Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Partagez
 

 Qui l'eut cru?[fe]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
AuteurMessage
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Mar 13 Jan - 0:27

Rien ne l’avait préparée à ça ! Elle avait sincèrement cru que sa mise en scène suffirait à repousser Michael. Un éclatement magistral fit voler la porte en éclat.
Tel un ouragan, baguette brandie, De Brent bondissait dans la chambre prêt à foudroyer son rival supposé. Il ne put voir que la masse effondrée qui inondait ses oreillers. Plus d’amant dans la chambre, rien qu’Alix transformée en fontaine.


Bon sang!!! Que diables se passe t'il ici???, gueula-t-il en avançant vers elle, où l'as tu caché? Où est cet imbécile?

Si elle n’avait pas été aussi meurtrie, Alix aurait ri mais rien ne pouvait arrêter ses pleurs.


Il n’y a d’imbécile que moi, sanglota-t-elle éperdue.

La réponse n’amena même pas un sourire :

Alix...folle que tu es! Tu pensais qu'avec ça tu allais me chasser de tes côtés? Tu me connais mal, je suis le plus têtu des hommes et je ne lâche jamais prise facilement...


Il se montra si doux. Elle frissonnait, il l’enroula dans un drap lui racontant… l’inénarrable. Il avoua sans ambages les tiraillements de ses sentiments. Elle avait eu raison de penser qu’il l’aimait ; c’était encore pire que ce qu’elle croyait.
L’entendre parler de Victoria et des enfants ne la déchira pas. Elle l’était déjà bien assez ainsi.


Je t'aime, Alix Blackstorm...et même si tôt ou tard on doit se séparer...ça ne changera rien. Jamais. Je voudrais être assez lâche pour te demander de fuir...de disparaître de ce cauchemar...de nous cacher dans un paradis quelconque...loin de tous et de tout…


Freinant ses sanglots, Alix affronta le regard de celui pour qui elle était décidée à donner sa vie, s’il le fallait.

J’ai joué cette comédie dans l’espoir de te dégoûter de moi. Tu l’as dit : ce n’était pas prévu. J’ai résisté à tout mais… Mais…
Je t’aime.


Elle que personne n’avait aimée, qui n’avait jamais aimé autre chose que ses plantes se trouvait désespérément démunie face à un sentiment aussi inconnu que ravageur.

Nous ne fuirons pas. Je sais, j’ai une espèce de sixième sens n’oublie pas, que tu n’es pas exactement ce que tu prétends être.
Chut ! (elle lui posa des doigts sur la bouche) N’avoue rien, c’est inutile… je sais. Nous devrons cesser de nous voir aussi… intensément. Il en va de notre sécurité à tous deux. Je ne suis pas jalouse de Vic et ne porterai jamais la main sur elle. Retrouve-la, épouse-la. Toi et moi… ce sera… comme bon nous semblera.


Là, malgré ses meurtrissures récentes, elle se laissa glisser vers les tréfonds de l’extase où seul Michael savait l’entraîner.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Jeu 15 Jan - 14:39

Les aveux étaient faits. Les cartes sur table. Le leur devenait jeu ouvert. Pas plus facile pour autant, au contraire.

Que ne dirent ils pas pendant ces heures de passion déferlante qui les isolaient si bien de leurs misères. Mais il fallait bien retourner au sein de la réalité, pour fatidique que celle ci soit.


En la rejoignant au petit salon, face au feu, Michael pensait encore aux paroles susurrées par la jeune femme:

Je sais que tu n'es pas exactement ce que tu prétends être.

Il savait qu'Alix était d'une perspicacité hors commun, une espèce de sixième sens qui lui permettait de voir des choses qui échappaient au commun des mortels. L'ex auror commençait à se trouver bien commun, si elle avait été capable de percer ses secrets malgré tous les efforts et mystifications. Lui qui pensait avoir mené son jeu avec soin extrême. Elle l'avait empêché de dire quoique ce soit...même si son intention n'avait pas été d'avouer la vérité. L'enjeu était énorme et il ne pouvait se permettre d'en parler, même sous torture. La quasi certitude de se savoir découvert ne lui semblait pas si terrible...il devinait qu'Alix ne le trahirait pas...elle l'aimait mais ne perdait pas son bon sens pour autant:

Nous devons cesser de nous voir aussi...intensément. Il en va de notre sécurité à tous deux.

Il en était plus que conscient et ne pouvait qu'accepter cela. Il avait une mission à accomplir dans laquelle l'amour n'entrait pas en jeu. Rester auprès d'Alix était la signaler comme complice et il ne savait que trop bien quelle serait la peine si le Lord des Ténèbres découvrait sa trahison...la mort serait vue comme un bienfait!

Mais ce furent ces paroles qui le secouèrent le plus:

Je ne suis pas jalouse de Vic et ne porterai jamais la main sur elle. Retrouve-la, épouse-la. Toi et moi...ce sera...comme bon nous semblera.

Alix était assise prés de l'âtre et regardait songeusement les flammes quand il entra. Une douleur que trop connue lui serra le cœur mais il se força à avancer vers elle, l'air le plus calme possible. Sans façons, il attira une ottomane et y prit place, face à elle.

J'ai beaucoup pensé à ce que tu as dit, Alix...

Il prit ses mains et les serra dans les siennes en essayant de sourire, sans y parvenir.

Tu as raison. On doit penser à la sécurité...à la nôtre. Les choses foirent de plus en plus et on n'a aucun besoin d'attirer l'attention sur nous. Je chercherai un endroit sûr où vivre, Pas de souci. Toi, tu restes dans ce manoir, c'est ton chez soi et tu t'y sens à l'aise avec tes plantes et tes fioles.

Après un baiser sur ses doigts effilés et soudains froids, il lâcha ses mains et se leva, se passant la main dans les cheveux.

Je vais chercher Victoria et si elle veut encore de moi, l'épouser.

Un long silence plana entre eux, on n'entendait que le crépitement des flammes. Leurs regards demeuraient accrochés, éloquents comme mille mots qu'ils ne diraient jamais...mais Michael ne fit pas un pas vers elle, il resta cloué là, sachant sciemment que s'il la touchait de nouveau, il serait incapable de partir.

Et maintenant, il serait mieux que je m'en aille...à un de ces jours, Alix...prends soin de toi!

Et avant qu'elle puisse dire ou faire quoique ce soit il avait quitté le petit salon au pas de course et une minute plus tard, transplanait hors de la propriété.

...

Tapi dans l'ombre, comme un voleur, il regardait par la fenêtre. La scène qui se déroulait à l'intérieur l'accabla d'un sentiment d'oppressante solitude...Victoria, assise par terre jouait avec les enfants...Elle riait. Le petit garcon blond lui entourait le cou de ses bras potelés en piaillant, ravi alors que la fillette aux cheveux légèrement cuivrés, les regardait en riant...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Jeu 22 Jan - 22:29

Que de nuits tristes et solitaires depuis ce jour où Michael l’avait fuie ! Ses dernières phrases lui résonnaient encore cruellement aux oreilles :

Je vais chercher Victoria et si elle veut encore de moi, l'épouser.

Pourquoi ces mots lui firent-ils mal ? Elle ne se sentait pourtant pas jalouse, seulement malheureuse qu’une autre puisse apporter du bonheur à Michael.
Puis il était parti, presque en courant… la rejoindre, sûrement.
Son banal « à un de ces jours, prends soin de toi » fut comme une fin de non recevoir, un adieu déguisé qui la fit amèrement pleurer.
Leur décision était néanmoins la meilleure, elle en eut la preuve quelque temps ensuite lorsqu’elle eut la surprise de découvrir chez elle un intrus de taille en la personne de Larsen Menroth ! Un revenant, en quelque sorte ; cela faisait un an qu’il avait disparu de la circulation. Il avait eu des démêlés avec un Auror et avait déserté les rangs des fidèles.
Très vite Alix avait compris qu’elle était dans le collimateur du Lord. Elle riait sous cape car les informations du Maître dataient. S’il soupçonnait Alix et Michael de connivence, il semblait ignorer leur rupture. Par précaution, même s’il ne lui avait donné aucun signe de vie, Alix avait envoyé son patronus prévenir Michael de se tenir loin de son manoir. Sous des dehors amicaux, Larsen n’hésita pas à la malmener psychologiquement. Le caractère de Miss Blackstorm n’avait pas beaucoup changé, elle resta de marbre. Sa seule faute, elle la connaissait : aimer. De ce fait, oui, elle s’était montrée plus coulante qu’elle ne l’aurait dû, elle l’admit en toute franchise. Son honnêteté ne déplut pas à Menroth qui la libéra avec des menaces sous-entendues mais limpides. Pour lui, De Brent était un traître, il mit d’ailleurs sa tête à prix.
La prudence était de mise, plus que jamais avec Menroth qui épiait ses moindres faits et gestes. A aucun moment, Alix ne fut dupe d’être toujours sous haute surveillance. Le Mangemort à la cape n’avait cependant engagé qu’une bande d’incapables.
Que de fois la jeune femme ne s’était-elle amusée semer les espions jetés à ses basques. C’était devenu un jeu… dangereux mais qui fonctionnait parfaitement. Un peu de polynectar à sa femme de chambre, et le tour était joué. Les pisteurs jugeraient que Miss Blackstorm était restée dans ses murs alors qu’en réalité elle transplanait où bon lui semblait.
Si de courtes missions l’occupaient parfois, la méfiance à son encontre la confinait souvent à l’oisiveté. Et maintenant Noël approchait.


Il avait neigé abondamment, la campagne anglaise resplendissait sous son blanc manteau. Presque toutes les demeures scintillaient de lumières, guirlandes, sapin et boules, le manoir Blackstorm, lui, demeurait sombre, aussi sombre que l’humeur de sa propriétaire.
Depuis plusieurs jours, elle ne tenait plus en place. Bibelots, assiettes, verres valsaient contre les murs au grand dam de la domesticité qui réparait le tout dans son dos. Alix était malade et cette maladie portait un nom : l’absence.
Elle ne la tolérait plus. Les nuits, seule dans son lit glacial, elle ne pouvait s’empêcher d’évoquer les souvenirs brûlants de ce qu’elle avait partagé avec son amant. Elle le savait depuis longtemps : il n’y avait pas d’avenir avec Michael. Cela ne la consolait pas. La vie était injuste !
Cette nuit-là fut plus atroce que les autres, Alix eut un cauchemar où elle vit le corps sans vie de Michael lacéré par une horde de Mangemorts hilares. En nage, elle s’éveilla horrifiée et terriblement inquiète :


*IL faut que j’aie de ses nouvelles ; je ne tiens plus !*

Rapidement, elle se leva, raviva le feu d’un incendio fracassant et alluma un cigare. En robe de chambre, elle tourna en rond sur le tapis tel un fauve encagé. C’était bien le sentiment éprouvé. Plusieurs possibilités pour contacter De Brent s’étudièrent.
Poudre de cheminette ou feu parlant furent éliminés car Michael ne disposait peut-être pas d’un âtre adapté. Un hibou… ? On pouvait le suivre, il y avait eu des cas. Ne restait que le patronus. Avec un sourire, Alix fit apparaître son majestueux tigre de chine. Puis… elle resta un moment les bras ballants. Que délivrer comme message ? Pas un délire de mots d’amour, ce n’était pas son style. De plus, s’il était avec Victoria… Elle prit un inspiration, fixa le doux regard du félin à qui elle confia :


Va vers Michael. S’il est seul, montre-toi et dis-lui : comment vas-tu, je m’inquiète ? Moi, je vais bien ; je peux m’échapper sans éveiller les soupçons. Tu me manques.

C’était laconique mais si Michael ressentait la même chose qu’elle, il comprendrait. Sinon, elle se ferait un sang d’encre ou perdrait la raison.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 25 Jan - 17:02

Un pot d'échappement! Le bruit le tira brusquement du sommeil...sommeil qu'il avait eu tout le mal du monde à concilier. Ce n'était pas une nouveauté, depuis le temps qu'il ne pouvait pas dormir convenablement.

Après un moment perdu à fixer un plafond qu'il ne voyait pas, Michael finit par se lever...ce faisant un bruissement de feuille le fit allumer la lampe de chevet..la lettre de Vic avait glissé au sol. De tant la lire, le parchemin finirait par être usé et translucide...il savait chaque mot par cœur...et pouvait la réciter sans omettre une virgule...ce qui bien entendu, ne l'avançait absolument en rien.

Il ramassa le parchemin et se vautra de nouveau sur le lit...un regard suffit pour retrouver ces lignes qui avaient marqué sa vie...


"J’ai fait en sorte qu’aux yeux de tous cela ressemble à une cassure plutôt qu’à une union."

*Ben...pas mal débrouillée...*

"Tu avoueras, mon chéri, que ton environnement n’est pas de tout repos. J’ai souffert, beaucoup, à cause de toi. Ma petite vie tranquille a chaviré pour une salade à la mayonnaise. Tu te souviens ? "

Se souvenir? Il ne faisait que ça! Jour et nuit. Nuit et jour, Sa vie n'était que ça...tourner des souvenirs en rond.

Parler de leur amour, de leur façon de se complementer...Seigneur! que ça faisait mal. Il l'avait déçue en tous les points possibles...mais pas à dire...payé le prix!!!

" Alors j’ai deviné que sous tes pseudos dehors mauvais, de traître infâme bon pour Azkaban, il restait celui que j’aimerai toujours..."

*Au moins ça...*

Puis venait la partie la plus douloureuse, celle qui marquait l'échéance de tous ses espoirs:

" Aussi, je disparais de ton horizon pour un temps… indéterminé...Je reviendrai dans quelques mois si… si tu le désires toujours et que tu es libéré de tes obligations externes."

Avec un ricanement douloureux, Michael replia la lettre et la laissa sur la table de chevet.

*Ouais...quand je ne serai plus un immonde mangemort...et ne reverrai plus Alix!*

Ne plus revoir Alix! Voilà plus de trois mois qu'il s'obligeait à ignorer ce désir. Désir, qui avec le temps et l'absence, s'était mué en maladie...en obsession presque...il avait besoin d'elle, pour la voir, la toucher, se rassurer lui même , pour sentir qu'il vivait encore...au creux de ce cauchemar absurde qui les engloutissait peu à peu.

Avec un soupir endolori, il finit par se lever et chercher, dans la pénombre, le chemin vers le séjour...essayer de se rendormir serait effort inutile, d'autant plus que son sommeil serait hanté de cauchemars.

Il n'eut aucun mal à trouver le meuble bar...le chemin ne lui était que trop connu. Sans même des missions où défouler les tensions, gentiment mis au repos par une Mrs.Applewhite plus compréhensive qu'une mère, se sachant dans le collimateur de cet intrigant de Menroth...Michael se sentait d'humour parfaite pour finir en alcoolique et dépressif avant qu'il ne faut de temps pour el dire...les deux femmes qu'il aimait à la folie, l'ignoraient...

La carafe était presque pleine...il s'en empara avec une satisfaction morbide...un bon petit coma éthylique ne ferai qu'arranger sa vie minable...et au moins il pourrait dormir un peu...ou mourir...ce qui pour les effets commençait à lui sembler une alternative assez agréable...

Un éclair de lumière l'interrompit dans son geste...la carafe à mi chemin vers sa bouche, il regarda se matérialiser une panthère de Chine argentée...le patronus d'Alix...il ne le savait que trop bien!

La voix grave et pourtant si sensuelle de la jeune femme lui parvint comme si elle se trouvait à ses côtés.

Comment vas-tu, je m’inquiète ? Moi, je vais bien ; je peux m’échapper sans éveiller les soupçons. Tu me manques.

Il resta là, à fixer le patronus jusqu'à ce que celui se dilue dans la pénombre...

Trois mois de silence et absence touchaient à leur fin...comme si un vent sauvage balayait tout autre souvenir que ne fussent pas les moments partagés ávec elle, Michael se sentit revivre un peu...ces trois mois d'agonie silencieuse trouvaient un répit...Alix!

Retrouvant sa baguette, il se disposait à invoquer son patronus quand tout à coup une idée l'assaillit...Ce sentiment chaleureux qui l'envahissait tout à coup...effaçant quelque peu l'angoisse de l'absence...


*Alix...*

Le cougouar resplendit de toute sa puissance. Il était chargé d'un message bien simple:

*Toi aussi. Aujourd'hui. 16:00. British Museum.*

Pas besoin de dire plus...Alix comprendrait parfaitement le message. Son patronus parti remplir sa mission, il prit tout de même la carafe et en but une longue rasade avant de penser à retourner au lit..où il faisait décidément plus chaud.


15:55. En haut des escaliers. Entrée principale du British Museum.

Le vent froid de Décembre, soufflait glacial. Cela faisait pas mal de temps que Michael n'avait pas quittée sa douillette demeure moldue à Mayfair...Noël était tout proche et il n'en avait même pas pris conscience...pourtant le reste du monde ne semblait pas l'avoir oublié...l'ambiance était à la fête...un groupe jouait de la musique allégorique et comme si c'était vraiment nécessaire...il commençait à neiger.

Col du manteau relevé, Michael pestait contre l'intempérie...quand il la vit. Se détachant entre la foule, comme un comète au milieu d'un ciel sombre, Alix Blackstorm arrivait au bas des escaliers...




"
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 25 Jan - 19:36

Les secondes devinrent des minutes, le cigare se consuma sans qu’aucun message de retour n’intervienne. Résignée, Alix descendit au salon où un grand verre de pur feu s’avala quasi d’un trait :

*Folle que tu es. Il t’a déjà rayée de sa vie. Fiche-lui la paix. Oublie !*

L’alcool n’arrangea pas son humeur. Les larmes aux yeux, elle s’affala dans le divan, un autre verre en main.

*Mots d’amour, serments, promesses ! Voilà bien les hommes : du vent !*

Déçue était peu dire. Désappointée, perdue... Oui ! Une gorgée de plus en contemplant les flammes de la cheminée, Alix se sentit glisser dans les douces vapeurs de l’alcool. Soudain, une forme argentée se matérialisa près d’elle. Fascinée, Alix observa ce patronus félidé inespéré qui débita, laconique :

*Toi aussi. Aujourd'hui. 16:00. British Museum.*

Il avait compris. Il partageait le même sentiment. Alix en déglutit de bonheur. S’organiser… Elle avait du temps devant elle puisque le jour pointait à peine. Délaissant l’alcool, elle se dirigea vers la salle de bains où une douche écossaise la remit d’aplomb. L’inspection de la garde-robe s’imposa. Les marches du British museum… curieux endroit. Bourré de modus, elle se devait de paraître inaperçue.
La sélection s’opéra. Vu le climat glacial, avec risque de neige, Alix opta pour une tenue assez sportive : pantalons épais noir, pull à col roulé noir, surmontés d’un manteau en poils de yack blanc avec toque assortie, elle se jugea digne de l’homme de sa vie.
Toilette prévue, restait la comédie à jouer. Elle appela Kathy sa soubrette favorite. Lui tendant un flacon elle insista :


Une fois par jour, tu la boiras à la même heure. Tu oublies, tu meurs. Suis-je claire ?

Tremblant, la demoiselle accepta la fiole. Tout était en ordre. Aux yeux espions, Alix serait dans ses murs alors qu’en vrai elle allait retrouver celui qu’elle aimait.

16h pile, London, bas des marches du British Museum…

Elle s’était matérialisée dans une ruelle peu passante puis s’était dirigée vers le célèbre musée qui avait dépouillé tant de patrimoines. En haut des marches, col relevé, trépignant dans les bourrasques, elle le vit, son cœur battit la chamade.
En trois mois, Mr De Brent avait changé. Have, défait, cerné, Michael lui sembla en piteux état.
Etait-ce son absence à elle ou celle de Victoria qui causait ce cas ? Elle n’en avait cure.
Le monde extérieur se dilua, elle n’eut d’yeux que pour lui, gravissant les marches à vive allure. Il l’avait vue. Leurs yeux ne se quittèrent plus.
Quitte à choquer la British compagnie, Alix se jeta dans les bras de celui qui avait chamboulé sa vie.
Une étreinte folle s’échangea. Qu’importe les regards externes, elle s’en moquait, et lui avec elle.

Enlacés, se débitant des mots fous, ils s’écartèrent du reste du monde. Le transplanage la surprit. Interdite, elle contempla ce nouvel horizon :

Où sommes-nous ?

