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 Qui l'eut cru?[fe]

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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Lun 23 Fév - 1:52

Très inquiète, Vic déboula dans le salon où, horreur, elle vit sa magnifique Apache quémander une caresse sur la cuisse d’un Robert passablement verdâtre. Depuis trois mois qu’ils se côtoyaient, elle avait pu prendre la mesure de ce soupirant et découvrir ses peurs. Le cougouar le terrorisait, elle le savait. Voir Michael en jouir ne la mit pas en joie, elle. D’un claquement de doigts, elle rappela le félin. Mais qu’avait donc Michael ? Des « ma chérie, mon amour, mon trésor » lui pleuvaient dessus avec tant de fougue que c’en était… grotesque.

Une allusion à sa grossesse lui mit le feu aux joues d’autant que Michael ne se gêna pas pour l’enlacer à nouveau devant Rockwell.

*C’est pas vrai, il est… jaloux ?*

Voilà bien la dernière des lubies de De Brent à laquelle elle se serait attendue. Quoique, en y réfléchissant, ça cadrait parfaitement avec l’individu. Lui, mâle très imbu de ses privilèges, pouvait tout se permettre apparemment mais qu’un autre osât regarder sa femme, là… il ne tolérait pas.
Assez décontenancée par ce rôle auquel elle n’était pas habituée( pas tous les jours d’être l’enjeu de deux hommes) Vic hésitait entre le rire et… la rouerie. Après tout… Michael ne méritait-il pas une petite leçon ?
Après ce baiser fou destiné à prouver à Rockwell qui était le vrai maître de séant, Vic se dégagea. Mutine, elle lui signifia en quelques mots :

Tu devrais filer sous la douche ! Mon « état » supporte mal les relents de marée.

A malin malin et demi ! Comparé à la fraîcheur de Robert, Michael n’était pas des plus fringants, loin de là. Se sentit-il piqué ? Il grommela quelque chose puis fila.
Aussitôt, Vic s’empressa :

Je suis désolée pour… l’attitude de mon mari. Il n’est pas si, euh, brutal d’habitude, je vous assure. Je vous remercie de votre intervention mais avoue avoir eu peur de votre pistolet.

Avec une Apache ronronnant autour d’elle, Vic comprit vite que Robert était très mal dans sa peau. Elle se pencha sur la grosse tête poilue (pas celle de Robert pour ceux qui ne suivraient pas) qu’elle embrassa en lui murmurant des mots doux à l’oreille. Le « chat » accepta de quitter la scène, Rockwell se détendit aussitôt.

Êtes-vous certaine d’être en sécurité avec ce… type ?

Vic pouffa :

Tout à fait. Votre sollicitude à mon égard me touche beaucoup, Robert. Vous resterez bien déjeuner avec nous ? Les enfants seront tristes s’ils ne vous voient pas.

Elle avisa le verre qu’il tenait en main et courut le lui échanger contre un classique cuba libre qu’il préférait. Puis, en fanfare, Lucas et Sarah débarquèrent. Quel accueil ! Pas à dire, Robert les avait conquis. Il est vrai que dans ses poches il amenait toujours une friandise quelconque voire un animal qui les surprenait.
Elle rit devant leur enthousiasme avant de se refermer, telle une huître, en avisant Michael qui les observait à la dérobée depuis l’encadrement de porte :

Mon chéri, viens te joindre à nous.

Une foule d’idées lui traversa l’esprit. Comment Michael encaissait-il le tableau ? Ses enfants fêtaient un inconnu à qui sa femme souriait en le câlinant. Nom d’un gnome ça devait lui faire mal. Il devait se sentir exclu et… elle ne le voulait pas. Lui montrer qu’elle était désirée ailleurs était une chose, le vexer en était une autre. La panique revint la hanter. Elle tapa des mains :

On passe à table !

Dociles, les enfants prirent place. Les adultes se couvaient d’un regard torve (pour les mâles en tout cas) Au beau milieu, Vic ne savait plus trop quoi inventer pour adoucir les angles.
Elle alla au four dont elle sortit deux poulets dorés à souhait. Elle les déposa sur une planche et les présenta à Michael :

Fais les parts. Tu sais que les enfants aiment les ailes. Robert préfère une cuisse. Moi… tu sais.

Savait-il seulement ce qu’elle aimait ou pas ? Là, elle s’en fichait royalement du moment que ce repas ne tourne pas en pugilat. Elle lui tendit les couverts, s’attendant au pire.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mar 24 Fév - 3:40

S'il y avait un rustre dans cette pièce, c'était bien lui et personne d'autre. Le regard ahuri de Victoria le rendit à cette plate réalité...mais il ne pouvait rien pour éviter ce sentiment féroce qui l'avait envahi en découvrant le regard adouci que Robert Rockwell coulait à sa femme. Il était jaloux! Comme jamais il ne l'avait été de sa vie...en fait, en y pensant bien, on ne l'avait jamais provoqué de la sorte...ou oui? Pour un instant, il eut la vague sensation d'avoir déjà ressenti la même chose mais...l'idée le fuit aussi vite qu'elle n'était venue.

Heureusement que Vic ne semblait pas fâchée...ou du moins pas trop mais s'arrangea tout de même pour l'expédier prendre une douche, d'un ton mutin, mais plein de sous entendus.

Mon "état" supporte mal les relents à marée.


Tu préfères le parfum français!?, grommela t'il entre dents tout en allant vers la porte. La laisser en tête à tête avec Rockwell était loin de le rendre fou de joie.

Quitté le séjour, il dut se rendre à la pénible évidence de ne pas avoir une idée trop claire d'où se trouvait sa chambre.


Bikita!

Appel discret. pas besoin d'ameuter la maisonnée. Apparition bruyante de l'elfe, ravie.

Oui, mon maître!, couina t'elle.

J'ai besoin de ton aide!

Dire cela équivalait pour Bikita au même qu'être décorée avec l'Ordre de Merlin, 1ère classe. Son sourire s'élargit et elle couina plus fort.

Surtout ne te fais pas remarquer...le moldu est là! Je dois trouver ma chambre... prendre un bain et avoir une allure présentable d'ici cinq minutes...tu peux m'aider?...en plus, j'ai besoin d'un remontant...je suis claqué...

La petite elfe couvrit son maitre d'un regard d'adoration sans limite et le trouva un peu pâlot pour son goût et non, son allure ne disait rien qui vaille, surtout pour faire face à ce moldu si...hum! Cinq minutes? Pas de temps à perdre.

Michael but docilement la potion que lui donna Bikita en gloussant, ravie de se rendre utile. En un temps record son beau maître avait l'allure d'un prince ou du moins était très présentable, même s'il ne l'avait pas laissé couper plus de cheveux.

Il tarda tout de même presque un quart d'heure à être de retour au séjour...sans être même arrivé à la porte, Michael avait déjà entendu la voix des enfants, le rire de Vic et celui de...Robert. Avec un pincement au cœur, il s'arrêta sur le seuil.

Lucas et Sarah lui faisaient la fête...à Robert. Vic couvrait la scène d'un regard attendri et souriait...Robert souriait. Tout le monde semblait si content et détendu...et lui n'avait qu'une envie...mais bien entendu, faire une scène ne rapporterait rien.

Mais voilà que Vic relevait la tête et le voyant là, lui sourit...c'était déjà ça!

Mon chéri, viens te joindre à nous.

Il se força à sourire et alla prendre place dans un des fauteuils, Tandis que Rockwell faisait rire les gosses en leur racontant Merlin sait quoi. Bon observateur, il ne manqua pas de remarquer que le Pur Feu du Moldu avait été remplacé par une autre boisson d'aspect plus inoffensif.

*Tiens, ma petite femme le dorlote, le propio!*

Son expression devait être assez ombrageuse car au lieu de lui proposer une boisson Victoria bondit de sa place et appela ce beau monde à table. Sûrement pour éviter qu'il ai le temps de se montrer hargneux.

Les enfants, d'une docilité surprenante, trottinèrent prendre leur place. Robert, en habitué prit la sienne. Il ne lui resta qu'a prendre celle qui était libre, près de sa femme...au moins ça!

Génial. Victoria avait des idées vraiment brillantes. D'abord elle le faisait débarquer d'un sous-marin, racontait n'importe quoi sur l'armée et maintenant le mettait face à deux poulets et attendait qu'il les découpe. Il savait sciemment que cette tâche incombait le maître de céans et l'en remercia d'un regard.

Fais les parts. Tu sais que les enfants aiment les ailes. Robert préfère une cuisse. Moi...tu sais.

Il lui adressa un sourire angélique.

Bien sûr...la cuisse aussi.

Ce qui lui restait de mémoire devait quand même servir à quelque chose!

Une certaine expectative flottait en l'air. Qu'attendaient ils? Qu'il essaye d'enfourcher le volatile et l'envoie valser dans les airs? On n'est pas le fils d'Aylinna De Brent pour des prunes. Avec un savoir faire consommé, il procéda, en tout calme et bonne grâce, au découpage des poulets et à la répartition des pièces. Ce qui lui valut au moins un regard intéressé de la part des enfants.

C'est mon papa!

Cette annonce, faite par un Lucas très sérieux, lui mit un baume au cœur. Du coup la vie lui sembla plus belle et il se sentit d'aplomb parfait pour mettre les pendules à l'heure.

Maman le dit...crois pas!

La petite voix flutée de Sarah se laissa entendre, Michael l'enroba d'un regard plein de douceur, lui trouvant une dérangeante ressemblance avec Kendra, ce qui n'était pas pour trop le réjouir.

Si ta mère le dit, ma puce, il doit bien avoir quelque chose de vrai.

La petite lui adressa un regard furibond. Pas facile à vivre, la mioche et comme elle s'apprêtait à riposter, Michael lui ordonna calmement de se taire et de manger...il ne se laisserait pas avoir par un petit bout de femme de deux ans! Un peu de discipline n'ayant jamais nui à personne, d'autant mieux s'y mettre depuis le début.

Un silence pesant plana sur l'assistance comme s'il avait proféré une ineptie de taille. Il se tourna vers Victoria, l'interrogeant du regard mais il fallut que ce soit Robert qui ouvre la bouche.

Ne vous ayant vu un certain temps, il est normal que les enfants...vous voient un peu comme ...

Un étranger? Je suppose que vous avez raison, Robert, mais je vous assure que ce ne sera pas pour longtemps.

Vous comptez rester un certain temps?

*Tiens, vraiment intéressé, crétin!*

Il adressa à M. Rockwell un regard placidement empoisonné.

Plus que ça. Je pense rester.

L'autre parut quelque peu décontenancé par ces paroles qui, c'était assez évident, ne faisaient pas son bonheur.

Je pensais que vous étiez dans l'armée!

Le sourire de Michael devint carnassier.

Disons que je ne suis pas exactement ce que vous vous imaginez. Je ne suis pas un soldat comme les autres.

À ses côtés, Victoria semblait un peu nerveuse, comme si elle s'attendait à le voir tirer sa baguette magique et lancer un sort Impardonnable sur le pauvre moldu démuni.

Ah bon? et quelle classe de soldat êtes vous alors?

Bien sûr, avec l'allure de corsaire qu'il l'avait connu , il y avait de quoi se faire n'importe quelle classe d'idée.

Un mercenaire.

Il y eut un hoquet de surprise à sa droite et il devina l'expression horrifiée de sa belle et douce petite femme. M. Rockwell était resté avec la fourchette à mi chemin entre l'assiette et sa bouche. Lucas avait arrêté de mastiquer, sans rien comprendre à ce qui disaient les adultes il devina que son père venait de dire quelque chose de très intéressant. Sarah, elle jouait avec un bout de poulet....et Michael, lui, avait l'air aussi satisfait que s'il venait d'avouer avoir dévalisé la Banque d'Angleterre, sans aide externe.

Un...mercenaire?

Exactement. Ce n'est pas aussi affreux que ça en a l'air. C'est très bien payé, surtout si on sait de quel côté se ranger...et comme franc-tireur d'élite, je vous assure que mes services valent beaucoup.

Ça et dire qu'il était un assassin à solde équivalait au même.

Je comprends que Vic n'ait pas voulu vous parler de ça. Elle préfèrerait que j'ai un travail plus...enfin, vous comprenez.

Nouveau sourire ravi tout en posant sa main sur celle de Victoria .

Mais pour le moment, j'en ai fini avec ça...après tout tuer des gens qu'on ne connait même pas peut devenir lassant après un temps. Ne faites pas cette tête, Robert, tant qu'on ne me paye pas pour vous descendre...vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Pas de risque.

Inutile de dire que le reste du repas se déroula dans une ambiance assez morne. La conversation était en point presque mort et personne ne fit l'effort de la revivre. Michael, tout à son aise, dégusta de chaque bouchée sans toutefois se faire des grandes illusions quant à ce qui suivrait une fois Rockwell parti. Ce qui d'ailleurs, ne tarda guère. Il ne voulut pas rester prendre un café en prétextant avoir à faire et fit rapidement ses adieux.
Michael insista pour l'accompagner jusqu'à la porte, le plus amicalement du monde et resta là jusqu'à le voir monter dans sa pick-up et disparaitre au tournant du chemin.


Il referma d'un coup sec, prit une profonde inspiration et se tourna vers Vic qui le fusillait du regard.

Le poulet était superbe, ma chérie.

*Oups...ça va barder!*

Il n'osa pas l'approcher, jugeant l'idée suicidaire et préféra s'occuper de Lucas qui s'endormait à sa place.

Allez, mon pote...temps d'aller faire la sieste. Toi aussi, Sarah!

Veux pas!

Il releva le petit garçon qui ne protesta pas, au contraire, il s'accommoda de son mieux et s'endormit sur son épaule.

*Brave gosse!*

J'ai dit, toi aussi, Sarah. Tu veux que je te porte aussi?

Négative outragée. Il n'avait pas la côte avec sa fille. La petite alla vers sa mère et s'accrocha á sa main.

Aime pas!

*Mijaurée!*

Guidé par la jeune femme, Michael porta son fils jusqu'à sa chambre et le deposa sur son petit lit, en se sentant le plus heureux des hommes...enfin il l'aurait été si le regard de sa femme ne lui avait pas transpercé le dos comme des lances acérées avant de sortir emmenant Sarah à sa chambre.
Pendant un instant, il resta là, à regarder son fils endormi puis se penchant vers lui, caressa ses mèches blondes avec une tendresse qu'il venait de se découvrir.


Heureusement que tu es de mon côté, bonhomme...à deux, on tiendra mieux!

Une fois dans le couloir, il fut tenté de fuir mais déjà Victoria faisait son apparition et son regard ne promettait rien de bon.

Tu as vu...je n'avais pas oublié que tu aimais la cuisse!

À coup sûr, ce ne serait pas son sens de l'humour qui allait le sauver...pas cette fois!

Avec stoïque résignation, il se contenta de la suivre...en essayant de penser à quelque argument valable mais une seule idée tournait en boucle dans sa tête:


*T'es fichu!*
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mar 24 Fév - 18:50

Comme ambiance en repas, Vic avait déjà connu mieux. Il ne faisait aucun doute que les deux mâles ne s’encadraient pas du tout. Michael se tira de l’épreuve du découpage des volailles avec brio, ce dont elle n’avait jamais douté. Qu’il se souvienne qu’elle n’aimait pas le blanc la fit sourire mais moins que la suite.
D’abord Lucas sembla très fier de la manière dont il reçut son aile tandis que, bien sûr, la petite Sarah démontrait déjà son caractère rebelle en insinuant qu’elle ne croyait pas en la paternité de De Brent. Ce dernier la remit gentiment à sa place, il reçut un regard venimeux en retour. Puis l’échange redouté entre les deux hommes commença. Naturel, Robert s’informa sur la durée probable du séjour de Michael. Celui-ci lui répondit avec un sourire acéré qu’il comptait bien rester. Mais le meilleur fut la suite lorsque Michael avoua ne pas être un militaire ordinaire mais rien de moins qu’un… mercenaire.

*Il veut vraiment lui flanquer la trouille*

Un fou rire menaçait de la submerger, Vic feignit de s’étrangler dans sa serviette pour y cacher son hilarité.

Mais pour le moment, j'en ai fini avec ça...après tout tuer des gens qu'on ne connait même pas peut devenir lassant après un temps. Ne faites pas cette tête, Robert, tant qu'on ne me paye pas pour vous descendre...vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Pas de risque.

*Tu exagères*pouffa Vic intérieurement.

Elle tenta des sauver les meubles en parlant d’une partie de pêche prévue pour le surlendemain. Mais la conversation tomba quand même à plat. Jamais elle n’avait vu Robert engloutir si vite son assiette, un vrai record. Il refusa de prendre le café et fut raccompagné par un Michael assez satisfait de sa comédie.

*Il ressemble à un paon. Un très beau paon, du reste…*

L’air fermé de Vic l’accueilli à son retour. Il fallait d’abord coucher les petits avant d’entamer une discussion sévère avec ce larron. Lucas dormait déjà à moitié, se laissant entraîner dans sa chambre dans les bras de son père. Ce tableau adoucit beaucoup la vindicte de sa femme qui se chargea de Sarah, récalcitrante comme il se doit. Un baiser aux boucles blondes, il était temps de régler certains comptes. Michael ne pouvait pas ignorer qu’il allait devoir subir un sermon ; il tenta une pirouette :

Tu as vu… je n'avais pas oublié que tu aimais la cuisse!

Je n’oublie pas que tu en aimes certaines autres aussi, lâcha-t-elle, acide.

Evidemment, elle ne parlait pas de celles d’un poulet…

Alors ? Content de ta petite exhibition ? Ça t’a plu, de me faire passer pour une parfaite idiote mariée à un crétin doublé d’un assassin ? On n’est pas si loin de la vérité, dans le fond, non ?

Le ton monta :

Mais qu’est-ce qui t’a pris, par Merlin ? Robert est un homme charmant ; un peu collant mais je m’en moque. Au cas où tu ne t’en serais pas rendu compte, on est ici au bout du monde. Je n’ai pas de voisins à moins de 30 kilomètres. Conduire sur ce terrain, ne me convient pas sauf absolue nécessité. Si, de temps en temps, Rockwell passe m’approvisionner, je ne vais pas le chasser sous prétexte que mon époux volage pourrait se pointer. J’ai, comme tout être NORMAL besoin d’un peu de société surtout quand Sarah me tape sur les nerfs, et Dieu sait si elle s’y entend. Tu as pu voir combien elle était charmante… Mais le débat ne porte pas sur le comportement des enfants mais bien sur le tien. Que voulais-tu prouver ? Que je suis TA chose ? Là tu te trompes lourdement.

Il fallait que ça sorte. L’attitude macho de Michael l’avait outrée et blessée. Enervée, elle aurait voulu lui fracasser un peu plus le crâne afin d’y faire enter de la jugeote. Ne pouvant boire d’alcool, elle se rattrapa sur un jus d’orange qu’elle faillit verser à côté.

Pour en revenir à Robert que tu sembles considérer comme un rival potentiel, je puis t’assurer qu’il n’en est rien. Il me dépanne, amuse les enfants, me distrait, c’est tout. Est-ce compris ? Je ne veux plus jamais te voir aussi ridicule. Car tu étais vraiment… vraiment trop… marrant.

Son sac était vidé, place à l’hilarité. L’air penaud du gosse pris en faute arboré par De Brent aurait désarmé n’importe quelle âme sensible. Ajouté à cela la comédie antérieure, Vic laissa son rire cristallin retentir :

C’est ça, boude maintenant ! Je sais à présent de qui Sarah tient cette expression adorable.

Toujours souriante, elle retourna au bar où elle servit un pur feu qu’elle lui tendit.

Tiens, médite en bonne compagnie. Je ne sais pas pour toi, mais moi, je suis crevée. Je fais toujours une sieste après le déjeuner. Si tu comptes rester, tu devrais t’y adonner, c’est très sain surtout sous ce climat.
Tu… tu me laisses passer ?

Debout, Michael s’interposait entre le salon et le couloir menant aux chambres. Pour s’y rendre, à moins de le bousculer, elle n’avait d’autre ressource que de lui demander de céder la place.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 25 Fév - 11:55

C'était parti. À lui d'affronter les conséquences de sa petite mise en scène. Le rituel de mettre les enfants au lit pour la sacro sainte sieste fut trop court à son goût...sans témoins gênants, Victoria pouvait s'en donner à cœur joie en lui rabattant les oreilles de ses reproches.

