Escapade matinale et... rencontre imprévue [FE Kei Takaira]

[HJ : Bon alors pour les titres je suis nulle dans l'originalité donc ^^]

Ce matin-là lorsqu'elle s'éveilla, la jeune Poufsouffle s'était levée sans bruit et placée contre le rebord de la fenêtre où, les genoux repliés sous elle, elle regardait le ciel se teinter de rouge et d'orange au fur et à mesure que le soleil ascendait dans le ciel. Le bas de l'horizon commençait à se teinter de bleu, tandis que le haut, dans tout le reste du ciel, des milliers d'étoiles se trouvaient encore visibles. Isabella aimait beaucoup regarder ce spectacle. La naissance du jour... Quelques lignes d'un poème dont elle ignorait l'auteur lui revinrent en mémoire alors qu'elle contemplait ce si paisible spectacle...

"Qui place le soleil pour éclairer le jour?
Qui commande à la lune et aux étoiles pour éclairer la nuit?
Qui agite la mer pour faire gronder les vagues?
C'est le Seigneur de l'univers. Voilà son nom".

Le jour, la nuit, c'était vrai. Pourquoi y avait-il un jour et une nuit? Et pas seulement une nuit, ou un jour?... Et qui leur avait commandé l'ordre de se lever chaque matin ou chaque soir pour régner pendant quelques heures puis, disparaitre à nouveau? C'était dans l'ordre des choses elle le savait et on ne se posait plus ce genre de questions, à part les théoriciens et les amateurs peut-être de l'Astronomie. Mais ces questions, Isabella se les posaient tous les matins et tous les soirs. Qu'allait apporter la nuit le matin suivant? Qu'est-ce que l'ordre des choses leur réservait comme surprises le lendemain?

Tandis qu'elle songeait doucement et sagement, assise sur le rebord de la fenêtre, ses yeux se posèrent sur une masse sombre, dans le parc de Poudlard. Une masse sombre dans lesquelles le vent commençait à remuer les branchages qui se couvrait lentement des couleurs que le soleil faisait apparaitre sur leur surface. Le sombre, le noir disparaissait pour faire revenir les couleurs. Ses yeux perçurent soudain un furtif mouvement du côté de l'orée du bois. Comme des branches remuées et une ombre claire nacrée... Cet évènement ayant aiguisé sa curiosité, Isabella se leva, s'habilla et s'empressa de descendre dehors en passant par des couloirs encore déserts à cette heure...

Une fois sur les premières marches qui menait dans le hall du château, la forêt interdite se trouvait droit devant elle, de l'autre côté du parc. Elle savait que la forêt interdite portait ce nom pour justement une raison précise, à savoir qu'elle était interdite et donc dangereuse mais d'un autre côté, cette ombre blanche nacrée ne pouvait pas lui faire de mal, et par ailleurs, elle ne désirait nullement lui faire de mal... Bien qu'elle se doutait que ce qu'elle avait avait vu risquait d'être retourné dans l'ombre de la forêt, et qu'elle ne la reverrait peut-être pas, Isabella se mit quand même à marcher en direction de la forêt...

Elle s'enfonça sans crainte sous les premiers couverts mais le jour n'étant pas complètement levé, il faisait encore très sombre et en particulier sous le couvert des arbres. Pourtant, elle ne voulut pas allumer sa baguette, craignant d'effrayer ce qui pouvait y avoir encore dans les environs.
Elle continua donc et avança entre les arbres en silence mais lentement afin d'éviter de se prendre de pleine fouet un obstacle se trouvant sur son chemin...

C'est alors qu'elle la vit et aussitôt que la robe blanche de la Licorne attira son attention, la jeune Poufsouffle se mit dans l'ombre de premier tronc se trouvant devant elle. Ses yeux ne lachèrent ensuite pour rien au monde la créature si pure, si belle qui se trouvait devant elle... Ce ne fut donc pas elle qui la fit fuir.