Un baiser à couper le souffle lui répondit.
Cette ruelle sombre ? Un palace 5 étoiles ? Elle s’en moquait. Ils étaient là, à deux, rien d’autre ne comptait.


Michael… je t’aime. Tu m’as tellement manqué.

Elle n’exprimait, hélas, que la stricte vérité.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Mar 27 Jan - 15:46

Alix gravissait rapidement les marches. Il se décolla de la colonne qui lui avait servi d'appui, oublia le froid, la neige, la foule...n'importe quoi qui ne fut cette jeune femme au regard étincelant qui se jeta dans ses bras et qu'il serra contre lui, comme si sa vie en dépendait.

J'ai de la peine à y croire!

Combien de fois, au milieu de ses délires cette scène ne s'était pas jouée...pour se mêler ensuite au cauchemar incessant...mais là, Alix demeurait dans ses bras. Sa bouche s'éperdait dans la sienne. Le frisson d'amour qui la parcourait, le parcourait lui aussi.

Trois mois de douloureuse amertume, d'angoisse et solitude touchaient à leur fin...comment devait il interpréter cela? L'enfer qui s'était suivi au départ inopiné de Victoria, l'inactivité forcée, les longues nuits sans sommeil, le fait de se savoir traquée par tout le monde et la quasi certitude d'avoir Justin collé comme une ombre...tout se dilua en un oubli miséricordieux alors qu'il embrassait Alix comme si rien au monde n'avait plus d'importance que cela...

Allons nous en d'ici!

Il avait glissé ces mots à son oreille tout en s'écartant de la foule qui montait et descendait le majestueux escalier. à peine trouvé une éclaircie, il l'entraina dans un transplanage qui la surprit.

Où sommes nous?

Tu vas voir!, assura t'il en l'embrassant de nouveau, se régalant de la douceur de sa bouche et de la chaleur de son étreinte.

Michael...je t'aime. Tu m'as tellement manqué.

L'ex auror l'écarta un peu pour regarder son visage et découvrir de nouveau le merveilleux éclat de ses yeux.

J'ai pensé devenir fou tout ce temps...je t'aime trop pour vivre sans toi!

Aveu qui le surprit lui même mais qui ne faisait qu'exprimer l'énormité de ce besoin qui l'attachait à elle...ce besoin qui ne pouvait qu'avoir un nom: amour! Affolant, tenace, merveilleux...interdit. Il y aurait toujours Vic entre eux...Vic et le reste du monde...mais en ce moment cela comptait peu...ou pas du tout!

Nous allons nous échapper...pour un temps...juste pour un temps.

Sans attendre la réponse de la jeune femme, il la prit de la main et l'entraina à sa suite vers une voiture garée près de là. Alix lui décocha un regard surpris mais il se contenta d'ouvrir la portière et de l'inviter à y prendre place.

Nous serons les parfaits moldus, ma chérie...rien ne sera plus discret!

Pas difficile de deviner sa confusion. Se sentant détendu et heureux pour la première fois depuis longtemps. Michael procéda à l'aider avec le ceinturon de sécurité...ce qui ne fut pas pour trop rassurer Alix. Si on devait s'attacher de la sorte ça ne pouvait rien promettre de bon.

Ne t'en fais pas...je suis très bon conducteur.

Il lui flatta doucement la joue et l'embrassa, ce qui sembla la détendre un peu. Le trajet vers l'aéroport de Gatwick se fit néanmoins en toute tranquillité. Michael, féru de monde moldu, s'y trouvait comme poisson dans l'eau et conduire au milieu de la dense circulation ne semblait lui poser aucun problème.

Se mêler de nouveau dans la foule bigarrée qui emplissait le hall de l'aérogare ne posa pas de grands problèmes non plus. Serrant toujours Alix contre lui. Michael arriva au counter de British Airways...magie ou pas, tout se déroulait comme dans un rêve...des bagages insoupçonnés avaient été registrés et peu après ils s'embarquaient à bord d'un avion en partance pour... Berlin.

Confortablement accommodés dans leurs sièges de 1ere classe. Michael se tourna vers Alix en souriant, ravi comme un gosse qui a réussi son meilleur tour.

Pas de courants d'air ni de sensation d'embout en caoutchouc...tu vas voir, ma douce...le monde moldu offre des conforts pas négligeables à l'heure de se déplacer. Ce n'est pas aussi rapide qu'un portoloin...mais si bien plus amusant...oublions pour un moment notre monde...je te veux pour moi seul...loin de nos tracas...je t'aime, Alix!

Il l'embrassa lors du décollage et le faisait encore lorsque la souriante hôtesse se présenta avec du champagne en leur souhaitant un bon voyage.

Tu vas aimer cette ville. J'y suis venu avec ma mère, il y a dix ans...ils fêtaient alors la chute du Mur...

La mettre un peu au courant de l'histoire occupa grande partie du temps de vol, lui faisant oublier un peu sa méfiance pour ce nouveau moyen de locomotion.

La nuit était tombée depuis longtemps lorsqu'ils atterrirent à Tegel. Nouveau bain de foule. Michael ne se faisait aucun souci pour bagages ou douane, tout était réglé au quart de tour. De quoi soupçonner l'intervention de la magie dans tout cela...quoiqu'il en soit un quart d'heure après l'atterrissage, ils prenaient place dans une longue limousine qui en semblait qu'attendre qu'eux pour prendre le chemin vers le centre ville.

Ils traversèrent des quartiers où l'ambiance de Noël se faisait sentir avec force. Décorations, lumières, musique...et la neige qui tombait doucement. Il serrait sa main...elle était là, prés de lui, dans ce délire délicieux, crée de toutes pièces pour eux...rien que pour eux...

Brandenburger Tor...le quadrige tourné toujours vers l'Est...la limousine s'arrêtait devant l'entrée illuminée de l'Adlon. On se précipitait ouvrir la portière. Réception digne de membres de maison royale. Bon prince, Michael se préoccupa uniquement de convoyer Alix vers leurs appartements. Il n'avait que faire des courbettes et sourires des autres , un seul désir le tenaillait...se trouver à seules avec elle.

Le dernier garçon d'étage disparu et la porte enfin fermée, Michael la prit dans ses bras, s'affolant de la force du sentiment qui les attachait...trop grand, trop fort...énorme pour être oublié...immense pour vivre sans...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Mer 28 Jan - 13:45

L’éblouissement des retrouvailles surprit Alix elle-même. Pouvait-on s’attacher à quelqu’un à ce point ? Elle n’en revenait pas.
Les baisers fous de Michael déclenchaient des vagues de plaisir tellement attendus qu’elle en suffoquait presque.


J'ai pensé devenir fou tout ce temps...je t'aime trop pour vivre sans toi!

Voilà un aveu fait les yeux dans les yeux. Miss Blackstorm ne pouvait douter de la sincérité bouleversante émise à cet instant ce qui la fit frémir car Michael exprimait ce qu’elle-même ressentait.
Mais ils ne pouvaient rester à se bécoter dans une ruelle. De Brent avait apparemment agencé une escapade pour eux deux.


Nous allons nous échapper...pour un temps...juste pour un temps.

Un temps qui n’appartiendra qu’à nous, avait-elle souri en acceptant sa main qui la guida vers une voiture garée à proximité.

Il lui avait ouvert la porte pour qu’elle s’y installe. Alix renâcla un peu. Elevée dans un monde de purs sorciers, elle n’était fatalement jamais montée dans ce genre d’engin qu’elle cependant avait pu observer notamment à Paris lorsqu’elle y courait les grands couturiers. Ça roulait… On les disait conduits par des chevaux mais ceux-ci étaient bien cachés sous le capot.

Nous serons les parfaits moldus, ma chérie...rien ne sera plus discret!

Très détendu, Michael ressemblait à un gosse à la foire. Il prit place derrière le volant et tint à l’attacher à son siège. Avait-il peur qu’elle s’enfuie ? Ou alors c’était pire… Ils seraient sûrement très secoués si les chevaux étaient mal dressés.

Ne t'en fais pas...je suis très bon conducteur.

Elle n’en doutait pas, n’empêche que… Une caresse, un bisou pour la réconforter, Michael lança le moteur. Crevant de peur, Alix se raidit sur le siège, l’accrochant à deux mains, yeux clos, mâchoire serrée. Au bout d’un moment puisqu’aucun choc ou soubresaut ne se produisait, elle parvint à décrisper une paupière qu’elle referma bien vite tant elle fut effrayée par le flot de véhicules dans lequel ils circulaient. La maîtrise parfaite de De Brent la détendirent finalement. Elle put regarder le ballet des voitures tout en posant une main sur le genou de son adoré.
Une autre surprise de taille l’attendait : un avion. Là, Alix faillit tourner les talons
.

Prenons nos balais, avait-elle soufflé.

Michael avait rigolé et l’avait fermement remorquée jusqu’au guichet des admissions et ensuite dans la cabine.
Sa terreur devait se refléter sur ses traits. Michael lui murmura :


Pas de courants d'air ni de sensation d'embout en caoutchouc...tu vas voir, ma douce...le monde moldu offre des conforts pas négligeables à l'heure de se déplacer. Ce n'est pas aussi rapide qu'un portoloin... mais si bien plus amusant... oublions pour un moment notre monde... je te veux pour moi seul... loin de nos tracas... je t'aime, Alix!

C’était épouvantable, elle avait l’impression d’être un oiseau en cage. Si là aussi le siège avait une ceinture, ce n’était pas pour faire joli ! On roula, Alix trembla. Quand elle vit une hôtesse commencer à détailler les consignes de sécurité, elle s’affola carrément.

Cet engin peut tomber, je dois sortir !

Michael ne lui en laissa pas le loisir, il l’embrassa. Alors toutes ses craintes se dispersèrent. Grondements, vibrations, elle oublia tout sous le déluge de bisous. Le champagne fut le bienvenu. Dans le fond, Michael n’avait pas tort, il faisait meilleur à bord que sur un balai et on pouvait s’alimenter sans risquer de fausse manœuvre. Il lui parla un peu de Belin et de la chute d’un mur que les berlinois avaient fêtée.

*Il faut croire qu’il ne tenait plus beaucoup pour qu’ils soient si heureux de sa chute*

Le couple devisa peu pendant cette courte traversée. Se dévorant des yeux ou des lèvres, ils jouirent pleinement d’être enfin réunis même s’ils partageaient la cabine avec plusieurs autres passagers dont ils se moquaient bien.
L’atterrissage faillit encore déclencher une panique mais l’alcool ingéré et surtout la tactique du jeune homme parvinrent à l’éviter.
Ils reprirent une voiture.


*C’est un modèle pour les grandes familles ! *, pensa Alix devant la longueur de l’engin. *Ou un bus de luxe ?*

Elle s’attendait presque à voir embarquer 10 autres personnes, mais non. La limousine n’était que pour eux. Elle eut beaucoup de mal à résister aux confortables fauteuils de cuir qui ne semblaient être faits que pour accueillir de tendres ébats. Pourtant, il fallait se tenir dignement, aussi jeta-t-elle un œil curieux au décor traversé. Beaucoup de gens baguenaudaient sous des guirlandes lumineuses, toutes les vitrines allumées, la ville en fête s’ouvrait pour eux.
Ils descendirent face à un bâtiment imposant au toit vert qui s’implantait à la croisée de vastes avenues.
Un chasseur en cape rouge et haut-de-forme leur fit les honneurs de l’hôtel prestigieux. Michael savait où il allait, d’ailleurs ils n’auraient pas pu se perdre vu les escorteurs qui les pilotaient. La montée en ascenseur sembla interminable à Alix qu’une sorte de fièvre gagnait. Pour un peu, elle aurait sorti sa baguette pour faire avancer ce machin plus vite. Encore une procession jusqu’à une porte qui s’ouvrit grâce à une plaquette singulière. Des courbettes, sourires, blabla, pourboire au dernier garçon d’étage. La porte claqua. Immédiatement Michael l’enlaça. Il devait brûler du même feu que celui qui la dévorait. Sans que leur bouche ne se décolla, la lutte s’engagea. Effrénée, Alix batailla avec cravate, veste, chemise et boucle de ceinture tandis que Michael les dirigeait dans la chambre où ils s’affalèrent sur le lit géant.


J’ai faim, Michael ! J’ai faim de toi ! Je n’ai jamais eu aussi faim de ma vie !

Elle aimait tout chez lui : la douceur de ses cheveux, l’éclat de ses yeux, sa bouche affolante. Que c’était bon de caresser ce torse musclé collé à elle, de descendre, remonter, se laisser glisser dans la houle de plus en plus vive qui les emportait au paradis des amants. Cet assaut violent ne démonta pas leur ardeur. Ils avaient du temps à rattraper et le comblèrent vaillamment. Tantôt sauvages, tantôt tendres, les échanges s’apaisèrent doucement. Rassasiée pour l’instant, Alix aurait dû être aux anges. Pourtant, elle soupira tristement en embrassant le bout du nez de Michael. Un vague qui n’avait rien d’heureux la submergeait, elle éclata en sanglots.

Pourquoi, Michael ? Pourquoi en sommes-nous là ? Depuis ton départ je tremble. Quand Menroth est venu, je sais qu’il a compris que quelque chose de fort s’était produit. Il m’a mise en garde et menacé de me tuer de sa main si je trahissais. Je n’ai pas peur pour moi mais… pour toi. Nous ne pourrons jamais être heureux Michael, d’autant que…

D’un geste doux, elle fit jouer l’anneau qui brillait au doigt de son amant. Elle l’avait repéré dans la voiture. Il ne fallait pas être devineresse pour comprendre que Michael avait épousé Vic. Il n’avait fait que suivre les conseils qu’elle lui avait donnés mais ne pouvait s’empêcher d’avoir eu un pincement douloureux au coeur. Là, elle lui faisait comprendre entre deux larmes, outre tous les autres problèmes s’ajoutait celui-là. Elle aurait voulu tout oublier et s’enfuir avec lui loin de tous mais trop de choses l’attachaient là-bas. Elle se doutait aussi qu’il lui taisait des secrets. Ceux-là, elle préférait les ignorer.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Jeu 29 Jan - 14:28

L’aimer! L’aimer à s’en perdre! À s’en oublier ! Chaque baiser, chaque caresse étaient une révélation…un renouveau…un serment silencieux. La retrouver était revivre. Jamais il ne serait plus complet, ni plus heureux… La retrouver n’était que la confirmation de ses craintes. Cet amour le dévorait, l’avait consumé à petit feu jusqu’à cet instant là et maintenant, en l’ayant près de lui, Michael comprenait l’étendue du désastre survenu à sa vie…à leurs vies.

Ce sentiment, précieux et affolant qui les unissait, les détruisait en même temps. Les paroles angoissées d'Alix prouvaient qu'il n'était pas le seul à y penser.


Pourquoi, Michael ? Pourquoi en sommes-nous là ? Depuis ton départ je tremble. Quand Menroth est venu, je sais qu’il a compris que quelque chose de fort s’était produit. Il m’a mise en garde et menacé de me tuer de sa main si je trahissais. Je n’ai pas peur pour moi mais… pour toi. Nous ne pourrons jamais être heureux Michael, d’autant que…

D'autant que...l'alliance passée à son annulaire était la preuve insultante de leur défaite, de l'impossible de cet amour. Son geste était doux, sans rage, tout comme l'étaient ses larmes pourtant il devinait la douleur que cela lui produisait.

Alix, ma chérie...que penses tu? Que je suis là, avec toi...pendant que mon épouse bien aimée attend à la maison avec les enfants? Que notre vie est du pur bonheur?

Relevant son visage, il essuyait ses larmes, luttant pour ne pas se mettre à pleurer lui aussi en continuant à parler.

Oui...je suis allé la retrouver. J'ai crû, comme un imbécile, avoir encore une opportunité pour rattraper mes erreurs...pendant quelques heures, j'en étais même convaincu...

Il se souvint avec tenace amertume à cette veille de noces quand le monde semblait revenu à l'ordre...ou peut être se mentait il encore?...son premier réflexe en quittant Vic n'avait il pas été...se rendre chez Alix? Il avait déjà, en ce moment, reconnu qu'elle lui manquerait toujours...mais...la raison avait eu le dessus.

D'un geste accablé, il se passa la main sur le visage et laissa échapper un profond soupir.

Elle est partie, Alix...Victoria m'a abandonné.

Il regarda Alix, qui serrée contre lui, ne disait mot.

Mais si je suis ici, avec toi, ce n'est pas parce que ma femme m'a largué...c'est parce que pendant ces trois mois, j'ai cru devenir fou en pensant à toi...j'ai été tenté plus d'une fois d'aller te retrouver...mais bien sûr, cet intrigant de Menroth est venu fourrer son nez et je ne pouvais plus t'exposer...cet homme l'a prise contre moi et nous savons bien de quoi il est capable.

Comment Menroth était il arrivé à certaines conclusions? Michael l'ignorait. Mais que ce soit par sincère antipathie, par jalousie ou simple haine...ce sbire de Voldemort s'approchait dangereusement à la vérité. Si jamais il pouvait réunir des preuves rien ne l'empêcherait de prendre une revanche éclatante et Michael savait sciemment quels en seraient les résultats. Mais pas un mot à ce respect ne franchit ses lèvres...même si au fond des yeux d'Alix, il pouvait lire une question muette...

Je t'aime, Alix Blackstorm...au delà de tout et de tous. Oublions pour un temps les complications de nos vies...et essayons d'être heureux...

Oui! Pourquoi pas? Vivre quelques jours au creux d'une illusion qui éclaterait comme une bulle de savon dès que la réalité la toucherait. Celle là était la seule alternative qui leur restait. Michael se doutait bien que ce n'était pas en quittant l'Angleterre qu'il était à sauf des espions et des intrigues. Il était presque sûr que, malgré toutes ses recommandations et presque menaces, Justin Davenport était sur sa piste, tenace comme un flereur et ça ne le surprendrait pas de le voir apparaître quand on en aurait le moins besoin...il ne voulait pas imaginer le scène que son ami ne manquerait pas de faire en le trouvant avec Alix. Seulement le rassurait l'idée que Justin serait trop occupé à jouer les pères exemplaires avec sa fille nouveau-née.

Il remisa cette idée de côté parce qu' irrémédiablement cela l'amenait à penser à ses propres enfants...alors préféra se lever en entrainant Alix avec lui. Quatre étages plus bas, la place de Brandebourg offrait un spectacle somptueux, illuminée et grouillante de vie...

Le mur se trouvait juste là...la Porte est restée du côté Est. Incroyable que les moldus puissent être si bornés...sais tu qu'ils ont coupé la ville en deux et qu'on ne pouvait en sortir ou entrer qu'en passant par des contrôles policiers stricts...en fait si ceux de l'est voulaient passer à l'ouest...on les farcissait de plomb!

Curieuse façon de raconter l'histoire mais il ne se sentait pas d'esprit pour s'étendre sur le thème....toutes les tyrannies ont tendance à se ressembler et ce n'était pas le moment de faire des comparaisons...

Ça te dit d'aller faire un tour? On peut vaquer par là, comme tout le monde, chercher un restaurant où dîner...et crois moi, ce n'est pas cela qui manque par ici.

Il la retenait dans ses bras, l'embrassant, sûr de ne jamais pouvoir se lasser de sa proximité.

Mais si tu préfères...on peut laisser le tourisme pour demain et ce soir...dîner ici. La cuisine de cet hôtel est réputée être des meilleures du monde...

Cinq minutes plus tard, il avait oublié promenade et dîner. Les baisers d'Alix suffisaient pour le combler parfaitement. Passé et futur restèrent relégués quelque part. Seul le présent comptait...leur présent!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Sam 31 Jan - 14:09

Aimer et se sentir aimée. Quoi de plus doux, de plus enivrant ? Mieux que du pur feu ou du meilleur Champagne, Alix goûta l’affolante présence de l’être qui la chavirait. Hélas… ils n’étaient pas heureux, ni lui, ni elle. Si elle pleurait, il n’était pas loin de faire de même. Elle perçut son désarroi aux premiers mots qu’il prononça.

Alix, ma chérie...que penses-tu? Que je suis là, avec toi...pendant que mon épouse bien aimée attend à la maison avec les enfants? Que notre vie est du pur bonheur?

Les rouages du cerveau d’Alix, grippés par l’époustouflante démonstration d’amour qu’elle venait d’éprouver, se remirent en action sous cette déclaration.

