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 Soleil d'hiver [ Fe ]

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MessageSujet: Soleil d'hiver [ Fe ]   Soleil d'hiver [ Fe ] Play211Mer 14 Jan - 17:22

Depuis l’avion je posais des yeux à moitié somnolents sur le hublot, et par delà l’épaisseur de celui-ci se dessinait la grande muraille de Chine, ce long dragon qui court dans l’étendue sauvage du nord de mon pays. Elle était la muraille de dix mille, et plus encore était cet agréable sentiment de paix intérieure qui m’en donnait des frissons, et c’est donc le cœur léger et l’esprit chargé de mille songes que mes paupières se fermèrent. Le vol se déroula sans le moindre incident hormis une malencontreuse hôtesse qui tâcha accidentellement ma tunique de soie. Mon réflexe premier eut été de donner un rapide petit coup de baguette, mais voyager comme une moldue était vital pour la bonne conduite des opérations. Je me contentais donc d’accepter ses plus plates excuses et tentais tant bien que mal de faire bonne figure en essuyant le jus d’orange. Mon voisin, un occidental tenta d’engager la conversation, mais ma politesse toute asiatique et ma réserve l’en découragèrent, je m’endormis bien vite.

Il était 16 heures de l’après-midi, heure parisienne lorsqu’une hôtesse annonça que les passagers étaient priés d’attacher leurs ceintures car l’avion allait bientôt atterrir. Eveillée bien avant, j’étais déjà fin prête et mon léger bagage posé à mes pieds, j’obéissais aux ordres. C’est à cet instant que mon voisin, un homme bien bavard en profita pour engager la conversation qu’il porta sur la taille de mon sac de voyage :


- Vous avez là un tout petit sac Mademoiselle ! Vous êtes bien la première femme que je vois transporter si peu d’affaires !


Je lui répondis dans un français passable et ponctué de mon accent si anglais, un fin sourire poli sur mes lèvres :


- C’est assez pour moi !

Le vieil homme fut interrompu par une charmante hôtesse alors qu’il s’apprêtait à poursuivre, celui-ci n’avait toujours pas attaché sa ceinture lorsque les roues se posèrent sur la piste. Lorsqu’enfin la porte de l’avion s’ouvrit, j’étais parmi les premières à descendre, mon sac de voyage en main et mes lunettes de soleil sur mon nez. Ce n’était pas la première fois que je prenais l’avion, en temps normal je me contentais de transplaner ce qui était bien plus rapide, mais le moyen moldu le plus rapide afin de relier la Chine et la ville aux parfums d’amour demeurait l’avion. Peu habituée à déambuler dans des édifices aussi immenses, bien que le Ministère de la Magie soit un lieu aussi peuplé, voire plus, je fus soulagée de trouver des employés à qui demander mon chemin vers la sortie. Bagage en main, certains usagers me bousculaient grossièrement sans prendre la peine de s’excuser, d’autres couraient à en perdre haleine tandis que ci et là des pleurs, des cris de joie et de grands rires retentissaient.

Ce fut un soulagement de trouver un taxi afin de me mener à mon hôtel, et tandis que je montais dedans, celui-ci me posa une drôle de question qui manqua de me trahir :


- Vous payez en liquide ou par carte bancaire ?


Surprise, je m’apprêtais à lui parler de gallions lorsque mon cerveau, alerte et avisé me permit de reprendre contenance face à un chauffeur de taxi qui tentait une approche en langue anglaise. En effet, la monnaie n’était pas la même entre nos deux mondes, et ce qu’il qualifiait de liquide n’était autre que des billets de papier auxquels les moldus accordent une valeur plus ou moins importante. L’incident passé et mon mode de paiement défini, le taxi prit la direction de l’adresse qui devait être mienne quelques temps. Par chance, enfin, si l’on peut nommer cela chance, nous ne connûmes qu’une heure d’embouteillage en raison d’une grève, et tandis que la rumeur des manifestants s’intensifiait, j’en venais à regretter le transplanage. Bien étrange coutume que de fêter la nouvelle année par une grève…

En dépit de l’ennui et l’agacement qui me gagnaient, je ne pouvais m’empêcher de songer, rêveuse aux charmes de la belle Paris qui s’étendaient à perte de vue, et dans l’air, je croyais entendre sonner les cloches de Notre-Dame, au loin je voyais déjà la tour Eiffel s’élancer dans les cieux… Paris, une si belle ville ! Si belle, et en dépit de l’hiver et du froid, un ciel d’un bleu si pur que j’en portais des lunettes de soleil ! Mon taxi se faufilait tant bien que mal parmi les autres véhicules, et toute excitée à l’idée de découvrir le charme si doux de Saint Germain des Prés, je n’en n’oubliais pas pour autant de me faire de petits récapitulatifs. Le Ministère de la Magie avait pris toutes les précautions nécessaires afin que ma mission ne se passe dans les meilleures conditions, cependant, tout aussi affaiblis que soient les mangemorts, ils n’en demeuraient pas moins de redoutables adversaires. Et les actions du Ministère avaient crée une situation toute nouvelle à laquelle je n’y comprenais parfois rien.