Pendant ce repas si animé (pour lui!) Michael n'avait pas trop osé regarder sa femme, sûr de lire la censure dans ses beaux yeux verts quoique le peu de fois qu'il l'avait fait, il avait été sur de déceler un éclat amusé...mais bien sûr, ce pouvait être un tour de sa fébrile imagination!
À son innocent commentaire sur la cuisse de poulet, la jeune femme avait riposté, acide:


Je n'oublie pas que tu en aimes certaines autres aussi.

Pas besoin d'être un génie pour savoir à quoi ou plutôt à qui, elle faisait allusion.

Pas de réponse à ça. Le risque était trop grand, aussi baissa t'il la tête, penaud et attendit la suite qui bien entendu ne tarda guère.

Alors? Content de ta petite exhibition? Ça t'a plu de me faire passer pour une parfaite idiote mariée avec un crétin doublé d'un assassin? On n'est pas si loin de la vérité dans le fond, non?

Il se passa la main dans les cheveux, cherchant un argument de poids pour se défendre. Ce n'était pas facile car Victoria avait encore raison sur tous les points exposés.

S'il n'est pas aussi bête qu'il en a l'air, ton moldu aura compris que toi, tu n'es qu'une faible femme, victime de tristes circonstances...mais oui, tu as raison...je ne suis qu'un crétin doublé d'un assassin, ça...c'est la pure vérité!

Parce qu'il n'allait pas prétendre qu'être Mangemort le mettait au même rang que les enfants de chœur ou les Scouts!

À son " Mais qu'est ce qu'il t'a pris, par Merlin?", il répondit par une moue désabusée et un regard narquois.


Qu'est ce que tu crois? Je sais que je suis un imbécile et que je n'ai, sûrement, aucun droit mais...j'ai vu rouge. Ce moldu te couve des yeux...il allait même me tirer dessus, il te fait la cour et enjôle mes enfants en passant.

*C'est ça, boude...tu fais des exploits!*

Victoria lui décocha un regard indéfinissable, la chaleur ambiante montait d'un cran, de même que le ton de sa voix.

Robert est un homme charmant; un peu collant mais je m'en moque. Au cas où tu ne t'en serais pas rendu compte, on est ici au bout du monde. Je n#ai pas de voisins à moins de 30 kilomètres. Conduire sur ce terrain, ne me convient sauf absolue nécessité. Si de temps en temps Rockwell passe m'approvisionner, je ne vais pas le chasser sous prétexte que mon époux volage pourrait se pointer.

*Ah! Parce qu'il est collant en plus...je parie qu'il lui a déjà fait des avances. 30 kilomètres? Elle exagère...je parie que l'île n'est pas aussi grande...au fait où diable sommes nous?*

Elle poursuivit sur le même ton, lui faisant remarquer, pour si jamais il ne s'en était pas rendu compte qu'elle était un être normal ayant besoin de société.

*Sacrement normal, tu peux le dire...Par Merlin, qu'elle est belle!*

Sarah ne lui faisait pas la vie facile, pas à dire, la petite était un vrai poison mais parfois on ne mérite pas ce qu'on hérite...les gênes de sa mère étaient latents en elle. Bien entendu, parler des enfants aurait sauvé la partie mais Victoria ne l'entendait pas de cette oreille.

Que voulais tu prouver? Que je suis TA chose? Là tu te trompes lourdement.

Là, il la dévisagea, abattu.

Je n'ai jamais prétendu que tu sois MA chose. Tu es ma femme et même si je ne suis pas le mari rêvé...tu es la femme que j'aime et voir ce type si plein d'attentions...m'a viré le foie. C'est à moi de veiller sur toi et nos enfants...je ne l'ai pas fait...je ne sais même pas où j'en suis dans ce cauchemar qu'est ma vie...pas besoin de me souvenir ce que j'ai fait pendant tout ce temps, on s'imagine aisément qu'en tant que Mangemort...ça n'a pas dû être du joli à voir. Oui, je suis certainement un assassin et Merlin sait quoi d'autre mais...

La jeune femme semblait avoir envie de le frapper, il n'aurait pas pu lui en vouloir. Il avait déboulé dans ce petit univers placide créé pour se mettre à sauf de...lui, chamboulant la paix de son existence, bouleversant ce petit monde fragile, chaleureux et si humain.

Pour en revenir à Robert que tu sembles considérer comme un rival potentiel, je puis t'assurer qu'il n'en est rien.

*Ah bon...vraiment?*

Il me dépanne, amuse les enfants, me distrait, c'est tout. Est ce compris?

Dire sur ce qu'il pensait vraiment ne donnerait rien de bon, alors il se contenta d'acquiescer en silence, en se sentant misérable. À son grand soulagement, Victoria ne semblait plus de mauvaise humeur, au contraire, elle arborait même un petit air adouci qui parvint à le rassurer un peu.

Je ne veux plus te voir aussi ridicule. Car tu étais vraiment...vraiment trop marrant.

C'était déjà ça...il l'aurait fait s'amuser. Sûrement beaucoup parce qu'elle éclata de ce rire cristallin qui avait le don de remettre son monde, à lui, en ordre. Mais il resta là, sans rien dire avec la même expression d'un enfant grondé.

C'est ça, boude maintenant! Je sais á présent de qui Sarah tient cette expression adorable.

Cet aveu final lui tira enfin un sourire, un peu de travers, il est vrai, mais il ne sentait pas trop le cœur pour délirer de bonheur, devinant que ce n'était qu'une petite trêve. Il n'avait pas le droit de prétendre autre chose. Trop de vent semé ne pouvait que lui faire récolter des tempêtes, c'était le prix à payer pour les erreurs commises. Que Victoria, plus rassérénée, lui offre un Pur Feu, ne voulait certainement rien dire d'autre que "Soule toi et fiche moi la paix!" même si elle le tourna gentiment avant de parler des bienfaits d'une sieste sous ce climat inclément...sieste qu'elle allait de ce pas faire. À lui de voir en quoi occuper son temps.

Tu me laisses passer?

Euh...oui, bien sûr.

Il s'écarta d'un pas même en brûlant d'envie de la retenir, de la prendre dans ses bras et l'embrasser à en perdre haleine...mais ce n'était sûrement pas une bonne idée. Michael ne voulait pas lui donner l'opportunité de le repousser, c'était déjà assez de dégâts pour le premier jour et il ne sentait pas en état d'encaisser cela, mais quand elle passa si près de lui, ses bonnes intentions défaillirent pitoyablement, la prenant doucement du bras , il la retint.

Je ferai...tout ce que tu voudras. N'importe quoi pour me racheter à tes yeux...pour gagner mes enfants. J'accepterai la présence de *surtout ne pas dire de ce crétin de moldu!* Robert, si tu veux...je lui présenterai même mes excuses et lui montrerai mon identification du MI6...au moins avec ca il saura que je suis du bon côté et ça le rassurera un peu...

Oui! Il était prêt à décrocher la lune pour elle. Il aurait pu jurer par son Dieu ou par Merlin qu'il serait un exemple de vertu, que jamais plus il ne ferait ceci ou cela...mais pas un mot ne franchit ses lèvres à ce respect. Une petite voix sournoise lui soufflait, avec insistance, qu'on ne doit pas faire des promesses qu'on risque de ne pas savoir tenir.

Je t'aime, Victoria...n'oublie pas ça...allez, va dormir ta sieste, tu en as besoin. Repose toi, ma chérie...je vais...essayer de faire de même!

L'attirant légèrement vers lui, Michael déposa un baiser sur son front avant de lâcher son bras.

Va, ma douce...on se voit plus tard!

D'un geste proche au désespoir, il vida son verre d'un coup sec en l'entendant s'éloigner. Il se maudit en silence avant de la suivre sur le chemin des chambres.

La sienne était plongée dans une demi pénombre apaisant et fraîche. Presque en trainant les pieds, il se dirigea vers le lit et s'y laissa tomber comme une masse en se sentant écrasé, pas seulement de fatigue mais aussi d'un chagrin sourd qui menaçait de l'étouffer...sa vie ne valait rien. Il ne valait rien. Victoria avait raison sur tous et chacun des points.

*Tu aurais dû te faire écraser pour de bon et on en aurait fini avec cette histoire!*

Animé par ces pensées si positives, il finit par se relever et se déshabiller pour essayer de suivre le docte conseil de sa petite femme adorée et dormir... Après un bon moment passé à se retourner dans son lit, il ne réussit qu'à tomber dans un demi sommeil syncopé de bribes de cauchemar, des images inconnexes se bousculaient dans son esprit, luttant pour s'assembler pour livrer une idée concrète...sans y parvenir, le mettant au désespoir...

Tout à sa misère, il n'entendit même pas la porte s'ouvrir...
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 25 Fév - 15:03

Incroyable mais vrai, Mr De Brent n’essaya même pas de la contredire. Qu’aurait-il pu argumenter ? Elle avait raison pour tout. Son air si las pinça le cœur de Vic mais elle était vraiment fatiguée par cette journée de fou. Epuisée tant physiquement que nerveusement, elle avait besoin de repos.
Michael s’écarta pour la laisser passer. Presque étonnée par sa docilité, elle faillit ruer quand il la retint par le bras. :


Je ferai...tout ce que tu voudras. N'importe quoi pour me racheter à tes yeux...pour gagner mes enfants. J'accepterai la présence de *surtout ne pas dire de ce crétin de moldu!* Robert, si tu veux...je lui présenterai même mes excuses et lui montrerai mon identification du MI6...au moins avec ca il saura que je suis du bon côté et ça le rassurera un peu...

*L’enfer aussi est pavé de bonnes intentions…*

N’empêche que c’était touchant de voir le degré de repentir de son époux. Il y mettait toute sa sincérité, elle l’aurait juré. Il ne lui promettait seulement pas la lune, évitant de prononcer un engagement tel qu’elle l’aurait souhaité, dommage mais compréhensible...

*Tu rêves Vic…*

Je t'aime, Victoria...n'oublie pas ça...allez, va dormir ta sieste, tu en as besoin. Repose- toi, ma chérie...je vais...essayer de faire de même!

Un baiser sur le front, il la lâcha.

*C’est tout ?*

Un instant elle fut tentée de l’attirer contre elle mais cela ne servait pas à grand-chose, ni ne prouverait rien.
La tête bourdonnante d’idées décousues, vaguement déçue, elle gagna sa chambre dont elle ferma les tentures.
Toute pensive, elle se rinça le visage avant de retirer sa robe et de couler sous le drap frais.
Il est des moments où la fatigue vous empêche de dormir. Trop d’événements s’étaient produits dans une matinée pour que le cerveau accepte de s’apaiser. Toute une série de scènes lui revinrent en flashes.
Michael avec ses bandages ; Michael recevant à la face les aveux de son adultère ; Elle se noyant ; Michael la giflant. D’autres images se succédèrent : l’air si triste de son mari devant des enfants distants ; son attitude agressive face à Robert. Enfin, sa mine tellement désolée clôtura ce cinéma intérieur.
Elle l’imagina si seul dans cette chambre inconnue. Se morfondait-il autant qu’elle-même ? Peut-être ronflait-il déjà alors que le sommeil la fuyait ?


*Non… sûrement pas. Je connais assez Mr De Brent pour savoir dans quel état il est…*

Cette perspective n’était pas réjouissante. Peu à peu elle réalisa que ce long temps de séparation n’avait rien changé pour elle côté sentiment et que Michael ne lui avait menti en rien. Il l’aimait comme un fou ; son attitude antérieure en était une preuve accablante. Alors pourquoi s’aimer chacun de son côté ? C’était tellement stupide_
Lentement Vic rejeta son drap. Elle enfila sa chemise de nuit en coton et alla dans le couloir. Face à la porte de Michael, elle soupira profondément :


*Tu es folle, Vic…*

Elle abaissa la poignée et se glissa dans la chambre tamisée. Aucun geste venant du lit n’annonçait une présence éveillée.

*Tu vois bien. Lui, il dort, toi tu gamberges. Retourne d’où tu viens.*

C’était inutile, Vic savait qu’elle ne fermerait pas l’œil si elle n’était pas lovée dans ces bras-là. Aussi furtivement qu’elle le put, la jeune femme rejoignit son mari. Il ne broncha pas lorsqu’elle se blottit dans son dos, lui soufflant à l’oreille :

J’ai besoin de toi Michael et je sais que toi aussi tu as besoin de moi. Ensemble, nous pouvons tout. Dors mon amour.

Toute heureuse, elle lui embrassa le lobe puis chercha une position plus confortable. Elle sentit l’apaisement souhaité la gagner. Souriante, elle ferma les yeux se laissant doucement à sombrer dans le domaine de Morphée.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 25 Fév - 18:28

État second. Un puzzle impossible de remettre en place. Ça faisait presque mal...pas presque. Ça faisait mal, essayer de fixer une idée sans y parvenir...ça fuyait aussitôt apparu...souvenirs esquifs ou désirs non dits...il n'en savait rien...mais doucement à la douleur du doute céda place une sensation chaleureuse..délicieusement réelle, de proximité...d'un corps se serrant contre le sien...rêvait il encore?

Il avait senti cette bouche chaude près de son oreille et avait cru entendre ces mots qu'il n'avait fait qu'attendre...depuis combien de temps? Il n'en savait rien mais devinait que c'était déjà trop longtemps...


J’ai besoin de toi Michael et je sais que toi aussi tu as besoin de moi. Ensemble, nous pouvons tout. Dors mon amour.

Besoin d'elle? C'était peu dire. Elle était sa vie...elle était aussi nécessaire que l'air pour respirer. C'était un rêve. Ou pas?...Ses sens pouvaient ils le tromper à l'extrême de la sentir prés de lui? Son désespoir était il si grand pour lui provoquer des hallucinations?

Sans oser y croire, Michael ouvrit tout grand les yeux. La chambre était toujours plongée dans cette apaisante fraicheur, dans cette pénombre douce... Il était sûr d'être éveillé...alors pourquoi sentait il toujours?...Avec une lenteur mesurée, il entreprit de se retourner...et découvrit, émerveillé, que Victoria se trouvait là.

Son cœur démarra à coups redoublés...au temps qu'un immense vague de gratitude le submergeait. Elle était là. Elle était venue à lui. Elle lui avait pardonné tous ses écarts et péchés. Vic. Sa Vic. Sa lumière. Sa paix.

Très doucement, sans oser presque respirer, il l'enlaça et la rapprocha encore plus, pour pouvoir sentir l'arôme de sa peau, de sa chevelure...et savoir qu'elle lui avait manqué toujours, que sans elle, sa vie n'avait eu aucun sens...

Je t'aime tant, Vic...je t'aime!

L'âme soudain apaisée, il sentit le poids de la fatigue avoir le dessus, et la tête réclinée tout près de la sienne, il s'endormit aussi paisiblement que son fils ne l'avait fait sur son épaule, un moment auparavant.
..

Combien de temps s'était il écoulé depuis l'instant d'avoir fermé les yeux? Il n'en savait rien mais en se réveillant, l'ambiance était plus sombre et plus fraîche aussi. Victoria dormait toujours, lovée dans ses bras, délicieusement relâchée, un sourire errant sur ses lèvres
...

*Les miracles...ça existe!*

Quelle heure était il? Ils avaient dormi sûrement plus que ce qu'on pouvait attendre d'une simple petite sieste. Après cette matinée d'aveux et ce déjeuner explosif on ne pouvait pas s'attendre à moins.

Vic...ma douce!

Elle remua à peine un peu, perdue au creux d'un rêve très plaisant, si on tenait compte de son expression ravie.

Ma chérie!?

Le résultat fut à peu prés le même sauf que cette fois elle se serra un peu plus contre lui. Irrésistible. Sa peau dorée de soleil était une tentation à laquelle il céda sans arrières pensées...lentement, doucement. Pour ne pas la brusquer.

D'abord l'épaule dorée à croquer, puis le creux du cou. Elle soupira. Il s'attarda un peu plus près son oreille, sachant que c'était un point très sensible. Elle s'agita un peu...


*Bon sang, elle fait quoi comme rêves...*

Sa joue, si douce...et enfin sa bouche, à demi close. Lentement. Explorant d'abord la douceur de ses lèvres, les goûtant sans se presser, retrouvant cette saveur à fruit délicieusement mûr qui ne fit qu'éveiller sa faim...Peu à peu, il perçut sa réponse. Elle ne dormait pas mais ne se dérobait , non plus...sa bouche vivait sous la sienne, mouvante, docile, consentante, pleine d'une volupté merveilleuse qui ne fit qu'accélérer les battements, déjà erratiques, de son cœur.

Victoria ne disait pas un mot mais son corps parlait pour elle, se soumettant sans contrainte à ses caresses. Il ne pouvait pas arrêter de la toucher, de suivre chacune de ses courbes de ses mains, de découvrir des nouvelles rondeurs, de s'émouvoir en la sentant frémir malgré elle.

Je t'aime!

Il le répéta une et une autre fois, en la parcourant de baisers fous, tout en faisant glisser sa confortable chemise de nuit en coton...il la voulait pour lui, sans obstacles, pour moindres qu'ils fussent. Il ne pourrait jamais se rassasier de cette peau qui sentait le soleil, la vie même...la tendre courbe de son ventre l'emplit d'un bonheur jamais ressenti et il y attarda sa bouche en guettant un signal du petit être enfoui là...un frémissement fut sa récompense. Il aurait presque pu en pleurer de bonheur, conscient d'en être si peu méritant.

Ma Vic...

Et il l'étreignait, comme craignant de la voir s'enfuir...
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Ven 27 Fév - 1:49

Des cloches sonnaient à toute volée. Sous un envol de colombes immaculées, un couple éclatant de bonheur sortit de l’église. Lui, fringant dans un queue-de-pie gris, cravate rayée, haut-de forme sur un bras, accrochait l’autre à celui d’une délicieuse créature moulée dans une robe magnifique de satin et mousseline blanche.
Derrière eux, portant traîne et voile, deux mioches à la mine réjouie.
Sous le porche, une foule nombreuse saluait les nouveaux mariés. Riz, confettis, on ne ménagea pas le bombardement festif.
Un groupe se forma sur la dernière marche de l'édifice pour immortaliser ce moment inoubliable.
Au centre, Victoria et Michael ne se lâchaient pas des yeux. A gauche Justin Davenport, soutenait la taille de Nate tout en portant fièrement une gamine enrubannée. A droite, Aylina berçait un poupon tout rose et blond que couvaient du regard Mr et Mrs Standford juste à côté de Lord Cavendish.
Les flashes éblouirent tout le monde puis on libéra les héros du jour. Une splendide limousine roula jusqu’à eux. Dès que la mariée eût jeté au hasard son bouquet dans son dos, Michael et Victoria y embarquèrent joyeusement.
Sitôt installés à l’arrière du véhicule, l’époux se montra câlin :


Ma chérie…

Des baisers doux, pénétrants, la chavirèrent toute. Des doigts hardis s’infiltrèrent gagnant sa peau dénudée progressivement; ils s’attardèrent ici où là, la faisant trembler et gémir.

Je t'aime!

Musicien accompli, Michael faisait vibrer admirablement chaque corde sensible de ce corps qu’il connaissait parfaitement. Elle ne demeura pas en reste, entrant aussi dans la plus vieille danse du monde, parcourant avec délice ces muscles qu’elle s’étonna à peine de trouver nus.
Emportée dans un délire de plaisirs, elle perçut :


Ma Vic !

Une étreinte à couper le souffle la submergea, elle murmura :

Je suis à toi, mon amour… pour toujours. Mais… que va penser le chauffeur ?

Là… tout se suspendit. Victoria fronça les sourcils et décrispa enfin les paupières.

Oh ! Mais… mais…

Décontenancée de se découvrir en Eve dans les bras de son mari très présent en elle, Mrs De Brent bafouilla :

Mon Dieu, je croyais rêver que…

Puis, elle rit :

Bienvenue chez toi, mon amour.

Leur jeu n’en reprit que de plus belle. Ils s’y adonnèrent tant et si bien que le soir était tombé quand on gratta à la porte. Un couinement leur parvint :

Puis-je entrer mes maîtres ?

Un drap pudique les recouvrant, Vic accorda :

Entre Bikita.