*Sotte que tu es Blackstorm. Michael a été congédié… Il n’a pas apprécié. Qui l’aurait été ?*

Trois secondes plus tard, elle obtint confirmation :

Elle est partie, Alix...Victoria m'a abandonné.

Quoiqu’elle s’en défendît, cet aveu lui parut doucereux. Néanmoins, elle eut mal… pour lui.

*Pauvre chéri ! Tes enfants te manquent, elle… Vic te manque. Ma main sous diffendio : elle te cache quelque chose*

Quoi ? Elle était incapable de le discerner à moins d’entrer en transe. Elle n’avait aucune envie de savoir, se contentant de jouir de l’instant présent. La menace de Menroth pesait telle une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, et n’en avait cure.

Je t'aime, Alix Blackstorm...au delà de tout et de tous. Oublions pour un temps les complications de nos vies...et essayons d'être heureux...

*Heureux ? Qu’est-ce que cela signifie ? Toi seul compte pour moi, Michael.*

Enveloppés du drap, les deux corps dénudés soudés l’un à l’autre gagnèrent la fenêtre qui donnait sur la place d’en face.


*Quelles belles arches ! * jugea Alix fascinée par ce que révélaient les spots.

Le mur se trouvait juste là... la Porte est restée du côté Est. Incroyable que les moldus puissent être si bornés...sais-tu qu'ils ont coupé la ville en deux et qu'on ne pouvait en sortir ou entrer qu'en passant par des contrôles policiers stricts...en fait si ceux de l'est voulaient passer à l'ouest...on les farcissait de plomb!


Encore ce mur ? Alix se rappela son allusion dans l’avion. Un mur aurait été dressé entre deux communautés ? Sorciers contre Moldus ? Elle ne pigeait rien du tout. De Brent proposa ensuite de descendre se mêler à cette foule joyeuse qui baguenaudait dans les rues.


Mais si tu préfères...on peut laisser le tourisme pour demain et ce soir...dîner ici. La cuisine de cet hôtel est réputée être des meilleures du monde...

Oui, mon Amour ! Ce soir est à nous !

Voluptueuse, elle lui fit comprendre son seul désir : lui appartenir.
Quelques galipettes plus tard, il fallut alimenter le moral des troupes. Afin de démontrer à son amant qu’elle n’était pas totalement ignare des rituels moldus auxquels il tenait tant, Alix s’empara du téléphone posé sur le chevet. Cet objet, elle ne le connaissait que par on-dit. Il suffisait de parler dedans, et le tour était joué… en principe.
Les instructions lues ; Alix composa le 01. Une voix dénuée d’émotion lui demanda ses désidératas :


Bonsoir, suite 423. En quoi pouvons-nous vous satisfaire ?

Peu habituée à cet engin, Alix cria :

On veut un dîner pour deux, viiiiiiiiiiite ! Et du champagne, beaucouuuuup !

Tiens ? Michael, les larmes aux yeux (de rire) lui piqua le cornet pour rectifier sa commande.
Dès qu’il eût raccroché, elle l’interrogea inquiète :


J’ai gaffé ?

Le serveur les trouva enlacés. Il toussota avant d’entreprendre son service.
Tels des premiers communiants chrétiens (quoiqu’ils fussent à poil sous les draps) Michael et Alix patientèrent gentiment que le garçon s’éclipse pour se ruer sur nourriture et boisson.


J’adore cet hôtel… je t’adore, toi !
avoua Alix entre deux bouchées ou bisou.

Ces instants étaient magiques. Elle n’en perdait pas une miette, les assimilant dans un repli cérébral pour s’en rassasier quand viendraient les jours maigres. Car ils viendraient, elle ne se leurrait pas.
Les estomacs satisfaits, Alix voulut détailler la suite royale où ils logeaient et dont elle ne connaissait encore que la chambre.
Un vrai salon, digne d’une salle de conférence, agréa sa vue. Canapé de cuir, fauteuils agencés autour de… Certains engins l’intriguèrent surtout un écran plat qui s’alluma soudain. Ebahie, elle vit des gens se tirer dessus puis d’autres qui s’embrassaient… Elle ne comprenait pas. Dans son dos, manipulant la télécommande, Michael semblait s’amuser de sa stupéfaction.
Alix dédaigna ces images. Poursuivant son inspection, elle ouvrit une porte et, ravie, découvrit les sanitaires. Une baignoire ronde, percée de trous retint son attention. Elle tritura les manettes jusqu’à obtention d’un écoulement à bonne température.
Curieuse, elle huma divers flacons posés à proximité et en versa un dont la fragrance lui plu dans le bain qui se mit à mousser copieusement. Lorsque le niveau d’eau fut à son goût, elle s’immergea.


Viens !
invita-t-elle Michael.

La suite se passe de commentaires.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 1 Fév - 16:44

La soirée de retrouvailles s‘était déroulée comme un songe. Sans quitter la suite, après le dîner dont la commande avait été délirante, Michael avait attentivement suivi l’exploration qu’Alix fit de la suite, s’étonnant de tout et de rien. La découverte de l’énorme baignoire connut une suite délicieuse à laquelle ils se livrèrent, euphoriques de bonheur. Ce moment leur appartenait en exclusive…rien, personne, aucun souvenir n’était venu troubler ces instants parfaits.

Pour la première fois en beaucoup de temps, Michael put trouver de la paix dans son sommeil. Il avait fermé les yeux alors qu’Alix caressait amoureusement ses cheveux et sans aucun souci, s’était endormi comme un enfant, lové dans la sécurité de son étreinte. Ce fut un repos sans rêves ou du moins sans cauchemars.

Ce fut l’odeur délicieuse du café qui le réveilla, mêlée à celle de viennoiseries. Sans se décider à ouvrir les yeux, Michael devina la présence de la jeune femme et une merveilleuse sensation de paix le berça. Lentement, il ouvrit un œil puis l’autre…là, à quelques pas de lui, Alix, assise face à une table parfaitement garnie avec un petit déjeuner complet, parcourait un journal.

Elle semblait très concentrée dans sa lecture comme pour prêter attention à lui et il se demanda quelles nouvelles pouvaient tant l’intéresser. Rejetant silencieusement les draps, l’ex auror se leva et sans aucun souci d’être aussi nu qu’Adam, alla vers elle. Retrouver le creux de son cou pour le dévorer de baisers était la meilleure façon de commencer un jour parfait.

Bonjour, ma douce…je vois que tu as tout disposé pour bien débuter ce jour …pas trop de mal pour passer la commande, cette fois ?

Avant qu’elle ne puisse répondre il avait filé en riant et mettait sa robe de chambre avant de retourner prendre place face à elle qui lui servait déjà une tasse de café noir, tel comme il l’aimait.

Il fait beau, dirait on…une journée parfaite pour aller découvrir la ville. Il y a tant à voir…il y a dix ans, ma mère m’a traîné dans une tournée marathonienne et j’ai fini ma journée écroulé dans un fauteuil avec la tête farcie d’histoires abracadabrantes.

Il se souvint avec nostalgie de ce voyage, le dernier qu’il ai fait à seules avec Aylinna, alors qu’ils avaient réussi, seul Merlin sait comment, à convaincre Demetrius que voir un peu du monde moldu ne nuirait pas à leur tête brûlée de fils.

Histoires abracadabrantes ?

Là, Alix semblait vraiment intéressée, se demandant sans doute quels terribles secrets pouvait garder un endroit d’aspect si charmant comme celui qu’on découvrait dès la fenêtre de leur chambre.

On ne t’a jamais rien appris sur l’histoire moldue ? Je pensais qu’à Durmstrang ils pouvaient s’intéresser un peu sur le côté obscur de ceux que nous dénigrons si bien.

Sarcasme ? Sans doute. Mangemort ou pas, Michael De Brent n’était ni sot ni aveugle et savait très bien de quoi il parlait.

Vois tu, ma chérie, dans cette ville se sont passées de choses que l’Humanité n’est pas près d’oublier. Des choses terribles.

Il but lentement son café tout en l’observant du coin de l’œil. Alix ne semblait pas trop convaincue…on lui avait rabâché toute la vie que les Moldus étaient des êtres inférieurs, on ne peut pas l’être moins si privés de magie…

La Magie n’est pas tout, Alix…avec ou sans, l’être humain demeure tel. Ambitieux, assoiffé de pouvoir, désireux de soumettre ceux qu’il considère…inférieurs. Tu trouveras une certaine ressemblance entre notre histoire et la leur. Je ne vais pas te donner une leçon d’histoire, ce serait trop ennuyeux entrer dans les détails mais ici, à Berlin a commencé un des délires le plus sanglants qui aient remué le monde et tout provoqué par un seul homme. Un petit bonhomme, en fait, d’aspect anodin ce qui est plus…mais possédant un charisme effrayant. Adolph Hitler, qui n’était même pas allemand ni appartenait à noblesse…un peu comme notre cher Maître qui n’est qu’un Sang Mêlé.

Pause pour croquer un croissant, mine de rien, le regard perdu au-delà la fenêtre, fouillant un peu ses souvenirs pour poursuivre avec son récit.

L’économie du pays était dans un triste état, si j’en crois aux livres d’histoire et il, Hitler, s’est bien servi de ça pour secouer les consciences de ce peuple qu’il jugeait sûrement…apathique ! Ils avaient bien raison, remarque…ils avaient perdu une première guerre mondiale, étaient accablés de dettes et tout le monde faisait des gorges chaudes sur eux...après tout, ils avaient été les grands méchants de l’histoire et avaient perdu de façon assez moche…

Nouvelle tasse de café et une cigarette…habitude prise depuis peu. Alix n’avait pas ouvert la bouche mais semblait intéressé par ce qu’il racontait.

Je dis première guerre mondiale parce que presque tout le monde civilisé a eu son mot à dire…et puis parce qu’il y en a eu une deuxième. Bien pire. 52 millions de morts…c’est un nombre assez remarquable de morts, tu ne crois pas ? Mais revenons à nos moutons…Hitler a trouvé la formule parfaite. Il a trouvé le bouc expiatoire parfait, à qui endosser la faute de tous les malheurs.

Tasse et cigarette en main, il se leva pour aller à la fenêtre.

Cette place a toujours été un symbole…ce soir de Décembre quand le mur a été enfin ouvert…c’était noir de monde. Tu aurais dû voir cela….mais cela s’est passé longtemps après les temps de Hitler.

Il emmêlait les histoires mais il était difficile de parler d'une chose sans retomber dans l'autre. Il aurait été un piètre professeur mais en ce moment, cela ne semblait avoir guère d'importance.

Nous, même au milieu de notre guerre ne pouvons pas nous imaginer ce qui s’est tramé et mis à l’exécution ici. Comme je disais…Hitler a bien choisi qui expierait…il a pris tête contre les Juifs. La raison de ce choix était simple…ils étaient travailleurs, économes et beaucoup d’entre eux…riches. Très en fait…en plus, ils représentaient une minorité.
Selon sa simple théorie, il fallait les éliminer parce qu’ils occupaient une place dans la société…place qui appartenait de droit aux allemands…de sang pur . Il n'y est pas allé de main morte, à la fin de la guerre on comptait 6 millions de ces indésirables morts...de la pire façon qui soit...


Revenant vers Alix, il déposa un baiser sur sa tête et s'assit de nouveau.

Une machinerie de grande effectivité fut mise en place...l'éradication devint systématique, à grande échelle. Une fois arrêtés. ils étaient entassés comme du bétail dans des trains et conduits à des camps de concentration.

Il alluma une nouvelle cigarette et pendant un instant suivit avec attention les volutes de fumée en se demandant si c'était une bonne idée d'être là à débiter ces horreurs à la femme qui avait bouleversé sa vie au lieu d'occuper le temps à des chose plus plaisantes...pourtant, il poursuivit, calmement comme qui raconte une gentille histoire.

Bien sûr, il n'était pas question de s'encombrer avec des milliers d'êtres...bien ou mal, faut les nourrir et s'occuper d'eux, alors...ils les ont exterminés. Ils les ont gazés et incinérés dans d'énormes crématoires...sans distinction de femmes, enfants, jeunes ou vieux... C'est difficile à concevoir qu'un être humain puisse se livrer à des pareilles horreurs sur un semblable...les Mangemorts font pâle figure face à cela...mais sont en bon chemin de s'améliorer...quoiqu'il en soit je pense qu'ils (du coup il sembla se souvenir qu'il était lui même l'un d'eux!)...que nous ne tarderons pas trop à les égaler. Notre Maître doit voir en Hitler un grand exemple...tous deux sont des purificateurs de la race...pas que je veuille dire que le Lord manque d'idées propres...mais en fin de comptes, tous les tyrans partent du même principe!

Ces paroles étaient assez surprenantes, ce n’était pas tous les jours qu’un Mangemort fidèle se livrait à ce genre de déclaration…même dans l’intimité mais Michael n'en avait cure.

Nous avons beau le servir, nous ne pouvons pas nous aveugler au point de penser qu’il est le Messie venu sauver le monde sorcier…sinon parlons de sa bienveillance quand l’un de nous échoue à une mission !

Il avait dit cela avec rage, sans pouvoir oublier la punition reçue par Alix. Michael supportait mal les exactions de Voldemort et cette démonstration de cruauté gratuite avait failli lui faire perdre la tête pour de bon, seulement un long entrainement et une dose extra de maitrise de soi, avaient évité qu’il ne se lance tête baissée dans une catastrophe.

Le moment de passer à un autre thème était venu. Michael sentait qu'il avait peut être un peu forcé la main avec son récit mais il est des choses dans la vie qu'il faut dire tôt ou tard. Alix se livrerait sans doute à des profondes réflexions et arriverait toute seule à ses conclusions.

Le froid mordant de ce jour splendide de Décembre les enveloppa à peine quitté l'hôtel. Ils marchèrent sans se presser, main dans la main, vers la fameuse Porte qui avait même vu défiler un Napoléon conquérant et victorieux . Au loin s'élevait la colonne avec la Victoire ailée qui la surmontait, se détachant superbement sur le ciel bleu.

Ils flânèrent sans souci de temps en découvrant , presque à chaque pas, la richesse historique de la ville. Midi les trouva dans un café aux alentours de Gendarmenmarkt, considéré par beaucoup comme une des plus belles places du monde, flanquée d'édifices imposants qui parlaient de passé splendide.
Tout au long de cette promenade presque sans but, il avait expliqué à Alix l'histoire de ce Mur qui avait pendant 28 ans scindé un pays, coupé une ville en deux et séparé familles et amis.

La liberté d'un côté l'oppression de l'autre...on dit qu'il faut perdre la liberté pour savoir de quoi elle s'agit. Beaucoup y ont laissé leur vie. C'était leur alternative, la seule qui leur restait...je peux les comprendre.

Ces dernières paroles, lâchées comme qui ne veut rien dire et accompagnées d'un sourire mirent fin à la leçon d'histoire.

Allons plutôt au KuDamm..si ça te dit, nous entrerons au KaDeWe. Ma mère en raffole et dit s'y sentir presque aussi ravie qu'à Harrod's ce qui veut sûrement beaucoup dire pour une femme , nous irons boire du champagne au pent house et aurons une indigestion de décorations de Noël.

Michael ne se lassait pas de regarder sa compagne. Elle resplendissait. Un merveilleux éclat de bonheur pétillait dans ses yeux...bonheur qu'il partageait entièrement. Il ne pouvait pas s'empêcher de la serrer dans ses bras, de l'embrasser à chaque occasion, sans se soucier des passants. Ils étaient étrangers dans une ville étrangère, loin de leurs conflits...de leurs juges et détracteurs.


Ce soir, on ira à un marché de Noël...je crois que cela va beaucoup te plaire. Je ne sais pas si toi...mais moi, je commence presque à aimer cette fête...


Il s'arrêta pour l'embrasser.


En fait...ce n'est pas Noël que j'aime...c'est toi, Alix Blackstorm.


Ni l'un ni l'autre ne prêtèrent aucune attention au bonhomme, emmitouflé jusqu'au nez qui passait près d'eux...soudain pris d' une furieuse quinte de toux.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Mar 3 Fév - 17:38

Le voir s’endormir dans ses bras, tel un enfant serrant son doudou contre lui, fit sourire Alix dont les doigts jouaient avec la chevelure soyeuse du jeune homme. Belle séance que celle de la baignoire à bulles, ils s’y étaient divertis à faire jaillir de la mousse jusqu’au plafond. Au moins Michael semblait-il pour l’heure débarrassé de ses démons. Elle avait déjà pensé le rejeter de sa vie. Des paroles, issues du début de leur relation, avaient resurgi :

« Ne m’aime pas Alix ; je porte la poisse aux femmes qui le font… »

Mais cette longue absence avait tout balayé. Il était à elle, même si elle le partageait, et elle était à lui.

*ça durera… ce que Merlin nous accordera. Dors, mon amour !*

Malgré les énergies dépensées, Miss Blackstorm éprouva des difficultés à gagner un sommeil aussi serein que celui de son amant.
Quelque chose la turlupinait sans qu’elle parvienne à mettre le doigt dessus.


*J’y penserai demain*songea-t-elle avant d’enfin glisser dans le néant.

Au petit jour, elle déserta leur couche et étudia à fond le manuel du téléphone. Prenant pour exemple la manière désinvolte avec laquelle Michael avait rectifié sa commande de la veille, elle s’appliqua et ne fut pas déçue des plateaux bien garnis reçus en retour.
Elle fouilla les poches de De Brent y cherchant un pourboire digne du serveur. Vu sa tête, elle devait y avoir été royalement avec les euros ; tout juste s’il ne lui baisa pas les pieds.
Dans la délicieuse odeur de café et des viennoiseries chaudes, Alix s’empara du journal qui accompagnait le chariot repas. Attendant que Michael s’éveille, elle se plongea dans la lecture. L’allemand lui était inconnu mais avec un sortilège de traduction, tout était lisible. La bourse fluctuait, des partis politiques s’opposaient, un groupe sportif faisait la une… ce monde Moldu était fascinant.
Puis, oh surprise, un baiser dans le cou la fit frissonner.


Bonjour, ma douce…je vois que tu as tout disposé pour bien débuter ce jour …pas trop de mal pour passer la commande, cette fois ?

Non, je…

Il riait en s’installant vêtu décemment pour entreprendre le petit déjeuner. Elle s’empressa de lui servir une tasse de café noir telle qu’il l’aimait et s’en versa une aussi tout en l’écoutant discourir.

Il fait beau, dirait on…une journée parfaite pour aller découvrir la ville. Il y a tant à voir…il y a dix ans, ma mère m’a traîné dans une tournée marathonienne et j’ai fini ma journée écroulé dans un fauteuil avec la tête farcie d’histoires abracadabrantes.

*Abracadabrantes ? Jusqu’à quel point ?*

On ne t’a jamais rien appris sur l’histoire moldue ? Je pensais qu’à Durmstrang ils pouvaient s’intéresser un peu sur le côté obscur de ceux que nous dénigrons si bien.

*Rien du tout ! Et c’est très bien ainsi.*

Une série de clichés historiques défila. Intriguée, Alix n’émit aucune remarque, assimilant les données reçues pour les analyser globalement.
Ce qu’il lui dévoila tout en fumant cigarette sur cigarette lui glaça les sangs. Tant d’horreurs pouvaient elles réellement avoir été commises ? Sur les ordres d’un seul… dément ?
Un frisson désagréable la parcourut :


*Toi, tu essayes de me démontrer que ton petit moustachu a visé plus haut que notre Maître. Que celui-ci n’est qu’un copieur… Pourquoi ce discours ? Pourquoi… maintenant ? *

Curieuse façon de débuter une journée d’amoureux. Une idée terrible lui traversa l’esprit : Michael ne tentait-il pas tout simplement de forcer son jugement, et de la faire… virer de bord en lui démontrant que Voldemort aussi prêchait la pureté du sang et des ravages que cela pourrait entraîner si on ne l’arrêtait pas ?
Elle refoula puissamment cette conclusion qui signerait la preuve redoutée que Michael trahissait le Lord. Ça la mettrait dans une position très précaire vis-à-vis du Seigneur, Menroth et compagnie. Troublée, plus qu’elle ne voulut le laisser paraître, Alix fit mine de s’intéresser à tout autre chose : sa toilette.
De Brent désirait lui faire visiter cette ville, soit ! Elle n’allait évidemment pas sortir d’un aussi prestigieux hôtel vêtue comme une pauvrette. Le choix de sa garde-robe qu’avait effectué pour elle le jeune homme prouvait encore à quel point leurs goûts concordaient. Une ample cape noire au capuchon bordé du même renard que la doublure enveloppa chaudement les épaules de la Mangemorte qui, ainsi, put affronter l’air glacial de la capitale allemande.
Ayant remisé les propos de Michael dans un repli cérébral, elle s’adonna pleinement aux joies du tourisme. Oubliant presque que les êtres croisés étaient en grande majorité moldus, Alix goûta chaque nouveauté présentée par son guide.
La porte de Brandebourg l’impressionna beaucoup par son imposante majesté surmontée de statues équestres.