Au bout de quelques minutes, l'animal à la robe blanche releva majestueusement la tête de la mare d'eau entre deux racines où elle s'abreuvait. Sa magnifique tête se tourna à l'opposé d'Isabella, les oreilles tendues puis, aussi vive que la tempête et silencieuse pourtant, elle s'enfuit et disparut entres deux arbres, dans le noir.

Isabella resta contre l'arbre où elle se trouvait, retenant son souffle. Qui avait-donc fait fuir la Licorne? Avait-elle détecté une présence ennemie??? La jeune Poufsouffle resta silencieuse, écoutant le silence, pendant de nombreuses minutes puis, elle se décolla de l'arbre et jeta un coup d'oeil vers l'endroit qui avait effrayé la Licorne... Elle ne voyait toujours rien d'anormal, ni silhouette, ni rien du tout.

Elle décida d'avancer et serrant néanmoins sa baguette entre ses doigts, elle se trouva bientôt à l'endroit exact où s'était trouvé l'animal à la robe blanche... Elle ne pu s'empêcher d'y demeurer quelques instants et sans y résister non plus, elle se baissa et approcha la main des empreintes gravées dans la terre, abandonnées là. "Lumos," murmura t-elle, une lueur apparut au bout de sa baguette et de sa main gauche, elle frôla les traces de la Licorne sans pouvoir les toucher véritablement, trop enthousiaste et émerveillée qu'elle était. C'est alors que cette fois, elle perçut des bruits de pas et sautant sur ses pieds aussitôt, elle éteignit sa baguette et resta dans le noir, tremblante de ce qui pourrait venir.

Peut-être pourtant était-ce la Licorne qui revenait vers elle en ayant compris qu'il n'y avait finalement aucun danger dans les parages? Pourtant, les bruits de pas qu'elle entendait ne ressemblaient pas à des bruits de sabots...

Dans la nuit, Kei avançait, l'odeur du sang titillait ses narines, mais il ne voulait pas y faire attention, par pour le moment, la seule chose qui était importante, c'était le loup allongé a l'ombre d'un sol pleureur, un loup au pelage argenté et luisant, le sang séchant sur son flanc, le jeune homme enjamba les corps des soldats vêtu d'armures transpercées de toutes part et se précipita vers le loup, des larmes brillant au coin de ses yeux, malgré lui elles roulèrent sur ses joues. Il tomba a genoux près de la bête, en murmurant doucement.

-Sho...Shoji...Tu n'as pas le droit de faire ca...

La pleine lune fut dissimulée par un énorme nuage, les canines proéminentes du nippon se rétractèrent, ses plaies se refermant, ses cicatrices disparaissant. Le loup, dont il caressait le plage disparu, laissant place a un jeune homme, aux visage d'ange, a la peau douce et aux yeux bleus clairs, entrouverts mais absent. Sanglotant, le vampire essuya le filet de sang glissant de ses lèvres.

-Il faut que tu reviennes, je t'en supplie, j'y arriverai pas, sans toi...

Mais aucune réaction ne put lui faire espérer quoi que ce soit, Shoji allait lâcher son dernier soupir si il ne faisait rien. Posant sa main sur la plaie de son meilleur ami, de nouveau ses canines s'allongèrent, et il se pencha sur son cou...
Vous devinez surement la suite. Sho survécut, celui ci ne lui en voulut jamais. Mais ce passage de sa vie ne cesse de le hanter. Il avait transformé son meilleur ami, son presque frère en un vampire, pour pouvoir passer le reste de l'éternité ensemble, parce que Kei n'imaginait même pas passer sa vie, sans la seule personne qui avait jamais réussi a gagner son entière confiance. Mais un malheur n'arrive jamais seul, meme les deux meilleurs amis du monde ne peuvent espérer une vie tranquille alors que l'un était un vampire, et l'autre était né lycan. Une amitié ne peut survivre dans ce monde de violence. C'est a cela que consacra Kei 100 années de sa vie, a retrouver son frère.

-Eh ! Tu dors vieux ?!

Une main s'abattit sur la frêle épaule de Kei, celui ci sursauta, manqua de tomber de l'arbre ou il s'était installé quelques heures auparavant, pour encore et toujours surveiller le parc de Poudlard, un de ses compagnons aurors avait grimpé près de lui alors qu'il s'était assoupi. Il avait encore fait le même cauchemar, il avait encore vécu la même scène.

-Désolé, je n'ai beaucoup dormi...

-Je vois ca.

Il fit un grand sourire amusé mais le vampire n'était pas d'humeur a jouer. D'ailleurs son compagnon le comprit rapidement, et le quitta. Kei se remit a scruter l'horizon a la recherche d'une quelconque distraction. On imagine les vampires comme des créatures horribles et méchantes, le jeune homme n'était pas un homme bien mais il n'oeuvrait pas pour le mal, comme la plupart de ses congénères. Les années passées a travailler pour enfouir sa haine en lui avait permis que son visage ne se transforme pas. Il était même d'une beauté inhumaine, ses cheveux étaient longs et noirs, méchés de blanc, ses yeux prenaient des teintes jaunies dans le noir et luisaient comme deux lampions, sa peau était rosie et luisante, rien ne pourrait laisser supposer qu'il avait plus de 300 ans et que son cœur battait toujours.

La chose qu'il attendait arriva quelque chose passait devant son arbre, si vite qu'il n'eut pas le temps de le voir. Dégainant son sabre qui émettait un sifflement de serpent a sonnette, il sauta de son arbre, et fila, pour retrouver l'intru qui s'était faufilé dans la foret interdite, humain, ou animal. Sauf que la silhouette blanche avait disparu, elle s'était volatilisée, il avait beau la chercher partout, rien. La foret était dénuée de toute vie a part la sienne et...

Il tendit l'oreille et se tourna. Le bruit qu'il avait entendu provenait d'une clairière. Ses yeux luisants lui suffisaient, comme toute lumière. Il fit crisser son sabre contre une roche de granit, et le rangea dans son étui.

-Tu peux sortir, je ne vais pas te faire de mal.

Murmura le brun avec un fort accent japonais a la personne qui était dissimulée derrière le deuxième rocher.
Le jeune homme était toujours extremement doux avec tout le monde, et cette fille n'allait pas lui faire de mal. Il s'agenouilla près d'elle et lui tendit sa main, mais elle fixait ses yeux. Ils étaient effrayants au premier abord, c'est vrai, mais lorsque l'on savait regarder plus loin que leur inhumanité, on voyait que derrière ces yeux d'or se cachait un être magique qui savait toujours éprouver des sentiments.

-C'est pas bon ca...dit il en secouant doucement la tete. Il faut pas sortir avant que le soleil ne soit entièrement levé, c'est dangereux a cause des bêtes qui rodent ici, et surtout c'est interdit par le règlement du collège.

Le soleil...Il jeta un coup d'oeuil vers les arbres. D'ici une heure il se lèverait, et Kei ne pourrait plus sortir de la sécurité des grands arbres. Sinon, il brulerait. Le jeune brun soupira et se redressa.

-Allez lève toi. Comment t'appelles tu ?

Dans l'obscurité encore importante et profonde, Isabella sentait presque son battre par la crainte de voir débarquer quelqu'un qui lui voudrait du mal ou alors, même pas forcément du mal puisqu'il suffisait que ce soit ne serait-ce qu'un professeur pour qu'elle soit en mauvaise posture. En effet, elle n'était pas sans ignorer qu'il était interdit de se promener la nuit dans le parc, et encore moins dans le forêt interdite... Pourtant, Cela avait été plus fort qu'elle. En voyant cette lueur blanche à l'orée de la forêt, elle n'avait su y résister et ne pas y aller voir de plus près...

"Ta curiosité te perdra Isabella", lui dit une petite voix qui semblait provenir des profondeurs de ses pensées...

Ses oreilles perçurent un crissement de quelque chose que l'on frottait contre une roche et elle sentit ses estomac se retourner. Qu'est-ce que c'était?...

De nouveau, une voix provenant de sa conscience sembla parvenir à elle...
"Peut-être le spectre de la Mort qui approche qui c'est?"
"Oh c'est pas drôle arrête !"

Elle entendit alors une voix. L'identité de la personne qui avait parlé semblait avoir vu qu'il y avait quelqu'un, pourtant elle, ne voyait rien même si le soleil allait se levé dans moins d'une heure...

-Tu peux sortir, je ne vais pas te faire de mal.

La voix avait un accent japonais... Il surgit alors dans son esprit l'image d'un film moldu qu'elle avait vu il y avait plusieurs années de cela. Un samouraï brandissait son sabre, un sabre tranchant et brillant sans même que le soleil ne reflète ses rayons dessus... La jeune fille se sentit frissonner en voyant l'image du sabre devant ses yeux...

C'est alors qu'elle se rendit compte que ce n'était pas un sabre qui était tendu en sa direction mais seulement une main.

"Tu es vraiment ridicule parfois y'a pas à dire !", pensa t-elle en trouvant sa réaction des plus idiotes.

"Surtout l'imagination parce que comparer une main à un sabre, avoue qu'il faut le faire quand même !"

Ces pensées à l'esprit, la jeune Poufsouffle leva la tête et s'arrêtant sur les yeux qui la fixant, son esprit passant outre la main sur le moment. Elle sentit un long frisson la parcourir. Les yeux étaient en effet effrayants si on s'arrêtait là [J'vais pas aller te contredire xD] et malgré qu'elle ne voulait y penser, elle ne pouvait y faire autrement.

"Isabella, tu sais très bien qu'il ne faut pas se fier à ce qui est apparent alors s'il te plaît, tu arrêtes de me faire honte et tu te lèves !", lui murmura une petite voix venant de sa conscience.
[color=orange]"Ouais bon, ça va, je me lève".

Aux paroles que l'inconnu aux cheveux bruns prononça, Isabella sentit sa tête se baisser, honteuse et elle répondit ensuite d'une petite voix :

- Je sais, je n'ai pas pu m'en empêcher... je sais pas ce qui m'a pris... Est-ce que... je vais avoir une retenue ou des points en moins pour la Maison, c'est ça...?

Le mot "règlement" était resté à voleter tel un Vif d'Or dans son esprit... Si jamais elle faisait perdre des points à sa Maison...

"... Si jamais tu faisait perdre des points des points à ta Maison, plus jamais tu n'écouterais ta curiosité", lui chuchota sa conscience. "Je propose même que tu ne regardes même plus le jour se lever par la fenêtre, pour éviter toute tentation".

Sortant de ses pensées, elle remarqua que l'inconnu brun s'était redressé et lui avait parlé encore...

Isabella obéit et se remit debout puis, elle répondit :

- Je m'appelle... Isabella.

Elle regarda autour d'elle. Elle ignorait combien de temps elle avait passé dans la forêt... Cela ne lui avait pourtant parut que dix minutes mais cela pouvait être en réalité beaucoup plus. A vrai dire, elle avait totalement oublié la question du temps avec la piste de l'animal merveilleux qu'elle avait suivi...

- Je suis vraiment désolée de m'être aventurée là où il ne fallait pas, reprit-elle...

"Le mal est fait, lui souffla sa conscience. Et encore heureux que tu n'aies pas fait pire rencontre, alors contente toi de remercier le ciel de t'avoir épargnée, et l'inconnu par la même occasion. Et la prochaine fois, écoute mieux ce que te murmure incessamment ta conscience...".

Sur ce, sa conscience garda le silence.

Mais alors que le jeune homme s'apprêtait a débusquer l'intru caché derrière le gros rocher au milieu de la clairière, il se figea. Le froid glacial des premières neiges s'insinua dans ses vêtements comme si celui ci était réel et non sorti tout droit d'une fantaisie de son esprit. Pendant quelques secondes, l'oxygène lui manqua et il lui fallu un temps pour s'y habituer.
En un instant, le vampire fut projeté dans un passé qu'il avait tenté d'effacer de sa mémoire, il y était arrivé, un temps du moins, mais tellement de souvenirs survenaient dans cet endroit !