Jamais elfe ne devait avoir eu une telle expression de bonheur en pénétrant dans la chambre de ses maîtres.
Poussant devant elle un chariot, la créature leur offrit son plus beau sourire :


Bikita a pensé que les maîtres auraient faim. Pas inquiétude à avoir, enfants vont bien, elle veille sur eux.

A reculons, elle les laissa en soufflant encore avant de refermer la porte :

Pièce insonorisée. Bon amusement !


De quoi les faire éclater d’un même rire. Un plateau bien garni de divers sandwiches attendait le couple renoué qui y piocha avec entrain. Tout en lui fourrant un petit pain garni de saumon entre les dents, Victoria susurra :

C’est exactement le voyage de noce que j’espérais, Michael. Il était temps de le commencer.


Ses yeux exprimaient l’amour profond qu’elle ressentait. Mutine, elle le piqua légèrement :

Alors comme ça, après-demain, tu ne verrais pas d’inconvénient à faire ami-ami avec Robert ? Nous devions aller sur son bateau pour pêcher… Tu verras, c’est un chic gars. Si tu y mets du tiens, il te plaira.

Longtemps après que leur dîner fut avalé, le repos des guerriers eut raison des physiques épuisés.
Une nouvelle aube se leva … dans la douce chamaillade des enfants.
D’un bond Vic se leva, enfila sa robe et s’élança en pleine tourmente. Navrant tableau ! Lucas braillait à fendre l’âme sous les coups redoublés que sa sœur lui assénait avec une poupée de chiffon.


Que se passe-t-il encore ? Sarah, tu n’as pas honte ? Arrête tout de suite !

Il a volé les cubes ! accusa la gamine enragée.

Pas vrai, pleurait Lucas. Z’ont volé tout seul.

Bikita, à distance, leva les mains dans un geste signifiant quelque chose comme « hélas » ou « c’est vrai »
Une bouffée de fierté souleva le cœur de Vic :

Tu es précoce mon fils !

Se tournant vers Sarah, elle tenta de se contenir :

Ton frère ne l’a pas fait exprès. Je suis sûre que tu feras pareil très bientôt. Il ne faut pas lui en vouloir pour ça, tu…

La petiote n’écouta rien ; elle lança la poupée vers Vic avant de filer bouder dans un coin. La journée promettait d’être gaie. Heureusement, une chaleureuse présence dans son dos rassura la jeune femme. Ils seraient deux, maintenant, pour affronter ça.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Sam 28 Fév - 15:29

Mon Dieu, je croyais rêver que…

Michael la regarda, un sourire plus que malicieux aux lèvres.

Je me demande bien ce vous rêviez, Mrs. De Brent...mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.

Elle non plus, si l'on en croyait son rire et l'éclat caressant de ses yeux.

Bienvenue chez toi, mon amour!

Il n'avait besoin de rien d'autre. Son bonheur était complet, peu importait le cauchemar que pouvait être sa vie, en cet instant Michael De Brent oublia tout...ou du moins tout ce dont il ne pouvait se souvenir.

Des grattements discrets à leur porte se chargèrent de les ramener à la réalité. Bikita demandait l'autorisation de ses maîtres pour entrer.

Pas à dire...elle a les sens de l'opportunité, grommela Michael en ramenant le drap sur eux. Vic sourit, ravie en accordant la permission à la petite elfe qui entra, radieuse de bonheur...elle était sans doute la plus expressive des elfes domestiques qu'ils aient jamais connues.
Prévoyante et complice, Bikita avait préparé pour eux des délicieux encas, supposant, sans se tromper, qu'ils n'avaient aucune envie de quitter l'abri douillet de leur lit. L'elfe les rassura quant aux enfants, elle s'en chargeait et ressortit à reculons, force de couinements et sourires ébahis...assurant que la pièce restait insonorisée.


Elle pense à tout!

En riant, ils convinrent que c'était bien la vérité. Bikita veillait sur eux avec le zèle d'un cerbère. Jamais ils ne pourraient être assez reconnaissants de tant de loyauté.

Par Merlin, qu'il faisait bon de la retrouver, sa Vic, de savoir qu'elle était là, à ses côtés et qu'enfin, ils avaient droit à ce bonheur, esquif jusque-là.

C’est exactement le voyage de noce que j’espérais, Michael. Il était temps de le commencer.

Oui...grand temps et on va faire en sorte pour qu'il dure très longtemps!

Et pendant un long moment encore il s'appliqua à le lui prouver après avoir promis d'aller à la pêche avec Robert, qui aux dires de Vic était un chic gars . Il se doutait de lui trouver un jour autant de qualités mais n'avait aucune envie de discuter sur le sujet...pas là, pas en ce moment!

..

On se chamaillait joliment là dehors! Michael ouvrit les yeux en même temps que son épouse.

C'est normal ça? Je crois que Sarah est en train de tuer Lucas!

S'il fallait en croire aux hurlements de ce dernier, c'était bien possible. Vic se leva en trombe, passa sa robe de chambre et alla s'enquérir sur les causes de la dispute. Il ne tarda rien à lui emboiter le pas.

La scène était des plus édifiantes. Sarah battait son frère avec entrain et l'autre braillait de toute la force de ses poumons...de quoi réveiller n'importe qui.
Vic essayait de mettre de l'ordre dans la pagaille mais Sarah, sacré caractère, la gamine!, reprochait à son jumeau d'avoir... volé des cubes!

Et De Brent Junior de se défendre:


Pas vrai...Z'ont volé tout seul.

*Wow!...à deux ans...hey! mon fils est une merveille!!!*

Victoria était du même avis.

Tu es précoce mon fils!


Ces mots lui allèrent droit au cœur. Elle aimait ses enfants comme les siens propres et sans doute, n'aurait pu être meilleure mère en leur ayant donné le jour...Si possible, il l'aima plus encore!

La petite rouquine était impossible. Les paroles de Victoria lui expliquant que cela viendrait un peu plus tard pour elle ne firent aucun effet, elle balança sa poupée à la tête de sa mère et fila bouder dans son coin.

Michael n'y tient plus. Il avait été élevé dans un milieu strict, trop sûrement et lui -ême s'était rebellé mais une chose qu'il n'avait jamais faite, même aux moments de plus noire colère avait été agir contre ses parents. Sarah n'avait que deux ans...il était déjà grand temps de mettre les pendules à l'heure avec elle.

Sarah. Viens ici, tout de suite.

Vic, Lucas et Bikita le regardèrent en se demandant ce qu'il allait faire. Même en robe de chambre, Michael pouvait offrir une allure assez imposante surtout face à une mioche de deux ans mais celle ci ignora vertement l'appel et bouda encore avec plus d'entrain.

Sarah, ma puce, viens ici.


L'enfant se retourna à peine pour lui décocher un regard hargneux et défiant.


*Sa mère tout craché!*

Désolé pour toi, ma petite...tu l'auras voulu.

Avant que Vic ne songe à s'interposer il arriva près de sa fille qui cria, furieuse quand il la releva du sol comme qui relève un chat...exactement à quoi elle ressemblait, tant elle sifflait et crachait tout en se debattant comme si on cherchait à la mettre dans un sac. Sa menotte atteignit son père à la joue et elle eut droit à un regard ulcéré de sa part.

Tu vas apprendre à la mauvaise puisque la bonne ne marche pas!

Il s'assit et mit la fillette à travers ses genoux et lui assena deux bonnes claques au derrière qui la firent hurler comme s'il était en train de l'écorcher vive.
Sa main se levait pour un troisième coup quand la voix de Lucas le retint.


Pas elle...Z'ai fait voler les cubes. Zarah...ma sœur!


Seigneur, Vic tu les as fait quoi de ce gosse?...il va atterrir à Gryffondor de ce pas!, il se tourna vers son fils, sans toutefois lâcher Sarah qui par enchantement s'était tue, c'est bien, Lucas, que tu défendes ta sœur...mais elle doit apprendre. Ta noblesse de cœur, ça te vient du côté Wallace...allez va chez Maman et calme toi, je ne vais rien lui faire, à ta petite sœur.

Il redressa Sarah et la força à le regarder. Le menton de la fillette tremblait de rage mal contenue et aussi de crainte, de sa courte vie personne n'avait osé porter sa main sur elle.

Maintenant, va dans ta chambre et tu y restes jusqu'à ce que je te dise de sortir.

Ai faim!, grommela t'elle.

Tant pis pour toi. La prochaine tu vas le penser mieux avant de sauter sur ton frère, agresser ta mère et jouer les chats furieux avec moi...allez, et je ne t'entende pas.

Il la laissa par terre et la vit s'éloigner, très digne du haut de ses deux ans...elle en serait pas facile à dompter...mais on y arriverait.

Lucas le regardait avec un tout nouveau respect...il avait maté son dragon de sœur...en cet instant son père se convertit en son héros.

Je ne sais pas vous...mais moi, ce genre d'émotions, ça me donne faim!


Pas besoin d'en dire plus, Bikita, frénétique de bonheur, s'affaira et en clin d'œil ils eurent droit à un somptueux petit déjeuner. Ravi, Lucas avait pris place sur les genoux de son père et babillait sans arrêt.

Le monde semblait être en ordre ,ce matin...


...

Robert les attendait à l'embarcadère. Le temps étant au beau fixe, la journée s'annonçait, comme toujours, splendide. Les enfants, debout depuis le petit matin, étaient si émoustillés par l'idée de partir sur le bateau de Rockwell qu'ils avaient déboulé dans la chambre de leurs parents pour les réveiller. En d'autres circonstances, Michael aurait grogné en se voyant tiré du lit de façon si cavalière, mais les minois réjouis de Lucas et Sarah eurent le dessus...

Il fallait dire que la fessée avait porté ses fruits. La petite fille se montrait presque docile et n'avait plus fait de scène, pour le bonheur de toute la famille. À présent, elle avançait de la main de son père, sage comme une image alors que son frère, gambadait vers Robert.

Celui-ci les accueillit, tout sourires, même si le regard qu'il décocha à Michael fut empreint d'une certaine susceptibilité, même si en ce moment le jeune homme offrait l'image du père exemplaire, rien de plus éloigné du mercenaire sanguinaire qu'il avait assuré être.


Laissant à Victoria le soin d'enduire les enfants de crème solaire, Michael rejoignit Robert aux commandes du bateau qui filait bon vent maintenant.

Je crois que je vous dois des excuses, Robert, pour l'autre jour.

Euh...non...voyons...

Michael sourit, bon enfant...promesse est promesse, il devait ça à Victoria.

Mon comportement a été minable, un vrai rustre. Je dois vous remercier d'avoir pris soin de ma famille. En fait, mon travail...n'est pas exactement celui que je vous ai laissé croire. Je ne suis pas un mercenaire mais un agent spécial du MI6, vous comprendrez que je ne puisse vous donner plus de détails mais Vic a tenu à ce que vous sachiez la vérité...ça ne l'a pas rendue folle de joie que vous pensiez qu'elle avait choisi un assassin pour mari.

Robert ne savait pas trop bien comment réagir. Qu'il ne soit pas un assassin le rassurait un peu mais cela ne voulait pas dire qu'il ne soit pas , de toutes façons, un type dangereux mais Victoria semblait si heureuse. Cela se remarquait à simple vue. Il ne l'avait jamais vue si resplendissante...

Sarah!!!!

Le hurlement terrifié de Victoria les fit bondir sur le pont.

Qu'est ce ...

Sarah...Sarah est tombée par dessus bord!!!

Pas le temps de réfléchir, Michael enjamba le bord et plongea...
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Sam 28 Fév - 22:37

Recevoir une poupée, même de chiffon, à la tête ne fut pas une joie pour Vic. Elle en avait, hélas, la triste habitude. Coups, morsures, que n’avait-elle pas essuyé de la part de cette mini diablesse.
Jusqu’ici cette mère de substitution s’était toujours montrée ferme et douce. Jamais elle n’avait – malgré l’envie – porté la main sur Sarah. Ce qu’entreprit Michael l’inquiéta dans un premier temps :


Sarah. Viens ici, tout de suite.

Que voulait-il faire ? La petite refusa d’obtempérer, le père se montra doux, encore :

Sarah, ma puce, viens ici.


Toujours que des regards haineux en réponse :


Désolé pour toi, ma petite...tu l'auras voulu.


Voilà qu’il empoignait la gamine pour… la fesser joliment.

Tu vas apprendre à la mauvaise puisque la bonne ne marche pas!

Michael, non !

Il ne l’écouta en rien. D’un côté Sarah le méritait amplement, d’un autre… Vic avait toujours espéré que la douceur viendrait à bout de ce caractère rebelle mais…
Ne voilà-t-il pas que son bonhomme, haut comme trois pommes, s’interposait devant ce traitement si bellement appliqué ? D’où tenait-il tant de noblesse de cœur ?
Michael avait remis les pendules à l’heure. Vic consola Lucas du mieux qu’elle put en lui murmurant maints apaisements tandis que, inflexible, le père expédiait sa fille dans sa chambre en la privant de déjeuner. Vic en fut toute retournée. Pas une fois une telle idée ne lui serait venue à l’esprit
.

*Comment peux-tu lui faire ça ? Moi, je ne saurais pas.*

Fille unique, douce et sage, Victoria n’avait jamais subi ce genre de contrainte et donc pas pensé – ni osé – l’appliquer. Elle adorait ces mioches autant que s’ils avaient été issus de son ventre mais… Ils ne l’étaient pas, ce qui la freinait dans ses sanctions.
L’incident fut vite clos par le plantureux déjeuner préparé par une Bikita aux anges. Vic ne sut rien avaler.
Elle leva des yeux larmoyants vers Michael en insistant :


S’il te plaît… Porte-lui un plateau ou… mieux… fais-la venir.


Par bonheur, Michael était calmé et accetpa d’aller récupérer sa diablesse de fille. Un peu boudeuse mais nettement plus respectueuse, Sarah prit place à table après que Lucas l’ait embrassée sur la joue.

*Celui-là est aussi tendre que moi…*

Le reste de la journée se passa dans une bonne entente.
C’était fascinant de se laisser bercer dans le hamac extérieur en regardant Michael jouer avec ses enfants. Cache-cache, colin-maillard, jeux de balle : tout y passa dans la bonne humeur.
Au soir, pour la première fois, Michael donna le bain aux enfants. Là encore, Vic s’émut aux larmes tant ces rires la chaviraient.


*Quel bon père, dommage que…*

Elle tut ces pensées subversives qui lui obscurcissaient l’horizon. Un jour à la fois… Autant profiter de ce divin répit.




De grand matin, après une nuit des plus enivrantes, les quatre De Brent se présentèrent à l’embarcadère où le beau Robert les attendait la mine un peu mitigée. Vic le rassura d’un sourire éblouissant alors que Lucas trottinait lui faire la fête.
Merveilleusement docile, Sarah se laissa mener à la main de Michael qui tenta d’aplanir les tensions antérieures. N’écoutant rien de leur conversation alors que le moteur du canot ronronnait allègrement, Vic sortit son tube de crème afin d’en tartiner les enfants. Blonds et roux avaient des peaux très sensibles ; elle-même se faisait l’effet d’une oie prête à être rôtie vu les couches appliquées après sa douche.
Sarah s’y était refusée mais ne perdait rien pour attendre ; la jeune femme s’occupa du garçonnet à qui elle enfila un petit gilet de sauvetage
.

On n’est jamais assez prudent en mer, mon amour.

Un bisou sur le nez doré, elle se tourna pour faire de même à Sarah. Son cœur s’arrêta. La fillette se penchait beaucoup trop. Vic bondit mais un mètre trop tard.

Saraaaaaaaaaah_


Stoppez tout ! hurla-t-elle comme possédée. Sarah est passée par-dessus bord.


Déjà elle enjambait la rambarde quand un plongeon la surprit. Michael l’avait devancée.
La manœuvre du bateau la fit tomber à la renverse, elle se ficha de la coupure occasionnée à sa tempe.
Se redressant, elle étreignit Lucas qui ressentait manifestement la panique régnant.


Ton papa va la ramener. Ne t’inquiète pas.


Jolis mots ; elle-même mourait d’angoisse tant pour la mioche que pour son époux.

Reste-là ! Ne bouge pas !
commanda-t-elle au gosse terrifié.

Elle s’approcha du bord, détaillant les flots avec anxiété. Rien, rien ! La mer bleutée paraissait avoir englouti les êtres qu’elle aimait. Puis… Un soupir de soulagement la fit presque pleurer lorsqu’elle vit émerger deux têtes hors des flots.

Ils sont là-bas !
cria-t-elle joyeuse à Robert.

Son expression changea. Décomposée, elle vit avec effroi plusieurs ailerons se diriger droit sur Michael qui soutenait Sarah évanouie.

Des requins ! s’épouvant-t-elle.

Non, non ! Les voir se faire déchiqueter sous ses yeux tenait de l’insupportable. Elle sortit sa baguette :

Avada Kedavra


L’éclair vert jaillit en même temps qu’une détonation assourdissante suivie de plusieurs autres. Robert n’y allait pas de main morte. Il maniait le fusil autant qu’elle sa baguette.
Les dépouilles ensanglantées des requins visés servirent de pâture aux autres qui délaissèrent les humains récupérés vivement par des mains chaleureuses.
Se moquant de dévoiler sa magie, Vic lança un « accio couvertures » afin de sécher ceux qu’elle aimait.
Miracle ou pas ? Sarah ne se décramponnait pas de Michael. Il semblait être devenu sa bouée de sauvetage. Elle lui devait la vie. Le comprenait-t-elle déjà à cet âge ?


*Merci, mon Dieu ! Merci pour tout.*loua Vic intérieurement.

Tout étant terminé du mieux que l’on pouvait espérer, il restait un grave problème : Vic avait usé de magie devant un Moldu…


Attristée, elle leva sa baguette dans sa direction :

Je vous aime beaucoup, Robert. Je vous suis infiniment reconnaissante d’avoir évité ce drame mais je me dois d’effacer votre mémoire… Pardon.

La baguette se leva, Robert rigola :

Pas besoin de ça ! Depuis le temps... Moi… je suis qu’un bête Cracmol… mais j’ai pigé à qui j’avais affaire depuis longtemps, Mrs De Brent. Occupons-nous plutôt de ces rescapés.


La reconnaissance de Vic grandit encore envers Robert. Sarah régurgita copieusement l’eau salée avalée, tandis que Vic frictionnait affectueusement les épaules de son mari :

Merci de me l’avoir sauvée ; je t’aime, lui murmura-t-elle à l’oreille.

Tous étaient tellement pénétrés par ces événements qu’aucun ne perçut le changement brutal du temps. Le petit Lucas pointa un index en l’air :

Fait tout noir. Normal, ça ?

Non, effectivement cela ne l’était pas. Intriguée, Vic jeta un œil à Robert tout en massant les épaules de son époux.
La mine de Rockwell n’annonçait rien de bon
:

On va essuyer un grain, je le crains. La météo était parfaite au matin…

IL se rua sur les commandes tandis que Vic séchait enfant et époux. La houle monta, le bateau fit des soubresauts inquiétants.
Michael s’échappa des mains de Vic pour se ruer à la barre. Il ne resta à la jeune femme que de récupérer deux oisillons passablement déboussolés.


Papa a la situation bien en main. Bob sait manœuvrer son bateau.

Elle les serra contre elle en souhaitant dire vrai
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Lun 2 Mar - 19:03

Plonger pour sauver Sarah avait été un acte réflexe. Il n'y avait même pas pensé. à grandes brassées énergiques Michael nagea jusqu'à l'endroit où il avait entrevu la tête cuivrée de la petite émerger des flots.
Sarah coulait. Juste avant de la rattraper, l'enfant disparut. Il plongea de nouveau. L'eau était claire et ce ne fut pas difficile de voir le petit corps, s'enfoncer fatalement, soudain immobile, une expression de terreur sans nom peinte sur ses traits. D'un élan, né du désespoir, Michael rejoignit sa fille et la saisissant de la ceinture, se propulsa vers la surface.

Encore consciente, la petite s'agrippa à lui de toutes ses forces. Il la serra contre lui. Une bouffée d'air fut la bienvenue. Sarah commença à pleurer et à crier...rien de plus consolateur, on avait évité la noyade en bonne et dûe forme...mais bien entendu, il n'est pas de problème à venir seul...Le bateau avait fait demi tour et s'approchait rapidement...mais pas aussi vite que ces ailerons menaçants que Michael reconnut d'immédiat...des requins! Il aurait dû le savoir, ces eaux en étaient infestées...Il voulut atteindre sa baguette mais Sarah, affolée ne lui en laissa pas l'opportunité, elle s'accrochait à lui comme du lierre et il devait quand même se maintenir à flot.. Heureusement du bateau, on avait aussi aperçu le danger...et en même temps fusèrent...coups de carabine et Avadas!!!. Victoria semblait se moquer allègrement du fait d'être avec un moldu, ses tirs allèrent droit au but de même que ceux de Robert.