*Sûrement que des sorciers ont aidé à édifier ça ! C’est trop grand, trop beau pour être issu de banals moldus.*

Ils déjeunèrent dans un des nombreux cafés d’une gigantesque place au nom imprononçable où Michael tint à l’initier au jarret de porc sur lit de choucroute, arrosé de bière locale. L’escapade se prolongea avec une sauce historique dont Alix aurait voulu se passer. Sa bonne humeur risquait de se gâter à ce train-là même si Michael la réchauffait à tout bout de champ de câlins passionnés en dépit des passants.

On dit qu'il faut perdre la liberté pour savoir de quoi il s'agit. Beaucoup y ont laissé leur vie. C'était leur alternative, la seule qui leur restait...je peux les comprendre.

Ça, je le sais, avait-elle répondu un peu sèchement ; toi aussi, du reste. Nous avons tous les deux connu Azkaban !

Elle en avait assez d’être confrontée à des réalités d’une histoire terrible qui, finalement, ne la concernait pas. Michael dut sentir qu’il l’avait soulée de paroles puisqu’il sourit en lui proposant une balade plus amusante : un magasin !
Là, Alix devint la petite fille qu’elle n’avait jamais été. Adulte, elle faisait ses achats dans des boutiques triées sur le volet mais n’avait jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit qui en rassemblait autant. Tout l’émerveillait. Le portefeuille de Michael souffrit beaucoup de ce passage chez Ali-Baba. Les achats de Miss Blackstorm seraient livrés à l’hôtel, inutile de s’encombrer.
Une pause au pent house leur permit d’à nouveau se dévorer des yeux et de recouler sans discontinuer.


C’est mon premier vrai Noël, Michael ! Je suis heureuse de le vivre avec toi.

Ses pensées se concentraient entièrement sur ces instants fabuleux qu’ils partageaient. Perdue dans les eaux claires des yeux de Michael, Alix désirait oublier tout : guerres, sorciers, moldus ou nazis. Pourtant, plusieurs fois dans la journée, elle avait ressenti une curieuse impression... celle désagréable d’être épiée. Sans cesser de sourire aux propos échangés, elle jeta un discret regard circulaire à la vaste salle et le repéra. Son instinct et sa mémoire ne pouvaient la tromper. Un frisson d’angoisse la traversa :

Mon chéri, murmura-t-elle, fais comme si de rien n’était et vise le bonhomme assis seul à la table du fond à droite. Je suis peut-être paranoïaque mais je jurerais l’avoir vu au moins trois fois dans notre environnement.

Repérés ? Par qui ? Comment diable une telle chose aurait-elle pu se produire ? C’était sûrement une coïncidence. Il fallait que ce soit une coïncidence.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 8 Fév - 17:20

En trois mois de filature ou plutôt d’expéditions, Davenport avait réussi à tracer sa cible. Michael se déplaçait peu voire pas du tout ce qui lui facilita les choses. Il s’était enfermé dans un appartement banal en plein cœur de Londres comme l’avait présumé l’Auror.
Evidemment, Justin rencontra la femme du ministère que son ami lui avait désignée. Elle confirma les dires de De Brent, précisant que celui-ci était à présent retiré de l’ « affaire » pour sa sécurité. Cette dame tenta d’attirer Davenport dans les rouages de cette troisième entité ; il accepta sous certaines conditions qui lui furent accordées. Enrôlé à seconder le MI6, Justin tut son engagement à tous ses proches. Nate, sa douce, s’arrondissait de plus en plus. L’heureux événement tomba pile alors qu’une fois de plus Justin surveillait son copain. Le 19 novembre, par une journée grise et froide, le vibreur moldu qu’il portait en permanence s’activa. Délaissant tout, Justin fila à Ste Mangouste où il retrouva son aimée en proie aux contractions obligées. Grâce à la magie, la future maman ne souffrit pas et, béat, Davenport put bientôt tenir dans ses bras le fruit de leurs amours : Viviane. Emu, il reçut ce cadeau des cieux. Admirablement déliée, déjà blonde aux traits fins, le papa fondit pour ce bout de chou qui hériterait sûrement de la beauté de sa mère et peut-être du caractère de son père.
Quatre jours plus tard, fier comme un paon, Davenport ramenait sa famille à sa « folie »
La chambre de la gamine était du pur délire. Déjà de minis balais chevauchés d’effigies voletaient au plafond étoilé, les murs s’ornaient de décors changeants : plages, cieux étoilés, animaux dansants.
Mais malgré son désir de pouponner, Justin dut reprendre son observation. C’était un crève-cœur, néanmoins attraper Blackstorm était devenu obsessionnel.
Et enfin Michael bougea !
Plus loin que d’ordinaire (pour des courses élémentaires) De Brent se déplaça jusqu’au British museum. Le connaissant, Justin ne douta pas un instant qu’il s’agissait d’un rendez-vous plutôt que d’une simple balade.
Bingo !
Il vit apparaître Blackstorm et… demeura stupéfait devant la fougue déployée par ces deux-là.


*Et il prétend aimer Vic ???*

Les voir enlacés ainsi, si heureux de se retrouver, l’écoeura. Il ne fallait pas pour autant les perdre de vue or… ils s’évaporèrent.
Réfléchissant rapidement, Davenport présuma d’une échappée à la moldue. Bien lui en prit, il sut rapidement quel vol prenaient les tourtereaux. Il arriva à Berlin avant eux. La traque se poursuivit.
De Brent n’avait pas lésiné sur les moyens : l’Adlon, rien de moins.
Magie et notoriété opérant, Justin obtint la suite jouxtant la leur. Ce qu’il y perçut, via oreilles à rallonge, le fit frémir de colère.


*Michael, tu es fou, mon ami ! Cette femme est une vipère. Tu en as une autre, légitime, qui se meurt sans toi, et tu…*


L’espionnage continua le lendemain. On n’appelait pas Davenport « caméléon » pour rien. Tantôt déguisé en vendeur de journaux, ou de ballons, il se mixa à la foule des avenues berlinoises. Au pent House, il se sentit découvert. Cette peste de Blackstorm l’avait repéré, il l’aurait juré. Il prit les devants et fila en douce, sûr que le regard de Michael lorgnait son dos.
Peu importait, il savait où les retrouver en soirée.
La traque reprit. Cette fois, Justin s’était camouflé en jeune homme d’une vingtaine d’années, boutonneux et l’air débile. Il suivit très discrètement ce couple qu’il n’encadrait définitivement pas. Comment Michael pouvait-il être aussi C** ? S’enticher de ce monstre sur pattes (même si elles étaient jolies) lui semblait une erreur monumentale.
Noël sonnerait dans quelques heures…
Il les regarda si heureux, si insouciants, qu’il se troubla :


*Tu as l’air satisfait de ton sort ! Je plains Vic. L’autre, je la retrouve avant peu. Je vous laisse une journée de plus ; j’ai à faire ailleurs *

Noël est la fête familiale avant tout. Une adorable femme l’attendait ainsi qu’une gamine d’un mois. Ce Noël, il ne le gâcherait pas, même pas pour ses fonctions. Délaissant le couple, il s’éclipsa.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Lun 9 Fév - 20:00

Quelle journée merveilleuse! C'est vrai que comme début, Michael n'avait pas gâté Alix en lui cassant les oreilles avec son petit interlude historique mais Berlin obligeant, cette petite mise à jour s'imposait un peu! Il voulait donner de quoi penser à Miss Blackstorm, même en semblant agaçant...il aimait cette femme au delà de toute raison et à la pair d'accomplir sa mission, il voulait sauver sa vie. Longtemps auparavant, il lui avait dévoilé la vérité sur ses parents et savait avoir semé un certain doute...mais Alix était coriace et sa loyauté envers le Lord dominait sa vie...

Mais que pouvaient importer Voldemort, ses mangemorts, tous les Aurors d'Angleterre, Menroth ou le même Justin... quand il était là, avec son Alix, dans une des villes les plus trépidantes du monde, la veille de Noël?...Tout ce qui ne fut elle, perdait toute importance et il se laissait aller à une merveilleuse sensation de bonheur, qui ne laissait sursis à rien d'autre qui ne fut...l'aimer et oublier le reste...même Vic!

Il en avait fini avec les questions, cela pouvait devenir torturant! Aimer Alix était aussi déraisonné que se jeter la tête la première dans le cratère d'un volcan, à point de faire éruption...pourtant, ignorant tous les signaux d'alerte...Michael se livrait à cette folie...en toute joie de cœur!

Alix sembla perdre la tête en découvrant les merveilles du KaDeWe (Kaufhaus des Westens). Elle oublia même son enfance malheureuse, sa vie grise et froide pour s'adonner, avec un entrain très louable, au plaisir insensé d'acheter tout ce qui attirait son attention. Elle se para de grands couturiers, d'une qu'autre fourrure (qui lui allaient à ravir!), de couleurs joyeuses qui juraient avec son expression si sérieuse à l'heure de les essayer, d'un qu'autre bijou clinquant, qui perdaient tout éclat comparé à celui de ses yeux, de ce nounours géant, pour lequel elle perdit quasiment la tête, de draps de soie pour parer son lit, de serviettes d'un moelleux trop séduisant pour s'y résister...elle aurait acheté le magasin tout entier si Michael, qui n'avait rien en contre d'épuiser son portefeuille, n'eut admis, après quelques heures, qu'un peu de repos ne leur ferait que du bien.

Enfin assis, dans un coin confortable du luxueux pent-house du grand magasin, il sirotait, en tout bonheur toute honneur, une coupe de champagne bien méritée lorsque la belle, prenant un air quelque peu intrigant, lui glissa à l'oreille, entre deux baisers bien gagnés ...

Mon chéri...fais comme si de rien n’était et vise le bonhomme assis seul à la table du fond à droite. Je suis peut-être paranoïaque mais je jurerais l’avoir vu au moins trois fois dans notre environnement.

Michael, qui n'avait aucune envie de se laisser alarmer en vain, tourna, discrètement, la tête vers la direction indiquée. En effet, ce bonhomme là, il l'avait aussi aperçu mais un certain air familier, dans sa démarche, lui laissait presque deviner de qui il pouvait s'agir.

Ne t'en fais pas, ma chérie...simple coïncidence...avec tant de touristes ici, on finit bien par se croiser toute la journée.

Il aurait bien voulu que ce soit vrai et savait qu'il n'en était rien mais faisant un minime effort d'imagination, écarta le danger et embrassa Alix pour après, sourire, rassurant.

Ou peut être a t'il perdu la tête pour toi et ne peut se passer de nous suivre!?

*Il n'a rien de mieux à faire?...Damné Justin!!!*

Comme pour confirmer ses pensées, l'importun se levait et quittait sa table à bonne vitesse. Michael en faillit rire, s'il n'avait pas senti nœud d'angoisse au creux de l'estomac mais s'occupa plutôt de rassurer Alix...ce qui était, sans aucun doute, bien plus agréable que se faire du mauvais sang.

Découvrir le marché de Noël de la Gedächniskirche fut toute une expérience de couleurs, odeurs et sons...la musique de Noël fusait à qui mieux mieux de toutes parts, les visiteurs empressés, les joues rougies de froid et de glühwein (vin chaud, aromatisé de sucre, canelle et si possible de cognac ou rhum!), tout le monde souriait...semblait heureux...il ne manquait que quelques heures pour le moment magique...

Ils déambulèrent entre la foule, enlacés comme s'ils craignaient se perdre, ravis comme des enfants qui découvraient pour la première fois la magie de la fête, se laissaient bercer par ces mélodies mielleuses, croquaient des pommes au caramel rouge ou partageaient une barbe à papa qui finissait par se coller à leur nez.

Plus de trace de leur poursuivant anonyme pourtant le froid de la soirée finit par les obliger à rentrer à leur hôtel...

Satisfait, Michael constata que ses désirs avaient été respectés au pied de la lettre. Dans le séjour de leur suite trônait à présent un fantastique sapin, décoré avec le plus exquis de goûts (même Aylinna n'y aurait trouvé à redire!). Il adora le regard ébahi d'Alix et ne voulut pas se retenir d'embrasser sa bouche arrondie de surprise.


Ce sera parfait, ma douce...aussi parfait que tu le mérites. Je t'aime..et ce soir, je voudrais pouvoir fuir le reste de ma vie pour la vivre, seul avec toi!

Et il ne mentait pas. En cet instant précis son amour était si grand qu'il aurait balancé par dessus bord tout autre chose qui ne soit pas cette magie intense...Alix...son Alix, pour toujours et à jamais! Elle avait envahi son âme et avait plus de force que la Marque à son bras, que Victoria , que ses enfants...il l'aimait à en mourir et sans elle...le futur n'était qu'une triste imitation de vie...

Le dîner servi pour l'occasion fut somptueux. Jouant de tacite accord, une comédie délirante, ils avaient revêtu leurs plus beaux atours et tels des princes de conte, ils se laissèrent servir... la magie de Noël opérait à plein gaz!

Minuit!...Après un baiser langoureux à lui en couper le souffle, Michael couvrit les yeux de son aimée de ses mains. Elle se prêta, consentante, à ce nouveau jeu.

Vas y...tu peux regarder maintenant!

Sous le fabuleux sapin étaient apparus des cadeaux, magnifiquement enrubannés, scintillants de couleur mais surtout une corbeille, ornée d'un énorme ruban doré avec le quel jouait allègrement une petite bête à robe tachetée, qui ,entre ronronnements et miaulements indécis, se donnait à connaitre.

J'espère que tu vas l'aimer autant que j'aime Apache...il sera ton gardien, Alix...à tout jamais, même si je ne suis pas là pour te défendre...À toi de lui choisir un nom...c'est ta panthère!

Il y eut d'autres cadeaux mais aucun ne sembla retenir autant l'attention d'Alix, en voyant son expression de petite fille émerveillée Michael sut qu'il avait trouvé juste.

Mais ne manqua pas le moment où Michael imagina ce même sapin, ailleurs...il lui sembla entendre le rire clair de Vic et qui sait si aussi les piaillements joyeux de ses enfants, qu'il connaissait si peu. Il voulut se borner à croire qu'elle avait choisi son chemin et que lui avait le sien...mais un douloureux pincement au cœur lui dit qu'il n'en était rien...il l'aimait toujours et ça faisait, malgré tout, un mal terrible.

Le reste de la soirée ne fut que pur délire. Dehors, des magnifiques feux d'artifice faisaient la joie des badauds..eux, avaient leur façon de fêter Noël.

Ce jour de Noël était parfait. Un ciel d'azur surprenant donnait une dimension presque magique au paysage, glacé de froid mais sans neige. La veillée avait été longue et bien arrosée. Ils avaient fêté ce Noël comme s'il devait être le dernier de leurs vies jusqu'à ce qu'enfin grisés d'amour, ils s'étaient endormis...la petite panthère, un peu éberluée, à leurs pieds.

Un petit déjeuner, très germanique, les remit vite d'aplomb pour affronter une nouvelle journée de découverte. Berlin avait beau offrir une apparence de calme placide, elle ne demeurait pas moins une ville fascinante...

Ils quittèrent l'hôtel en riant, heureux...les cadeaux avaient été envoyés, panthère inclus, au manoir Blackstorm...bénie soit la magie! et ils déambulaient, ravis, se confondant avec les passants comme n'importe quel autre couple d'amoureux..tout était si parfait, qu'à moment donné Michael se prit à rêver qu'il en serait ainsi toujours...

Et puis, tout se précipita d'une façon absurdement rapide...

Le petit garçon courait après sa balle rouge...trop vite! La mère cria mais rien n'y fit. Le petit n'avait que son beau cadeau de Noël en tête. Michael l'avait aperçu et devina, plus vite qu'il ne la faut pour le dire, ce qui se jouait là...Il lâcha la ceinture d'Alix et s'élança...minable mangemort qui court sauver la vie d'un gosse moldu...peu importait...

Il eut à peine le temps de pousser l'enfant, qui retomba plus loin en hurlant...le choc le surprit. Cela ne lui fit pas de mal en cet instant...pas plus que l'abrupte rencontre avec le sol glacé. Il resta là, étendu au milieu de la rue, sans pouvoir esquisser le moindre mouvement...ayant soudain la terrible certitude que quelque chose de terminant venait de se passer...une étrange sensation de froid l'envahit et il essaya de bouger sans y parvenir...

Il pouvait entendre des cris, voir des ombres imprécises se pencher sur lui...il sentait l'angoisse mais surtout celle de...

Alix...

Elle avait pris sa main et essayant de ne pas pleurer, se penchait vers lui en murmurant des mots qu'il ne parvint pas à comprendre sauf...un "je t'aime" si désespéré qu'il ne put que serrer, avec le peu de force qui lui restait, la main qui soutenait la sienne. Tout devenait si flou..si vague...

Je...t'aime...

Puis tout sembla s'engouffrer en un quadrillage de couleurs impossibles, voix et bruits se mêlèrent...la dernière impression d'un regard bleu nuit hagard de larmes et puis...le néant...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Mer 11 Fév - 14:01

Le fait que Michael se retourne pour observer le pisteur eut pour conséquence de le faire détaler à toutes jambes. Bien qu’il prétendît que ce ne soit qu’une coïncidence, De Brent ne convainquit pas entièrement la Mangemorte qui demeura sur ses gardes encore longtemps. Pourtant, à aucun moment suivant, elle ne revit ce personnage louche qui l’avait alarmée. Plus détendue, elle accueillit la découverte du marché de Noël telle une gamine émerveillée. Nul ne pouvait résister à cette ambiance festive. Alix goûta à toutes sortes d’aliments et boissons inconnus avec modération cependant car Michael lui avait promis un dîner aux chandelles pour célébrer dignement les douze coups de minuit. Barbe à papa, pomme d’amour, vin chaud, la rendirent d’excellente humeur même si elle n’avait besoin que de Michael pour être en liesse. Sentir son étreinte sur son épaule, pouvoir reposer la tête contre son cou, l’embrasser follement lui suffisait amplement.
Ils rentrèrent à l’hôtel où une première surprise attendait Alix. Leur suite était maintenant merveilleusement décorée et un splendide sapin brillait de mille feu ce qui alluma des étoiles dans les yeux de la jeune femme.


Ce sera parfait, ma douce...aussi parfait que tu le mérites. Je t'aime..et ce soir, je voudrais pouvoir fuir le reste de ma vie pour la vivre, seul avec toi!

Inhabituée à ce genre de déclaration, Alix demeura sans voix. Elle se laissa entraîner dans ce délire de perfection, acceptant de jouer la comédie prestigieuse préparée à son intention par son amant. Un room-service impeccable accompagna le dîner le plus somptueux auquel elle ait assisté. Devenue gourmande après les privations d’Azkaban, Miss Blackstorm savoura chaque bouchée, tout en dévorant Michael… du regard. La présence quasi constante du garçon d’étage, l’agaça quelque peu. Puis, il devint invisible par tant de discrétion qu’elle l’oublia pour bavarder allègrement avec son compagnon :

Que fera-t-on demain ? Encore un tour de la ville ? On ne rentre pas déjà ?

Elle n’avait pas du tout envie de repartir chez elle. S’ils pouvaient vivre ainsi dans cette harmonie, elle signerait un bail à perpétuité.
Aux douze coups, ils s’embrassèrent avec passion en se souhaitant des « joyeux Noël ». Le domestique éclipsé enfin, Michael lui occulta la vue pour la mener au sapin. Puis…


Vas y...tu peux regarder maintenant!

Apparus par magie, de nombreux paquets enrubannés s’alignaient au pied de l’arbre décoré. Un, en particulier, retint son attention : une grande corbeille dans laquelle jouait… un bébé panthère.

