Elle lui sourit, une lueur malicieuse et amusée dans le regard.
« Bien sur que c’est purement amical. »
Et dans la seconde qui suivit, elle transplana dans un Ploc bruyant.


A peine eût-elle posée un pied dans son appartement, qu’elle laissa échapper un léger sourire de plaisir. Ces pièces, pleines de couleurs, de chaleurs, ces lampes avec des abat-jours flamboyants, et des teintures dans les même teintes, les petites étoiles qui s’allumaient dans le noir, on ne pouvait pas se tromper : c’était bel et bien la maison de Tonks. Son chez-elle. Dans la seconde qui suivit, elle retira son manteau, le jetant sur une chaise de la table, et s’avançant joyeusement vers la cuisine américaine, elle tourna légèrement la tête.
« T’as soif ? »
Et sans attendre sa réponse, elle se laissa glisser le long du frigo, et se mit à y chercher des boissons … bien sûr qu’il voudrait boire. Et s’il ne voulait pas, elle lui amènerait tout de même. Réussissant - enfin - à trouver des Bierraubeures, Tonks eût un sourire fier … car trouver quelque chose dans le frigo n’était pas mince affaire. Autant avouer que l’Auror n’était pas forcément des plus organisée, même si elle se retrouvait toujours dans son fouillis, ce qui n’était pas le cas pour tous.

Rejoignant Rémus, elle eût un léger sourire tout en posant les boissons sur la table.
« Fais comme chez toi, bien sur ! »
Et Tonks se retint. Elle aurait pût conclure cette phrase par un ‘car un jour, ce sera chez toi’, ou une chose du même genre, et pourtant rien. Elle se tût pourtant, bien décidée à ne pas gâcher ce moment si rare, qui ne se reproduirait sûrement pas d’ici tôt, puisqu’il faudrait le retrouver, le convaincre de venir, et que pour ça il lui faudrait un solide argument. Merci la pluie. A cette idée, elle sourit, et repoussa les mèches qui encadraient son visage, l’observant à moitié. Ha, qu’est-ce qu’elle avait envie de passer la main dans ses cheveux, ou bien juste de se reposer quelques secondes prés de lui … mais c’était interdit. Pour l’instant. Un jour il céderait. Elle espérait.

L’auror se reprit alors, affichant un sourire détaché et prenant une chaise machinalement, s’y laissant tomber. Encore un peu, et on croirait qu’elle était fatiguée. Ce qui était le cas : toute cette pression qui retombait, tout ce stress qui l’accablait, tout descendait d’un coup, et voilà que maintenant, elle cédait à la fatigue … Si c’était pas nouveau, ça ! Après quelque secondes, elle se redressa, l’air soudainement soucieuse, et planta son regard dans celui du Loup Garou
« T’as peut-être faim, en faite …. Y’a des pates, ou …. Ou je sais pas trop. »
En réalité, Tonks ne mangeait pas assez régulièrement dans l’appartement pour savoir ce qui trainait réellement dans le frigo, ou dans les placards. Et lorsqu’elle était présente pour un repas, elle se contentait du minimum, n’ayant alors pas vraiment faim, ni la patience de cuisiner juste pour elle …

Tonks cherchait, parmi les différentes bouteilles, deux Bierraubeure, quand son ‘doux’ prénom parvint à ses oreilles. Penchant la tête, de façon à voir Rémus, mi-figue mi-raisin, elle resta quelques secondes sans rien dire, bien que certaines mèches ne rougissent légèrement. Ses yeux le cherchèrent, le trouvèrent. Elle comprit alors qu’il rigolait, et lui passa la langue, avant de chantonner doucement, toute aussi amusée que lui
« Ne m’appelle pas Nymphadora …. »
Et après quelques secondes, elle décida de ne pas répondre à sa phrase. A lui de voir comment il interpréterait ce silence …. Cette idée la fît sourire, et elle replongea entre ses bouteilles, recherchant toujours.