Victoria attrapa la petite la mettant à sauf. Michael, lui, se hissa à bord en ignorant l'aide de Rockwell.

Merci de me l’avoir sauvée ; je t’aime.


Tes Avadas sont très réussis...je me demande où tu as appris ça!...Merci, Robert! Bon sang, tu es blessée...que s'est il passé?

Il examina rapidement la blessure à la tempe de sa femme. Ce n'était que superficiel alors sortant sa baguette appliqua un Episkey qui fit l'effet désiré. Robert les observait, attendri, s'il y a lieu de le dire...Michael allait réagir comme espéré mais Victoria le retint.

Ne t'en fais pas, mon chéri..Robert est des nôtres.

Sarah régurgitait tout ce qu'elle avait pu avaler, sous le regard consterné de son frère. Vic la couvrait amoureusement et essayait de la calmer un peu mais la petite ,sanglotant de plus belle, s'accrocha de nouveau à son père.

Tout va bien, mon petit cœur...il ne s'est rien passé à part un bon bain avant l'heure!

Il embrassa son front en la serrant contre lui, tandis que Victoria lui frictionnait les épaules...Michael se sentit le plus heureux des hommes...mais bien entendu, comme d'habitude, il n'y a pas de bonheur pour durer toujours. Ce fut Lucas qui mit tout le monde en alerte.

Fait tout noir. Normal, ça ?


En effet, en peu de minutes le ciel avait changé de couleur. Des gros nuages noirs s'amoncelaient à l'horizon, ne présageant rien de bon. Le vent soufflait soudain avec plus de force et la mer, si calme un instant auparavant, se montrait sombre et houleuse.

On va essuyer un grain, je le crains. La météo était parfaite au matin.

Oui...mais sous ces latitudes le temps peut changer en un coup d'œil!, grommela Michael, descends à la cabine avec les enfants, ma chérie, pas besoin de vous voir passer par dessus bord!

Il rejoignit Robert aux commandes du petit yacht qui tanguait de plus belle, pris dans une houle inespérée.

Vic m'a dit que vous étiez des nôtres...alors vous devriez savoir...

Je ne suis qu'un Cracmol, Michael!, reconnut t'il sans cesser de manœuvrer.

Michael ne put s'empêcher un petit sourire pervers.

Personne n'est parfait...il faut ateindre le chenal d'entrée à la lagune, c'est trop tard pour essayer de retourner au port!!!

À deux, ils semblaient se débrouiller pas mal...mais cela ne dura que jusqu'à l'instant, où Robert remarqua l'étrange marque sur l'avant bras de Michael. Lâché le gouvernail, le bateau fit une brusque embardée.

Qu'est ce qu'il vous prend!?, gueula De Brent pour se faire entendre sur les hurlements du vent.

Vous...vous êtes...un...

Michael jeta un coup d'œil à la Marque puis dévisagea Robert, qui était devenu très pâle.

Oui, je suis un Mangemort...mais c'est une longue histoire...maintenant, on s'occupe du bateau et on parle après!

Quittant l'abri, il retourna sur le pont. Robert le vit brandir sa baguette mais n'entendit rien...le bateau se stabilisa d'immédiat, les vagues ne semblaient plus l'atteindre mais il filait bon train vers un point déterminé qu'il en pouvait deviner...évidemment le sorcier qui s'en occupait savait parfaitement quoi faire... Robert n'aurait jamais découvert l'entrée du chenal avec ce mauvais temps. La magie agissait comme voulu...une fois dépassé le récif, la tempête sembla céder et le bateau cessa de se secouer comme une coque de noix. Michael leva le sortilège et ils purent naviguer, par leurs propres moyens vers l'embarcadère.

La partie de pêche est à l'eau...les enfants paniquent et Vic doit faire une crise de nerfs....alors si ça te dit...on rentre à la maison et on prend quelque chose!

Il était passé du vous au tu avec grande désinvolture, comme si le fait de savoir que Robert était un Cracmol rendait la communication plus facile.

Euh...la maison?

Ben oui, regarde donc...nous sommes exactement là où nous devons être...

En effet, la maison était bien là. Le parc offrant un aspect très différent sous la tempête. Les gracieux palmiers se penchant sous le vent, les couleurs étrangement plus lumineuses en contraste avec la clarté grise.

Les enfants avaient l'air passablement affolés. Michael demanda à Robert de s'en charger pour aller vers Vic, qui luttait bravement contre les éléments déchainés, sans la laisser placer un mot, il la releva dans ses bras et l'emmena vers la maison.

On est tous à sauf, ma chérie, ce ne sera qu'une tempête à passer en terre ferme...ne me dis pas que tu en as peur?

Pour une étrange raison cette question amena un souvenir flou à sa mémoire...une tempête...et des yeux bleu nuit le regardant, effarés...Pendant un instant,, tout resta suspendu dans le temps...mais déjà ce souvenir si bref le fuyait. Ignorant le regard, soudain interrogateur de Victoria, il avança vers la maison...

Sans se soucier de la présence de Robert, Bikita s'affairait. Tout le monde se trouva séché et confortablement installé au salon. Les enfants eurent droit à un Coca Cola chacun et les adultes, à une boisson adaptée à la situation...dans le cas de Robert un Cuba Libre, Vic eut droit à un jus de fruit aromatisé avec un rien de rhum et Michael un Pur feu, qu'il avala sans ciller.

Ça risque de durer tout le jour!, augura Michael, d'autant le prendre avec du calme...

Il prit place près de Victoria qui se serra instinctivement contre lui et regarda Robert, qui avait, pour les effets un aspect passablement nerveux.

Pas de crainte, Robert, je ne vais pas te filer un Impardonable. Je suis un Mangemort mais pas pour les causes que tu penses...mais je crois que Victoria racontera mieux cette histoire que moi...j'ai eu un accident il y a quelques jours...et il semblerait que j'ai paumé pas mal de vérités intéressantes...alors, ma chérie, si tu veux mettre Robert au courant...fais le, je vais voir les gosses!

Il se leva et quitta le séjour presque au pas de course...le suivant éclat de tonnerre le fit tressaillir...Le souvenir luttait pour revenir à la surface ...les tempêtes l'affolaient...mais à qui? à qui appartenaient ces yeux bleu nuit?...sans savoir pourquoi cela lui fit un mal terrible et il dut s'appuyer au mur en recherchant son souffle.

Ce fut la voix de Sarah qui le ramena brusquement sur terre. La petite se tenait à deux pas de lui et le regardait avec ses grands yeux verts bien ouverts.

Papa triste?

Il se força à sourire, même si ce ne fut pas trop réussi et se penchant vers la petite, la releva dans ses bras.

Non, ma puce...je ne pourrais pas être triste si tu es là. Où est Lucas?...allons le chercher pour le ramener avec Maman...

Ils trouvèrent Lucas, face à une fenêtre, regardant la tempête avec un sourire ravi. Michael le rattrapa au vol, le faisant glousser de rire et ensemble ils regagnèrent le séjour où Victoria finissait de raconter une histoire assez incroyable...
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 4 Mar - 12:17

Cette tempête brutale surprit tout le monde. Même si se voir reléguée en cabine par un Michael très déterminé ne la réjouit pas, Vic dut admettre que les enfants avaient la priorité question sécurité. Ce voilier était confortable mais ne mesurait pas le petit doigt de celui de Justin dont elle avait pu jouir dans la cruelle absence de son fiancé de l’époque révolue.
Là, ça secouait ferme. Sarah claquait des dents, Lucas verdissait. Un sortilège se séchage eut raison de la gamine, toute amollie soudain. Son frère faisait des efforts notables pour retenir son estomac ; un revigor le retapa illico. Elle-même ne se sentait pas en forme. Cette blessure à la tempe, vite séchée par un Episkey, n’empêchait pas Vic de gamberger allègrement et les mouvements désordonnés du bateau, ajoutés à son état, ne présumaient rien de bon.
Serrant les petiots contre ses seins généreux, elle repoussa ses nausées pour chanter. Douces ballades qui n’avaient rien à envier celles de Moldubec, Mrs De Brent parvint à rassurer les enfants à qui elle prodigua câlins et encouragements.
Tout se calma brusquement :


*Michael a employé le sort de météorologie ; Bénit soit Dieu*

L’arrivée de son époux la surprit à peine. L’enlevant dans ses bras, il la mena à l’habitation, confiant la garde des gosses à Robert :

On est rentré ? Comme tu as fait ?

On est tous à sauf, ma chérie, ce ne sera qu'une tempête à passer en terre ferme...ne me dis pas que tu en as peur?

D’autant qu’elle s’en souvienne, Vic n’avait pas peur des orages. Par contre, l’expression étrange qui passa sur le visage adoré la déchira :

*il pense à elle*

Elle cacha son trouble, commençant lentement le décompte des minutes de bonheur à vivre avant l’horreur.
Comme si de rien n’était, Michael la déposa au salon, donnant diverse boissons à ces survivants dont Bikita s’occupait avec affection. Vic déversa son verre dans le premier pot à portée. Du rhum ??? Jamais dans son état. Puis, tout de go, Michael lâcha :


Pas de crainte, Robert, je ne vais pas te filer un Impardonnable. Je suis un Mangemort mais pas pour les causes que tu penses...mais je crois que Victoria racontera mieux cette histoire que moi...j'ai eu un accident il y a quelques jours...et il semblerait que j'ai paumé pas mal de vérités intéressantes...alors, ma chérie, si tu veux mettre Robert au courant...fais- le, je vais voir les gosses!

Qu’il la laisse, oui ! Pour toujours…Ou pour encore ? Vivre deux fois ce cauchemar tenait de l’insurmontable. Bonne mais pas conne, Vic supputait l’avenir… comme désastreux. Puisqu’il la laissait face à Robert, assez circonspect, elle se lança :

Ce n’est pas de sa faute. Michael est devenu Mangemort à cause de son travail et… de moi : on l’y a soumis ou nous mourrions. Je ne pouvais rien vous dire Robert, je n’avais senti aucune magie en vous. Seulement une grande amitié dont je vous remercie plus que vous ne croyez.

Son âme était brisée ; elle pressentait que, d’ici peu, Michael se souviendrait de tout. Quel poids ferait-elle dans la balance ?... Aucun ou… si peu.

Semblant soudain changer radicalement de sujet, Vic s’anima :

Vous restez loger ce soir… Avec la tempête rouler serait folie. L’an neuf est proche, je compte sur vous pour vous joindre à nous. J’ai pensé à une fête pour Michael ( pourquoi sa voix se brisait-elle ?) Avec des proches et sa mère. *J’ai… besoin de Justin, peut-être raisonnera-t-il cet idiot ? … J’en doute*


L’arrivée tonitruante des enfants coupa court à ses réflexions.

M’an ! Z’ai vu plein d’éclairs ; c’est beau.

Beau… moins beau que le tableau de ce père rayonnant qui faisait rire ses gosses.

Sarah s’approcha de Vic, lui tirant le bas de sa robe ce qui signifiait qu’elle voulait lui dire une chose à l’oreille.
Se penchant, attentive, la mère d’adoption écouta :


Papa bizarre. L’est malade ?

Qu’est-ce qui pouvait bien faire dire ça à la fillette ? Un nouveau doute pinça la poitrine de Vic qui s’efforça de sourire en caressant les cheveux cuivrés de l’enfant :

Tout va bien ; il est juste un peu fatigué, murmura-t-elle.

Redressée, il lui sembla de bon ton de se mettre aux fourneaux. Autant s’occuper les mains pour s’évader l’esprit.
Elle demanda donc aux hommes de jouer avec les enfants pendant qu’elle-même activait la cuisine.
Un potage, suivi d’un rôti d’iguane, régala bientôt ce monde attablé dans une ambiance chaleureuse. Michael avait conquis Robert et sa propre fille. Que rêver de mieux que de les voir heureux ? Tout semblait en ordre…


*Pour combien de temps ?*

Des jours passèrent…

Apparemment calme et détendue, Victoria fit de son mieux pour dissimuler le poison que s’insinuait en elle. Poison du doute et de la suspicion. Chaque fois que Michael changeait d’expression, elle ne pouvait s’empêcher de penser au pire. Il ne cessait pourtant pas ses attentions envers elle ou les enfants, de quoi aurait-elle pu se plaindre ? De rien, de tout, de ces petites choses que l’on sent se pointer et contre lesquelles on ne sait pas lutter.
Au moins les préparatifs festifs lui donnèrent l’entrain nécessaire pour ne pas tomber en dépression.
L’ensemble avait été peaufiné avec soin, dans la discrétion totale.
Enfin, le 31 décembre arriva.
Nerveuse mais riant sous cape, Vic pressa son petit monde à se mettre aussi sur son 31.
La salle à manger subirait avant peu à une transformation grandiose, il flottait dans l’air un soupçon de mystère.
Vêtue d’une robe noire qui n’était pas sans rappeler le fourreau de son premier rendez-vous avec son Michael, Vic resplendissait même si un doux bedon l’arrondissait.
Les enfants gambadaient joyeusement un peu partout. Mr De Brent flairait quelque chose…
Regardant l’horloge murale, Vic se leva vivement du siège où, auprès de son mari, elle prenait un apéritif léger.


Ne bouge pas, mon chéri. Je reviens dans une minute.

Filant vers la porte, elle l’ouvrit à la volée. Tous étaient présents. Son bonheur était éclatant.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 4 Mar - 16:19

Depuis le retour de son mari, Nate ne tenait pas en place et ne lui laissa pas le sursis d'une trêve jusqu'à ce qu'il ait avoué tout ce qu'elle voulait savoir.

Ce n'était pas gai à entendre. Un Michael amnésique ( comme c'était commode!) rentrait au bercail. Imposé, ce ne pouvait être autrement à sa femme, qui n'avait que voulu vivre en paix pour un temps. Ce que Nate pouvait très bien comprendre!

Elle avait eu largement le temps de connaître Victoria pendant cette année de malheur qui avait suivi ces noces, si tragiquement, interrompues. Les deux jeunes femmes étaient devenues de très bonnes amies et Nate avait eu le cœur déchiré face à ce chagrin terrible, qui aurait entrainé Vic dans la plus sombre dépression, si elle ne s'était pas aferrée aux enfants...pendant que son beau fiancé se livrait, en tout joie de cœur, à toute classe d'exactions et ce qui est pire...vivait une affaire torride avec la mangemorte coupable de tous ses malheurs.


*Triple crétin doublé d'un misérable de la plus pure espèce!*


Justin, âme noble jusqu'à la fin, essayait de trouver des explications. Elle, n'en acceptait aucune. Voir son amie, le cœur brisé, lui donnait des envies de meurtre. Parfois, elle se sentait même coupable d'être si heureuse avec ce mari merveilleux que le destin lui déparait. Justin était parfait...aucun doute là dessus!

Puis ce mariage à la sauvette. Nate avait eu tout le mal du monde à s'y faire mais respectait la décision de Vic. Bien sûr, en les voyant ensemble, il aurait fallu être de pierre pour ne pas soupirer. Seigneur, qu'ils étaient beaux!!!..et alors, Victoria avait fait ce qu'il fallait ( moyennant une drôle de dose de courage!) et avait largué le beau Michael après la cérémonie..elle n'avait pas pu applaudir parce que son mari l'avait obligée à disparaître!
La suite n'avait pas été de toute gaieté...Justin, retourné d'on ne saurait jamais où, avait l'air accablé mais Nate devina, sans difficulté, que quoique son copain lui ait raconté,il l'avait cru.

Bien entendu, elle avait eu d'autres choses à penser pendant ce temps...comme par exemple...accoucher un enfant. Viviane était la petite fille le plus parfaite dont on ai pu jamais rêver et Justin semblait si heureux..n'empêche qu'il pensait toujours à son filou d'ami. Il le filait depuis un temps et ce qu'il découvrait était loin de la rendre heureux. Nate fut plus que désolée d'apprendre que l'animal ( Michael!) était retombé dans les anneaux de la vipère (Alix) et qu'il passait un Noël inoubliable avec elle à Berlin...et puis...

On ne peut pas dire...en moins d'une semaine, ton copain a repris le monde en main...

Encore un peu secouée par le voyage éclair, via portoloin, Nate se défaisait de son manteau. Le climat régnant ne permettait pas autant. Viviane gazouillait dans les bras de son père. Mrs. Davenport apparut , dans toute sa splendeur retrouvée, emboutie dans une fabuleuse robe verte qui ne cachait rien, au contraire, mettait en valeur tous ses charmes.

Ne me regarde pas comme ça...c'est le Nouvel An...le nouveau siècle...tu ne voulais pas que j'y arrive dans un sac à patates... tout de même!

Un baiser plus tard, Justin semblait être du même avis...et voilà, qu'une Victoria resplendissante ouvrait la porte...Fantastique dans son fuseau noir, laissant à peine deviner son état.

Ma chérie...c'est merveilleux de pouvoir fêter ça ensemble! Où est il?

Pas trop loin! À deux pas de sa femme, Michael De Brent offrait l'image du mari ravi...Diables! Qu'il était mignon! Nate avait beau le détester, il fallait bien reconnaître que le mec ne manquait pas de charme...de quoi retourner le bon sens de n'importe quelle femme...sauf le sien. Justin lui suffisait largement.

Bonsoir, Michael...Surprise!!!
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 4 Mar - 17:18

Le jour où elle avait appris la défection de son fils et son ralliement aux forces du mal, Aylinna avait crû mourir. C'était une douleur trop grande comme pour être assumée comme si rien. Elle l'avait vu lutter contre cela toute sa vie...Son petit chéri! Son enfant adoré!

Sans John, elle ne s'en serait jamais reprise. Cet amour, si loyal et honnête, qui durait plus de trente ans, l'avait confortée. Des longues fiançailles ne venant pas au cas, ils s'étaient mariés et depuis elle vivait un véritable idylle de bonheur...sauf, bien sûr qu'elle ne pouvait cesser de penser au seul enfant qui lui restait.

Et il faut dire, qu'il donnait de quoi penser, ce doux enfant. Son Michael. Cet adorable petit garçon...il était devenu, depuis le temps, la douleur la plus cuisante de sa vie. N'avait il pas risqué sa vie pour la libérer de ces forces malignes? Il avait tué sa propre sœur sans ciller..pour elle! Aylinna ne pouvait se pardonner d'avoir fait affronter ses enfants pour son propre salut...mais c'était chose faite, pas besoin d'y revenir. Bien sûr, il fallait passer outre la démence meurtrière qui avait failli la faire tuer Victoria...Par Merlin! elle ne voulait plus y penser...

Lucas et Sarah! Voilà de quoi changer les idées de n'importe qui! Ces enfants merveilleux avaient été une bouée à laquelle s'accrocher. Surtout Lucas, qui ressemblait tant á son père. Voir Victoria, pauvre chérie, prendre soin de ces enfants délaissés pare leur propre mère pour les aimer comme s'ils étaient les siens, avait suffi pour convaincre Aylinna qu'elle était la femme parfaite. La voir endurer cette année d'abandon, n'avait fait que croître son affection.

Voir Michael revenir l'avait rendue heureuse à la fois que furieuse. Le voir si beau et si imbu de soi...si seulement elle ne l'avait pas giflé et a contraire caressé sa joue, comme elle le désirait...mais enfin!
La suite n'avait été que plus douloureuse. Vic partie avec les enfants. Michel, englouti dans un anonymat incertain...

Et puis cette invitation aussi soudaine qu' inespérée. Michael était de retour...le Nouvel An se pointait.

Oh, John, je ne me fais pas des illusions...


Lord Cavendish se contenta d'un hochement de tête la tête...lui,non plus, ne se faisait guère d'illusions quant à son beau fils.

Ce garçon est plein de surprises. Laissons lui le temps de voir de quoi il en va.

Sages paroles qui eurent le bienfait de calmer ses doutes. Déjà la porte s'ouvrait. Victoria resplendissait...il ne fallut qu'une seconde à Aylinna pour en deviner la raison. Michael souriait..le monde semblait être en ordre.