J'espère que tu vas l'aimer autant que j'aime Apache...il sera ton gardien, Alix...à tout jamais, même si je ne suis pas là pour te défendre...À toi de lui choisir un nom...c'est ta panthère!

Là, Miss Blackstorm en eut les larmes aux yeux. Non seulement c’était inattendu mais en plus… trop adorable. Elle n’avait jamais eu le moindre animal de compagnie et n’avait connu Apache que virtuellement. Ce fut plus fort qu’elle, elle courut ramasser ce chaton singulier à qui elle prodigua caresses et bisous.

J’en suis déjà folle ! Merci, mon amour. Je l’appellerai Sherkan !


Tout en câlinant la bébête, Alix découvrit les autres folies de Michael : livres rares, bijoux, etc.
Pour une jeune femme qui n’avait jamais rien reçu depuis ses trois ans, c’était un grand événement… troublant. Alix n’avait jamais rien offert à personne non plus, sauf une certaine boîte de chocolats empoisonnés. Sa relation étroite avec De Brent, l’avait amenée à avoir envie de lui offrir un présent. Le paquet qu’elle lui tendit était en sa possession depuis tout un temps. Si l’occasion avait manqué de gâter son chéri, celle-ci était parfaite. La tête qu’il tira lorsqu’il découvrit une montre en or à l’ancienne, l’amusa :


Tu te doutes bien qu’elle ne donne pas simplement l’heure. Avec ses sept aiguilles et des constellations au lieu des chiffres… Je t’en expliquerai le fonctionnement, une autre fois. Là, j’ai soif… de toi.

Alors qu’un feu d’artifice extérieur émerveillait les noctambules, c’en fut un autre tout aussi riche en couleur qui se déclencha à l’intérieur.
Au matin, remis de leurs émotions, ils partirent à nouveau en excursion. Riant et s’embrassant, tout était parfait jusqu’à ce que…
Distraite par une devanture, Alix ne remarqua rien d’un gamin qui jouait avec son ballon. Elle sursauta en sentant Michael desserrer son bras de sa taille et tourna la tête. Ce qu’elle vit la cloua sur place. D’un bond digne d’un félin, Michael se précipitait sur le garçonnet traversant innocent la chaussée animée. Il le poussa hors de la ligne de mire du véhicule mais ne put l’éviter, lui !
Dans un affreux vol plané, De Brent se retrouva sur le bitume glacé.


Michaellll, nooooooonnnnnn !

Bouleversée, Aix traversa l'avenue en direction de Michael qu’un petit attroupement entourait déjà. Alix n’entendait plus rien, ne voyait plus rien que le corps allongé au sol.

Écartez-vous, ragea-t-elle avant de se pencher sur la victime.

Michael, Michael, c’est moi, Alix ; tu m’entends ? Je t’aime Michael, reviens.

Du sang lui sortait d’une oreille et du nez. Miss Blackstorm ne paniqua pas pour autant. Sa main se glissa sous son manchon de loutre afin d’en sortir sa baguette. Un geste et une voix l’arrêtèrent :

Ne faites pas ça ! gronda une voix à son oreille. Oubliez-vous où nous sommes ? Les secours sont en route.

Davenport ! Levant les yeux, elle le reconnut immédiatement. Il avait l’air inquiet et… fâché.

Je me fous de leur secours, laissez-moi faire.

Dans le sac qui ne la quittait jamais, Alix disposait de plusieurs potions. Même si ses actes parurent répréhensibles aux moldus, elle donna à boire au blessé.

*Solution de force mêlée à un hémostatique, ça devrait marcher.*

Elle resta au chevet de Michael qui avait tout juste murmuré un mot d’amour avant de sombrer dans le coma. Une ambulance, sirène hurlante se pointa. Malgré leurs protestations, Justin et Alix ne purent y monter ce qui les consterna. La poigne de Davenport s’abattit sur le bras de la jeune femme qui ne pouvait empêcher les larmes d’inonder son visage. Sans qu’elle ait pu résister, elle se retrouva fourrée dans un taxi auquel Justin ordonnait de les conduire à « La Charité »
Le trajet se fit dans un silence assez lourd de ruminations internes. Ils avaient des choses à dire mais pas avec des oreilles moldues à portée.
Arrivés à destination, ils se ruèrent vers les urgences où on leur confirma que Mr De Brent venait d’être admis. On les tiendrait au courant ; ils devaient attendre.
Joyeuse l’ambiance ! N’y tenant plus, au bout d’un quart d’heure, Alix attira Davenport dans un coin discret :


J’espère pour vous que ce choix est le bon, cracha-t-elle. S’ils me tuent Michael, je vous poursuivrai même en enfer pour vous le faire payer.

L’autre répliqua :

Estimez-vous heureuse de ne pas déjà être en cellule ! J’ai eu pitié de vous, un comble ! Alors cessez vos menaces ridicules et profitez du peu de liberté qui vous reste.

Les dés étaient jetés, il ne la lâcherait pas. Il lui ouvrait presque une porte de sortie mais elle ne la prit pas ; pas avant de savoir si…
Au bout de deux heures à se regarder en chien de faïence, on vint enfin leur donner des nouvelles. Un médecin, sourire aux lèvres, les rassura :


Il vient de se réveiller.

Je peux le voir ? s’empressa Alix.

Êtes-vous sa femme ? Seuls les parents proches sont autorisés à le visiter brièvement.

Oui, enfin… non, s’embrouilla-t-elle, mais c’est tout comme.


Il la réclame, êtes-vous... Victoria ?

Alix tituba sur le coup. Davenport dut même la soutenir dans ce moment de faiblesse. Elle tourna ses grands yeux bleu nuit vers l’Auror.

Vous devez savoir où elle est ! Allez la chercher, pour l’amour de Michael.

Davenport la toisa bizarrement. Puis, sans hésitation, il lui intima un « Disparaissez ! » auquel elle se plia, épaules voûtées.
Il la laissait libre, Merlin sait pourquoi. Quelle liberté ? Celle de souffrir d’être séparée de celui qu’elle aimait ?
Elle rentra à l’hôtel, expédia tous les bagages chez elle. Le verre à dents fut un parfait portoloin qui la ramena dans ses murs solitaires. Sherkan n’avait pas souffert du transfert antérieur, elle l’y retrouva avec plaisir avant de s’enfermer dans son laboratoire où elle travailla longuement à la confection d’une potion. Celle-ci ne fut prête qu’en milieu d’après-midi. Il ne restait plus qu’à ajouter le nom de celui dont elle devait effacer tous les souvenirs.


C’est mieux pour toi, pour moi, pour tous.

Un bout de parchemin brûla ; les cendres tombèrent dans la mixture qu’elle avala. Transcrit sur ce parchemin, un seul nom : Michael De Brent.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Jeu 12 Fév - 14:03

Jamais décision n’avait été plus pénible à prendre pour une amoureuse : abandonner son aimé en frimant aux yeux de tous. Avec Brio, Victoria Standford, fraîche épousée, avait berné son monde. Une seule personne connaissait le lieu de sa retraite. Lié par serment inviolable, Davenport ne pourrait le divulguer sous peine de mort.
Dans un parchemin très explicite, Vic avait avoué presque toute la vérité à Michael :


Mon amour,

Je ne sais pas quand tu liras cette lettre mais j’ai tenu à l’écrire pour t’expliquer ce que tu ne dois pas avoir compris ou mal perçu. Sans doute t’imagines-tu que je te plaque ainsi par vengeance, jalousie ou autre. C’est complètement faux. J’ai fait en sorte qu’aux yeux de tous cela ressemble à une cassure plutôt qu’à une union. Je t’ai tout donné de moi, il y a déjà longtemps et même si tu m’as profondément offensée, je t’ai pardonné, tu ne peux l’ignorer. Seulement… Tu avoueras, mon chéri, que ton environnement n’est pas de tout repos. J’ai souffert, beaucoup, à cause de toi. Ma petite vie tranquille a chaviré pour une salade à la mayonnaise. Tu te souviens ? Moi je ne peux oublier ces instants si intenses, badins, heureux. Tu aurais dû me laisser dans mon couvent, c’est l’évidence. J’ai pourtant fait mon choix en me liant à toi par ces liens sacrés qui font de moi ta femme légitime.
On pourrait se demander pourquoi, pourquoi en dépit de tout ce que j’ai enduré à cause de toi, je te conserve ma foi.
Personne ne comprendra sauf… nous. Nous qui, envers et contre tout, nous nous complétons. Tu le sais autant que moi, ne le nie pas. Alors j’ai deviné que sous tes pseudos dehors mauvais, de traître infâme bon pour Azkaban, il restait celui que j’aimerai toujours. Tu caches quelque chose, je ne sais pas quoi au juste mais j’en ai l’intime conviction. Aurais-tu une inavouable mission à accomplir ? Je m’en doute mais ne veux pas y être mêlée, ni de près ni de loin aussi je dégage le terrain pour que tu sois libre d’agir à ta guise. J’ai besoin de repos, Michael. Tant physique que moral. Aussi, je disparais de ton horizon pour un temps… indéterminé. Tu m’as quittée presqu’un an mais nous avons survécu et nous nous sommes prouvés que nos sentiments étaient intacts. Ne m’en veux pas. Laisse-moi tranquillement en paix. Je reviendrai dans quelques mois si… si tu le désires toujours et que tu es libéré de tes obligations externes. Je veille sur Lucas et Sarah mieux que sur la prunelle de mes yeux. Je leur parlerai de toi tous les jours ; tu ne seras pas un étranger pour eux le jour où tu les reverras.
Prends soin de toi. Je compte sur toi. Je t’aime,


Ta Vic


Ces mots, elle les connaissait par chœur, même s’ils ravivaient sa douleur.
La jeune femme s’était établie dans une île du pacifique quasi déserte. Là, en compagnie des poupons, ce fut comme si le temps s’était arrêté. Le pavillon, coquet et très confortable, qui abritait la petite famille n’avait rien à envier à ce qu’elle quittait. Mrs De Brent rêvait de solitude ; elle la trouva... amère au bout d’un mois. Peut-être qu’en parfaite idiote avait-elle espéré que Michael la chercherait ? La lettre s’était-elle perdue ? L’époux se satisfaisait-il de cette situation ? C’était plus que probable et cet état d’esprit minait considérablement Vic. Sa vie gentille, routinière à souhait, lui pesait. Savoir ce que devenait Michael, encore plus.


*Il aurait au moins pu m’envoyer son patronus pour me dire qu’il comprenait…*

Avait-elle trop vexé cet homme si fier ? L’amour avait-il disparu de son horizon ? Pas du sien, en tout cas. Envers et contre tout, elle déprimait sans nouvelles de lui. Aussi pour tromper sa solitude relative avec la turbulence croissante des jumeaux ; Vic dut s’avouer avoir besoin d’aide. La magie discrète la secondait mais les jumeaux la vidaient d’énergie d’autant que sa santé n’était pas au top.
Contrainte mais heureuse, elle réclama la présence de Bikita et Apache. Sa belle-mère ne pourrait s’y opposer. Elle détestait le félin et l’elfe appartenait autant à Michael qu’à elle-même puisque Vic portait son nom désormais.


Les retrouvailles furent intenses. Bikita aimait Vic quasi autant que son maître, elle l’avait acceptée depuis longtemps, de même que le cougouar l’avait adoptée. Quelle joyeuse bande ! Mrs De Brent se sentit revivre entourée de ces êtres aimés. N’empêche que souvent elle pleurait ou entrait dans une colère noire. Là, des objets valsaient et se brisaient, aussitôt réparés par l’elfe qui tentait de divertir sa maîtresse en lui racontant des anecdotes sur l’enfance de l’époux absent.

Le temps passa plus agréablement en ces douces compagnies. Tous les matins, Vic sortait pour une longue promenade sur la plage, Apache vagabondant joyeuse autour d’elle. Ensuite, elle rentrait au pavillon afin de s’occuper du bain et déjeuner des mioches turbulents à souhait. Parfois, elle les emmenait pour une promenade en barque, mais le plus souvent la journée s’écoulait sur le sable dans la fabrication de châteaux ravagés par les vagues.
Lucas avait tardé à gambader mais à présent il s’y adonnait gaiement sauf que les accrochages avec sa jumelle étaient très fréquents.


*Deux caractères si opposés… impossible autrement* songeait souvent Vic, désappointée.

Pas rose tous les jours, d’autant que…

Noël approcha. Vic voulut que tout soit parfait pour les enfants. Sapins, guirlandes, lumières, cadeaux ! Elle rit aux douze coups de minuits. Les gosses jubilaient en arrachant les emballages des paquets préparés avec soin. Elle tint le coup avant d’aller s’effondrer dans sa chambre pour avoir vécu le plus triste Noël de son existence. Pas un mot, pas une attention, strictement rien de la part de celui que chérissait son cœur… L’oreiller connut le prix de ses pleurs.

Jour de Noël, paix aux âmes de bonnes volontés…
Levée tôt, Vic s’adonna à son sport quotidien quoiqu’il lui en coûtât davantage chaque matin. Apache lui procura un peu de sa joie de vivre, elle aurait tant aimé la partager mais...
Rentrée au pavillon, elle voulut chasser ses idées noires. Sous la douche, caressant son ventre arrondi, elle émit un pâle sourire :


C’est tout ce qu’il me reste de toi… Michael !

L’eau balaya les larmes, elle s’habilla.
Le rituel de la matinée l’occupa, le déjeuner passa puis un crac se produisit la prenant au dépourvu :


Justin ? Mais…

Vu la tête de ce dernier quelque chose n’allait pas.

MICHAEL ! s’horrifia-t-elle. Il lui est arrivé quelque chose, parle ! PARLE !

Telle une furie, elle se jeta sur lui afin de lui arracher sinon des lambeaux de peau, au moins des explications. Elles vinrent, au compte-gouttes.

QU’EST-CE QUE TU DIS ? IL EST BLESSE? Il me… réclame ?

La tête lui tourna, elle se raccrocha à Davenport.

Conduis-moi !

Des ordres fusèrent :


Bikita, veille sur les enfants. Michael a besoin de moi. *Pour une fois*

Le temps d’enfiler un chaud manteau par-dessus sa robe ample Hawaïenne, sur les conseils de Justin, touchant le portoloin activé par lui, au comble de l’inquiétude, elle s’évapora en sa compagnie.
Du décor extérieur traversé au pas de course, Victoria ne vit rien. Une infirmière croisée voulut s’interposer, elle gronda :


Je suis son épouse ! J’ai le droit de le voir !


Son cœur rata quelques battements quand la porte de la chambre s’ouvrit et qu’elle le découvrit, la tête bandée, allongé aussi pâle que les draps de son lit. Il semblait endormi.
A pas lents, elle s’approcha, tremblante. Lui prenant doucement la main, yeux humides, elle murmura :


Je suis là Michael ! Je t’aime tant.

Dans son dos se produisit un bruit qui la força à cesser de contempler le blesser. Un médecin entra, utilisant l’anglais :

Mrs De Brent ? Je suis le Dr Heidelberg. J’ai suivi votre mari depuis son arrivée à « la charité ». J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer. (Vic trembla davantage) La bonne est que votre époux va se remettre complètement.

*Merci mon Dieu*

La mauvaise est qu’il semble être victime… d’amnésie partielle.

C’est… C’est-à-dire ?

Il se rappelle de son nom, du vôtre et de tout un tas de choses mais… il a paru ahuri quand on lui a signalé qu’il était à Berlin. Il ignore ce qu’il y faisait et pourquoi il y est venu.

Je l’ignore aussi, finit par souffler Vic, désorientée. Est-il transportable ? Non que je doute de vos soins, mais…

La réponse fut qu’il préférait encore garder Michael une paire de jours avant d’autoriser son transfert. L’épouse soupira à la fois d’aise et de tracas. Le médecin s’éclipsa après salutations ; Justin lui succéda.

Tu… Tu as entendu ? On doit vraiment rester ici ? J’aimerais tant le ramener à Ste Mangouste.

L’ami fidèle jura qu’il s’occuperait de tout mais qu’il jugeait le médecin compétent, donc…
Sans quitter la main de Michael, Vic s’assit à son chevet après un délicat baiser sur la joue.


Dors mon amour ! Je suis là, tout va bien.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Sam 14 Fév - 16:21

Étrange sensation de vide intense à la fois que folie effrénée. Des images délirantes se bousculaient dans son esprit, sans relâche, incompréhensibles pour la plupart, quelques unes intolérables d'angoisse.

Je suis là, Michael. Je t'aime tant.

C'était sa voix. Quelque part, dans la confusion régnant dans sa tête, il savait que cette voix lui avait manqué follement. Il s'aferra à la douce tonalité de ces mots pour lutter contre la brume qui menaçait de tout engloutir, tout comme à cette main qui prenant la sienne le sauvait de la noyade.

Vic...

Ce ne fut qu'un murmure endolori qui ressembla beaucoup à une invocation. Il essaya de serrer ses doigts fins mais la force lui manquait. Il pouvait entendre des voix autour de lui mais ses yeux refusaient de s'ouvrir et il sentit qu'une vague de panique sournoise le submergeait.

...il a paru ahuri quand on lui a signalé qu’il était à Berlin. Il ignore ce qu’il y faisait et pourquoi il y est venu.

*Ahuri? Affolé plutôt!*

Avec un effort, il arriva tout de même à décoller les paupières et jeter un regard flou dans les alentours immédiats. Justin et le docteur et...Victoria!!! Sa Victoria venue à la rescousse...elle le sortirait de ce cauchemar incompréhensible.

Dors mon amour ! Je suis là, tout va bien.

Dormir?...Il ne voulait pas dormir, pas de nouveau pour sombrer dans ces rêves erratiques.

Vic...

Cette fois, il pouvait la regarder...et aima son sourire radieux en le voyant s'éveiller, l'éclat plein d'amour de son regard suffit pour calmer son anxiété et ses doigts serrèrent les siens.

Je...ne veux...plus dormir...tu es là. Tu es enfin là!

Pourquoi cet "enfin" semblait si désespéré si, selon, ses souvenirs tout chamboulés, ils s'étaient à peine quittés...ou était ce encore un jeu cruel de son esprit malmené?

Dis moi...pourquoi suis je ici? Que...se passe t'il? Pourquoi ce bonhomme prétend que je suis...à Berlin?...Vic...on allait se marier...qu'est...ce qu'il se passe?

Il aurait hurlé, d'en avoir la force mais sa voix sonnait faible et erraillée. Son seul désir était de la serrer contre lui, de ne plus la laisser partir mais en bougeant son bras gauche il sentit le tiraillement provoqué par l'aiguille de la perfusion qui y était fichée. Il tourna la tête, agacé, voulant se défaire de cette gêne et ce qu'il découvrit...lui produisit une terreur sans nom...là sur, son avant bras : la Marque exécrée. La Marque de la Mort, se détachant sur sa peau comme l'outrage final.

Une plainte d'animal blessé à mort lui échappa, son regard suppliant se tourna d'abord vers Victoria puis vers Justin, qui suivait la scène d'un air consterné.

Que...

Calme toi,Michael!

Me calmer!!!??? Tu...ne sais plus ce que tu dis, Justin...j'ai...ça...à mon bras!!! Je ne...je deviens fou...c'est ça...je deviens fou et c'est une hallucination! Aide moi, Vic...aide moi...je veux me réveiller!!!

Il serrait sa main à lui en faire mal mais elle était sa planche de salut,si elle le lâchait, il s'enfoncerait à jamais dans ce gouffre d'horreur sans nom.

Ce n'est pas ce que tu penses!

Les mots de son ami se voulaient rassurantes mais en cet instant Michael frôlait le désespoir le plus sombre.

Que...dois je penser...?

On t'a forcé, Michael. Tu n'aurais jamais accepté une infamie pareille mais c'est une longue histoire et tu ne dois pas te fatiguer.

On s'en fiche...je veux tout savoir...Vic...tu savais ça? Tu es restée avec moi...malgré ça???

Quelle question stupide puisqu'elle était là et lui souriait avec tout l'amour du monde.

Raconte, Justin!

Malade ou pas, Michael pouvait se montrer très têtu. Sa nature reprenait le dessus à des vitesses étonnantes même si rien ne l'avait préparé pour entendre ce que Justin Davenport procéda à lui raconter. Quand le long récit toucha à sa fin, il se sentait presque plus confus qu'au début. Il n'avait lâché la main de la jeune femme que pour lui permettre d'ôter son gros manteau d'hiver.