"-Frappe plus fort ! Allez !

Kei recula une nouvelle fois. Aujourd'hui, Jato ne lui obéissait pas, il était épuisé. Leur maitre ne leur laissai aucun répit, et ce malgré les fréquents malaises du vampire. Celui ci commençait a sentir que la fatigue lui faisait perdre ses moyens. En face de lui, Shoji, compatissant, le regardait d'un air pensif derrière son masque. C'était Kei l'immortel, et Sho qui ne fatiguait jamais. C'était le monde a l'envers.

De nouveau, le vampire s'élança, soulevant Jato, mais la lame de son meilleur ami la bloqua sans aucun effort. Kei bascula et se sentit happé vers l'arrière, dans la pente, juste en dessous le vide. Par qu'ils se trouvaient sur le mont Chenzhou le plus grand et majestueux de tout le Japon. Il roula dans la neige, voyant le vide se rapprocher a vitesse grand V, il ferma fort les yeux.Même si il ne mourrait pas, il souffrirait énormément, ou alors serait pulvériser sur le coup si il tombait.

-Kei !

Une main attrapa fermement son poignet et sa course se stoppa. Sho le souleva comme une plume pour le ramener sur le plateau.

-Tu m'as tellement fait peur !

Le brun le sentit effectivement tremblant lorsqu'il le serra contre lui. Ce fut la seule fois de sa vie ou il éprouva le besoin de se sentir protégé, et il le fut. Il comptait bien rendre la pareil a Sho, un jour."

Le jeune homme sortit de ses pensées brusquement. L'ombre, derrière le rocher n'avait pas tenté de l'attaquer ou de s'enfuir pendant son moment d'inattention. Il sut ainsi qu'il n'avait rien a craindre. Il glissa son sabre dans son étui, il le sentit vibrer contre sa hanche et s'endormir de nouveau. Il demanda a la personne de sortir, et lui assura quelle n'avait rien a craindre. Bien qu'il ait faim, il n'avait plus bu de sang d'humain innocent depuis qu'il avait quitté l'armée de Sono, et qu'il avait suivi son entrainement de samouraï a Chenzhou. Pour les mauvais, s'était bien autre chose, le jeune homme voulait qu'ils souffrent autant qu'il avait souffert. Il savait pourtant parfaitement que c'était mal, d'éprouver de la rancœur, cela faussait son jugement. C'est Juka, son professeur qui le lui avait apprit. Et Ichiro, a Chenzhou. Il y avait cru, pendant un moment, avant que l'on ne lui enlevé celui qui était le seul a avoir gagné sa confiance de toute son existence, la seul personne qu'il aimait, son seul ami et son seul frère.

Elle finit par prendre sa main, ainsi, il l'aida a se relever. Elle était belle, très belle, même. Il cligna des yeux, observant ces cheveux couleur miel, le petit nez retroussé, et le sourire du brun s'élargit imperceptiblement. "Qu'est ce qu'il se passe idiot ? Elle a plus de 300 ans de moins que toi, tu n'as pas le droit" En plus, elle était sous sa responsabilité, il ne pouvait pourtant pas s'empêcher de la trouver magnifique.

- Je sais, je n'ai pas pu m'en empêcher... je sais pas ce qui m'a pris... Est-ce que... je vais avoir une retenue ou des points en moins pour la Maison, c'est ça...?

Kei soupira. Il était bien sur en droit d'enlever des points a sa maison. Il soupira. Non, il n'en avait jamais été capable et ce n'était pas la première élève qu'il trouvait dans la foret interdite sans qu'elle n'en n'ait le droit. Ils lui faisaient pensé a sa propre enfance. A Osaka, sa vie était très stricte parce qu'il était indispensable pour Sono que l'enfant de son plus grand et fidèle guerrier soit aussi bon, si ce n'est plus, que son père. Pourtant, il n'avait jamais obéi au règle, il sortait souvent sans en avoir la permission, et quand Juka s'en apercevait, il était plutôt attendri qu'autre chose.Maintenant, les rôles s'inversaient, il se trouvait dans la même position que son maitre.

-Non, mais tu vas devoir venir avec moi, je vais t'aider a rentrer sans qu'on ne s'en apercoive.

En plus, il connaissait la nouvelle directrice et savait qu'elle n'était pas commode. Encore une fois, il lui offrit sa main. Ses yeux se faisaient moins durs, au fur et a mesure qu'il parlait et devenaient magnifiques et agréables.

- Je m'appelle... Isabella.

-Eh bien Bella...(murmura t'il en s'appliquant a ne pas écorcher son prénom) Je m'appelle Kei, et tutoie moi, s'il-te-plait.

Il était peut être plus vieux que n'importe qui, mais, ca elle n'était pas censé le savoir. Elle prendrait peur si il découvrait qu'il était vampire. Il se félicita de s'apercevoir que ses canines étaient on ne peut plus normales. Mais soudain des voix, s'approchèrent.

-Viens par la !

Il l'entraina derrière le rocher ou elle était cachée anciennement. Ses deux compagnons aurors passèrent devant la clairière sans faire attention aux deux ombres se profilant derrière le rocher de granit. Il soupira, et ajouta, pour qu'elle ne le prenne pas pour un fou, lorsque ses collègues furent assez éloigné pour ne pas entendre sa voix.

-Désolé, mais si ils t'avaient vu ici, ils n'auraient pas été aussi indulgents que moi.

Il fronca légèrement les sourcils et soupira.

[HJ : Je suis désolée du retard, mais nous avons eu une coupure de courant la semaine dernière et je n'ai pu venir plus tôt pour répondre à tous mes RPs :p ]

A l’inquiètude qu’elle avait exprimé précédemment, la jeune Poufsouffle était restée le souffle retenu, craignant dès son retour déjà de faire perdre des points à sa maison… Mais le soupir qu’elle perçut de la part du jeune homme en face rassura profondément l’adolescente de quatorze ans. A dire vrai, c’était un peu son habitude de se lever très tôt pour aller se promener… En Italie chez elle, pour échapper à la mauvaise humeur qui régnait dès le matin, elle descendait en douce jusqu’au dehors et se rendait vers la forêt, faisait le tour du Lac, continuant droit devant, rêvant parfois de marcher éternellement jusqu’au soleil couchant… Et de revenir chez elle, seulement le soir venu. Chanceux étaient ceux qui étaient partis de cette famille qui ne s’entendait pas du tout, ne se parlait que pour se menacer quasiment et qui ne pouvait se voir que pour se crier dessus ou se regarder en chien de faillance, se demandant s’ils étaient vraiment dignes de leur confiance. Isabella avait voulu fuir cette ambiance très tôt.

C’était un de ces matins-là d’Italie, qu’elle avait trouvé dans la clairière au milieu de leur famille, un chiot qu’elle s’était mise à nourrir et à cacher… Le plus souvent elle venait le voir, elle le voyait grandir et, au fur et à mesure que le temps avec lui passait, un lien s’était créé. Un lien très fort, ils semblaient pour ainsi dire savoir correspondre par la pensée l’un et l’autre. Ils étaient l’un et l’autre : Ame et Esprit, ils semblaient se compléter tous deux. Isabella avait neuf ans.
Trois ans plus tard, alors qu’elle retournait à la cachette emménagée derrière les buissons, elle ne le trouva pas. Elle ne sut jamais ce qui lui était arrivé malgré qu’elle parcoura des lieues et des lieux entières de forêts… Le soir même, elle rentra à contre cœur et arrivant en traînant les pieds chez elle, les yeux rouges d’avoir tant pleuré la perte qu’elle venait de subir, elle dût essuyer encore la bêtise de l’une de ses cousines en vacances cette semaine dans le château… peut-être crut-on que ses yeux rougis étaient dû à la bêtise qu’elle confessait de cette manière, à son regret.. ? Mais peu importait, elle monta sans broncha dans sa chambre et s’enferma comme si elle avait perdu aujourd’hui, une partie de son âme… Un an plus tard, ses parents l’envoyèrent en Angleterre continuer ses vacances à Poudlard. Mais la seule pensée qui torturait l'esprit de la jeune fille était que peut-être, Hiatus (le chien) reviendrait après son départ. Aussi ne voulut-elle pas partir dans l’espoir qu’il puisse revenir… Néanmoins, elle ne pouvait exprimer ce qu’elle ressentait au fond d’elle... Tout ce que Hiatus représentait pour elle, cette étrange situation qui la liait à lui, elle ne put l’expliquer à ses parents … Ou alors elle aurait pu essayer de le leur expliquer mais c’était au risque de se faire moquer de s’être abaissée à s’attacher à un vulgaire animal… Dans ce cas, pour le restant de sa vie, toute sa famille l’aurait regardé comme une demeurée ou une vulgaire mauvaise herbe qu’ils se seraient mis à éviter, mécontents de ne pouvoir l’arracher.

Sortant de ces pensées qui l’a rendait toujours aussi triste qu’au lendemain de la disparition de Hiatus, elle entendit l’inconnu lui dire…

-Non, mais tu vas devoir venir avec moi, je vais t'aider a rentrer sans qu'on ne s'en aperçoive.

Hochant la tête, elle le remercia puis eut la légère impression que dans l’obscurité, ses yeux paraissaient moins froids que précédemment. Etait-ce une question de s’habituer ? Quoiqu’il en soit, ils semblaient déverser un peu plus chaleur humaine, Isabella en fut perturbée quelques secondes car elle avait toujours été habituée chez elle à ce que ses parents, toute sa famille conserve une attitude hautaine et froide avec tout le monde et en particulier ceux qui était inférieurs à eux… Malheureusement, Isabella en faisant partie. C’était précisément cette idée qui lui avait fait pensé très tôt qu’elle quitterait plus tard, le plus tôt possible, sa famille. Non pas qu’elle quitterait aussi son pays, mais sa famille c’était indéniable.
Elle sourit et…
Tout se passa très vite, elle entendit : « -Viens par la ! » et quelques secondes plus tard avant qu’elle n’ait pu ouvrir la bouche, elle se sentit soudain entraînée de nouveau derrière le rocher, les cheveux volant au vent et lui voilant par la vitesse, le visage. Sans un mot pourtant, elle obéit et resta silencieuse, craignant de tomber sur elle ne savait qui mais quelqu’un qui aimerait déjà moins son escapade matinale. Du côté de son oreille droite, elle perçut des bruits de pas qui se rapprochèrent puis, peu à peu, ceux-ci s’éloignèrent à nouveau et elle se mit à respirer plus librement, accroupie derrière le rocher. Elle se demandait qui cela avait-il été mais sans doute était-ce quelqu’un qui n’aurait pas apprécié de la voir là. Sinon… Comment s’appelait-il déjà ? Ah oui, sinon Kei ne l’aurait certes pas entraînée de cette manière et cachée. Croyant sans doute qu’elle le prenait pour un fou ou similairement, celui-ci s’expliqua :

-Désolé, mais si ils t'avaient vu ici, ils n'auraient pas été aussi indulgents que moi.

Hochant la tête horizontalement, elle sourit puis hocha la tête à l’affirmative…

- Aucun problème je t’en remercie.

S'accroupissant, elle entreprirt de se lever en jetant un coup d'oeil alentours par-dessus le gros rocher pour voir si personne ne venait encore. Apparemment non et les personnes de tout à l'heure semblaient avoir disparues... Elle se retourna soulagée.

» Escapade Matinale [Fe Samon]

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