Mon petit...mon petit chéri!

Assez absurde, vu qu'il la dépassait de plus d'une tête...mais pour elle, il serait toujours...son petit!
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 4 Mar - 19:25

Charlie soupira d'aise...enfin les enfants dormaient. Elle n'aurait jamais crû devoir réguler son emploi du temps de cette façon...Terrible! De psychiatre reconnue elle était passée à tantine gâteuse...Elle était à point de se sentir ainsi. Les enfants de Dess semblaient avoir le dessus sur sa nature. Surtout la petite Tsunami...celle ci était sur le point d'achever son sens de l'humour..et comment!

Elle allait se servir un bien mérité whisky pour se remettre les nerfs en place quand un hibou fit remarquer sa présence, de façon assez bruyante. Avant qu'il n'ameute la maisonnée....il ne lui manquerait plus que ça, Charlie se dépêcha d'ouvrir la fenêtre. La bestiole portait un message, pas de quoi s'étonner..à la fin elles servaient bien à ça!

Pas à croire. Ça venait de Justin...ou mieux dit de sa femme et les invitait, elle et Dess, gosses compris à recevoir l'an neuf chez...

Sacré nom d'un petit bonhomme...Dess!!!! fais les bagages...on part Dieu sait où.. Michael est revenu!!!

Celui là! Il leur en avait fait voir de vertes et des pas mûres! Et aussi causé un chagrin inavouable à Charlie. Depuis le jour où elle avait fait connaissance avec ce garnement aux cheveux roses, Miss Wolff était tombée, irrémédiablement, sous son charme...à bien entendre...il ne l'avait pas séduite, comme sûrement la plupart des autres femmes dans ses alentours, mais simplement charmée avec son air de gosse paumé.

*Et pour paumé, faut dire qu'il en avait l'air!*

Beau gosse qui, n'empêche , avait, fait pas mal de misères depuis...elle ne voulait même pas s'en souvenir. La triste expédition pour le récupérer de chez les mangemorts s'était soldée par une surprise éclatante...Monsieur virait de bord et de quelle façon!!!!

Des nouvelles, elle en avait eues! Pas à dire, le jeune homme en faisait des belles. Elle aurait volontiers voulu l'avoir dans sa mire mais pour son bonheur, et le sien sans doute, cela n'avait jamais eu lieu.

Combien de temps depuis? Plus d'en an.


*Diable, ça passe vite le temps!*


Ce faisant, les enfants de Dess avaient grandi, son mari avait disparu e bonne et due forme, sans jamais plus donner des nouvelles, de quoi sa pauvre amie ne s'en remettait qu'à moitié...encore un autre homme à qui en vouloir! Elle commençait à en avoir ras le bol de mangemorts, Charlie!

Deeeeessss! Tu m'as entendue!? Vacances au soleil...On va recevoir la nouvelle année...où? Tiens, où? Pas vrai, ils aiment les mystères, ceux là!

En effet, l'invitation ne donnait que des détails moindres. à part qu'il ferait beau et chaud, il faudrait se contenter d'y croire. Le peigne en écaille servirait de portoloin.

Et il servit!

La porte s'ouvrait. Charlie se déclarait déjà ravie avec la compagnie découverte sur le perron et voilà que Victoria, resplendissante leur souhaitait la bienvenue...et deux pas derrière elle, son beau diable de mari...


*Seigneur..celui là...je ne saurai jamais à quoi m'en remettre, ange ou démon?*


Mais c'était la veille de l'an 2000. pas question de gâcher cela...Charlie poussa devant elle Tsunami et Little Boy (le pauvre n'avait pas encore eu droit à un vrai nom!) et entra.

Wow! Ça ma e fait vraiment plaisir de vous voir, vous deux!!
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 4 Mar - 22:58

Depuis qu’elle avait évalué la position de De Brent après son enlèvement, les nuits de Sibylle se peuplaient de cauchemars. Le Xérès aidait mais elle s’en voulait terriblement de ne pas avoir prévu le retournement de ce jeune homme vers les forces du mal.

*Pas normal, pas normal du tout !*


Que d’heures ne passa-t-telle pas devant sa boule de cristal ? Ce qu’elle y découvrit la laissa plus d’une fois sans voix.

*un rituel d’exorcisme… je ne vois que ça pour qu’il reprenne pied dans la normalité.*

Cette idée la turlupina des semaines, puis des mois. Elle ne fit part à personne de ce qu’elle crut déchiffrer dans les cartes ou les astres :

Je lui avais prédit une troisième amoureuse… c’était exact. Pas de quatrième…

Voilà de quoi gâcher plusieurs fois son repos. Par hasard, elle apprit le mariage inopiné de De Brent avec… Victoria. Réjouie un moment, Sibylle dut déchanter rapidement. La nouvelle épousée avait proprement fichu le camp ce qui, dans le fond, n’était pas étonnant après tout ce qu’elle avait subi par la faute de son frais épousé.
Du temps s’était écoulé. Souvent Miss Trelawney avait refusé de consulter les oracles à ce sujet car ce qu’elle y voyait l’écoeurait.
Ce jour-là, la curiosité l’emporta. Très en forme, Sib voulut en savoir plus.
Bougies allumées en triangle autour du globe recouvert d’étoffe purifiée, elle leva le voile et plongea dans les volutes de la sphère parfaite posée devant elle.


*Il ose s’exposer avec la vipère… Mais… oh ! Quel choc !*

Voir Michael à terre ainsi que la mine décomposée de la vipère ne la fit pas sourire. Tout se brouilla ; elle pesta. Mais les images s’éclaircirent à nouveau après avoir gobé un verre rempli à ras bord de sa boisson favorite.
Ses traits s’éclairèrent, il fallait qu’elle partage ça. Hop, la voilà qui galopa vers les appartements de sa chère Minerva
:

Minerva, Minerva ouvre !

Quelques grognements se firent entendre puis l’huis s’ouvrit, Sibylle se précipita :

Magnifiques nouvelles ! Ils sont ensembles à nouveau et on est invitées pour le nouvel an. Tu es d’accord, hein ?

Pourquoi le sourcil arqué de Mrs McGonagall ne la surprit-il pas plus qu’ainsi ?
Moins de trois minutes plus tard, Sib triomphait. Un hibou porteur d’une missive et d’un portoloin frappait au carreau.
La lecture du parchemin ne laissait aucun doute : elles étaient attendues dans un lieu discret des tropiques pour le nouvel an.


Je cours revêtir mes atours. Que crois-tu qui fera plaisir à Victoria ? (Un bref repos) Ne dis rien, je sais.

Primesautière, se retrouvant des mollets de vingt ans, Sibylle remonta à la tour nord et y prépara sa personne ainsi qu’un paquet spécial.
Quand à l’heure dite, elle se matérialisa en compagnie de Minerva, elle fondit quasi en larmes face au couple qu’en dépit de tout, elle désirait voir uni :


Ma chérie, dit-t-elle à une Vic très en beauté, voici mon présent en cette veille de l’an. Ce sera utile, j’en suis sûre ; les astres ne mentent pas quand une fée sera bientôt née.

Deux bisous sur des joues écarlates, Sib fit cliquer ses bracelets pour foudroyer le maître de séant :

Bonsoir Michael.

Pas de baiser, rien que de la froideur. Mrs Trelawney savait des choses qu’elle n’appréciait guère. Un verre de Xérès la soulagea bientôt, la rendant plus accorte.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Jeu 5 Mar - 22:01

Mrs McGonagall se sentait… très vieille. De son plein gré, elle avait démissionné de son poste de professeur de métamorphose, ne désirant plus qu’aider si l’occasion se présentait, en directrice .
Son implication dans l’Ordre du Phénix l’usait aussi bellement…
Sa dernière intervention remontait à un an… Elle s’en remettait difficilement. Voir ce brillant élève en qui elle avait confiance, virer de bord soudainement avait bien failli avoir raison de ses convictions profondes axées sur le bon sens.
Depuis qu’elle l’avait eu comme élève, McGo avait toujours considéré De Brent comme un cheval fou mais fiables.
Ce que Charlie Wolf, Davenport et Dess lui racontèrent de l’affrontement au manoir Blackstorm la choquèrent terriblement.


*Il a choisi son camp ? L’autre ? Je n’en crois rien. Jamais il ne pourra trahir l’équité ou je bouffe mon balai*

A moins d’être devenue gaga, Mrs McGonagall ne se départirait pas de cette idée. Pourtant… La suite des racontars confirma l’appartenance pleine et entière de De Brent à la voie qu’il avait décidée.
Voilà qui la démoralisa. Souvent Sibylle débarquait la voir et la tenait au courant de ses visions ou rêves… pas de quoi l’enchanter non plus. Michael avait fait une apparition subite, s’était marié et envolé…
Pauvre Victoria ! Pourquoi s’enticher d’un tel gougeât.
Ce soir-là, assise confortablement dans son rocking-chair favori près de la cheminée, Minerva s’adonnait à sa principale passion- la tapisserie – lorsque des coups à sa porte la dérangèrent. Grommelant de devoir quitter son coin douillet pour ouvrir, McGo eut un sourire désabusé en voyant Trelawney débarquer en fanfare :


Magnifiques nouvelles ! Ils sont ensembles à nouveau et on est invitées pour le réveillon. Tu es d’accord, hein ?

Qui ? Quoi ? Merlin, Sib explique-toi !

Pas besoin de ça, un hibou frappa la vitre que dut ouvrir l’ancien professeur afin d’y recevoir une missive et un petit paquet. Pas de doute, Mr De Brent était de retour… chez sa femme. Cette dernière les conviait à une réunion surprise pour le nouvel an.

Pourquoi moi… enfin, nous… s’était étonnée la vielle dame.

Les deux sorcières avaient aidé… un peu au rétablissement de Miss Standford après qu’on l’eût ramenée dans un état pitoyable mais de là à les inviter presque comme des membres de la famille…

*Elle a peur… peur de rester seule avec lui… ou alors… elle veut que nous fassions pression sur lui… pour… le retenir ? Le faire partir ?*

Elle s’en posait des questions la noble Ecossaise. Et Sibylle qui papotait…

Je cours revêtir mes atours. Que crois-tu qui fera plaisir à Victoria ? … Ne dis rien, je sais.

Sibylle, c'est pour dans trois jours, et...

Hop, dans le cliquetis de ses bracelets, Trelawney avait filé la laissant seule avec ses pensées.

Je sais ce que je devrais lui offrir à cette jeune femme : un martinet de chardons. Peut-être son curieux époux entendra-t-il raison.

Lorsque l’on prend de l’âge, on voit les choses sous un angle différent. Minerva n’échappait pas à cette règle.
Depuis longtemps elle n’avait pas reçu d’invitation et ne trouva aucune raison de refuser celle-ci d’autant que, décemment, si la curiosité la piquait il était hors de question de laisser Sib y aller sans chaperon.
Aussi s’appliqua-t-elle à réfléchir à ce qu’elle porterait pour ce soir prochain.
Heure dite, Jour dit ; Mrs McGonagall attendit Sibylle à Pré-au-lard où, ensembles, elles touchèrent le portoloin qui les expédia directement sous les tropiques.
Habituée au froid du Nord… Minerva suffoqua sous la chaleur.
Sans être plus surprise qu’ainsi de trouver tant de monde sur le seuil des De Brent, elle salua tour à tour les Davenport (charmants comme toujours) ainsi que les Cavendish puis Desdémone Baddream et Charlie Wolf.


*Pas à dire, la petite Victoria a très très peur de quelque chose*

Cependant, avant même le coup de sonnette, la maîtresse des lieux arriva à la rencontre de ses invités.

*Elle rayonne et… oh… Enceinte ?*

Bisous sur les joues, accueil chaleureux… avec Michael qui souriait béatement non loin. Sib lui passa sous le nez, plutôt glaciale. Mrs McGonagall elle, s’émut malgré elle :

Bonsoir Michael ; heureuse de te rencontrer en BONNE compagnie.

Ça, elle n’avait pas pu s’en empêcher de l'insister.
Elle suivit les hôtes en se débarrassant très vite de sa lourde cape que récolta une Bikita aux anges.
Tous les sorciers étaient entrés, la conversation s’engageait quand un coup de sonnette fit bondir Vic sur la porte. Là Minerva tiqua en voyant débarquer un … athlète. Si elle avait eu 50 ans de moins… Au moins la tête de Michael valait de l’or. Sous des dehors affables, De Brent coulait des regards suspects au frais arrivant.


*La soirée promet… *

Un jus d’œillet en main, Mrs McGonagall donna un discret coup de baguette sur le verre de Sib.

*camomille est plus appropriée*

Elle espérait éviter les bourdes des uns et des autres ; son cadeau parut satisfaire Mrs De Brent : deux miroirs à double face… advienne que pourra.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Ven 6 Mar - 17:37

Tournant en rond sur le tapis du salon, Justin s’arrachait les cheveux :

*Je n’aurais pas dû le laisser là-bas, seul avec elle. Comment diable ça se passe entre eux ?*

Depuis son retour sans fanfare le jour de Noël, il avait tout déballé à son épouse sauf l’appartenance de Michael au MI6. Si Nate était écoeurée par l’attitude de De Brent, il l’était aussi. Dire qu’il avait pris la vipère en pitié l’énervait au plus haut point. Il se défendait ainsi :

Si tu avais vu ses yeux de biche affolée quand Michael a été renversé… N’empêche qu’elle n’a pas intérêt à se retrouver sur mon chemin, cette Blackstorm…

Découvrir ce couple en parfaite entente tout en sachant très bien que Vic souffrait dans son coin, l’avait scié en deux. Très régulièrement, il était passé s’enquérir de sa santé et, malgré ses airs enjoués, jamais il n’avait été dupe : elle pleurait toujours Michael. D’ailleurs, elle avait compris immédiatement que quelque chose clochait le concernant quand elle l’avait vu débarquer sur son île. Très efficace, elle n’avait pas été longue à mettre sa maisonnée à l’ordre avant de filer avec lui à Berlin.
Là encore, Justin se serait flanqué des baffes pour se prouver qu’il ne rêvait pas. Michael semblait aux anges de retrouver Vic, à croire qu’il n’avait jamais cessé de penser à elle… tout en étant (très) avec l’autre.
Ils n’avaient pas eu trop le choix sur le futur lieu de résidence de cet homme aux deux visages. Considéré comme traître des deux côtés, Michael devait disparaître…

Davenport n’était pas resté inactif à attendre Merlin sait quel miracle après la pose de marque. Un premier rapport avait fait couler pas mal d’encre au ministère. Ignorant alors les motifs secrets de Michael, Davenport pouvait s’enorgueillir d’avoir au moins semé le doute chez ces gens bornés. La marque des Mangemorts fut appliquée sous peine de les faire périr lui et sa fiancée. Les flacons d’antidotes en arrivage quotidien confirmèrent cet état de fait. Evidemment, quand ils cessèrent, la polémique reprit : De Brent continuait ses exactions sans contrainte aucune ; mieux, il s’était accoquiné avec un lieutenant du Lord. Cet épisode correspondant avec le retour éclair de Michael pour épouser Vic permit à Justin de comprendre ( au moins en partie) le but poursuivi par son ami. Dès qu’il se mit à filer De Brent, il établit un nouveau dossier sur les agissements du Mangemort. Là, on ne pouvait strictement plus rien reprocher à De Brent hormis fréquenter assidument une des lieutenants de Voldemort. Avec Cavendish à la barre, on ferait passer Michael pour un fou amoureux… attendrir le jury ne serait pas une mince affaire mais c’était jouable pour réhabiliter Michael et lui permettre de vivre au grand jour.


*Si ça tombe, ils s’entre-tuent*

Cette idée le poursuivait et Nate le remarquait. Pourtant, elle déboula dans le salon, une missive en main :

On ne peut pas dire...en moins d'une semaine, ton copain a repris le monde en main...

Le parchemin transmis fut lu en amenant un sourire mitigé aux lèvres de Davenport. Si Vic les réclamait avec insistance c’est que…

Prépare-toi, ma douce. Nous irons, bien sûr.

Smoking sur le dos, un manteau de poils de chameau au-dessus, il s’empressa de prendre la merveille des merveilles dans ses bras : Viviane.
Quel bonheur cette enfant ; il en était complètement dingue.
Portoloin…
Pour tiquer, Justin tiqua en constatant le monde qui se pressait sur le seuil de Vic. Il salua tour à tour Mrs McGonagall flanquée de Mrs Trelawney ; les Cavendish ; Charlie Wolf et… Dess.
Troublé comme à chaque fois qu’il la croisait, il lui sourit en la félicitant de sa bonne mine ainsi que de celle de ses enfants.
Pas le temps (ouf) d’entrer dans des détails, l’hôtesse leur ouvrait la porte.
Le sourire radieux de Vic calma ses appréhensions, quoique… Pour requérir autant de présences, n’y avait-il pas anguille sous roche ?
Justin fut assez soufflé par la tenue arborée par son épouse dès le manteau ôté :


Ne me regarde pas comme ça...c'est le Nouvel An...le nouveau siècle...tu ne voulais pas que j'y arrive dans un sac à patates... tout de même
!

Comment diable aurait-il pu comparer Nate avec un sac de tubercules ? Même vêtue d’une toile de jute, elle serait toujours merveilleuse. A part qu'elle se trompait en disant changer de siècle, son épouse restait son unique phare.
Bon… maintenant les joues de Vic embrassées, il fallait regarder Michael dans les yeux. Si Nate prit un ton badin, lui savait ce qu’elle en pensait avec son petit bonjour innocent... Sans hésitation, il planta ses mirettes dans celles de son hôte qui paraissait ravi de la surprise
:

Salut mon vieux ! Remis à ce que je vois.

Une bourrade amicale sur l’épaule suivie de :


Faudra que l’on se parle, lui murmura-t-il à l’oreille.

Bavardages, boissons, ce début de soirée commençait bien. Un retardataire se présenta. Davenport, à part Vic, devait être le seul à bien connaître ce moldu très assidu auprès de Victoria depuis son installation.

Bob ! C’est un plaisir de vous revoir.

Tiens, Michael se fermait et les lunettes de McGo brillaient d’un éclat émoustillé. Intrigue…. ?
Soulevant son pur feu, Justin lança :


Je veux dédier le premier toast de cette soirée mémorable à notre hôtesse : Victoria. Ton prénom est très symbolique. Vic, victoria, Victoire… je ne doute pas que tu parviennes à l’incarner. A ta santé ! * A tes amours*
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Sam 7 Mar - 12:01

Le temps s’était écoulé en douceur et de ça Dess ne pouvait se plaindre. Pendant plus d’un an Bryan Green s’était montré attaché et charmant. Il avait, pour elle, remué ciel et terre afin de découvrir une piste sur le sort de son Hiro… en vain. Libre de ses actes, par la loi sorcière qui dissolvait les unions non suivies, Desdémone aurait pu convoler à nouveau. Pourtant…
Elle ne pouvait pas douter des sentiments déclenchés chez Bryan. Sans cesse il lui prouvait son attachement mais… quelque chose d’indéfinissable la retenait encore de lui ouvrir son cœur et… son lit.
Pour occupée, elle l’était. Entre ses deux marmots turbulents à souhait et son métier d’Auror… Pas facile d’assumer tous les jours. Heureusement, les elfes engagés par Charlie réglaient bien des situations ; cette dernière aussi. Quelle chance d’avoir une telle amie ! Souvent, Dess se demandait pourquoi Miss Wolf lui consacrait autant de temps et d’énergie. Sans elle, Mrs Shima aurait été à la rue, démunie de tout. Le salaire octroyé par le ministère aurait à peine suffi pour nourrir trois bouches.
Noël s’était déroulé dans les rires et les chants joyeux- hormis les « crises » de Tsunami – et les deux jeunes femmes n’envisageaient pas autrement de passer le nouvel an.
A l’étage, réglant un Nième différend entre les enfants, elle entendit Charlie entrer puis son cri qui l’appelait :


Dess!!!! fais les bagages...on part Dieu sait où.. Michael est revenu!!!