La couleur dorée de sa peau, rehaussée par l'inespérée robe fleurie qu'elle portait parvint à distraire un instant Michael de ses misères...Dieu, qu'elle était belle! il avait du mal à croire l'avoir abandonnée si longtemps...comment avait il pu vivre sans elle?

Mais évidemment tout ce qu'il s'était passé dans sa vie était une raison plus que puissante pour l'avoir tenu éloignée...ou du moins c'est ce qu'il voulut croire pour apaiser sa conscience qui s'éveillait brutalement avec ces aveux douloureux.


Quand Justin se tut enfin, Michael était accablé.


En somme, je suis un Mangemort de la pire espèce...Applewhite doit être ravie de m'avoir dans son équipe.

Elle a jugé nécessaire de te retirer du service, mon vieux, ta vie court trop de danger et elle ne veut pas te risquer.

Fadaises!

Pas du tout, tu es hors du jeu et cela pour un temps indéterminé...en plus, tu ne peux plus retourner en Angleterre.

Quoi??? Hey, ça va trop loin...

Pas du tout. Tu y retourneras quand on le jugera nécessaire.

L'idée était loin de lui plaire mais il ne put que finir par s'y plier. Si Victoria l'acceptait de si bon cœur pourquoi ne pas faire de même? Cela leur donnerait l'opportunité de rattraper le temps perdu...

Et...ma mère? Maman ne peut...


Ta mère se porte à merveille, mon pote, remise de toutes ses lubies. Rien à craindre de ce côté là, elle adore Victoria et tes enfants...et Lord Cavendish ne permettra jamais qu'il lui arrive quelque chose!

Des choses surprenantes semblaient s'être passées en peu de temps...

Cavendish? Et qu'est ce qu'il a perdu dans cette histoire, celui là?,
grommela t'il, pas trop sûr de vouloir le savoir.

Justin et Victoria échangèrent un regard, complice et amusé.

C'est ton beau père, à présent...et c'est lui qui a officié votre mariage secret.

Regard ahuri vers Victoria, qui lui serra amoureusement la main, en acquiesçant en silence.

Mariage secret?

Tu ne pensais pas qu'en Mangemort traqué par la loi tu allais te marier au Ministère et célébrer en tout pompe.

Il mit un instant à régir, son cœur battait à tout rompre.

Euh...je suppose que non, ce qui me gêne est avoir oublié que je suis enfin marié avec Vic...il faudra que tu me racontes beaucoup de choses, Mrs. De Brent...je n'aime pas ce vide dans ma tête...mais si on va être ensemble, cela m'est égal où.

Il l'attira faiblement vers lui pour l'embrasser sans remarquer en rien le regard ombrageux de son copain.

Je t'aime, Vic.

Et il ne mentait pas. Victoria était la seule constante de bonheur dans son monde bouleversé, la lumière après les ténèbres.

Pourtant, au milieu de cette paix apparente qui s'installait dans son âme, Michael eut la quasi certitude que Justin et Victoria lui taisaient quelque chose mais préféra ne pas y penser pour le moment, se laissant aller mollement dans un demi sommeil apaisé...interrompu par une dernière question:


À votre avis je dois lui dire Mylord...ou l'appeler par son prénom?...Peut toujours courir s'il pense que je vais lui dire Papa...

Le rire de Justin le fit sourire avant de fermer les yeux. La main de sa femme n'avait pas lâché la sienne et il devina qu'elle souriait aussi...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Sam 14 Fév - 19:27

Quel bordel ! Davenport s’était fait repérer. Cette diablesse de Blackstorm devait posséder des antennes particulières pour l’avoir repéré, lui qui se croyait parfait caméléon...
Il détala du pent house sitôt qu’il sentit le regard de De Brent s’appesantir sur lui. C’était d’autant plus gênant que son portable vibrait insidieusement dans sa poche.


*Nate… c’est pas le moment*


Rien d’autre à faire que de fabriquer un portoloin qui le ramènerait à « la folie » C’était Noël après tout. Sans hésiter, il préférait le passer avec ses proches plutôt qu’avec des Mangemorts.
Toute la soirée, une fois rafraîchi, il tenta de donner le change à son épouse. Nate ne fut pas dupe, elle était trop finaude pour ça.


Je sais, soupira-t-il, je devrais laisser tomber Michael et ses frasques mais c’est plus fort que moi. Crois-tu que ça m’amuse de le voir si heureux alors que Vic se morfond dans son coin ? J’ai envie de lui casser la figure, oui ! Mais c’est elle que je vise surtout. Je l’aurai ; elle finira ses jours à Azkaban et Michael sera libre de son emprise.

C’est ce qu’il souhaitait quoiqu’il doutât de ses assertions.
Minuit vint, magique moment où il parvint à oublier son pote et ce qu’il véhiculait. Pour sa Nate, il avait acheté une nouvelle jument et… un cabriolet dernier cri. Leur fille, trop jeune pour goûter son premier Noël, n’en reçut pas moins des peluches animées et un ciel étoilé au-dessus de son berceau.
Serrant étroitement Nate, il avoua, contrit :


Je dois y retourner demain. Je veux écarter Michael de cette femme maléfique.


Après une nuit fabuleuse, Justin reprit son poste d’observation. Les voir si heureux et insouciants lui donna la nausée :

*Et Vic, tu l’oublies, pauvre con*

Ce qui l’étonnait le plus était le visage inattendu de Blackstorm. Elle… Rayonnait ? Elle ? Cette froide et perverse bonne femme ?
Pour l’avoir eue en captive et sur le dos, Justin devait s’avouer haineux à son encontre. Là… Elle était tellement différente qu’il en était stupéfait. Puis… L’horreur !
Davenport les filait en retrait depuis qu’ils étaient sortis de l’hôtel. Un ballon traversa l’avenue, Michael bondit sauver le gosse qui courait après… tout s’enchaîna à vive allure. Automatiquement, même avant l’impact, il activa son portable en formant le numéro de secours. Deux mots suffirent avant qu’il ne s’élance pour freiner Alix qui voulait sortir sa baguette :


Ne faites pas ça ! Oubliez-vous où nous sommes ? Les secours sont en route.


Elle répliqua vertement et appliqua son traitement : une potion L’ambulance chargea Michael, eux furent refoulés. La voir si désorientée, émut Justin qui l’embarqua dans un taxi et jetant la destination entendue par les ambulanciers : « La charité »
Galère que de se retrouver coincé entre les murs d’une banale salle d’attente avec celle qu’il voulait enfermer pour de bon.

Elle lui signifia clairement ses intentions :

J’espère pour vous que ce choix est le bon. S’ils me tuent Michael, je vous poursuivrai même en enfer pour vous le faire payer.

L’attente s’acheva avec un quiproquo inattendu : Michael réclamait Vic !
Alix évincée, Davenport exulta intérieurement quoique l’attitude de Blackstorm le laissât pantois :


Vous devez savoir où elle est ! Allez la chercher, pour l’amour de Michael.

Il ne put que l’envoyer au diable avant de s’empresser de rejoindre Victoria. Celle-là comprit au quart de tour que quelque clochait avec Michael. Elle lança des ordres, se vêtit chaudement comme recommandé puis transplanèrent à deux via portoloin.
La suite fut assez confuse. Michael, réveillé, semblait vouer une adoration sans borne à Vic mais, surtout, il réclamait des éclaircissements. Justin s’y plia :


Cette marque, tu ne l’as pas voulue volontairement. ( Devait-il le dire ou pas ? Il se lança) Le lieutenant Blackstorm t’a capturé juste avant tes noces au ministère et te l’a imposée de force. C’était ton choix de les infiltrer ! Tu travaillais pour le MI6. On t’a démis par sécurité.

Voilà que Michael s’énervait. Heureusement, Vic était là. Il s’attachait à elle comme à une bouée de sauvetage, rouspétant sur l’union de sa mère avec Cavendish. Justin ne put que conclure :

Dès que les médecins te jugeront transportables, si Vic l’accepte ( Merlin qu’il se sentait mal) ce serait bien que tu ailles chez elle, enfin… là où elle vit maintenant. On reste en contact.

Boule de nerf, De Brent voulait à toute force vider les lieux. Paperasse signée, Davenport loua une ambulance qu’il évapora sur une île baignée de soleil.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 15 Fév - 13:49

Mon Dieu que c’était bon de le revoir ; même dans cet état lamentable ! Peu à peu, Michael avait ouvert les yeux et l’avait reconnue. Vic essayait de ne pas pleurer et de lui offrir un sourire radieux mais c’était difficile.

Je...ne veux...plus dormir...tu es là. Tu es enfin là!


Ce « enfin là » lui mit du baume au cœur, la pression des doigts de son époux aussi. Elle remarqua qu’il portait toujours son alliance, ce qui la rassura d’une certaine façon. S’il n’avait pas prononcé son nom mais celui de l’autre… Elle n’aurait pas changé d’attitude, folle qu’elle était… de lui.
Naturellement, Mr De Brent reprit rapidement du poil de la bête et s’enquit, nerveux :


Dis moi...pourquoi suis-je ici? Que...se passe-t-il? Pourquoi ce bonhomme prétend que je suis...à Berlin?...Vic...on allait se marier...qu'est...ce qu'il se passe?

Troublante question… Il ne se souvenait pas qu’ils étaient déjà mariés ? Ses souvenirs ne remontaient qu’à… plus d’un an ?
Paniquée soudain, Vic implora Justin du regard. Elle ne savait que répondre à cela. Quand Michael découvrit la marque sur son bras, l’effet la laissa stupéfaite. Sa plainte l’émut tellement qu’elle se mordit la lèvre au sang. Heureusement Justin était là.
Elle put enfin quitter son lourd manteau dans lequel elle étouffait, surprenant le regard à la fois surpris et ravi de son époux qui contemplait sa peau dorée.
Peu à peu Davenport raconta ce qui s’était passé. Vic arrondit les yeux en entendant parler d’une Appelwithe. Elle avait donc raison en suspectant que Michael agissait sur ordre. Son amour n’en grandit que plus. Elle n’en trembla pas moins quand Justin évoqua Blackstorm. Là, elle l’aurait giflé. Pourtant Michael ne réagit pas. Il se contenta, au contraire, à la serrer plus étroitement pour l’embrasser et lui murmurer un « je t’aime » très inattendu.
Le fait de disposer d’un beau-père en lord Cavendish ne l’enchanta guère. Vic jugea ce comportement un peu puéril. Sa mère avait bien le droit de refaire sa vie, non ? Vic se passa de commentaires. Justin prit tout en main, les laissa seul un moment pour ramener une décharge qui libérait Michael de cet hôpital moldu.
Elle profita de l’intermède pour calmer et rassurer son Michael :


Oui mon amour, nous nous sommes mariés il y a trois mois après que tu m’aies quitté pendant près d’un an. C’est moi qui suis partie juste après nos noces. Je te l’ai expliqué dans une lettre. Tu ne l’as pas lue ? Ce n’est pas grave. Nous allons aller chez moi qui sera… chez nous. Les enfants y sont sous la garde de Bikita et Apache. Tous tes souvenirs reviendront progressivement *Hélas* Je t’aiderai à les récupérer *Mon Œil*

La paperasse signée, on transporta le blessé jusqu’à une ambulance conduite par Justin lui-même. En prenant les effets de Michael dans son placard, Vic faillit à nouveau pleurer en humant un parfum qui imprégnait l’étoffe. Elle sut, sans besoin d’aveu, que Michael n’avait été seul à Berlin. Inutile de se demander à qui appartenait cet effluve… Blessée à nouveau, elle fit l’autruche et ne dit rien.
Davenport aida à l’installation du blessé qu’un comité d’accueil particulier salua. Vic sut contenir Apache qui voulait à toute force sauter sur la civière mais ne put empêcher Bikita de se ruer sur son maître qu’elle étreignit en pleurant beaucoup. Les bambins, eux, s’enfuirent… Elle dut lâcher Apache pour leur courir après et les ramener par la main afin qu’ils disent bonjour à leur papa.


C’est votre papa ! Vous voyez, je n’ai pas menti en disant qu’il viendrait. Je vous en parle tous les jours, montrez que vous êtes bien élevés !

Lucas se décida alors que Sarah boudait. Le bambin appliqua un baiser sur la joue de son père avant de courir dans les jupes de Victoria.

Sarah… ? gronda légèrement Vic.

La petite s’approcha et salua son géniteur d’un glacial : « Bonjour Monsieur»
Désolée pour Michael qui semblait tout chamboulé, elle lui embrassa le bout du nez en soufflant :


Ça viendra ! Laisse leur le temps de te connaître *pour une fois*

Se redressant, elle orienta le convoi jusqu’à une chambre proprette proche de la sienne :

Tu seras au calme ici ! La chambre des enfants est au bout du couloir. J’insonoriserai la pièce pour que tu sois à l’aise. Tu as besoin de beaucoup de repos selon le médecin de Berlin. Mais, demain, je ferai venir un médicomage, par sécurité. Dors bien.

Un bisou sur les lèvres, Vic ferma les tentures et rejoignit Justin qu’elle agressa :

Malin de parler de Blackstorm ! Cette peste était avec lui là-bas, avoue !

Confus, Davenport ne put qu’admettre la chose en précisant à son corps défendant qu’il avait sciemment remis les pendules à l’heure en signalant à Michael que cette Mangemorte était responsable de sa pose de marque ; histoire de la noircir à fond.
Vic avait une drôle de boule dans le gosier et un pincement cruel dans la poitrine en entendant ces évocations. Elle le remercia néanmoins pour son intervention.
Après son départ, elle contempla la mer si pure et calme à l’horizon.
Caressant son ventre, elle soupira :


Avec un peu de chance, il te verra naître, toi.

Une larme d’amertume roula sur sa joue satinée ; elle ne l’essuya pas.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Lun 16 Fév - 14:18

Confusion totale. Exactement ce qu'on aime sentir en ouvrant les yeux après s'être fait renverser par une voiture dans une ville où on n'avait pas idée de s'y trouver!

Michael opta pour le prendre avec un peu de philosophie même si cela s'avérait assez difficile. La mise à jour faite par Justin l'avait ébranlé plus que voulu. Celle de Victoria, encore plus:

Oui mon amour, nous nous sommes mariés il y a trois mois après que tu m’aies quitté pendant près d’un an. C’est moi qui suis partie juste après nos noces. Je te l’ai expliqué dans une lettre. Tu ne l’as pas lue ? Ce n’est pas grave. Nous allons aller chez moi qui sera… chez nous. Les enfants y sont sous la garde de Bikita et Apache. Tous tes souvenirs reviendront progressivement . Je t’aiderai à les récupérer .

Les idées cavalaient en parfait désordre dans son esprit mais il eut, sans trop savoir pourquoi, l'insidieuse certitude que Victoria n'était pas tout à fait sincère. Mais dans cet état misérable, il n'était pas trop bien placé pour jouer les juges de conscience. Ni pour rien d'autre qui ne fut laisser les autres agir tout en se sentant lui même comme un fardeau inutile.

Avec son efficience coutumière Justin régla tous les détails pour sa sortie de l'hôpital. Il se vit enfourné dans une ambulance, sans même demander où ils allaient. Pas la peine, il n'avait pas envie de savoir. Tout à coup trop fatigué pour penser, Michael eut l'intention de s'endormir mais on ne lui en laissa pas l'opportunité...déjà on le débarquait.

Un soleil éclatant. Un ciel d'un bleu sans pareil, chaleur. Sûrement pas la banlieue berlinoise. En se concentrant un peu Michael entrevit un paysage tropical et haut en couleurs, entendit le bruit de la mer et le rugissement d'un félin...juste avant de voir atterrir sur lui un petit être en larmes qui l'étreignit,
en couinant sans arrêt:

Maître...mon maître est de retour! Mon Maître!!!

En toute évidence il ne pouvait s'agir que d'une seule créature.

Bikita...ma bonne Bikita...moi aussi je suis content de te revoir!

Il devait bien être le seul sorcier au monde dont l'elfe domestique lui saute au cou, avec tant d'effusion, mais ce n'était pas lui qui s'en plaindrait. Victoria essayait de retenir une Apache, déchainée de bonheur, tandis que deux bambins le considéraient ahuris avant de détaler comme des lapins.

Ce sont tes enfants!
, crut bon préciser Justin qui se tenait prés de lui.

Ils ont drôlement grandi...


Minable commentaire mais si on tient en compte que son dernier souvenir d'eux se remontait au jour de leur naissance on peut presque comprendre. Apache profita que Vic se voyait forcée de la lâcher et courir après fuyards pour venir, à son tour, présenter ses respects.

Il oubliait presque ses misères en caressant cette fourrure dorée, en subissant un coup de langue affectueux et en se sentant presque étouffé sous cette masse ronronnante et ravie.


Le retour de la dame de céans remit les pendules à l'heure et Michael se vit confronté aux deux petits qui le jaugeaient, incertains.

C’est votre papa ! Vous voyez, je n’ai pas menti en disant qu’il viendrait. Je vous en parle tous les jours, montrez que vous êtes bien élevés !

Vaillante entrée en scène que la sienne, étendu sur une civière et offrant une allure de spectre à la tête bandée.

Le petit garçon se décida enfin. Michael eut un pincement au cœur...son fils, ce petit gars blond, à la peau dorée de soleil qui vint lui faire une bise avant de courir se réfugier auprès de Victoria.

La petite fille, aux cheveux légèrement cuivrés, le considérait avec quelque chose de semblable à de la hargne et ne s'approcha que quand Vic le lui ordonna.


Pas de bise. Elle se contenta d'un "Bonjour, monsieur" à glacer l'enfer avant de rejoindre son frère.

Ravi de vous voir...

Pas de quoi inspirer de l'amour instantané mais là, il se trouvait absolument à court d'idées...ça viendrait sûrement avec le temps, ou du moins il osait l'espérer.

Victoria sembla comprendre son désarroi, elle s'approcha et l'octroya d'un gentil baiser sur le nez en essayant de le rassurer.


Ça viendra ! Laisse leur le temps de te connaître!

Oui...c'est ça...le temps ...

Pas l'occasion de détailler les alentours, déjà il se trouvait installé dans sa chambre.

Tu seras au calme ici ! La chambre des enfants est au bout du couloir. J’insonoriserai la pièce pour que tu sois à l’aise. Tu as besoin de beaucoup de repos selon le médecin de Berlin. Mais, demain, je ferai venir un médicomage, par sécurité. Dors bien.

Michael aurait voulu dire qu'il avait espéré partager la sienne mais ne se trouva pas le courage d'ouvrir la bouche. Ce serait trop prétendre qu'elle l'admette, comme si rien à ses côtés, après tout ce dont il semblait s'être rendu coupable, dans ce passé si miséricordieusement oublié.

Pas de medicomage...j'en ai assez des docteurs....et puis je ne vais pas rester enfermé dans cette chambre, tout seul, à regarder le plafond à longueur de...

Inutile de poursuivre avec le plaidoyer, Victoria l'embrassa à peine et fermant les rideaux, s'en alla en le laissant plongé dans des douloureuses réflexions...envolé le sommeil. Trop têtu pour se montrer obéissant, il repoussa les draps et se leva...ce qui du coup, ne fut pas une mince affaire, vu que ses jambes se refusaient de le tenir convenablement. Pendant un moment, il resta là, à lutter contre sa propre faiblesse et son corps endolori mais la ténacité avait toujours été son fort et après quelques grincements de dents, Michael parvint á déplacer son humanité vers la fenêtre et ouvrir les rideaux.

Le spectacle qui s'offrit à ses yeux le laissa sans haleine...le paradis. Végétation luxuriante, couleurs à en perdre la tête, un ciel merveilleusement dégagé et la mer...incomparablement turquoise et limpide, comme elle ne peut l'être qu'au Sud du Pacifique...

*Par Merlin...elle voulait vraiment se cacher!*

Délaissant la contemplation du paysage, Michael passa à s'occuper de choses plus pratiques et appela Bikita qui se présenta à l'instant, en couinant de bonheur mal contenu.

Aide moi à trouver de quoi me vêtir décemment, Bikita...et passe moi ma baguette, je ne la vois nulle part...s'il te plait.

L'elfe le considéra d'un air censeur.

Mon Maître doit se reposer, Maîtresse Vic l'a dit et a ordonne à Bikita de...

Je te remercie de ton dévouement, Bikita, mais ton Maître...c'est moi et si je te dis de faire quoi que ce soit, tu le fais, entendu?

