mains sur son ventre, sa tete contre l'arbre, il soupira d'aise en fermant les yeux et ne tarda pas a s'endormir.