Michael ? De qui parlait-elle… ? Le choc du souvenir la frappa :

*Pas De Brent ? *

Un vague de rancœur proche de la colère la submergea. Elle dut s’asseoir pour calmer les battements de son cœur. Il osait ce pointer, ce traître ? Pour Dess Michael était le mal incarné. Ils allaient pouvoir le coincer ? Chic !
Déterminée, elle confia les enfants à l’elfe et descendit alors que Charlie criait :


Deeeeessss! Tu m'as entendue!? Vacances au soleil...On va recevoir la nouvelle année...où? Tiens, où? Pas vrai, ils aiment les mystères, ceux là!

Déboulant au salon, Dess n’y alla pas par quatre chemins :

Des vacances ? Tu dérailles ? Du boulot, ça oui ! On va aller l’arrêter et le foutre à Azkaban, la seule place qu’il mérite.

Il fallut beaucoup de diplomatie de la part de Miss Wolf pour calmer Dess qui se voyait déjà en train de stupéfixer le revenant.
Elle n’avait pas tort dans son argumentation…
Dur à admettre mais si même Justin ne l’avait pas écroué… c’est qu’il existait un fait dont elles ignoraient la teneur mais qui, d’une manière ou d’une autre, l’innocentait.


Je lui laisse le bénéfice du doute, concéda Mrs Shima. Qu’il fasse la moindre bourde, je te jure que je l’embarque, hôte ou pas.

Les bagages furent vite faits. Ce qui dérangeait Dess, entre autre, était la teneur de cette invitation. Ni lieu ni durée de séjour n’y figuraient.
Au jour et heure prévus, le quatuor s’envola.
Desdémone s’étonna du monde sur le seuil. Bonjour ici, bisou par là, commentaires – gênés- de Justin… le groupe fut accueilli par une fraîche jeune femme dont le petit bedon n’échappa pas à l’invitée.
Chère Victoria… une amitié profonde était née entre ces deux malmenées de la vie par deux hommes différents mais semblables, apparemment. Trahies, humiliées… exclues. Très souvent, elles avaient bavardé en regardant se développer leurs enfants. Vic était merveilleuse dans son rôle de mère d’adoption. Leur complicité était totale ; aussi, sincère, Dess embrassa leur hôtesse en lâchant les enfants qui, déjà, couraient retrouver leurs « cousins »
Derrière Vic se tenait un Michael souriant :


*Toute l’arrogance du monde, celui-là*

Lui faire subir à l’instant le prix de ses exactions la démangea. Un regard de Justin, un coup de coude de Charlie la tempéra.
Voir McGonagall et Sibylle la surprit aussi. Pas besoin de plus pour la convaincre que De Brent cachait quelque chose d’important.
Elle le salua en serrant les dents.
Un verre la détendit quelque peu. Que Vic ne boive aucun alcool l’attendrit. Puis débarqua… un très séduisant jeune homme.
Elle ne rata pas l’expression mitigée de Michael :


*S’il pouvait avoir un rival, ça lui ferait les pieds*

Mais de la part de Vic, autant rêver à la lune…

Je veux dédier le premier toast de cette soirée mémorable à notre hôtesse : Victoria. Ton prénom est très symbolique. Vic, victoria, Victoire… je ne doute pas que tu parviennes à l’incarner. A ta santé !

Ce toast fut suivi par tous.

*Victoire… de quel genre ? Au moins tu auras un enfant bien à… vous*

Question gosses, où étaient-ils passés ? Dess s’inquiéta de ne pas les voir dans le cercle d’invités. Aucun souci à prévoir entre Little boy (quel nom idiot) et l’adorable Lucas mais les deux fillettes, elles…
Que de fois ne s’étaient-elles pas empoignées.
Un mot d’excuse, Dess partit en chasse. Des éclats de voix la guidèrent mieux qu’un phare. Dans une jolie chambre, elle découvrit les garçons assis sagement en train d’essayer d’assembler un puzzle tandis que Tsunami et Sarah se crêpaient allègrement le chignon.


J’ai un papa et toi pas !


Menteuse ! Z’en ai deux moi !


Des larmes involontaires perlèrent aux paupières de Dess.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Sam 7 Mar - 17:07

Tout se passait très vite. Trop, pour parvenir à remettre ses idées en place. D'abord ces retrouvailles de rêve avec Victoria, suivies de deux jours de paix parfaite, en famille...puis la tempête. Au moins on aurait tiré quelque chose de valable de toute cette aventure échevelée...Sarah semblait s'être rapprochée de lui, Lucas le regardait avec des yeux d'admiration et Vic le couvait tendrement, même si au fond de son regard il lisait une certaine crainte. Il devinait, seulement en la regardant qu'elle ne craignait qu'une chose...que ses souvenirs reviennent et qu'il l'abandonne de nouveau. Il essaya de la rassurer de son mieux, sans pour autant toucher le thème. Michael savait l'équilibre trop précaire comme pour risquer de le gâcher.

Des images, chaque fois plus cohérentes, l'assaillaient et l'ex auror savait très bien ce que cela signifiait. Sa mémoire luttait pour revenir et finirait par le faire, au moment le moins désiré. Il s'en voulait à mort de son air soucieux mais ne pouvait pas l'éviter. Sa fille semblait nantie d'une perspicacité inattendue chez quelqu'un de son âge...à deux ans, elle devinait les états d'âme de son père et plus d'une fois le surprit en glissant sa menotte dans sa main ou en grimpant sur ses genoux.

Moi t'aime, Papa!

Et lui aussi...et comment! Ils étaient sa famille, sa bouée...l'unique possibilité qu'il lui restait pour avoir un semblant de vie normale.

Tout va aller bien, ma puce!

Et il l'espérait de tout cœur, en caressant les cheveux doux de la petite fille.

Vic avait passé la journée à aller et venir, l'air mystérieux. Robert avait fait une apparition rapide pour disparaître aussitôt, après avoir laissé quelques caisses et échangé des regards complices avec l'adorable maîtresse de maison. Michael ne chercha pas à en savoir plus, si on voulait le surprendre il les laisserait le faire. Il se plia de bonne grâce à la demande de sa femme de se mettre sur son 31, se souvenant très bien de la première fois qu'elle avait dit ces mêmes mots...longtemps...très longtemps auparavant.

Lucas et Sarah portaient leurs habits de fête. Victoria resplendissait et lui ne se voyait pas mal du tout dans son tuxedo...même s'il avait un peu chaud pour porter autant de vêtements, il aurait préféré recevoir le nouvel an dans une tenue plus confortable...

Rien au monde ne l'avait préparé à cela...Comme un imbécile, il avait suivi sa petite femme, incapable de rester à sa place, comme elle le lui avait demandé...

Que faire à part de sourire niaisement face à la compagnie serrée sur le perron?...Sa mère accompagnée de son flambant mari. Justin avec sa Nate qui le dévisageait sans aménité. McGo...tiens, que faisait elle là? Accompagnée , ce qui est plus, de Sibylle Trelawney qui lui décocha un regard lourd de sous entendus. Et puis, Charlie Wolff, qui, new-yorkaise enfin, semblait prendre la chose avec humour...pas de même que Desdémone Baddream qui lui coula un regard meurtrier.

*Ce n'est pas vrai...que veut Vic à la fin? Ma mort? Ils me haïssent tous!!!*

Il garda la même expression béate...sait on jamais! Parfois il vaut mieux jouer les paumés que se risquer à faire un commentaire hors lieu...après tout, il était censé d'ignorer tous ses péchés...ou presque...

Nate passa la première avec un "Bonsoir, Michael. Surprise!"...et pour surpris, il fallait dire qu'il l'était...s'il avait trouvé Voldemort en personne sur le seuil il aurait, au moins, sû à quoi s'en tenir!

Lady Cavendish, faudrait qu'il s'habitue à cela, se comporta exactement comme on pouvait l'attendre d'elle. Michael lut un certain remord dans ses yeux avant qu'elle ne l'attire vers elle... Mère aimante, et ne l'octroie d'un baiser, à crever le cœur d'amour maternel.


Mon petit...mon petit chéri!


Ça faisait du bien de se voir serré dans ces bras, qui avaient rassuré son enfance...lui pardonnait elle ses erreurs? Aucun sursis de le savoir, Cavendish se pointait déjà et son regard acéré ne disait que " Gare à toi!".

Ravi de vous revoir...Maman...My...John!

Sibylle Trelawney. Elle et ses prédictions à la noix. La voilà que remettait un cadeau à Vic et disant, cryptique comme toujours: "...les astres ne mentent pas quand une fée sera bientôt née."...Que penser de cela? Que l'enfant que Vic attendait serait une fille...une fée?.

Il commençait à avoir mal à la tête. McGo eut, au moins, un regard dénué de menaces et passa devant lui après un " Bonsoir Michael; heureuse de te rencontrer en BONNE compagnie."

Michael sentait que son sourire poli commençait à se figer. En fait, il se sentait presque malade. Charlie et Dess entrèrent à la suite, en poussant devant elles deux gosses remuants qui filèrent à la rencontre de Lucas et Sarah. Il perdait rapidement le fil de la conversation générale.

L'accolade de Justin faillit le rassurer mais les mots glissés à son oreille le firent entrevoir encore plus de problèmes..."Faudra que l'on se parle!".

Il ne sut même pas comment il arriva à se tenir correctement et rejoindre ce beau monde au salon. Dans sa tête des idées se bousculaient, il sentait les regards de tout le monde converger sur lui, comme s'íl était une bête rare, de laquelle on n'attendait que quelque faux pas irrémédiable.

Et voilà qu'arrivait ce cher Robert! Il ne manquait plus que lui pour que la soirée soit un succès parfait. Là, sa bonne humeur commença à s'émousser sérieusement. Surtout en voyant l'accueil que lui fit Victoria, les enfants...et tout le monde. Bien sûr, le type était sans défauts...sauf bien sûr être un minable Cracmol. Mais en ce moment, cela semblait le moindre des problèmes. Même McGo semblait sous le charme certain de Rockwell. Tous les présents voyaient en lui...l'homme parfait pour Vic...

*Ouais...et quoi plus? Cracmol ou pas, il a toutes le vertus requises pour rendre heureuse ta femme...il n'a pas tous les aurors à ses trousses et Voldy ignore certainement qu'il existe...et pour sûr qu'il n'a pas un noir passé à traîner...*

Victoria resplendissait. Les invités se détendaient. Tout le monde semblait plus que ravi...sauf lui.

Le toast de Justin le fit retomber sur terre...où diables avait il été?

Je veux dédier le premier toast de cette soirée mémorable à notre hôtesse : Victoria. Ton prénom est très symbolique. Vic, victoria, Victoire… je ne doute pas que tu parviennes à l’incarner. A ta santé !

Machinalement, il leva son verre...vide, en sentant son cœur se retourner.

À ta santé, ma chérie!

Mais à peine si on fit attention à ses paroles dans le tumulte de toast qui se portaient...il détestait cette habitude. Vic était la reine incontestable de la fête! Après tout, elle le méritait. Quel tour de force...ramener au bercail une brebis égarée...un mangemort abject...un indésirable comme lui.

Mal que bien, il essaya de suivre les évènements de la meilleure façon possible.

Michael.

Il leva la tête vers son beau-père qui s'était approché en silence et faisant un effort, s'extirpa de sa place.

Mylord...

Tu n'as pas l'air de te sentir trop bien.

À vrai dire, Mylord...je n'ai pas trop de raisons pour me sentir bien. Victoria a convoqué tout un tribunal. Dois je croire que le Magenmagot s'est déplacé en plein pour rendre son verdict ici même?

Il ne pouvait pas la lâcher, son arrogance. Elle l'avait prémuni contre bien de malheurs...pas contre celui là!

On ne te juge pas, Michael. On essaye tout simplement de rendre Victoria heureuse, cette enfant aura tout mérité de mon affection et de celle de tous les présents. On est ci pour elle.

À lui d' hocher la tête face à ce regard déterminé.

J'aurais dû le comprendre...

Sans doute, comme tant d'autres choses. Tu t'es rendu coupable de plus d'exactions qu'on ne peut disculper...et tu reviens, l'air angélique en alléguant une amnésie, à laquelle, personnellement, je crois peu.

Michael dévisagea son beau père, partagé dans ses sentiments. Il comprenait parfaitement l'attitude Lord Cavendish et d'une autre part, enrageait de se voir jugé si froidement.

Vous êtes libre de penser ce que vous voudrez. Écoutez...je suis fatigué ce soir...vous avez peur que je commette un acte réprouvable? Voilà...prenez ma baguette...écrouez moi si vous vouez...trainez moi face au tribunal et si ça vous plait, jetez moi à Azkaban...comme ça...on aura tous la paix!

Il avait sorti sa baguette et la fourrait dans la main d'un Cavendish, trop surpris pour répliquer, avant de s'éloigner, à grandes enjambées, vers la véranda.

Un peu d'air frais ne pourrait nuire. La nuit était splendide mais Michael ne se sentait pas d'esprit pour admirer la beauté environnante. C'est alors qu'en mettant la main dans la poche il trouva la montre...ile ne se souvenait pas de l'avoir vue auparavant mais la trouvant sur sa table de chevet et fourrée dans sa poche sans y penser. Il ne devait plus trop manquer pour minuit...pour les souhaits, pour...

Tout sembla basculer dans son esprit...Des images claires, mieux que si elles se déroulaient à l'instant défilèrent...Des yeux bleu nuit qui à présent avaient un visage...une voix...

Avec un gémissement, ressemblant fort à un râle de douleur, il referma la montre...Les voix et les rires de la fête qui se déroulait à l'intérieur lui parvinrent mais il resta là, face à ce paysage baigné de lune,à rassembler les pièces de son existence.


*Qu'ai je fait?*

Se sentant plus égaré que jamais, il entra dans la maison, évitant la joyeuse compagnie. Ses pas le menèrent jusqu'à la chambre des enfants...où pour changer, on se disputait bellement. Desdémone Baddream s'y trouvait déjà. Il ne lui suffit que d'un regard pour embrasser la scène. Lucas et un garçonnet d'à peu près son âge, jouaient en tout paix tandis que Sarah se disputait avec ardeur avec une fillette blonde, sûrement les enfants de Shima.

Il ne savait même pas pourquoi elles se disputaient et peu lui importait. Miss Baddream...ou Mrs. Shima, elle semblait passablement émue. la pauvre, elle qui avait en commun avec Victoria le triste fait d'avoir épousé le mauvais homme.

Je pense que minuit est proche, Desdémone...allons rejoindre les autres. Vous aussi, les enfants.

Sans se soucier s'ils le suivaient ou pas, il fit demi tour et rejoignit le salon au moment où les bouchons sautaient allègrement.

L'ambiance était parfaite. Tout le monde était heureux. On prenait des coupes de champagne. Quelqu'un, il ne sut jamais qui, lui en fourra une dans la main. Les douze coups de minuit sonnaient à l'horloge.

Michael ne sut jamais comment il survécut à cette soirée délirante sans se mettre à hurler comme un dément. S'accrochant à Vic comme à une bouée de sauvetage, il parvint même à sourire puis à remercier le ciel quand vint enfin le moment de se retirer. Sa femme penserait sûrement, comme tout le monde d'ailleurs qu'il avait trop bu à moment donné et n'opposa
aucune résistance lorsque Justin, toujours lui, l'aida à regagner son lit. Il s'y effondra, fermant son esprit à tout ce qui ne fut pas le sommeil...

Pourtant le sommeil, lui, s'évada en tant que repos...à peine les yeux fermés, malgré la rassurante proximité de Vic à ses côtés, des images affolantes se succédèrent...lu
i déchirant l'âme.

Je t'aime, Vic!!!

Avait il crié? Avait il à peine soufflé ces mots...comment le savoir?

Le matin le trouva, plus exténué que jamais. Victoria dormait à ses côtés mais se sentant incapable de la toucher, il se leva. La robe de chambre enfilée, il sortit, l'air du matin lui ferait certainement du bien pour chasser le cauchemar...

Bikita, devinant comme toujours, son moindre mouvement, vint lui offrir une tasse de café, qu'il accepta sans bouger de sa place....assis sur les marches de la véranda, il essayait de trouver un quelconque apaisement à ses déboires dans ce paysage idyllique.


*Tu es au Paradis...mais c'est toi, le Serpent.*
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Dim 8 Mar - 14:51

Voilà qui promettait un bon début! Elle ne mentait pas du tout en disant être heureuse de les voir ensemble. Voir Victoria resplendir de bonheur suffisait. Son beau mari, par contre, même s'il souriait, gardait une expression indéchiffrable, qui traduisait en aucun cas de la joie. Pas besoin d'être un génie pour se rendre comptait que découvrir les invités ne le ravissait pas le moins du monde.

Les enfants de Dess faisant distraction, elle tira Dess à sa suite, l'empêchant, sûrement de pétrifier le maitre de céans avant le début de la soirée.

*De toutes façons...pas commode sa situation!..Si j'étais à sa place, je tirerais sûrement la même tête!*

Mais avant de commencer à gamberger sur la position de Michael, elle avait des meilleures choses à faire. C'est avec joie évidente qu'elle retrouvait Lord Cavendish avec qui elle s'était si bien entendue. Elle les félicita, lui et Aylinna pour leur mariage. Pas de doute, cette union seyait particulièrement bien à la fraîche épousée. Elle offrait une image de bonheur placide, accrochée au bras de son majestueux mari...mais en lançant des coups d'œil nerveux vers son fils.

*Mon Dieu, elle s'attend à n'importe quoi...j'espère, pour son bien , qu'il ne pensera pas faire une scène!*

Laissant Dess s'occuper des enfants et après avoir présenté ses respects aux deux professeurs de Poudlard, Charlie se disposa à jouir enfin d'un peu de vie sociale. Justin fut, curiosité oblige, le premier élu.

Dans un envol gracieux de mousselines claires, elle gravita vers le jeune homme et sans plus de manières le prit du bras.


J'ai besoin de parler avec toi, Justin...tu te doutes bien de quoi...ou plutôt de qui!

Elle adressa un clin d'œil à Nate qui suivait la scène ,tout en caressant la joue du bébé gazouillant.

Je te le rends tout de suite, Nate...Viviane est chaque jour plus jolie, rien à dire...elle ne ressembla pas à son père!

Elles rirent de ce propos et déjà Charlie entrainait Davenport un peu à l'écart.

Que se passe t'il ici? Ne me dis pas qu'on ne peut pas se faire des idées de tout genre. On sait tous ce qu'il s'est passé...avec lui et voilà que, tout à coup, arrive cette invitation et on le retrouve avec cet air d'ange déchu.

Discrètement, l'américaine coula vers l'hôte un regard de biais, sans s'étonner de le voir en train de les observer d'un œil...tourmenté.

Il ne va pas bien, et crois moi, je sais de quoi je parle... si cette soirée ne lui fait pas péter les plombs...je suis disposée à renoncer à mon titre de psychiatre....alors, de grâce, Justin, parle avant que ce ne soit trop tard!

Petite interruption dûe à l'arrivée d'un nouvel invité.

*Wow! et celui là d'où sort il?...Tiens l'accueil de Vic...et la tête de Michael...intéressant! Le coq aurait il un rival?*

On procéda aux présentations de rigueur mais Charlie, à peine serrée la main de M. Rockwell, concentra à nouveau son attention sur Justin.

Voilà qui met du piquant à cette histoire...mais enfin, parle. J'attends toujours!


Justin le fit, non sans une certaine réticence. Charlie écouta sans l'interrompre, consciente qu'il ne lui livrait pas toute la vérité mais avec ce qu'il dit, elle fut suffisamment renseignée comme pour voir Michael sous un autre prisme.

On ne peut pas dire, Justin...tu es l'ami dont rêve tout le monde. Ton flou artistique est très réussi mais il a eu le don de le racheter un peu à mes yeux. Entre nous, j'ai toujours eu un faible pour lui...il peut avoir un air si innocent et tourmenté. Je le plains mais ne m'en préoccupe pas moins.

Elle prit au vol, deux verres de Pur Feu présentés par une Bikita, couinant de joie et en fourra un dans la main du jeune homme.

Inutile de te dire...qu'on doit l'avoir à l'œil. J'ai vraiment peur qu'il ne fasse un malheur!

Charlie bouillait d'envie d'aborder Michael mais jugea que le moment n'était pas venu et s'occupa plutôt, sans toute fois le lâcher de l'œil, à jouir de la réunion en toute joie de cœur.

De toutes les femmes présentes, elle était bien la seule à ne pas avoir de mari ou encore l'âge requis pour s'amuser, que McGo et Trelawney lui pardonnent cette pensée peu charitable, et ce qui est mieux...aucun problème. Pas question de faire des beaux yeux à Lord Cavendish quand même. Encore moins à Justin. À Michael..ni pour tout l'or du monde.
Robert Rockwell possédait tous les atours pour retenir l'attention d'une femme. Très attractif, sa conversation était plus que plaisante et d'après ce que Charlie déduisit après un quart d'heure, sans une Mrs. Rockwell en orbite.


Au diable ce que pourraient penser les autres, cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas droit à un bon petit flirt. L'ambiance était parfaite, la musique s'y prêtant, elle se trouva en train de danser avec Bob, à la lumière de la lune...oubliant pour un instant ses soucis immédiats...Michael ou les enfants de Dess.

Ils retournaient au salon juste au moment où un M. De Brent en sortait en coup de vent, le semblant passablement décomposé.

Mon Dieu...que s'est il passé?, s'enquit elle au premier venu, en ce cas Lord Cavendish qui avait l'air tout remué, vous sentez vous bien, Mylord?

Pour toute réponse le noble écossais lui montra la baguette qu'il tenait à la main.

Il a rendu sa baguette. Il se sent piégé.

Charlie soupira.

Ne le seriez vous pas à sa place, Mylord? Au moins, il a eu la noblesse de vous remettre son arme...même s'il n'avait aucun raison pour le faire mais cela veut dire, sans aucun doute, qu'il a quand même peur de réagir de mauvaise façon. Laissons le se calmer.

Je le connais peu mais vous assure qu'il n'est pas ce qu'on pourrait penser au premier abord.

Charlie et Mylord regardèrent Robert comme si celui ci détenait la clé du mystère mais le jeune homme se contenta de sourire.

Je ne suis pas un bon sorcier mais si un bon juge de caractères. Michael adore sa femme et ses enfants, en ce moment il passe par une énorme confusion...il lui faudra du temps. Puis je t'offrir un rafraichissement , Charlie?

Celle ci lui décocha un regard lumineux.

Volontiers.

Laissant Lord Cavendish à ses réflexions ils gagnèrent le bar, où Bikita faisait des exploits. La conversation allait bon train. On loua le somptueux buffet dressé dans la salle à manger quand la maitresse de maison les invita à se servir et Charlie ne se priva de rien...les émotions lui donnaient un bel appétit...depuis le temps que sa vie était d'une placidité navrante.

Talentueux en plus de charmant, Robert se mit au piano, les régalant de quelques airs à la mode et Charlie, se sentant l'âme d'une étoile de Broadway l'accompagna, en surprenant tout le monde.

Comme prédit, Michael rentra tout seul. Son air n'avait changé si ce n'est pour empirer mais on devait au moins lui reconnaître l'effort pour se montrer civilisé et sourire, de travers mais sourire enfin. Les bouchons sautaient..Charlie lâcha un instant le bras de Robert et prenant une coupe alla vers le maître de céans et la lui mit dans la main.

Cette année à venir sera meilleure, Michael!

Pas trop sûre qu'il ait prêté attention à se paroles, elle retourna auprès de Rockwell, le temps que les souhaits de bonheur ne fusent de toutes parts ainsi que les embrassades de rigueur pendant que les douze coups de minuit s'égrenaient à l'horloge.

Passé le ravissement d'être embrassée par un bel homme de plus de deux ans, Charlie ne put éviter un pincement au cœur en voyant Michael s'accrocher à Victoria comme à une planche de salut.


*Il est à bout!*

Le reste de la soirée le prouva largement. Son sourire contraint, son regard sombre, néanmoins faisant usage d'une politesse exquise, il tint bon jusqu'au moment de se retirer.

Bikita, merveille elfique, ayant fait des miracles avec les enfants, Dess avait aussi pu s'amuser et c'est assez fatiguées qu'elles regagnèrent leurs chambres. Charlie chantonnait, ravie pensant à la promesse faite par Robert de revenir dans la matinée.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Mer 11 Mar - 14:20

La soirée alla bon train, tous bavardaient les uns avec les autres dans la bonne humeur générale. Générale ? Il suffisait de voir la tête de Michael pour se prouver le contraire.

*Il doit penser qu’on est venu comme au cirque contempler une bête rare*

L’état d’âme de son copain gâchait le sien et, en l’observant, celui de Vic aussi. Elle rayonnait mais lorsque son regard se posait sur son époux, une sorte de crainte pouvait s’y lire.
Peu avant l’arrivée de Rockwell, Charlie Wolf tint à lui parler en aparté. Pas qu’il n’appréciât pas la jeune femme, Justin flaira ses intentions et se crispa en la voyant approcher :


J'ai besoin de parler avec toi, Justin...tu te doutes bien de quoi...ou plutôt de qui! Je te le rends tout de suite, Nate...Viviane est chaque jour plus jolie, rien à dire...elle ne ressembla pas à son père!

Voilà de quoi le flatter :

J’espère bien, dit-il, sincère.

L’ancienne psychiatre l’entraîna à l’écart et l’interrogatoire soupçonné commença :

Que se passe t'il ici? Ne me dis pas qu'on ne peut pas se faire des idées de tout genre. On sait tous ce qu'il s'est passé...avec lui et voilà que, tout à coup, arrive cette invitation et on le retrouve avec cet air d'ange déchu.
Il ne va pas bien, et crois moi, je sais de quoi je parle... si cette soirée ne lui fait pas péter les plombs...je suis disposée à renoncer à mon titre de psychiatre....alors, de grâce, Justin, parle avant que ce ne soit trop tard!


L’arrivée de Robert distrait un peu Miss Wolf ; Justin se crut sauvé. Hélas :

Voilà qui met du piquant à cette histoire...mais enfin, parle. J'attends toujours!

Avalant une gorgée afin de se donner une contenance, tout en réfléchissant à vive allure, il soupira :

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Michael n’est pas celui que les circonstances font que l’on croit. Il a une priorité dont je ne peux parler. Tu imagines bien que s’il en était autrement je l’aurais cueilli moi-même depuis un bout de temps, déjà. Il est grillé du côté des Mangemorts et… je travaille à sa réhabilitation.

Cette déclaration parut ne satisfaire qu’à moitié la petite curieuse :

Inutile de te dire...qu'on doit l'avoir à l'œil. J'ai vraiment peur qu'il ne fasse un malheur!

Je dois lui parler, mais voudra-t-il m’écouter ?

Ouf ! Bikita remplaça les verres vides, et Charlie s’en fut tenter de se distraire ailleurs.
Un incident marqua les esprits avec la disparition soudaine de Michael et le retour d’un Lord Cavendish passablement troublé en avouant que Michael lui avait donné sa baguette. Le premier élan de Justin fut de vouloir lui courir après mais Nate réclamait sa présence car la petite Viviane s’agitait. Père avant copain, Justin n’eut d’autre choix que d’encore reporter la conversation qu’il voulait avoir avec De Brent.
Il fallait faire bonne figure aussi auprès de Vic qu’il sentait nerveuse malgré les rires et sourires qu’elle distribuait à ses hôtes.
Le buffet, délicieux, fut joyeusement pillé puis vint l’heure attendue. Les bouchons sautèrent, les bulles coulèrent, les vœux roulèrent.
Davenport enlaça son épouse pour lui souhaiter une année magnifique et la remercier de celle qu’il avait vécue en son adorable compagnie. Le baiser échangé prouvait que leur amour n’avait fait qu’augmenter. Viviane signait leur bonheur ; Justin désirait ne pas trop tarder à agrandir sa famille.
Un œil sur Michael le refroidit. Au moins, son copain ne négligeait pas sa femme… cette fois.
Approcher le couple s’avéra difficile tout le reste de la soirée. De Brent semblait au bout du rouleau. Sa mine effroyable força Davenport à le porter jusqu’à son lit. Sourd et muet à tout entendement, Michael s’y effondra.


Dans ton état, je crois inutile de discuter pour le moment. *Dommage*

Justin retourna auprès des derniers invités. Il accrocha Vic au passage, histoire de la rassurer :

Ça va aller. Ne te prends pas la tête avec ça. Laisse-le dormir.

Un dernier verre et il fila rejoindre femme et enfant.
Au matin, la tête un peu lourde des excès de la veille, Davenport se leva sans déranger Nate et inspecta les lieux. Sans trop chercher, il repéra facilement Michael qui, épaules voûtées, contemplait l’horizon en trempant ses lèvres dans un tasse que Bikita venait de lui donner. C’était l’instant rêvé. Tout le monde dormait encore. Il prit aussi un café et sortit s’asseoir près de son pote
:

Bonjour. Je ne te ferai pas l’affront de te demander si tu as bien dormi.

Il reçu un grognement en retour et des yeux de chien battu se posèrent sur lui.

J’ai essayé, toute la soirée de te causer. Tu dois m’entendre. D’abord sache que Victoria voulait te faire plaisir, pas te traduire devant l’inquisition. Penses-tu qu’ils seraient venus s’ils te croyaient irrémédiablement mauvais comme tu te plais à l’imaginer ? Vic a donné la preuve que tu étais normal, pas un animal. Si elle t’a pardonné tes exactions, elle désirait que les autres le fassent aussi. Encore une preuve que tu avais tes raisons d’agir ainsi.

Un moment Justin se demanda si Michael l’écoutait tant il paraissait… absent.

Mais j’autre chose à dire que de justifier le but de ces invitations. Je veux t’annoncer que ton dossier est en bonne voie à la justice magique. J’ai rassemblé de multiples rapports attestant que tu étais sous contrôle des Mangemorts. Ta vie et celle de Vic étaient en danger. Puis… là j’ai dû ramer pour démontrer que tu poursuivais… volontairement… un but d’infiltration auprès d’eux. Sans pouvoir leur parler du MI 6… ce ne fut pas drôle, crois-moi. Heureusement, puisque ta tête est mise à prix chez les Mangemorts, cela plaide en ta faveur. Donc, cesse de faire cette tête et de croire que l’on venu t’arrêter ou te jeter l’opprobre.

Soigneusement, Justin avait évité de parler de Blackstorm. Il se doutait que c’étaient sûrement ces remords-là qui minaient encore plus Michael que tout le reste. S’il se souvenait de ce qu’il avait fait avec elle… il ne pouvait en être autrement.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Ven 13 Mar - 1:38

Il était devenu fou. C'était la seule explication que Michael pouvait trouver à cette histoire...à mesure qu'il repassait, une et une autre fois, ces souvenirs qui le tourmentaient depuis la veille, l'ex auror ne pouvait que se sentir de plus en plus misérable.

La montre lui avait livré un secret pour lequel il n'était pas préparé. Victoria avait eu beau lui reprocher d'avoir eu une torride affaire avec la mangemorte qui avait ruiné leurs vies...ce qu'il avait découvert allait au delà...très au delà. Ce qui l'avait uni à Alix Blackstorm n'avait pas été pas une simple liaison...mais un amour passionné, obsédant, irrationnel pour lequel il avait été prêt à abandonner sa femme, ses enfants, ses loyautés...il aurait vendu son âme si nécessaire pour cette femme aux les yeux de nuit.

Mais il aimait Vic. Il l'avait toujours aimée..et pourtant...perdu dans ses ténébreuses réflexions il n'entendit pas Justin arriver et n'eut conscience de sa présence que lorsqu'il parla:


Bonjour. Je ne te ferai pas l’affront de te demander si tu as bien dormi.

Il se contenta d'émettre un grognement incertain avant de se tourner vers lui et lui décocher un regard morne en attendant l'inévitable discours que son ami ne manquerait pas de lui larguer.

En vérité il n'écouta que d'une oreille distraite. Tout ce que pourrait dire Justin n'arrangerait rien à ce sentiment désolant qui lui broyait l'âme...


...sache que Victoria voulait te faire plaisir, pas te traduire devant l’inquisition...Vic a donné la preuve que tu étais normal, pas un animal.

*Parce que Vic n'a pas idée de ce que j'ai vraiment été à point de faire!*

Si elle t’a pardonné tes exactions, elle désirait que les autres le fassent aussi. Encore une preuve que tu avais tes raisons d’agir ainsi.


*Pour penser à l'abandonner pour de bon? Pour avoir désiré fuir me terrer au bout du monde avec Alix et l'oublier elle et mes enfants?*

Justin faisait une pause, pour boire son café. Il fit de même mais ça lui tira une moue dégoutée, c'était tiède...d'un geste las il posa sa tasse et fouilla sa poche à la recherche des cigarettes, sans les trouver ce qui faillit le consterner mais déjà son ami reprenait la parole et cette fois, Michael se força à lui prêter, par élémentaire courtoisie, un peu plus d'attention.

Mais j’ ai autre chose à dire que de justifier le but de ces invitations. Je veux t’annoncer que ton dossier est en bonne voie à la justice magique. J’ai rassemblé de multiples rapports attestant que tu étais sous contrôle des Mangemorts. Ta vie et celle de Vic étaient en danger. Puis… là j’ai dû ramer pour démontrer que tu poursuivais… volontairement… un but d’infiltration auprès d’eux. Sans pouvoir leur parler du MI 6… ce ne fut pas drôle, crois-moi. Heureusement, puisque ta tête est mise à prix chez les Mangemorts, cela plaide en ta faveur. Donc, cesse de faire cette tête et de croire que
l’on venu t’arrêter ou te jeter l’opprobre.


Voilà au moins de quoi se sentir un peu réconforté...même si en ce moment il se fichait comme d'une guigne d'être réhabilité ou pas. Mais bien sûr il fallait bien dire quelque chose, même si ce n'était pas ce que Justin espérait entendre.

Il se passa la main dans les cheveux et eut un sourire affreusement désabusé.


Tu sais...ce sera quand même difficile à prouver que j'ai agi sous Imperium pendant plus d'un an. Comment vas tu expliquer que j'ai...pratiquement viré de bord pour...les beaux yeux d'une Mangemorte et que je l'aurais probablement fait si...ce stupide accident n'avait eu lieu?

L'apparition inopinée de Bikita avec un nouveau café pour son maître causa une distraction presque bienvenue. Il profita pour lui demander ses cigarettes, pour en fumer la première dans un silence qui ne présageait rien de bon.

Pas la peine de me regarder comme ça, Justin...tu sais, les souvenirs, ça revient quand on en a le moins besoin...et j'ai le malheur, quand je ne la paume pas sur les pavés berlinois, de posséder une excellente mémoire. Je sais exactement le où, quand et pourquoi de chaque...incident...ce que, comme tu pourras t'imaginer, n'est pas pour me réjouir...

Il devina l'expression effarée de Davenport sans avoir à le regarder et s'en voulut de le torturer de la sorte avec ses aveux.

Tu es le seul à qui je puisse me confier...sinon je vais devenir carrément fou, Justin...quand je me suis réveillé à cet hôpital...ma seule et unique pensée à été pour Victoria...elle est ma lumière. Je l'aime...malgré tout ce que tu pourras penser...et je ne l'abandonnerai plus jamais...mais...

Ce "mais" vibra dans l'air du matin comme une menace mais Michael dévisagea son ami de toujours, l'air étrangement serein.

J'aim...j'aimais Alix...et je lui aurai fait à elle aussi tout le mal du monde. Qu'est il arrivé...après l'accident? où est elle?...Je crains que...cette histoire ne lui coûte très cher...sais tu quelque chose?

Le regard hargneux de Justin l'obligea à reconsidérer ses paroles.

Ne crains rien, je ne pense pas courir la chercher...c'est fini...nous...je...ne la reverrai plus...

*Pourquoi ça fait si mal?*

Justin...ne dis rien de cela à Vic, cela ne ferait que la tourmenter et c'est déjà assez mal de fait. Qu'elle continue à croire que ma mémoire est perdue quelque part...je t'en prie...et puis, pour le reste...merci, mon vieux, je te dois tant...même si je ne fais pas grand chose pour le mériter...quant aux autres...parler du MI6 leur semblera de toutes façons si tiré par les cheveux...que mieux ne pas toucher le thème...laisses les penser que moyennant un certain dévouement et une énorme dose d'imbécilité même un De Brent peut essayer de redresser quelques torts...

Avec un soupir, il alluma une nouvelle cigarette et retourna à la contemplation de la mer...l'âme sans doute plus légère...
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Sam 14 Mar - 2:43

Rien ne tournait comme elle l’avait désiré. En invitant ces gens, Victoria ne souhaitait prouver à Michael qu’en dépit de tout ce qu’il avait fait( surtout à elle) beaucoup de personnes lui conservaient de l’amitié. Elle le sentit immédiatement tendu, et en fut profondément chagrinée.
Hôtesse avant tout, elle se devait de montrer bonne figure. D’un côté ravie de revoir des êtres chers, une part d’elle-même souffrait en silence de la tête d’enterrement (quoique tentée d’effacée) de son mari.
Bavardant en apparence joyeuse avec les uns et les autres, Vic coulait sans cesse un regard en biais à son époux. Michael avait le sourire figé d’un masque de carnaval.
Les cadeaux reçus à la réception de ses invités surprirent un peu Vic. Mrs Trelawney parlait d’une fée et lui offrait de la layette rose… Une fille ? Attendait-elle vraiment une fille ?


*Puissiez-vous dire vrai… pour une fois*

Tellement désiré cet enfant la transportait de joie. Il faudrait qu’ils discutent du prénom et préparent Lucas et Sarah à sa venue. Mrs McGonagall lui offrait des miroirs à double sens ? Que supputait-elle ? Qu’ils en auraient besoin pour communiquer ?... Donc une autre séparation ? Vic trembla.
En attendant… c’était plutôt du père qu’il fallait s’occuper. Ici ou là elle perçut des échos de conversations.


*Charlie entretient Justin… Il n’est pas à l’aise… Je le comprends*

Sa belle-mère tint absolument à lui tenir la main et l’interroger sur ses soupçons d’une grossesse à peine évidente. Ne pouvant cacher la vérité, sa bru confirma ce qui transporta la Lady de joie.
Félicitations du Lord aussi, Vic en avait la tête qui tournait. Avec l’arrivée de Robert, l’atmosphère changea légèrement. Certains s’intriguèrent de l’accueil qu’elle lui réserva mais à part Justin elle n’avait eu aucun autre adulte à qui parler en trois mois de calvaire, alors...
Quelque chose clocha :

*Michael a donné sa baguette à John ? Seigneur… Il est encore plus mal que je ne le pensais…*

Pouf, la situation évolua encore avec l’éclipse de Michael dehors et son retour avec une mine cadavérique.

*Il sait tout ! Il s’est souvenu de tout*

Lorsqu’elles sont enceintes, plusieurs sorcières développent des pouvoirs étonnants. Vic n’y échappait pas. Elle connut immédiatement la vérité. Cela l’effondra si bien qu’elle dut courir aux toilettes y régurgiter le peu avalé depuis le début de soirée.
Le tableau noir entrevu se précisait quoique… une lumière persistât. Cette unique lueur la convainquit à reparaître dans l’assemblée qui lui parut à peine tourmentée.


Michael revint juste pour les vieux de l’an neuf. Il se colla à elle comme si elle n’était que son ultime recours, la seule solution à son désespoir :

Je nous souhaite une année meilleure que cette dernière, mon amour. Je serai toujours là pour toi.

Les yeux noyés dans ceux de son aimé, elle accepta ses lèvres avec passion. Il fallut sacrifier à la tradition et embrasser tout le monde. Elle reçut des vœux de toute part qui l’encourageaient à poursuivre sa voie.

*Ma voie… C’est lui et notre enfant à naître. Je ne laisserai personne se mettre en travers ça*

Malgré tout, Michael ne semblait pas aller mieux. A demi sonné, ce fut Justin qui le soutint jusqu’à sa couche puis revint vers elle alors qu’elle voulait rejoindre son mari :

Ça va aller. Ne te prends pas la tête avec ça. Laisse-le dormir.


*Dormir ? Il ne fermera pas l’œil. Il pensera à… elle… et moi… je pleurerai*

Contre mauvaise fortune bon cœur, elle se devait à ses hôtes qu’elle guida, aidée de Bikita vers les chambres préparées. Un dernier bonsoir à Justin, un coup d’œil aux enfants sagement endormis, elle rejoignit la couche de son mari. Sans oser le toucher, elle le laissa ruminer car pas un instant elle ne le crut dans les bras de Morphée mais plutôt dans ceux d’une Mangemorte.

*Si seulement tu pouvais comprendre le mal causé et la rayer de notre vie… alors tout serait possible*


Elle veilla longtemps. Un cri la fit sursauter dans un demi-sommeil :

Je t'aime, Vic!!!

Une grande paix descendit sur l’âme de Mrs De Brent. Rassurée, elle se laissa enfin aller à la fatigue.
Le matin, vers quelle heure ? , elle ressentit l’absence. S’ébrouant, elle constata sa solitude et en éprouva un pincement dans la poitrine
.

*Il s’est levé et ne m’a même pas dit bonjour*

Les appréhensions de la veille reprirent le dessus. Elle enfila sa robe de chambre et se coula dans l’habitation. Croisant l’elfe au passage, elle posa un doigt sur sa bouche, signe de ne pas signaler sa pérsence. A l’abri d’une solive, elle observa Justin et Michael en confession. Le premier justifiait les tenants et aboutissants de ces invitations ainsi que son rôle dans la réhabilitation du Mangemort.

*Tu fais tout ça, Justin ? *

Admirative des efforts de son ami, elle écouta encore en catimini
:

Tu es le seul à qui je puisse me confier...sinon je vais devenir carrément fou, Justin...quand je me suis réveillé à cet hôpital...ma seule et unique pensée à été pour Victoria...elle est ma lumière. Je l'aime...malgré tout ce que tu pourras penser...et je ne l'abandonnerai plus jamais...mais...

Un très haut pic de bonheur puis un gouffre de noirceur. Ce « mais » était un poignard que Vic se prit en plein cœur.

J'aim...j'aimais Alix...et je lui aurai fait à elle aussi tout le mal du monde. Qu'est il arrivé...après l'accident? où est elle?...Je crains que...cette histoire ne lui coûte très cher...sais tu quelque chose?

Vlam ! Encore un coup en pleine poire. Cette hésitation ne lui échappa pas. Elle voyait plus clair que jamais et le bébé n’y était sûrement pas pour rien. Il s’inquiétait du sort de cette femelle alors que ce qu’elle était devenue elle, il s’en fichait royalement. :

*Il a cette vipère dans la peau. Moi, je suis… du pipo*

Ne crains rien, je ne pense pas courir la chercher...c'est fini...nous...je...ne la reverrai plus...

*Menteur ! Menteur ! Qui a bu boira, serment d'ivrogne!*

Déboussolée, Vic s’appuya contre le mur et s’y frappa la tête plusieurs fois, les larmes inondant ses joues. Ce fut Bikita qui la ramena à la raison en lui posant une main secourable sur le front :

Maître fou, parfois. Mais lui aimer toi… plus que l’autre. Crois Bikita, elle sait secret du cœur.

Croire une elfe dévouée à son maître ? Vic ne sut que penser. Apache en rajouta en venant se lover contre ses jambes.

*Vous tous m’aimez… pourquoi pas lui ? Il m’aime, dit-il, mais je ne lui suffis pas. S’il veut l’autre… tant pis. Il dit vouloir rester… qu’il le prouve !*

Sereine à nouveau, elle prit la tasse de café fourrée de force entre ses mains par son elfe favorite et, séchant ses larmes elle s’avança devant les garçons :

Bonjour ! Belle matinée, n’est-il pas ? Je suis navrée mais j’ai tout entendu ; inutile de mentir ou de dissimuler quoique ce soit.

Elle remua nerveusement sa cuillère dans la boisson chaude :

Qu’est-il donc arrivé à Miss Blackstorm ? A-t-elle un nouvel amant ? Se lamente-t-elle de celui perdu ? Serait-elle morte ?
Tu me trouves cynique, Michael ? Devine pourquoi ?
Cette nouvelle année commence bien, très bien même.


Le concerné sembla décomposé. Elle s’en moqua. Il l’avait tant bafouée, humiliée… Elle était à bout. Le bébé était sa force ; il lui donnait toutes les audaces qu’elle n’aurait jamais osées autrement.

Tu restes ou tu pars. Tu choisis une bonne fois pour toute. J’ai tenté de prouver à tous que tu n’étais pas le pourri dont tu te complais à donner l’image. Si tu repars avec elle, jamais tu ne nous nous reverras, je le jure.

Némesis, déesse de la justice, n’aurait eu une meilleure attitude. Elle ne voulait pas qu’il se roule à ses pieds en implorant son pardon mais juste une simple acceptation… de son amour pour elle.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Lun 16 Mar - 13:17

Discrète séance de confession transformée en une seconde en torturante crise de conscience. L'apparition de Victoria, essayant de dissimuler son énervement sous un sourire enjoué fit basculer le monde.

Elle ne lui laissa même pas le sursis d'inventer quoi que ce soit pour se tirer de l'impasse.


Je suis navrée mais j’ai tout entendu ; inutile de mentir ou de dissimuler quoique ce soit.

Ses yeux verts lançaient des éclairs meurtriers en regardant Michael dont la première réaction fut défensive. Il se redressa et considéra sa femme, le semblant fermé.

Je ne te connaissais pas cette facette, ma chérie. Écouter les conversations des autres n'est pas très poli. Mais puisqu'on en est là, sache que je n'ai pas l'intention de mentir ni de dissimuler.

La jeune femme remua son café et mine de rien riposta, cinglante:

Qu’est-il donc arrivé à Miss Blackstorm ? A-t-elle un nouvel amant ? Se lamente-t-elle de celui perdu ? Serait-elle morte ? Tu me trouves cynique, Michael ? Devine pourquoi ? Cette nouvelle année commence bien, très bien même.

Chaque mot était un coup de fouet. Michael en ressentit une douleur presque physique, son expression dut traduire ce qu'il sentait parce que Victoria eut un sourire de travers et, il en était sûr, si Justin n'avait pas été présent, elle lui aurait sans doute balancé le café à la figure et brisé la tasse sur son crâne. Moyennant une secourable dose d'arrogance, il se reprit assez comme pour se défendre...ou du moins, essayer de le faire.

Si tu as tout entendu...pas besoin de répéter. Le cynisme te sied mal, Victoria...alors n'essaye pas de m'avoir avec ça.

Prévoyant une scène pénible, Justin jugea nécessaire disparaître discrètement et laisser le couple en tête à tête. Advienne que pourra!

Les paroles de son mari n'avaient en rien démonté l'ardeur guerrière de Victoria, au contraire.

Tu restes ou tu pars. Tu choisis une bonne fois pour toute. J’ai tenté de prouver à tous que tu n’étais pas le pourri dont tu te complais à donner l’image. Si tu repars avec elle, jamais tu ne nous nous reverras, je le jure.

Michael prit une profonde inspiration, cherchant à calmer la féroce pulsation qui lui battait les tempes. Il reconnaissait le droit qu'elle avait d'être furieuse mais n'avait pas l'intention de se laisser donner des ultimatums.

Ne me menace pas, Victoria. J'ai survécu assez longtemps sous la coupe de Voldemort comme pour me laisser intimider par ce que tu pourras dire.

Sans lui laisser l'opportunité de protester, il l'avait prise du bras et l'entrainait à sa suite vers leur chambre. Une fois là, il la fit s'asseoir dans un fauteuil et resta lui même debout, face à elle.

Si on a un problème, on le discute entre nous, compris!? Je n'ai aucun besoin d'avoir du public en galerie pour mettre ma vie en ordre. On va mettre cette histoire au clair, ici et maintenant et je ne veux plus jamais en entendre parler.

Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais le regard étincelant de Michael la fit opter pour le silence.

Cette situation est pénible. Pour tous les deux. Mon comportement a été impardonnable et je t'ai fait tout le mal du monde...et j'en ai souffert comme un damné.

Une pause pour ordonner ses idées. Que dire? Par où commencer? Évidemment il n'y avait pas trente cinq façons de s'y prendre. Elle avait droit à vérité, pour douloureuse que celle ci puisse être.

Je n'ai jamais cessé de penser à toi. Ton souvenir est la seule chose qui m'a soutenu au milieu de ce cauchemar. Il y a eu des moments où j'étais l'un d'eux. Absolument, complètement. Cette Marque n'est pas un simple symbole, crois moi...c'est une allégeance. Malgré toute la haine que je leur ai voué, ma vie a basculé vers le Côté sombre...je m'y suis perdu. Même si je savais qu'il y avait une mission à mener à bon but. Très louable de ma part me jeter dans la gueule du loup sans penser aux conséquences. On n'est pas De Brent pour rien...on a ça dans les gènes. Au fond, je suis aussi pourri que toutes les générations qui m'ont précédé...et puis...elle était là.

Arrivé à ce point de sa confession Michael s'accroupit face à sa femme et prit sa main, la trouvant glacée.

J'ai perdu un peu la perspective. Le cauchemar était près de m'engloutir et Alix est une femme très spéciale.

Il serra avec force la main menue de Victoria, luttant contre la douleur que lui provoquait cette évocation.

Je ne vais pas te faire l'affront d'entrer en détails. Je suppose qu'à force de nous voir tout le temps, ça a fini par créer des liens. Mangemorts ou pas, on était toujours des êtres humains...et peu à peu, ça nous a rapprochés et abouti...à ce que tu sais déjà. J'ai perdu la tête...elle aussi et on s'est fourrés dans une situation impossible...on ne voulait pas que ça aille au delà d'une aventure sans conséquences. Pourtant au milieu de tout ce délire tu n'as pas cessé de me hanter...je me sentais affreusement coupable mais n'y pouvais rien. Il était impossible pour moi de t'approcher sans te mettre en péril...je ne pouvais pas me mettre en contact ni avec toi ni avec personne ayant fait partie de ma vie...avant la Marque, ça aurait été signer votre arrêt de mort. C'est en prenant des énormes risques que j'ai réussi à informer Applewhite des avances, à donner des informations vitales pour...aider l'unique Cause que j'avais jugée juste. Pas toujours avec des moyens très orthodoxes, je dois l'avouer...Je suis sûr qu'à moment donné, elle a vu clair dans mon jeu...je n'ai jamais réussi à trop la convaincre que j'étais un vrai mangemort...trop de missions qui ont foiré par ma faute et qui ont failli nous coûter la vie. Mais elle n'a jamais rien dit ou fait pour me nuire...au contraire, elle a fait jusqu'à l'impossible pour m'éloigner...et je l'ai fait. Pour alors, on avait, du moins je le croyais, relâché la surveillance serrée dont j'étais objet...c'est alors, que je suis allé te chercher...il fallait que je sache qu'il restait un espoir...de récupérer ma vie, de...savoir que tu m'aimais et que tout n'aurait pas été en vain...parce que moi, je t'ai toujours aimée même si les circonstances voulaient démontrer le contraire.

D'un geste las, il se passa la main dans les cheveux, comme toujours quand il était nerveux et se levant, s'éloigna de quelques pas. Incapable de continuer à la regarder dans les yeux, de peur de flancher.

Quand tu es partie...de façon si inespérée, j'ai cru devenir fou pour de bon. Justin s'est chargé de me tabasser en toute joie de cœur et je ne sais même pas comment j'ai pu le convaincre que je n'étais pas exactement ce qu'il pensait...de toutes façons, le mal était fait...tu étais partie avec les enfants et je me sentais affreusement...seul. Applewhite m'a renvoyé chez moi. Ma tête était mis à prix par Aurors et Mangemorts, du coup j'étais une épave abandonnée...j'avais trahi, torturé, tué...je n'étais qu'une proie de choix pour tous ceux qui voulaient me mettre le grappin dessus. J'ai lu ta lettre des centaines de fois...en essayant de comprendre...je suppose que tout le whisky que j'ai bu pendant ces jours n'a aidé en rien à ma capacité de comprendre quoi que ce soit. À moment donné, je suis arrivé à souhaiter qu'on me retrouve pour en finir d'une fois pour toutes...mais bien sûr, tapi chez les moldus...j'étais invisible...pour tous sauf pour Justin, celui là est le meilleur limier qui soit...

Victoria ni avait ni bougé ni dit un traitre mot. Il la devinait tendue, furieuse, accablée aussi mais cela n'arrêta pas cette mise à nu de son âme. il en avait autant besoin qu'elle pour recommencer, s'il y avait lieu, une vie sans mensonges.

J'ai tenu bon trois mois. Retrouver Alix a été un acte de folie mais c'était devenu impératif. Sans en avoir rien dit nous savions que ce serait la dernière fois...pourtant, on a voulu rêver que ce serait pour toujours...que rien ni personne ne pourrait...nous séparer...

Un nœud monstrueux lui serrait la gorge et il eut peur de se mettre à pleurer comme un gosse mais parvint à se calmer assez pour poursuivre, d'une voix pas trop assurée.

Je suis désolé, Victoria...tu ne peux pas savoir combien désolé je suis...pendant ces trois jours à Berlin...j'ai...laissé ma vie s'écouler comme si rien d'autre ne comptait...et j'en ai payé le prix...mais tôt ou tard, la raison reprend le dessus même si pour moi il a fallu que je...le reste de l'histoire tu le connais.

Lentement, Michael s'approcha de nouveau, s'accroupit et reprit ses mains.

Voilà, tu as entendu ce que j'avais à dire. Je n'ai aucune intention de partir, de courir après...personne. Tu es la seule femme que je désire avoir à mes côtés. Je veux rester auprès de toi et de nos enfants...vivre une vie normale...sans secrets ni mensonges...tout cela, si tu veux encore de moi, bien sûr...si ce que tu veux est me voir disparaître...et bien, je disparaîtrai et tu ne sauras plus jamais de mon existence...je le jure.
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MessageSujet: Re: Qui l'eut cru?[fe]   Qui l'eut cru?[fe] - Page 3 Play211Lun 16 Mar - 20:05

Ecouter aux portes n’est pas toujours agréable. Vic dégusta bel et bien les confessions de son époux volage.
Il eut l’air fin quand elle se présenta aux garçons et avoua avoir tout entendu. Cet arrogant osa répliquer que ce n’était pas poli d’écouter en catimini. Si Justin n’avait pas été présent, sûr que le café se serait renversé sur la tête de l’outrecuidant personnage.
Sentit-il l’orage ? Davenport s’éclipsa en douce juste au moment où Vic donnait ses revendications. Michael réagit mal, cet entêté :


Ne me menace pas, Victoria. J'ai survécu assez longtemps sous la coupe de Voldemort comme pour me laisser intimider par ce que tu pourras dire.

Te menacer ? Parce que Monsieur De Brent se sent menacé ? De quoi ? De se prendre un pain ? Ainsi le cynisme ne me sied pas ? Et ton arrogance, tu crois qu’elle m’agrée ?

Hop, il l’entraîna de force dans leur chambre. Fallait-il qu’il craigne les oreilles indiscrètes. Il la fourra dans un fauteuil, et demeura planté en face d’elle :

Si on a un problème, on le discute entre nous, compris!? Je n'ai aucun besoin d'avoir du public en galerie pour mettre ma vie en ordre. On va mettre cette histoire au clair, ici et maintenant et je ne veux plus jamais en entendre parler.

Personnellement, je n’ai aucun problème. Et cesse ce ton impératif. Je ne suis pas un chien ni une poupée que l’on manipule au gré de sa fantaisie.

Elle voulut en rajouter mais décidément Michael n’était pas d’humeur à l’entendre. Son regard mauvais lui intima le silence. Dommage…

Cette situation est pénible. Pour tous les deux. Mon comportement a été impardonnable et je t'ai fait tout le mal du monde...et j'en ai souffert comme un damné.

*Souffert ? Pas assez à mon goût. Tu ne peux pas imaginer ce que moi j’ai enduré par TA FAUTE*

Je n'ai jamais cessé de penser à toi. Ton souvenir est la seule chose qui m'ait soutenu au milieu de ce cauchemar.

*Ben voyons…*

Bien qu’elle se sente révoltée à juste titre, Vic maintint son calme. La tirade suivante la frappa pire que la baffe endurée sur la plage :


Il y a eu des moments où j'étais l'un d'eux. Absolument, complètement. Cette Marque n'est pas un simple symbole, crois moi...c'est une allégeance. Malgré toute la haine que je leur ai voué, ma vie a basculé vers le Côté sombre...je m'y suis perdu. Même si je savais qu'il y avait une mission à mener à bon but. Très louable de ma part me jeter dans la gueule du loup sans penser aux conséquences. On n'est pas De Brent pour rien...on a ça dans les gènes. Au fond, je suis aussi pourri que toutes les générations qui m'ont précédé...et puis...elle était là.

Elle pâlit affreusement, à la limite de l’évanouissement tant la douleur la scia :

*Mon Dieu non ! Tu n’es pas et ne seras jamais l’un d’eux. JE N’Y CROIS PAS*


Assise, heureusement, elle ne défaillit pas. Ne voilà-t-il pas qu’il s’agenouillait près d’elle et lui prenait la main… Son réflexe premier fut de la lui flanquer à la figure mais…

Le déballage se poursuivit.

J'ai perdu un peu la perspective. Le cauchemar était près de m'engloutir et Alix est une femme très spéciale.

Se mordant la langue, Vic ne put s’empêcher de penser :

*Spéciale ? Parce que moi, je ne suis que du fifrelin ? *

Elle bouillait de rancœur rentrée. Ce qu’il lui débita ensuite ne fut pas pour lui plaire. A l’en croire, Michael serait devenu quasi alcoolique par sa faute… à elle.


J'ai tenu bon trois mois. Retrouver Alix a été un acte de folie mais c'était devenu impératif. Sans en avoir rien dit nous savions que ce serait la dernière fois...pourtant, on a voulu rêver que ce serait pour toujours...que rien ni personne ne pourrait...nous séparer...

*Tue-moi de suite plutôt que me sortir ça*

Accablée, elle ne parvenait pas à assimiler ces meurtrissures multiples qu’il lui infligeait. Les mains crispées sur les accoudoirs, elle ne sut pas comment elle parvint à ne pas hurler telle une bête battue à mort.
Vinrent des paroles lénifiantes :


Voilà, tu as entendu ce que j'avais à dire. Je n'ai aucune intention de partir, de courir après...personne. Tu es la seule femme que je désire avoir à mes côtés. Je veux rester auprès de toi et de nos enfants...vivre une vie normale...sans secrets ni mensonges...tout cela, si tu veux encore de moi, bien sûr...si ce que tu veux est me voir disparaître...et bien, je disparaîtrai et tu ne sauras plus jamais de mon existence...je le jure.

Un long silence succéda cette dernière tirade. Victoria se sentait vidée, nauséeuse. Elle dut faire de terribles efforts pour ne pas fondre en larmes. Trop énervée, elle se leva, repoussant légèrement Michael :

Mets-toi, un seul instant, si possible, à ma place. Tu m’as abandonnée plus d’une année. Et… j’apprends que tu me trompes avec celle qui m’a pris notre enfant. Rien que pour ça je la hais et j’haïrai toujours Blackstorm.
C’est plus fort que moi ; je ne lui trouve aucune excuse même si elle a essayé de me soigner, ce dont je me souviens dans ce cauchemar douloureux que j’ai dû subir… à cause de toi.
Ce que tu lui as trouvé de « spécial » m’importe peu, à vrai dire pas du tout. Tu dis avoir souffert… crois-tu que j’aie rigolé ?
J’ai su, directement, que mes vœux étaient réalisés quand nous nous sommes retrouvés. J’attendais un autre enfant. Rien d’autre ne comptait à partir de ce moment. Je suis partie pour le mettre à l’abri car, tu avoueras, tu traînes la poisse avec toi. Pour que cet enfant naisse en toute sérénité, je devais prendre impérativement mes distances. Si cela t’a contrarié… tant pis. Tu t’es retourné vers elle, tu aurais pu au moins demander de mes nouvelles… mais non... Rien.


Ce vide l'avait rongée ces mois durant. Il n'avait rien fait pour la retrouver. N'était-ce pas frustrant?
Les larmes refoulées jaillirent sans qu’elle en eût conscience tant elle était prise dans la tourmente :


Tu dis que je te donne un ultimatum ? Sache que rien ne me ferait plus plaisir que ce que tu déclares soit vrai. Je ne veux pas que tu partes, jamais. Tu es mon mari, le père de notre futur enfant et, en dépit de tout ce que tu as pu faire… je t’aime et t’aimerai toujours.

Ils étaient face à face. Elle ruisselait telle une fontaine mais s’en fichait éperdument. Elle voulait qu’il l’étreigne, l’embrasse et lui dise des mots doux. Le monde pouvait s’effondrer si Michael tenait ses promesses.
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