Maîtresse Vic se fâchera.


On verra bien.

Dix minutes plus tard, il offrait une allure présentable et s'était défait du bandage qui lui entourait le crâne. Bikita ne semblait pas trop ravie mais d'un claquement de doigts rendit même un peu d'éclat à ses cheveux, définitivement trop longs. Un coup d'œil au miroir le fit grimacer...il ressemblait malgré tous les efforts à un pâle spectre...mais il faudrait se contenter avec ça pour le moment.

En se demandant où pouvait bien se trouver sa femme, il explora partie de la maison. Une agréable construction, parfaite pour l'endroit, aérée et plongée dans une douce demi pénombre fraiche qui mettait à l'abri de la chaleur extérieure. Il reconnaissait le goût sûr de la jeune femme dans la décoration et en tarda pas à détecter quelques détails qui le firent sourire...beaucoup des objets qui se trouvaient là, avaient eu leur place à La Tanière, à croire que Victoria avait voulu s'entourer d'une ambiance pleine de souvenirs...de leurs souvenirs!

Il finit par la trouver. Dans la véranda qui entourait la maison, contemplant la mer d'un air abstrait, elle caressa son ventre, geste qui prit de court Michael tout autant que les mots qu'il parvint à saisir:

Avec un peu de chance, il te verra naître, toi.

Coup au cœur. Il hésita un instant à la rejoindre. Pourquoi ne pas lui avoir avoué cela dès un début? Encore des raisons qui lui échappaient mais en la voyant pleurer il ne résista plus et s'approchant, l'entoura de ses bras, la faisant sursauter bellement.

Je suis là à présent, Vic et ne pense aller nulle part, à moins que tu ne me chasses.

Il la retourna doucement pour la dévisager et lui essuya les larmes du bout du doigt.

Tu me sembles bien triste pour une femme qui vient de récupérer son mari...à moins que bien sûr...tu n'aies pas eu l'intention de le faire. Pourquoi ne pas me dire ce qu'il se passe vraiment? Je vous ai trouvé un peu étranges toi et Justin...j'ai beau être un peu paumé, Vic, mais je ne suis pas devenu idiot pour autant...je sais que vous taisez quelque chose...j'exige savoir quoi!

Le regard de Michael avait perdu quelque peu sa douceur enjôleuse pour devenir froid et incisif, l'arrogance reprenait le dessus, néanmoins il fit un effort pour se reprendre et ajouta d'un ton plus serein:

Je t'en prie, Victoria...j'ai besoin de savoir. Si nous devons reprendre nos vies là où on les a laissées...au moins savoir à quoi m'en tenir, tu ne crois pas que c'est juste?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Ven 20 Fév - 15:52

Elle ne s’attendait nullement à ce que des bras la saisissent dans son dos, elle sursauta telle un carpe hors de l’eau, stupéfaite :

Je suis là à présent, Vic et ne pense aller nulle part, à moins que tu ne me chasses.

*Ce n’est pas l’envie qui m’en manque, goujat. Je t’aime trop pour ça… hélas. *

Michael, celui qui aurait dû être au lit en train de récupérer des forces après son accident la retournait vers lui et s’imposait :

Tu me sembles bien triste pour une femme qui vient de récupérer son mari...à moins que bien sûr...tu n'aies pas eu l'intention de le faire.

*Oh, si… je te voulais mais pas ainsi*

Pourquoi ne pas me dire ce qu'il se passe vraiment? Je vous ai trouvés un peu étranges toi et Justin...

*Tiens donc ?*

j'ai beau être un peu paumé, Vic, mais je ne suis pas devenu idiot pour autant...je sais que vous taisez quelque chose... j'exige savoir quoi!

*J’exige, c’est bien toi, ça !* ragea-t-elle intérieurement devant ce regard dur et ce ton sec qui s’adoucit pourtant :

Je t'en prie, Victoria...j'ai besoin de savoir. Si nous devons reprendre nos vies là où on les a laissées... au moins savoir à quoi m'en tenir, tu ne crois pas que c'est juste?

Très juste, mon ami ! Tu n’es qu’un sale égoïste, doublé d’un crétin fini ! Crois-tu que le monde t’appartienne ? Que tous nous devons subir TON bon vouloir sans autre but que te satisfaire ? Détrompe-toi.
Tu étais à Berlin avec celle-là même qui nous a séparés. Tu es resté une année entière avec elle en te souciant comme d’une guigne de ce que nous pouvions bien devenir, les enfants et moi. Puis, « miracle », tu réapparais et me jure ton amour indéfectible. Au moins j’ai pu récupérer ce que cette femme m’avait pris : notre premier enfant ! Celui que je porte, j’ai voulu le protéger à tout prix. Alors je suis partie car tu véhicules la poisse, le malheur. Toi, tu en as profité pour courir sous les jupons de cette femme, NE NIE PAS ! Tu ne sais plus, tu as oublié, comme c’est commode…


Ce furent ces mots qu’elle aurait souhaité lui hurler à la face au lieu de quoi, elle dit d’un ton assez sévère néanmoins :

Tu sauras lorsque tu consentiras à te montrer raisonnable, Michael ! Tu viens d’être renversé par une voiture. C’est un second choc sur le crâne. Te souviens-tu du premier ? Une chute de cheval à « la folie »…
Viens au moins t’allonger sur ce divan ; il fait trop chaud pour sortir à cette heure. As-tu faim ? Il est presque midi.


Elle le poussa gentiment mais fermement vers l’ample sofa où elle le laissa pour commander aux ustensiles de cuisine de mettre en train un repas pour cinq personnes : deux adultes, une créature et deux mioches. Ces préparatifs étaient un excellent prétexte pour lui permettre de réfléchir à la façon de présenter les choses à son époux volage. Persuadée que dès qu’il se souviendrait de Blackstorm il filerait la rejoindre, elle hésitait à s’en ouvrir. Aussi tenta-t-elle de combler les vides, d’une manière un peu détournée :

Tu veux savoir ce qui s’est passé ? Nous te l’avons signalé, Justin et moi, à tour de rôle, sans mensonge aucun. Ce que tu faisais à Berlin, je n’en sais strictement rien, lui non plus. Tu as été contraint de subir la marque. Blackstorm – Vic vomit presque ce nom – m’a capturée et torturée pour te soumettre. Elle nous a empoisonnés ; si tu ne lui obéissais pas, nous mourrions.
J’ai toujours pensé que tu acceptais de jouer son jeu parce que tu poursuivais un objectif supérieur dans lequel nos misérables existences *la mienne surtout* n’entraient pas en ligne de compte. A demi-mot, à l’hôpital tout à l’heure, j’en ai eu confirmation. *d’autre chose aussi* Tu travailles pour une association moldue qui veut instaurer une nouvelle ère digne des deux mondes. C’est noble… mais tu aurais pu m’en parler… avant.


Délaissant la cuisine qui se dirigeait seule, Vic vint s’asseoir auprès de son époux. Elle lui caressa le front, le baisa, un sourire amer aux lèvres :

Ton manque de confiance en moi me blesse, Michael *tant d’autres choses aussi* J’ai voulu m’éloigner pour protéger… notre futur enfant conçu chez ta mère. Je me devais de lui épargner la tempête que tu véhicules avec toi *Tiens… Blackstorm…*
Je suis vraiment heureuse que tu sois sain, sauf et malgré tout… présent.
Il ne tient qu’à toi de rester ou de… repartir. Je te signalerai simplement que je ne suis pas un jouet que l’on prend selon l’envie puis jette d’avoir trop servi.


Avertissement ? Peut-être… Victoria n’avait jamais été et ne serait jamais une grue bêtasse qui gobait n’importe quel boniment. N’empêche que sa voix s’étrangla.
Elle se releva vivement, sous prétexte de vérifier la cuisson du poulet aux ananas, refoulant des larmes qu’il ne fallait pas qu’il voie.
Pouvait-on être à la fois triste et heureuse ? Sans doute puisque c’était exactement ce qu’elle ressentait. Mais la peur lui broyait les entrailles. Peur d’encore souffrir de et par sa faute à lui, l’homme qu’en dépit de tout, elle aimerait jusqu’à son dernier souffle.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Sam 21 Fév - 3:21

Elle n'était pas à l'aise. Lui, non plus. Pour une raison qui lui échappait, Victoria semblait, définitivement, plus fâchée que contente de le voir là...elle donnait des raisons qui auraient pu sembler valables pour n'importe qui d'autre mais pas pour Michael qui avait la sensation, douloureuse, d'être rejeté.

Pourquoi cette gravité dans son regard? Cette censure silencieuse, il la devinait sans besoin de paroles. Les yeux de sa Vic ne parlaient pas d'amour...ils taisaient une profonde amertume qui ne parvint qu'à le faire se sentir plus coupable encore...sans savoir précisément de quoi...et la sévérité, non feinte, de ses paroles, le fit prendre une certaine distance.


Tu sauras lorsque tu consentiras à te montrer raisonnable, Michael ! Tu viens d’être
renversé par une voiture. C’est un second choc sur le crâne. Te souviens-tu du premier ? Une chute de cheval à « la folie »… Viens au moins t’allonger sur ce divan ; il fait trop chaud pour sortir à cette heure. As-tu faim ? Il est presque midi.


Se souvenir? Bien sûr qu'il s'en souvenait de cette mal fichue chute de cheval qui l'avait laissé, encore là aussi, paumé dans un limbe incertain et lui avait gentiment délié la langue...il lui avait fallu alors courir la moitié du monde pour la chercher, affronter sa famille...mais alors, tout semblait aller si bien. Il n'avait perdu miette de ces souvenirs...les seuls heureux qu'il ne possédait...après la vie s'était chargée de prendre son dû...la mort de son père à Azkaban avait déclenché la tragédie, celle d'Ariana ajoutait de l'horreur à ses cauchemars...tant de choses, arrivées en si peu de temps, qui les avaient unis et séparés...la folie de sa mère, les murs de la prison, le jugement et quand enfin il pensait avoir trouvé son répit...

Je n'ai pas trop faim.

Elle s'en fichait s'il avait faim ou non, ça il le percevait sans besoin d'être clairvoyant. Victoria le poussait, comme à un enfant revêche vers l'ample sofa et l'obligeait à s'y allonger. Il se laissa faire, faute de mieux, avec l'espoir secret qu'elle oublierait ses griefs pour un moment et redeviendrait la douce petite femme éprise dont il gardait le souvenir...mais évidemment, Victoria n'en avait pas la moindre des intentions. Elle l'abandonna là, prétextant des préparatifs à faire et il n'eut d'autre alternative que de rester allongé sur les coussins fleuris en se demandant quelle atroce faute il avait commis pour être traité avec tant de...

*De quoi?...elle t'en veut à mort, mon vieux! Fouille, fouille à fond dans ta tête...Tu es là, comme un cheveu dans la soupe..Ça n'entrait pas dans ses plans que tu débarques ici comme le grand con que tu es...Sacré nom d'un gnome, De Brent, qu'est ce que tu as fait de pire que devenir un Mangemort?...Y a pire que ça?...*

Ses élucubrations furent coupées court par une Victoria revenant de mettre son petit monde en ordre. Elle s'assit, enfin, près de lui et caressa son front...Par Merlin, il avait vraiment besoin de ça...en la voyant se pencher il attendit bêtement qu'elle l'embrasse mais sa femme se contenta d'un chaste baiser sur ...le front! Autant que ce soit sa mère qui soit là. Et puis, droit acquis au reste du petit discours qu'elle avait mariné entre temps.

Tu veux savoir ce qui s’est passé ? Nous te l’avons signalé, Justin et moi, à tour de rôle, sans mensonge aucun. Ce que tu faisais à Berlin, je n’en sais strictement rien, lui non plus. Tu as été contraint de subir la marque. Blackstorm – Vic vomit presque ce nom – m’a capturée et torturée pour te soumettre. Elle nous a empoisonnés ; si tu ne lui obéissais pas, nous mourrions. J’ai toujours pensé que tu acceptais de jouer son jeu parce que tu poursuivais un objectif supérieur dans lequel nos misérables existences n’entraient pas en ligne de compte. A demi-mot, à l’hôpital tout à l’heure, j’en ai eu confirmation. Tu travailles pour une association moldue qui veut instaurer une nouvelle ère digne des deux mondes. C’est noble… mais tu aurais pu m’en parler… avant.

Son tour de prendre un petit air outragé, mine de rien, il commençait à se vexer de tant d'explications.

Bon sang, Vic...je ne pouvais pas en parler, c'est clair! Ça marche comme ça...

L'amertume de son sourire laissait beaucoup à désirer quant à la compréhension qu'elle aurait pour l'affaire. Il pouvait la comprendre, même s'il avait presque du mal à le faire lui même...avoir un crétin de mari, capable d'abandonner une si adorable petite femme pour courir l'aventure déguisé de...Mangemort doublé de James Bond?

Ma chérie...

Déplacé! Pas le moment de se montrer mièvre sinon elle semblait capable de lui aplatir le crâne avec une poêle et il en avait assez des coups à la tête pour le moment...même si, avec une grâce sans équivoque, la jeune dame De Brent, pouvait même se montrer douce alors que se yeux parlaient de douleur. Il n'avait pu éviter sentir la haine placée sur le nom de la coupable de tous leurs déboires: Blackstorm. Enregistrer ce nom maudit pour un jour prendre revanche.

Ton manque de confiance en moi me blesse, Michael J’ai voulu m’éloigner pour protéger… notre futur enfant conçu chez ta mère. Je me devais de lui épargner la tempête que tu véhicules avec toi . Je suis vraiment heureuse que tu sois sain, sauf et malgré tout… présent. Il ne tient qu’à toi de rester ou de… repartir. Je te signalerai simplement que je ne suis pas un jouet que l’on prend selon l’envie puis jette d’avoir trop servi.


Confiance blessée! Oui, pourquoi pas? Il se serait surement senti pareil s'il avait découvert que sa gentille petite femme était agent de la CIA...mais là...ce n'était pas vraiment de cela qu'il en allait...Elle avait peur de lui.

*Pas à dire, mon pote, ton deuxième nom est Poisse!*

Il devait bien avoir quelque chose de vrai en tout ça...pour que la femme qui disait l'aimer ait préféré l'abandonner pour éviter..comment avait elle tourné ça?.."...lui épargner la tempête que tu véhicules avec toi." Seigneur, que ça chauffait le cœur...

Vic...je...je ne veux pas repartir!

À son tour de sentir la voix se coincer dans la gorge. Ça lui faisait vraiment mal, cet avertissement si peu matisé. Qu'avait il donc fait?

Victoria se releva, trop vivement pour être simplement préoccupée par le repas mais il ne lui laissa pas le loisir d'aller trop loin, la prenant du poignet, il la retint près de lui, rien que pour découvrir qu'elle était sur le point de pleurer.

Victoria...je ne vais pas te quitter. Je t'aime...j'aime mes enfants...et même si je viens de le savoir, ce bébé qui va venir bientôt. C'est notre enfant...c'est notre réalité...Je ne sais pas ce que j'ai pu faire...mais je pressens que ça a dû être vraiment mauvais pour que tu gardes cette distance...comment demander pardon pour ce qu'on ignore? Vic...dis moi la vérité, par pitié...pour dure et affreuse qu'elle soit...tiens seulement en compte, que je t'aime...de ça, j'en suis sûr...

Que dire de plus quand on ne sait plus quel argument saisir? Quand on sent que la vie t'a joué le pire des tours et que tu as commis la pire des erreurs sans en avoir conscience de l'avoir fait?

Harassé, il se laissa aller sur les coussins du sofa et en fermant les yeux, demanda, d'une voix éteinte.

Donne moi plutôt quelque chose de fort à boire...j'en ai besoin!

Tant pis si ellel pensait qu'il était en plus devenu alcoolique...du coup, il se fichait de tout et que ce soit ce que Merlin voudrait. Lui, Michael De Brent se sentait affreusement fatigué de nager contre le courant...et n'avait pas faim!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Sam 21 Fév - 14:05

Vic avait voulu s’échapper pour éviter de pleurer devant lui ; il ne lui en laissa pas l’occasion. La retenant par le poignet, il osa insister :

]Victoria...je ne vais pas te quitter. Je t'aime...j'aime mes enfants...et même si je viens de le savoir, ce bébé qui va venir bientôt. C'est notre enfant...c'est notre réalité...Je ne sais pas ce que j'ai pu faire...mais je pressens que ça a dû être vraiment mauvais pour que tu gardes cette distance...comment demander pardon pour ce qu'on ignore? Vic...dis moi la vérité, par pitié...pour dure et affreuse qu'elle soit...tiens seulement en compte, que je t'aime...de ça, j'en suis sûr...

Les larmes qu’elle voulait refouler jaillirent quand même. Elle se dégagea brutalement et se détourna pour lui servir le verre qu’il réclamait à la suite.
Ses mains tremblaient, elle renversa du pur feu à côté mais s’en moqua. Décomposée, elle revint vers Michael à qui elle donna le verre d’un geste sec :

Bois, tu vas en avoir besoin.

Froide, ne sachant trop si ce qu’elle allait déballer causerait sa perte ou son bonheur, Vic alla s’asseoir sur une chaise.

Michael, commença-t-elle en se massant les tempes, Michael, je t’aime. Tu dis m’aimer en retour et… sotte que je suis, je te crois. Tout ce que j’ai dit est la pure vérité ; je ne t’ai caché qu’une chose.

]Enervée, elle se leva et arpenta le plancher. Comment lui conter la vérité ? Devait-elle le faire ou se taire ?
S’il devait choisir, autant qu’il le fasse maintenant en toute connaissance de cause, ça ferait moins mal que de le voir filer plus tard. Elle aurait bien voulu un verre, elle aussi, mais son état le lui interdisait. Elle se contenta de tourner en rond tel un fauve pris au piège :

Ce que Justin et moi avons tenté de dissimuler est que… tu me trompes depuis des mois avec Alix Blackstorm.

Les dés étaient jetés, tant pis pour les retombées.

Je ne sais pas, et ne veux pas savoir, ce que tu trouves à cette femme qui nous a séparés mais le fait est que c’est avec elle que tu étais à Berlin. D’après Justin, tu devais infiltrer les Mangemorts… Tu y as mis grand plaisir et ardeur, selon les rumeurs.
Aussi, ne t’étonne pas si je suis distante. Pars la rejoindre, si tu veux. Je m’accommoderai de tes trois enfants.
]Décidément, je n’ai pas faim non plus.

De pareils aveux auraient coupé l’appétit à n’importe qui. Vic, toujours fermée, s’enfuit au dehors. Il faisait une chaleur d’enfer, elle s’en fichait. Elle venait de signifier son infidélité à son époux ; elle le regrettait déjà. Une insolation serait-elle la solution ? La mer, attractive, lui tendait ses rouleaux. Partir pour de bon…
Emporter avec elle de merveilleux souvenirs et oublier l’avenir… Quelle tentation. L’écume du rivage lui lécha les pieds, Vic continua à avancer.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Sam 21 Fév - 21:17

La brusque réaction de Victoria ne laissait prévoir rien de bon. Elle se leva pour lui servir à boire et le fit en renversant la moitié avant de retourner prés de lui pour lui fourrer le verre dans la main. Semblant décomposé, larmes noyant ses yeux...Michael se redressa, s'attendant au pire.

Bois, tu vas en avoir besoin.

Il obéit, docile. L'affaire tournait doucement à l'aigre, fallait mieux être préparé.
Vic prit place sur une chaise, hors de sa portée. Son expression était si froide qu'il sentit un long frisson lui courir le long du dos. Tant pis pour lui, la vérité serait sans doute amère mais valait mieux savoir à quoi s'en tenir.

Michael, je t'aime. Tu dis m'aimer en retour et...sotte que je suis, je te crois.


*À la bonne heure...c'est déjà ça.*

Tout ce que je t'ai dit est la pure vérité; je ne t'ai caché qu'une chose.


*Ça, je me l'imaginais...*


Devinant que le pire était à venir, il avala une bonne gorgée de Pur feu qui lui racla la gorge, manquant de peu de le faire tousser. Énervée au point de ne plus tenir en place, la jeune femme s'était levée et arpentait la pièce comme fauve en cage. Michael se trouva presque en train de prier, sans trouver les mots...puis l'aveu tomba, tranchant comme le couperet de la guillotine.