Ho, il était pas drôle. Pour une fois qu’elle se sentait l’âme d’une cuisinière, et qu’elle avait quelqu’un avec qui partager ses talents - hum -, il lui refusait ce plaisir. Bon, d’accord : s’il n’avait pas été là, l’idée de se faire à manger ne lui aurait même pas effleuré l’esprit, mais vu qu’il était présent - et que d’un côté, c’était elle qui l’avait invité -, elle pouvait bien lui faire cuire quelque chose de pas trop … difficile, dirons-nous. Mais apparemment, il ne voulait pas, malgré ce satané sourire qui était apparut un bref instant, illuminant plus son regard, son visage qu’habituellement … par Merlin, qu’elle aimait le voir sourire.

Ha, et maintenant, il s’en voulait d’être venue. Se redressant encore un peu sur sa chaise, elle leva les yeux au ciel, ou plutôt au plafond, tout en émettant un soupire parfaitement audible. Il rigolait d’elle. Elle l’avait invité, si elle n’avait pas voulu qu’ils passent un bout de soirée ensemble, elle ne l’aurait jamais fait. Si elle avait vraiment dormir tôt, cette nuit là, elle ne serait pas sortie, et n’aurait pas cédé à la tentation si facilement. Tonks retourna alors son regard vers le Loup garou, un sourire franc au bord des lèvres.
« Tu crois franchement que je ne t’aurais pas invité, si j’avais pas eût envie peut-être ? »
Remarque mi ironique, mi franche. L’Auror ne faisait presque rien contre son gré, et ce n’était pas aujourd’hui que cela changerait. Elle bût une légère gorgée de boisson, avant de reposer la bouteille sur la table tout en la tapotant légèrement du bout des doigts. Rien ne la ferait jamais changé, sauf peut être lui. L’un des seuls ayant assez d’influence sur elle pour pouvoir la faire changer d’avis - même si, avouons-le, ce cas était très rare -.

Rémus « La décoration est très réussie. Elle fait très....toi. »

Pendant quelques secondes, Tonks bloqua, plissant les yeux. Et puis elle comprit, et ne sût s’empêcher de rire. L’idée était pas mal : son chez elle la représentait … elle se perdit dans la contemplation des rideaux, avant d’acquiescer légèrement.
« C’est vrai. C’est très … représentatif. »
Jusqu’aux petites étoiles sur le plafond, oui. Et pour cause, elle avait remplie l’appartement avec des objets, des meubles, coups de cœurs. Rien n’était préalablement choisie, elle rentrait simplement dans un magasin et tombait sur quelque chose qu’elle appréciait.

Après ces quelques secondes de silence, elle se souvint soudainement de ce dont Rémus avait parlé aux Trois balais .. Un repas de famille. Fronçant légèrement les sourcils, Tonks se reconcentra sur le loup garou, pour lui demander
« Au faite, le repas de Sirius … il a dit quand il comptait le faire ? »
Oui, la jeune sautait du coq à l’âne. Et alors ?

Tonks l’observa à demi, alors qu’il passait sa main dans ses cheveux tout en rougissant. Pour un peu, elle serait amusée de sa gène, mais au lieu de ça, elle le trouvait soudainement craquant. Non pas qu’habituellement, il ne l’était pas, bien sur que non, mais là… c’était le petit truc en plus qui faisait craquer l’Auror. Comme lorsqu’il souriait, d’ailleurs. C’était la même chose. Et quand il l’observa, quelques secondes après, elle ne s’en aperçut pas, perdue dans sa rêverie et dans sa joie du moment.


En répondant à sa question, le Loup Garou réussit à lui faire monter de nouveau les yeux au ciel. Et voilà qu’il se dévalorisait à nouveau …. Etait-ce une maladie, chez lui, de ne voir que ses défauts, qu’il n’avait pas la plupart du temps ? Comme oser dire qu’il était un mauvais invité : une idée saugrenue parmi tant d’autres, puisque par définition, il était un Maraudeurs, et que les Maraudeurs étaient d’excellente compagnie … pour ceux qu’elle avait connu longtemps, et même pour James, qu’elle n’avait que très peu connu tout en étant alors très jeune. Le souvenir des fois où elle croisait les Maraudeurs chez sa mère ou autre lui arracha tout de même un sourire. Déjà à ce moment là, elle était fascinée par Rémus, le sage mais malicieux Maraudeurs.
Elle finit par avoir un léger hochement de tête, avant de boire quelques gorgées de boisson. Le silence s’était installé de nouveau, uniquement brisé par les bruits que faisaient les bouteilles en se reposant sur la table. Tonks continuait à l’observer à demi, se demandant ce à quoi il pensait. Etait-il toujours aussi gêné d’être là ? Commençait-il à se détendre ? Mais elle n’eût le temps de répondre à ces questions, puisqu’il reprit la parole.

Rémus « Tu comptes y aller ? »

Même pas besoin d’y réfléchir, la réponse était déjà toute faite.
« Bien sûr ! Pas toi ? Ca promet pourtant d’être une partie de plaisir … »
Son regard se promena un cours instant sur le visage du Loup garou, avant de s’en détourner. Peut-être que sa présence le gênerait, en faite… elle ne s’était pas poser la question, qui méritait pourtant d’être réfléchie.

Il enchaina alors, et Tonks ne pût s’empêcher de froncer légèrement des sourcils. Sirius avait des problèmes avec Noamie … ? Ce n’était pas étonnant, dans un sens. L’auror comprenait son amie, qui avait dût souffrir plus qu’imaginable de la brutale disparition de l’Animagus. Mais pourquoi avait-il fait ça, lui aussi ? Brisant le silence, et fixant les couleurs ambrées qui dancaient dans le regard de Lupin, Tonks murmura
« Ca va si mal que ça, entre eux.. ? »
Car malgré tout, Tonks n’avait pas vu Noami depuis un bout de temps. Elle essayait de se distancier des autres quand elle se sentait suivie, et ces derniers temps, elle avait toujours cette mauvaise impression d’être épiée. Alors, elle s’était un peu éloignée des personnes qui lui étaient chers, Rémus, sa mère, Sirius, Noami, entre autre et les premiers ….. et de toute façon, elle n’avait pas tout le temps qu’elle voulait à leur consacrer, puisqu’elle rentrait quasiment tout les soirs exténuée moralement par d’éprouvantes journées.

Tonks n’en crût pas ses oreilles. Il se souciait de ce que disait les Black … Un léger regard sur le Loup garou lui confirma que quelque chose clochait dans ses dires, et elle eût un sourire énigmatique. Il se souciait de ce que disaient les Black. Depuis quand ? Depuis que sa mère l’avait rabroué relativement violement lors de la confrontation avec la branche sombre des Black ? Depuis plus longtemps, et elle ne l’avait jamais remarqué ? L’auror éluda la question avec un léger mouvement d’épaules, rapprochant son verre de ses lèvres et murmurant avant de boire
« Y’aura toujours quelqu’un pour reprocher quelque chose même s'il n'y a rien à dire, alors t’en fais pas …. »
Surtout chez les Black. Surtout sa mère, à vrai dire… car celle-ci ne savait pas encore que Tonks aimait Rémus, vraiment, ou du moins faisait comme ci elle n’était pas au courant. Andromeda évitait le sujet, semblant se répugner à cette idée, mais Tonks n’en avait que faire : peu importait son avis, elle aimait le Loup Garou et ne changerait pas pour elle.

Le sujet sur Noami et Sirius arriva alors. Elle l’écoutait, fixant les éclats de couleurs qui dansaient dans son regard, réfléchissant dans le même temps… pour réussir à faire perdre son entrain au Black, il fallait déjà quelque chose de fort, et pour qu’il se fasse consciemment du mal en reparlant de James, encore plus. Alors c’était que oui, la relation des deux n’était pas au beau fixe, même si Tonks aurait aimé le contraire … car jamais son cousin ne parlerait, ni ne dirait réellement ce qui le tracassait – ou du moins, pas aussi facilement, sûrement pas … -. Une vraie tête de mule, de celle avec qui il faut se battre pour arracher les moindres aveux, le moindre sentiment. Un soupire légèrement désespéré franchit ses lèvres, avant qu’elle ne baisse les yeux, croyant qu’il avait finit. Mais encore une fois, il l’étonna, en se mettant à murmurer.

Lentement, le regard de Tonks remonta pour s’attarder sur le visage du Loup Garou. Il murmurait, comme s’il ne souhaitait pas réellement dire ce qu’il disait, ou au contraire qu’il avouait quelque chose qu’il cachait habituellement. Les sourcils de la jeune se froncèrent légèrement, avant qu’elle n’ait un léger sourire. Encore une fois, c’était trognon. Vraiment mignon, tout plein de bons sentiments… Un amour. Jamais elle ne pourrait se moquer de ça, contrairement à ce qu’il sembla penser peu après, quand il lui dit de tout oublier. Le fixant encore doucement, elle fît un léger non de la tête, son sourire toujours accroché à ses lèvres, mais plus rêveur, plus délicat que parfois … Et pendant un minuscule instant, comme dans un rêve, un doux songe, elle effleura du bout des doigts sa main comme pour le réconforter, avant de revenir à sa bouteille et de murmurer d’une voix douce.
« Des choses aussi absurdes … Quand arrêtera-du de te sous-estimer ? »
Elle ferma les yeux pendant un infime instant, avant de se raccrocher à son regard.
« Enfin … de toute façon, j’irais la voir. Elle en parlera peut-être plus facilement, qui sait ? Mais faut pas t’en faire … avec un peu de chance, ça passera vite, le temps que tout s’apaise … »
Cette affirmation se fondait sur une simple idée naïve, celle que l’amour surpassait toujours tout. Un poil trop romantique, un poil trop naïf, en effet … mais tant pis pour cette fois.

Tonks acquiesça, sans rien dire quand il lui rétorqua qu’il avait toujours été traité comme un moins que rien. Bien qu’elle ne soit pas d’accord avec cette affirmation, elle ne la discuterait pas. Après tout, elle avait décidé dés son plus jeune âge que personne ne pourrait lui dicter sa vie, ne pourrait lui dire ce qu’elle devait faire, ou dire, ou penser, ou n’importe quoi… alors elle ne concevait pas d’accepter comme vraies des choses aussi absurdes. Mais c’était peu important, puisqu’elle ne chercherait pas à le convaincre du contraire. Car il avait beau parler de Sirius, il n’était pas mieux : tout aussi têtu, sur différents points … eux, sa valeur, et elle en passait et sûrement des meilleurs. Donc non, ça ne valait pas le coup de gâcher la soirée qu’ils passaient. Elle se contenta de boire quelques gorgées.

L’utilisation du ‘notre tête de pioche’ la fît sourire légèrement. C’était bel et bien vrai, il était têtu comme pas permis. Et il resterait sans doute sur ses positions, quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise. Ca aussi, ça faisait parti des choses immuables de ce monde.
« En effet, il devrait le faire … Et tout serait bien plus facile s’il le faisait. » souffla-t-elle.
Non pas qu’elle se permette de le juger - il était son ainé -, mais il abusait quand même. Avoir tout abandonné, comme ça, et être parti, sans se retourner … Même si ça avait dût être dur pour lui, ça l’avait été pour tous ceux qu’il avait laissé derrière lui, Naomi la première. Combien de fois avait-elle pût douter ? Combien de fois avait-elle dût se remettre en question ?
La fin de ce qu’il dît lui arracha de nouveau un sourire, alors qu’elle tentait d’imaginer Sirius à quatre pattes, un gros collier clouté autour de son cou avec un sourire benêt s’étalant sur son visage … L’idée pourrait ne pas être mal, en conclut l’Auror, même si elle doutait qu’il accepte de jouer le jeu, ne serait-ce qu’une infime seconde.

Les confidences reprirent leurs places, et elle l’écouta attentivement. Tonks n’avait jamais vu la chose ainsi. En faite, qu’il puisse agir comme pour éviter un écho de James et Lily ne lui était pas venue à l’idée… Mais pourquoi pas ? Il faudrait le lui demander, oser savoir pourquoi il était partit… et la question n’était pas des plus faciles à poser, dans de telles circonstances… d’autant plus qu’il y avait tant de choses à faire, à côté de ça. Comme voir Noami. Une nouvelle priorité dans l’esprit de l’Auror, qui regrettait un peu de ne pas avoir été plus présente pour son amie ces derniers temps, et qui devait maintenant remédier à ça, le plus vite possible. Elle reprit la parole
« Si même lui perd espoir … »

Etrange, mais elle avait toujours vu les deux anciens Marauders comme la preuve vivante que tout pouvait renaître, tout pouvait vivre, et ce malgré des difficultés qui apparaissaient alors comme insurmontables.
« Il va falloir que tout cela change. Il peut pas abandonner, et essayer de fuir quelque chose. C’est …. Non, ce n’est pas le Sirius que je connais, celui qui fonçait sur tout et n’importe qui. »

Rémus « Eh ! Je n'ai fait qu'une supposition, ce n'est peut-être pas cela. Sirius était aussi connu pour être un sacré dragueur à Poudlard, et même avec Azkaban, il n'a peut-être pas encore totalement oublié ce trait là. Un bon coup sur la tête et il n'y paraitra plus. »

Elle releva les yeux, l’observant à demi. Il avait raison. Ce n’était qu’une supposition, et personne ne pouvait affirmer avec certitude qu’il avait changé …et d’ailleurs, quand aurait-il fait ça ? Elle s’en voulut aussitôt de s’être mis martel en tête, pour sûrement rien de plus, une simple supposition, rien de plus. Elle tenta un sourire, qui s’agrandit légèrement avec l’image de Sirius assommé par un gros livre … décidément, la fatigue n’allait pas bien à Tonks, qui en venait à imaginer des scénarios de pire en pire, avec de plus en plus de détails.
En effet, s’il gardait espoir en Harry, c’était toujours ça de gagné. S’il arrivait encore à sourire de leurs souvenirs communs, c’était toujours ça aussi. Des petits rien qui permettaient de se dire qu’il remonterait tout de même à la surface … le plus tôt serait le mieux. Son sourire gagna alors en franchise, et elle eût une lueur dans le regard qui était synonyme de gratitude envers le Loup Garous. Tonks bailla alors, à demi.

Et c’est là qu’il la sortit de ses rêveries, de ce joli conte de fée. Il souhaitait partir. Déjà ? Il n’était pourtant pas là depuis longtemps.. mais elle le comprenait, et tout en fermant les yeux une infime seconde se dit qu’il avait déjà fait un grand effort en acceptant de venir ici. Et même si elle brûlait de lui demander de ne pas la quitter maintenant, de rester encore un moment, avec elle, Tonks n’en dit rien. Elle se contenta d’un léger regard, qui se passait de mots, avant de dire simplement.
« Rien de spécial de prévu, demain. Juste le boulot… »
A vrai dire, tous les jours, pour Tonks, ressemblaient au précédent. Elle se levait, se lavait et s’habillait rapidement, allait travailler, revenait, prenait souvent une longue douche pour effacer la lassitude de la journée, grignotait, et se couchait, pour recommencer la même chose le lendemain. Quelque fois, mais c’était bien rare, elle allait faire avant de rentrer un tour par le QG de l’Ordre, et finissait par rentrer ou restait dehors pour manger en ville. Seul échappatoire à la banalité quotidienne.

Elle poussa cependant légèrement sa bouteille, évitant ainsi de la renverser, et eût de nouveau un léger sourire pour Rémus. Les mots lui brûlaient toujours les lèvres, prés à les franchir, mais elle ne pouvait pas. Ne devait pas. Alors, elle se leva, et murmura tout en le fixant
« Comme tu veux, Rémus… »