Lorsqu’enfin le chauffeur me déposa 29, rue Jacob, je jetais un rapide coup d’œil aux alentours, et certaine de ne point être observée par quiconque, je sortais d’un geste vif et confiant ma baguette. L’homme fit une grimace d’impatience, mais avant de ne pouvoir faire quoi que ce soit, j’avais déjà prononcé les paroles fatidiques, et tandis qu’il posait sur moi ses grands yeux hébétés, je trafiquais son compteur afin de le remettre à zéro. Un grand foulard cachait ma chevelure de jais et faisait de moi une mystérieuse femme dont il ne se souviendrait que des lèvres… Il stationna devant l’hôtel quelques secondes avant de repartir à la recherche d’une autre course.

Bagage en main, je posais quelques secondes mon sac de voyage au sol et levais les yeux au ciel. Devant moi étaient inscrites en grosses lettres Hôtel La Villa saint Germain des Prés ; satisfaite d’être à la bonne adresse, je poussais donc la porte afin de me retrouver dans le grand Hall d’accueil. Sans pour autant enlever mes lunettes de soleil, je me dirigeais d’emblée afin de récupérer les clés de ma chambre :


- Bonjour, je suis Madame Xian Zi, j’ai réservé la chambre numéro 29 pour trois nuits
, évidemment j’avais parlé dans un anglais parfait, mais toutefois teinté de l’accent chinois, et c’est donc une jeune hôtesse d’accueil surprise qui me répondit dans la même langue que mon nom apparaissait bel et bien. Afin de vérifier si tout était en règle, elle me demanda de justifier d’un relevé envoyé à mon supposé mari. Relevé de virement bancaire que je lui posais confiante sous le nez.

- Tout est parfait Madame ! Voici vos clés. Je vous souhaite un agréable séjour dans nôtre hôtel et à Paris !


Il était à peine 8 heures du matin lorsque l’on toqua à ma porte, et c’est encore portée par les brumes de mon sommeil que j’entendis de loin, comme une mélodie qui emplit l’air, une voix masculine s’annoncer comme étant le service d’étage. Mon premier réflexe fut immédiat, baguette en main je m’étais rapprochée en pas rapides de la porte, et collée au mur je simulais une voix endormie :


- Qu’y a-t-il ?

- Vous avez demandé à ce que l’on vous apporte le petit déjeuner à 8 heures lors de votre réservation Madame , le garçon d’étages marqua une pause et il me semblait pouvoir l’entendre déplier un petit papier , Votre mari nous a envoyé par courrier une note avec tous les détails : Jus d’orange frais pressé avec un carré de sucre roux, thé au jasmin, galettes de riz, fromage frais et confiture de figues.

Il manquait un petit quelque chose pour que je ne sois pas obligée de tuer ce pauvre garçon…


- Il a aussi ajouté qu’il était impératif que le sucre utilisé dans votre confiture soit roux.


Adossée au mur, je me laissais doucement glisser, mes mains passées dans ma longue chevelure noire, je poussais un lourd soupir avant de lui répondre :


- Merci ! je vous ouvre !

Resserrant un peu plus mon kimono autour de ma taille, j’ouvris la porte et laissais entrer le garçon d’étage dans ma chambre, ma baguette cachée dans mon dos tandis que je demeurais près de la porte, quasiment collée au mur. Il ressortit sans un mot, hormis un poli au revoir que je saluais d’un sourire.
Ne restait plus qu’à l’attendre… Mais quand viendrait-il, je n’en n’avais pas la moindre idée… Comme convenu, le petit déjeuner de 8 heures annonçait la suite des évènements, et il pouvait arriver à n’importe quel moment de la matinée ! Il me fallait donc rester cloîtrée dans ma chambre à épier les moindres bruits. Les consignes avaient été claires et suivaient la logique du ministère, au moindre signe suspect j’avais pour ordre de transplaner au ministère avec mon précieux document. En somme ma vie, du moins celle du porteur de l’enveloppe avait plus d’importance que celle qui ne la détenait pas… Consciente de l’inconfortable position dans laquelle le ministère nous plaçait, j’avais bel et bien accepté de m’acquitter de cette tâche, et même après les multiples conversations avec mes parents. En revanche j’ignorais tout de mon amant d’une mission, et c’est donc en parfaitement femme infidèle que je me décidais à prendre une douche.

Après tout ce n’est pas ce que font les femmes infidèles, non ? Elles se font belles pour leurs amants. J’avais pour ma part une envie pressante de laisser l’eau chaude ruisseler sur mon corps fin et souple, j’avais tout juste eu le temps de passer un kimono avant de m’effondrer sur le lit, épuisée par une semaine de dur labeur. J’ôtais donc mon kimono, et le laissant glisser le long de mon corps pour former une écume de neige, j’entrais dans la large baignoire emplie d’eau chaude, de pétales de fleurs blanches… Que c’était agréable d’être sous l’eau, d’entendre son cœur battre si lentement et de sentir tous ses muscles s’assoupir, se détendre petit à petit… Des bougies parfumées aux fleurs blanches flottaient à la surface, une musique indienne me berçait lentement… Les yeux fermés et les bras posés sur le rebord de la baignoire, je laissais ma nuque aller à la renverse, ma longue chevelure de corbeau flottant à la surface et se déversant en filets sombres.
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MessageSujet: Re: Soleil d'hiver [ Fe ]   Soleil d'hiver [ Fe ] Play211Mer 14 Jan - 21:35

Déambuler dans les rues de Paris enneiger, écouter le doux son des voitures qui patinaient lamentablement en essayant d'avancer, croiser des gens à l'allure pressé qui manquait de vous bousculer dès que vous faisiez un pas dans leur direction, entendre le bruits de vos propre pieds allant s'écraser dans une neige colmatée, c'était presque trop beau pour ne pas être apprécié. En fait, cela me rappelait beaucoup St Petersbourg, en moins froid néanmoins. Mes lèvres commençait doucement à gercer, et de la buée s'échappait de ma bouche à chaque respiration. Un espèce de rictus se dessinant sur mes lèvres, je me moquais de ma propre audace.

Parce que si j'étais ici aujourd'hui, et depuis quelques jours, ce n'était pas pour le tourisme, bien que j'aurais adoré visiter cette grande ville qui était classé comme étant une des plus belle du monde, me promener pendant des heures durant au Louvre. Mais malheureusement, ce n'était pas pour aujourd'hui, tout simplement parce que j'étais en mission. Cela n'avait rien d'impressionnant, une simple mission de transfert de colis, et je ne me donnais pas la peine de demander un taxi, au risque de me retrouver idiotement coincer dans les embouteillages incessants qui caractérisait cette ville. Et puis, la marche à pied, c'est bien, et puis, j'avais l'habitude de dégourdir mes pattes, quelque soit la température.

Habillé d'une longue veste trois quart noire, et d'un bonnet à fourrure typiquement Russe, je dévalais tranquillement les allées, et les rues, sereinement, sans craindre pour ma vie plus que cela, car même en cas d'attaque, j'avais déjà une main poser sur ma baguette magique, dans ma poche droite. Mais je ne m'en faisais pas trop, rares étaient les personnes qui irait déranger un imposant Russe, à l'allure froide comme la mienne, et je n'étais pas du genre à me laisser faire impunément non plus. Ce sentiment, je le partageais dans le regard que je jetais aux personnes qui m'entouraient, tous probablement légèrement effrayée, s'écarter pour me laisser plus de place pour marcher. Comme quoi, on aura beau dire ce que l'on veut, mais les origines restent sacré, et lorsque l'on était né au bon endroit, on apprenait très rapidement à se faire respecter. De toute façon, pour le moment ce n'était pas moi qui étais réellement en danger, mais surtout la personne qui devait s'en occuper jusqu'à ce que j'arrive. Son nom de code était : Xian Zi... Une jeune femme d'origine asiatique, qui avait réserver la chambre 29... Je détestais les noms de code !

Je me dirigeais vers un hôtel quelconque, dont le nom m'échappait, mais j'en connaissais l'adresse par coeur. De toute façon, il s'agissait probablement d'un de ses hôtels chics pour moldus, ou autre cracmols, et ce n'était pas forcément le genre d'endroit que je fréquentais, non pas parce que je ne les aimais pas, mais surtout parce que je n'avais rien à faire avec eux. Je traversais une rue, puis une autre, cela ne semblait pas avoir de fin. J'arrivais enfin à un parc, où plusieurs gamins trop heureux de ne pas avoir école en cette journée hivernale, s'amusaient à se jeter des boules de neiges.

Ce fût après avoir traverser ce parc, que j'aperçut le lieu dit... Une jolie baraque si on voulait mon avis, bien que je préférais l'aspect plus ancien de mon manoir à Bath. Hôtel La Villa saint Germain des Prés, 29 rue Jacob... Décidément, c'était un nombre que l'on retrouvait partout ces jours ci... Peut être cela avait sa signification, ou peut être pas, dans tous les cas, il ne me fallut pas plusieurs minute de réflexion sur ce problème pour rentrer dans l'hôtel, en prenant la porte tournante. Je me dirigeais directement vers la réception, sans détour inutile, arborant un immense sourire charmeur, avant de retirer mon bonnet à fourrure. J'appuyais sur la sonnette, et ce fut une jeune femme qui vint m'accueillir, les dents aussi blanche que de l'ivoire pur. Après tout, tant mieux, je me débrouillais souvent mieux avec la gente féminine que la gente masculine... Pour une raison que j'ignorais, je me sentais probablement plus à l'aise pour les charmer.

"Bonjour Monsieur, puis je faire quelque chose pour vous ?" Elle avait cette petite voix fluette assez agaçante, qu'avais la plupart des gens qui travaillais pour la pub, ou l'acceuil... Bref, sans relever le fait que je n'appréciais guère cette voix dont le son venait percer mes tympans, et surtout sans quitter ce sourire charmeur que j'avais cultivais, je m'apprêtais à apporter une réponse à la réceptioniste.

"Bonjour Mademoiselle", commençais je sur un ton courtois, sur un ton courtois, dans un français plus que parfait, si ce n'était peut être ce léger accent Russe qui me collait à la peau... Je savais que là plupart des femmes préférait être appeler Mademoiselle plutôt que Madame, cela les rajeunissait, quoi que celle ci, n'avait pas non plus d'alliance à son doigt... "Je viens voire la chambre 29, celle de Madame Xian Zi... pourriez vous me dire à quel étage se trouve t'elle ? "

Je vis le regard de la jeune femme s'attarder quelque peu sur mon physique imposant, et presser comme je l'étais je n'avais pas vraiment envie de poser pour qu'elle puisse m'observer pendant quelques minutes supplémentaire. Heureusement, elle avait posé son regard sur mon alliance, qui elle était bien fausse, mais elle n'avait pas à le savoir, et après avoir fait une mine déçue, elle posa son regard sur son ordinateur avant de m'annoncer.

"Etage numéro 2, vous prenez à droite après avoir pris l'ascenseur... " Parfois, les moldus faisait preuve d'une logique qui avait de quoi couper le souffle de n'importe quel sorcier. 29... deuxième étage, neuvième chambre, il fallait y penser, et tout sorcier que j'étais, on m'avait simplement habituer aux étages biscornus du Ministère de la magie, ou encore de Ste Mangouste. Je remerciais la demoiselle d'un hochement de la tête avant de me diriger vers l'ascenseur... Si je me souvenais bien du fonctionnement de ses drôle de cage, il fallait que je les appelle en appuyant sur le bouton "Push", qui voulait dire pousser en anglais, et attendre que les portes s'ouvre.

Après quelques minutes d'attente, parce qu'il semblait haut cet hôtel, et que je ne devais pas être le seul à utiliser en cet instant précis, cette fichue cage pleine s'ouvrit laissant s'échapper plusieurs petits oiseaux, tous plus vieux les uns que les autres... A croire que pour être riche dans le monde moldus, il fallait absolument être à la retraite... Quelle tristesse, mais je n'étais pas là pour m'apitoyer sur leur sort, ainsi donc je rentrais à l'intérieur de l'ascenseur.

Lorsque j'appuyais sur le petit bouton arrogant "2", un genre de jingles assez pathétique, qui faisait tututututurlutututu... En gros, rien de franchement pertinent... Et je pouvais dire, sans craindre de trop me tromper, que je n'aimais pas les ascenseur, qui s'arrêta bêtement au premier étage. Une vieille grand-mère monta avec moi, et tandis que je la saluais galamment, elle me répondit par une grimace que j'essayais de comparer à un sourire gai et surtout normal. Après m'être décalé, pour laisser la vieille femme choisir son étage, je vis son doigts crochu, écraser méchamment, le nombre 13... Ce qui indiquait probablement le treizième étage. L'ascenseur monta, le chiffre deux toujours allumé... Et paf on passe au trois en oubliant complètement mon arrêt...

*Et meeeeeerde* Pensais je en rapuyant inutilement sur le bouton, qui restait bêtement illuminé. Je jetais un coup d'oeil sur la vieille dame, qui affichait un énorme sourire assez gênant en me voyant embarquée jusqu'au treizième étage. Machinalement je mettais une main sur ma baguette, mais cette vieille folle un peu sadique, semblait parfaitement normale. J'aurais pu transplané, mais il y avait une caméra en haut à droite, et surtout une personne avec moi. Je lâchais un soupir, tandis que je me laisser tomber contre une paroi de l'ascenseur...

*9*

"Dinnng" L'ascenseur freina sa course folle pour laisser rentrer un homme, qui appuya sur le bouton du rez de chaussée... Je laissais échapper un soupir, tandis que l'ascenseur repartit... Une minute plus tard, nous arrivions enfin au treizième étage, la vieille folle me décocha un dernier sourire narquois avant de quitter enfin cette cage. Les portes se refermèrent, la musique repartait de plus belle... La descente fut rapide et aisée, néanmoins, on ne s'arrêta qu'au rez de chaussée dont je venais...

Impatient comme un cactus (parce que j'aime les cactus et fallait que je le place dans le RP^^), je commençais à en avoir franchement marre de ces machines idiotes moldus qui ne s'arrêtait jamais au bon endroit. Je profitais de cet arrêt momentané, pour m'échapper de cet ascenseur avant de devenir fou. Je décidais de prendre les escaliers... Ah, brave escalier, moldu eux aussi, qui n'avait pas la fâcheuse manie de bouger quand on les gravait... Tant mieux... Ainsi en deux trois enjambées, j'arrivais au premier, puis au second étage...

Je pris à gauche, je vis un panneau où ils indiquaient que les chambres 21 jusqu'à 29 se trouvaient dans mon dos... Agacer par tant de périple, je me retournais, afin de prendre la bonne direction cette fois ci, lorsqu'enfin, j'arrivais devant la chambre 29... Mais c'est souvent pendant ces moments là, que l'on oublie ce que l'on doit faire.

Je ne pouvais pas rentrer comme cela, se serait du suicide, l'auror qui devait me donner la lettre essaierait probablement de me tuer avant même que je n'ai pu dire le mot "ouf"... Ou alors il transplanerait sans laisser d'adresse... La vie était mal faite quand même...

Je retournais dans ma tête les prétendus paroles que je devais sortir... je savais que c'était une phrase assez célèbre, que l'on ne disait pas forcément très souvent lorsque l'on parlait la langue de Molière... Mais bon dieu, qu'est ce que cela pouvait bien être ? Cela parlait de fleur, et il y avait tout à parié que vu comment ces français était originaux, cela allait parler de roses.

Bref, je n'allais pas rester coincer là à cause d'une stupide porte, je prit une grande inspiration, tandis que je tournais ma langue sept fois dans ma bouche, avant de dire :

" Et Rose, vécut ce que vivent la plupart des roses, l'espace d'un matin "... Une, deux, trois secondes, mais toujours rien... Quel crétin, j'avais oublié de toquer à la porte.

On retente l'exploit... Toc, toc, toc... J'entendais au loin et léger mouvement...

"Et Rose, vécut ce que vivent la plupart des roses, l'espace d'un matin..."... Pas de toute là dessus, cela s'approchait, et j'avais tout à parier que l'auror m'avait entendu... Plus qu'à croiser les doigts en espérant que je ne m'étais pas gouré de citations.
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MessageSujet: Re: Soleil d'hiver [ Fe ]   Soleil d'hiver [ Fe ] Play211Mer 14 Jan - 23:52

La tête renversée, paupières closes et lèvres entrouvertes, je sentais ma longue chevelure éparse dans la baignoire et sur mon corps chatouiller mes épaules et mes hanches, s’insinuer au creux de mes reins… Pensive, songeuse, évaporée par la chaleur de l’eau et le fleuve de mes pensées, je n’étais déjà plus de ce monde et avais cessé de penser à ma mission. Du moins autant qu’il m’était possible, car une partie de moi, en dépit de l’abandon lascif de mon corps au bienfait d’un bain parfumé, chaque pore était réceptive, chaque réflexe alerte et les sens aux aguets. Pas un battement d’aile, ni une respiration autre que la mienne ou une odeur étrangère ne pouvaient m’échapper tant la méditation décuplait mes sens, libérait mon corps de toute emprise, en faisant un formidable réceptacle. Seules les bougies flottantes soigneusement déposées dans de petites coupes de verre créaient des rides à la surface de la baignoire, et faisant ainsi danser les multiples pétales.

Parcourir le monde m’avait offert la possibilité de rencontrer, observer et tenter de comprendre le monde des moldus, et c’est à force de persévérance, d’erreurs, de curiosité et de tact que j’en étais arrivée à gracieusement évoluer à la fois dans leur monde et le mien. Leur monde était plein de vivacité, d’ingéniosité mais aussi de contradictions que je ne pouvais comprendre, mais une partie de moi-même enviait par instants ces êtres peuplant la même planète et pourtant si différents… La magie, absente de leurs veines était en quelque sorte une chance. Il y avait eu tant de morts, de tristesse et de mal causés pour la recherche d’un pouvoir plus grand, il suffisait de regarder le chaos dans lequel notre monde était plongé… Et pourtant, ces moldus souvent méprisés se détruisaient eux aussi, ils n’employaient pas de baguette magique, mais toutes leurs guerres, leurs morts ne valaient pas mieux que les nôtres.

Comme souvent dans ces moments là, il arrivait que ce passé récent qui pesait sur mon cœur ne refasse surface, et comme toujours, cette scène me torturait, repassait encore et encore sans que je ne puisse la sortir de ma tête. Enfant, je me souvenais de la douceur sucrée de mes rêves, des sourires au matin mais aussi des cauchemars et des baisers que déposaient mes parents afin d’essuyer mes larmes. Mais le temps de l’enfance s’était écoulé, et j’étais désormais une adulte… Ma situation en était d’autant plus délicate que moi-même et mes parents appartenions au Ministère de la Magie, les temps si troubles que même nous, dont le nom inspirait jadis confiance pouvait être réduit à rien par une simple signature, ou une parole lâchée. Et pourtant… Je n’avais pas quitté leur rang, aucun de nous ne l’avait fait, mais parfois je me demandais si…

L’eau n’était plus aussi chaude, et la vapeur qui s’était installée dans la salle de bain commençait à se dissiper petit à petit… Je n’aimais pas l’eau tiède lorsque je prenais un bain, j’appréciais cette chaleur si propice à la détente du corps et de l’esprit. Sans bouger ma tête d’un iota, je me contentais simplement d’ouvrir le robinet d’eau chaude et de la laisser emplir la baignoire… Une des bougies s’éteignit au contact de grosses gouttes, et cette source de lumière en moins tamisa un peu plus l’ambiance. A la radio passait un groupe moldu présenté comme étant Massive Attack par l’animateur, mais cela, je n’étais pas sans l’ignorer, mes origines anglaises y aidant pour beaucoup. Le niveau de l’eau monta sensiblement jusqu’à légèrement déborder, recouvrir entièrement mon corps et avec les bougies qui n’étaient plus que des corps sans vie flottant à la surface. Seules quelques grosses bougies parfumées au jasmin apportait un peu de lumière, et c’est dans cette semi pénombre que mes souvenirs refirent surface…


Si j’avais su à l’époque, s’il m’avait été donné de consulter mon avenir, apercevoir ne serait-ce qu’une bribe de ce cauchemar, imaginer le monde tel qu’il était au jour d’aujourd’hui, alors peut-être ne ferais-je pas ce cauchemar encore et encore… Mais la jeune auror que j’étais piaffait d’impatience à l’idée de débarrasser son monde de la gangrène qui le rongeait, et l’absence de remords avait durcit son cœur qui croyait battre pour une noble cause. Si j’avais su… Le prix à payer était si lourd certains jours… Le plan du Ministère ne manquait pas d’ingéniosité et d’audace et c’est sans doute ce qui me séduisit en tout premier, et puis, ma jeunesse, mon ardeur et ma dévotion ne demandaient pas mieux que d’être mise à l’épreuve ! Quelle bande de lâches nous avions fait quand j’y repensais… Cela allait à l’encontre de tous les vertueux principes que m’avaient inculqué mes parents des années durant…

En raison de ma jeunesse un auror plus âgé, plus expérimenté m’avait accompagné, et c’était donc confiante que je m’apprêtais à lancer un combat fougueux et décisif pour notre monde. Quelle illusion… Nos cibles ? Une femme et deux enfants… Une mère, son fils aîné et la petite dernière, une fillette qui ne devait pas avoir plus de cinq ans… L’autre n’avait pas hésité à enfoncer la porte, la faisant voler en éclats tandis que des cris de panique et des pleurs se firent entendre. Elle était là, le corps raide, mais son joli visage était si tourmenté, baigné de larmes, et cette expression de peur… La femme tenait sa baguette levée face à nous, et avant même qu’elle ne puisse se défendre, il l’attaqua d’un puissant Doloris… Ce n’était pas la première fois que je voyais ce sort à l’œuvre, mais là c’était différent et face à cette femme, ou plutôt cette mère qui ne cherchait même pas à sauver sa peau mais celle de ses enfants, la glace se rompit et mon cœur se remit à battre. Ses hurlements me pétrifièrent et ses cris de désespoir… Ces deux prénoms qu’elle martelait entre deux sanglots douloureux…


- Où se cachent-ils !!! Parles ! Tu entends ! Parles ! , l’autre auror élevait la voix dangereusement, et cet aboiement hargneux, si rauque et si plein de haine terrorisait la femme qui ne disait toujours rien…

- Arrêtes ! Tu ne vois pas qu’elle ne dira rien ! Elle ne nous dira jamais où sont ses enfants !
, j’avais crié, jeté ce cri de désespoir, hurlé presque afin de couvrir leurs deux voix, si inhumaines… J’en étais aussi surprise que mon collègue qui ne répondit à cela d’une voix méprisante.
- Pauvre petite sotte ! Quelle idée de me coller dans les pattes un cœur mou ! Elle ne nous dira pas où sont ces foutus gosses de merde… Alors dans ce cas je vais les trouver !



AVADA KEDAVRA ! Le corps retomba, inerte, et sur son visage autrefois beau ne demeurait qu’une affreuse grimace, un rictus de douleur et de stupéfaction… Des enfants… L’aîné n’avait tout au plus que douze ans, quant à la petite cinq… Leur sort était couru d’avance… Je ne pris même pas la peine de réfléchir, et c’est sans hésiter que je me retournais pour lancer un puissant Expelliarmus contre le monstre qui se tenait à mes côtés. L’effet de surprise joua en ma faveur, et avant qu’il ne puisse se remettre sur pied et reprendre possession de sa baguette je m’étais enfouie sous les tunnels qui couraient dans le château, lancée à pleine vitesse mon corps ne comptait pas ses efforts, et c’est en suivant ce dédale d’escaliers que je comptais bien les retrouver avant qu’il ne leur mette la main dessus. Par chance la fillette était trop petite pour maîtriser sa peur, et c’est grâce à ses pleurs et ses cris apeurés, ce mot lancinant qu’elle hurlait que je les retrouvais rapidement. Ses petites jambes ne la portaient plus, et c’est donc tant bien que mal que le frère la soutenait à bout de bras et essayait de la raisonner.


Acculés, recroquevillés contre un angle, l’aîné tendait vers moi une baguette tremblante que j’eus tôt fait de faire voler en mille copeaux si l’urgence de la situation ne me poussait à passer outre ma propre sécurité. Ses grands yeux apeurés, mais néanmoins pourvus de cet éclat haineux m’observaient sans mots dire, et pourtant j’y lisais toute la volonté malsaine qui le dévorait. La fillette s’était blottie dans les bras de son frère, sa petite tête blonde nichée au creux de sa nuque. Le souffle court, ma baguette baissée en signe de paix je m’étais rapprochée d’eux dans le seul but d’épargner leurs vies innocentes.

- Cours ! Tu entends ! Cours ! Il arrive ! Laisses moi porter ta sœur et cours aussi vite que tu peux, ne te retournes surtout pas !


Je ne sais ce qui le convainquit, peut-être était-ce la panique qui faisait vibrer avec tant d’horreur mes cordes vocales, ou le fait d’avoir entendu l’auror prononcer ces deux mots fatals, si distincts, si froids et pleins de douleur pour eux ; mais toujours est-il qu’il abaissa sa baguette, me dévisagea quelques secondes, et tendant sa sœur se mit à déguerpir aussi vite que possible. J’attrapais l’enfant dans mes bras, et la serrant fortement pour que la petite ne se débatte pas trop, je me mis à courir comme une folle, sans un regard en arrière de peur de ne le voir à un tournant. Nos pas hâtés résonnaient monstrueusement, et la discrétion était impossible, alors nous courions à s’en rompre le cœur, l’adolescent en tête car lui seul pouvait nous mener à l’air libre parmi ce dédale de couloirs, éviter les pièges mortels qui eurent tôt fait de nous tuer tous trois. La peur me déchirait la poitrine, et en dépit de mon expérience et mon statut d’auror, j’avais peur ; peur qu’il ne nous rattrape car je savais pertinemment que je n’avais aucune chance face à cet homme, ce dément. Alors je fonçais sans me retourner, l’enfant dans mes bras et la peur à l’estomac.

Alors que nous tournions à un angle afin de prendre l’escalier de gauche et non de droite, j’entendis sa voix furieuse hurler, rauque et démente à vous en glacer le sang m’appeler par mon nom de famille. La petite enfouit encore plus sa tête dans mes cheveux défaits et se mit à bruyamment sangloter, des hoquets de frayeur la secouant comme une feuille au vent. Encore quelques marches et nous y étions, plus que quelques marches et la porte se refermerait sur lui… C’est au moment où le pas sur la dernière marche et la main sur une pierre particulière qu’il apparut au bas des escaliers, sa baguette pointée sur moi. Sans plus de ménagement j’avais posé la petite au sol qui courut se réfugier derrière son frère, et tandis que bras écartés je leur offrais mon corps en maigre barrière afin de fuir, l’adolescent fit pivoter cette porte et ils disparurent. J’étais seule, immobilisée par la peur, je trouvais néanmoins le courage de lever ma baguette, même si je savais pertinemment que c’était là un geste dérisoire…

Alors qu’il faisait un pas vers moi, son pied ne fit que se poser sur l’avant dernière marche… Horrifiée, je ne pus que me plaquer contre le mur, ma main sur la bouche et des larmes aux yeux face à l’image qui refusait de s’évanouir. L’un des grossiers pieux de bois était ressorti par le crâne, créant là un trou béant, sanguinolent et plein de matière grise ainsi éparpillée… La baguette avait été brisée, ainsi que son visage transpercé par les pieux, et le torse n’était plus qu’un tas de chairs ouvertes aux corbeaux, boyaux et tripes se déversant à gros bouillon au sol tandis qu’une mare de sang se répandait tout autour de lui, dans les escaliers… Choquée, je ne remarquais même pas que la porte avait pivoté de nouveau. Me tirant par la main, l’adolescent me fit passer de l’autre côté, dans ce qui ressemblait à première vue à un jardin de seconde zone, mal entretenu, envahi par les ronces, herbes folles et autres plantes que l’on ne trouve pas dans un jardin correctement entretenu…


Toc, Toc, Toc… Ces simples Toc, Toc, Toc me firent violemment sursauter, et avec ma tête qui passa sous le niveau de l’eau, créant un important remous qui déversa le liquide odorant au sol. Le film de mes souvenirs s’était brusquement arrêté, et ce retour à la réalité, violent et inattendu me plongea dans une panique éphémère avant que je ne me ressaisisse et ne me hâte de sortir de la baignoire. Je passais rapidement une des moelleuses et épaisses serviettes blanche de l’hôtel sous mes aisselles afin de ne pas me balader nue, mais je m’étais trompée dans mon choix précipité, et elle n’était tout compte fait pas si longue que cela. Mais au moins elle couvrait l’essentiel ! Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il pouvait bien être à présent, mais ça ne pouvais qu’être lui, car depuis la porte j’entendis une voix masculine me parler de roses, de ce qu’elles vécurent et de matin… Baguette en main, je tentais de réajuster ma serviette, mais c’était peine perdue, et au diable ma tenue, la mission ne pouvait être fichue en l’air pour une simple serviette ! Il me fallait répondre au plus vite, et c’est donc la main sur la poignée et une autre pendant le long de ma jambe, la baguette fermement tenue que je répondis :


- La vertu même devient vice, étant mal appliquée, Et le vice est parfois ennobli par l’action.

Un petit pincement au cœur, j’ouvris la porte qui ne fit aucunes manières… Face à celui qui se tenait devant moi, je piquais un fard monstrueux en reconnaissant celui avec qui j’avais partagé à Poudlard les même couleurs pendant deux ans avant que sa scolarité ne se finisse. Deux années durant lesquelles mon cœur de jeune adolescente tantôt pâlit et rougit à sa vue sans que je ne puisse me l’expliquer. Et aujourd’hui, alors que j’étais sur le moment de remplir une mission importante pour le Ministère de la Magie, voilà que je croisais celui pour qui j’avais eu le béguin… Devant la porte de mon hôtel… J’espérais de tout cœur qu’il ne me reconnaisse pas, mais d’ailleurs, comment me reconnaître ? Je n’étais qu’une gamine de 12 ans d’une grande discrétion, sans un grand nombre d’amis et absolument pas bavarde…

- Entrez !

En professionnelle, je m’étais bien vite ressaisie, et c’est donc d’une voix posée et confiante que je m’étais poussée pour le laisser entrer. Je refermais la porte en posant les sorts de protection nécessaires pour notre sécurité commune et me dirigeais vers ce qui me servait de salon, mais aussi de pièce principale. Sur une table était posée une simple enveloppe blanche, sans une goutte d’encre écrite dessus. Je n’avais toujours pas touché à mon petit déjeuner, et pendant que je lui désignais une chaise sur laquelle s’asseoir, je n’avais qu’une envie : m’habiller. Du moins être moins déshabillée… Je l’abandonnais dans la pièce principale, le temps d’aller me mettre quelque chose sur le dos dans la salle de bain. Et c’est depuis celle-ci que je poursuivais mon monologue :


- Vous n’avez rencontré aucune difficulté j’espère ! Le monde moldu est parfois un peu compliqué lorsque l’on n’y est pas habitué !

Moins d’une minute plus tard, j’étais à nouveau dans le salon, mais cette fois vêtue de grandes et hautes chaussettes de laine blanche, d’une robe en laine de la même couleur mais courte et à col roulé. Mes longs cheveux n’étaient pas secs, mais humides et traînaient librement dans mes épaules.
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