Ce que Justin et moi avons essayé de dissimuler est que...tu me trompes depuis des mois avec Alix Blackstorm.

Il ouvrit la bouche pour parler mais ne parvint à articuler un traitre mot, trop estomaqué pour réagir, il resta là, à la regarder, essayant de mesurer l'étendue du désastre. Sans faire aucune attention à lui et son désarroi, Victoria continua de parler, son ton était glacial.

Je ne sais pas, et ne veux pas savoir, ce que tu trouves à cette femme qui nous a séparés mais le fait est que c'est avec elle que tu étais à Berlin.

*Que ce ne soit pas vrai...par Merlin, non...*

Mais la vérité était telle, éclatante...énorme...écrasante.

D'après Justin, tu devais infiltrer les Mangemorts..Tu y as mis grand plaisir et ardeur, selon les rumeurs.

*Ah! Parce qu'il y a des rumeurs aussi...Pas ton fort, la discrétion, mon vieux!*

Il ne voulait même pas s'imaginer la teneur de ces rumeurs mais vu la situation il pouvait aisément tirer ses conclusions.

*Pas à dire ...t'es dans la m**** jusqu'au cou!*

Aussi, ne t'étonne pas si je suis distante. Pars la rejoindre, si tu veux. Je m'accommoderai de tes trois enfants.

Vic...

Ce ne fut qu'un gémissement étranglé. Qu'aurait il pu dire face à des aveux si aplatissants? Il sentait l'affolement le gagner...Qu'avait il fait? Était il devenu fou pour de bon? Tromper Victoria avec une autre femme aurait été terrible mais l'avoir fait avec cette femme en particulier...cela tenait du cauchemar. Alix Blackstorm. Elle avait, selon les dires de Justin, ruiné sa vie...leurs vies. L'intrigante avait enlevé Victoria, les avait empoisonnés, le forçant ainsi à recevoir la Marque...Elle était la seule coupable des misères de sa vie...de ce cauchemar infâme...Elle et seulement elle...et il ne pouvait même pas se souvenir de son visage. Une haine féroce le prit à la gorge, menaçant de l'étouffer.
Mais avoir d'avoir pu placer un mot, Victoria s'enfuyait en courant.


Victoria!!!


Son corps, perclus de douleur, fut lent à réagir mais en serrant les dents pour ne pas se plaindre il s'arracha avec effort des profondeurs du divan seulement pour voir sa femme s'élancer, éperdue, à travers la pelouse, vers la mer. Une idée terrible traversa son esprit le forçant à se mettre en mouvement..chose pas trop aisée vu le minable état physique dans lequel il se trouvait après l'accident.

Michael ne sut jamais comment il réussit à quitter la maison sans s'étaler de tout son long, ses jambes se refusaient à courir mais sortant des forces d'où il en avait pas, il parvint à l'extérieur. La chaleur était torride sous un soleil de plomb...il était en nage avant d'avoir fait trois pas, son cœur cognait à faire mal, menaçant d'éclater dans sa poitrine... Victoria était parvenue au rivage et cela lui sembla être à des kilomètres.


Reviens, Vic...VIC!!!

Il hurlait comme un damné mais elle l'ignora vertement et continua d'avancer dans l'eau.

*Mais qu'est ce qu'elle veut faire?...Imbécile que tu es! Elle en a marre et préfère se noyer que vivre avec toi!*

Cette idée décupla ses forces et il piqua le sprint du siècle. L'eau lui arrivait à mi cuisse quand il la rattrapa.

Bon sang, Vic...

Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, affolé mais elle ne l'entendait pas de cette façon et se dégagea, le repoussant avec force. Déjà en mal d'équilibre, il se retrouva en train de prendre un bain non souhaité alors que la jeune femme essayait de s'éloigner mais il s'arrangea, Merlin sait comment, pour la rattraper au moment où une vague déferlait sur eux, les submergeant.

Michael ne l'avait pas lâchée mais à peine sur pied, Victoria se débattit comme une diablesse pour se libérer.

Arrête ce cirque!!!, gronda t'il en voulant l'entrainer vers la plage mais la jeune femme, démenée comme une furie, le frappait de ses poings fermés alors, sans trop réfléchir il se tourna vers elle et la gifla.

La réaction fut instantanée. Silence. Elle le regarda, interdite mais Michael ne lui laissa pas trop de temps pour penser à une possible riposte et la fit sortir de l'eau.


Désolé pour la gifle mais je n'avais pas envie de me noyer et toi avec! Écoute, Victoria je sais que tu as toutes les raisons du monde pour me haïr...je n'ai sûrement aucune excuse pour mon comportement...

Il se passa la main dans ses cheveux dégoulinants et lui adressa un regard grave, tout en la trouvant irrésistiblement belle dans sa robe trempée. Comme elle esquissait un mouvement pour s'éloigner, il la prit par le bras.

Je sais que ce n'est pas le meilleur endroit pour une conversation mais on va mettre cette affaire au clair ici et maintenant!

*C'est ça, commence à donner des ordres et elle te réduit en charpie!*

C'est un peu difficile de demander pardon pour quelque chose dont on ne garde aucun souvenir...quoiqu'il en soit, je te crois sur parole...je ne pense pas que tu sois aussi enfantine comme pour inventer une fable pareille...je ne peux donc pas expliquer pourquoi ni comment j'ai fait une chose pareille. Tu dois me croire, Vic...je n'ai même pas la moindre idée de quoi elle peut avoir l'air...cette Blackstorm...

*Elle doit bien avoir quelque chose pour que tu ais perdu la tête de la sorte!*


Il se serait donné une baffe pour avoir des pensées pareilles , son esprit entreprenait d'étranges divagations sans qu'il en soit trop conscient mais il s'efforça pour concentrer son attention sur Victoria qui ne semblait pas contente du tout.

Le fait est que...Diables, Vic...je suis désolé de m'être comporté comme un animal, de t'avoir trompée et abandonnée...je ne sais pas ce qui a pu passer par ma tête mais je suis sûr...que...malgré toutes les apparences qui m'accusent...je n'ai jamais cessé de t'aimer.

*On va te coller une gifle qui passera aux annales de l'histoire!*

Sans la brusquer, il la rapprochait de lui et avant qu'elle ne songe à réagir il l'avait embrassée.

Je t'aime , Vic...c'est la seule chose que je sais...

Advienne que pourra, elle pourrait le tuer si l'envie lui en prenait mais en cet instant, Michael se fichait de tout et continua à l'embrasser comme si sa vie en dépendait...elle en dépendait, en fait!
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 22 Fév - 14:04

L’havre de paix s’ouvrait sous ses pieds nus. Douce caresse, folle ivresse. Que perdrait-elle à s’abandonner aux flots ? Peu de chose. Un enfant à naître qui serait définitivement protégé des remous de ce monde fou, deux gosses que quelqu’un d’autre recueillerait, un époux très facilement consolé… bref rien. Rien ne la retenait sur cette terre hostile aussi avança-t-elle encore jusqu’à avoir les vagues à mi-cuisse.
Là, tout bascula. Un Michael mi-fâché mi-fou d’inquiétude voulait l’empêcher de persévérer :

Bon sang, Vic...


Fiche-moi la paix, hurla-t-elle. Va la retrouver. Tu n’en as rien à cirer de nous, de moi… laisse-moi mourir.

Elle le frappait pour qu’il cède mais il ne la lâchait pas.

Arrête ce cirque!!!

Une gifle monumentale lui atterrit sur la joue. Manquait que ça ! Si elle avait tenu sa baguette, sûr que le sieur De Brent aurait servi de pâture aux requins.

Là, interdite, elle se contenta de le fusiller du regard. Il se défendait encore, le pitre :

Désolé pour la gifle mais je n'avais pas envie de me noyer et toi avec! Écoute, Victoria je sais que tu as toutes les raisons du monde pour me haïr...je n'ai sûrement aucune excuse pour mon comportement...

Fous-moi la paix, va la rejoindre, pleura-t-elle en se débattant encore.

Le fait est que...Diables, Vic...je suis désolé de m'être comporté comme un animal, de t'avoir trompée et abandonnée...je ne sais pas ce qui a pu passer par ma tête mais je suis sûr...que...malgré toutes les apparences qui m'accusent...je n'ai jamais cessé de t'aimer.

Dieu du ciel il n’aurait pas dû faire ce qu’il fit ensuite. Ce baiser divin la chavira toute.

Je t'aime , Vic...c'est la seule chose que je sais...

Elle ne l’aimait pas, elle l’adorait. Comment ne pas répondre à cet appel des sens ? Vic pleura abondamment tout en embrassant chaque parcelle de peau à sa portée.

Je te hais et je t’adore. Je veux en finir Michael, j’en ai marre de souffrir. Laisse-moi partir.

Elle se débattit encore mais l’étreinte était trop ferme, trop troublante pour qu’elle n’y échappe.

Fondre, se perdre, elle oublia tout, sous les baisers fous qui la submergèrent.

Je t’aime trop, Michael. Oublie-nous !

N’en pensant pas un traitre mot, elle lui rendit chaque baiser avec une fougue de plus en plus délirante.
Il était elle, elle était lui. Depuis un plat de salade déversé sur lui, rien ni personne ne pourrait les séparer.

Hum… Pardon de vous déranger… Vous allez bien, Vic ? Vous cherchez à jouer à qui noie qui ?

Le ton hilare fit rougir Victoria qui se dégagea de l’étreinte de son époux pour bafouiller :

Ro… Robert ?

Un grand gaillard, cheveux de jais, yeux verts, bronzé à souhait, rigolait sous sa casquette de marin. Dans sa main droite… un pistolet automatique se baissa.

Je venais vous apporter vos provisions. Vu de loin, j’ai cru assister à un pugilat alors je suis accouru vous sauver, Vic. Mais puisque ce monsieur n’a plus l’air belliqueux, je suppose que je peux vous laisser continuer vos… jeux.

Oui, euh, non… attendez. Robert, je vous présente mon époux qui est arrivé… tout à l’heure.

Misère ! Comment expliquer l’apparition soudaine d’un mari alors que l’île n’était desservie que par des navettes régulières de bateaux ? Une illumination la saisit :

Je vous ai dit que mon époux était dans l’armée, on l’a amené tantôt… en… en sous-marin.

Une pression bien sentie aux doigts de Michael afin qu’il ne la contredise pas, Vic poursuivit les présentations.

Michael, voici Robert Rockwell. C’est le propriétaire de la villa que je lui loue. Il passe aussi m’apporter du ravitaillement car, tu l’auras remarqué mon chéri, il n’y a pas beaucoup de magasins dans le coin.

La situation était très gênante, surtout pour Vic dont la robe mouillée lui moulait le corps au point qu’elle avait l’impression d’être nue entre deux hommes qui… Oui, à n’en pas douter, se mesuraient du regard.

Nous allons rentrer car… car on va tous prendre un coup de soleil.

Sans lâcher Michael, elle orienta le trio vers la villa délicieusement climatisée devant laquelle stationnait maintenant un pick-up flambant neuf.
Robert s’y dirigea et, de ses bras musclés, souleva deux grands cartons qu’il emporta dans l’habitation.

Posez-les à la cuisine, je vais me changer. Prenez donc un verre en attendant, je n’en ai pas pour longtemps.

Telle une gazelle, elle fila vers la salle de bains à la porte de laquelle, essoufflée, elle s’adossa une fois refermée. Quelle histoire ! Qu’allait penser Michael de ce Robert qui semblait si… habitué des lieux?
Pour sa part, il n’y avait rien d’autre qu’une sincère amitié. Elle savait que Robert nourrissait d’autres projets sur elle mais n’avait jamais cédé. Laisser ces deux hommes face à face n’était peut-être pas de bonne politique. Aussi elle s’empressa de se doucher et d’enfiler la première robe à portée de main.
Inquiète, elle valsa au salon retrouver les garçons.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211Dim 22 Fév - 17:58

Merveilleux délire! Ils oubliaient le soleil de plomb, leurs différences, leurs âmes déchirées...passé, présent, futur se mêlaient en cet instant unique, les unissant, les réunissant, eux qui n'auraient jamais dû se séparer...

D'abord réticente, Vic finit par céder et la chaleur de sa réponse ne laissa aucun doute quant à la teneur de ses sentiments.


Je te hais et je t'adore.

On n'allait pas s'en faire pour ces petits détails, il ne retenait que ce qui l'intéressait...elle l'aimait...il l'aimait. Tout était en ordre...enfin...presque...

Hum...pardon de vous déranger...Vous allez bien, Vic? Vous cherchez à jouer à qui noie qui?

De quoi faire retomber sur terre le rêveur le plus endurci. Sans lâcher sa chérie qui essayait de se dégager, Michael foudroya du regard l'intrus qui osait interrompre de la sorte le meilleur moment de sa vie.

*C'est qui ce plouc?...et il appelle ma femme Vic...dites donc...*

En plus le plouc en question était armé et semblait avoir été décidé à tirer...tiens! sur lui, puisqu'il semblait croire que Vic se faisait agresser...et voilà que sa douce bafouillait, comme ado prise in fraganti.

Ro...Robert?

Ah! Parce qu'il s'appelait Robert. Qu'est ce qu'il avait à le fixer comme s'il était vert et avait des écailles!? D'où cette confiance pour apparaître comme si rien là où personne ne l'avait appelé!? Le Mangemort qui sommeillait en lui se réveilla soudain, avec des envies de meurtre.

Que voulez vous ici?

Ce n'était pas une question proprement dit, plutôt un grognement primitif,tout en serrant possessivement sa Vic contre lui.
L'autre eut l'affront de sourire placidement et de s'adresser à sa femme, l'ignorant vertement.

Je venais apporter vos provisions. Vu de loin, j'ai cru assister à un pugilat alors je suis accouru vous sauver, Vic. Mais puisque ce monsieur n'a plus l'air belliqueux, je suppose que je peux vous laisser continuer vos...jeux.

Mais il se prenait pour qui, à la fin!? S'il répétait encore une fois "Vic" sur ce ton languide, il ne douterait pas de lui casser la figure mais sa chère moitié prenait la situation en main et..donnait des explications..comme si c'était nécessaire...quoique...oui, fallait bien parfois...

Robert, je vous présente mon époux qui est arrivé..tout à l'heure.

*La présentation parfaite...voici mon mari qui vient de tomber...du ciel?*

Mais le meilleur était à venir...

Je vous ai dit que mon époux était dans l'armée, on l'a amené tantôt...en..en...sous-marin.

Là, Michael dut faire une effort suprême pour ne pas s'esclaffer pour de bon mais elle s'arrangea pour lui écrabouiller les doigts, lui signifiant qu'une contradiction serait très mal vue.

*Sous-marin? Seigneur, cette fille déborde d'imagination...ou le mec est un imbécile perdu ou je ne sais rien*

Elle ne lui laissa pas le sursis de faire un commentaire quelconque et procéda à lui présenter l'individu qui semblait être en train de se marrer pour de bon.

Michael, voici Robert Rockwell. C'est le propriétaire de la villa que je lui loue. Il passe aussi m'apporter du ravitaillement car, tu l'auras remarqué mon chéri, il n'y a pas beaucoup de magasins dans le coin.

On ne voit pas grand chose du sous-marin, ma douce...et comme toi même l'as dit, je viens juste d'arriver...on m'a soufflé dehors par le tube des torpilles..rapide et indolore..pas le temps de faire du tourisme!

Ça lui valut un discret coup de coude dans les côtes mais il continua de sourire, ange d'innocence tout en couvrant sa femme d'un regard à faire rougir un saint...elle offrait un spectacle divin, moulée dans cette robe trempée qui épousait chacune des courbes de son corps...spectacle duquel, bien entendu, l'autre semblait jouir autant que lui. D'un geste plus que possessif, il lui entoura les épaules de son bras.

Temps de rentrer!


Nous allons rentrer car...car on va tous prendre un coup de soleil.

*Ouais...on risque d'avoir des vilaines cloques....par Salazard...elle est vraiment nerveuse, là!*

Ils se dirigèrent vers la maison en religieux silence. Michael ruminait quelque torture sadique pour ce Robert, si charmant et dévoué...À croire que son absence avait donné pied à certaines idées de la part de ce moldu...parce qu'il ne pouvait qu'être ça...un vil moldu qui prétendait poser ses yeux sur sa femme...

Le moldu se chargea des provisions et les emporta à la cuisine. C'est ça...qu'il serve à quelque chose au lieu de jouer les héros à deux sous.

Je vais me changer. Prenez un verre en attendant, je n'en ai pas pour longtemps.

On ne bougera pas d'ici, mon amour...je te l'assure.

Une fois la jeune femme disparue de leur vue, Michael se tourna vers Robert et le jaugea d'un air presque mauvais.

Alors, vous avez l'habitude de vous pointer par ici chaque fois que ma femme a besoin de légumes frais?

Sans se préoccuper d'offrir une allure de boucanier en mal d'abordage, alors que l'autre se voyait frais et dispos, comme s'il sortait de la douche...il entreprit de meubler le vide de conversation.

*Sûr, il s'est pomponné pour venir apporter des provisions...à ta femme!*


Et vous faites quoi dans la vie, Robert? à part secourir les femmes en détresse, je veux dire?

Jouant le parfait maître de céans, il servit, sans le lui demander, une bonne dose de Pur Feu, jouissant d'avance de la tête qu'il allait tirer en avalant ça. Pour un non initié le Pur Feu pouvait résulter...incendiaire.

Spécialement distillé pour ma famille!

Seigneur, il devenait enfantin! Qu'est ce qu'il allait faire ensuite? Lui montrer les dents et grogner?
Sans se soucier des états d'âmes de M'.Rockwell, il avala sans ciller le contenu de son verre et fit claquer sa langue d'un air satisfait.


Rien comme rentrer chez soi et retrouver la famille.

C'est le moment que choisit Apache pour faire une turbulente entrée en scène, se jetant pratiquement sur son maître en ronronnant de plus belle. Michael, très amusé, remarqua que l'autre prenait du recul...sans doute son gros chat lui faisait il peur, réaction assez normale face à un cougouar adulte de bonne taille.

Ma toute belle!

Il la câlina comme à un petit chat domestique, sans perdre miette des réaction de l'invité.

Vous connaissez bien Apache, je suppose, puisque vous êtes un habitué de la maison...n'est elle pas magnifique?.J'adore ce chat, en plus elle est très bien éduquée même si là, elle semble oublier ses manières...Apache..donne la patte à M. Rockwell..c'est le moindre à faire!..Allez, ma belle, vas y...

Par tout l'or de Gringott's...la tête de ce pauvre homme valait tous les maux du monde, il avait viré à un vert discret sous son bronzage et faisait, ca sautait aux yeux, un louable effort de volonté, pour ne pas hurler de terreur quand Apache, si docile, s'approcha de lui et, passant en mode adorable petite bête domestique, mit plus d'entrain à son ronronnement au temps de lever sa grosse patte et la poser sur la jambe de l'homme pétrifié.

Allez, soyez pas timide, Robert, elle ne veut qu'un petit câlin...sinon elle peut se vexer...alors, elle oublie qu'elle n'est qu'un gros minet.

*Dit autrement...je claque des doigts et elle te bouffe, ravie!*


Ça faisait très longtemps qu'il ne s'amusait pas tellement...mais bien sûr, ça ne pouvait pas durer trop longtemps...ça aurait été trop merveilleux. L'apparition de Vic sur le seuil, coupa court les épanchements d'Apache et fit récupérer à Michael un semblant...plein de douteuse dignité...l'éclat de ses yeux démentait absolument tout autre chose qui ne fut..."Je m'amuse comme un fou avec ce moldu...laisse moi encore un peu!"...

Tu as fait vite, mon trésor...là, Robert et moi, on boit un petit whisky...veux tu un jus de fruit, ma chérie?

Il regarda Robert qui s'étranglait entre le Pur Feu et le chat, pour ajouter d'un ton plein de fierté.

Ma Vic adore le champagne...mais dans son état...on ne court aucun risque, n'est ce pas, mon amour?

Et pour la boucler en beauté, l'enlaça par la ceinture et sans se gêner de la présence de M.Rockwell, chercha sa bouche pour un baiser à faire fondre les Pôles.
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 2 Play211

Revenir en haut Aller en bas
 

Qui l'eut cru?[fe]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Deathly Hallows - Harry Potter RPG  :: Administration :: We are lost :: Foire aux questions-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser